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ladytelephagy
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3 octobre 2011

Il ne peut y en avoir qu'un

A chaque saison, il y en a une.
Vous vous souvenez certainement de vos années de lycée (... si vous n'y êtes plus), quand venait ce jour de l'année où un prof, un surveillant ou un membre de l'administration, excédé, tentait de rétablir l'ordre dans le chaos en vous culpabilisant un peu, et en lâchant cette phrase : "de toutes les classes que j'ai eues, vous êtes la pire". Et bizarrement, l'année suivante, un prof, un surveillant ou un membre de l'administration lançait cette même phrase dans un effort désespéré d'en appeler à votre raison. Vous aviez fini par croire (mais avec un certain je-m'en-foutisme) que chaque année, les classes étaient plus dures. Et que la classe qui repoussait les limites de l'horreur, c'était immanquablement la vôtre.
Eh bien en télévision c'est pareil. A chaque saison, il y a la série indisciplinée qui refuse obstinément d'être regardable, la mauvaise élève, celle qu'on va pointer du doigt chaque fois qu'on voudra expliquer qu'avant, les séries étaient plus sympathiques et que maintenant, à chaque rentrée, c'est pire. Mais la vérité c'est que ce n'est pas pire. C'est juste que le pire des élèves semble toujours nous mener au bord de nos limites nerveuses.

Jusqu'à présent je pensais en toute bonne foi que cette série était Whitney. C'était avant de découvrir le pilote de How to be a Gentleman. Enfin, pilote... les 15 premières minutes.
Car à chaque saison, il y en a une : une série dont on n'arrive même pas à finir le pilote tellement c'est mauvais.

Pourtant j'aimais bien la séquence qui ouvrait l'épisode, totalement dénuée de rires, plutôt rigolote et assez bon enfant. J'aimais que le héros soit ce petit mecton classe et poli, même si on se doutait bien que ça ne pouvait pas durer, pour son bien. Pour rester sur une bonne impression, j'aurais tout simplement dû m'en tenir à cette séquence.
Finalement, pour Whitney, au moins, j'ai réussi à regarder tout le pilote ; Chris D'Elia et ses vannes envers l'héroïne m'ont aidée à tenir, d'une part, et puis, au moins, en regardant le pilote en entier, j'étais sûre d'être d'avoir ma conscience pour moi lorsque je commencerais à méchamment lyncher l'épisode sur Twitter et ce blog.

HowtobeaFailure

Chris D'Elia n'apparait pas dans How to be a Gentleman mais même lui ne saurait sauver cet épouvantable sitcom sans humour. Très vite, le mecton poli et charmant devient un loser, quasiment un gros geek, comme si cet homme courtois et éduqué était incapable d'avoir la moindre vie sociale. Ridiculement extrême.
J'ai très exactement coupé l'épisode quand le coach de gym a commencé à boire le lait au goulot : premièrement j'ai eu une subite envie de milkshake, et surtout, c'était un autre cliché : on peut être viril sans être un porc sans éducation.
Tout cela en tentant de définir ce qu'est (ou devrait être) "l'homme", comme s'il y avait UNE façon d'être un homme, ce qui est aussi ridicule et sexiste que de prétendre qu'il y a "la femme". Rarement une série sexiste aura fait du tort aux hommes, mais voilà, on y est. On a l'égalité ; vous êtes contents, messieurs ?

Donc voilà, profitez bien de ce post, c'est le seul qui traitera de cette série, je n'approfondirai pas la question alors que j'en ai eu le courage avec Whitney.
Puisqu'il faut choisir, à mots doux je peux le dire, sans contrefaçon... How to be a Gentleman était le plus con.
Quand je pense que j'ai fait l'impasse sur le 2e épisode de Harry's Law pour ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche How to be a Gentleman de SeriesLive.

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2 octobre 2011

The Stepford Moms

Subs

Depuis sa diffusion, j'ai déjà vu le pilote de Suburgatory quatre fois. Oui, quatre. Autant vous dire que je le connais par coeur. Pourquoi tant de visionnages ? Une partie de l'explication tient aux circonstances : des trajets en train à faire, du temps passé dans un (ex-)appartement dénué de toute autre forme de divertissement que mon smartphone, etc... Une autre tient dans une raison toute simple : ce pilote est BON.
EDIT : en fait cinq fois parce que j'ai fait les captures pour ce post sans ressentir même l'envie d'utiliser l'avance rapide.

J'ai peut-être la mémoire courte, mais cette saison, je n'avais pas encore autant ri devant un pilote (j'ai dit "devant un pilote", car si j'avais dit "d'un pilote", là naturellement la palme reviendrait à Whitney) (oui j'ai l'intention de tirer à vue sur cette série jusqu'à ce qu'elle soit retirée de l'antenne, et au vu du deuxième épisode, que sincèrement je ne pensais pas que NBC aurait l'audace de diffuser, j'ai largement matière à le faire) (pourquoi avoir regardé un autre épisode ? Eh bien, trajets en train, ex-appart, tout ça). A gorge déployée. De ce rire que je ne réprime plus depuis bien longtemps, parce qu'il est trop rare, et qui traduit un réel plaisir devant ce que je vois, en dépit d'un sujet qu'on pensait connaitre, d'une technique de narration (l'ado futée) pas spécialement innovante, et d'une réalisation colorée qui peut sembler la décrédibiliser, mais participe en réalité à sa démarche.

Suburgatory-PassiveAgressive
La vie de banlieue, cet étrange territoire qui recouvre un univers fondamentalement différent aux Etats-Unis que ce qu'évoque le terme "banlieue" en France, on pensait qu'on connaissait, parce qu'on avait tous vu Desperate Housewives. Mais même les jours où Desperate Housewives prenait du recul sur cet univers, elle n'en riait jamais tout-à-fait ; Suburgatory s'en charge sans mettre la main à la fiole de vitriol.

La série a réussi à trouver un sujet dont elle peut tirer à la fois de la tendresse et du rire. Ce n'est pas donné à toutes les comédies (plus les épisodes avancent, plus Up All Night semble s'être obligée à choisir entre les deux pour ne garder que les gags et abandonner la tendresse ; dommage, c'est l'équilibre qui me plaisait dans le pilote). Notre petite comédie en extirpe des scènes absolument absurdes, comme la nana qui tombe dans la piscine et ne cille même pas, l'oeil rivé sur son portable, ou les alignements de voisins parfaitement alternés homme/femme arrosant leur pelouse. Mais ces séquences ne sont pas des manifestes, ni une critique virulente, juste l'envie de plaisanter à partir d'un postulat qui le lui permet, celui d'un monde superficiel avec des codes étranges. Il s'en dégage une bizarrerie proche de celle de l'univers d'Eureka (pour moi qui n'en ai vu que les premiers épisodes, du moins), à la fois azimutée et constituée de petites touches pas trop appuyées, dépassant le cadre du registre comique ou toonesque pour aller quasiment se loger dans le fantastique par moments.
C'est que, Suburgatory, qui pourrait probablement être jugée "gentillette" si l'on n'y prenait garde, a décidé de rire de son sujet, mais pas de s'en moquer. Elle le fait avec beaucoup de coeur et un brin de fantaisie, mais jamais méchanceté, et le recul que prend son héroïne n'est jamais agressif ; parce que la série, un peu à la façon d'Outsourced, veut juste rire dans une ambiance bon enfant des petites absurdités (presque) ordinaires de la vie de banlieue, et pas prouver quoi que ce soit, surtout pas qu'elle a du mordant (comme le prouve le petit tacle sans conséquence à Glee). Elle ne cherche pas à prouver qu'elle peut s'attaquer à un sujet, elle veut juste montrer qu'elle sait le décortiquer et en extraire des scènes qui peuvent faire rire tout le monde.
Et dans un univers télévisuel où de moins en moins de comédies sont regardables par toute la famille sans que les plus âgés n'aient envie de se pendre devant la bêtise des gags, ou que les plus jeunes ne comprennent aucune plaisanterie, c'est une exception qui mérite d'être saluée.

Avec son héroïne charmante aux expressions rappelant Emma Stone et son increvable énergie versatile, son paternel tout sauf abruti capable de lui tenir la dragée haute à l'occasion, la maternelle poupée Barbie plutôt futée et franchement sympa malgré ses airs cruches (Cheryl Hines est délicieuse dans son rôle, et m'est enfin rendue sympathique après un pénible In the Motherhood dont je fais encore des cauchemars), la voisine d'en face qui vit sur sa pelouse, et l'inénarrable petite camarade boulotte qui souffre plus encore que l'héroïne, Suburgatory offre aussi une palette de personnages sympathiques et drôles à la fois, capables d'être attachants mais aussi très drôles.

Ainsi, il y avait des scènes incontestablement hilarantes...

Suburgatory-1 Suburgatory-2 Suburgatory-3

... mais je crois que le passage où je me tords le plus de rire, c'est devant l'expression de douleur muette de Lisa. IM-PAY-A-BLEUH.

Suburgatory-NoComment

Il y a des choses que je ne trouve pas forcément épatantes (la serveuse pot-de-colle, par exemple, ou le peu de présence d'Ana Gasteyer même si je pense que la voir toujours en train d'arroser son jardin forme aussi un excellent gag récurrent au long du pilote, mais il n'a pas vocation à perdurer au-delà je pense), cependant il ressort de ce premier épisode l'envie de faire quelque chose d'équilibré entre une certaine impertinence et l'envie de se réunir convivialement autour d'une comédie qui n'attaque personne, mais sait rire tout de même.
Je veux bien regarder encore un peu Up All Night ou 2 Broke Girls cette saison, mais mon coup de coeur dans le domaine des comédies, c'est définitivement Suburgatory. J'apprendrai donc à prononcer ce titre à peu près correctement. Enfin, j'espère...
Maintenant la seule chose qui manque à Suburgatory pour être ma comédie préférée de tout l'univers cette saison, c'est d'avoir un vrai générique.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Suburgatory de SeriesLive.

1 octobre 2011

The bitter taste of freedom

LorelaiEmilyMontage : Top 5 Emily/Lorelai fight scenes

Certains jours, il m'est juste impossible d'écrire pour ce blog.
Ce sont les jours où justement, cela me ferait le plus grand bien de soit me plonger dans des fictions qui s'efforcent de me changer les idées, soit de me plonger dans des fictions où je trouverais une certaine résonnance. Mais peut-être que si je n'arrive pas à écrire aujourd'hui pour ce blog, c'est entre autres parce que s'est réveillée en moi la conscience aigue, consciencieusement enfouie sous des centaines d'heures de visionnages variés, qu'il n'y a pas de série où trouver une totale résonnance. C'est sans doute pour cela que je ne m'identifie jamais totalement.
Et c'est sans doute pour cela qu'il n'y a pas vraiment de post ici ce soir, et que je vous prie d'accepter mes excuses pour l'étrange post d'aujourd'hui. Mais étrangement, j'avais besoin de dire que je n'arrive à rien dire.

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