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ladytelephagy
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21 novembre 2010

[DL] The Walking Dead

A part le masochisme, je ne sais pas du tout pour quelle raison je continue de regarder cette série. Après j'en ai pour une ou deux nuits à rêver de zombies (bon, je reconnais qu'il est arrivé une fois ou deux que les zombies aient le beau rôle dans mes cauchemars lorsqu'il y avait des vampires), vraiment ce n'est pas sain. Aucune, mais alors aucune idée de la raison pour laquelle je suis devant le troisième épisode, et pour laquelle je vais, ça va pas faire un pli, cagouler un nouvel épisode demain.
C'est pas comme si la série était un bijou. C'est même pas comme si le troisième épisode était à la hauteur du premier, qui n'était même pas vraiment un coup de cœur. Je sais pas quoi vous dire. Je me comprends pas moi-même.

TheWalkingDead
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Même le générique est bof. C'est comme dans la série : on dirait qu'il y a un potentiel qui ne veut pas se déclarer.
L'idée de montrer tous ces endroits vides, plutôt que de banquer sur les zombies, c'est pas mal, mais franchement, on ne peut pas dire que ce soit transcendant ; disons qu'en gros, vous n'avez pas le droit de trouver que The Walking Dead a un bon générique si vous avez adressé des critiques au générique de Persons Unknown (qui m'apparait comme assez voisin). Pis musicalement c'est pas le thème de l'année non plus.
Sérieusement, tout ça parce que j'ai bientôt fini la saison 5 de Doctor Who, je me cherche des trucs à regarder ? Je vous le dis, ça craint. Je vais sérieusement avoir besoin d'un nouveau coup de cœur d'ici la fin de la semaine.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Walking Dead de SeriesLive.

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20 novembre 2010

[DL] Downton Abbey

Ces derniers temps, j'apprécie quand une série ne cherche pas à jouer les prolongations et se montre courte, 10 à 12 épisodes étant un idéal. Bien-sûr il y a aussi les fois où je m'envoie 5 saisons d'une série britannique (que nous ne citerons pas) en quinze jours, mais disons que grosso-modo, c'est la règle depuis quelques temps, d'où, certainement, mon appréciation croissante pour les séries australiennes et canadiennes qui bien que s'exprimant dans une langue parfaitement compréhensible, sont de taille plus modeste que nombre de séries américaines.
Pourtant, arrivée à la fin du 7e épisode de Downton Abbey, je suis bien obligée de reconnaître que... c'est un peu court, jeune homme.

Ce n'est pas vraiment que la saison s'arrête sur un suspense insoutenable, et on ne peut pas non plus dire que c'était absolument un coup de cœur, mais je n'étais pas prête à m'arrêter tout de suite alors qu'il se passait de plus en plus de choses. En fait pour tout vous dire, ma pensée a été "je ne vois rien qui justifie d'arrêter la saison maintenant". J'exige des explications, Monsieur Fellowes !
Bah ma foi, c'est pas comme si j'avais le choix, hein. Va falloir attendre un an... mais quand il ne s'agit pas d'un coup de cœur comme ici, je pense que pour ne pas me perdre, la sécurité, ce serait quand même d'avoir une saison un peu plus longue plutôt que de me faire attendre. Je sais pas si je m'en souviendrai dans un an... mais d'un autre côté, je pense pouvoir compter sur certains d'entre vous et notamment Livia pour me le rappeler.
Reste simplement un petit goût d'inachevé...

DowntonAbbey
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ah oui, alors le générique lui-même... la chanson n'est pas ébouriffante à la première écoute. Ce qui fonctionne surtout, c'est qu'elle serve aussi d'insert song et soit martelée sur plusieurs tons pendant toute la série, finissant par devenir une sorte de liant. D'ailleurs, rien que le fait que la mélodie ne s'arrête pas avec le générique montre bien l'emprise de ce thème sur la série toute entière. Après je vous accorde aussi que visuellement ce n'est pas spécialement conceptuel ni absolument superbe, mais ce petit balai d'actions scrupuleuses, précises et anonymes a tout de même quelque chose de très immersif. Comme quoi, inutile de mettre les petits plats dans les grands pour faire un générique de qualité. Simplement là non plus, je ne m'en souviendrai pas forcément dans quelques mois (sauf maintenant qu'il fait partie de ma playlist de génériques, naturellement).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Downton Abbey de SeriesLive. La liste des "fans" de la série me laisse dubitative, il manque vraisemblablement quelqu'un.
Pis on en parle dans le podcast d'hier soir, aussi.

19 novembre 2010

Donner du temps au temps

Le temps. C'était, dans tous les sens du terme, une problématique du 4e numéro du SeriesLive Show, en ligne assez tardivement ce soir. Ne lui en voulez pas pour ça, donnez-lui tout de même une chance.

TheSeriesLiveShow_MEA
The SeriesLive Show - 1x04

Je m'intéresse peu, comme vous le savez, aux séries historiques. C'était d'autant plus intéressant de leur dédier un numéro. C'est trop facile de ne parler que de ce qu'on aime, je crois que c'est tout aussi intéressant de se poser des questions sur des choses qu'on aime moins, de se forcer à regarder des séries qu'autrement, on ne verrait pas d'un bon œil, avec de la distance et de s'obliger à un peu d'objectivité.

D'ailleurs c'était l'opportunité pour moi de faire ce autour de quoi je tournais depuis plusieurs semaines, c'est-à-dire regarder le pilote de Downton Abbey. Depuis et grâce aux transports, j'en suis arrivée à l'épisode 4, c'est vous dire si parfois on fait bien de se prendre par la peau du...

18 novembre 2010

Spoilers !

C'est pas avec moi que ça arriverait.
Je ne sais plus avec lequel d'entre vous je papotais l'autre jour, mais on en était venu à la constation que, pour qui lit ce blog, les spoilers sont rares. Sur le coup, c'était marrant à remarquer (zallez dire, j'ai pas de mérite, mes posts portent la plupart du temps sur des pilotes). Là ça me rend un peu amère...
Que je vous explique.

Ma politique vis-à-vis des spoilers est simple : je n'en lâche pas sans prévenir, je n'en lis pas, mais si je tombe dessus, tant pis pour moi, j'avais qu'à pas. Partant de là je ne fais jamais partie des gens qui hurlent "aaaaargh, tu as pourri mon groove !" chaque fois que quelqu'un laisse trainer un spoiler mal rangé. C'est ma faute, aussi, de venir vous lire alors que vous vous étiez lancé dans une review, et que vous aviez même pris la précaution d'étiqueter votre post avec le numéro de l'épisode et son titre. A un moment faut arrêter l'hypocrisie. Donc d'accord. Et puis d'ailleurs je ne vais lire que les posts portant sur des choses que j'ai déjà vues, ou que je sais que je ne regarderai jamais.

Vous la voyez la faille ?

Ouais. Les trucs que je pensais pas regarder un jour... eh bah voilà, c'est le petit hic.
Vous m'auriez dit ya pas quinze jours que je me goinfrerais de Doctor Who, je vous aurais ri au visage. Poliment, mais ri quand même. J'observais le phénomène de loin et ça me suffisait, et j'étais convaincue que je ne regarderais jamais la série parce que moi, le fantastique, plus encore dans une série britannique... J'étais perchée. Alors je lisais plein de trucs sur Doctor Who. M'en foutais. Pas l'intention de regarder, pourquoi m'en faire ? Et puis, c'était un régal de regarder la série par procuration ; comme pour Star Trek, par exemple. J'ai vu plusieurs épisodes de chaque franchise, j'estime avoir tenté le coup, maintenant ce que je préfère, c'est voir les fans en parler. Mais on a déjà abordé le sujet alors suivez les tags pour en savoir plus.

J'accuse ! J'accuse la Sorcière de faire des posts excellents. Les captures, les petites phrases, les répliques, les smileys... elles sont parfaites. Rien qu'à cause d'elle, jamais je ne m'aventurerai sur le terrain du blog à review parce que je ne suis qu'un cancrelat à côté. Et donc, outre Supernatural, série sur laquelle je garde un œil grâce à elle et uniquement grâce à elle, je regardais Doctor Who par son intermédiaire. Eh, m'en fout, je regarderai jamais d'épisode de Doctor Who, héhé !
...
Donc maintenant je regarde Doctor Who et je suis bien emmerdée parce que je suis spoilée sur certains trucs. Dans l'ensemble c'est rarement problématique. Sauf quand ça l'est, quoi. Et j'ai appris un truc : c'est que même quand vous lisez un post sur une série que vous n'aimez pas et que vous ne regardez pas et que vous n'envisagez pas de voir et que vous pensez que ça va entrer par une oreille et ressortir par l'autre...
Vous n'oubliez pas. What has been seen cannot be unseen.

Donc c'est bien simple, je somme la Sorcière d'arrêter d'écrire d'excellents posts qui donnent envie de regarder des trucs qu'on n'avait pas l'intention de regarder. Ou de ne plus les faire sur Doctor Who. Ou de m'attendre maintenant que je m'y suis mise.
...Je lui laisse quand même le choix. Voyez, je suis pas obtuse, non plus.

Spoilers

17 novembre 2010

[DL] Accused

Lundi, yavait deux séries britanniques dont une saison commençait, bah vous allez pas me croire mais j'ai regardé les deux. Ouais, moi aussi je m'étonne. Toujours est-il qu'outre Miranda (que sur les bons conseils de Critictoo j'ai dévoré le weekend dernier en vue d'attaquer le season premiere), je me suis assez naturellement mise devant Accused, que j'attends de pied ferme depuis... que je suis tombée amoureuse de Doctor Who.
Ouais c'est ça : depuis moins de 15 jours.
N'empêche que suivre des séries britanniques en parallèle de leur diffusion, je ne l'ai jamais fait de ma vie. Un nouveau pallier a été franchi dans mon ouverture aux séries britanniques !

Accused
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Hm. Je sais pas si c'est fait exprès de la part des créatifs, mais le générique cherche un peu à me vriller les nerfs. Déjà, bon, n'ayons pas peur des mots, musicalement et visuellement, c'est pas vraiment une claque, hein. Mais surtout, soyons honnêtes : je regarde la série pour Christopher Eccleston (duh !), donc le mettre tout à la fin comme ça, c'est un jeu dangereux. Le genre de truc qui me met pas dans de bonnes dispositions, voyez ? Ouais. Bon. Ptet que la semaine prochaine, comme l'épisode ne sera pas centré sur lui, ce sera différent, on verra. D'ailleurs, faut que je me bloque une minute pour vous parler de tout ce que j'ai vu ces derniers temps, mais bon, c'est une semaine pas comme les autres alors...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Accused de SeriesLive.

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16 novembre 2010

Dangereuse empathie

A quel point ce que nous regardons a une influence sur nous ?
On parlait il y a peu des émotions qu'on ressent devant les séries qu'on regarde. Et c'est nécessaire de laisser l'empathie fonctionner pour profiter pleinement de ce qu'on regarde. Je reprends l'exemple de ma sœur rei : rien ne rentre, rien ne sort. Blindage maximal. Pourtant, cette émotion que nous avons devant une scène, si nous la goutons avec plaisir pendant quelques minutes, surtout quand l'épisode a été un temps fort, ne peut-elle pas aussi nous mettre dans une forme de danger ?

Je prends l'exemple de la peur, parce que c'est certainement ce à quoi je suis la plus sensible... et je tiens à remercier entre autres The Walking Dead pour ça.

Quand une scène se finit, je peux sentir tous les muscles de mon cou complètement contractés dans une boule dure à la base de ma nuque, mes dents serrées, mes orteils recroquevillés... et ça me prend une infinie minute à tout désentrelacer calmement. Si des dents sont impliquées dans l'affaire, en général je me suis de surcroit ruée sur la première source de lumière venue et je serre la chose la plus pelucheuse à portée de main (parfois un oreiller, parfois un chat) en essayant de ne pas hurler. Osons le dire, je n'en mène pas large pendant plusieurs minutes. Je me souviens avoir été dans un piteux état longtemps après la fin de Jekyll (dents), avoir été à l'envers pendant une semaine après Dead Set et The Walking Dead (dents), avoir fait des cauchemars longtemps après COMA (...ah ? pas de dents ?). J'ai donc bien emmené ces émotions au-delà de la sphère du visionnage.

BlinkEmpathie

Si ça marche pour la peur, ça le fait sans doute pour d'autres choses mois évidentes.
Après avoir vu quelque chose de particulièrement beau, être de bonne humeur voir exagérément positive (merci Pushing Daisies... avouez, ça faisait longtemps), par exemple, semble un effet plutôt désirable...

Mais au final, il faut sans doute apprendre à dresser la barrière qui permet à la série de ne pas trop entrer en collision avec nos émotions. Le tout-émotif n'est pas non plus une bonne solution. Si vous pleurez la mort d'un personnage trop longtemps, ça devient inquiétant.
C'est ce que des psys sont en train de dire à propos de Packed to the Rafters, d'ailleurs, dont un personnage est décédé il y a deux semaines, et qui semble provoquer un vrai travail de deuil auprès de nombreux spectateurs australiens. Preuve si besoin était que la télévision touche vraiment à quelque chose d'intime en nous, et que ça peut être effrayant sous un certain angle et/ou à un certain degré.

Pour autant, et justement parce que nos vies ne sont pas remplies d'autant d'émotions à forte amplitude, nous recherchons ces émotions fortes, et espérons des évènements-clé d'une série qu'ils nous donneront satisfaction. C'est quand nous ne ressentons pas de frisson durable que nous sommes déçus. Quand nous sommes atteints par les émotions de l'histoire, quand, finalement, nous sommes vulnérables, nous en redemandons. C'est à ça qu'on nous distingue des télambdas, dans le fond.
Et parfois, ça fait peur, justement...

15 novembre 2010

[DL] A Pedra do Reino

D'une façon ou d'une autre, les questions trouveront des réponses. Dans l'intervalle, et parce que je suis pas mécontente d'être tombée dessus aussi, je voudrais vous proposer le générique d'une série brésilienne. Non, ce n'est pas Afinal, o Que Querem as Mulheres, mais pas loin, puisque c'est encore une fois le même réalisateur de génie qui a signé A Pedra do Reino voilà quelques années. Et vous allez dire que je me répète, mais... PUTAIN. C'EST BEAU.

APedradoReino
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

C'est le générique porté au rang d'art, tout simplement.
On n'est pas là pour donner les noms des gens, on n'est pas là pour présenter les acteurs, et on ne peut même pas vraiment dire qu'il s'agisse de présenter beaucoup l'histoire. L'idée, c'est de poser un univers, une ambiance, de créer quelque chose qui soit propre à la série, absolument unique et reconnaissable entre mille, et qui envoûte immédiatement celui qui regarde. Une suite époustouflante d'images superbes et d'idées visuelles ingénieuses, une musique incroyable, et juste le titre à la fin. C'est tout. Et c'est sublime.

Après ça, n'allez pas me raconter que vous n'avez pas le temps/l'envie/que sais-je de donner une chance à Luiz.
Regardez-moi ça, chassez le naturel, il revient au galop.

14 novembre 2010

The time it lasts

Aujourd'hui, 3 ans et 11 mois après l'ouverture de ce blog, avec ce 1276e post, je marque un jour pas comme les autres.
Le jour où je ne vous parle pas de séries, où je ne cherche pas à vous faire découvrir quoi que ce soit, où je ne vous invite pas à partager vos expériences, où je n'attends pas de conseil sur ce que je pourrais regarder ou non. Le jour où j'ai juste envie d'utiliser ce blog pour ce qu'il est : un blog.
Pas mon blog personnel (j'aime cloisonner), mais pas loin, à bien y réfléchir.

I'm getting too old for this shit.
C'est une pensée récurrente ces derniers temps pour moi.

J'ai 30 ans, enfin presque, et parfois je me demande combien de temps ça va encore durer. Quand on est ado, puis quand on n'est pas encore vraiment entré dans la vie active, on a tout un tas d'excuses pour se plonger dans une passion, certaines plus sensées que d'autres. Ensuite on rentre dans la vie active et on a de l'argent pour épancher sa passion, alors ça dure encore un peu.
Mais quand je regarde autour de moi les adultes avec qui je travaille, avec qui je vis, avec qui je sympathise... ils n'ont pas de passion chronophage. Parfois je le constate avec tristesse, d'autres fois avec une pointe de pitié, mais de plus en plus souvent, avec envie. Des gens qui n'ont pas à se préoccuper d'un post quotidien sur un blog, de news pour un site, de fiches dans une base de données. Mais aussi des gens qui n'ont pas cette obsédante question en tête de savoir quand est-ce qu'ils vont pouvoir regarder un épisode de série.

C'est souvent que je plaisante et/ou fais des comparaisons entre la téléphagie et une addiction classique. Mais est-ce que je pourrais vraiment me passer de séries ? Pourquoi la seule pensée de le faire semble effrayante ?
Je ne sais plus trop, au juste, pourquoi il m'est si important de pouvoir regarder des séries.
Pourquoi suis-je frustrée parce que je n'ai eu le temps de voir que le pilote de Downton Abbey ? Pourquoi suis-je triste que Rose soit partie ? Pourquoi ai-je commandé une pizza jeudi soir pour enregistrer un bonus du podcast ? Pourquoi ai-je programmé dans mon agenda une alerte pour me souvenir de la date des Gemini Awards ?
En quoi tout cela a-t-il de l'importance, au fond ?

Le simple fait que je me pose la question ne veut-il pas dire que j'atteins le bout ? Qu'après 15 ans de téléphagie, dont 10 vraiment, vraiment acharnées, est-ce que j'ai réussi à faire l'impensable : atteindre la limite ? Passer le point où ça comptera de moins en moins pour finalement ne plus compter du tout ?
J'ai 30 ans (en arrondissant ; ça m'a jamais gênée d'arrondir au plus haut). Est-ce qu'il n'est pas temps pour moi d'arrêter avec tout ça et me consacrer à d'autres choses ? Je ne veux pas d'enfant, je ne veux même pas me marier, c'est pas tant une question d'horloge biologique que de questionnement sur ce qui compte vraiment.

Et d'ailleurs combien de temps aurai-je la moindre légitimité pour faire tout ça ? Imagine-t-on lady à 40 ans en train de présenter un podcast ou un autre, rédiger des news ou des posts, continuer à chercher des pilotes et partager des génériques ? Pour un Winckler, un Carrazé... combien de téléphages qui reviennent à la raison et réalisent qu'ils ne passeront raisonnablement pas leur vie à parler de séries ? Dans quelle équipe je suis ?

C'est beau de vouloir partager, je suppose. Mais pour quoi faire ?
Évidemment, quand on ouvre un blog, quand on écrit pour un site, quand on s'investit de quelque façon que ce soit, on réalise bien vite que cela sert de catalyseur pour soi-même découvrir plus de choses. Et c'est forcément enivrant de penser à toutes les choses que j'ignorais il y a quelques mois, à toutes les séries dont j'ignorais l'existence parfois il y a quelques semaines à peine, et de réaliser que je n'en ai certainement pas vu le quart du tiers de la moitié d'un dixième. Oui, en continuant à m'impliquer, ici, là ou ailleurs, je me promets des lendemains téléphagiques qui chantent, c'est sûr.
Mais à quoi bon ?

Les mots que j'ai entendus cent fois résonnent différemment : ce ne sont que des séries. Ça avait le don de me révulser, ça devient une idée presque séduisante.

Si j'arrêtais tout maintenant, pas juste le site, pas juste le blog, pas juste le podcast, si j'arrêtais tout, vous vous rendez compte du temps gagné pour faire d'autres choses, m'intéresser à d'autres choses, rencontrer d'autres gens ? Je n'ai rien contre vous, vous êtes des lecteurs supers au contraire, mais sérieusement, tout ça rime à quoi ?
D'ailleurs, je disparaitrais de la surface du net, vous ne seriez pas des téléphages différents. Les horizons que j'ai éventuellement pu vous ouvrir vous sont définitivement ouverts, que je sois là ou pas ; les séries dont j'ai parlé existent sans moi. Sans compter de tout ce que j'ai manqué d'accomplir, les posts que vous n'avez pas lus, les cagoules que vous n'avez pas été chercher, les fiches que vous n'avez pas lues, si vous ne l'avez pas fait, il y avait probablement une bonne raison, que j'insiste ou non n'y changera rien.

Si ça n'a d'utilité ni pour moi ni pour vous, qu'est-ce qu'on fait là, tous, et moi en particulier ?

J'ai eu une vie téléphagique incroyable, j'ai fait plein de découvertes, j'ai appris plein de choses. Vraiment, c'était une putain d'expérience, une expérience de 15 ans, ce qui n'est quand même pas rien, une expérience qui m'a donné plein d'opportunités, mais enfin, une expérience quand même.
Car s'il y a une chose que j'ai appris des séries, c'est que même quand elles durent... elles ont une fin.

Ce soir, je vais jouer franc-jeu avec vous : je ne sais pas.
D'ailleurs pendant que j'y pense, s'il vous plait, ne remplissez pas les commentaires avec des réactions (plus ou moins) sincères, souvent exagérées, avec des appels de toutes sortes et notamment à la persistance. Je ne suis pas en train de prêcher le faux pour entendre ce que j'aimerais être le vrai. Limite, c'est peut-être le seul jour depuis que j'ai ouvert ce blog où je n'attends pas vraiment de commentaire. Je ne sais même pas ce que vous pourriez répondre à un post pareil, je n'aimerais pas être à votre place, en train de lire ce déballage de doutes.
Mais enfin, c'est là, sur la table, et il fallait certainement que je pose tout ça à plat, parce que j'ai souvent besoin de mettre les choses par écrit pour me libérer de certaines choses.

Et puis, parce qu'il n'y avait pas encore eu de post aujourd'hui.
Vous voyez, c'est effrayant que l'idée m'ait traversé qu'au moins, en postant ce que j'ai sur le cœur, ça m'aura permis de ne pas laisser le blog vide pour la première fois depuis le 1er janvier.

J'ai très certainement besoin de me désintoxiquer. Et pour avoir vu Rude Awakening plus souvent qu'à mon tour, je sais qu'une addiction, pour s'en débarrasser, il ne faut pas juste un peu freiner, juste un peu se calmer, juste un peu se modérer.
J'ai peur d'arrêter d'être téléphage. Rien qu'à cause de ça, il faut sans doute que j'arrête.

13 novembre 2010

C'est Luiz que j'aime

Ce n'est pas sans émotion que je poste le tout premier post de la rubrique Review vers le futur consacré à une série brésilienne. Suivre une série de ce pays dans les heures suivant sa diffusion, c'est une première pour moi et donc pour ce blog. Et le fait de ne pas parler un traitre mot de portugais joue son rôle, je ne vous le cache pas.
Mais que ne ferait-on pas au nom de Luiz ? Et au nom de Michel...
Bon, attendez, je vous explique.

Il y a quelques mois, vous vous souvenez sans doute que mon cœur battait la chamade pour Capitu, l'une de ces découvertes inespérées que je n'aurais jamais faites sans les articles hebdomadaires sur les séries du monde, qui ont occupé mon été. Rien qu'à cause de ça, ça valait vraiment le coup : tout un tas de séries dont je n'aurais jamais eu vent de la simple existence, et qui soudain ont été là, à portée de cagoule. Une merveille. Et Capitu était, ça ne se discute même pas, l'une des perles parmi les perles.
Comme j'en ai juste un peu parlé à l'époque, la charmante amy a eu vent de ma découverte, qu'elle avait faite bien avoir moi (la cachottière), et il nous est arrivé une fois ou deux de parler de séries brésiliennes, ce qui relève très franchement du miracle : sérieusement, quelles étaient les chances ? Voici quelques jours, amy attire mon attention sur la diffusion d'une nouvelle série brésilienne. J'avoue que des news, j'en trouve pour la majeure partie de l'Amérique du Sud... mais pour le Brésil, que dalle (si vous connaissez de bons sites, je prends, cela dit), et que je n'étais pas du tout au courant que Luiz Fernando Carvalho, le réalisateur de Capitu avait un nouveau projet.
En temps normal, le réalisateur d'un épisode, je m'en fous comme de l'an quarante ou disons, ça reste une donnée assez vague pour moi. Mais dans le cas de Capitu, c'était une nouvelle énorme, car ce qui est bluffant dans Capitu, c'est la claque monumentale qu'on se prend quand on regarde la série, truffée de beautés et de merveilles et de trouvailles. Pour vous donner une idée (au cas où, malgré mon insistance, vous n'ayez toujours pas regardé le moindre épisode de la série depuis que je vous ai tannés avec), imaginez la série la plus bluffante visuellement que vous ayez jamais vue... triplez puis doublez puis mettez au carré. Voilà, eh bien dites-vous que c'est ce à quoi ressemble Capitu dans un mauvais jour.

Le nouveau projet n'avait pas spécialement une histoire tentante, mais, bon, limite on s'en fout, car n'importe quelle histoire peut devenir une merveille entre des mains expertes. Et justement, c'est là que j'en viens à Michel, l'incroyable interprète du personnage principal de Capitu, et co-auteur (ainsi qu'interprète) de cette nouvelle série intitulée Afinal, o Que Querem as Mulheres?, qui semble accepter de se faire traduire par "finalement, que veulent les femmes ?" (j'ai mentionné que le sujet ne m'intéressait pas des masses ?). Second argument de poids, donc. Mais évidemment il ne s'est pas agi pour moi de me contenter de fondre intérieurement en larmes devant la bande-annonce de la série. Le lendemain, ni une ni deux, je fonce chercher une cagoule, je remonte la piste du moindre fil qui traine, je tricote à en perdre haleine, et me voilà, triomphalement, avec une cagoule de Afinal, o Que Querem as Mulheres? entre les mains.

Ça c'était la genèse. Car qu'en est-il au final de ce pilote dont je n'ai pas compris le traitre mot (du moins, pas au sens où l'on entend le mot "comprendre" au premier abord). Eh bien, désolée de couper court à toute forme de suspense, mais...
PUTAIN. C'EST BEAU. Question 7
Il fallait que ce soit dit et vu que le vocabulaire a tendance à manquer dans ce genre de circonstances, j'aime autant vous dire que vous n'aurez guère mieux, mais j'en suis sûre, vous me le pardonnerez en voyant les quelques captures que je vous ai mis de côté, nan vraiment c'est cadeau, ça fait plaisir. Et dites-vous que ce n'est rien comparé au résultat final.

Mulheres_1 Mulheres_2 Mulheres_3 Mulheres_4 Mulheres_5
La 3e me fait penser à Don't Look Back...

On sent, c'est vraiment fou, la patte du réalisateur derrière cette nouvelle série. Je ne le connais que de Capitu mais tout sonne comme une évidence quand on regarde les plans, les couleurs, l'utilisation de la musique, du mouvement, des angles, de l'imaginaire, des techniques, des couleurs je l'ai déjà dit mais c'est suprêmement important, des cadres, du montage, de la musique, pareil je me répète mais il le faut, bref, je le reconnais, c'est Luiz, et Luiz je l'aime, c'est mon héros.

Là où Capitu était un hommage puissant à l'opéra, au théâtre, et à tous les arts vivants en général, Afinal, o Que Querem as Mulheres?, dans sa grande générosité, pioche plutôt dans des arts plus calmes comme la littérature et la peinture (surtout la peinture) pour trouver son univers. Les couleurs sont, du coup, vraiment primordiales, et les tons pastels et/ou fluos sont là pour nous emmener dans un univers pop et pourtant onirique, un monde fait de couleurs acidulées, de vêtements extravagants, et de traits de peinture fulgurants. Vous pensez que Mad Men est un travail stylistique superbe ? Alors venez voir Afinal, o Que Querem as Mulheres?, vous allez aimer. Si vous yeux ne demandent qu'à se régaler, offrez-leur un festin qu'ils n'oublieront pas.

A côté de l'exercice de style absolument fou, il y a évidemment l'histoire. Et elle est beaucoup moins linéaire que le pitch ne le laissait présager, jonglant avec la courbe du temps, et se saisissant de toutes les occasions pour montrer des images à la fois poétiques et sexy. Car Afinal, o Que Querem as Mulheres?, ce n'est pas la série que vous allez regarder avec les enfants, il s'en dégage une sensualité qui ponctuellement se concrétise, là, comme ça, sans prévenir, avec des jeux de regards, des couleurs qui caressent la peau et une caméra qui s'étourdit de l'ivresse des jeux de l'amour. J'ai mentionné que c'était sublime ? Je sais plus.

Bref, à ce stade, je compte sur vous pour lancer votre moteur de recherche favori (sérieusement, ça n'a pas été si difficile et vous devriez le trouver en moins de 10 clics, le défi est lancé) pour aller chercher confirmation que votre univers était gris et triste avant de découvrir le monde de Luiz. Je vais être honnête avec vous : si vous ne le faites pas, je ne vous considèrerai pas comme des téléphages dignes de mon estime. Si moi, qui n'ai jamais parlé le moindre mot de portugais, ou d'espagnol, ou même d'italien ou n'importe quelle langue du sud, j'ai regardé l'épisode, sérieusement, vous pouvez le faire aussi. On capte l'essentiel grâce à une foule de mots transparents et, en toute sincérité, quand on ne saisit pas les détails, on s'en fout, parce que l'expérience est quand même sidérante de beauté.

Allez voir Luiz. Vous verrez, on ne lui résiste pas.
J'attends vos réactions.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Afinal, o Que Querem as Mulheres? de SeriesLive.

12 novembre 2010

[DL] Doctor Who

En ce vendredi studieux, je voulais prendre deux minutes pour revenir sur le générique de Doctor Who, parce que j'ai une histoire particulière avec lui et que, comme c'est mon coup de cœur du moment (ça s'est ptet vu ?), j'ai pas vraiment envie de parler d'autre chose .Ce qui est dommage quand on a regardé autant de pilotes que moi ces derniers jours, m'enfin bon, ainsi va la vie.

DoctorWho
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Nan parce qu'il faut que je vous dise : la première fois que j'ai vu ce générique, ce n'était pas en regardant cette série mais devant le pilote d'une autre : Queer As Folk. J'avais le pilote qu'on m'avait enregistré sur je ne sais plus quelle chaîne du câble français (Série Club ? Jimmy ? Peu importe), et l'un des personnages était fan, et se consolait d'une vie amoureuse terne devant cette série (version classique), avant de lever un mauvais coup à cause de cette même passion téléphagique... Et je me souviens comme si c'était hier de voir ce personnage lancer sa VHS (oui c'était au XXe siècle), de voir et entendre le générique, et de me dire "c'est bizarre, il commence par le générique de fin". Et je suis restée des années sur la conviction que Doctor Who n'avait qu'un générique de fin.

Vous savez, chaque fois que je vois le générique depuis que je m'y suis mise, je pense toujours à ça. A mes yeux, ça reste la série qui commence par un générique de fin. Je sais pas pourquoi, mais ça me reste.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Doctor Who de SeriesLive.

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