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ladytelephagy
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27 septembre 2010

Attrape-moi si tu peux (et tu peux pas)

Bon, ça y est. Après le premier coup de cœur de la saison, avec Raising Hope, est venu le tout aussi incontournable coup de fatigue de la saison. Celui où vraiment, c'est trop me demander. Un pilote comme celui-là, on a de la chance quand il n'y en a qu'un par saison. Un pilote chiant, limite pourri, franchement ras des pâquerettes, pire qu'Outlaw parce qu'on se sent même pas la force d'aller au bout... que voulez-vous, il en faut un dans la grille. Un pilote que je n'ai pas fini, en dépit de toute ma bonne volonté. Bon, j'ai promis que je testerais tous les pilotes de la rentrée, j'ai pas promis de me les infliger jusqu'au bout lorsqu'ils sont d'une nullité abyssale, non plus. Pas déconner.
Et donc, voilà le criminel (ironiquement) :

TirelaChase
Après Past Life, il y en a qui persistent à ne signer que pour des merdes insondables...

Chase, ça pourrait être une série tolérable s'il n'y en avait pas déjà 30 dans son genre et qu'elle était mieux réalisée et mieux interprétée et que le cast ne donnait pas l'impression d'avoir passé plus de temps dans une salle de sport que dans un cours d'art dramatique.
C'est dire si on est loin de mon seuil de tolérance.

Le problème est donc multiple : d'une part, on a une enquête policière (oh, pardon, ce sont des Marshals), genre épuisé et surtout épuisant au possible. L'angle d'approche aurait pu être original mais il s'y refuse obstinément : lorsqu'on entend des petites phrases du genre la musique qu'écoute un criminel est déterminante pour son profil, on se dit, ah, tiens, essayer de définir par un criminel en cavale par sa culture, c'est intéressant. Mais ce n'était qu'une phrase en l'air, en fait, et une excuse pour aller faire chanter Kelli Giddish devant une mignonnette petite fille. Zut, tant pis, mais heureusement, il reste la réalisation... qui elle-même est chiante au possible. Course-poursuites, séquences au bureau, confrontations avec les témoins voire même le criminel, tout reste le plus basique possible parce que, si on prend des risques, vous comprenez, NBC aura l'impression de n'avoir pas assez copié les recettes de CBS (ah bah, c'est du Bruckheimer, cherchez pas). Allez, fort heureusement il reste un cast solide, avec une Kelli Giddish qui fronce les sourcils d'un air pas commode mieux que jamais, un Cole Hauser au format armoire à glace mais totalement transparent, ou encore un Jesse Metcalfe qui tente de faire se liquéfier les jeunes filles qui ont assez peu de chances d'avoir regardé ce pilote de toute façon, n'étant pas du tout dans la cible.
Merde, attendez... ça veut dire qu'il reste quoi ?

Hm.

Incidemment, beaucoup de ces reproches ont déjà été adressés par mes soins au pilote de Past Life. La dernière fois, j'avais été jusqu'au bout du pilote. Cette fois, après 26 minutes pendant lesquelles j'ai littéralement levé les yeux au ciel dix fois et soupiré douze autres, j'ai arrêté les frais.
Tenez-moi au courant si Chase devient un épatant phénomène planétaire fédérant des audiences de folie autour du globe, hein, mais excusez-moi si je ne retiens pas mon souffle.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Chase de SeriesLive.

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27 septembre 2010

Excès de vitesse

Alors ça, c'est un flagrant délit ou je ne m'y connais pas. Ah non, vous n'allez pas y couper mon bon Monsieur, je vais être obligée de vous mettre à l'amende. Et hop : excès de vitesse, et n'insistez pas sans quoi j'ajoute insulte à l'intelligence du spectateur dans la foulée.
The Whole Truth... c'est parce que Speed, c'était déjà pris, comme titre ?

TheWholeTruth

Ça parle vite, la musique est forte, on enfile les scènes à toute allure, ça bouge dans tous les sens, la caméra donne le tournis... le problème c'est que The Whole Truth est une série judiciaire, et qu'on s'attend à ce que le contenu soit plus important que les effets de style. Mais voilà : c'est Bruckheimer qui est au volant et pour une raison qui m'échappe, tout ce qu'il touche doit obéir à un strict cahier des charges stipulant qu'une série ne doit jamais, au grand jamais, entrer dans le détail. Toujours dans le superficiel, toujours à la va-vite.

Pour les idées, on repassera, il n'y en a pas. Pour l'émotion il y a le strict minimum : grand bazar d'émotions où l'épouse du prévenu a le cancer (mais non la présence de Maura Tierney dans cette série ne rend pas la chose de mauvais goût, mais non), où un jeune assistant du procureur fait ses débuts, où une avocate ambitieuse tente de s'imposer dans le procès, où les avocats des deux parties flirtent gentillement... mais où personne n'a le temps de développer quoi que ce soit. On est dans une série Bruckheimer après tout, il faut que ça pète, il faut que ça claque, il faut qu'en permanence il y ait du mouvement, et si au passage on doit brader le cœur-même du genre auquel on s'est attelé, c'est pas grave !

Je voue un quasi-culte aux séries judiciaires. Je les préfère, et de loin, aux séries policières ; c'est l'un des rares genres capables de me réconcilier avec le policier, d'ailleurs (les Law & Order en témoignent). Et vous savez pourquoi ? Parce qu'une série qui se déroule dans un tribunal pour tout ou partie de son intrigue a l'obligation d'être intelligente. Elle ne peut pas faire autrement. Quel que soit son angle d'approche, elle y est contrainte de par le genre auquel elle se frotte. Ça peut être une comédie romantique (Ally McBeal l'était), ça peut être une radiographie d'un pays (Boston Justice l'était), ça peut être une plongée dans les entrailles du doute humain (The Practice l'était), ça peut être un drame où la loi est à la fois un poids et une porte de sortie (c'est ce qu'est The Good Wife), mais l'intelligence est comprise dans le package, on ne peut faire sans. C'est à prendre ou à laisser. On ne peut pas faire semblant de s'appuyer sur un aspect légal pour faire de l'entertainment tout bête, pas sans y laisser sa crédibilité au vestiaire.

The Whole Truth veut vous mettre en haleine : vous ne savez pas quelle est la vérité avant la toute dernière scène. C'est apparemment ça, son accroche. La série veut vous montrer les deux côtés d'un procès, les deux faces d'une même affaire, l'accusation et la défense, et veut vous laisser dans le suspense par son rythme effréné, ses revirements inévitables de situation, ses torrents de paroles débitées plus vite que dans un épisode de Gilmore Girls passé en vitesse accélérée. C'est son truc.

Mais pourquoi le fait-elle ?
C'est ça le problème.

C'est qu'elle ne le fait que pour retenir votre attention jusqu'à la fin de l'épisode. Elle ne vous invite pas à vous faire votre propre opinion : les choses vont trop vite, l'information est trop parcellaire, personne ne prend le temps de la réflexion, et personne ne vous le laisse. Ce n'est pas le but. On ne vous demande pas de connaître la vérité toute entière, on vous promet juste qu'elle se trouvera à la fin de l'épisode, et si on ne vous balance pas cette scène tout de suite, et si on ne vous amène pas à vous faire un avis par vous-même non plus, c'est simplement pour que rien en fasse entrave et ne vienne se mettre entre vous, et les pauses publicités qui vous séparent de la conclusion, pour que vous ayez l'esprit aux aguets, mais certainement pas affuté, certainement pas critique. Ne contestez pas ! Le scénario tient à pas grand'chose, et on ne vous demande pas de le trouver cohérent, juste de vous laisser scotcher jusqu'au bout, laissez-vous faire, installez-vous tranquillement dans le fauteuil du passager, c'est si agréable de sentir le moteur ronfler et la vitesse vous plaquer progressivement contre le dossier !

Parodie de série de Justice ! The Whole Truth n'est qu'un amas de mots et d'images en tous sens, et n'apporte rien ni sur la vérité des affaires traitées, ni sur leur éventuelle portée symbolique... mais qu'est-ce que je raconte ? S'attend-on vraiment à ce que cette série fasse plus que raconter un procès vite fait bien fait ? On ne vous demande même pas de vous identifier à la victime ou à l'accusé, au procureur ou à l'avocat, au riche ou au pauvre, à l'homme ou à la femme. On veut juste que vous cessiez de vouloir conduire pendant 45 minutes, et que vous ayez une brutale envie d'aller acheter un soda dés qu'on sera arrivés !

Allez, c'est bon, prenez votre prune et circulez, ya rien à voir. Des comme vous j'en vois toute la journée, et ça m'énerve toujours autant. Des séries qui croient que, parce qu'elles ont le droit de rouler, elles peuvent tout se permettre. Allez, fichez-moi le camps. J'ai de vrais pilotes à aller regarder. Et que je ne vous y reprenne pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Whole Truth de SeriesLive.

26 septembre 2010

Une curieuse semaine

Ami téléphage, tu l'auras sans doute remarqué, il n'y a pas eu d'article ce dimanche, après le bilan de la semaine passée. Ne t'inquiète pas, ami téléphage, je prépare quelque chose pour ton plus grand bonheur, et satisfaire ta curiosité, mais ce n'est pas pour cette semaine.

Tu l'auras également vu, ami téléphage, depuis quelques temps, ton serviteur bosse sur SeriesLive pour t'offrir l'opportunité de satisfaire ta curiosité sus-mentionnée. Comme je te sais intéressé par ces sujets, mais pas nécessairement pourvu du réflexe d'aller vérifier quand je poste une news sur SeriesLive, je me suis dit que ça t'intéresserait peut-être d'avoir un petit récap des news de la semaine, histoire d'aller faire un tour, lire, et peut-être réagir si on a tous de la chance.
Bref, ami téléphage, permets que j'inaugure aujourd'hui une nouvelle rubrique dont le succès, osons le dire, dépend de toi : CuriosityLive, du nom de... eh beh, ma foi, ça me semble assez transparent.

Voici donc ce qui s'est dit sur les séries du monde entier cette semaine sur SeriesLive :

Lundi
LosHeroesdelNorte_MEA
Ce soir au Mexique : rires et chansons (pourries)
La chaîne musicale Bandamax lance dans quelques heures sa première série.
Mardi
WinnersLosers_MEA
Winners & Losers, le prochain drama de Seven Network
Le network australien offre de l'espoir à tous les lycéens qui aujourd'hui finissent dans la benne à ordures...
 
InternationalEmmyAwards
International Emmy Awards : et le présentateur est...
Les Emmys vous manquaient ? Séchez vos larmes, leur version internationale revient pour une 38e édition dans exactement deux mois.
Mercredi
TranchesdeVie_MEA
Ce soir au Canada : les francophones découvrent Tranches de vie
Une comédie à sketches sur le couple et la famille...
 
JaeWookKim_1
Le cast de Maerineun Oebakjjung est fin prêt
Il y a quelques jours, on cherchait l'homme parfait pour cette comédie romantique... Trouvé !
Jeudi
World
En bref : l'actu des télés du monde
Des séries qui commencent, qui se vendent, qui s'annoncent... ça bouge dans le monde cette semaine !
 
listener
The Listener, toujours à l'écoute même sans NBC
Ce n'est pas parce qu'une chaîne américaine n'en veut plus que The Listener va s'arrêter là...!
Vendredi
JeppangwangKimTakGoo_MEA
Audiences coréennes : comme des petits pains !
Mission accomplie : le fameux boulanger de Jeppangwang Kim Tak Goo a finalement réussi son pari qui consistait à capter l'attention de 50% des spectateurs coréens. Pour le reste... c'est par là que ça se passe.

Ojichanwa25Sai_MEA
Une chaîne japonaise tente la comédie en quotidienne
La comédie de 30 minutes n'est pas exactement le fort des chaînes japonaises, mais TBS fera un effort en novembre.
Samedi
MyPlace_MEA
ABC3 revient au pied du figuier de My Place
Quand l'adaptation d'un livre original décide d'aller encore plus loin...
Dimanche
RosedOr_2010
Rose d'Or : les récompenses de la 50e édition
C'était la 50e fois que la TSR organisait le festival de la Rose d'Or, destiné à récompenser la télévision internationale.

Est-il besoin de souligner à quel point tes réactions, ami téléphage, sont les bienvenues sur ces news...?
(traduction en langage skyblog : lâche ton com !)

25 septembre 2010

C'est pas très joli-joli-joli de me prendre par les sentiments

Combien de téléphages ont vu le pilote de Committed ? Ouais, ça fait pas lourd. Et combien parmi eux ont regardé l'intégrale de Committed ? Mouais, je m'en doutais un peu. Bon, je vais encore une fois parler dans le vide mais...
N'est-ce pas la chose la plus géniale au monde quand deux acteurs qui jouaient un couple dans une série il y a quelques années, se retrouvent dans une autre pour jouer un couple aussi ?! Retrouver Jennifer Finnigan (que personnellement j'aime bien) et Josh Cooke ensemble dans Better With You a énormément joué dans ma réaction face à ce pilote. Ajoutez à cela la présence de Joanna Garcia (Reba, Privileged...) et j'étais nécessairement aux anges. C'est comme retrouver une bande de potes !
Accessoirement c'est drôle pour Kurt Fuller et Josh Cooke aussi mais comme je n'ai vu que le pilote de Big Day, on va se contenter des petits caractères...

Betterwithyou

Et malgré les années, personne n'a changé : le jeu est le même, l'intérêt de la série est le même. Je vous adore, les mecs, mais vous pourriez pas faire de meilleurs choix de carrière ? Je sais bien, vous n'êtes pas exactement le plus incroyable trio d'acteurs de la Création, mais j'aurais aimé me réjouir de ce pilote pour d'autres raisons que de voir Jennifer et Josh ensemble, ou les scènes en Jennifer et Joanna (je réalise que ça fait trois "J" tout d'un coup...).

Better With You vaut principalement pour la fraîcheur de son cast, enthousiaste et dynamique. On parle de gens qui ont des années de télévision derrière eux (et pas seulement ce trio, d'ailleurs) et qui savent ce qu'ils font. Peut-être un peu trop, mais bon.
Oui, c'est peut-être ça le problème de Better With You : tout y est si lisse, si policé, si parfaitement à sa place. Le pilote manque de fantaisie, essentiellement dans sa réalisation.

Car si on y réfléchit bien, l'idée n'est pas mauvaise. Éculée, mais pas mauvaise : comparer la vie de 3 couples qui en sont à un stade différent de leur vie commune, et qui font tous partie de la même famille, ce qui donne autant d'occasions de faire se percuter ces trois univers. Et les choix de ces couples sont originaux. J'ai énormément aimé le couple formé par Jennifer et Josh qui ont fait le "choix parfaitement valide" de ne pas se marier malgré des années de vie commune. Mais les parents, que la crise a énormément décoincés, sont pas mal non plus dans leur genre.
Mais le modèle du sitcom (qui à mon sens est dépassé pour 90% des pitches comiques d'aujourd'hui, je suis désolée mais la comédie en single camera a depuis plusieurs années prouvé les limites de ce genre) gâche complètement cette radiographie qui pourrait être pétillante. Elle ne l'est pas, parce que les personnages ont leur quota de blagues à sortir, au lieu d'être simplement drôles et loufoques, sans la pression de devoir satisfaire à un quota de rires dont l'authenticité me semble propre à être remise en doute.

La relation entre les deux sœurs et entre les deux beaux-frères, est prometteuse, mais tout ça est tellement convenu sur la forme qu'il faudrait une excellente raison pour s'aventurer tout de même dans la poursuite de cette série qui...
...Une raison comme les 3J ?
Uh-oh.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Better With You de SeriesLive.

24 septembre 2010

To be continued... The Good Wife

Eh bien tiens, voilà encore une série que j'aurais pu mentionner comme faisant partie de mes préférées la saison passée. Je sais pas comment j'ai pu l'oublier... vous voyez un peu les dommages qu'un été peut causer à une excellente série ? C'est justement pour ça que la rubrique To be continued... existe, et j'ajoute que ce ne sera pas du luxe vu à la fois la longueur de la série, et sa complexité. Donc, replongeons dans les affaires d'Alicia Florrick, si vous le voulez bien ?
Je sais pas pourquoi je pose la question, évidemment que vous le voulez, comment peut-on ne pas aimer The Good Wife !

TheGoodWife___1x01
1x01 - Alicia Florrick, une femme seule face à la brutalité du monde moderne.

TheGoodWife___1x02
1x02 - Les conseils de de Peter : vrai coup de pouce ou couteau dans la plaie ?

TheGoodWife___1x03
1x03 - On ne peut pas avoir et avoir eu...

TheGoodWife___1x04
1x04 - Parce que ce qui est juste n'est pas toujours moral, et inversement.

TheGoodWife___1x05
1x05 - Le même visage que celui que voit Childs tous les matins dans son miroir...

TheGoodWife___1x06
1x06 - Les visites conjugales, c'est plus ce que c'était.

TheGoodWife___1x07
1x07 - Quand il sera grand, Zach Florrick sera Expert (yen a pas encore à Chicago, en plus).

TheGoodWife___1x08
1x08 - Quand l'épouse parfaite réalise que son mari va peut-être revenir à la maison : joie et bonheur dans son cœur.

TheGoodWife___1x09
1x09 - On ne parle jamais aussi souvent de la perte de ses moyens intellectuels que dans une série d'avocats, vous avez remarqué ?

TheGoodWife___1x10
1x10 - Ce serait dommage de camoufler cette classe et cette élégance sous une robe de juge, non ?

TheGoodWife___1x11
1x11 - La scène finale de cet épisode, c'est ma sonnerie de réveil. <3

TheGoodWife___1x12
1x12 - Kalinda, l'agent double triple quadruple le plus sexy de la planète.

TheGoodWife___1x13
1x13 - Perversion ordinaire... et un peu moins ordinaire.

TheGoodWife___1x14
1x14 - Comment les avocats faisaient avant l'invention du portable ?

TheGoodWife___1x15
1x15 - C'est la Saint Guest aujourd'hui, ou quoi ?

TheGoodWife___1x16
1x16 - La confiance, le plus grand dommage collatéral des affaires de Peter.

TheGoodWife___1x17
1x17 - Ah, la religion ; voilà une des dernières valeurs auxquelles la série n'avait pas encore infligé quelques égratignures.

TheGoodWife___1x18
1x18 - Un épisode brillant et dévastateur sur les coulisses des épisodes habituels.

TheGoodWife___1x19
1x19 - Cary aussi est capable d'être ambigu quand il veut... et quand il espère que la loyauté paye.

TheGoodWife___1x20
1x20 - Et Peter créa le chaos, et il vit que c'était bon ; alors il recommença.

TheGoodWife___1x21
1x21 - Je suis la seule à être jalouse... du flic ?

TheGoodWife___1x22
1x22 - Comme il serait rassurant de penser qu'il s'agit là de l'esprit le plus tordu de la série...

TheGoodWife___1x23
1x23 - Aller de l'avant pendant toute une saison, pour revenir au point de départ : Alicia, si c'était à refaire ?

Rhalala, rien que de prendre les captures je sens l'envie de revoir la série qui monte (c'est soit ça, soit les captures de Kalinda que je n'ai pas la place de publier). Après un départ tiède, la série a su prendre son envol, et n'aurait pas volé quelques Emmys de plus. Pas grave, ce sera pour la saison 2 qui commence... eh bah, ça y est, nous y voilà : c'est dans quelques jours. Qui a hâte ? Levez la main.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Good Wife de SeriesLive.

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24 septembre 2010

What is (the fuss about) The Event ?

Bon, voilà, ça y est, je l'ai vu votre pilote de The Event, vous êtes contents maintenant ? Votre matraquage ("what is The Event ?", eh bah euh, une série pourquoi ?) dés que j'allais sur un quelconque site d'information téléphagique anglophone, ça commençait à me gonfler. Si vous vouliez en rajouter dans la promo pour vendre votre série dans 200 pays, c'est gagné. Si vous vouliez en rajouter dans la promo pour faire monter artificiellement l'attente des spectateurs, c'est gagné.
Par contre, si vous vouliez en rajouter dans la promo parce que votre produit valait le coup, vous vous êtes plantés.

Quand on crée de la demande, il faut que derrière, l'offre suive. Or The Event est pénible de bout en bout. Sa narration décousue, destinée à artificiellement créer un effet de compte à rebours totalement inutile, qui laisse présager d'une suite de mises en haleine factices assez usante. Épisode un : compte à rebours avant un micro-évènement. Épisode deux : compte à rebours avant le micro-évènement suivant. Et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les spectateurs soient morts d'une crise d'apoplexie à force d'attendre qu'il se passe le vrai Event. Une recette qui symbolise, en gros, l'accomplissement de saisons et de saisons et de saisons de thèses conspirationnistes et autres mystères insolubles, genre X-Files, Lost, ou plus récemment Flash Forward et Persons Unknown. On notera à la lecture de cette liste que le genre est casse-gueule, c'est un peu la consécration ou le néant qui attend The Event avec une technique pareille.
Je penche pour le néant.

Tout ça donne l'impression de brasser du vide. De mon point de vue, attention aux spoilers dans les deux prochains paragraphes, les scénaristes semblent avoir procédé comme suit :

Phase 1 - L'histoire : dans le pilote, un jeune homme voit sa future épouse disparaitre mystérieusement, tandis que le père de celui-ci, attaqué par un groupe mystérieux, est contraint à un détournement d'avion (il est pilote de ligne) afin de percuter la maison de vacances du Président des USA, lequel est sur le point de donner une conférence de presse importante sur la libération de prisonniers mystérieux, sur conseil d'une mystérieuse scientifique. Un mystérieux agent tente d'arrêter le jeune homme pour de mystérieuses raisons.

Phase 2 - On reprend les mêmes, on mélange, et on recommence : alors en fait le jeune homme monte dans l'avion et l'agent tente de l'arrêter. Mais ça rate et le jeune homme est soulagé, l'avion décolle. On retourne dans le passé pour voir le jeune homme demander la main de sa belle à son beau-père. Les amoureux partent en vacances pour qu'il puisse faire sa demande dans un lieu paradisiaque. Retour dans l'avion, après le décollage, le jeune homme brandit une arme et veut entrer dans le cockpit, un marshall embarqué à bord tente de l'intercepter. Retour en arrière, on voit le Président fêter l'anniversaire de son fils dans sa maison de vacances en Floride, mais ses conseillers demandent une réunion. Retour en arrière, le Président a eu connaissance d'un rapport sur une prison où 97 personnes sont détenues illégalement, il veut la faire ouvrir. Retour dans l'avion, le jeune homme explique qu'en fait il veut sauver la vie des passagers et que le pilote ne doit pas crasher l'avion... Oh puis attend on va remettre un coup sur la demande en mariage, et puis là on va découvrir que finalement la scène dans l'avion n'était pas finie... Bref on passe son temps à revenir d'avant en arrière avec un petit chrono pour vous dire quand on recule mais jamais quand on avance, ce qui rend l'expérience désagréable plus qu'excitante (ce que je suppose être le but initial de la production).

TheEvent

Si je comprends parfaitement le but de l'exercice, la méthode a de quoi émousser la patience de plus d'un téléphage consciencieux : pour faire trainer les choses, on joue avec la chronologie. C'est peut-être spectaculaire dans une certaine mesure, mais c'est quand même drôlement irritant.

Vous l'aurez compris, la machine The Event n'aura pas pris sur moi, et le fait que j'ai eu du mal à échapper à sa promo (alors même que j'évite les news et trailers de tous poils depuis le printemps) n'a pas aidé, au contraire. Il va donc se passer un gros évènement qui va totalement m'échapper. C'est pas grave, je le prends avec philosophie : contrairement à ma difficulté à prendre du temps pour regarder Mad Men qui me donne d'amers regrets, je sais ce que je rate en arrêtant de regarder The Event dés maintenant, et je le fais sans le moindre petit pincement au cœur. Je l'ai dit, cette saison, je vais être sélective sur les séries au long cours ; c'est pas pour m'embarquer dans un festival de poudre aux yeux et perdre mon temps à essayer d'excuser l'absence de fond par l'excès de forme.
Désolée, Bill, j'étais pourtant contente de te retrouver.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Event de SeriesLive.

23 septembre 2010

You bring a tear of joy to my eyes

RaisingHope

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Raising Hope de SeriesLive.

23 septembre 2010

It's textbook

Il est 1h34 du matin. L'angoisse. L'angoisse de la page blanche. En fait, la page est aussi blanche que mes idées sont noires.  Je n'y arriverai jamais. Je crois que j'ai surestimé mes forces. C'est comme si on attendait de moi que je réinvente la roue à chaque nouvelle ligne. C'est impossible. La tâche est simplement impossible.

Quelle idée j'ai eue, aussi ? Pourquoi aller pitcher une série policière ? Bien-sûr qu'elle allait se vendre, c'est si facile de vendre une série sur des flics de nos jours, mais encore faut-il l'écrire ! Je voulais gagner ma vie, je voulais faire de la télé, c'est là que ça se passe, là qu'il y a du fric à se faire, là qu'il faut être... mais tout d'un coup je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ce pilote.

Des flics. Ça, c'est clair dans ma tête. Mais après ? Bon, un commissariat. Avec plein de flics différents qui se croisent sur des enquêtes... un endroit paumé, oublié de Dieu, où la police est le dernier bastion de la civilisation, dans un bâtiment délabré, presque sinistré. L'impression de lutter contre un système en pleine décadence, avec des personnages ambivalents et dépassés, mais consciencieux...
Mais comment le dire une nouvelle fois ?

Il est 2h18 du matin. J'aurais dû écouter mon père et reprendre sa putain d'épicerie. Pourquoi je me suis embarqué là-dedans ? Je regarde sa photo sur mon bureau, à côté de mon écran désespérément vide. S'il me voyait maintenant à ramer pour écrire quelques lignes...

Et c'est là que je les ai vus. Mes DVD. Je les ai avec moi depuis des années maintenant. Ils m'ont suivi de déménagement en déménagement. Celui-là, je l'ai acheté alors que je n'étais encore qu'étudiant.

Je les ai lancés. Un à un. Saison après saison. En avance rapide mais l'œil aux aguets, pour ne rien rater. Je cherchais un guide et il est là, sous mes yeux. Tout y est. Ça semble si simple. Non, en fait c'est simple. Le gimmick du tableau, c'est bon ça, je vais garder. Un commissaire black, comment je n'y ai pas pensé ? Non, une femme, tiens, ce sera encore mieux. Seigneur, tout est là, c'est si simple ! Je n'ai qu'à regarder et apprendre. Le thème du documentaire... je n'ai même pas besoin de dire que c'en est un, je laisse le réalisateur s'en charger : avec quelques didascalies, je lui refile le bébé. Un personnage antipathique, un autre trop gentil... tout se met en place lentement, je commence à avoir le schéma en tête.

Il est 5h23, et je me suis remis à écrire. Je me sens soudain inspiré. J'ai bien fait de revoir mes vieux épisodes de NYPD Blue et Homicide. Dans quelques heures ce sera bouclé, et puis j'irai soumettre le script final dans l'après-midi. Je sais déjà comment ça va s'appeler : Detroit 187.

Detroit187

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Detroit 187 de SeriesLive.

22 septembre 2010

Fat guy, not skinny wife

Le sitcom. L'art de prendre une idée la plus simple possible et d'en rire le plus longtemps possible. Surtout un sitcom de Chuck Lorre...

J'ai de moins en moins d'atomes crochus avec le sitcom. La comédie en single camera lui a ravi mon cœur voilà longtemps. Il y a quelques mois, j'ai pourtant eu une petite fringale (intégrale de Lucky Louie, Will & Grace et des Craquantes, première saison du Mary Tyler Moore Show...), dont on aurait pu penser qu'elle me réconcilierait avec le sitcom. Eh bien du tout.
Ou peut-être que je suis surtout fâchée avec Chuck Lorre, depuis qu'il nous a flanqué The Big Bang Theory dans les pattes.

Pourtant, Mike & Molly s'annonce comme une petite comédie bien différente de l'humour "masculin" de Lorre dans lequel j'ai du mal à me retrouver (moi qui aime l'univers viril de Men of a Certain Age, pourtant... non, visiblement mon contentieux est avec Lorre). Peut-être ce qu'il y a de plus proche, au stade du pilote, de la comédie romantique à l'asiatique, cette nouvelle série nous montre comment un couple a priori peu destiné au romantisme télévisuel va lentement se former.

C'est d'ailleurs tout l'enjeu : Mike comme Molly ne sont pas des personnages qui d'ordinaire auraient fait l'objet d'une comédie romantique. N'importe où ailleurs (et les emplois précédents des acteurs en attestent), ils seraient les faire-valoir, les bons gros copains qui servent de caution humoristique. Tu es gros, ton histoire d'amour ne peut être complexe, elle doit forcément toucher à l'absurde niaiserie qui sied à ton rang d'obèse.

Ce qui unit Mike et Molly, c'est que tous deux souffrent de blessures d'amour-propre, mais sont dotés d'un sens de l'humour qui appelle la tendresse, et qui y réagit, également. C'est très touchant de les voir tous les deux faire leur monologue devant le groupe des OA, avec à la fois un regard lucide sur leurs souffrances, et en même temps une façon de se mettre en scène visant à dédramatiser leur surpoids. C'était touchant et c'est ce qui les a touchés l'un chez l'autre, en fait. On sent immédiatement dans les yeux de Molly combien elle est charmée que ce mélange d'humour et de tristesse soit si franc dans le discours de Mike. Il faudra attendre plus tard dans l'épisode pur qu'elle ait l'opportunité de lui en faire une démonstration similaire (bien que le charme de Melissa McCarthy fasse son oeuvre bien en amont de façon à nous la rendre instantanément sympathique).
Et très franchement, j'étais tout autant charmée. Car cet humour est le mien. Je ne l'emploie peut-être pas sur mon poids, mais sur mes (autres) fêlures et mes (nombreux) problèmes existentiels, si ; et en cela, les deux personnages de Mike & Molly respirent la sincérité. Ils ne sont pas juste gros, ils dépassent vite leur carrure pour installer deux personnalités pétillantes et remuantes. La mise en place de ces deux personnages est bonne, là-dessus, ya pas à dire.

Mais comment faire, maintenant ? Comment raconter cette romance sans épuiser les clichés sur les gros-qui-au-fond-sont-comme-tout-le-monde ? Le problème de Mike & Molly, c'est, sans jeu de mot, son format (et Chuck Lorre), car de la même façon que les blagues éculées sur les geeks de The Big Bang Theory sont usantes alors que le concept pourrait être marrant, l'histoire d'amour entre nos deux rondouillards pourrait être touchante quand elle semble vouée à la répétition à l'envi de plaisanteries sans avenir.

Mike & Molly en dramédie ? Quand vous voulez. Je trouve les personnages principaux suffisamment attachants pour ça (et ce serait facile de transformer les irritants personnages secondaires pour en faire de meilleurs atouts, notamment dans la famille de Molly). Mais en sitcom, non, je passe mon chemin. Surtout avec Chuck Lorre aux commandes.
Mais si j'en crois la Vanity Card de ce premier épisode, lui-même ne parie pas un pet de lapin sur la longévité de sa série. C'est pas plus mal : après avoir vu Melissa à l'oeuvre dans le film The Nines, je suis en mesure de dire qu'il ne la mérite pas.

MikeMolly

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mike & Molly de SeriesLive.

21 septembre 2010

Allez, hue, quoi !

Quand une série qui se déroule dans le Sud semble frileuse, c'est qu'on a un problème. Lone Star, c'est triste à dire, aurait pu démarrer avec plus de panache, mais il faudra attendre près de 25 minutes pour qu'enfin on prenne la mesure de ce qui nous attend. Les scènes d'installations étaient peut-être nécessaires, mais elles n'avaient pas forcément besoin d'être aussi longues, et la série perd beaucoup dans cette mise en place poussive.

LoneStar

C'est d'autant plus dommage que Lone Star a tout d'une grande. Un personnage central au sourire un peu trop parfait (une version boy next door de Don Draper, assurément) mais fondamentalement torturé, des intrigues financières, une vraie problématique père/fils et une fin d'épisode laissant augurer de choix relativement courageux... Lone Star pourrait, avec un style plus affirmé, un peu plus de rythme, et un casting plus charismatique, se mettre à faire des étincelles avec ses beaux éperons flambant neufs. A moins qu'elle n'ait tout cela et que le problème soit encore ailleurs, je ne sais pas.
Mais Lone Star est lente, molle, et manque définitivement d'envergure, alors qu'elle a de l'ambition. C'est du gâchis. Je ne comprends pas comment la série a pu louper la première moitié de son épisode à ce point avec de telles cartes en main.

Bien-sûr, elle n'est pas parfaite, même pas dans sa seconde moitié : son personnage masculin au sourire émail diamant manque encore un peu de relief, les personnages qui l'entourent sont également assez bidimensionnels, et on craint un peu pour la solidité des intrigues quand les choix qu'il fait pour lui-même sont, comme par hasard, également des choix louables pour une certaine communauté, du genre à vous donner de grandes leçons sur la façon dont on peut faire le bien même quand on se conduit mal. Mais les efforts qu'il fait, les deux vies qu'il décide de mener, et l'ambiance de la vie professionnelle, laissent bon espoir sur le devenir de la série.

Ça rejoint ce que j'ai toujours dit : je n'ai jamais exigé qu'un pilote soit parfait, juste qu'il me convainque d'avoir du potentiel pour que je revienne la semaine suivante. C'est exactement ça, Lone Star a du potentiel, mais elle met un temps fou à le dévoiler.  On a certainement besoin de scène d'exposition, mais a-t-on besoin qu'il y en ait autant ? La scène de la visite du puits de pétrole, par exemple, est superflue, on a compris suffisamment de choses pour pouvoir s'en passer. La conversation entre les deux beaux-frères est longuette aussi, d'autant que l'un des deux frères ne cache pas du tout son animosité le reste du temps et que le patriarche lui-même annonce clairement la couleur sur le devenir d'un membre de la famille qui se laisserait aller à tenter de la jouer en solo. Il aurait certainement fallu appuyer plus tôt sur la douleur que représente la pression qu'exerce son père sur Bob, plutôt qu'attendre la très, très bonne scène dans le supermarché ou l'échange devant les pancakes froids. Que de maladresses qui nous font perdre un temps précieux avant de réalisé que Lone Star est bourrée d'enjeux intéressants !

Et d'après ce que je lis sur les audiences, il est peut-être déjà trop tard pour redresser la barre. C'est la rentrée et les nouvelles séries ne manquent pas cette semaine, alors il faut assurer, voilà tout ! La lenteur c'est bien, quand on a le luxe de pouvoir être lent. Mais Lone Star a mal choisi son moment. Cet été, peut-être, les choses auraient été différentes. Mais en cette rentrée, il faut envoyer du lourd tout de suite. Avoir de bonnes idées c'est bien, mais il faut les montrer, dévoiler son jeu rapidement, dire au spectateur pourquoi c'est Lone Star qu'il faut regarder plutôt que Mike & Molly. Mike & Molly, au nom du ciel ! J'ai souri devant Mike & Molly, et on y reviendra, mais laisser cette série totaliser presque le triple des audiences de Lone Star, c'est la preuve d'un gros problème.

Pour une fois, c'est moi, la téléphage exigeante qui attend beaucoup de ses pilotes, qui ai tenu jusqu'au bout, alors que le public semble n'avoir pas eu la patience. C'est dommage parce que c'est dans ce genre de cas qu'attendre vaut le coup. Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses : je te préviens, Kyle Killen (j'ai retenu le nom du créateur pour des raisons qui semblent assez évidentes...), si le 2e épisode ne me convainc pas, j'arrête les frais ! Enfin, si la chaîne ne m'a pas devancée, naturellement.
Non mais, c'est vraiment trop bête.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lone Star de SeriesLive.

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