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ladytelephagy
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3 juin 2010

Il te les faut donc toutes ?!

Écoute, saloperie de faucheuse, écoute-moi bien parce que je ne le répèterai pas.
Tu nous a pris Estelle. Tu nous a pris Bea. Maintenant c'est Rue. Alors voilà le deal : si tu viens pour Betty, je te casse la gueule. Et surtout ne t'avise pas de le faire en 2011. Nous en laisser 1 sur 4 pour toujours, ce n'est pas trop demander, il me semble ?! Je t'ai à l'œil.

Saloperie de faucheuse...

AdieuRue

Cet après-midi, j'ai montré à une nouvelle collègue un certain nombre de fonctionnalités de nos postes informatiques. Il s'avère qu'à Matignon, il est possible de regarder la télévision sur les ordinateurs grâce à VLC (les chaînes sont majoritairement là pour le boulot : La Chaîne Parlementaire, les chaînes du Sénat et de l'Assemblée, iTélé, BFM TV... mais aussi les grandes chaînes hertziennes et, une source intarissable de plaisanteries, Gully). En zappant pour lui montrer quelques chaînes, je suis tombée sur M6 puis TF1, et l'une de ces chaînes diffusait un téléfilm avec Rue. Sans doute postérieur aux Craquantes. Voilà, c'est la dernière fois que j'ai vu Rue avant de lire l'annonce de son décès... et je n'ai même pas pu faire attention à ce qu'elle faisait.

Ces dernières semaines, j'ai regardé les 4 premières saisons des Craquantes (trouver les épisodes de Rude Awakening m'a quelque peu ralentie, mais pas arrêtée), et je ne suis pas sûre de ne pas avoir un pincement au coeur supplémentaire dorénavant en regardant la série...

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2 juin 2010

Savourer l'écran noir

Entre le moment où votre épisode finit, et le moment où vous commencez l'activité suivante (aller prendre une douche, préparer le repas, vous mettre au travail... lancer un autre épisode), combien de temps se passe-t-il ? Exactement ?
La question n'est pas innocente, tout du moins à mes yeux l'est-elle de moins en moins.

Quand j'apprécie un épisode, j'ai envie de le goûter encore un peu. Pour cela il faut aller jusqu'au bout du générique de fin, et prendre tout le temps nécessaire une fois celui-ci fini si besoin est. D'ailleurs rien n'est plus horripilant que de tomber sur une cagoule dont le générique de fin a été coupé. Déjà qu'on a du mal à avoir des génériques de début, mais alors si on nous sucre aussi les génériques de fin...! Contrairement à ce que semblent penser certains (et qui m'horripilait déjà quand France 2 ou M6 réduisaient le générique de fin à un split screen pour permettre de diffuser en même temps une bande annonce quelconque), c'est un temps nécessaire. Vital, même.

J'ai fait cette erreur, par le passé, de regarder un épisode avec un malotrus ou un autre qui, sitôt l'épisode finit, commençait à parler (d'autre chose) ou se levait pour vaquer à ses occupations. On m'a par exemple gâché le final de Buffy comme ça. On regardait la télé tranquillement, la série s'est finie, l'écran s'est assombri pour faire apparaitre le nom d'une des personnes à qui on devait ce spectacle, et mon voisin s'est mis à parler. J'avais envie de lui hurler : "mais ta gueule, attends, laisse-moi savourer l'écran noir !". Rien ne comptait plus à cet instant que de rester dans l'ambiance de ma dernière émotion, et s'il m'avait dit que j'avais gagné au Loto, j'aurais tout aussi désagréablement accueilli son intervention.
Est-ce que ça ne signifie rien, pour ces amnésiques, les 45 minutes qui viennent de se dérouler ? N'ont-ils donc rien ressenti ?

Oh, je ne dis pas que tout épisode vous touche au point de nécessiter quelques minutes pour accuser le coup.
Sincèrement, quand je regarde un épisode de Glee, je n'ai pas besoin de longues minutes de méditation pour m'en remettre ! Mais il n'empêche que je n'arrête pas ce que je fais pour autant, il faut environ une minute de zone de décompression, un moment pendant lequel je vais fredonner un refrain interprété pendant l'épisode, ou essayer de tirer une conclusion de ce que je viens de voir (tout simplement pour faire le point sur ce que j'en pense : bon ou mauvais épisode ? meilleur ou moins bon que le précédent ? etc...), ou simplement me délecter de la pensée que, dans un instant, je vais appuyer sur retour et revoir un passage qui m'a fait rire ou dans lequel j'ai l'impression qu'il s'est passé plus de choses que je n'ai pu en voir le premier coup.

Mais enfin, il faut bien ménager un "sas" dans lequel on se reconnecte progressivement avec le réel, sans pour autant bazarder ce qu'on vient de voir dans les affres de l'oubli. A quoi sert de regarder une série à laquelle on arrête de penser à la seconde même où l'un de ses épisodes se finit ? Si elle ne fait pas la moindre impression, inutile de persister. Il y a toujours assez fort à faire par ailleurs pour ne pas bêtement perdre son temps de la sorte. Si vous ne ressentez rien, je ne vous veux pas à mes côtés pendant le générique de fin.

Depuis quelques temps, lorsque je regarde un inédit, j'aime le regarder en solo. En compagnie, je ne regarde que des rediffs : soit parce que j'ai vu un truc que j'ai envie de partager et que je tente de faire découvrir, soit parce qu'on a déjà vu l'épisode ensemble et que ça fait plaisir de le revoir. Mais un inédit, jamais plus. On ne m'ôtera plus la joie de contempler l'écran noirci en souriant ou en laissant échapper une petite larme. Je peux le tolérer pour un épisode que je connais déjà, mais la primeur de l'émotion m'appartient dorénavant.
Dans ce domaine, je pars du principe qu'il vaut mieux seule que téléphagiquement mal accompagnée.

Alors, entre le moment où votre épisode finit, et le moment où vous commencez l'activité suivante, combien de temps se passe-t-il ?

Ma théorie personnelle sur le sujet, c'est que plus vous restez longtemps dans l'espace de transition, plus l'instant est chérissable.
En-dessous de dix secondes d'arrêt, on arrête les frais. Une minute dans la zone tampon, l'épisode est bon. Au-delà de deux minutes de pause, vous tenez un favori. Passées cinq minutes d'état de choc, c'est un classique.

Et quand une série vous laisse presqu'à chaque fois dans un état second pendant quelques minutes, vous savez que vous êtes un téléphage comblé.


1 juin 2010

Dites-moi ce que vous n'aimez pas chez moi

En dépit de mes tendances pilotovores, dont on pourrait penser qu'elles me poussent à ne jamais rater un premier épisode, il y a pas mal de séries sur ma liste des "pilotes-à-regarder-un-jour-si-je-tombe-dessus-mais-ya-pas-le-feu", principalement quand je n'ai pas fait attention à l'époque où la série a commencé à être diffusée et que j'ai loupé le coche, donc ça me complique passablement la tâche. Regarder une demi-douzaine de pilotes par semaine (en moyenne) ne semble jamais suffisant pour ne rien laisser passer...

Head Case est de celles-là (et j'ajoute qu'assez ironiquement, Head Cases également dans ce cas) et très franchement, j'en faisais mon deuil. Jusqu'à ce que je tombe sous le charme de Gravity, je ne voyais les fictions de Starz que d'un œil sceptique, à plus forte raison les comédies, et ne pas avoir vu le pilote de Head Case ne me troublait pas outre mesure. Mais justement, Gravity a bien aidé, quand même, et je me suis dit, après avoir épuisé tous mes inédits, que j'allais quand même retenter le coup pour trouver le pilote de Head Case, et devinez-quoi, je l'ai trouvé. Comme quoi c'était pas si sorcier.
C'était pas non plus forcément la meilleure idée que j'aie eue, m'enfin.

MonkeyHeadCase

Sur le papier, en prenant le temps d'y regarder de plus près, la série aurait pu être très sympathique : une psy travaillant à Hollywood voit défiler des stars sur son divan. Et franchement, en relisant le pitch pendant que la cagoule finissait de... bah, cagouler, je me suis dit que j'avais été un peu trop obstinée dans mon refus de consacrer 20mn à la recherche du pilote. C'était une idée épatante ! Par le biais de la comédie, permettant ainsi aux personnes concernées de garder une certaine distance, voire de s'auto-caricaturer, on allait nous permettre d'entrer dans la psyché de personnes qu'on connait bien souvent en tant que personnages publics, et dont on aborde finalement assez peu la vie intérieure.

Et c'est le moment où je vous fais cet insoutenable aveu : je me régale de ce genre de choses.
Laissez-moi néanmoins expliquer... Je ne m'intéresse pas du tout aux coucheries, aux démêlés avec la justice, aux fêtes ou aux bisbilles, pas le moins du monde. On a déjà abordé la question, ça m'intéresse rarement de savoir qui fait quoi de son temps libre, hors-caméra. En revanche, rien ne m'intéresse plus, concernant des acteurs, des comédiens, des auteurs, et dans une moindre mesure des chanteurs, que de savoir ce qui se passe dans leur tête, ce qui les conduit à exercer ce métier ou ce qui au contraire les en décourage parfois, ce qui leur permet d'alimenter leurs interprétations ou leurs écrits, bref, rien ne me captive plus que de connaître les rouages de la mécanique interne qui leur permet de fonctionner.

A ce titre, si je me désintéresse des news people, je suis fort friande d'autobiographies. Le fait de coucher sur papier des expériences permet de prendre du recul sur elles... quand l'auteur en fait l'effort. Par exemple en ce moment je suis sur la bio de Jay Mohr (Action!, Gary Unmarried) pendant ses années SNL (oui, on peut dire que je joins l'agréable à l'agréable !), et ce type est tellement focalisé sur son nombril et la façon dont les autres le considèrent qu'il n'est pas capable de prendre du recul sur son ressenti. Ca fait vraiment de la peine. Et pourtant, il a sorti ce livre près de 10 ans après les faits, on pourrait penser qu'en jetant un regard plus mur sur cette période de sa vie, il se rendrait compte du ridicule de beaucoup des situations qu'il dépeint. Mais finalement c'est tout aussi captivant que la brillante autobiographie de Brett Butler (Une Maman Formidable) dont je parlais il y a peu, parce qu'on prend quand même bien la mesure des facettes les plus sombres de sa personnalité. Et ne pas être capable de les avouer ne l'empêche pas de les dévoiler. Justement, c'est ce qui m'intéresse, non-dit inclus.
Et c'est aussi la raison pour laquelle seule l'autobiographie trouve grâce à mes yeux, la biographie me laissant aussi indifférente que les news people.

De toute évidence, une série sur une psy de stars s'impose comme un sujet ,parce qu'on se doute bien que derrière chaque acteur, il y a un ego démesuré et/ou atrophié, une enfance plus ou moins tragique et même une fois la célébrité obtenue, pas mal de blessures en chemin (bref, comme chacun d'entre nous, mais exacerbé), qui contribuent au travail accompli. Et le dire en riant n'empêche pas ces sujets d'attirer la curiosité.

Malheureusement, le gros hic de Head Case, c'est que de tout ça, il n'est point question. Et le coupable, je peux tout de suite vous dire qui c'est : la psy elle-même.
Sur son divan, les patients pourtant pleins de promesses (Jeff Goldblum dans la deuxième moitié du pilote, quand même !) sont remisés au rang de faire-valoir. Coupés par les jérémiades d'une psy hystériques, ils ne trouvent aucun intérêt à être là sinon apporter leur nom au générique pour attirer des spectateurs ; pas de méprise, la star, c'est la psy des stars. Elle hurle, tempête, parle d'elle-même au lieu du patient, pleure, rit, et fait mine de savoir ce qu'elle fait. Si dans son cabinet, des anonymes défilaient à la place des célébrités, ce serait la même chose.

Au lieu d'aborder quoi que ce soit, même sous l'angle de la plaisanterie, de la moquerie ou du vitriolage, Head Case se contente d'avoir un personnage qui fait son show devant des guests soudainement devenus insignifiants. Dans ce cas quel intérêt ? Je regarde la liste des patients apparaissant dans les épisodes ultérieurs, et je frissonne : Christopher Lloyd, Jerry Seinfeld... Hugh Hefner ! Mais quel gâchis !

Inutile de dire que la thérapie, même si ça ne porte normalement ses fruits que sur le long terme, est interrompue sur le champs et sans regret. Pourtant, loin de Huff ou In Treatment, je trouvais qu'aborder cette pratique sous l'angle de la comédie était prometteur... tant pis, une autre fois peut-être.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Head Case de SeriesLive.

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