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ladytelephagy
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11 juin 2010

Total ellipse of the heart

Deux personnages se rencontrent. Ils sont dans un bar, un resto, un club, peu importe. D'abord, ils échangent quelques œillades, des sourires ; ils fendent la foule et se rapprochent. De toute évidence le courant passe. Ils entament la conversation, l'un allume peut-être la cigarette de l'autre qui, tirant une bouffée, ne laisse aucune ambiguïté quant à son attirance. Ils boivent un verre.
Scène suivante, sans transition. La porte d'un appartement s'ouvre violemment. Le couple, embrasé, tente de faire son chemin jusqu'au lit ou jusqu'au sofa (ce qui viendra en premier) sans desceller leurs lèvres, et en essayant de se déshabiller l'un l'autre. Leur désir est irrépressible, il les consume, rien ne pourra les empêcher de passer ensemble une nuit absolument torride.

Ok, maintenant, suis-je la seule à me demander ce qui s'est passé entre le bar et la porte d'entrée ?
Pourtant, la plupart du temps, cette scène est absente. Pour un peu, on pourrait même penser que la porte du bar donne directement sur la porte d'entrée de l'appartement.

Si on y réfléchit bien, deux minutes, à tête reposée... cette ellipse est ridicule. D'abord : pourquoi ne nous montrer le couple qu'une fois parvenu à l'appartement ? Leurs intentions semblent claires quel que soit le décor, non ?
Et puis surtout : que faut-il en conclure sur ce qui s'est passé entretemps ?

...Quand ce genre d'ellipse se produit, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer la scène intermédiaire. Dans le taxi. Les deux personnages sont assis côte à côte. Peut-être qu'ils s'embrassent fougueusement et que le chauffeur leur jette des coups d'œil dans le rétro. Mais l'ellipse est si grotesque que je ne peux pas faire autrement que visualiser nos deux amants assis les mains sur les genoux, distants l'un de l'autre, regardant chacun de leur côté.
"Ah tiens, il n'y avait pas un Starbucks, là ?
- C'est un Appleby's maintenant.
- Ah, mais où est passé le Starbucks alors ?
- Il a déménagé à l'angle de la 28e.
- Oh... je vois.
- Bien bien bien...
- Et sinon, on fait moitié/moitié pour la course ?"
Rien que de penser à cette scène qui n'existe pas, le reste s'en trouve immédiatement discrédité...

C'est comme les disputes. Pourquoi, dans les séries, les personnages attendent toujours d'être rentrés à la maison, d'avoir fermé la porte et jeté les clés sur la table basse, pour que l'un d'entre eux dise : "Quoi ? Qu'est-ce qui va pas ?" et que la dispute éclate. Vous ne croyez pas qu'en revenant de l'endroit où a eu lieu l'incident d'origine, ils ont eu largement le temps de réaliser que l'un des deux est fumasse ? Est-ce que, dans la voiture mettons, tout le temps que l'un conduisait et l'autre regardait la route, ils ont mis leur discorde entre parenthèses ?
"Tiens, c'est le même sac à main que celui que je voulais offrir à ma mère...
- Où ça ?
- Ah bah, laisse tomber, elle a tourné dans l'autre rue.
- ...
- ...
- Il fait un drôle de bruit, le pot d'échappement, non ?"

Si ces ellipses se retrouvent si souvent dans les séries, films, téléfilms... c'est parce que de toute évidence, elles sont très pratiques. Si on laisse la scène dans le taxi ou la voiture, il faut la filmer dans un taxi ou une voiture, alors qu'on a un très joli décor d'appartement qui ne demande qu'à être utilisé pour pas un centime de plus.

Et puis, et c'est le plus important, cette scène répond à un cliché. Si les deux personnages se montent dessus à l'arrière du taxi, nous allons l'interpréter différemment ; s'ils s'envoient en l'air une fois arrivés à l'appartement (et ce même si ça semble totalement incohérent), ils sont dans la norme. L'ellipse permet d'aller directement au cliché de façon à pouvoir appuyer sur le fait que les deux amants vont passer la nuit ensemble ou pour montrer que la dispute a vraiment eu lieu.

Cab

Au lieu de refléter une situation réelle puisque concrètement, les personnages ont forcément dû faire le trajet entre le bar et l'appartement et n'ont pas attendu d'être arrivés pour avoir envie l'un de l'autre (c'est au contraire la conséquence de leur attirance), l'ellipse devient obligatoire alors qu'elle est absurde. Si elle disparait, le sens des évènements change.

Évidemment, il y a des ellipses nécessaires, et je ne ferai pas partie de ceux qui reprochent à Jack Bauer de ne pas aller soulager sa vessie aussi souvent que ce que son urologue recommanderait.

Mais le non-dit de l'ellipse, la ou les scènes qui manquent d'un point de vue objectif, le moment qui dans la vraie vie ne pourrait pas être simplement occulté, en dit au moins autant que les scènes qu'on voit sur les clichés utilisés par la fiction qui en use, et parfois abuse.

Par voie de conséquence, l'ellipse formate notre vision d'un évènement donné. Si la scène s'arrête dans le bar, on ne se sentira même pas sûrs qu'ils aient concrétisé. On nous habitue à demander une explicitation codifiée de la situation et de l'enchaînement de scènes au cours desquelles elle se développe, dans un cadre ne laissant aucune ambiguïté planer sur la suite des opérations. On devient, en quelque sorte, intellectuellement accro à ces ellipses et ces lieux communs. C'est leur absence ou leur modification qui relève du revirement de situation, un comble...

Tout le monde ne peut pas faire une série en temps réel, évidemment ; mais la manière de gérer l'ellipse est, en fin de compte, un assez bon indice sur la façon dont les scénaristes d'une fiction donnée considèrent l'intelligence de leurs spectateurs.

Pour faire le test, la prochaine fois, essayez d'imaginer ce qui se passe entre deux scènes... et bienvenue dans mon monde, où tant de scènes deviennent risibles.

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10 juin 2010

[DL] Pretty Little Liars

En ces temps de disette, en matière de génériques, on se contente de pas grand'chose (les mauvaises langues diront que c'est vrai des séries elles-mêmes). Je pense que c'est ce qui explique le petit sifflement surpris et ravi que j'ai poussé devant Pretty Little Liars : je ne me suis pas forcément dit que c'était un bon générique, je me suis juste dit que c'était un générique. Eh, on fait avec ce qu'on a.
Franchement je n'en attendais pas tant ; d'ailleurs c'est étrange comme on peut parfois être convaincu par avance que telle ou telle série ne va pas se donner le mal de fournir un générique, je me demande d'où ça peut venir ? Comme si certaines séries étaient d'office considérées comme "trop mauvaises" ou "pas assez gentilles avec les téléphages" pour avoir un générique (hélas il faut admettre qu'on est rarement détrompés). Je crois que cette famine de génériques a une mauvaise influence sur moi, je suis la seule ?

PrettyLittleLiars
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Plus long, ce serait un peu chiant, mais en même temps cette petite ritournelle vous reste épouvantablement bien en tête, et une version plus longue aurait eu le mérite de rendre la rendre encore plus difficile à oublier. Concernant le côté esthétique, c'est en revanche un sans faute vu les 20 malheureuses secondes que dure la video ; on a l'impression d'un croisement entre Six Feet Under et Nip/Tuck, tout en présentant le thème de la série (le secret), fallait réussir à placer tout ça en si peu de temps !
En gros, pour une série comme celle-là, et pour une durée comme celle-là, c'est un bon générique... tout est relatif. Pas sûre que j'y repense dans quelques années comme à un classique, mais à défaut de mieux, ça me fera jusqu'à la fin de la semaine, ce qui n'est déjà pas si mal.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pretty Little Liars de SeriesLive.

10 juin 2010

I feel pretty, oh so pretty

Le destin de certaines séries semble parfois écrit rien qu'à lire le nom de la chaîne qui les diffuse : AMC ? Ah en voilà une bonne nouvelle, ça va forcément être bon. HBO ? Ça sera peut-être aussi bien qu'avant. The CW ? Vite un sac en papier. CBS ? Ils font tourner leur machine à produire des bouses sans moi. ABC ? A quoi bon regarder, ce sera annulé si ça me plait. TBS ? Non merci, j'ai aucune envie de me lancer dans un sitcom de 200 épisodes. Showtime ? Quand tu veux où tu veux.

ABC Family ? Faut que je me motive pour regarder ça, ça tombe mal, j'avais prévu d'aller aider Tante Yvonne à détartrer son appareil dentaire à la paille de fer.

C'est clair que plus motivé que moi pour regarder Pretty Little Liars, ça se trouve sans trop de problème. Mais avec un peu d'aide de la part du Dieu de la Téléphagie (via principalement la présence de Chad Lowe), je me suis quand même dit que j'allais faire l'effort de m'y coller, un peu comme quand on a mangé toute l'assiette de petits pois et qu'il reste deux cuillers, qu'on a l'impression que si on avale un pois de plus on va tout recracher, mais que si on le fait pas on passera pour la gamine qui boude devant son assiette de légumes. J'me comprends.

IFeelPrettyOhSoPretty

Pretty Little Liars va tenter de nous intéresser aux petites cachotteries de 4 ados d'un petit bled où tout se sait, ou plutôt où tout va probablement se savoir, par le biais d'un personnage vieux comme le monde : le corbeau.
Le problème c'est que le ramage de ce pilote est loin de valoir son plumage. Si les petites nanas sont en permanence sur leur 31, le visage bariolé de produits cosmétiques et la garde-robe toujours impeccablement accessoirisée, en revanche l'histoire est nue comme un ver, car on n'en a strictement rien à faire que quelqu'un connaisse les secrets des unes et des autres, que cette personne soit vivante, morte, ou n'importe quoi entre les deux. D'ailleurs les scénaristes font si peu de cas des secrets de chacune qu'avant la fin du pilote, on les connaitra tous, sauf leur secret commun ("the Jenny thing") qui, à ce train-là, ne pourra de toutes façons pas faire toute la saison.

Je parlais de chaînes plus haut, je note qu'ABC Family lorgne un peu du côté de la CW, justement. On est loin du gentil petit programme sans reproche, avec ces adolescentes maquillées à la truelle, ces bikinis et ses mini-jupes, et quelques petits secrets dont plusieurs (voire peut-être même tous) à connotation sexuelle, bon allez disons amoureuse. Le coup de nous sortir un personnage omniscient mais invisible m'a aussi rappelé mes vagues réminiscences du pilote de Gossip Girl vu il y a des années pendant un après-midi de profond désespoir (et que j'avais pourtant essayé de toutes mes forces d'occulter de ma mémoire). Globalement, le côté vaguement glamour (mais glamour-frileux) de Pretty Little Liars montre bien que sur ABC Family, on cherche à capter l'attention des quelques milliers de spectatrices qui trainent encore sur la CW. L'autre indicateur de ce rabattage, c'est le casting : pas mal de visages plus ou moins connus, en tous cas reconnaissables, tentent de donner un semblant de crédibilité au générique ; les 4 petites bimbos servant d'héroïnes principales ont principalement leur minois pour elles, la génération jouant les parents a plutôt un nom qu'un visage reconnaissable, et on essaye piteusement d'attirer quelques spectatrices comme ça. Que tout cela est triste et vain. Et surtout, absolument artificiel.

Pourtant Pretty Little Liars pourrait être à peu près intéressant si on arrivait à avoir la conviction que la disparition de la 5e roue du carrosse va avoir un réel intérêt. Mais vu le peu d'originalité et de finesse de cet épisode inaugural, inutile de se faire des idées : il s'agit juste de trouver un prétexte pour explorer les histoires des unes et des autres. Et vu que ces histoires restent dans la moyenne des préoccupations de l'adolescente de télévision lambda, c'est très pénible : n'espérez pas, pas un seul instant, découvrir un secret qui sorte de l'ordinaire. On est dans la plus pure teenagerie possible.

Et pourtant, malgré tout ça, le cast semble y croire. C'est vrai que Lucy Hale débarque de Privileged et Bionic Woman, qui ne sont pas exactement des chefs d'œuvres de la télévision, mais au lieu de n'assurer que le minimum syndical, toucher son chèque et rentrer à la maison avec des fringues toutes neuves, les petites nanas semblent au contraire donner tout ce qu'elles ont (même quand elles ont deux expressions faciales dont une bloquée sur un sourire figé, comme la pourtant jolie Shay Mitchell), et ils faut leur accorder au moins ça, elles se démènent comme des petites diablesses.
Mais quand on est ravissante, qu'on ne déborde pas absolument de talent et qu'on n'a qu'un scénario moyen à interpréter, il est difficile de sauver tout-à-fait les meubles.

Alors au final, en dépit de tous ses efforts pour avoir l'air pas trop "family" (ou peut-être à cause desdits efforts ?), Pretty Little Liars n'arrive pas à convaincre. Tout ça c'est bien joli, mais c'est pas bien nourrissant... Après, je vous accorde que je ne suis pas dans la cible. Mais j'aime à croire que la cible a quand même un cerveau. Dites, rassurez-moi : elle en a un, pas vrai ? Non parce que, si on est ce qu'on regarde, je m'inquiète quand même un peu, quoi...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pretty Little Liars de SeriesLive.

9 juin 2010

What has been seen cannot be unseen

UnknownNotUnseen

Ce qui est sympa avec Persons Unknown, c'est qu'on sent immédiatement les gars qui ont des références. Voire un peu trop, éventuellement...

Ce qui est vraiment dommage dans ce pilote, par contre, c'est surtout la façon dont il commence. On nous présente une gentille maman qui a l'air d'avoir de gros soucis, et qui va en avoir plus encore lorsqu'elle va se faire kidnapper à deux pas de sa petite fille. Bon, à la limite, ça évite le flashback par la suite, mais dans l'ensemble c'est un peu convenu. On se serait très bien contentés d'un réveil froid et sordide dans une chambre d'hôtel vide... commencer de cette façon aurait été une bonne manière d'assumer l'ambiance oppressante à la Silent Hill qui se dégage de la suite des évènements.

Mais pas que Silent Hill. Persons Unknown connait décidément ses classiques, et même ses un peu moins classiques. Il y a du Prisonnier, du LOST et un rien de Harper's Island sur la fin (mais ne vous enfuyez pas tout de suite, car aussi surprenant que ça puisse paraitre, c'est une bonne chose). Tout ça peut sembler un rien opportuniste (ou suicidaire, selon le point de vue), mais étrangement, ça fonctionne bien.

Pourtant Persons Unknown se montre dans un premier temps assez simpliste, et peu surprenant. La première partie du pilote nous montre comment se constitue l'équipe des personnages principaux, tous des "otages" retenus dans un petit bourg mystérieux et désert, comme il se doit, placés sous surveillance permanente, et baignant nécessairement dans une ambiance pesante de suspicion mutuelle permanente. Ce sont les règles du jeu et Persons Unknown va les suivre à la lettre pendant un bon moment : opposition des personnages sur la conduite à tenir, climat d'angoisse généré par l'ignorance dans laquelle ils sont plongés, solitude insoutenable d'un groupe totalement perdu et qui va vite se rendre compte qu'il est coincé dans un huis clos on-ne-peut-plus classique.

Si cette partie du pilote manque résolument d'originalité, elle compense largement sur l'atmosphère et la mise en place de l'univers. C'est là que les références se font le plus sentir, et cette façon de sacrifier à tous les clichés du genre est une manière comme une autre de construire les bases à partir desquelles on pourra éventuellement être surpris par la suite. Bien qu'étant visuellement assez peu recherché, les prises de vue permettent cependant de donner des indices assez subtils sur l'éventuel développement de la situation.
Il y a notamment une séquence très intéressante au cours de laquelle les personnages parviennent à sortir de l'hôtel dans lequel ils se sont réveillés, et découvrent la rue autour d'eux ; les enseignes des magasins environnants donnent une petite idée des perspectives d'avenir de la série. Quand la caméra choisit de mettre en avant la devanture d'un magasin de chasse et le bureau du shérif, on se dit que ce serait très étonnant si tout ce beau monde se contentait de partager une seule arme à feu...
Avec quelques suggestions fugaces mais volontairement montrées, on peut se risquer à penser que les scénaristes de Persons Unknown savent où ils vont, ce qui, vu le genre choisi, est une excellente nouvelle.

Car dés qu'on commence à s'attaquer à la mythologie potentielle de la série, on se retrouve en terrain très glissant ; d'autant qu'avec la fin de LOST, on est en droit de craindre un effet d'opportunisme. Le huis clos n'est pas anodin.
A ce stade, et jusqu'à la fin du pilote, on va nous amener à nous poser beaucoup de questions (c'est normal, là aussi c'est le but du jeu), mais les réponses sont à double tranchant. Il y a moyen d'y répondre avec beaucoup d'intelligence, et au vu du pilote j'en crois Persons Unknown capable, mais il est encore possible de choisir la facilité plutôt que l'excellence, et c'est un peu quitte ou double.

Toute la seconde partie du pilote est justement dédiée au développement des questionnements sur la série :
- Qui a kidnappé les "otages" ? La première et la plus évidente des questions pour les "otages" (c'est leur terme, pas le mien). Spontanément, ceux-ci commencent à envisager le monde avec eux-mêmes d'un côté, et "les autres" en face. Des autres invisibles dont on essaye de comprendre les motifs, ce qui complique passablement la tâche.
- Pourquoi les a-t-on kidnappés ? La question de l'argent est abordée en premier, mais d'autres pistes sont esquissées, forcément plus intéressantes, et pouvant ouvrir sur quelque chose d'autrement plus intellectuellement stimulant que le voyage dans le temps (suivez mon regard). Le passage au cours duquel le journaliste se rapproche de la mère de Janet pour enquêter sur la disparition de cette dernière ouvre quelques intéressantes perspectives en forme de poupée gigogne : la mère de Janet a des choses à cacher, mais est-elle complice ou victime ?
- Qu'attend-on des "otages" ? Pourquoi ne pas simplement les tuer ? C'est certainement ma question préférée, mais c'est aussi celle qui est la plus risquée à ce stade. La question de l'argent balayée, on se retrouve avec d'intéressantes perspectives, renforcées par la présence constante de caméras et, bien-sûr, par le cliffhanger.

Parmi les thématiques que les plus optimistes d'entre nous peuvent espérer voir abordées dans la série, mentionnons naturellement le problème de la (video)surveillance et du voyeurisme, les problèmes moraux que poseront sans doute les fortune cookies (lesquels sont d'intéressants gimmicks en puissance), le hasard, et peut-être même quelques expériences psychologiques de l'extrême. A contrario, si tout ça ne se concrétise pas, on est dans la configuration Harper's Island et sa façon très littérale d'aborder son sujet de départ, voire dans l'art de se faire balader selon LOST, ce qui serait très décevant mais encore totalement possible à ce stade. Comme je l'ai dit, c'est vraiment quitte ou double.

Les théories sont stimulées pendant toute la seconde partie du pilote, là encore ça fait partie du jeu, et l'épisode s'en moque même ouvertement (avec le passage sur les Chinois). On essaye en permanence d'essayer de deviner ce qui se passe, et c'est vraiment agréable d'en être à ce stade où tout est possible, et où on ne se rappelle pas que Persons Unknown est une série diffusée sur un network et pas forcément aussi ambitieuse qu'on pourrait l'espérer. Non, pour l'instant, tous les espoirs sont permis. J'ai aimé jonglé avec les idées et les perspectives. Si l'enlèvement relève de l'expérience humaine et psychologique, c'est intéressant. Si l'enlèvement est le fait d'une organisation quelconque, par exemple permettant de se débarrasser de personnes encombrantes sans les tuer, c'est encore plus prometteur. On verra bien...

Globalement, Persons Unknown fournit un bon pilote, et propose résolument un background solide sur lequel elle peut fonder une mythologie convaincante. Mais dans ce genre de situations, les choix faits ultérieurement peuvent tout faire basculer. Du coup, je veux bien me dévouer pour voir comment ça tourne... disons que j'attends jusqu'à l'arrivée de Kandyse, et j'avise...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Persons Unknown de SeriesLive.

8 juin 2010

[DL] The Mary Tyler Moore Show

Si je devais faire une liste des séries que j'ai le plus souvent vues citées comme références, The Mary Tyler Moore Show serait sans aucun doute dans le tiercé de tête (sans doute juste derrière I Love Lucy). Malgré cela, en France, rares sont les opportunités de combler ses lacunes, aussi ai-je pris le taureau par la cagoule et décidé de m'y mettre.

Alors que j'aborde tristement la 5e saison des Craquantes, consciente qu'une fois la 7e passée, c'est fini, je me mets doucement à la recherche d'une autre comédie datée pour prendre le relai, et la perspective de retrouver Betty White à partir de la saison 4 n'est peut-être pas totalement étrangère à cette décision. Pour toutes ces raisons et quelques autres (je trouve que Mary Tyler Moore a un air de ressemblance fou avec quelqu'un que j'ai connu...), me voilà devant le pilote.
Si vous vous montrez motivés, je me mettrai peut-être un coup de pied dans l'arrière-train pour en faire un La preuve par trois, tiens.

TheMaryTylerMooreShow
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je ne sais pas pour vous, mais ce générique, je le connaissais depuis longtemps... ou plutôt je connaissais la chanson, elle aussi souvent réemployée, une référence à elle seule. Mais là je dois avouer que c'est finalement très touchant. Je vous l'ai dit et répété, les personnages qui tentent de changer de vie, ça me touche, et le générique capture à la perfection cette impression.

Et maintenant : Persons Unknown. Anxiété. Curiosité.
..Conclusions demain !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Mary Tyler Moore Show de SeriesLive.
PS : utiliser cette police pour le logo du site, et n'avoir pas de fiche pour cette série, c'était vraiment un comble...

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7 juin 2010

C'est pas la taille qui compte (mais quand même des fois ça aide bien)

Qu'une bonne surprise est une douce chose ! Surtout en ces temps troublés... Certains pilotes déçoivent, d'autres sont aussi médiocres qu'attendu... et très peu sont capables de nous rendre heureux, à plus forte raison lorsqu'ils figurent sur la grille d'une chaîne comme MTV.

Les séries de MTV, on les connait mal et ça se comprend quand on voit les titres. En-dehors de Undressed dont j'avais vaguement vu le pilote (et, vu les souvenirs que j'en garde, je ne devais avoir qu'un œil sur l'écran ce jour-là), les titres me parlent assez peu. Mais avec les années, et surtout avec les émissions de real tv, MTV se traine une si mauvaise réputation que toute nouveauté est forcément suspecte.

C'est là qu'intervient The Hard Times of RJ Berger, qu'on nous présentait comme le Hung pour ados (rapport à la taille de l'engin du personnage principal), ce qui n'aide pas vraiment, vu que le contexte social et économique de Hung est tellement fort qu'on ne croit pas une seconde que MTV puisse nous servir un équivalent avec des ados.

HardTimes

Effectivement, il vaut mieux ne pas s'attendre à un équivalent de Hung. Ce serait quand même un peu trop optimiste.
Mais vu la cible, je trouve plus sain d'avoir un RJ Berger que des Gossip Girl, des Hannah Montana ou des The Secret Life of the American Teenager, toutes trois présentant un côté excessif franchement repoussant à mes yeux. Tandis que The Hard Times of RJ Berger est finalement équilibré, quasiment réaliste dans sa façon de dépeindre l'univers du lycée (si ce n'est son pitch), et finalement, on a un résultat très honnête sur l'adolescence, sans forcément virer au tragique ou au tape-à-l'œil.

Alors oui, RJ Berger en a une grosse, mais c'est avant tout un pauvre loser comme on est les aime, et comme on en a tous été à un moment ou à un autre (ne mentez pas : combien d'entre vous ont réellement été quaterbacks ou pompom girls ? C'est bien ce qu'il me semblait), dans une certaine mesure. Le contraste entre ces deux éléments permet d'osciller avec un regard assez lucide sur le réel tout en se permettant une certaine dose de fantaisie.

The Hard Times of RJ Berger ne se vautre pas dans la luxure comme les jeunes délurés de Gossip Girl, mais n'en est pas non plus à l'abstinence prônée par The Secret Life of the American Teenager. Et bien-sûr, quand on est bien monté, difficile de faire comme dans Hannah Montana et de faire semblant de ne jamais penser à la chose tout en abordant des tenues minimalistes. Ni hypocrisie, ni caricature. Ados libidineux mais encore gauches, egos encore mal assurés qui tentent de se rassurer sur le désir qu'ils provoquent ou souhaiteraient provoquer, en dépit de son pitch rocambolesque (et de sa façon assez improbable de révéler au grand jour l'unique atout de RJ Berger) la série parvient à brosser un portrait franchement convaincant du public auquel elle s'adresse, sur le sujet du sexe en tous cas.

Si le ton de la série est en général dans la gentille petite comédie, quelques scènes se montrent en plus franchement hilarantes. Par-dessus le marché, une caractéristique de RJ est employée juste ce qu'il faut pour ne pas être trop lourde, mais suffisamment pour exploiter le filon : le fait qu'en parfait binoclard, notre héros soit féru de dessin. Ce qui nous vaut la petite scène suivante...

HardTimes_manga

Alors voilà, c'est à ce genre de détails qu'on reconnait une teenagerie réussie, et c'est un fait assez rare pour être noté, alors j'insiste : The Hard Times of RJ Berger est franchement sympa. Pas indispensable, ça on est d'accord. Mais franchement sympa. En un mot comme en cent : une bonne surprise.
Mais le vrai pied, je le prendrai demain devant Persons Unknown. Enfin... j'espère.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Hard Times of RJ Berger de SeriesLive.

6 juin 2010

A la chaîne

Arewethereyet

Ce qui me semble aberrant, ce n'est même pas vraiment qu'on commande encore des séries comme Are we there yet?, non, même pas. Il est un fait qu'il y aura toujours des gens avec des goûts pourris, et donc par voie de conséquence, qu'il y aura toujours quelqu'un pour vendre à ces personnes des séries pourries. Pas de surprise de ce côté. C'est navrant mais je ne m'en émeus même plus vraiment.
Ce qui me sidère, en revanche, c'est qu'on en commande autant.

TBS s'est auto-proclamée "very funny" il y a quelques années et depuis, le monde est encore plus le même, si je puis m'exprimer ainsi, au sens où, avant, on trouvait plein de comédies nullissimes un peu partout, et maintenant TBS en a fait sa spécialité et les commande à tours de bras ; vous cherchez un sitcom abêtifiant au possible, allez sur TBS, vous allez être gâté... Vous vous rappelez de mon effroi devant 10 items or less (sinon suivez les tags) ? Eh bien depuis ça ne s'est jamais vraiment arrangé. Mais à l'époque, j'ignorais que le pire était à venir.

Tenez, House of Payne et Meet the Browns... bien courageux qui regarde ne serait-ce que le pilote de ces deux séries. J'avais tenté un La preuve par trois sur le second, mais j'ai pas poussé plus loin. Eh, pas folle, la guêpe. Et pourtant je me vante d'être curieuse... qu'est-ce que ce doit être pour ceux qui ne le sont pas. C'est à vous dégoûter des séries à tout jamais, des conneries comme ça !

Tout ça, ce sont des sitcoms vus et revus, et on sent d'ailleurs que c'est justement pour ça que la série Are we there yet? a été lancée, parce que ça fonctionne relativement bien pour les deux autres et que si TBS arrive à découvrir un deuxième Tyler Perry pour faire des sitcoms de façon industrielle, eh bien tant mieux, c'est bon pour les finances. Tyler Perry est l'homme à l'origine de House of Payne et Meet the Browns, et ces deux séries ont des statistiques à vous couper le souffle. Jugez plutôt.

House of Payne a commencé une première saison de 10 épisodes en 2006, suivie l'année suivante d'une commande par TBS de 100 épisodes. On a dépassé ce stade depuis quelques temps puisque la 6e saison, qui s'achève à la fin du mois (oui, 6 saisons en 4 ans, tout va bien) marquera le 181e épisode de la série. Du côté de Meet the Browns, c'est à peine différent : lancée en janvier 2009, donc il y a un an et demi, la série est actuellement dans sa 3e saison et cette semaine, son 78e épisode sera diffusé (je n'ai pas trouvé de signe d'une date de fin pour la saison, je suppose donc qu'elle nous survivra tous).
Revenons-en à la nouveauté qu'est Are we there yet?, lancée il y a quelques jours. Même motif, même punition. Une commande initiale de 10 épisodes et, si ça marche, il y a 80 petits frères derrière. C'est absolument insensé !

Qui veut regarder jusqu'à 200 épisodes d'une série soi-disant comique, remplie à craquer de rires enregistrés, et ne présentant pas la moindre originalité (ou si peu dans le cas de Meet the Browns) ? Qui se tape réellement les 200 épisodes ? Si une telle personne existe, regarde-t-elle la télé sur une chaise percée de façon à pouvoir aller aux toilettes sans louper un épisode ? Parce qu'il n'y a pas que le nombre d'épisodes, il y a le rythme !

C'est édifiant : Are we there yet? est diffusée à raison de 2 épisodes par soir, un soir par semaine. Ce qui en soi est déjà un rythme assez dingue. Mais il y a pire : chaque semaine, l'équipe de la série est "capable" de tourner 3 épisodes ! Vous vous rendez compte ? D'ordinaire, pour que le produit soit décent, on avait l'équivalence un épisode = une semaine de tournage, et c'était déjà assez difficile à tenir comme ça pour obtenir quelque chose de convaincant. Mais là, ils vous font trois épisodes par semaine ! C'est du délire ! On ne s'étonne pas du produit fini, du coup, mais il y a de quoi glapir de terreur, quand même, devant une telle industrie.

Parce qu'à ce stade, c'est uniquement de la production industrielle, quand même. On fait des épisodes à la chaîne et on n'a plus le temps de rien faire. Je suis même surprise qu'il y ait un scénario dans le pilote si l'équipe des auteurs en était déjà à écrire les 3 suivants. Ou les 10 suivants. Ou toute la saison de 90 épisodes. Et peut-être préparer le spin-off. Et s'il leur reste un peu de temps ils chercheront un remède pour le cancer, aussi ?!

Allez, je suis négative. Il faut que je regarde les choses du bon côté : de nombreuses comédies (et les sitcoms en première ligne, si je peux me permettre) sont stupides et pas drôles du tout. Are we there yet? l'est tout autant, mais la série a cet abominable cadence de travail et de cette commande potentielle hallucinante comme raison pour sa médiocrité.
Quelle est l'excuse de The Big Bang Theory ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Are we there yet? de SeriesLive.

5 juin 2010

The dorama-off ~Spring Edition~

La saison printanière est sur la fin (ce qui signifie que, oui, un bilan de la saison est en préparation pour SeriesLive... On va s'amuser, le disque dur où je tenais le compte des audiences et même le modèle pour le logo m'a lâchée en cours de route...), et je me suis dit que j'allais organiser une petite compétition entre quelques pilotes, histoire de vous mettre l'eau à la bouche.

Cela dit, ne vous excitez pas. Il ne s'agit pas de vous poster le pilote de chaque série, mais plutôt de vous donner l'eau à la bouche avec un extrait issu dudit pilote. Au départ, je voulais vous proposer un extrait de chaque série que j'ai testée, mais soyons honnêtes : le pilote de Sunao ni Narenakute ne brille pas par ses scènes épatantes, et Shinzanmono ne brille même pas du tout. Ne me lancez pas sur Kaibutsu-kun ! Quand à Dousoukai, j'ai eu un problème de synchronisation qui, en dépit du sous-titrage, rend les choses très agaçantes à regarder.

Résultat : j'ai effectué une petite sélection, et retenu 4 extraits (dont 2 que vous connaissez déjà et qui m'ont semblé avoir leur place dans cette compétition), même s'ils ne sont pas représentatifs de la totalité de la saison printanière, notamment parce qu'on y trouve 3 séries coréennes et 1 série japonaise. Alors que franchement, le Japon n'a pas eu à rougir de sa production cette saison. Mais bon, déjà, si l'un d'entre eux vous donne l'eau à la bouche, ça me suffit...!

Mais comme je le disais, il s'agit d'une compétition. Il va donc vous falloir voter pour votre extrait préféré en commentaire !
Et quand je dis vous, je dis tout le monde, même les timides ! S'il n'y a que trois ou quatre votants, ça ne vaut pas le coup. Allez, tout le monde a un avis sur une video, quoi ! Vous aimez, vous n'aimez pas ; c'est pas compliqué. Il n'y a aucune excuse pour ne pas voter.

Voici donc les extraits sélectionnés pour cette compétition :

DoramaOff_Ameliekindofthing
DoramaOff_Pauvrepetitefilleriche
Mother
(le post sur le pilote / la fiche)
Geomsa Princess
(le post sur le pilote / la fiche)
DoramaOff_Train
DoramaOff_Loveinanelevator
Cinderella Unni
(le post sur le pilote / la fiche)
Kaeinui Chwihyang
(le post sur le pilote / la fiche)

Maintenant, à vos cagoules, vous n'avez plus qu'à voter : quel est l'extrait le plus convaincant de la saison ?

4 juin 2010

Summertime

En quelques années, le calendrier téléphagique s'est modifié.
Jusqu'il y a 6 ans, l'été, c'était aux États-Unis ce que c'est en France : une période-poubelle pendant laquelle on bazarde quelques rediffusions, ou des rediffusions de rediffusions. C'est-à-dire que, quand on est une chaîne de télé, on est un peu obligé de diffuser des trucs, quoi, laisser une mire pendant trois mois ça le fait pas trop, et puis on peut pas non plus ne diffuser que de la pub (je suis sûre qu'on a dû en rêver plus d'une fois chez TFHein, pourtant).

Et puis un jour, il y a eu un pionnier qui s'est levé et qui a dit : "ah ouais mais en fait nan", et qui a décidé de lancer pas moins de 6 nouveautés dans sa grille d'été. On était à l'aube de ce qui allait devenir la saison estivale 2004, et jusque là, il n'y avait pas de saison estivale. Ce pionnier, au lieu d'être une chaîne du câble comme on pourrait le penser, c'était la FOX.
Lancer des émissions l'été, ce n'était pas nouveau, mais en lancer 6 d'un coup, c'était énorme ; il y avait Quintuplets, North Shore, Method & Red, The Jury, côté fictions, The Casino et Trading Spouses, côté... autres.

Aujourd'hui on trouve tout naturel (et pas seulement si on est coutumier des us de la fiction asiatique) de parler de "saison estivale". Car tout le monde ou presque l'a suivie dans l'aventure, certaines chaînes avec plus d'enthousiasme que d'autres.

La série d'été est devenue quasiment une évidence, et en 6 ans, elle est même devenue quasiment un genre à elle seul. En suivant la tradition de North Shore, des séries comme Burn Notice, Californication ou Royal Pains ont établi des critères : du ciel bleu, pas trop de complication, une recherche du glamour un peu plus poussée qu'à l'ordinaire, mais on ne brade pas les intrigues pour autant. Toutes les séries d'été n'ont pas forcément réussi sur le long terme, mais force est de constater que "la saison dans la saison" existe à présent. Il y a encore 10 ans, ce n'était en somme qu'un trou béant. Pas mal, quand même.

Ce qui est fascinant c'est que, en quelques années, la série d'été a (re)lancé des carrières (je pense à Duchovny, à qui ça doit faire drôle de ne plus être appelé Mulder dans la rue), fait sortir des chaînes du lot (USA Network par exemple), et a même créé ses propres mécanismes.
C'est que, pour une série d'été, le challenge est différent : quand on revient un an plus tard (pour ceux qui décident d'attendre aussi longtemps... Nurse Jackie n'en a pas eu la patience, et tant mieux en ce qui me concerne, ça lui correspond mieux), c'est autre chose que laisser son spectateur en suspens pendant trois mois. Que sont devenus les personnages près d'un an plus tard ? Lorsqu'ils vivent dans un coin ensoleillé et/ou touristique, où ont-ils passé l'hiver ? Comment reprendre une intrigue qu'on a laissée pendue à un cliffhanger entre septembre et juin sans perdre tout le monde ? Il y a des questions que les scénaristes avaient rarement à se poser auxquelles il faut maintenant répondre, et vite, car il y a foule. Nouvelle niche, nouveaux défis.

Royal

Par exemple, Royal Pains a vite choisi de reprendre ses personnages exactement où elle les avait laissés, à peine quelques heures plus tard. Ça peut sembler légèrement décevant mais au moins, le spectateur ne risque pas de mettre 10 minutes à raccrocher les wagons ! Après, ce stratagème, parfait pour lancer une deuxième saison, peut aussi avoir ses inconvénients à mesure que la deuxième saison avance. A un moment, on va bien se retrouver hors-saison... il faudra alors trouver une autre astuce pour garder le ciel bleu, contractuel, dans la série.
Mais ces nouveaux défis sont exaltants également pour nous, spectateurs. Nous allons là où aucun téléphage n'est jamais allé...!

La FOX voulait révolutionner la télé, elle a réussi. Pour trois mois de l'année en tous cas.
Eh ; c'est mieux que ce que fait ABC sur l'ensemble de l'année.

4 juin 2010

To be continued... Drop Dead Diva

Ah c'est sûr, c'est pas Drop Dead Diva qui va déchaîner les foules. J'ai été la première à le dire au moment du pilote. Et puis, avec le temps, j'ai découvert dans cette série un adorable guilty pleasure, et maintenant que la saison 2 débarque ce dimanche sur Lifetime, je me suis dit qu'elle avait bien mérité un post To be continued..., histoire que la série ait toutes ses chances cet été.

DropDeadDiva___1
1x01 - Ou quand une jolie blonde découvre qu'on ne peut pas être et avoir été !

DropDeadDiva___2
1x02 -
En dépit des efforts de la délicieuse Stacy, il semblerait que Deb soit condamnée à accepter de ressembler à Jane.

DropDeadDiva___3
1x03 -
Ah oui tiens, Fred l'ange gardien, on l'avait presque oublié celui-là !

DropDeadDiva___4
1x04 -
Jane ne parvient toujours pas à faire le deuil de Deb, mais les parents de celle-ci semblent réussir à aller de l'avant, eux.

DropDeadDiva___5
1x05 -
A la recherche du temps perdu... ou le temps retrouvé ?

DropDeadDiva___6
1x06 -
Dis-lui... la... vérité !

DropDeadDiva___7
1x07 -
You can use a bikini to sell anything... I know, yay America, right ?

DropDeadDiva___8
1x08 -
Et si Jane n'était pas revenue du Paradis, mais était simplement complètement toquée ?

DropDeadDiva___9
1x09 -
Drop Dead Diva, je ne te présente pas Ally McBeal, je crois que vous vous connaissez déjà ?

DropDeadDiva___10
1x10 -
"Finalement on a changé d'avis, on ne va plus du tout s'inquiéter des sentiments entre Deb et Grayson" ~ signé : les scénaristes.

DropDeadDiva___11
1x11 -
Remboursez, remboursez ; de toutes façons, il servait à rien, ce Fred.

DropDeadDiva___12
1x12 -
Mais non, on ne se fait pas balader avec les histoires de cœur de Grayson, mais non.

DropDeadDiva___13
1x13 - Cherchez le nom au générique, vous trouverez le cliffhanger !

Alors je vous l'accorde, ce n'est vraiment pas du grand art, cette série. Une fois qu'on a fait le deuil des clichés sur les brunes grassouillettes, les blondes idiotes, les rousses méchantes... on finit quand même par trouver une petite comédie qui se permet des choses suffisamment farfelues pour qu'on lui donne sa chance. Surtout en été. Et puis c'est pas comme si le scénario pesait bien lourd, rien qu'avec ces captures, vous avez tout ce qu'il vous faut pour entamer la saison 2. Alors qu'attendez-vous ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Drop Dead Diva de SeriesLive.

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