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ladytelephagy
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4 mars 2010

Rien à voir avec la choucroute

Est-ce que j'ai pensé à vous parler de Parenthood, récemment ? Je suis plus très sûre.
Réservant vicieusement mon post le plus rédigé pour le traditionnel rendez-vous du vendredi (c'est pas parce que depuis janvier, je suis passée en quotidienne, que je veux déprécier la valeur de ce moment rare et convivial où je récolte un commentaire de plus que le reste de la semaine...), je voudrais revenir ce soir sur une suite de... coïncidences, je crois qu'on peut appeler ça comme ça.

Parce qu'il faut le dire, le pilote de Parenthood présente de curieuses ressemblances avec celui de Brothers & Sisters. Si vous permettez, je vais vous montrer de quoi je parle :

- Le retour de la fille prodigue :
Le rappel des faits : Kitty Walker revient dans sa chère famille mais pas sans avoir laissé son homme de l'autre côté du pays.
La récidive : Sarah Braverman a divorcé de son mari, et quitte Fresno pour revenir vivre chez ses parents.
La pièce à conviction :
ParenthoodandSisters___1

- Le mouton à 5 pattes :
Le rappel des faits : Justin Walker n'a jamais vraiment réussi à prendre sa vie en main.
La récidive : Crosby Braverman a un gros problème avec les responsabilités et les engagements.
La pièce à conviction :
ParenthoodandSisters___2

- L'enfant qui donne du soucis :
Le rappel des faits : La petite Paige souffre du diabète.
La récidive : Max semble accuser un légère retard mental.
La pièce à conviction :
ParenthoodandSisters___4

- Le repas de famille :
Le rappel des faits : Sans verre d'alcool à la main et en-dessous de 5000 kcal par repas, les Walker ne peuvent pas communiquer.
La récidive : Sans verre d'alcool à la main et en-dessous de 5000 kcal par repas, les Braverman ne peuvent pas communiquer.
La pièce à conviction :
ParenthoodandSisters___3

- L'Oedipe mal réglé :
Le rappel des faits : Kitty et Nora Walker s'aiment très fort, peuvent compter l'une sur l'autre... mais se sautent à la gorge l'une de l'autre en permanence.
La récidive : Adam et Zeek Braverman s'aiment très fort, peuvent compter l'un sur l'autre... mais se sautent à la gorge l'un de l'autre en permanence.
La pièce à conviction :
ParenthoodandSisters___5

Comme je le disais, c'est FORCEMENT un hasard. N'allez pas croire qu'il y ait une quelconque impression de répétition dans le pilote de Parenthood...
...enfin, ça se trouve, si. Mais ça, on en reparle demain !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Parenthood de SeriesLive.

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3 mars 2010

Le linge sale en famille

S'il le faut, on y passera la semaine ! Un rapide petit post sur Parenthood pour revenir sur quelques commentaires qui me sont venus à l'esprit pendant que je regardais le pilote...

Parenthood_Pilot___1

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Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Parenthood de SeriesLive.

2 mars 2010

Au commencement était le film

Avec l'arrivée de Parenthood ce soir sur NBC (et si le post d'hier ne vous l'avez pas rappelé, SeriesLive s'en est également chargé), j'ai repensé à ces histoires de films qu'on transforme en série...
C'est vrai ça ! Aujourd'hui on parle surtout du trajet inverse, avec toutes ces séries qui sont adaptées pour le cinéma... ou celles dont on espère que ce sera le cas sans trop y croire... et du coup on oublie un peu souvent que ça s'est aussi pas mal fait dans l'autre sens.

Pour une liste (non-exhaustive) de bides, je vous encourage à vous reporter à l'excellent article de Television Without Pity qui recense quelques navets issus de films ayant toutes les apparences de l'honorabilité (enfin, je vous dis ça, mais je confesse n'en avoir pas vu la moitié ; et quand j'ai vu le film, c'est la série qui manque à mon tableau de chasse). C'est vrai qu'on pourrait aussi mentionner les adaptations réussies, mais où serait le plaisir ?

A première vue, ces adaptations télé ont l'air de toutes se ressembler, du moins sur le principe. Le motif semble évident : purement pécunier. Sans rire, vous ne pensiez tout de même pas que c'était pour l'amour de l'art, dites ? Un film rencontre du succès, pouf, on en fait une série. Plus rare est le cas du film qui fait un bide retentissant et se voit offrir une suite, avouons-le.
Mais alors justement, s'agit-il forcément d'une suite ?

Ça pourrait sembler logique de prime abord : la série permet alors de voir ce que deviennent les personnages qu'on avait aimés pendant le film, et qu'on était forcés d'abandonner au bout de 2 heures. Mais voilà, la plupart des acteurs reprennent pas leur rôle au moment de l'adaptation télévisée (alors que dans l'autre sens, c'est bizarre, faut moins les supplier ! Et après ça on nous dira que non-non, la télévision n'a plus rien à envier au cinéma de nos jours...). Donc par la force des choses, les personnages changent, puisqu'ils sont interprétés par de nouveaux acteurs.
Quand ce n'est pas, plus simplement, de nouveaux acteurs qui interprètent des personnages qui n'étaient pas du tout dans le film... Voilà, comme ça c'est clair.
Je récapitule donc les trois possibilités :
- mêmes personnages, mêmes acteurs que le film
- mêmes personnages, acteurs différents du film
- autres personnages, acteurs différents du film

Avec Parenthood, c'est finalement cette dernière solution qui a été retenue. Il était évident que les mêmes acteurs n'allaient pas resigner 20 ans après pour incarner à nouveau les mêmes personnages. Par contre, on aurait pu imaginer, 20 ans après, que la série tente de parler de la même famille à travers les yeux des dernières générations. Ce n'est pas le choix qui est fait. Le choix est au contraire radical, puisque Parenthood (la série de 2010) ne s'intéresse pas à la même famille que Parenthood (le film de 1989), qui avait pourtant été de la partie, bien qu'avec un nouvel éventail d'interprètes, dans Parenthood (la série de 1990). Vous m'suivez ?

Parenthood_All

Donc là, obligé, on se demande : attends deux secondes, ce ne sont plus les mêmes acteurs, ce ne sont plus les mêmes personnages, ce n'est même pas la même famille 20 ans après... euh, pourquoi ça s'appelle Parenthood, au juste ?

Bonne question, merci de l'avoir posée. On pourrait opter pour la réponse cynique : c'est juste histoire de capter l'attention du public qui connaît le film. Sinon, il y a, plus rassurante, la réponse porteuse d'espoir : c'est parce que la série va employer le même ton.

Mais comme je vous le disais hier dans mon bilan du film, il est difficile aujourd'hui d'avoir le même point de vue à la fois drôle et tendre qu'un film des années 80. La fiction a changé et le public attend plus spectaculaire (et il a raison, du moins en partie). Il faudra briller par la pertinence de son regard et se singulariser par son approche des rapports familiaux.
C'est donc là le défi de Parenthood, la série de 2010, si elle veut éviter le sort de Parenthood... la série de 1990.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Parenthood de SeriesLive.

1 mars 2010

Ne riez pas, ça pourrait vous arriver

Je suis une téléphage appliquée, MOI. J'ai bien fait tous mes devoirs, MOI. J'ai regardé le film Parenthood, MOI.
Je devrais avoir droit à un bon point ou une image, non ?

C'est quoi le nom du film ? Parenthood
C'est plutôt quel genre ? Film d'horreur
Qui on connaît là-dedans ? Steve Martin, Dianne West(Law & Order, In Treatment...), Mary Steenburgen (Joan of Arcadia), et bien d'autres, sans compter que derrière la caméra ya un peu Ron Howard quoi (Happy Days).
Ça date de quand ? 1989, c'est presque dommage de lancer la série en 2010 tiens !
En résumé, de quoi ça parle ? Des innombrables et intarissables joies de la vie de parent.

Parenthood___1 Parenthood___2 Parenthood___3 Parenthood___4 Parenthood___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Dans la famille Buckman, je voudrais le parent stressé... euh, c'est forcément bonne pioche. Les enfants de la famille Buckman ont tous des enfants à présent, et dans les quatre foyers qui constituent cette petite tribu, élever des gamins n'est jamais simple...
Et ça finit comment ? Comme dans la plus réussie des propagandes natalistes.

Pourquoi c'est bien ? Ces derniers temps (vous le savez peut-être si vous suivez les tribulations de mon Secret Diary of a Cinephile), j'ai regardé plusieurs films des années 80 ; ce weekend encore, je vous parlais de My Girl (qui date de 91 mais bon, ça va, quoi, on a compris) et son esprit incroyablement sincère et touchant, sans fioriture ou presque. Dans Parenthood, on est dans la même configuration, avec beaucoup de tendresse, un regard lucide mais pas forcément négatif, et, en plus,beaucoup d'humour. On réagit en permanence aux petites touches d'humour (Steve Martin est très en forme, en plus) comme aux petits coups au cœur.
Pourquoi c'est pas bien ? Je l'ai dit et le répèterai jusqu'à mort s'ensuive, je n'ai qu'un intérêt très limité pour les bébés. Vous me donnez le choix entre avoir un bébé ou un vampire à la maison, c'est bien simple : j'hésite. C'est à ce point. Alors franchement, le final... non, ça va quoi, faut arrêter.

Ah, les joies du cinéma ! Je vous jure que Keanu Reaves a DEUX expressions dans ce film. Si vous ne le regardez pas pour la série Parenthood, si vous ne le regardez pas pour Steve Martin, si vous ne le regardez pas pour votre culture générale... regardez-le pour ce fait incroyable et, à ma connaissance, totalement unique.
La réplique qui tue : L'une des perles de sagesse du film (qui mine de rien en recèle quelques unes) vient certainement du personnage dont on attendait le moins de fulgurances. Mais c'est le genre de sortie qui ne peut que ravir mon coeur : "you need a license to buy a dog, to drive a car - hell, you even need a license to catch a fish. But they'll let any butt-reaming asshole be a father". On est bien d'accord.
La scène qui tue :
J'étais pliée de rire pendant cette scène. De toutes façons, beaucoup de très bonnes scènes ont lieu dans ce foyer mais je voulais avant tout vous montrer celle-là. La fille d'Helen, Julie, a fait des photos coquines dans l'intimité avec son petit copain Todd... mais comme vous allez le voir, elles ne tombent pas dans les mains qu'il faudrait.

Parenthood___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoules
Une de ces fois magiques où divertissement rime avec intelligence. Oui je sais ça rime pas, mais justement là si. Mais je suis sûre que ça aura plus d'impact quand je serai moi aussi devenue l'esclave de ma progéniture.
Bilan : Avec My Girl, je sortais les violons et je vous racontais combien, ah, des films comme ça, on n'en fait plus. Je suis en train de vous préparer la même chanson sur The Breakfast Club qui est un peu ZE film du mois de février pour moi. Eh bien en attendant, je vais vous le dire de Parenthood, même si ça n'est pas un coup de cœur, c'est quand même la vibrante révélation (ou en tous cas, l'indispensable aide-mémoire) que, ah mon Dieu, des films comme ça, on n'en fait plus.
Mais je me demande sincèrement si du coup, une série comme ça, on peut la faire, aujourd'hui. En tous cas je ne m'attends pas à trouver dans le pilote que je regarderai, si le Dieu de la Téléphagie est avec moi, demain soir, la même ambiance un peu naïve... non, naïve c'est pas le mot... un peu innocente... non, innocente non plus... enfin bref, je pense que l'esprit de la série ne peut pas être le même, c'est impossible, on parle d'une génération différente, d'un climat où la fiction repose sur le fait que les gens sont plus blasés qu'ils ne l'étaient, alors qu'ils ont strictement les mêmes soucis, si on y pense.
Cela dit je ne demande qu'à avoir tort, et que NBC me le prouve sans tarder. Mais enfin je n'y crois pas trop.
J'ai aussi l'impression persistante que ce sera difficile pour Parenthood de parler de la famille comme Parenthood en parle, mais en plus moderne, pour la bonne raison que justement Modern Family me semble l'avoir pris de vitesse. Modern Family dont je n'ai vu que le pilote, certes, et donc mon avis vaut ce qu'il vaut, mais enfin, Modern Family est dans la même dynamique, avec juste l'effet de style typiquement XXIe siècle qu'est le mockumentary. La niche de Parenthood se trouve là, dans la capacité à essayer de rester dans le "vrai", dans le "je vais pas vous raconter des cracks, ça va pas toujours être marrant", dans le "de vous à moi, sincèrement", que Modern Family ne peut pas saisir en permanence du fait de son statut de comédie. Mais dans ce cas il faut aussi éviter l'écueil inverse, le trop sérieux. Et tout ça sans oublier que Brothers & Sisters est aussi passé par là, et qu'il s'en est dit, des choses sur les familles, depuis 1989...
Au regard de ce film réussi (et qui finalement n'a pas tellement vieilli que ça), j'ai quelques appréhensions pour Parenthood, mais si le pilote est, disons, moitié moins bon que le film, il y a de l'espoir.
Mais plus j'approfondis le dossier, plus je suis quand même hyper méfiante. Ça, plus mon théorème... c'est pas joué d'avance, on va dire.

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