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ladytelephagy
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5 novembre 2009

Passé pas simple

Lorsqu'on regarde une fiction, on la regarde pour elle-même. Mais parfois, il arrive qu'on ne puisse s'empêcher de penser à une autre, d'établir la comparaison. Pour une raison qui ne nous apparaît pas forcément de façon évidente, d'ailleurs.
Avec Fumou Chitai, ça a été le cas. Plus l'épisode avançait et plus je pensais à Band of Brothers.

Pourtant, si toutes les deux parlent de guerre, elles n'en parlent pas du tout de la même façon. Pas seulement parce qu'il ne s'agit pas de la même guerre, mais surtout parce que le contexte comme le propos sont fondamentalement différents. Alors, quoi ?

Fumou Chitai raconte l'histoire de l'officier Iki, haut gradé qui reçoit la mission, au lendemain de la reddition sans condition japonaises, d'aller ordonner à des troupes stationnées sur le continent d'y cesser le feu et de se rendre. A l'origine, telle était la mission d'Iki ; ensuite, une fois les troupes rentrées dans le rang (même si ce devait être la tête basse), il ne lui restait plus qu'à rentrer au Japon.

Mais ce n'est pas du tout comme ça que les évènements vont tourner pour lui. En fait, il est amené à se rendre aux Russes, et devient un prisonnier guerre. Ou plutôt, un prisonnier politique, puisque d'une part la guerre est de toute évidence finie, et d'autre part, son incarcération par les Russes a un sens bien particuliers. Ceux-ci veulent en effet poursuivre l'Empereur japonais pour crimes de guerre ; aussi ils font pression sur des officiers tels que notre Iki pour qu'ils révèlent des informations incriminantes.

Mais notre soldat tient bon, ne lâche rien, pas même quand on le ramène sous bonne garde au Japon et qu'on lui donne une chance de revoir sa femme et ses deux enfants. On ne trahit pas pour si peu ! Mais du coup, Iki est envoyé en camps de travail. Et quand je dis camps, je dis mouroir, soyons clairs. Le destin, hélas, de bien des hommes de son époque.

Sauf que Fumou Chitai a un ingrédient bien particulier, c'est que tout cela, Iki se le remémore alors qu'il a bel et bien survécu à 11 ans de goulag en Sibérie, et qu'il est revenu au Japon, dans sa famille. Enfin ! pourrait-on dire. Mais le plus dur reste à faire car il est revenu abimé, physiquement et surtout moralement. Et surtout, Iki comme le Japon doivent désormais se reconstruire. Notre homme va donc intégrer une grande firme privée, puisqu'il refuse de retournée dans l'armée (ou ce qui tenait lieu d'équivalent à l'époque).

FumouChitai_standalone

Bien que sobre visuellement (on est loin des filtres et effets visuels de Band of Brothers), Fumou Chitai est esthétiquement très léché.
Mais surtout, la série décrit les horreurs de la guerre, les vraies, les psychologiques, avec une précision d'horloger. Comment ne pas comprendre l'impression que donne Iki de flotter dans sa vie, une fois revenu chez lui ? Imaginez : 11 années de sa vie ! Il revient et le pays est transfiguré, sa femme travaille (elle les fait même vivre le temps qu'il se retape), son fils ne le connaît pas... Comment pourrait-il trouver sa place dans cette société ?
C'est tout l'enjeu.

Je le confesse, j'aime les fictions sur l'après-guerre. D'ordinaire, les séries prenant le Vietnam pour contexte s'y montrent les plus efficaces pour définir l'ampleur d'un traumatisme d'après-guerre. Ici, on est dans la même optique, et ça m'a plu. L'homme est cassé, inadapté, et pourtant tout son entourage semble voir l'homme du passé, ou peut-être l'homme du futur vu le pari que sa firme fait sur lui...

Une des nouveautés les plus impressionnantes de l'automne 2009, Fumou Chitai a ce petit quelque chose, réservé à un petit nombre de séries : elle laisse une empreinte. Une empreinte dans la neige, où se déroulait la captivité d'Iki en Sibérie, et une empreinte sur le spectateur, qui se souviendra un peu mieux et plus clairement de ce morceau d'Histoire, grâce à une fiction de talent.

Ah, nous y voilà. Maintenant je comprends le rapport avec Band of Brothers.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Fumou Chitai de SeriesLive.

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4 novembre 2009

T'es bien le fils de ton père !

Les Japonais ont de bonnes fictions historiques, après le weekend dernier c'est une certitude pour moi. Non, on ne va pas reparler d'Ooku ou de Tenchijin, j'ai bien compris que c'était pas votre truc vu le nombre de commentaires. Tant pis pour vous, moi j'ai fait l'effort de faire la découverte, j'ai ma conscience pour moi.

Non, je vous parle de séries prenant le temps de lire des évènements datant d'il y a quelques décennies à peine. J'étais tellement conquise ce weekend que j'ai même eu du mal à choisir, des deux séries historiques que j'avais vues, celle dont j'allais vous parler en premier. J'aurais pu essayer de donner la priorité à la meilleure, à la mieux écrite, à la mieux interprétée, le dilemme serait resté sensiblement le même.
Alors je l'ai fait à pile ou face.

KareiNaruIchizoku

Karei Naru Ichizoku a pour contexte une période historique japonaise dont personne ne nous a vraiment parlé pendant nos cours d'Histoire, parce qu'en fait l'Histoire des autres pays ça ne nous intéresse que si on a été y faire une guerre. Rien que pour ça, je dis merci à ma fringale de dorama, je me suis couchée moins bête dimanche soir.
Le contexte, donc, est le suivant : passée la reconstruction du Japon après la Seconde Guerre Mondiale, l'économie japonaise est en pleine restructuration.
Au cœur des intrigues financières, la famille Manpyou (on n'en fait plus des noms comme ça !) tente de conserver sa puissance alors qu'on est dans une période faite d'incontournables changements.

De Karei Naru Ichizoku, je vous le dis tout net, on retient essentiellement la prestation de Takuya Kimura (je comprends mieux maintenant !), l'impression à la fois d'austérité et de sérénité de la réalisation, et le contexte politique de l'histoire, dense et à mon avis très bien rendu (d'un autre côté, qu'est-ce que je connais à la politique de la fin des années 60 au Japon, moi ?).

Bien que certains axes soient définitivement ceux empruntés par les soaps (et les synopsis lus çà et là étaient clairs à ce sujet, au final j'ai même été agréablement surprise du résultat), le grand sérieux de la série dans ses portraits, son esthétique, son déroulement enfin, font qu'on n'a pas du tout l'impression de se faire bourrer le mou par des histoires de riches. D'après moi, c'est quand même comme ça qu'on réussit le mieux une fiction historique : immerger le spectateur dans une époque, ses moeurs, ses problématiques, tout en sachant le divertir sans le prendre pour un bœuf.

Bon, si. J'ai juste eu un petit soucis au niveau de la voix off. DES voix off. Alors déjà une, bon, c'est un peu cliché, mais alors plusieurs, on ne comprend plus rien. On sent qu'on a voulu nous introduire au contexte économique ET familial dés le pilote, je le comprends bien et c'est normal, mais à trop vouloir en dire par voix off, franchement, on finit par brouiller l'info. Mais néanmoins j'insiste sur le fait que cette maladresse ne gâche pas tellement la qualité du pilote. La diminue, oui, forcément. Mais on passe d'un 20/20 à un 18/20, si vous voulez. Rien de dramatique.

C'est donc une puissante réussite. Franchement, je n'en attendais pas tant. Surtout que, attendez que je vous parle de l'autre fiction historique que j'ai regardée ce weekend, Fumou Chitai ; je n'ai pas fini de lancer des fleurs...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Karei Naru Ichizoku de SeriesLive.

3 novembre 2009

Yuuki Amami n'a pas le droit de pleurer

Dorama, frontière de l'infini vers laquelle voyage le blog ladytelephagy. Plus je m'enfonce dans les méandres de cet univers, plus je constate que les Japonais, plus encore que les Américains, ont une fascination sans borne pour la femme célibataire. Après vous avoir parlé de Koushounin, Ohitorisama, Katagoshi no Koibito, Kimi wa Pet et consorts (on va pas se refaire une liste), je m'aperçois que jamais les séries japonaises n'ont l'air d'avoir fait le tour du sujet. Visiblement il y a un public de femmes célibataires au Japon dont je ne soupçonnais pas l'ampleur...

Alors quand j'ai donné sa chance au pilote d'Around 40, je n'en attendais pas grand'chose, partant du principe que ce n'étaient pas trois quasi-quarantenaires qui allaient m'apprendre ce que les tonnes de quasi-quarantenaires auraient éventuellement oublié de dire avant.
GRAVE ERREUR.

Around 40 prend l'éternel postulat de la nana qu'il est quand même temps de marier une bonne fois pour toutes (sinon ses ovaires vont se dessécher...), et qui franchement, n'y met pas beaucoup du sien. Mais ce qui fait toute la différence, c'est le traitement. Et la présence de Yuuki Amami. Yuuki Amami qui est, il faut le dire, est le symbole vivant de la femme qui en impose. C'est mon idole (avec Miki Maya. Non attendez, Miki Maya, je veux juste l'épouser).

Bref, Around 40 se révèle beaucoup plus nuancé que la plupart des autres fictions avec des célibataires, le scénario du pilote ayant juste ce qu'il faut de... de tout. D'intelligence, de comédie, de subtilité, de complicité... A côté de ça, les filles de Sex & the City ont l'air de pauvres greluches superficielles avec de l'eau entre les oreilles (comment ça je pouvais m'épargner la mention "à côté de ça" ?).

Yuukiquirit

J'ai été touchée par l'honnêteté du portrait : une femme avec ses moments de solitude heureuse, et de solitude douloureuse, une femme qui pense qu'elle a encore le temps, et qui constate qu'on ne lui en laisse pas beaucoup, une femme qui recherche l'approbation de ses amies, qui recherche un équilibre intérieur... bref, une femme d'aujourd'hui. Tiraillée entre son envie de modernité féministe et son envie de confort social.

Il y avait ce joli dialogue, par exemple, entre l'héroïne (qui venait d'expérimenter l'un des inconvénients de la solitude) et sa belle-mère :
- Papa... il veut que je me marie, n'est-ce pas ? Il voudrait tenir mon enfant dans ses bras, pas vrai ?
- N'y a-t-il pas quelque chose qu'il veuille plus encore ?
- Quelque chose de plus ?
- Que tu sois heureuse.
J'aime bien cette oscillation qu'effectue l'héroïne (et dans une moindre mesure, ses deux amies) entre ce qu'elle veut et ce qu'on attend d'elle. Elle finit par être surprise par l'un comme par l'autre. Elle pense qu'elle est bien seule... jusqu'au moment où la solitude pèse. Elle pense que tout le monde veut la voir mariée... et finalement son père n'a pas envie de l'y pousser. C'est une façon très honnête de montrer ce qui se passe dans la tête d'une femme à qui on monte le bourrichon sur le mariage depuis des décennies, et qui ne sait plus trop ce qui au juste serait l'idéal.

Et puis, le drame. Alors qu'on pensait qu'en dépit de la pression, le personnage allait tenir bon, brandir son étendard de femme célibataire bravement, et poursuivre sa route à son rythme et à son goût... Voilà Yuuki Amami qui craque, et qui s'effondre sur un banc. Je ne sais pas comment vous décrire la trahison et la tristesse de cet instant. Déjà parce que je n'ai pas vu le personnage, j'ai vu Yuuki Amami pleurer. Or Yuuki Amami, elle est sans doute trop typecastée dans mon esprit, mais elle est inébranlable. C'est un roseau, pas un chêne. Et là j'ai vu Amami, mon Amami, celle que j'ai adorée dans BOSS, Enka no Joou (on en reparle très vite), Joou no Kyoushitsu... un roc ! J'ai vu Amami craquer. De chez craquer. Et je me suis mise à pleurer aussi, parce que si Yuuki Amami pleure, c'est vraiment qu'on est foutues.

Yuukiquipleure

Bon, ne me regardez pas comme ça. Je me suis remise, depuis. C'était dimanche, j'ai eu le temps d'en faire mon deuil. Mais après cette petite expérience, et en ayant en tête la fin du pilote, mais aussi toutes les séries de célibataires que j'ai vues ces derniers temps, japonaises comme occidentales...
...je me demande juste si le féminisme n'a pas définitivement perdu la bataille de la télévision, quand même.

Si ça ne tenait qu'à moi, de toutes façons, Yuuki Amami n'aurait pas le droit de pleurer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Around 40 de SeriesLive.

3 novembre 2009

Why not regarder Bones

ReasonsWhyNot_Bones

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Bones :

1 - Parce que vous n'en avez pas assez de vous abrutir devant NCIS, il vous faut Bones en plus ?
2 - Parce que l'intrigue pseudo-amoureuse ne tient plus personne en haleine depuis longtemps
3 - Parce que Zooey Deschanel est cent fois plus craquante que sa frigide frangine (et c'est pas pour une apparition en guest...)
4 - Parce que si ça passe le vendredi soir sur Hem6, c'est hautement suspect
5 - Parce que c'est comme les bouquins Harlequin : c'est un logiciel qui calcule le scénario (et il bugge !)
6 - Parce que David Boreanaz ("et puis franchement, un nom pareil"...)
7 - Parce que le générique est moins percutant que celui de New York 911
8 - Parce que vous tuez plus de neurones en regardant un épisode qu'en vidant une bouteille de vodka
9 - Parce que réciter l'encyclopédie médicale n'est pas une preuve d'intelligence
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Bones de SeriesLive.

3 novembre 2009

Maman j'ai raté l'amour

Arisa Mizuki dans le rôle principal ? Mouaif. Teppei Koike dans le rôle du love interest ? Catastrophe. Une histoire d'amour ? Fuyons ! Miki Maya au générique ? Bon, ça ne coûte rien de regarder quand même le pilote.

Pourtant Ohitorisama parvient à être convaincant. Ou au moins à commencer de façon intéressante, le jury s'étant retiré pour débattre à ce sujet sur la fin du pilote.
Satomi est une trentenaire (hello Kimi wa Pet) et contente de l'être (hello Kimi wa Pet). Elle se consacre à son travail (hello Kimi wa Pet) où il n'est pas toujours vu du bon oeil qu'elle soit si vieille et toujours pas mariée (hello Kimi wa Pet), sans compter qu'en plus elle bosse beaucoup (hello Kimi wa Pet). Mais de façon complètement imprévue, elle va faire la rencontre d'un jeune professeur intérimaire, bien plus jeune qu'elle (hello Kimi wa Pet), au tempérament chaleureux et un peu maladroit (hello Kimi wa Pet).
Toute ressemblance avec une autre série serait purement fortuite (et indétectable).

Pourtant, si Sumire était glaciale et s'était blindée face aux déception de sa vie amoureuse, Satomi est bien différente. Elle est d'un naturel avenant, sociable, et son célibat, elle l'a choisi. Le portrait de la célibataire en 2009 est donc moins accusateur que celui de 2003. On sent que Ohitorisama se veut plus cool sur ce sujet. Et le terme "se veut" n'est pas choisi par hasard, car on sent au fil de l'épisode comme une sorte d'effort pour ne pas rendre Satomi égoïste (la réplique "je n'ai pas à m'occuper de quelqu'un d'autre" donnant tout de même un indice sur ce qui se trame profondément dans la tête des scénaristes), ni trop froide (même si elle devient un peu moins joviale dans la seconde moitié de l'épisode), etc...

Ohitorisama, malgré la bande de joyeux drilles venus de Oniyome Nikki (devant et derrière la caméra), n'a pourtant rien du manifeste féministe, au contraire. On va encore tomber dans l'intrigue amoureuse, flanqué d'un love interest avec 0 en charisme qui plus est. Au programme des réjouissances pour les semaines à venir, on a cette fois une différence d'âge doublée d'un enjeu amoureux au travail.

Ohitorisama
(Eh, zavez vu ? L'école c'est la même que celle dans 14 Sai no Haha !)

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ohitorisama de SeriesLive.

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2 novembre 2009

Phobie scolaire

De vous à moi, et parce qu'entre nous c'est une relation de confiance, je vais être sincère : celui qui regarde la scène d'ouverture de Monster Parent et n'applaudit pas des deux mains, il n'est pas vraiment téléphage.
Parce que franchement ça confine au génie, à ce stade.

Je ne sais pas à quel point un Japonais qui regarde le pilote d'une série à la télé est informé en amont. Je suppose que le spectateur lambda japonais ne doit pas être bien différent du spectateur lambda français. Donc prenons le cas où, disons, Sousuke rentre du boulot ; il a un petit verre de sake dans le nez, qu'il s'est envoyé à la gargote du coin, demain il faut qu'il se lève tôt pour aller bosser, bref il se met devant la télé histoire de finir la soirée de façon divertissante.

Et là il met une chaîne au hasard et tombe sur une école vide, froide, pas super récente, de nuit. Cri de corbeau. Il y a un homme dans une salle de classe. On ne voit pas son visage. On coupe avec des plans de dessins d'enfants. Un robinet qui fuit. Musique sourde. L'homme monte sur une chaise. Robinet qui fuit. Salle de classe vide. La musique commence à faire effet. Angoisse. Visage de l'homme qui accrochait des décorations au mur. Satisfaction visible, sourire plein de joie innocente. Et là, le téléphone portable de l'homme sonne. Le sourire s'éteint. Il interrompt ce qu'il faisait et regarde le portable qui vibre sur un petit pupitre d'élève. Une fois. Deux fois. Re-angoisse. La peur se lit dans ses yeux. L'homme descend de sa chaise et tend le bras. Il lit le nom de son correspondant. Crispation. Voix féminine qu'on imagine issue de ses souvenirs : "Professeur, vous êtes inutile !" Le portable s'arrête de vibrer. Le portable recommence à vibrer. Terreur et panique. Re-re-angoisse.  L'homme décroche. Même nom sur l'écran du portable. L'homme pète un câble et s'effondre.

Voilà, c'est immense. Je le fais pas bien, franchement, il faut le voir. C'est énorme, vous dis-je. Ou comment donner tout de suite une idée claire sur le thème de la série en jouant avec les codes du film d'horreur.

MonsterParent

Car Monster Parent n'est absolument pas une série d'épouvante, c'est là tout le génie de cette intro ! Les "monster parents" sont ces adultes qui sont si fiers de leur petite princesse ou de leur petit chéri, et qui émettent des exigences absurdes en pensant essayer d'obtenir le meilleur pour eux. Bref, Monster Parent, c'est quasiment une thèse sociologique !

Le pilote est, c'est vrai, parfois lent par moments. La démonstration avait si brillamment été faite dans cette introduction que refaire tout le chemin qui explique ce qu'est un monster parent (et ce que sont ses manifestations effrayantes) à l'héroïne, c'est un peu fastidieux, surtout qu'elle est partagée entre incrédulité et moquerie, ce qui ralentit le processus. D'un autre côté c'est vraiment la réaction saine à avoir, parce que les monster parents sont complètement frappadingues, il faut le dire.

Je pense que Monster Parent doit prendre toute sa saveur une fois l'héroïne entrée dans cet univers une bonne fois pour toute, cherchant vraiment à ramener la raison dans un univers qui n'en a plus la moindre notion. Là, pour le moment, il faut dire ce qui est, ça fonctionne mollement. C'est purement introductif. Quasiment pédagogique.
A croire que les scénaristes n'ont pas peur...

Mais au moins pour l'exercice de style de son intro, et pour son pitch pour le moins original et ambitieux, je recommande Monster Parent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Monster Parent de SeriesLive.

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