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ladytelephagy
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11 juin 2009

[DL] Zane's Sex Chronicles

Point de tutu, point d'éclaboussure freudienne, point de mise en plis de mauvais goût : le générique de Zane's Sex Chronicles est avant tout un échantillon sublimé de la série qu'il présente. Sublimé parce que la réalisation est plus cheap qu'il n'y parait. Mais au moins on sait ce à quoi on a affaire.

ZanesSexChronicles
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Voilà ! Au moins, on ne vous ment pas sur la marchandise, ou si peu : yaura de la fesse. Rien de choquant mais quand même de la fesse. Oh pis un bout de nichon ici, aussi. Et aucun mec en full nude. Bon, tant pis...
(bah reviens, Naka, quoi !)

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Zane's Sex Chronicles de SeriesLive. Merci à Maxx !

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11 juin 2009

Carrie Bradshaw n'a qu'a bien se tenir

...A moins que ce ne soit le contraire et qu'il faille la décoincer.
Darren Star a beau gloser sur Sex & the City, on ne m'ôtera pas de l'idée, depuis quelques temps, qu'il n'a rien inventé avec cette série, voire qu'il l'a honteusement copiée sur une autre. Sauf que l'autre, elle est méconnue. Donc on va en parler.

Mais avant de débuter ce post La preuve par trois, on va faire un petit retour en arrière, histoire de resituer le contexte. C'est toujours intéressant, le contexte. Après des années passées à regarder Sex & the City (bien aidée par les multiples rediffusions de M6), et à lire les divers articles sur le sujet ("oh comme c'est courageux, oh comme c'est original"), je pensais avoir fait le tour du sujet de la nana qui écrit sur sa vie sexuelle et dont on porte ensuite les publications sur le petit écran. Laissez-moi donc vous présenter Zane, une femme qui écrit sur le sexe et dont on a ensuite porté les publications sur le petit écran... en 1997  (plusieurs mois avant que ne naisse Sex & the City... on ne pourra donc guère taxer la série d'opportunisme). En 2007, Zane's Sex Chronicles est mise en chantier et d'ailleurs c'est fou ce qu'on apprend sur une série en lisant les annonces de casting qui s'y rapportent, sur le principe de décrire la vie sexuelle de femmes de couleur. Pas forcément riches et new-yorkaises soit dit en passant. Diffusée sur une chaîne moins prestigieuse que HBO (en l'occurrence CineMax), la série ne compte que 12 épisodes.
Les présentations étant faites, on est lancés.
Ah, non, avant que je n'oublie :
___avertissement_16_ans___

ZanesSexChronicles___1
Ah oui, l'avertissement est nécessaire. Bon, à la rigueur, je pourrais mettre -12 mais je suis de la vieille école. Car il faut bien le dire : Zane's Sex Chronicles est plus une série érotique qu'autre chose. Non que ce soit un mal mais il faut quand même bien admettre que niveau scénario, on reste assez limités. Et comme la réalisation n'est pas non plus tip-top (j'aime bien cette expression, pourquoi je ne l'utilise pas plus souvent ?), on a l'impression d'assister à quelque chose d'assez bas de gamme. Il faut dire que les scènes au lit se succèdent avec une rapidité déconcertante, et dans des situations un peu trop rocambolesques pour être prises au sérieux. "Oh tiens, je suis dans une laverie, si je m'envoyais en l'air sur le sèche-linge ?", "une fliquette me soupçonne de transporter de la drogue et me fait une fouille au corps", et autre commodités. Et on ne s'amuse pas à garder le soutien-gorge ici : ça reste relativement explicite. Bon, c'est pas hardcore non plus, mais on est quand même déjà un cran au-dessus.

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Arrivée à une vingtaine de minutes, la série a fini de juste... hm, introduire ses personnages, et commence à parler histoires. Un peu. Enfin disons qu'on a droit aux éternels bavardages de poulettes, et très franchement, comme Miranda, j'ai envie de dire "on est des femmes adultes intelligentes, on travaille... on ne peut pas parler d'autre chose pour une fois ?". D'accord ce n'est pas le propos de la série, mais de toute évidence on n'ira pas tellement plus loin dans l'analyse des relations hommes/femmes que Sex & the City. Plutôt le contraire. Pourtant, en s'appuyant d'une part sur les écrits de la mystérieuse Zane (lus à l'écran par les différentes héroïnes), et d'autre part sur les répliques à peu près humoristiques du personnage de Anna Marie sur scène, la série aurait les instruments pour aller plus loin.

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Mais finalement, peut-être que ce n'est pas le but du jeu. Peut-être que le but du jeu, c'est juste de faire part d'expériences de femmes. Et ici, l'expérience est finalement typiquement féminine : il s'agit de parler de fantasmes plus que de passages à l'acte. Je trouve ça assez féminin d'utiliser le concept des histoires qu'on écrit (ou qu'on dit, dans le cas d'Anna Marie), pour se faire rêver, mais sans nécessairement chercher à les faire devenir réalité (ou pour se consoler parce que ce n'est pas le cas). D'ailleurs Zane's Sex Chronicles, à travers ses situations un peu téléphonées, est finalement le portrait d'un groupe de femmes assez frustrées dans leur vie émotionnelle et/ou sexuelle, à l'instar de Maricruz qui s'envoie en l'air avec son ex-mari, et qui donc est plutôt satisfaite sexuellement, mais culpabilise à mort sur cette relation d'autant qu'elle sait que si ça s'est fini avec l'ex étalon en question, c'est parce qu'il l'a trompée (et n'y voit pas grand mal). Ces portraits sont finalement moins outranciers que ceux de Sex & the City. Ils parlent autant d'envie, de désir, que de sexe.

La question se posera surtout, à mes yeux, de savoir en quoi les chroniques de Zane sont spécifiquement adaptées aux femmes de couleur. Autant Sex & the City défend de toute évidence un style de vie qui n'est pas celui de la première trentenaire venue (mais comment le saurais-je après tout, je n'ai que 27 ans ?), autant ici on a affaire à des parcours plus réalistes qui ne jouent sur aucune particularité sociale. Je peux comprendre qu'une série comme The DL Chronicles, ou à l'extrême rigueur Noah's Arc, dont le parti-pris est également de se pencher sur la vie sexuelle d'une communauté en particulier (et où d'ailleurs le style et les moyens sont assez similaires... hm, on va croire que je cherche à concurrencer sexactu, maintenant...), aient opté pour une étiquette "black", mais rien ne le justifie, du moins dans le pilote. Ce n'est pas gravissime, mais ça demande quand même réflexion...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Zane's Sex Chronicles de SeriesLive. Merci Maxx !
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10 juin 2009

La bande originale de ma vie - Part. 1

C'est quelque chose qui m'était totalement sorti de l'esprit : mon adoration de jadis pour les CD en rapport avec les séries. Aujourd'hui que j'ai un port USB qui me maintient en permanence connectée à mon ordinateur (ou celui du boulot, ou celui de mes proches...), j'ai perdu de vue l'état d'esprit qui régnait alors...

Vous admettrez que ce n'est pas pareil, quand même. J'y repensais quand je suis tombée sur les Chroniques musicales de Critictoo (qui portent pour le moment majoritairement sur des séries récentes), une rubrique à laquelle, j'avoue, je n'avais encore pas fait attention. Je me suis alors rendu compte que découvrir tout un album, chose que je ne fais plus depuis bien longtemps, et découvrir une chanson ici, une chanson là, au fur et à mesure des cagoulages, c'est sensiblement différent. Alors j'ai essayé de me souvenir de ce que j'avais ressenti en abordant certains des CD que j'avais achetés, évidemment en rapport avec les séries.
En voici donc quelques unes que, avant d'avoir un chez moi informatique, j'écoutais sur mon bon vieux lecteur CD...

Aujourd'hui : les B.O. de série

Sex and the City 
Music from the HBO Series
sexandthecity_CD

Ce n'est qu'une fois qu'on a acheté le CD qu'on se demande pourquoi (c'est dommage mais c'est comme ça). Il ressort de l'ensemble une telle impression de disparité... Parce que quand même : Tom Jones, Trisha Yearwood et Missy Eliott, vous avouerez qu'il n'y a pas beaucoup d'homogénéité. En fait, ce qui apparait, c'est que la série n'a pas vraiment d'univers musical bien à elle, se contentant de piocher çà et là dans la pop culture. Je pense que je m'attendais à des variations autour du générique, et pour celui-ci il faudra attendre qu'arrive la 13e piste, soit le générique par Groove Armada, qui réponde à cette demande. C'est bien peu. Bref, un CD complètement opportuniste que je n'écoute plus depuis longtemps.

Music from
Malcolm in the Middle

malcolm_CD

Exactement le contraire du précédent ! Non seulement on retrouve à la perfection l'esprit de la série (et notamment la 1e saison), mais en plus tout en étant différents les uns des autres, chacun des titres parvient à être à la fois drôle et entraînant. Bref le point commun de ces chansons n'est pas seulement d'avoir utilisées pour la série, mais d'appartenir au même univers. On ressort de cette écoute avec un sourire en banane et l'envie de se replonger dans la série, car si les chansons n'ont souvent pas été utilisées plus d'une poignée de secondes, on se rappelle immédiatement dans quel contexte elles ont servi. Une vraie réussite ; encore aujourd'hui j'écoute cet album avec plaisir, ce qui vu son âge tient un peu du miracle, quand même.

Farscape : Music from
the Original Soundtrack
farscape_CD
 

Un CD qui n'usurpe pas le titre de "bande originale". Là où les deux précédents se contentaient d'offrir une compilation de chansons glanées çà et là (avec un succès variable, comme je vous l'ai dit), la BO de Farscape consiste uniquement en chanson composées spécialement pour la série. La cohérence de l'univers musical du CD sonne donc comme une évidence. Le bémol, c'est que du coup ça manque un peu de variété... Tous les morceaux ne se ressemblent pas, évidemment, mais ils sont tellement dans le même esprit qu'il faut vraiment rester l'oreille collée au lecteur CD pour discerner quand une chanson finit et une autre commence. Un peu usant à la longue.

Gene Roddenberry's Earth Final Conflict : original soundtrackefc_CD  

Pour moi, l'acquisition de ce CD se posait comme une évidence, vous l'imaginez. Le CD d'une série, c'est typiquement le genre d'objet dérivé qu'on achète pour le simple plaisir d'avoir un objet estampillé de sa série favorite, un peu à l'aveuglette, mais sans verser dans l'inutile puisque, bah, c'est de la musique, on va l'écouter. C'est pas comme une statuette ou un goodies quelconque qui prendra la poussière. Et la surprise, c'est justement par ce biais de redécouvrir un univers musical enivrant, un peu ésotérique, et souvent teinté d'influences irlandaises (qui s'expliquent fort bien vu le contexte). Mais pour les mêmes raisons qui font qu'on l'a acheté, ce CD est à déconseiller aux non-fans. Et puis à la longue, il fait un peu disque de relaxation, sincèrement...

Band of Brothers
Music from the HBO miniseries
bandofbrothers_CD
 

On a beaucoup comparé Band of Brothers à une fresque cinématographique (certaines raisons étant plus objectives que d'autres), eh bien pour ceux qui se sont déjà farci un album intégral autour d'un film, on est effectivement dans la même veine ici. C'est magistral, c'est orchestral, mais au final assez peu original sur la longueur, j'avoue que je ne l'avais acheté que pour le générique et pour le quatuor à cordes n°14 de Beethoven (qui ouvrait le fabuleux épisode Why we fight), qui sont, d'ailleurs, à l'heure d'aujourd'hui, les deux seuls titres dont je me souviens dans cette BO. Et les seuls que je réécoute volontiers, aussi. Le coeur tordu de douleur, mais c'est un détail.

C'est ça aussi, l'Opération COLLECTION. Des CD que j'aimais chiner dans les bacs d'occasion, comme ce vieil album de Code Quantum, ou dénicher à l'arrière d'un rayon improbable, comme pour Soul Food.
Parfois, ça me fait un pincement au coeur que le numérique soit entré dans ma vie...

Au prochain épisode, les compilations...
Non, le post du jour ne parlera pas de Fringe, n'insistez pas.

9 juin 2009

[DL] Nurse Jackie

Qu'est-ce que j'attendais du générique de Nurse Jackie ? Au juste je ne sais plus trop. Je me rappelle avoir songé, lorsque le preair du pilote avait commencé, qu'on tenait quelque chose. Et puis j'ai dû me résoudre à accepter, quand Eddie Falco a commencé à parler, que ce ne serait pas ça, notre générique. Mais pendant quelques temps j'avais quand même bon espoir.
Et puis, le générique de Nurse Jackie est là à présent, et il lui manque tant pour être bon.

NurseJackie
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Parce que, voyez-vous, une bonne série c'est bien, une série intelligente c'est bien, une série touchante c'est bien... mais sans un générique percutant et mémorable, ça reste juste bien. On loupe la perfection à un cheveu, et c'est triste.
Alors pour vous et rien que pour vous, les premières images du pilote, pour comparaison.

NurseJackie_justmyimagination

Vous voyez ce que je veux dire ? Bon, là évidemment, ça prend deux minutes parce que c'est pas fait pour être un générique. Si j'étais douée en montage, je vous montrerais tout ce qu'on peut faire comme générique, avec ce matériel, sans avoir à retourner un seul plan, juste les sirènes, la musique, le blanc, le bleu, et les cachets rouges. Je le vois, ça semble tellement évident, je le vois et c'est même pas mon métier à moi, mais comment en sont-ils arrivés au générique tel qu'on le voit dans le second épisode ? C'est juste du gâchis !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Nurse Jackie de SeriesLive.

8 juin 2009

[DL] Dream On

J'avais promis ce générique il y a une éternité, et le pire c'est qu'il était dans mon chez moi informatique depuis au moins tout ce temps, mais voilà, j'avais complètement oublié de vous le filer. Et puis évidemment, vous ne me le rappelleriez pas, vous ?! L'oubli est désormais réparé.

DreamOn
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Bien malin celui qui parviendra à citer tous les titres des fictions qui défilent à l'écran... à moins évidemment de trouver une antisèche quelque part sur internet. Personnellement, à part I Love Lucy... N'empêche que le générique de Dream On, c'est un de ces rares génériques télé qui font l'éloge de la téléphagie (bien que la série emploie en réalité plus d'extraits de films qu'autre chose), et à ce titre : respect. Quelques années plus tard, un autre petit garçon de télévision devait grandir avec les yeux braqués sur le petit écran, et ça ne donnait pas un résultat aussi tendre...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dream On de SeriesLive.

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7 juin 2009

Premières victimes des abandons de l'été...

Les odeurs de barbecue planent. On commence à s'apostropher dans bureaux, "et tu pars quand alors ?". Les publicités pour la "silhouette bikini" s'affichent en couverture de tous les magazines de merde féminins. C'est officiel, l'été a commencé. Oh, si, quasiment.
Et avec l'été, rendons-nous à l'évidence, arrivent les premiers abandons. Je confesse être de ceux qui laissent leur animal de compagnie seul au bord d'une autoroute cette année. Ma victime ? Rome.

J'ai bien réfléchi et, non, ce soir, je ne pourrai pas suivre la série. Faut croire que je deviens vieille et donc raisonnable, mais c'est juste pas possible à cette heure-là et ce jour-là (je pourrais faire un effort si c'était diffusé le samedi, après ou ptet même pendant New York Unité Spéciale, mais là juste pas).
Et effectivement il y aurait des alternatives, mais elles sont elles aussi hors de question.

Il y a des séries qu'on peut cagouler, des séries qu'on veut cagouler, et celles dont on attend la diffusion dans nos contrées parce qu'il n'y a qu'un nombre limité d'octets dans une vie. Je veux bien que la FNUC propose en ce moment des réductions terribles du genre "pour deux coffrets achetés (dont par exemple les deux saisons de Rome à 30 euros pièce), le troisième est offert", mais on ne peut pas tout cagouler non plus. Sur ma liste d'attente de cagoulage, il y a déjà des séries qui ne sont pas du tout diffusées, et pour lesquelles j'attends déjà d'avoir fait de la place ! Donc quand une série de cette liste est diffusée, je suis peut-être de la vieille école mais je trouve normal de vouloir la regarder à la télévision. Je suis sans doute une vieille grincheuse à la mentalité datée, mais j'ai tendance à considérer que si j'ai une télé, c'est pour la regarder.

La théorie selon laquelle le DVD et la cagoule sont des alternatives imparables aux diffusions merdiques est erronée pour des raisons assez simples : on n'a pas toujours l'argent, ou la laine, nécessaire à tout regarder de cette façon. Acheter les DVD de Rome sur la base de mon appréciation de deux épisodes, c'est peu. Et je suis désolée de vous le dire, mais en un temps où il y a un pilote par semaine cet été, une rentrée à préparer et un goût prononcé pour les vieilleries en sus, le cagoulage n'est pas non plus une option à mes yeux.

Je n'ai jamais prétendu attendre uniquement les diffusions sous nos latitudes, bien au contraire ; mais à un moment, il faut se rappeler qu'une diffusion devrait quand même servir à être regardée. Depuis une semaine que j'y réfléchis, rien à faire, je ne vois pas d'autre solution que reporter le visionnage de la série aux calendes grecques. Euh, romaines, du coup.

Ainsi, ce n'est pas sans un pincement au cœur que j'ai attaché Rome à un tronc d'arbre en bord de plage, avant de reprendre la voiture et rentrer chez moi, la larme à l'œil mais convaincue de mon bon droit.

C'était Lucius Vorenus ou Charlie Crews, ce mois-ci. Le mois prochain, les promotions de la FNUC seront finies, et on commencera à préparer la rentrée, donc je ne sais pas quand je pourrai réellement donner une chance à Rome ; encore un coup de glaive dans l'eau pour M6, donc. Sans compter que le mois dernier, j'ai quand même mis de la bonne volonté autour de The Tudors, on peut pas être partout.

QuestCeQueTuFaisPourLesVacances

6 juin 2009

[DL] Mumbai Calling

J'espère que vous êtes assis car non seulement le post du jour est dédié à une série méconnue (bon, ça, à la rigueur, il me semble que vous commencez à être habitués), mais en plus elle est britannique et se passe en Inde. Donc inutile de dire que le fait qu'elle soit méconnue est un peu obligé dans ces circonstances.

MumbaiCalling
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Le pilote de Mumbai Calling n'était pas absolument révolutionnaire, mais quand même charmant ; cela dit la multitude d'accents n'a fait qu'accentuer la parenté avec Diplomatic Immunity dont je vous avais déjà parlé, et qui repose sur quasiment le même postulat, à savoir un type qu'on envoie dans un milieu exotique et étrange pour faire tourner la barraque. Mais le concept de se préoccuper d'un call center indien m'amuse tant que j'ai décidé de donner une chance à l'épisode suivant. D'autant que Wikipedia nous dit que deux ans séparent ces deux épisodes, il ne peut qu'y avoir amélioration...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mumbai Calling de SeriesLive.

5 juin 2009

Baron de la drague

"Mark ! Eh, mon pote, comment va ? Mais ça fait une éternité ! Depuis quand ? Naaaan, Conrad Bloom, déjà ? Je le crois pas, on s'est forcément vus depuis... mais si, rappelle-toi, Sex & the City ! T'étais nul au pieu mais t'étais mignon comme tout. Alors, mais qu'est-ce que tu deviens ? Héros d'une nouvelle série médicale ? Cool ! Eh, avant que j'oublie, j'adore tes pattes d'oie, elles s'améliorent d'année en année. Ok, on s'appelle et on se fait une bouffe ? Génial, à bientôt alors..."

Si vous allez sortir ce soir et que vous vouliez savoir ce que je pense de Royal Pains avant de partir, c'est en essence tout ce que vous avez besoin de savoir. Si comme moi vous êtes exténués par votre boulot et que vous ne bougez pas de votre sofa avant demain, alors voilà la revue de détail...

Outre les charmantes retrouvailles avec ce bon vieux Mark Feuerstein, qui fait partie de ces gars qu'on suit du coin de l'oeil sans qu'ils ne nous manquent vraiment lorsqu'ils sortent de notre champs de vision, jusqu'à ce qu'on les retrouve par hasard et avec joie, Royal Pains, l'une des nouveautés de l'été, est une non-surprise amusante.
Non-surprise parce que, non, la série n'a rien inventé. Le coup de recycler à la fois le concept de Privileged en l'adaptant à la disparition fort opportune d'Urgences (qui laisse un vide dans les séries médicales que beaucoup vont tenter de combler dans les mois à venir) sans toutefois chercher à remplacer la défunte série en copiant sa recette trait pour trait, ce n'était pas très original mais ça a le mérite d'être finaud, et surtout suffisant en la saison. Mais amusante tout de même : on peut donc considérer l'objectif atteint.

Les premiers souffles de vie de Royal Pains sont pourtant irréguliers. Après une embolie scénaristique où le valeureux médecin tente un sauvetage en milieu improbable (ici un terrain de basket... il y en aura d'autres ensuite), volant au secours du patient le moins riche quitte à sous-évaluer le risque du patient le plus riche et VIP, j'ai bien cru que je ne tiendrais pas le coup, mais j'ai eu raison d'attendre. L'acte suivant s'ouvrait sur une très drôle séquence en appartement, avec un Mark plus téléphage que nature, qui orientait plus la série sur un ton qu'elle avait snobé les premières minutes : la comédie. Stats instables pendant un long moment. Le doigt sur le bouton d'arrêt, je songeais sérieusement à l'euthanasie de ce pilote dont j'entendais tant de bien depuis ce matin.

Et puis les choses se sont progressivement débloquées. Les scènes médicales ont commencé à être moins lourdes de clichés. Les personnages ont pris leur envol. Mark a probablement avalé quelques déconstipants, aussi. Le sexe faible a fait preuve d'une persuasion indéniable, et notamment la délicieuse Divya qui DOIT absolument prendre plus d'ampleur. Les décors ont parachevé le boulot. On pouvait extuber officiellement après 25 minutes bancales, Royal Pains était alors hors de danger. Deux pupilles vertes m'avaient aidée à patienter, j'avoue...

La variété de cas rencontrés, la technique MacGyver (assumée ensuite) de Mark/Hank, les personnages secondaires épatants d'énergie, la prod soignée, tout cela permet de passer un bon moment, puis de commencer à franchement rire, et même avoir une larmouchette à l'œil lorsque Mark/Hank réalise devant l'océan qu'il va s'établir ici et commencer une nouvelle vie (les histoires de nouveau départ ça me fait toujours ça, si vous n'aviez pas encore compris l'objet principal de ma passion pour Life), bref, à adopter Royal Pains, qui n'a peut-être pas forcément quelque chose de royal mais n'a rien de douloureux en tous cas.

Je souscris donc plus ou moins à la tendance générale : Royal Pains est une très honorable série d'été, un divertissement pas abrutissant à la fois léger et bien troussé, qui n'évite pas les poncifs du genre sans s'y embourber, bref, quelque chose qui se laisse regarder même s'il n'y a pas de quoi devenir accro à la série comme à de la morphine. Si j'en loupe un épisode, je ne pense pas en mourir et sans doute même pas ressentir d'effet de manque, mais c'est suffisamment agréable pour que je ne me plaigne pas de cette nouvelle addition à mon palmarès.
Et de 100.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Royal Pains de SeriesLive.

5 juin 2009

Pas très Rome antique

Il y a quelques jours, M6 commençait à diffuser Rome (et je peux continuer de me vanter d'avoir vu la série avant sa diffusion quand même, et toc), et je voulais vous en reparler même si, c'est vrai, on pourrait croire que j'en ai tout dit l'autre fois. Et donc, en dépit de l'heure tardive, j'étais devant, dimanche. Je ne sais pas encore comment je vais m'organiser pour les semaines à venir (désolée de bosser, hein M6) mais j'ai quand même quelques remarques.

D'une part, j'ai été surprise de la signalétique "-12". Je ne sais pas trop comment ça s'est goupillé sur Canal+, je n'ai pas bien suivi et en plus je n'ai pas la chaîne (déjà en clair, c'est limite...), mais ça me semblait quand même drôlement sous-estimé, et ce tant niveau sexe que violence. Et c'est d'autant plus incohérent que l'heure tardive de diffusion laisse penser qu'un créneau était hors de question plus tôt, même en semaine.

Du coup ça rejoint un peu le débat de la semaine dernière sur l'éternelle question des jeunes devant la télé.
La diffusion de Rome telle que choisie par M6 donne l'impression d'un triple verrou : la signalétique "-12", la diffusion le dimanche soir, et l'heure tardive. Overkill. Et ça pose donc la question suivante : si l'heure de diffusion ne suffit pas, si le jour de diffusion ne suffit pas, qu'attend-on au juste de l'efficacité de la signalétique ? Normalement ces éléments sont des garde-fous, mais si elle en a besoin de trois pour se compléter, n'est-ce pas un aveu d'impuissance ?

Ah, évidemment, il y a l'autre interprétation à ce geste, selon laquelle ce créneau sert de poubelle à une diffusion que M6 n'avait pas envie de mettre en valeur. Mais là on rentre dans un autre questionnement, celui de la présence d'esprit des chaînes françaises qui font des acquisitions pour ensuite ne les diffuser qu'avec négligence et mépris. Vaste sujet que, si vous le voulez bien, on explorera une autre fois et avec le concours de psychiatres.

Et puis, il y a ma deuxième remarque : deux épisodes, c'est tout simplement du vice. Évidemment, comme je n'avais vu que le pilote jusqu'alors, j'étais contente de me voir offrir la possibilité de découvrir la suite sans attendre le dimanche suivant. Je ne vous cache pas qu'un "aaaah" d'enthousiasme m'a échappé lorsque la mention "tout de suite - Rome" s'est affichée à l'écran. Ça se pose comme une évidence sous cet angle, effectivement. Mais si on se raccroche à cette seule logique, dans ce cas autant diffuser l'intégrale de la série en nocturne pour être certain de ne pas faire patienter le spectateur, à ce stade. Mais l'heure choisie pour diffuser la série était déjà assez peu pratique, était-il utile d'en rajouter en optant pour deux épisodes ? Ça faisait quand même beaucoup. Déjà, en général, je fais partie des partisans du "normalement, c'est conçu pour qu'il y ait un épisode par semaine, je ne vois pas pourquoi nous, petits Frenchies, on doit s'en farcir plusieurs d'un coup", mais alors là on est dans l'absurde le plus total. Et pourtant je me vante d'être une noctambule mais à un moment, on a envie de ne pas passer son lundi férié à comater devant la télé juste pour les beaux yeux de M6. Ça s'appelle vraiment se tirer dans le pied !

Parce qu'on ne me fera pas croire que le public se sent incité à regarder une série :
- qui de loin ressemble à un péplum avec des vieillards en robe
- qui passe à des heures indues
- qui oblige à se coucher à plus de 2h du mat' en semaine

Ce qui aurait pu être une excellente idée devient donc, une fois de plus, une mauvaise blague de la part de M6. On a vraiment l'impression que la chaîne manque cruellement de confiance dans son programme, alors qu'il s'agit probablement de son choix le plus ambitieux depuis Oz. Il faut dire que ça date, et qu'en plus ladite diffusion n'avait servi qu'à rabattre les spectateurs sur Série Club, la chaîne ne jugeant opportun que de diffuser la 1e saison, et soigneusement lardée de publicités pour sa petite sœur.

Rome ne proposant que deux saisons, et donc peu de perspectives d'avenir, elle en est donc réduite au statut d'alibi, là où elle aurait pu redorer le blason de la "chaîne des séries". Au moins qualitativement, quoi, à défaut de drainer les spectateurs par millions, chose qui ne se serait sans doute pas produite même dans des conditions optimales, il faut le reconnaître.
Encore que... on n'est pas à l'abri d'une surprise, après tout. Je me faisais l'autre jour la réflexion, devant la saison 2 de The Tudors, que ces fictions semblent de prime abord arides mais sont tout justement étudiées pour éviter d'être barbantes. Par le biais d'action, de sexe, de violence et d'intrigues empruntant à des genres plus grand public (complots, coucheries et tromperies, etc...), elles sont finalement assez accessibles sitôt qu'on franchit la barrière psychologique de la série d'époque en costumes (que, comme vous le savez, j'ai moi-même mis beaucoup de temps à dépasser). Mais la plupart des spectateurs n'ont aucune chance de le savoir. Une fois de plus, on ne permet pas aux gens d'avoir accès à des fictions différentes qui pourraient leur permettre de s'éduquer télévisuellement.

Une fois de plus il ne faudra donc pas compter sur M6 pour faire un effort. Comme un peu trop souvent à mon goût, ce sera au spectateur de faire preuve de bonne volonté... Ce qui est un peu un comble sur le papier ! Ce doit être ça, finalement, l'exception culturelle française : les français qui ont de la culture télévisuelle sont une exception. Les autres n'ont qu'à se ruer sur la viande qu'on leur jette comme à des chiens, même si c'est diffusé dans le désordre, même si les rediffusions sont mêlées aux inédits, même si ça fait quatre fois qu'on a vu la même enquête cette année.
Je vais finir par rompre avec cette chaîne aussi... et après, il ne faudra pas s'étonner, M'ame Albanel !

4 juin 2009

Procrastination à la française

Un village français s'enorgueillissait de plusieurs choses. D'une part, une campagne publicitaire menée tambour battant, avec des publicités sur les bus (au moins de la capitale, en tous cas), des trailers réguliers sur France 3 et d'autres outils du même type, comme un générique emprunté à Band of Brothers, ou par exemple un slogan de killer : "Vivre, c'est choisir". Et jusque là je dis oui.

C'est après que les choses se compliquent, quand Un village français prend un malin plaisir à sacrifier à absolument tous les torts des séries françaises. C'est pénible !
France 3 aussi a donné, dans la collection "j'aurais pu mieux faire mais je ne veux pas", notamment au niveau de la diffusion. Certes, c'est une soirée de lancement, et on veut ferrer le poisson, je comprends bien. Mais les deux premiers épisodes de la série étant espacés d'une douzaine de jours, une diffusion au rythme américain (1 épisode = 1 semaine) aurait été très logique pour entrer dans la chronologie telle que décrite. Ah, les ravages de la précipitation...

Mais revenons-en aux problèmes de la série en elle-même.
Le pilote commence par planter le décor mais ne parvient pas à jouer sur la problématique pourtant intéressante des choix que chacun doit faire en temps de crise. C'était pourtant l'angle que la série avait prétendument choisi d'aborder, mais au final ce premier épisode n'est qu'une redite de ce qu'on a vu cent fois sur les mêmes circonstances. Alors d'accord la guerre c'est mal et les Allemands sont tous méchants, on sait, merci, mais à un moment, il faut s'affranchir de tout ça et se trouver une personnalité propre. Ça fait bien longtemps qu'il n'y a plus aucun doute sur le fait que la fiction française peut faire de la série de reconstitution historique, avec ce qu'il faut d'engins peints en kaki et d'horreurs de toutes sortes, mais à quoi bon nous en fournir une de plus quand justement on en a déjà tant vues ?
Le reproche que je fais à Un village français ne se situe pas tellement au niveau de son cast, relativement honorable bien que composé de talents assez hétérogènes (la blonde qui sert d'institutrice baisse beaucoup la moyenne générale, par exemple). Il ne se fait pas vraiment à la mise en scène, elle aussi très convenable et parvenant à éviter un certain nombre d'écueils. Non, le problème c'est tout simplement... le scénario. Triste comme un jour sans milk shake à la fraise, il ne cherche pas à offrir quelque chose de nouveau. On passe tout le premier épisode à cocher mentalement les poncifs du genre auxquels la série s'attaque, un à un : le mec riche avec une épouse prétentieuse, le médecin qui sauve des vies, le flic droit dans ses bottes, le flic je-m'en-foutiste, et bien-sûr l'attaque du village, l'arrivée des allemands en ville, les premières pertes humaines... Nom de nom, mais on n'arrive à rien ! Tout ça on le sait déjà, on pourrait le présenter, si ce n'est différemment, au moins plus rapidement. Et passer directement au nerf de la guerre (pardon pour le jeu de mot) : les choix.

Parce qu'avec ce concept de choix (déjà pas absolument révolutionnaire), les auteurs d'Un village français, ils tenaient un bon truc. Ils tenaient un angle. Et un angle, c'est une bestiole très rare dans nos contrées. Il ne fallait pas la lâcher dans la nature. Mais rien à faire, en fait d'angle, le premier épisode patine dans la semoule et reste le plus neutre possible. Et on reporte, et on reporte, et on attend que ça vienne, et ça ne vient pas.

J'entends dire que la série espère atteindre une belle longévité, comme par exemple, soyons humbles, 6 saisons. C'est bien, mais il faudrait être autrement plus courageux pour les mériter, ces 6 saisons. Ce qui n'exclut évidemment pas de les obtenir, les spectateurs français lambda étant peu éduqués télévisuellement.

Au deuxième épisode, effectivement, les premiers choix commencent à se faire. Enfin, j'ai envie de dire. Sauf qu'arrivés au deuxième épisode, les spectateurs ont choisi depuis longtemps, eux.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Un village français de SeriesLive.

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