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ladytelephagy
25 août 2008

The lady in red

Ce soir c'était le pilote d'Une Nounou d'Enfer.
Encore.
Et encore.
Et ceci en sachant que j'ai le pilote déjà en VHS.
Deux fois.
Et que j'ai évidemment acheté le DVD.
Et que je connais par cœur l'épisode de bout en bout.

Eh bah j'ai quand même trouvé ça drôle.

Je suis une incurable fan, je crois. Mais quelque part c'est réconfortant de retrouver des personnages qu'on aime tant, avec des situations si drôles...
Evidemment, des inédits me feraient plaisir aussi, mais vu que ça n'existe pas, je n'ai aucun mal à me contenter des rediffusions, fussent-elles celles de M6 ou les miennes, régulièrement.

Je ne vous raconte pas à quel point je me suis roulée par terre, ce soir. Certaines choses ne changent jamais... Même si je continue de tomber amoureuse de certains sitcoms avec les années (j'ai prévu des posts à ce sujet pour cette semaine, d'ailleurs), Une Nounou d'Enfer reste un indémodable, toujours efficace. Toujours plein de tendresse, de références, d'humour léger mais pas simplet.
Je ne m'en lasserai tout simplement jamais.

Oich.

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13 août 2008

Top chrono !

Quand on est téléphage, le "syndrome du top chrono" est l'un des aspects les moins plaisants de la maladie. Démonstration scientifique.

Il est quelque comme 23h10... on est mercredi... mon assortiment d'ailes de poulet vient de sonner à la porte... le timing est parfait... je m'installe donc devant TF1 (une fois de temps en temps, et si je me flagelle ensuite, ya rien qui me l'interdise, pas vrai ?).
Et là, c'est le drame.
L'épisode de NY SVU qui débute s'ouvre sur un bus.
Et je me souviens donc avoir déjà vu cette scène, et donc l'épisode.

Le "syndrome du top chrono" commence à ce moment-là, quand vous savez qu'en quelques secondes, vous allez non seulement vous souvenir de l'épisode, mais aussi de sa fin. La seule inconnue, en fait, c'est combien de temps ça va prendre avant que votre soirée téléphagique ne soit gâchée.
En ce qui me concerne, ce soir, le syndrome s'est déclaré en moins de 4 secondes.
La suite logique, c'est l'expression purement téléphagique qui en découle... attention c'est du jargon... "Et meeeeerdeuh".

Le "syndrome du top chrono", aussi connu sous le nom du "syndrome de la rediff".

12 août 2008

1h30 in a Lifetime

J'ai passé les deux derniers jours à glander devant les téléfilms American 60s et American 70s. (Punaise que c'est bon d'avoir quelques jours de vacances !)
Non, l'un n'est pas la suite de l'autre. Enfin c'est sans doute la volonté qu'il y avait à la base mais franchement, rien à voir. On se prend très vite d'affection pour la famille du premier, alors qu'on n'en a rien à carrer des petits péteux du second.

Ça doit être au moins la 10e fois que je vois American 60s et à chaque fois je trouve ce téléfilm super bien conçu. C'est équilibré, bien écrit, bien réalisé... l'utilisation des images d'archives, mêlées au noir et blanc, à l'utilisation de la télévision (par exemple pour l'assassinat de Kennedy)... le mélange est super harmonieux et efficace. Je ne vais pas dire qu'on s'y croirait, mais, le rendu est bon.
En comparaison, American 70s n'est qu'un téléfilm sirupeux et sans rythme, où les situations semblent rocambolesques (sur la fin, quand Amy Smart décide d'entrer dans une secte, c'est parfaitement énorme... et puis alors après, pour la déprogrammer, c'est le festival du n'importe quoi) et arrivent sans aucune logique. La continuité ? Connaît pas.
Et puis pour tout vous dire, American 60s fourmille d'acteurs tous plus sympathiques les uns que les autres (oui, même Marc Blucas qui a vraisemblablement été coupé au montage plus souvent que prévu), avec suffisamment de charisme pour permettre l'authentification immédiate. Et pourtant, ce n'était pas un pari gagné que de s'identifier à des personnages aussi différents, vivant dans une autre décennie...

A une époque, j'étais fan de tous ces téléfilms qu'on voit à 13h30 sur M6. C'était mon plaisir coupable à moi : passer 1h30 à pleurnicher devant un téléfilm cheesy, comme une ménagère de 50 ans... Je n'ai jamais su regarder les teenageries, mais un bon téléfilm pour mémère, là d'accord. Il y a du bon et du largement moins bon, évidemment, mais on y voit passer tellement d'acteurs de série télé, de petites histoires amusantes, qui feraient des prémices intéressantes pour des séries parfois, et on s'amuse tellement à jouer les gonzesses éplorées (le premier qui me fait remarquer que je suis effectivement une gonzesse, je le mords), qu'au final c'est un vrai plaisir.

Et puis je vous avouerai que j'ai jamais su résister à tous ces téléfilms où on suit l'histoire de toute une famille, sur plusieurs années. Mais si, vous savez, au début tout la famille est réunie dans une jolie maison avec une clôture blanche... et puis il se passe un drame, et/ou les enfants grandissent, et les choses changent...
...D'ailleurs dans la même veine qu'American 60s, sur ce point, il y a We were the Mulvaneys (et si je me souviens du titre en VO c'est parce que je confesse avoir été consulter la fiche imdb et qu'elle est encore dans mon historique...), avec pareil, une famille qui éclate, et chacun qui vit sa vie...
...Et évidemment à la fin tout le monde (ou presque) se retrouve et ce sont les grandes embrassades et tout le toutim.
Et là je chiale et j'ai eu ma dose de bons sentiments pour 6 mois.

Mais même ce genre de trucs, il faut que ce soit bien fait. Et pendant quelques années, j'en ai vu passer des dizaines et je peux vous dire que pour faire un bon téléfilm de ce genre, il faut impérativement des acteurs de série télé chevronnés, mais, si possible, un peu sur le déclin (qui aurait osé faire un téléfilm dans les années 90 sans Jaclyn Smith ou Jane Seymour ?! enfin, quand Melissa Gilbert n'était pas libre, je veux dire...). Dés que vous prenez des petits nouveaux, c'est voué à l'échec (c'est souvent le contraire pour les séries, d'ailleurs : sitôt qu'on bâtit un téléfilm sur un nom bankable, ça fonctionne, alors que quand on fait ça sur une série, le résultat est souvent sans âme).

Et puis après, pour le reste, l'histoire ou ce qui tient lieu de, vous pouvez vous lâcher, tout est permis.

Ce qui fonctionne bien, ce sont les histoires de bébés. Ya rien qui fait mieux chialer qu'un bébé qui naît gravement malade (si possible alors que les parents ont eu du mal à l'avoir). Yen a un, comme ça, avec Michele Greene et Ann Jillian (oui je retiens les noms, et puis ?), archétype du genre : deux bébés ont des problèmes de santé qu'on pourrait qualifier de complémentaires, et on se doute que l'un finira par donner un organe à l'autre, mais le téléfilm les voit un peu grandir avant... pure merveille du genre (évidemment à la fin la maman de celui qui est mort va voir celui qui a survécu grâce à l'organe donné, c'est cheap, donc c'est merveilleux).
Dans le genre thriller il y a évidemment les bébés échangés, ou mieux, le bébé volé, ou on n'est pas sûr, mais ça fait moins pleurer ce genre de trucs, je conseille pas. Et puis alors les thrillers à la mord-moi-le-nœud, genre la petite nana est bloquée dans une maison vide et ya un méchant qui rôde, ou bien, variante, Alyssa Milano est bloquée dans une maison avec des voleurs qui ont décimé toute sa belle-famille le soir de Thanksgiving... ou encore une mère est bloquée dans une maison avec une locataire machiavélique... mais j'ai jamais accroché là-dessus. De toutes façons, si vous voulez jouer les nénettes devant un téléfilm à la Lifetime, allez-y carrément, ne faites pas les chochottes !
Je sais pas, optez pour un de ces téléfilms super tragiques où la mère a un cancer du sein, ou bien où la fille est atteinte d'anorexie (celui où Amy Jo Johnson est une gymnaste qui ne se nourrit pas est pas mal par exemple), et où ya des morts ! Les morts c'est chouette !!! Vous le connaissez, celui où Scott Bakula est marié à Cynthia Nixon, ils vivent au 19e siècle et Nixon est super malade, alors il lui construit une maison toute en verre pour qu'elle puisse être isolée mais quand même voir ses enfants, et puis elle finit par quand même clamser et il est inconsolable et il refuse de fêter Noël avec ses enfants ? Immense !
Qui le croirait, mais il y a aussi des téléfilms fantastiques ! Il y en a notamment un avec Sherilyn Fenn que j'ai jamais vraiment compris... il était question de mondes parallèles et de retour dans le passé... son mari c'était Thomas Gibson et des fois il était largué par ce qui arrivait à Sherilyn, d'autres fois il était inquiétant... jamais rien pigé.
Il existe aussi un certain nombre de téléfilms sur les couples impossibles, où évidemment les deux personnages passent leur temps à se rater, ou à s'engueuler pour des broutilles, mais à la fin ils réalisent que... bon, vous voyez le tableau. Ça c'est quand même le summum du scénario de pacotille et je laisse aux amateurs. No fun. Enfin, si, il y a bien cet adorable téléfilm qui doit dater du début des années 90, où une jeune fille grosse qui s'appelle, je crois, Stéphanie, rencontre un beau chauffeur de métro, et ils tombent amoureux, mais le mec est fiancé à une pétasse richissime, alors ça se passe pas super bien, mais évidemment à la fin il choisit la grosse qui aime s'éclater au pieu, et manger des ours fourré à la guimauve... ça changeait un peu et la fille qui jouait la grosse était plutôt émouvante, dans le genre.
Par contre il y a tous les téléfilms de Noël et là c'est souvent un vrai régal. Au dernier Noël, je travaillais, donc j'en ai vu très peu (et que des nuls...), mais on en trouve des très mignons et larmoyants.
Et puis enfin, il y a ceux auxquels on ne s'attend pas : les comédies grosses tatanes ! La première fois que je suis tombée dessus, j'étais sur le train arrière. Et j'y ai repensé l'autre jour en voyant le pitch d'une série de la saison prochaine : Valentine. C'était un téléfilm où Cupidon était envoyé sur Terre pour que deux amoureux finissent par se tomber dans les bras l'un de l'autre, mais c'était un Cupidon ballot et ça marchait pas tout de suite ; et les costumes étaient ultra-ridicules, on voyait sa mère Aphrodite dans une vilaine toge et avec une perruque bouclée qui faisait des apparitions, et Cupidon vivait en haut d'une horloge à Manhattan ou un endroit de ce style, hilarant. Il y a aussi cette comédie avec Charisma Carpenter, vous savez, quand elle avait pris du lard... où elle joue une célibataire chiante qui essaye de se trouver un mec à temps pour aller au mariage de je-ne-sais-quelle cousine, et tous ses rendez-vous sont foireux évidemment, mais ya ce mec auquel elle ne pense jamais et avec lequel elle finit... très bien foutu, drôle et ridicule à la fois !

Vous voyez, je ne vous ai pas trompés, je connais vraiment un grand nombre de ces cochonneries. Il m'est arrivé de décaler des rendez-vous pour voir la fin de ces trucs !

Allez, avouez... ya pas un ou deux téléfilms qui vous ont marqué ? On est entre nous là...

1 août 2008

Bah reste caché, merci

Quand on va voir la fiche de SeriesLive pour Hidden Palms (oui, aujourd'hui je commence par le lien, j'avais envie ; ça doit être parce qu'aujourd'hui je fais mon post de bon matin je suppose), on peut voir plusieurs commentaires enthousiastes (premier sursaut du sourcil droit) clamant que la série est à la croisée des chemins entre The OC et Desperate Housewives (second tic nerveux).
Hé bah ! Heureusement que je n'ai pas eu la mauvaise idée de lire ces commentaires avant de voir le pilote, parce que j'aurais été mise de bien méchante humeur !

The OC, ah, la référence... Il y a 10 ans, tout ce qui relevait de près ou de loin du domaine fantastique avait droit à une comparaison avec, allez, au choix, Buffy ou X-Files. On parlait d'ados et c'était Dawson le modèle (ou pas). Aujourd'hui, sitôt qu'on parle d'ados riches au-delà de toute décence, paf ! On fait un rapprochement avec The OC. Signe des temps, quoi... C'est si pratique, les raccourcis, pourquoi s'en priver ? Quand en plus votre interlocuteur connaît le nom de pas plus de 10 séries, maximum, au moins on est sûr d'avoir des références en commun. Quant à l'analogie avec Desperate Housewives, pour ma part je cherche encore les similitudes ! Une chose est sûre, ce n'est pas au niveau du ton second degré que ça se passe, vu que tout dans Hidden Palms indique que la série se prend le plus possible au sérieux, sans humour ni volontaire (pas bon), ni involontaire (pire !).
Nan mais, à mon avis, ya un mec qui, une fois, a fait bêtement la comparaison (sans avoir vu l'une ou l'autre des séries mentionnées, voire même aucune), et depuis tous les kikoolol reprennent connement les noms qu'on leur a donnés. Je ne vois que ça.

Car oui, je peux dire que regarder le pilote de Hidden Palms, samedi, relevait du pur masochisme. A vrai dire, je m'en doutais un peu ; lorsque j'ai eu la possibilité de cagouler la chose par le passé, j'avais décidé de faire l'impasse dessus, donnant la priorité à d'autres, et je me savais bien inspirée sur ce coup, instinctivement. Et on a beau dire, c'est une bien belle chose que l'instinct ! Ahlala, je n'avais pas perdu autant de temps que devant une série depuis East Bound and Down. Mouais, c'est pas si vieux, je sais, mais justement, ça m'énerve de gâcher mon été devant pareilles conneries.
Mais notez bien qu'on n'est pas du tout dans le même registre, cela dit.

Stylistiquement, graphiquement, scénaristiquement, Hidden Palms est une merde laaaaaargement plus aboutie, je me dois de le reconnaître. M'enfin ça reste une merde, on est bien d'accord.

Le truc qui me frappe le plus dans le pilote (et le petit bout que j'ai regardé de l'épisode suivant ; eh, franchement, qui osera dire que j'ai pas donné sa chance à cet étron ?), c'est la structure de ses scènes. La prod a bien compris que son public d'ados avait la capacité d'attention d'un poisson rouge, parce que pas une scène n'excède une minute ! Il y a le temps pour, en moyenne, trois répliques, quatre au maximum, et ZOU ! Scène suivante.
Je ne dis pas : ça pourrait être une bonne idée... à la condition que ces scènes soient un tant soit peu connectées. Mais il y a systématiquement, entre chacune, des ellipses temporelles plutôt perturbantes, car quasiment jamais expliquées, ou alors, très mal. Exemple : le personnage principal échange trois piques avec sa mère, et la scène d'après, il fait du gringue à sa (future) copine près d'une piscine, et là on coupe sur une fête où se trouvent parents et fiston, sauf que c'est pas du tout le gala de charité dont on a parlé quelques scènes plus tôt, non, ce serait trop facile, et là-dessus on file dans le laboratoire de Gil Grissom chez la petite voisine faire-valoir qui a eu une introduction de 15 secondes de temps d'antenne ya 20mn de ça, et qu'on avait pas revue depuis. Bon, je vous dis ça de mémoire, hein, c'est pas forcément ces scènes-là dans cet ordre, mais c'est en tous cas comme ça que ça se passe. Donc tout ça, avec une moyenne d'une minute par scène, je vous rappelle !
Ce pourrait être un parti-pris artistique, mais non, à regarder, ça donne juste une impression bordélique de superficialité constante. Ou une impression superficielle de bordel constant. Ou... enfin, vous saisissez l'idée. Imaginez une série où, d'une minute à l'autre, le cadre, l'action, et le ressenti des personnage peut changer du tout au tout sans transition ni logique, et vous obtenez Hidden Palms.

Partez pas, j'ai pas fini la lapidation, il me reste quelques cailloux...

On pourrait décider, là, ici, maintenant, qu'après tout cet effet de style raté n'est qu'un défaut mineur qui ne devrait pas nous empêcher de profiter de l'intrigue.
Ha, ya donc une intrigue !!!
En tant que téléphage, je m'attends à ce qu'une série en ait une, voire même plusieurs, donc j'ai donné le bénéfice du doute à Hidden Palms. Le premier quart d'heure, on se dit "bon, ça ce sont les scènes d'exposition, patience". Le quart d'heure suivant, on est plus sceptique : "à un moment ils vont bien être obligés de nous dire ce qu'on fait là, non ?". Et puis là, interviennent de façon magique un suicide étrange et... ha bah non. Rien d'autre. Apparemment on n'aura droit à rien de plus que la possibilité éventuelle et pour le moment fantasmée qu'un meurtre a eu lieu dans la chambre du personnage principal.
Et. C'est. Tout.

Mais en même temps, comment offrir plus quand on est déjà dans un autre type de défi : montrer un maximum de décors différents pour bien montrer que a) on est chez les riches, b) on a loué des super décors qui déchirent. Payer un scénariste en plus, ç'aurait été signer l'arrêt de mort du chef comptable (et un suicide de plus aurait été un suicide de trop, vous en conviendrez). Occupée à nous montrer que, hein, t'as vu, dis, t'as vu, je peux filmer 10 scènes dans la maison d'un personnage sans qu'on reconnaisse que c'est le même endroit, la prod de Hidden Palms a totalement oublié de nous intéresser à cette histoire de suicide/meurtre. Au point que lorsqu'il y a des révélations, elles tournent autour des coucheries et rien d'autre, par manque d'imagination certainement. Normal, on est au soleil, là où les gens ne pensent qu'à baiser (puisque d'après les réactions récurrentes des personnages, tout ça c'est la faute du soleil, bon admettons, qu'est-ce que j'y connais au soleil, j'habite Paris).

Vous pensez que j'ai déversé tout mon fiel ?
Allons, vous ne me connaissez pas mieux que ça ?

Il reste encore le plus important : les personnages. Enfin, importants en général, pas dans ce cas précis.
Quand j'étais petite, ma grand-mère récupérait les sacs plastiques pour s'en servir comme de poubelles (elle avait connu la guerre, feue ma chère grand'mère, alors elle avait le sens pratique). Et les sacs qui étaient destinés à devenir poubelle était fourrés dans une sorte de besace en tissu que ma grand'mère appelait le "sac à sacs" (l'idée lui a honteusement été piquée ensuite). Eh bien, Hidden Palms, c'est un peu ça : un grand fourre-tout de contenants à merde.
Comme les scènes n'ont aucun lien direct entre elles, les personnages, forcément, sont d'une folle inconsistance, et inconstance aussi du coup. Un moment le héros déprime, la seconde d'après il rencontre une voisin intrigant, la seconde encore après il batifole sous les arroseurs automatiques avec une inconnue (certainement la scène et les répliques les plus ridicules de tout le pilote). Je rappelle que le mec sort de désintox et que son père s'est flingué, hein...
Il n'y a pas vraiment de personnages, en fait, il y a... des gens. Des gens qu'on pose dans une scène, puis dans une autre, et encore une autre, un peu comme si on faisait jouer des poupées de cire dans une vitrine, et ce ne sont en fait que des prétextes pour que la prod se la pète grave avec ses décors. Vous savez, quand vous étiez ado et que vous vous faisiez des films, peu importait que les choses aient l'air plausibles, l'essentiel c'était qu'à la fin le mec de vos rêves vous invite au bal de promo (et franchement, que les bals de promo n'existent pas en France, c'était un détail mineur), ou que la fille qui vous faisait triper enfile un bikini rachitique (et si pour ça fallait inventer une menace bactériologique dont le virus ne vise que les vêtements en coton, et bah vaille que vaille, c'était pas grave). Eh bah là c'est pareil : on veut une scène où une fille joue seule à un concours de tshirt mouillé sur un practice de golf ? Eh bah on fait ça. Ça n'a pas de sens mais on s'en fout. Ça fait bien. Ça fait de l'action.
Ce devait être l'horreur à jouer. En même temps, Dieu merci, les acteurs sont tous plus navrants les uns que les autres, ça nous évite d'être déçus par leur potentiel gâché.
On pourrait aussi arguer qu'il y a des personnages sensés être importants qu'on ne voit quasiment pas, comme la petite voisine qui vit dans le laboratoire de Gil Grissom. Le héros la croise deux secondes le temps de lui demander son nom au tout début du pilote, ensuite on ne la revoit plus (en plus elle a la mauvaise idée de pas avoir un physique qui se retient et d'être blonde comme la pétasse principale), et tout d'un coup, on l'avait complètement oubliée, mais le héros débarque chez elle. J'ai même pas compris, sur le coup, qu'on n'était pas chez la nana qu'il cherchait à choper. Mais en tous cas comme rôle de merde, ça se pose là !

Bon, je crois que j'en ai fait le tour. C'est pas certain mais ai-je vraiment envie d'y réfléchir plus en avant ? Hidden Palms est pire qu'une série popcorn : c'est une série maïs transgénique. C'est génétiquement modifié pour plaire aux plus cons ados, mais il vaut mieux pas en manger si vous voulez être tranquille. D'façons ya strictement rien à grailler là-dedans, tous les acteurs sont moches. Comme pas trop laide, ya ptet, à la rigueur, la pauvre Gail O'Grady qui s'est commise là-dedans, mais elle n'est plus de première fraîcheur.
Franchement, vous avez mieux à faire, non ? Moi en tous cas, je sais ce que je ne ferai pas samedi !

Et pour ceux qui... oh bof, vous avez déjà un lien là-haut, c'est bien nécessaire ? Bon, c'est bien parce que c'est la tradition. Pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hidden Palms de SeriesLive.

18 juillet 2008

Post-it

Vous avez pu le voir dans l'épisode de Sex & the City de ce soir, Berger a plaqué Carrie.
Sur un post-it.
Maintenant que c'est clair, j'ose espérer qu'on n'y reviendra plus.

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25 avril 2008

Retrouvailles

Après une journée crevante, quel bonheur de retrouver à la télévision l'une de mes séries fétiches : Brooklyn South ! Question 6

Ça fait quelques jours que j'ai retrouvé les codes d'accès de ce blog (enfin !) et que je me demandais si ça valait la peine de ressusciter ladytelephagy. Mais parfois, il ne faut pas forcer le Destin, les choses sont simples et s'imposent d'elles-mêmes ! Ce soir NRJ12 a diffusé le pilote d'une des séries qui me tiennent à coeur, bien que je n'en aie même pas vu l'intégralité (pourtant ya qu'une seule saison). Je vais donc vous raconter une fois de plus mes souvenirs de téléphage des années 90, eh oui ! Mais en même temps ça fait quelques temps que je vous ai pas ennuyés avec ça, pas vrai ?

J'ai découvert Brooklyn South il y a des années, lorsque la téléphile que j'étais est devenue téléphage. A l'époque je ne connaissais pas NYPD Blue, j'étais à environ deux ans de découvrir Cop Rock, bref j'étais vierge en matière de séries policières de Bochco. Et ç'a été la révélation !

Et pourtant, j'avais toujours détesté les séries policières jusque là. Mais je crois que j'ai aimé la façon dont l'ensemble show fonctionnait, que j'ai aimé les policiers en tenues (j'ai l'impression qu'avec la portée d'experts en tous genres qu'on nous a fourgué ces dernières années, on a oublié le charme du policier en uniforme, dans sa mission de proximité et tout ce que ça implique d'humanité), et surtout qu'on sentait la maîtrise de bout en bout.

Vous prenez le pilote, par exemple... On adhère tout de suite aux personnages, qui ne sont pas caricaturaux mais pas interchangeables non plus. Tenez, le tandem Donovan/Santoro... combien de fois vous avez vu un pareil duo dans un ensemble show ? Deux mecs, d'âge équivalent, tous les deux ayant la responsabilité d'une équipe, et n'étant pas systématiquement en conflit. Combien de fois vous avez vu ça ? Deux rôles de "patriarches", ça en foutrait plein la vue à tous ces shows où chacun a sa place dans la hierarchie...

Bon et puis franchement, ce générique ? Il faudra que je vous l'uploade, résolument.

Sans oublier un casting de rêve, avec Jon Tenney, Jon Tenney, Jon Tenney, et peut-être quelques autres dont j'oublie les noms comme Gary Basaraba ou Adam Rodriguez, bref que des acteurs doués et attachants...

Alors évidemment, vous allez me dire : "c'est malin de nous dire ça une fois que le pilote est passé". Oui en même temps ça fait 10 ans qu'il est passé, donc bon...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (vous avez pourtant eu 10 ans) : la fiche Brooklyn South sur SeriesLive.

16 novembre 2007

Ballot-otage

Avec ce qui se passe en ce moment (ou plutôt : avec ce qui ne passe pas dans les gares en ce moment !), j'ai bien failli ne pas pouvoir vous livrer mon désormais traditionnel post du vendredi. Avouez : ça vous aurait fait de la peine... euh, bon, mentez s'il le faut.

Pourtant cette semaine, yavait du pilote en quasi prime. Du pain béni. Enfin, je l'espérais en tous cas.
Déjà, il fallait bien surveiller parce que, sur M6, la pause pub tout d'un coup, ils ne connaissaient plus. Et qu'en plus, si on voulait faire son boulot correctement, il fallait boulotter trois épisodes à la suite, ce qui m'a semblé un peu abusif quand même.
Mais ça, c'est un détail, car en fait il faudrait surtout parler de la série. Bon ! Puisqu'il le faut ! J'ai promis après tout, non ?

Kidnapped multiplie les maladresses. C'est ce que nous apprend le pilote, qui utilise les techniques habituelles pour nous présenter un personnage, Virgil, qui nous permet de faire nos premiers pas dans le pilote... mais celui-ci finit en fait par tenir un rôle complètement anecdotique pendant les trois premiers épisodes. Première bourde. Première d'une longue série.

Avec un sujet aussi classique, on aurait pu s'attendre à ce que la série essaye soit de miser sur l'adrénaline, soit sur l'originalité de son intrigue. Je n'ai encore vu la couleur ni de l'un, ni de l'autre. Les choses mettent un temps fou à se produire, même en tenant compte du traditionnel délai de temps d'exposition. En fait chaque fois que quelque chose peut surprendre, on en passe à quelques centimètres mais rien à faire, on n'arrive pas à être pris au dépourvu. L'opposition entre l'enquêteur privé et le FBI est également balayée d'un revers de la main, les personnages manquent d'épaisseur en dépit d'efforts désespérés pour les rendre un peu plus multicouches... bref ça patauge. Ce n'est pas faute d'intention, c'est faute d'efforts. Comme si le scénario allait au maximum à la facilité.

C'est assez désolant de voir également quelqu'un comme Jeremy Sisto se débattre péniblement dans un rôle étriqué. Knapp aurait pu être un personnage intéressant si on avait poussé le concept jusqu'au bout, c'est exactement comme le reste... La violence et l'absence de méthode du personnage auraient pu s'inspirer de personnages réellement trash, mais personne ne s'y est autorisé et on a l'impression de voir Sisto faire des aller-retours entre un registre et un autre, semblant aussi de temps à autres carrément abandonner la partie et fournir le strict minimum en désespoir de cause. La scène où il intimide l'ami d'Aubrey aurait pu être très impressionnante, de par la violence réprimée qu'elle exprime dans le personnage de Knapp, mais rien à faire, au milieu de scènes trop neutres, elle ne convainc qu'à moitié.

Comme je l'ai dit, une telle série repose soit sur l'adrénaline, auquel cas on a de l'action pure à la 24 et on sait à quoi on a affaire, soit d'autre part on essaye d'avoir une vraie intrigue. Sauf que la mythologie met un temps fou à s'installer, on ne comprend pas bien certaines interconnexions... mais pas dans le sens où c'est trop mystérieux, simplement dans le sens où c'est bordélique. L'action reste aussi assez limitée, entre un vol plané dans des poubelles et Terry Kinney se balançant, hilare, au sommet d'un building, on a l'impression de se faire un peu fourrer.

Kidnapped se consomme donc comme une série sans prise de tête à regarder alors qu'on en a bavé dans les transports, par contre, de là à se morfondre d'avoir raté des épisodes, ça m'étonnerait beaucoup. Pour ma part je n'ai pas l'intention de rater un seul épisode puisque je ne projette pas d'en voir plus...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kidnapped de SeriesLive.

26 octobre 2007

D'oh!

A quel moment beaucoup de Matt Groening, c'est trop de Matt Groening ? La question va finir par se poser, alors que mon homme et moi engloutissons en moyenne deux à trois heures de Simpsons/Futurama par jour.
Oui, vous avez bien entendu : par jour.
Je pensais avoir le summum de l'overdose cet été avec la diffusion bouche-trou de M6, mais avec NT1 et W9, je dois dire qu'il y a de sacrés challengers.

Et pourtant j'ai aussi l'impression de redécouvrir l'humour de ces deux séries, leurs univers si particuliers, leur ton (Moot-Moot peut tenter de reprendre ce ton, ça reste difficile d'être drôle en copiant, quand même...), leur graphisme... Certes, je n'ai jamais beaucoup regardé Futurama, mais j'ai l'impression de réapprivoiser les Simpsons, et que ce soit justement à un moment où j'ingurgite autant d'épisodes, ça m'étonne un peu.

Peut-être aussi qu'actuellement, me prennant la tête avec des détails anodins comme des dossiers de fond, j'ai un furieux besoin de décompresser rapidement, et ces séries sont précisément idéales pour ça. Le simple générique de la célèbre famille jaune est fait pour sauter à pieds joints dans l'univers de la série, puisqu'on guette les variations en habitué, et que donc, on se déconnecte du reste !

Ce que j'aime plus que tout avec les Simpsons, c'est qu'en général, les deux ou trois premières minutes de l'épisode n'ont rien à voir avec la suite. Ca commence dans une cuisine, ça finit sur un stade de football américain, l'intrigue semble s'orienter dans un sens, elle dévie vers le grand n'importe quoi et le tourbillon est tel qu'on ne peut qu'accrocher de bout en bout.
Quant à Futurama, les personnages fonctionnent à merveille et le comique fonctionne encore plus sur les running gags, et franchement, je suis amateur à fond de ce genre de choses.

M'enfin quand même, ça fait beaucoup d'épisodes par semaine. Dois-je m'inquiéter pour ma santé mentale ? A partir de combien d'heures de Groening par semaine les médecins recommandent-ils l'internement ?

Et pour ceux qui manq... quoi, non, vraiment ? Vous déconnez, là, j'espère. Ah non, pas de lien vers les Simpsons, vous êtes trop grands pour ça maintenant !

30 septembre 2007

Pas perdu pour tout le monde...

Deux semaines de The Lost Room viennent de s'achever. A côté de moi, on me souffle que trois épisodes par soir, deux week end d'affilée, c'est un peu beaucoup. Je réponds que c'est limite si ce n'était pas assez.

Je veux dire, bon, oui, ok, c'est une mini-série et je sais bien qu'une mini-série, c'est pratique, ça permet d'avoir un beau budget à disperser sur moins d'épisodes, que c'est l'assurance d'une boucle bien bouclée et que, bon, quand on est habituée des séries japonaises, on sait bien que ç'a plein d'avantages annexes de savoir qu'il n'y aura pas de seconde saison.
Oui-oui, je sais bien tout ça.

Maintenant de vous à moi, The Lost Room n'était qu'à moitié écrit comme une mini-série.

Ca a mis pas mal de temps à démarrer, déjà. Il aura fallu une dizaine de "je veux juste sauver ma fille" avant que les différents protagonistes ne comprennent les intentions de Joe Miller. Qui voulait ? Sauver sa fille, c'est bieeeeen ! Vous êtes visiblement plus malin que Julianna Margulies. Idem avec les différentes écoles de pensée peuplant l'histoire (à savoir la Cabbale et la Légion) qu'on nous plaque vite fait mais dont on explique finalement assez mal les motivations.

A contrario, certaines choses se bousculent sur la fin, comme si tout d'un coup le staff de The Lost Room avait réalisé qu'il bossait sur une mini-série et que le temps lui était compté. Le plus dommageable, c'est la Cabbale commençant à être développée sur la fin : brusquement on y découvre des rites, une hierarchie, etc... Tout un tas de choses qu'il aurait fallu aborder bien plus tôt. On a aussi la pseudo-intrigue amoureuse entre Joe et Jennifer, le truc qu'on voyait paaaaaaas du tout arriver, mais non seulement ils tombent amoureux d'un coup de baguette magique, mais en plus ils de dépêchent de sceller leur union par un petit tour sous les draps. Et pourtant ça, j'aurais dû le prévoir, la série porte quand même sur une chambre d'hôtel !!! Et puis l'enquêtrice black qui n'arrive pas à être correctement exploitée (elle a des rêves mais on saura jamais pourquoi), ce pauvre et risible Ruber qui se prend pour un Messie (pourquoi nous dire ça sur la fin ?!), bref, le tout a un goût d'inachevé.

Enfin, notons aussi les multiples incohérences, elles aussi certainement dues au fait qu'on n'avait pas le temps de tout expliquer. Notons entre autres le fait que tout d'un coup la chambre 9 a autant d'importance que la chambre 10 (et que l'habitant de la chambre 10 est visible sur la video... mais il est alors dans la chambre 9), que Kreutzfeld disparait fort opportunément sur la fin (mais qu'il avait déjà fait le coup en s'évaporant comme par miracle du coffre-fort sous la prison, alors que, rappel, Joe et lui s'y étaient enfermés par mégarde), et puis ma préférée : en 40 ans, ya que la petite Anna qui s'est trouvée bloquée dans la chambre ? Tiens il y a aussi celle-là : pourquoi tout d'un coup Jennifer veut absolument aller péter la gueule à Kreutzfeld, quitte à y perdre la vie, alors que maintenant il a l'oeil nom d'un chien ?

Heureusement, par son rythme (merci le format mini-série !), par son interprétation (même si d'après les dires de certains, Peter Krause semble perpétuellement incarner la même personne, et que parfois j'avais l'impression que la VF surjouait copieusement), par sa mythologie (les multiples objets, les deux écoles de pensée, le côté légèrement religieux), par son écriture assez souple (la présence de retournements de situations sympathiques, les personnages qui ne sont pas toujours bons ou méchants comme Montague)... tout cela en faisait un bon divertissement et je n'ai pas boudé mon plaisir. Reste que, et je le dis rarement à propos de mini-séries, le projet était de toute évidence trop complexe pour n'être abordé qu'en 3 heures.

Je regrette de ne pas avoir branché mon magnétoscope, cela dit. Je suis certaine que je prendrais plaisir à revoir ces épisodes (et peut-être même comprendrais-je certaines choses en les revoyant).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Lost Room de SeriesLive.

25 juillet 2007

Un téléphage averti en vaux 0,5

Je me sens diminuée lorsque les fins et débuts de saisons arrivent... Chaque année c'est la même chose, on nous annonce moults départs et arrivées, dans tout un tas de séries que je ne regarde pas toujours, mais force est de constater que lire toutes ces news est à la fois un plaisir (sans quoi bah, je les lirais pas) et un cauchemar.

Tenez, j'ai regardé la fin de Grey's Anatomy, eh bah j'ai passé 1h30 à me demander comme Burke allait se faire mettre un coup de pied au derche... et ça franchement, ça vous gâche une soirée comme rien. C'est même pire qu'un spoiler cette affaire ! Sans rire, ça ne vous l'a pas fait à vous ? Mais si bien-sûr, sauf si vous le saviez déjà...

Maintenant je sais qu'un tel s'est barré sans laisser d'adresse et qu'en début de saison, va y avoir un tour de passe-passe pour le faire disparaitre de la série, ou que bidule a couché avec la prod et s'est fait réengager, ou que trucmuche s'est glissé dans telle vague de recrutement massive... franchement, c'est pire qu'un spoiler, ces saloperies ! En fait ce sont déjà des spoilers, d'une certaine façon, et de la pire espèce !

Ah non franchement, les acteurs ne devraient jamais dire les contrats qu'ils ont signé ou non-renouvelé, personnellement je trouve que ça brise de plus en plus le charme. Ou alors faudrait arrêter de lire des news et toute cette sorte de choses mais je trouve ça un peu radical. Il ne vous manque pas, à vous, le temps où en fait, c'était dur d'avoir des infos sur nos séries préférées (et les autres) ? L'ignorance est un bienfait...

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