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ladytelephagy
3 mars 2007

Dying to live, dying to love

Il y a quelques trésors dans toute telephage-o-thèque, qu'on chérit plus que tout, même si le temps passe. Et qu'inlassablement on regarde, et regarde, et regarde encore, sans jamais se lasser, parce que notre coeur se serre toujours de la même façon en le voyant. Il y a simplement des séries qu'on ne peut pas oublier.

Corky est de celles-là. J'ai aimé cette série au premier jour, et encore, ce premier jour (qui était un premier soir, un dimanche, je m'en souviens), l'épisode n'était pas extraordinaire. Et du jour où j'ai découvert pourquoi cette série était épatante, alors je lui ai toujours été fidèle. Et les séries passent, les modes aussi, et je découvre avec plaisirs de nouveaux titres, mais Corky reste, à jamais, dans mon Top5.

L'une de mes VHS les plus précieuses, c'est celle qui contient les trois derniers épisodes de la série. Bonjour déprime ? Oui et non ! Bon, d'acord, l'un des épisodes nous raconte la descente aux Enfers de Jessie, mourant dans son lit d'hôpital, le suivant nous retrace les dernières semaines de Jessie et Becca ensemble, et enfin dans le dernier, on apprend la mort de Jessie (ça va, ne dites pas que je vous ai spoilés, ça fait jamais que 14 ans maintenant que ç'a été diffusé !). Remarquez que je résume très largement, là...
Et pourtant, ce qui marque, au-delà de la souffrance de nos deux personnages préférés, et la terreur inspirée par le réalisme de la maladie de Jessie (petit rappel pour les ignares, Jessie a le SIDA), c'est l'amour.

L'amour dans son état le plus pur. Juste l'amour. L'amour de deux êtres, et notamment de Becca, capables d'endurer le pire l'un pour l'autre, de subir les pires tourments juste pour faciliter la vie de l'autre. L'amour aussi, d'un père, de deux mères, d'un frère et d'une soeur, qui ont chacun leurs histoires, et chacun leurs problèmes (et comme le dit Becca, ça les rend parfois un peu indifférents à ceux des autres), mais qui, en fil rouge, ont toujours cette flamme dans le coeur.

Et, plus que leur famille, plus que leur époux, plus que leur travail, qu'est-ce qu'ils aiment, tout ces gens-là ? Ils aiment la vie, puissamment, et de manières différentes, mais ils aiment tous la vie. Et pour trois épisodes où la mort rôde comme un coyote affamé, ce sont trois épisodes qui parlent drôlement bien de la vie.

Ah, j'ai, depuis, réussi à enregistrer quelques bons épisodes de cette série, mais meilleurs que le final ? Ca, jamais.

Comment peut-on surpasser la grâce et la beauté de Becca qui, toute en abnégation, et bien que ça lui pèse, est prête à tout pour Jessie ? Comment peut-on surpasser ces dialogues pourtant si simples, qui dans tout leur naturel, parviennent à faire passer humour noir, espoir, amour, découragement, tristesse, peur...?

Corky
est née bien avant ces séries qui regorgeaient d'effets de manche, ces séries qu'on a vu fleurir dans les années 2000, avec des dialogues taillés au cordeau, des répliques étudiées au mot près, des plans toujours très propres et élaborés, avec des éclairages complexes, des décors extraordinaire, des mouvements de camera imaginatifs ou originaux... Oui, la réalisation date, mais elle peut se passer de ces démonstrations de force ! Car la série a une force incroyable, ses personnages sont touchants et réalistes, ils baignent dans le naturel, ils ne s'encombrent pas d'une beauté superficielle due à douze filtres de couleurs, à des écrans splittés ou encore à un montage incisif. Parce que dans la vie, personne n'est là pour mettre une lumière parfaite dans les moments qui comptent. Personne ne vous donne le mot parfait pour transmettre votre émotion. Et Corky est justement la série qui parvient à retranscrire tout cela. Il y a des flottements, il y a des plans maladroits, il y a des éclairages un peu bizarres, et des scènes qui parfois semblent sorties de nulle part (Jessie sous la douche ?!) mais au final, tout est parfait, il ne faudrait rien changer, car l'émotion est là, intacte, presque réelle.

Les années passent et, je le dis sans honte, je pleure toujours comme la première fois devant le final de Corky. Pour moi, ça, c'est culte. Le temps ne peut pas enlever l'énergie vitale qui se ressent à chaque instant de ces épisodes, le temps ne peut pas atténuer la grâce de cet enchaînement si parfait et si commun d'évènements de la vie de la famille Thatcher, le temps ne peut pas lutter contre la somme d'émotions qui frappent votre coeur comme des vagues sur les rochers à ce moment, ce moment précis.

Je réalise, pour la centième fois que je regarde ces trois épisodes auxquels je tiens tant, un peu comme à chaque fois que je les regarde, à quel point cette série, avec quelques autres, a signifié tant dans la façon dont je me suis construite, en tant que téléphage, mais surtout en tant que femme. Car elle est de ces séries qui vous laissent une empreinte indélébile sur l'âme. Certains de mes idéaux viennent de là. Certaines de mes valeurs viennent de là. Certaines de mes erreurs viennent de là. Certains de mes regrets viennent de là. J'ai grandi en gardant à l'esprit, parfois consciemment, parfois moins, ces trois épisodes qui, quel qu'ait été ma vie chaque fois que je les ai vus, ont eu de l'impact sur moi. Trois épisodes que j'ai regardés souvent au long des années, souvent avec un regard différent, mais qui ont contribué à ce que je devienne moi. Il n'y a pas beaucoup de séries dont on peut dire ça. A quelques jours d'un premier anniversaire qui me blesse comme jamais encore, suivre les dernières années de la vie de Jessie est d'un réconfort inouï. Il n'y a pas beaucoup de séries qui s'engouffrent dans notre coeur à ce point qu'on ne puisse que s'ouvrir personnellement en les évoquant.

Parfois, on a besoin de se réconcilier avec la mort, avec la vie, avec la famille, avec l'amour, avec plein de choses. On devrait tous avoir le final de Corky sous la main pour ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ne vous représentez pas devant moi avant que cette lacune ne soit comblée) : la fiche Corky de SeriesLive.

J'ajoute que celui qui parviendra à me procurer le générique en bonne qualité au format numérique sera mon héros.

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26 février 2007

Ode to the beach

Vous allez me dire que ça s'appelle vraiment se faire du mal. Que j'ai un fichu culot de taxer Sci-Fi de sadisme (voir note antérieure) lorsque mon comportement de téléphage tient du masochisme avéré. Soit. Mais chacun pratique son vice comme il lui plaît, après tout !

J'aime bien chialer devant une bonne série. Traitez-moi de midinette ! J'assume ! Une fois de temps en temps, j'ai bien le droit de me comporter en nana... Et j'assume plus encore le fait de rechercher avec minutie les épisodes les plus chialants, de m'en faire une petite liste mentale et de la parcourir avec fébrilité à l'occasion pour choisir l'un des titres, dans le seul but de verser quelques larmes. J'ai mes raisons ; et l'une d'entre elles est que pleurer devant la télé, ça fait du bien (ça permet de se lâcher sans se donner l'impression qu'on se lamente sur son sort, bref c'est une attitude qui relève non seulement de la psychiatrie, mais aussi de l'orgueil le plus vaniteux qui soit, et je continue d'assumer, et toc !).

Donc hier, je me fais un bon thé, j'allume la télé, et je lance une vieille VHS dépoussiérée pour l'occasion, une qui fait partie de la liste mais qui n'est pas celle que je choisis le plus souvent, je me love entre deux coussins, je remonte la couverture jusque sous le menton et je me prépare pour mon auto-flagellation. Au menu : On the beach.
La mort de Mark Greene, quoi.

Préambule : Urgences n'est pas une de mes séries préférées. Je l'aime, pour de multiples raisons (qui a dit Noah Wyle ?), mais j'ai hélas loupé le coche aux moments clés qui auraient pu faire de moi une accro. Lorsque la France s'est mise à l'heure d'Urgences, j'habitais encore chez mes parents et la télé après 21h, chez eux, c'était mission impossible. Pas la série avec Jim Phelps, est-ce que je l'ai mis en gras ? Non, je vous parle bel et bien d'austérité sur la télé, osons même le dire, d'un embargo sur le magnéto, menant, on s'en doute, à de la contrebande sur la télécommande (mais j'en parlerai une autre fois). Bref à cette époque-là, et surtout en veille de semaine, c'était pas la peine d'y penser. Les premières saisons d'Urgences faisaient un électrochoc sur le PAF (je me rappelle avoir lu des articles, et en même temps c'est pas étonnant, rares étaient les séries en prime à l'époque), et moi c'est tout juste si j'étais pas mise sous sédatifs.
Quelques années plus tard, ma soeur a tenté d'acheter les coffret VHS (j'en ris encore, mais ç'aurait été encore plus drôle si elle avait continué la collection maintenant qu'on a dépassé la douzaine) et on s'est fait les saisons qu'elle a pu acheter (de mémoire, la 3 et la 4). Ce n'est qu'une fois que j'ai acquis mon indépendance de téléphage que j'ai réussi à acheter la VHS du pilote et enfin comprendre où et comment tout avait commencé. Mais à ce moment-là, on était dans les 9 mois de l'année où France2 ne diffusait pas la série, donc : encore raté. Pendant plusieurs mois, je n'ai vu des épisodes que très sporadiquement, au hasard d'une vieille VHS dénichée dans des archives, par exemple. Le soufflet est retombé...

Au final, j'ai pris la série assez tard. Elle n'était déjà plus ce qu'elle avait été, pour peu que je puisse comparer avec les saisons que j'avais vues et ce que j'en lisais. Mais parce qu'il y avait des personnages intéressants (qui a dit John Carter ?), j'ai tenu bon. Parfois, lorsque vraiment la série me semblait s'écarter du droit chemin, je commettais le sacrilège de ne l'écouter qu'en fond sonore en faisant autre chose (ah, ya pas des tonnes de séries qui ont subi cet affront !), mais globalement on peut dire que j'étais là. Je n'avais pas d'affection particulière pour les personnages, ce qui m'intéressait ce n'était pas trop leurs histoires perso, je venais parce que l'équilibre entre action et scenario était bon, que certains arcs avaient des couilles, et que, l'un dans l'autre, yavait No... hm, de bons acteurs.

Pourtant, même en n'ayant que peu d'attaches avec le personnage de Mark Greene, même en n'étant pas spécialement une indéboulonnable fan de la série, l'épisode On the beach est une merveille. Pas pour rien que cet épisode a été nommé aux Emmys quand même ! D'ailleurs je dois dire que comme j'ai vu la retransmission des Emmys avant l'épisode, ça m'avait fait longuement fantasmer, cette vision d'Elisabeth marchant sur la plage... il y avait déjà quelque chose de touchant dans cette scène.

Il y a une technique savamment étudiée pour pleurer comme il faut devant un épisode. Pas de bruit parasite, pas de co-télespectateur à mes côtés, ambiance feutrée et, si possible, ne pas connaître l'épisode par coeur. Pour ma part, j'avais oublié une grande partie des scènes de confrontation entre Rachel et son père, alors qu'ils ne sont encore que tous les deux à Hawaii, avant qu'Elisabeth ne les rejoigne avec la petite. Elles sont pourtant merveilleuses.

Mark a cet espèce de sursaut d'essayer de laisser un testament oral à sa fille, une sorte de pulsion de vie même s'il sent la mort avancer, il a envie de tout transmettre, comme pour répondre aux questions que sa fille ne se pose pas encore, parce qu'il sait qu'il ne sera plus là pour y répondre ensuite. Tout le monde dans cet épisode a une vision très claire de la mort qui approche, à grands pas, et le télespectateur n'est pas pris en traître puisqu'on lui avait annoncé la mort de Mark lors de l'épisode précédent. Alors c'est comme si tout le monde profitait du temps qu'il reste. C'est une sensation vraiment étrange que d'avoir ce compteur qui dit "dans 45 mn, ce sera fini", et on sait que personne n'y échappera, et personne ne cherche à y échapper. Même pas Rachel, qui est tout-à-fait lucide, même si, en adolescente, elle réagit à sa façon, brouillonne.

Elisabeth est magnifique. Elle n'est pas là tout le long, mais chacune de ses réactions sont parfaites. Je n'ai jamais trop aimé ce personnage frigide, et jamais pensé qu'elle et Mark allaient bien ensemble, mais soudain, Elisabeth est animée d'une sorte de noblesse. Toujours un peu dure, elle tente de pleurer le moins possible et de porter la situation sur ses épaules, mais il y a un juste équilibre avec sa souffrance, aussi. Elle s'ouvre. Elle communique avec Rachel. Son regard lorsqu'elle et Mark sont sur le front de mer et parlent des lettres qu'il veut laisser à ses filles, est touchant au-delà du possible. Son autre regard, lorsque Rachel demande si elle pourra voir sa petite soeur, un peu surpris mais encore pris dans la douleur de l'enterrement de Mark, et légèrement résigné, est aussi formidable. Et pendant l'agonie de Mark, cette façon de tenter de se raccrocher à la médecine sans l'infliger, sans insister, et présider au bon déroulement de la vie dans la maison en ayant l'air d'avoir apprivoisé l'éléphant dans la pièce, c'est vraiment puissant.

Mark ? Mark, lui, comme toujours, est humble. Et dépit de cela, on a l'impression que pour la première fois il parle vraiment de lui. Pourtant je me rappelle de plein de choses avec lui, notamment lorsque sa mère est morte, ou quand il a assumé son père, mais c'est comme si le personnage s'était libéré de quelque chose. Mais toujours avec une extrême humilité.
Puis on vit ses dernières heures, mais parfois on a l'impression qu'il est déjà parti. Il s'efface un peu. Physiquement on le voit diminuer, et contrairement à la plupart des héros télévisés dans son cas, il ne se bat pas. Il n'a pas l'audace de prétendre qu'il cherchera à faire patienter la mort. Il prend ses médicaments, il se bande l'oeil, il reste assis longtemps, et il attend. Ou il profite. Ou les deux. Il tire les enseignements sur la mort que sa vie de médecin lui a appris. C'est simplement beau. Il est au calme, il veut que ça finisse comme ça. Par deux fois Elisabeth lui proposera de l'emmener faire des examens : il répond juste "non merci", simplement, avec une sorte de sourire qui signifie clairement qu'il refuse du mourir où il a vécu. Il veut partir en douceur.

La façon dont Elisabeth découvre que Mark est mort termine de nous achever. La camera est à deux ou trois mètres du lit, elle arrive, une tasse dans la main, près du lit, et voit qu'il y a quelque chose, le touche... elle s'assied au bord du lit, pose sa tasse par terre, prend son poul et comprend que c'est fini. Et ça suffit. Plus, c'était de la surenchère.

La seule scène que je n'aurais pas placée dans cet épisode, c'est l'enterrement. Cette sorte de retour au monde "normal", avec la panoplie d'acteurs venus faire leurs adieux à la dépouille, la famille endeuillée (Rachel qui ne pleure pas ; elle avait promis), c'est dommage. Je l'aurais mise au début de l'épisode suivant. Qu'on reste sur cette vision de la camera qui regarde Elisabeth auprès de Mark, et qui les laisse là, avec le berceau à côté et la mer à leurs pieds.

Mais l'un dans l'autre, On the beach est un épisode formidable. D'une sensibilité dont la série ne fait pas toujours preuve avec autant de finesse.
Redécouvrir cet épisode plusieurs années plus tard, avec moi aussi quelques années de plus au compteur et certaines expériences derrière moi, fait sans doute que je ne l'ai pas regardé avec le même oeil que la dernière fois. Tant mieux, peut-être. Mais il est aussi une preuve qu'un bon épisode se suffit à lui-même, et que les émotions que transmettent les séries ne tiennent pas simplement au fait de l'affection qu'on donne sur le long terme à un show, mais bien à ses qualités d'écritures, à l'opportunité qu'on leur donne de s'affiner et s'affirmer avec les saisons.
Je vais me faire pleurer avec mes conneries, moi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est grave quand même, à ce point-là !) : la fiche Urgences de SeriesLive.

24 février 2007

In the yeeeeeeear twenty-five twenty-five

Je ne pense pas que Cleopatra 2525 soit conçue comme une série comique. Encore que. Toujours est-il que ça n'empêche pas d'être pliée de rire devant pareille bêtise. Pourtant, on pourrait se dire qu'ayant vu quelques Hercule, à peu près autant de Xena, et même, ya des siècles, un Jack of All Trades, j'étais parée à la forme toute particulière que revêtent les séries de Sam Raimi. Eh bah non ! Ou plutôt : on a beau s'y préparer, quand le moment vient, on est quand même démuni.

Cleopatra 2525 reprend une partie des éléments qui avaient marché avec Xena, d'ailleurs : les héroïnes sont des femmes (cette fois, elles sont trois), et à la vue du pilote, on peut se dire qu'il suffirait de pas grand'chose pour instaurer une intrigue entre deux d'entre elles, peut-être même les trois, allons-y carrément. Les fringues sont à peu de choses près dans le même esprit, il n'y a que les matières qui changent et avec quelques accessoires futuristes en sus parce que, notons-le : Cleopatra 2525 est, de ces quatre séries, la seule qui ne se déroule pas à un âge antique. Bien qu'on retrouve les mêmes codes... et bien-sûr la même réalisation. Il y a de l'action, les hommes sont soit serviles, soit inifiment belliqueux, et bien-sûr, un quota de plaisanteries par acte.

A noter : ce ne sont pas ces plaisanteries contractuelles qui font rire. Non, c'est l'accumulation d'une réalisation déplorable (quand on est dans l'antiquité, ça passe, mais dans le futur, ça fait tâche) et d'une qualité de jeu qui donne à penser que la direction d'acteur n'est pas le plus gros du travail opéré sur la série. Ne parlons pas des effets spéciaux qui ont vieilli plus vite que ceux de certaines séries plus anciennes, sinon on en a pour des heures. Si avec ça, vous ne trouvez pas, sinon à vous poiler, au moins à sourire d'une rictus dédaigneux, c'est probablement que vous êtes trop coutumier de Sam Raimi et sa vision toute particulière du divertissement de télévision.

Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, dans le fond, de divertissement. En dépit de la trame scénaristique (il en fallait bien une, et on s'arrange pour qu'elle soit la plus simpliste possible, quasiment un prétexte), on a surtout là une série pas prise de tête, parée pour vous faire passer les 20 minutes les moins compliquées à comprendre possible, avec une moyenne d'une scène d'action toutes les deux minutes environ. Ce qui est beaucoup. Pourtant je n'ai rien contre les divertissements à la base, notez bien, j'en regarde un certain nombre moi-même à mes heures (on parle quand même de quelqu'un qui vient d'enchaîner sur la seconde saison de Reba et encense Une Nounou d'Enfer avec ferveur depuis une décennie, mes standards en terme de divertissement ne sont donc pas si élevés) mais il faut reconnaître que ce genre convient assez mal aux séries futuristes en général. Alors oui, on passe un bon moment (la moitié étant consacrée à se moquer du jeu de scène de Victoria Blatte, toujours si subtile) mais, sur le même principe (trois belles nanas, un contexte futuriste et de la baston régulièrement), on peut par exemple citer Birds of Prey, bien plus efficace, et surtout exigeant de son casting un peu plus que des mouvements de bassin ou de torse. Qu'une série ait vécu plus longtemps que l'autre reste un mystère pour moi.

Il faut quand même noter que le casting en question s'est illustré ensuite dans des rôles à la mesure de son talent : Victoria Prout a dégoté un rôle de composition dans Mutant X (ou on sent bien qu'elle a travaillé ses mimiques félines... et euh, c'est tout), on se souvient principalement de Jennifer Sky pour avoir officié dans le pilote de Fastlane, dans du Charmed et surtout dans un épisode de la première saison de Boomtown (en tant que... danseuse érotique aussi, et vu son CV actuel, c'est sans doute encore ce qu'elle fait pour gagner sa vie), et enfin Gina Torres n'est autre que la fière combattante qui se tient aux côtés de Malcolm Reynolds dans Firefly (là aussi, on sent le rôle de composition) ce qui lui a ouvert les portes d'une apparitions dans Angel (elle jouait aussi les terreurs, mais pas de démonstration exagérée de muscles cette fois) lorsque la luciole en question s'est éteinte, et qui depuis s'est tapé l'incruste dans un grand nombre de séries (24, The Shield, ALIAS...). On constate que c'est celle qui a le jeu le moins risible qui s'en est le mieux sortie. Comme quoi ya bel et bien une justice, même à Hollywood. Et puis finalement, Gina nous démontre quoi avec toutes ses apparitions ? Qu'il n'y a pas de mauvais acteur : il n'y a que des mauvais rôles, et des metteurs en scène de merde. Nan, ok, ya aussi des acteurs pitoyables, mais l'écriture et la direction n'arrangent rien.

Je sens que je vais discrètement planquer mon épisode de Cleopatra 2525, ptet même le jeter, je sais pas, parce que d'ici à ce que mon homme se pique de vouloir le regarder, ya pas loin. Et franchement, je ne voudrais pas interrompre sa consommation de Mutant X. D'ailleurs plus j'y pense, plus ces séries vont bien ensemble et se complètent à merveille.
O_o
Ok, c'est dit, je brûle mon exemplaire du pilote. Pas de blagues.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (culture, culture... un bien grand mot) : la fiche Cleopatra 2525 de SeriesLive.

20 février 2007

Les dessous de Veronica

J'avais été charmée, ravie, enchantée par le pilote de Veronica Mars lorsque je l'avais vu. Le personnage m'a plu, l'intrigue m'a plu, bref, je me pensais acquise à la cause. Et d'ailleurs je l'ai été assidûment lorsque j'ai regardé les, disons, douze premiers épisodes ? Quelque chose comme.

Et puis, le drame s'est produit : j'ai été dans l'impossibilité (technique) de regarder la suite pendant plusieurs mois. Et comme on s'y attend, lorsque j'ai pu le faire, l'envie m'en était totalement passée. D'autres séries étaient arrivées depuis certes, mais surtout, bien que ne revenant pas sur les qualités que je lui avais trouvées, Verocynica ne m'attirait plus tellement. Je n'ai jamais rattrapé vraiment mon retard. Comme 24 ou LOST, cette série est sans doute perdue pour la cause à présent que j'ai décroché, ce ne sera plus jamais pareil. Je n'essaye même pas de recoller les morceaux, je sais que c'est peine perdue.

Il y a trois mois environ, j'ai quand même dépoussiéré mes archives pour montrer le pilote à mon homme. Il n'était pas spécialement enthousiaste. Ironiquement, je n'ai pas compris comment il a pu ne pas en exiger un second épisode et se contenter d'un "ouais, pas mal", puis passer à autre chose. Mais je n'allais pas insister, vu que moi-même, je n'étais plus capable d'en penser autre chose à présent.

Pourtant aujourd'hui, le voilà qui saute sur ses deux pieds à 18h50 tapantes "eh, ya le second épisode de Veronica Mars !". Moi, circonspecte : "euh, c'était pas ya une heure ?". Puis : "tu te rappelles du pilote au moins ?". Mais il a insisté. Et c'est vrai que c'est sympa. Mais la magie est partie.

Je vois à présent la série sous un autre angle. Regarder cette pauvre Veronica, réduite en esclavage par son père qui lui donne des missions sans la rémunérer, à effectuer sur ses heures de cours, en plus, voilà un exemple flagrant que la magie m'a lâchement abandonnée ! On est quand même en train de cautionner le travail des enfants, d'une certaine façon ! Alors oui, à partir de 16 ans, les jeunes font des petits boulots, vaut mieux être détective privé que serveuse au fast food, mais là encore, j'insiste, elle touche pas un rond, la petite ! Et pour être détective privé, faut quand même un certain nombre d'accréditations, tout ça... Mouais, finalement, elle est pas claire, cette série !

Ca ne me dérangerait pas de regarder les épisodes suivants, mais je crois que la diffusion de M6 est à l'image de la consommation que j'en ferais : regarder régulièrement, oui, mais il n'est plus question pour moi de ressentir tellement d'enthousiasme à propos de la série et d'en faire un rendez-vous majeur de ma téléphagie. C'est assez dramatique parce que la plupart des gens qui regarderont Veronica Mars en quotidienne sur M6 n'auront pas déjà vu la série auparavant... j'espère donc que tout le monde n'aura pas le même regard désabusé que moi sur ce "petit divertissement" sympathique, mais sans plus, regard que la diffusion actuelle n'aide pas à changer. Certes, la VF est à classer parmi les ratées du genre (voix mal choisies, notamment pour le rôle titre et son pater, doublage extrêmement peu rythmé, impression de vide que n'avait pas la VO...) mais ça n'est pas tout.
Y a-t-il ou aura-t-il des spectateurs capables de s'enflammer pour Veronica Mars dans ce contexte ? Pour tomber sous le charme de la série et ne manquer aucun épisode, follement intéressé par les répliques cinglantes, essayer de comprendre le meurtre de Lilly Kane, de rire des enquêtes souvent bizarres menées par l'agence Mars ? (j'ai encore en mémoire celle qui se déroulait dans une secte...) J'avoue que je ne sais pas trop comment c'est possible. J'ai oublié comment on fait. Pourtant je sais que ç'a été mon cas à un moment...

En tous cas, mon conseil : ne laissez pas passer une épisode. Vous risqueriez de descendre du train en marche.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Veronica Mars de SeriesLive.

26 janvier 2007

We're just like you

Ah, Greg the Bunny... combien j'ai aimé cette série dés le premier jour où je l'ai vue !
En fait, non. Ca a commencé avant cela, lorsque j'ai entendu le générique délirant de la série... En plus de piquer ma curiosité, il a résolument participé à mes recherches sur la série, et à mon envie de faire mon possible pour voir au moins un épisode.

D'aucuns tenteront peut-être de promouvoir la série comme une parabole sur la discrimination, le racisme, et ce que la société peut faire à quelqu'un qui vit en marge des critères de normalité communément admis.
Ces gens-là seraient capables de vous faire passer à côté du meilleur de la série !

Le plus important, dans Greg the Bunny, c'est avant tout l'humour complètement décalé, irrévérencieux et politiquement incorrect (sans chercher à tout prix à choquer le spectateur pour autant) des personnages, et notamment du tandem Jimmy/Greg. Avec, en guise de savoureux bonus, une belle caricature de ce qui se passe derrière nos shows préférés, qui n'est d'ailleurs pas très différente, dans le ton comme dans les moyens, de celle à laquelle on assistait dans Grosse Pointe.

On retrouve d'ailleurs cet humour (poussé bien plus loin, et ce n'est rien de le dire) mêlant univers enfantin et vitriolage aggressif de l'univers télévisuel dans Robot Chicken, série d'animation au générique de laquelle on retrouve, comme par hasard, Seth Green. Prendre des personnages a priori inoffensifs comme des peluches, et les transformer en caricatures bêtes, sales et méchantes de la race humaine, est la pierre angulaire de l'humour des deux séries ! Sauf que Greg le lapin ne milite pas pour le dépistage du cancer de la prostate, et que le comte Blah n'est pas un produit de la real tv bête et méchante... faut ptet pas pousser non plus.

D'un autre point de vue, Greg the Bunny offre une lecture alternative, si l'on décide de voir dans la série les déboires d'une petite chose pelucheuse qui chercher à se faire sa place dans le monde des adultes... le physique d'éternel adolescent de Seth Green joue beaucoup dans cette vision des choses.

Bref, quel que soit le regard que vous porterez sur Greg the Bunny, vous y trouverez votre compte (blah ?) assurément.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Greg the Bunny de SeriesLive.

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26 janvier 2007

...Crane

Arrivant à la fin de la première saison de Boston Legal, je ne peux m'empêcher de faire un constat : s'il y a bien une thématique récurrente chez David E. Kelley (en-dehors de la plus évidente, à savoir l'exploitation des débats juridiques comme exploration de la société américaine, et de l'autre, plus superficielle, de chérir les actrices les plus maigres de la création), c'est bien la peur de perdre ses facultés, intellectuelles en particulier. Je ne vais pas chercher à psychanalyser ce monsieur que j'estime infiniment par ailleurs, mais à mon avis, il y aurait matière...

Ce thème se retrouve pour ainsi dire dans chacune de ses séries, quoique je vous accorde ne pas toutes les avoir vues (tenez, Girls Club, par exemple...). Citons naturellement, mais je ne cherche nullement à être exhaustive, le professeur Lipschultz, de Boston Public cette fois, qui se trouve être un fabuleux prélude à Denny Crane.

Invariablement, le questionnement sur la capacité à pouvoir continuer à exercer sa profession se pose... mais d'abord par le biais de l'entourage. Jamais vous ne verrez un personnage atteint de sénilité ou autre source de diminution, se remettre en question (alors que, curieusement, la plupart des personnages de Kelley sont justement très doués pour la remise en question). Non, le doute émane d'abord des proches, ou en tous cas de ceux avec qui le sujet travaille. C'était par exemple le cas dans la première saison de The Practice, où un avocat faisait appel à Bobby Donnell pour pallier à ses difficultés dans une affaires. Une occasion pour notre cher Bobby d'être confronté à ce qui était autrefois un modèle pour lui, et qu'il doit mettre sur la touche pour préserver les intérêts de son client.

Dans Chicago Hope, je me souviens aussi (plus vaguement, je n'ai vu la série que brièvement lorsque TF1 l'a diffusée en matinée il y a certainement une décennie) que le directeur de l'hôpital ne pratiquait plus parce qu'il n'était plus capable. Il y a également eu des occurences dans Ally McBeal à propos d'un juge (d'ailleurs, Ally elle-même, lorsqu'elle craint d'être folle, fait l'expérience de ce questionnement).

Dans Boston Legal, la question de mettre Denny Crane sur la touche est évoquée, bon, disons, un épisode sur deux, et je suis gentille. Qu'il s'agisse de son âge, de sénilité, d'Alzheimer, de Creutzfeldt-Jacob, ou de n'importe quelle autre explication (sur ce sujet, la saison 1 est tellement floue qu'on se demande si ces "diagnostics" ne sont pas des inventions successives de Denny Crane), le fait est que l'homme est diminué. Et que tout le monde se demande s'il est bien raisonnable de le laisser exercer encore.

Bien entendu, ce ne serait pas drôle si Denny se retirait. D'abord, n'oublions pas que l'homme possède encore une intelligence phénoménale dans son domaine (à la fin de la saison 1, il n'a perdu aucun procès de sa carrière !)... bien qu'elle ait ses failles évidentes, elle a aussi ses bon côtés. Et puis surtout c'est le biais par lequel la série peut exprimer à fond sa fantaisie, et ça, on ne saurait s'en priver.

Cette ambivalence (il n'est plus ce qu'il a été, mais ce qu'il est à présent fonctionne quand même drôlement bien sous un certain angle) est plutôt courante chez du Kelley, donc. D'ailleurs assez ironiquement, la première fois que j'ai vu ce thème être exploité dans une série, c'était dans une rediffusion de L.A. Law sur France 3 il y a 5 ou 6 ans (cela concernait également un avocat cette fois-là), série à laquelle, justement, Kelley a collaboré avant de se lancer en solo. Si je retrouvais le titre de l'épisode, je serais curieuse de savoir si Kelley a justement travaillé sur cet épisode.

Cette thématique récurrente, à plus forte raison dans des séries de qualité (du moins, sur une majeure partie de leur parcours) fait penser à une sorte d'immense métaphore filée, ou peut-être à une préoccupation sur le long terme. Comme je l'ai dit, je ne chercherai pas à analyser l'homme à travers les oeuvres. Mais c'est tout de même drôlement intriguant et en prime, cela donne une cohérence supplémentaire à l'univers...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (vous cherchez les embrouilles ?) : la fiche Boston Legal de SeriesLive.

20 janvier 2007

Et une série toute chaude pour la table 3 !

Ca fait toujours du bien de se remettre quelques épisodes d'une série qu'on a appréciée... même si parfois on a bien l'impression d'avoir été la seule. Pourtant Kitchen Confidential semblait être un pari gagné d'avance : un thème peu convenu, un cast aux petits oignons (Bradley Cooper s'étant illustré dans un nombre important de séries avant d'y obtenir le rôle principal, mais aussi Bonnie Somerville, Nicholas Brendon... et des guests au moins aussi connus des téléphages), une production assurée par Darren Star...

Et pourtant, allez comprendre !

Certes, Kitchen Confidential ne misait pas sur des dialogues de haut vol, mais la série s'essayait dans cette nouvelle forme de séries comiques qui plaît de plus en plus aux chaînes, c'est-à-dire en single camera, pas de public, pas de rires enregistrés. Bref, une forme d'humour un peu moins rentre-dedans, et beaucoup plus agréable à suivre, qui peut se passer de dialogues au mot près, et se permettre des gags visuels, des ellipses temporelles, et des flashbacks/inserts de tous poils (figure de style dont je raffole, pour ceux à qui ça avait échappé).

Apparemment, il n'y avait pas grand'monde pour regarder, puisque la série a été sucrée avant même la fin de la première saison, menant même à une diffusion erratique qui à l'époque m'avait rendue folle, qui nous a privés d'un certain nombre d'épisodes en plein milieu de la série, histoire de quand même diffuser, avant l'extinction, celui avec le guest le plus important : Michael Vartan (à l'époque, ALIAS n'était pas encore devenue "l'autre série du créateur de Lost").

Pourtant les deux premiers épisodes de Kitchen Confidential sont vraiment épatants ! Et je ne dis pas ça parce que le monde de la grande cuisine me fascine. Pas seulement, disons. Bien que ne possédant pas le grain de folie de certaines autres séries jouant dans la même catégorie, elle aurait dû trouver son public ! Le rythme est soutenu, les situations toujours drôles et inattendues, les personnages ont chacun leur petit plus qui les rend drôles... et bien-sûr au milieu de tout cela, Bradley Cooper se donne vraiment à 100%, s'attachant à donner à son personnage à la fois un côté drôle et volage, mais aussi une facette plus profonde et sérieuse.
C'est vraiment du gaspillage que d'avoir laissé cette série sur le côté de l'assiette télévisuelle pendant le début de la saison 2005-2006. Moi, pourtant, j'en reprendrais bien un bout une fois de temps en temps.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kitchen Confidential de SeriesLive.

20 janvier 2007

Ré-incarnation ?

C'est en regardant l'un de mes épisodes de Hollywood Off Ramp (une assez sympathique, quoique peu originale dans le traitement, anthologie qui en quelque sorte transpose Au-delà du réel dans l'univers de Hollywood) que j'ai repensé à ces acteurs télé qui tentent d'avoir une seconde vie.

Dans l'épisode en question (In her footsteps), la jeune assistante d'une actrice vétérante surprenait sa patronne, qui faisait appel au vaudou (ou assimilé) pour être investie de l'esprit d'une grande actrice ayant ses empreintes sur Hollywood Boulevard, et ainsi reproduire son jeu. Naturellement la jeune assistante, qui rêve d'être une vraie actrice, a tôt fait de reproduire l'incantation, elle décroche effectivement un rôle mais son jeu étant trop copié sur celui de l'actrice qu'elle a invoquée, son réalisateur lui demande de nuancer son jeu. Elle tente donc d'invoquer plusieurs autres actrices... mais la tentative échoue car les âmes des actrices sont offusquées d'être invoquées en même temps (quel ego !!!).

D'une certaine façon, cette façon pour l'actrice vétérante de toujours avoir le même jeu (logique, puisque contrairement à la jeune assistante, elle n'a en a pas appelé à plusieurs actrices mais toujours à la même) m'a fiat me questionner sur ces acteurs de série télé qui, ayant un rôle marquant derrière eux, s'essayent à la reconversion.

Prenez David Boreanaz. Dans Bones (ne regardez pas pour autant ou je vous désavoue !), il joue... eh bien, soit il joue toujours Angel, soit il n'a jamais joué que David Boreanaz ! Voilà quelqu'un pour qui j'ai beau froncer les sourcils, ouvrir grand les yeux ou tenter d'enlever mes lunettes, je vois toujours la même personne. Mon homme prétend qu'il aurait dû se couper les cheveux différemment ou les teindre. Je prétends qu'il aurait dû prendre des cours de comédie.

A contrario, des acteurs comme Michael C. Hall (qui dans Dexter nous fait tout oublier de sa personnalité de Six Feet Under) ou Courtney Cox (avec Dirt, plus de 10 ans la séparent des débuts de Friends, mais son jeu a aussi beaucoup plus de finesse qu'alors, même pendant les dernières saisons), ou encore l'hallucinant caméléon Adrian Pasdar... il faut au contraire une certaine dose de concentration pour reconnaître l'acteur, et se rappeler de la personnalité de son incarnation précédente ! Pour autant que Greg Grunberg me soit sympathique, ce bonhomme ne parvient jamais à se transfigurer, tandis que j'ai parfois du mal à me souvenir qu'il y a quelques années à peine, la formidable Lauren Velèz officiait régulièrement dans Oz !!! Des exemples parmi tant d'autres.

Est-ce simplement une question de talent ? Un problème de casting ? Le reproche doit-il être fait aux scenaristes, aux producteurs...?

Le fait est qu'étrangement, on s'attache plus à ces acteurs transformistes, qu'à ceux qui ne font que s'interpréter ou s'autoparodier tout au long de leur carrière. Cet attachement va pourtant à rebours de la particularité du travail d'un acteur dans une série, qui nous fait associer un visage à un rôle pendant plusieurs années...
D'un autre côté, que peuvent faire tous ces acteurs sinon vivre de leur métier ? On ne peut pas non plus les forcer à stoper leur carrière alors même qu'un rôle leur a permis de se faire connaître...

Dans tous les cas, cette saison m'a semblé marquer le come back de pas mal de monde... mais si Richard Dean Anderson parvient à sembler toujours avoir été O'Neill, pourquoi pas eux ?

18 janvier 2007

Papa est mort

Papa est mort. Ca fait quatre jours qu'il est dans sa chambre et qu'il n'est pas sorti de là. Et alors me direz-vous ?
Attendez, voilà le pire : il n'a même pas de bière avec lui. Vous voyez ? Papa est mort !

Titus fait partie de ces séries que, nom de nom, si seulement on avait eu la bonne chaîne au bon moment, on aurait suivie de bout en bout !!! Le ton cynique du narrateur vaut à lui seul. Lorsqu'il nous lance en ouverture que plus de 60% des américains ont une famille dysfonctionnelle, et que du coup, ce sont les 30% et quelques des autres américains qui ne sont plus dans la norme, on sait déjà qu'on va adorer !

Considérant qu'en prime, j'apprécie assez l'acteur Zack Ward (qui hélas s'est limité avant et après à des seconds voire troisièmes rôles), je ne pouvais qu'applaudir des deux mains cette série grinçante à souhait.

Entre les monologues de Christopher Titus (qui ne sont pas sans rappeler, dans le fond comme dans la forme, les solliloques de Harold Perrineau dans Oz), les dialogues oscillant entre l'absurde et l'amer, et quelques inserts particulièrement bien trouvés (dont Linwood Boomer s'est nécessairement inspiré ultérieurement pour Malcolm in the Middle), tout fan de sitcom trouve son compte, à condition de ne se laisser offusquer par rien, et surtout pas le politiquement incorrect.

Encore une série que hélas aucune chaîne hertzienne ne semble avoir envisagé d'ajouter à sa programmation, pourtant croyez-moi, un vendredi soir après Scrubs, par exemple, ça ne ferait de tort à personne (oh, je suis sûre que la blondasse qui fait la nocturne n'en est pas à 20mn près), et je dirais même que ça permettrait à M6 de regagner ses galons de chaîne pas prise de tête et djeunz', sans prendre de risque.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Titus de SeriesLive.

18 janvier 2007

L'amitié, c'est pourri

Mais qu'est-ce que j'ai bien pu fumer et/ou sniffer à l'époque pour trouver si transcendentales les premières saisons de Friends ? Vous pouvez me le dire, un peu ? A quel point ai-je pu être high pour rire aux éclats devant ces bêtises ? Hm ? Zavez une idée, vous ?

Bien qu'ayant évité soigneusement les rediffusions de M6 (de toutes façons j'avais aussi loupé les rediffs de France 2, d'AB1, de RTL9, de Jimmy... enfin bref : tout l'monde, quoi !) je suis tombée nez à nez avec le double épisode du mariage de Ross et... Emily, cette fois. Et je sais pas ce que je prenais à l'époque, mais ça m'a pas réussi. Franchement j'ai bien fait d'arrêter.

Je crois qu'entre les dialogues un peu fadasses et les blagues pas drôles, la palme revient tout de même à Matt LeBlanc. Rétrospectivement, Joey était vraiment une façon de traire la vache à lait jusqu'à la dernière goutte. Le jeu d'acteur de ce gars est une catastrophe ! Pourquoi je ne m'en suis pas aperçue plus tôt ?!

Dieu merci ça s'est arrangé avec les saisons côté dialogues, et même dans les premiers temps les dialoguistes ont eu quelques éclairs de génie (pour LeBlanc faudra quand même que je vérife avant d'avancer quoi que ce soit ; de toutes façons j'avais jamais fait attention à lui tant le talent de Matthew Perry crevait l'écran) mais vraiment ! Dans les années 90, on carburait à quoi ?! Ah non c'est sûr, c'est l'effet buzz qui a fait que cette série a eu une opportunité de se bonnifier avec les années, je ne vois pas d'autre explication. A la réflexion rien ne distinguait cette série, durant ses premières saisons, des autres sitcoms. Friends a mérité son succès sur le long terme mais avec le recul, elle a aussi eu un sacré coup de bol !

'Tain pis merde, ma cassette aussi est pourrie. L'image saute sur la fin du second épisode... Ah, mais il n'y a donc rien qui vaille, avec ce double épisode ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ohé, sortez de votre grotte !!!) : la fiche Friends de SeriesLive.

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