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ladytelephagy
21 janvier 2007

Hannah vous barbera

En règle générale, je n'ai rien contre les séries non-animées pour enfants. Phénomène Raven est par exemple un show qui a ses bons moments, et sur les trois-quatre épisodes que j'ai vus, je dois reconnaître que les situations arrivent à être drôles sans être forcément ridicules, en dépit de l'extrême redondance des mimiques de Raven-Symoné (ya des enfants stars qui vieillissent résolument mal).

C'est donc sans a priori que j'ai tenté pilote de Hannah Montana, série qui a enflammé les audiences de Disney Channel US l'an passé, et dont je pensais donc qu'elle allait me faire passer 20 minutes agréables. Ce préjugé positif était peut-être aussi dû au fait que la dernière fois que j'avais vu Billy Ray Cyrus à la télé, c'était dans un épisode d'Une Nounou d'Enfer, une série que même si je le voulais, je ne pourrais pas critiquer, et le fait est que je ne le veux même pas.

En dépit de toutes ces ondes positives envoyées à mon écran, ça n'a pas très bien marché. D'accord, Miley est une adorable petite chose, sa copine est plutôt mignonne aussi, et à elles deux, elles n'ont pas l'air de deux ados excessivement vieillies : elles ont ce côté enfantin que d'autres comédiennes dans des séries similaires n'ont plus depuis bien longtemps. Mais l'histoire... nan mais attendez, là, quelle hitoire ? Ce pilote n'a ni queue ni tête, tout n'est que prétexte à des gags vu et revus (ce qui n'aide pas), et il n'y a là-dedans rien de drôle, croyez-moi. Sans compter que le frère de Miley n'est pas drôle, et Billy Ray Cyrus... pas meilleur comédien qu'il y a 10 ans. Ya 10 ans on s'en foutait, mais à présent il n'y a pas de membre du cast qui soit plus charismatique que lui à l'écran pour aider à faire passer la pillule.

Le fait est que Hannah Montana ressemble à ces chewing-gums bas de gamme qui semblent colorés et marrants, mais qui au premier coup de dent n'ont que le goût et la consistance du plastique mou : la série est superficielle et ne fait même pas semblant d'être attachante. Je m'en remettrai, ne vous inquiétez pas. J'ai presque déjà oublié. Je me demande juste ce qui a pu justifier les audiences de cette série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hannah Montana de SeriesLive.

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19 janvier 2007

Super Hiro !

Là, remontant dans mon dos, glissant sur mon cou... c'est bel et bien un frisson !
Je ne sais pas où j'avais la tête ces derniers mois. Après avoir vu l'excellent pilote de Heroes, je n'ai même pas pensé à regarder les suivants. Pourtant me voilà cette fois curieuse d'y jeter un oeil, comme prise d'une lubie... Que je sois damnée si je m'arrête là !!!

En plus d'excellentes scènes portées par un excellent cast (Hayden Panettiere, qui est vraiment à son avantage, est devenue une actrice moins linéaire que lors de son époque Ally McBeal/Malcolm) et d'une histoire qui parvient à faire semblant d'avancer même si ce n'est pas le cas (on n'en est jamais qu'au second épisode, en même temps !), les personnages sont vraiment explorés avec brio, et leurs dons ont chacun un rendu à la fois réaliste et merveilleux.

Le policier Matt Parkman, par exemple (même si à son âge c'est étonnant qu'il n'ait pas eu de manifestations antérieure de son don... sans doute quelque chose qui nous sera expliqué ensuite, du moins faut-il l'espérer), est un personnage auquel on s'attache immédiatement. Comme d'habitude, on a tendance à attacher à Adrian Pasdar des sentiments ambigus, alors que son personnage du frère Petrelli est pour le moment plutôt franc, même si un peu sombre (on est loin de Mysterious Ways, mais dans le voisinage de Feds et Profit !). Et que dire de l'excellent Hiro Nakamura/Masi Oka qui porte le show sur ses épaules (je comprends mieux pourquoi on le voit tant dans les promos de la série) ?

Voilà bien une série qu'il faut impérativement avoir vue cette année ! Si pour le moment elle offre principalement du divertissement de haut niveau, on lui sent le potentiel d'offrir de très bonnes histoires, solides et intéressantes.
Ca fait bien chier de devoir aller se coucher, mais parfois, on n'y peut simplement rien, il faut s'armer de patience pour voir ce que les choses vont donner.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Heroes de SeriesLive.

18 janvier 2007

Nulle part ailleurs

J'avais complètement oublié que j'avais ça dans mes cartons : voilà le pilote de South of Nowhere, petite série adolescente diffusée sur The N, chaîne que personne ne connaît ou presque. C'est dire si c'est un hasard ! Je dois être en pleine période de teenagerie, je ne sais pas. Je me suis envoyé le pilote (le second épisode, que j'ai aussi, attendra en revanche que mon overdose de beaux et jeunes gens soit passée) histoire de voir (et puis après le Dexter d'hier, c'est pas plus mal).

Au programme : trois adolescents quittent l'Ohio avec leurs parents pour s'établir à L.A. Le pilote est centré sur le point de vue de la fille de la famille, et accessoirement la cadette, Spencer, une petite gosse au visage de poupée qui, à l'instar de ses frères, attend beaucoup de cette nouvelle vie tout en l'appréhendant.

Faut pas. Le lycée où tombe la petite famille n'a vraiment rien d'un trou à rat, s'y posent exactement les mêmes problèmes que partout, seulement voilà : la fratrie Carlin est une bande de petites natures. Ca doit être le décalage horaire. Ou le fait que ce sont des bouseux. Ou plus simplement, ils ont un scénariste de merde. Ouais, j'penche plutôt pour ça.

Au programme : dispute de pom pom girls, compétition entre joueurs de basket, erreurs dans l'emploi du temps, et même ! Des problèmes de trafic (routier) à Los Angeles. Attention, c'est du gros.

Ok, j'exagère. Mais à peine. Si certains axes peuvent certainement profiter des développements ultérieurs (principalement le questionnement de Spencer sur sa sexualité après sa rencontre avec une étonnante camarade qui s'avère être... bon, sinon gay, au moins bi !), le reste n'est que business as usual. Je ne vous cacherai pas que je m'attendais un peu à mieux, quelque chose du genre Angela, 15 ans rencontre La Famille Green, quelque chose comme. Ok, j'avais mis la barre un peu haut, mais je trouve qu'une bonne série adolescente/familiale tous les cinq ans environ, c'est pas trop demander non plus, si ?

Alors, vais-je regarder ce second épisode ? Bon : j'aime pas gaspiller. Mais c'est uniquement pour pouvoir critiquer après en connaissance de cause, vu ? Ca n'a rien à voir avec le personnage d'Ashley qui est plutôt sympa (et j'adore la voix de l'actrice). Vu ? Et ptet bien que le générique n'est pas mal, mais ça s'arrête là !
VU ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche South of Nowhere de SeriesLive.

18 janvier 2007

Mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de Brian ?

A priori tout lui réussit à ce garçon : il est gentil, charmant, serviable, plein de bonne foi et en plus il a un job plutôt cool. Franchement, ya pas de quoi se plaindre. Ok, il est est légèrement peu sûr de lui, mais à sa place, vous le seriez aussi si vous deviez en permanence avoir sous les yeux des couples qui ne rêvent que de vous maquer, alors que vous êtes célibataire et incapable de changer la donne durablement.

Et pourtant ya rien à en tirer de ce ptit gars. Brian est franchement le dernier des abrutis lorsque ça concerne les femmes. Il les choisit particulièrement mal, à croire qu'il le fait exprès ! D'abord, il sort avec la pire chieuse que la Terre ait porté, simplement parce qu'elle a la bonne grâce de se trouver là, ensuite il s'entiche de la petite amie de son meilleur pote. Faut vraiment être idiot. Non vraiment, en langage psy on parle d'actes manqués : tout pour éviter de tomber sur une fille avec qui ça pourrait marcher.

Voilà donc le pilote de What About Brian, en quelques mots. Bien qu'on se prenne d'affection pour le héros (ou c'est peut-être de la pitié ?) ce n'est pas facile d'accrocher sur le pitch on-ne-peut-plus léger de la série. Des mecs avec des problèmes de coeur, bon, franchement, chaque sitcom a le sien, et je vous épargne la revue de détail des séries dramatiques qui doit aussi regorger d'exemples. Bien-sûr, vous pourriez me répondre, c'est votre droit le plus légitime, que la série s'apprête à raconter comment Brian va devoir gérer le fait qu'il soit frappadingue de la copine promue fiancée de son meilleur pote, à plus forte raison après lui avoir fait une déclaration. Possible. Plus que problable. Mais vu comme Brian est instable et coeur d'artichaut, franchement, on s'en bat l'oeil. La petite esquive de la promise de son pote qui lui balance une blondinette dans les bras en fin de pilote, histoire de se dédouaner, n'a certainement gagné qu'un léger sursis. Ou pas. Il peut passer d'aventure en aventure (parce que, bon, sinon, on saurait quoi faire de Brian).
Mais en ce qui me concerne, il peut même se taper la femme de son autre meilleur ami (celle qui cherche à tout prix à avoir des relations extra-conjugales pour sortir son couple du marasme sexuel où il se trouve) sincèrement je n'en ai cure.

Reste un joli casting. Bon, d'accord ya Rosanna Arquette, mais je parlais surtout au sens décoratif du terme. Car ne nous y trompons pas, la grande force de What about Brian, c'est Brian : Barry Watson, dont on sait déjà que la tignasse cradingue et graisseuse fait fondre toutes les nanas, y compris les plus réservées (c'est au moins ça que 7 à la Maison nous aura appris : les prudes aiment les cheveux gras). Nous voilà donc en présence, une fois de plus, et pour résumer, d'une histoire proprette, d'un casting au cordeau, et jolis décors ensoleillés et...

Bon, on a fait le tour. Mais qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse, moi, de Brian ? J'aime que les cheveux courts !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche What about Brian de SeriesLive.

17 janvier 2007

I fall into pieces

Ce n'est pas que j'aime avoir un train de retard, c'est que ces derniers temps, j'ai du mal à suivre, on peut pas être au four et au moulin. Alors me voilà, avec quelques mois de retard, en train de m'essayer au pilote de Dexter, dont j'ai entendu dire plutôt du bien ces derniers temps. A raison. Enfin un personnage froid qui n'est pas vide (in your face, Dirt) !!! Depuis combien de temps n'avais-je pas vu ce type de héros à ce point distant et tourmenté ? Sans doute depuis Profit (ça demande réflexion en tous cas).

La particularité de Dexter, c'est d'être capable à la fois de nous montrer un être profondément ambigu et malsain, et en même temps de tirer du bon de tout ce qui sort de lui. Dr Jekyl ou Mr Hyde, même combat : les deux servent une certaine forme de justice. A mes yeux c'est cependant à la fois un élément brillant de la série (éviter de tomber dans une vision manichéenne des comportements humains) et dommageable, en fait, car c'est un peu trop facile que d'avoir ici un personnage dont les parts d'ombre servent finalement toujours à faire le bien (mais bon, il y a peut-être des limites à ce que le public peut tolérer de la part du personnage central d'une série que par définition, il va suivre pendant plusieurs semaines).

Mais qu'importe, car le pilote de Dexter est tout de même un chef d'oeuvre de discours doubles et malsains, et d'exploration de tout ce que l'être humain a de plus malade au sens psychiatrique du terme. Ce qui importe n'est pas tant comment Dexter est devenu ce qu'il est (à l'âge adulte, il ne semble pas tellement se poser la question dans cet épisode d'ouverture, qui ne nous laisse pas croire que c'est une quête fondamentale pour le personnage), mais comment il vit avec ce qu'il a de plus ignoble en lui, et tente d'en tirer le meilleur, oscillant toujours entre ses pulsions réelles et son attitude sociale. Dans cette sorte de double identité à la Bruce Wayne, Dexter a une parfaite lucidité sur cette valse hésitation qui, ne nous y trompons pas, repose sur le fait qu'il tente de se conformer à des normes sociales dont il sait pertinemment qu'elles ne lui conviennent pas, et dont il se joue. A cet égard, les scènes issues de l'enfance et l'adolescence (qui nous permettent d'apprécier le très bon James Remar... ce type se bonnifie avec l'âge !) sont des clés capitales, même si légèrement redondantes, sur la dualité que Dexter se prépare pour l'avenir.

Voilà une série qui est dérangeante à souhait, et qui l'assume ! Dexter développe tous les indices classiques permettant de reconnaître un psychopathe : les premières manifestations dans l'enfance, une intelligence aigue, une admiration sans borne pour les intelligences qui lui sont supérieures, un certain mépris pour ce que la Police compte d'éléments les plus méprisablement moyens, et une envie folle de jouer en permanence avec le feu, de se glisser à la barbe de tous ces uniformes pour leur donner des leçons sur son art sans jamais se faire prendre. Ouais, moi aussi j'regardais Profiler.

L'épisode voudrait nous faire croire qu'un arc s'ouvre devant nous, avec le jeu pervers qui s'initie entre Dexter, et l'auteur des découpages en série. A votre place, je ne m'y fierais pas. A la mienne en tous cas, j'émets de sérieuses réserves. Car ce que ce pilote amorce, et c'est ça qui est bon, c'est plutôt une étape du développement du déséquilibre de Dexter : son modus operandi est en train de changer. Désormais, il va jouer avec sa future proie au lieu de simplement la piéger et l'exécuter, et sans aucun doute flirter plus encore avec le bord du précipice. C'est en tout cas cela qui me semble être la promesse captivante de ce series premiere, et c'est cette perspective qui me fait toute acquise à la cause Dexter.

Depuis la disparition d'Oz et le lustre progressif de NY Unité Spéciale, c'est le show qui manquait à mon menu.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dexter de SeriesLive.

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16 janvier 2007

La maison jaune d'Eddie Sutton

La maison que l'officier Eddie Sutton s'apprête à acquérir évoque pour lui et sa femme une certaine image de la vie de famille : une demeure, bien que modeste, tirée d'images d'Epinal, où leurs trois enfants grandiraient dans une maison avec jardin, chacun d'entre eux ayant sa propre chambre, et le couple retrouvant son intimité... C'est donc la raison pour laquelle Eddie insiste tant auprès de son épouse pour tenter le coup et se lancer dans l'aventure.

La seule raison ? Bon, pas tout-à-fait. Car cette demeure n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de parfaite, puisqu'elle est, d'une part, largement décrépie, et d'autre part elle a été saisie après une descente de police qui en a délogé une bande de dealers. La petite maison n'est en effet pas situé dans la prairie, mais bien dans le quartier un peu remuant de Lincoln Heights, où Eddie a grandi durant ses jeunes années... et tout fait pour se casser de là aussi vite que possible.
Mais à présent, voilà que la maison de Lincoln Heights incarne pour lui non seulement un idéal de vie familiale, mais aussi un idéal tout court. Vendue pour une bouchée de pain et prête à accueillir une famille toute entière, la maison est désormais investie d'une nouvelle fonction : il s'agit de réimplanter un peu de respectabilité dans le quartier. Et Eddie, songeant sans aucun doute à l'endroit où il a passé son enfance, aimerait participer à la réhabilitation de ce secteur où la police n'a plus aucune autorité, et n'est pas reconnue par ses habitants eux-mêmes, laissés à leur pauvreté et à la merci des délinquants de tous poils.

Dans la nouvelle série d'ABC Family, on trouve, certes, des personnages ultra-lisses (je le répète, c'est une série d'ABC Family !), mais Lincoln Heights propose tout de même, et c'est drôlement intéressant, un constat social qui, sous l'impulsion du personnage principal d'Eddie Sutton, jeune père de famille plein de bons sentiments, devient carrément une expérience sociale. Voilà un homme qui est posé devant un dilemme sacrément puissant : d'un côté il veut améliorer la vie de sa famille en la tirant d'un immeuble dans lequel elle étouffe, et d'un autre côté il rêve secrètement de changer au moins un peu, à son niveau, le monde ; à commencer par le quartier difficile où il a grandi, et qui, en fait, n'a pas envie de choisir. Malgré le fait qu'il y ait de grandes chances que les deux soient incompatibles (la tournure du hold up dés le pilote éloigne tout doute à ce sujet : Lincoln Heights n'est pas un hâvre de Paix tel qu'on l'envisage en général pour éduquer ses enfants) il a tout de même envie d'essayer. Ca force le respect, quand même !

L'optimisme (néanmoins non-forcené) d'Eddie, et son désir d'au moins semer la graine qui pourrait permettre au quartier de son enfance de s'améliorer, et d'amorcer un cercle vertueux dans une communauté qui ne croît plus tellement que sa vie peut s'améliorer, forment un message particulièrement positif, mais participent aussi d'une démarche qu'on a envie de suivre. Malgré tout le scepticisme qu'on voudrait ressentir envers cette tentative, et même si on s'attend à tout moment à ce qu'Eddie soit déçu et baisse les bras (même si bien entendu pour les besoins du scenario, ça n'arrivera probablement pas avant la fin de la série) on ne peut que brûler d'envie de voir les choses, effectivement, aller mieux.

Plus que les aventures ô combien classiques d'une famille, c'est l'aventure de ce quartier qu'on a envie de suivre. Grâce à ce pilote faisant bonne mesure entre bonnes intentions et chances plus que restreintes d'aboutir, avec ce qu'il faut d'action ultra-classique, et visiblement, l'amorce d'un arc autour des conséquences du braquage/prise d'otage qui tourne mal, on est immédiatement immergé.

Lincoln Heights ne fait pas de démonstration de force avec ce premier épisode : les dialogues sont simples, la réalisation fait penser à pas mal de séries des années 90, très conventionnelle (le générique est à cet égard une perle), et les acteurs ne débordent pas de charisme (sans être mauvais, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) et d'ailleurs sont plutôt méconnus (Michael Reilly Burke; sans doute le plus connu de tous, est un habitué des seconds rôles). Pourtant avec ce seul scenario, ce fil rouge, cette sorte d'idéal, on se sent irrémédiablement attiré. En cette pleine vague de série reposant sur des concepts, sur des castings fabuleux, ou des réalisations efficaces, Lincoln Heights est un ovni porteur de réelles valeurs qui, même si on ne les partagent pas, font qu'on a vraiment envie de rester attentif.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la toute fraîche fiche Lincoln Heights de SeriesLive.

15 janvier 2007

Friday Night Hormones

Hou ! Des plaquages, des mecs qui crient, des muscles bandés sous des maillots moulants !!! De quoi émoustiller n'importe quelle nana ! N'importe laquelle... mais aux States, sans doute. Parce que Friday Night Lights est une série difficilement appréciable de notre côté de l'Atlantique.
Et en tous cas, cette nana, c'est sûr, ce sera pas moi.

Mais ne fuyez pas ! (pas encore) Il ne s'agit pas pour autant d'un mauvais show ! Au contraire Friday Night Lights est probablement le show sportif le mieux construit que j'aie vu.
Même si, bon, là, tout de suite, je me demande si j'en ai jamais vu... Si, forcément. Arli$$, ça compte ? Non ? Bon alors, Femmes de Footballeurs ? Ah ben merde c'est vrai oui : je ne regarde pas. Euh, alors 15/A ? Il me semble bien avoir vu le pilote de cette teenagerie... dans l'temps... vaguement... quasiment sûre d'avoir vu au moins un trailer en tous cas.
Bon bref, la comparaison avec d'autres séries sportives n'est peut-être pas de rigueur, après tout. Alors comparons avec des émissions non-scriptées sportives (ou prétendues telles) : en fait Friday Night Lights est le fleuron de cette sorte d'émissions. Tout y est : de l'hormone, du spectacle, du suspense, de beaux jeunes gens, des caméras, du pognon, de la pression et un peu de drame pour la fin de l'épisode. Pour faire bonne mesure.

Avec cette série, on n'a pas vraiment l'impression d'assister à une fiction, mais seulement à un documentaire bien foutu sur une équipe de Panthers du Texas. Ce qui, mon visionnage de la 1e saison de Reba avançant, n'a pas manqué de me faire penser à la réfléxion de l'actrice et personnage éponyme dans le second épisode : "Qu'est-ce qui est plus embarrassant pour une école du Texas ? Une ado enceinte, ou une saison perdante ?". L'ado enceinte s'en tire à bon compte. Ici non plus il n'est pas question que l'équipe perde le match, la ville entière respire au rythme des matches et entraînements. C'est pathétique, mais vous voulez qu'on parle de l'autre football ?

Friday Night Lights est légèrement indigeste, donc, pour ceux qui :
- seraient allergiques à ce sport de brutes (aouch le coup d'épaule a pas du faire du bien !)
- seraient allergiques au sport dans son immense globalité (bienvenue au club !)
- seraient allergiques au beurre de cacahuète (c'est pas grave il reste toujours le Nutella)
- seraient allergiques à l'Amérique profonde ('tain merde les gars, pour une fois que ça se passe pas à NY ou L.A. !!!)
- seraient allergiques à l'accent texan (j'vous blâme pas, c'est pour ça que je ne regarde qu'un Reba par jour...)
- seraient allergiques à toute façon peu scrupuleuse de faire passer des vessies pour des lanternes (en l'occurence, nous faire croire que le football, c'est important !)

Bon mais, euh, si Friday Night Lights, c'est pas mal ! J'vous jure ! Là comme ça, ça se voit pas, mais le dernier tiers du pilote était pas mal !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Friday Night Lights de SeriesLive.

15 janvier 2007

L'homme qui murmurait à l'oreille des snowboards

Je ne me ferai sans doute jamais à l'idée que Nicolas Lea (ou Nick Lea, comme il veut se faire appeler au générique de cette nouvelle série) puisse jouer le rôle d'un père. Mon Dieu, je sais bien, il ne sera jamais le jeune loup Krycek des X-Files, mais c'est un des acteurs qui ne semble pas vieillir en dépit de la quinzaine d'années (pratiquement) qui nous sépare de ses débuts dans la série de Chris Carter. Voilà qui n'a cessé de me turlupiner tandis que je m'essayais au pilote de Whistler, que je n'aurais jamais songer à tester sans le post récent du blog de SeriesLive, qui, à défaut de me donner envie, a au moins piqué ma curiosité. Car sans doute fallait-il déjà avoir jeté un oeil sur Whistler pour s'attacher à cette note qui, en prime, contient quelques légers spoilers. Mais rien d'alarmant car dans le fond, elle aura, du moins pour moi, rempli son office de faire découvrir une série peu connue.

Mais fort heureusement, je ne me suis pas braquée sur le visage anachronique de Nick Lea ! Car visuellement, il y avait de quoi se réjouir l'oeil même sans sa présence. Whistler est en effet une série particulièrement soignée esthétiquement parlant. Les éclairages rendent parfaitement la luminosité de la neige et l'atmosphère froide et ténébruse de haute montagne, où en plein hiver il ne fait jamais tout-à-fait jour. Hormi un plan ou deux, toute la série baigne dans cette espèce de non-lumière, qui possède un véritable effet d'ambiance. Les réalisateurs qui se croient futés en créant des faux extérieurs-nuits récemment (c'est la mode de tourner des scènes de jour et ensuite les faire passer pour des scènes de nuit, soit-disant que ça créée une ambiance différente... ça fait surtout cheap !) auraient beaucoup à apprendre du travail effectué autour de Whistler !
Les couleurs y sont également pour beaucoup, avec une dominante bleue et grise, ponctuellement coupée de tentatives de couleurs plus chaudes qui semblent toujours comme étrangères à la série et confèrent systématiquement aux scènes concernées une ambiance de malaise. Bref, rien à faire, dés les premières minutes la série se crée son univers, et aide à accrocher d'autant plus vite.

Surtout qu'au rayon intrigue, ça commence moyen-moyen : des teenageries sont le plus gros du menu ! Certes, je n'ai rien contre les teenageries en soi, j'ai moi-même été une teenager dans mon jeune âge d'ailleurs... mais trop souvent, teenagers = intrigues à la con. On passe plusieurs fois au bord du ravin mais on s'en sort chaque fois avec l'impression que tout prendra son sens ultérieurement.

Et pourquoi on a cette impression ? Parce que le pilote de Whistler a la bonne idée de ne pas partir du principe qu'il va nous surprendre avec la mort de Beck. La série évite avec grâce la lourdeur d'une mort en fin de premier épisode, vous savez, le truc qu'on fait dans les pilotes parce que, ouh lala, il est mort, mais que va-t-il se passer, si c'est comme ça je reviens à l'épisode suivant ! Ecueil joliment évité en l'occurence, de commencer par la découverte du corps de Beck pour ensuite opérer un retour en arrière et revenir aux circonstances de la mort. Pour d'ailleurs ne même pas y répondre : c'est ça qui fait qu'on aura envie de revenir. Du coup notre attention se focalise sur ce qui peut sinon causer, au moins servir de prélude à la mort de Beck, et notre cerveau zappe inconsciemment toutes ces mesquines petites intrigues, histoires de coeur et guerres fratricides, pour nous faire garder à l'esprit que tout tourne autour de Beck.

On se doute bien, naturellement, que Beck aura beau être mort dans des circonstances tragiques et étranges (bref tout ce qu'il faut pour piquer au moins notre curiosité, si ce n'est celle de plusieurs personnages ; ici pour le moment c'est le frérot qui s'y colle), le monde ne va pas tourner autour de lui, et que ces mesquines petites intrigues, histoires de coeur et guerres fratricides, constitueront une bonne partie de l'action à venir. Mais qu'importe, car dans le fond, Whistler est un pilote plein de promesses, qu'il sache les tenir ou non il a au moins cette qualité.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Whistler de SeriesLive.

14 janvier 2007

Dirt : victime du tri sélectif ?

L'intro était formidable. La chevelure brune de Courtney Cox s'aventurant dans une fête... quelques mouvements de caméra sympathiques... une façon rapide de nous mettre le pied à l'étrier... la mise en garde suivie d'une très bonne repartie... En l'exact instant où cette première partie du pilote s'est finie (ce qui nous faisait au compteur 3mn 24) j'étais très enthousiaste sur Dirt.

N'étant pas dans l'âme une fan de Courtney Cox, j'ai malheureusement trouvé de moins en moins de raison de rester assise patiemment devant le pilote. La série m'a perdue juste après la scène du tapis rouge, et ce, de façon irrémédiable. C'était tellement gros que je ne tenais plus en place, et j'ai fini par couper au bout de 11mn 53 très exactement.

Je vous rassure, ce n'est pas un record en ce qui me concerne. Si le pilote n'a pas rempli son office de m'accrocher dés les premières minutes, il n'est pas rare que je ne m'inflige pas la fin (je n'ai eu à regretter ce geste qu'une fois : lorsque j'ai regardé Boston Justice avec un an de recul et que j'ai finalement trouvé la série épatante... alors que je n'avais même pas été jusqu'à la fin du pilote la première fois). Il n'est pas nécessaire qu'il y ait du spectacle, de l'exceptionnel ou quoi que ce soit, simplement capter mon attention jusqu'à la fin du pilote. Si je vais jusqu'au bout, c'est déjà bon signe en ce qui me concerne. Mais là c'était simplement au-dessus de mes forces.

Je n'ai rien contre le métier de paparazzi (il y a des professions bien moins glorieuses et amplement moins confortables), je rigole des magazines à scandales qui parvienent à se faire du pognon sur le dos de lectrice crédules et suffisamment en panne de gossips pour acheter des magazines à ce prix-là, et je n'ai strictement rien contre le principe de faire les poubelles hollywoodiennes et écorcher quelques stars ou starlettes au passage. Les pratiques de Dirt ne m'ont pas spécialement choquée, le fait de faire appel à un rat pour faire le sale boulot n'a rien d'étonnant... et pourtant rien à faire, je n'ai pas réussi à passer le cap du pilote.

Peut-être parce que le personnage interprété par Courtney Cox (j'ai même pas eu le temps de retenir le nom du personnage ; Lucy Spiller nous dit SeriesLive) ne m'a pas spécialement paru "sympathique" (et c'est une fan de Jim Profit qui parle !), trop froide, calculatrice, aucune faille... D'accord, en 10 mn je ne lui ai pas laissé beaucoup de chances, mais c'était simplement sans issue. Il n'y avait pas d'alchimie.
Et puis c'est peut-être aussi parce que, dans le fond, la série s'est contredite dés les premières minutes à la seule fin de parvenir à l'exercice de style de la scène d'ouverture qui, justement, sur le coup, m'avait plu. Car si d'un côté, Lucy Spiller est prête à soudoyer le plus rampant des vers de Hollywood pour avoir des photos pour son magazine, et qu'elle condamne les potins, en réalité la scène d'ouverture nous montre quoi ? Une nana qui n'a pas réellement pris de photo mais qui se forge déjà sa couverture !!! L'exercice de style a donc finalement totalement nuit au propos à mes yeux...

Peut-être que je tenterai Dirt à nouveau, un jour prochain. Ou peut-être pas. Pour le moment, le pilote finit... à la poubelle. Ouais, elle était facile, mais je me suis sentie obligée de la faire.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dirt de SeriesLive.

14 janvier 2007

Reba-pas-rbatif

Depuis le temps que je voulais la tester ! J'ai enfin trouvé le temps de faire main basse sur Reba, ce sitcom dont il y a des lustres, j'avais fait la fiche sur SeriesLive (oui, sans jamais l'avoir vu, mais on fait ce qu'on peut... dans le fond c'est pas ma faute si les chaînes hertziennes françaises ne connaissent que 10 sitcoms à rediffuser en boucle !)

Premier constat : l'accent de Reba McEntire n'est pas... disons, comment dire ? C'est un accent du Sud, quoi. Vraiment. Le genre qu'on n'entend pas trop à la télé en général (les acteurs américains sont bien dressés, leurs accents locaux s'entendent peu). Bon, même pour moi qui en général n'ai pas trop de mal avec l'accent américain dans son immense généralité, j'ai atteint mes limites... mais ce n'était qu'un petit obstacle, insignifiant au regard de la drôlerie du pilote.

Du coup, j'ai pu constater qu'effectivement, Reba est un personnage (et de facto, une série, puisque tout repose sur les épaules de son héroïne éponyme) plein de bonne humeur et de positivisme. Car quoi qu'il arrive, Reba prend les choses avec le sourire et fait contre mauvaise fortune bon coeur.
Reba, c'est pas la nana qui va piquer une crise et s'énerver parce que les choses ne vont pas comme prévu. Mais contrairement à certaines héroïnes qui ressentent profondément le besoin d'aller de l'avant (je pense à Billie de Rude Awakening ou Fran d'Une Nounou d'Enfer, entre autres), elle a juste atteint une sorte de maturité et de sagesse. Son humour, elle le doit plus à sa lucidité que sa combativité.

Comme dans la plupart des sitcoms, Reba est entourée de personnages plus hauts en couleur qu'elle, histoire de la mettre en valeur et ainsi lui donner divers prétextes à sortir des bons mots (en plus d'être la seule à pouvoir gérer avec bon sens les diverses situations dont ils sont à l'origine). Notons plus particulièrement Barbara Jean, la nouvelle copine de son époux, et son futur genre Van, incoutournable benêt, et superbe faire-valoir à sa fille. S'en tire aussi plutôt bien : l'ex-mari de Reba, toujours légèrement piteux, et complètement hors du coup. A eux seuls ces trois personnages valent bien de regarder la série et de rire des ennuis de notre héroïne.

Du coup me voilà prête à regarder un second épisode, pour confirmer le diagnostic. C'est qu'on se laisserait prendre à ce genre de séries assez facilement ! Reba partage avec un certain nombre de sitcoms récents (comme 8 Simple Rules par exemple) ce goût prononcé pour la découverte d'une vie de famille qui ne reposerait pas que sur des gags faciles mais aussi sur des véritables préoccupations de parent.

La note pour la fin, c'est le décor : de toute évidence, Living with Fran a entièrement pompé le set de Reba, si ce n'est intégralement réutilisé avec à peine deux coups de peinture pour toute différence ! La ressemblance est frappante et, pour tout dire, elle ne s'arrête pas là... mais ça, ce sera sans doute l'affaire d'un nouveau post !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Reba de SeriesLive.

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