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ladytelephagy
6 juin 2008

Je sais ce que je vais regarder cet été, moi !

Miam.

Un sujet fort, de grandes possibilités dramatiques, un trailer qui donne envie même si à mon avis faut peaufiner un peu côté qualité sonore (et pourtant Dieu sait que je ne suis pas regardante), et... Grace Paaaaaark ! Hiiii !!!

Ahem. Pardon. Je... je sais pas si vous aviez remarqué, mais j'l'aime bien, Grace Park. Et là elle m'a l'air carrément en beauté... ce qui est bon signe parce que quand on voit le joli brin de fille que c'est !

Bon, bah plus qu'un large mois à attendre. Je me sens comme un lion en cage, subitement...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Cleaner de SeriesLive.

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5 octobre 2007

Dirtier and Sexier

Dirty and sexy ? Je m'attendais à bien pire ! D'accord, certaines choses sont un peu dures par moments (la conversation entre Juliet Darling et son adorable matriarche par exemple) mais franchement, non, c'est pas assez sombre pour moi. Je m'attendais à quelque chose qui prendrait à la gorge, mais le pilote semble se tâter entre lorgner vers la dramédie, et essayer de rentrer dans l'intimité de la riche famille au coeur de l'histoire.

Oui, l'humour, ça peut avoir son intérêt, évidemment, mais vu le pitch, vu les acteurs (souvent bons, parfois très bons), vu même les intrigues, il y a largement moyen de faire bien plus couillu, dans un sens comme dans l'autre.

Peut-être que j'ai un peu trop attendu cette série, en fait. Peut-être que j'avais commencé à fantasmer sur son univers, que j'attendais comme noir (humour y compris) et grinçant.
Là, on l'impression que la série a voulu profiter de l'intérêt du public pour les party girls et autres pauvres petites filles riches qu'on voit dans les tabloids, et qu'au final, ni le personnage principal, ni l'histoire servant de fil conducteur (et potentiellement mythologique) n'arrivent à vraiment dépasser ce stade assez bon enfant, faits de gags faciles (c'est mon deuxième travesti en quelques jours) et de scènes pas si puissantes que ça (la confrontation entre Nick et Tripp semblait bien plus intéressante dans le trailer).

J'ai aussi l'impression de voir arriver gros comme une maison un retournement de situation ultérieur, et ça me dérange, non parce que j'ai automatiquement deviné juste mais parce que cette piste, donnée à plusieurs reprises (Tripp insistant sur le fait qu'il regrette de n'avoir pas eu d'enfant comme Nick, par exemple...) n'est pas tellement intéressante non plus mais plutôt soapesque.

Dirty Sexy Money pourrait éventuellement mériter un post plus long de ma part, mais pas au stade du pilote. Je réserve éventuellement un jugement plus long pour la suite, si jamais elle vient à me plaire. Après tout, ce n'était pas un mauvais épisode, juste pas celui que j'attendais...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dirty Sexy Money de SeriesLive.

1 octobre 2007

We're the new women

Vous sentez l'extase monter ? Si, si, vous allez voir : Michael Vartan... si, pas mal comme encas, quand même... Christopher Titus... ça vient, là, hein... et enfin, Dylan McDermott... Vous voyez ? Oh oui ! C'est bon, ça ! Encore !!!

Eh oui mais tout se paye dans la vie, les enfants. Et en échange du regard de braise de Dylan McDermott (qui figure depuis une décennie dans ma liste de mecs qui finiraient en quatre heures si l'occasion se présentait) et des tablettes de chocolat de Chris Titus, il y a... Big Shots. Vous voyez bien que tout a un prix.

Sur le principe, jamais vous ne trouverez quelqu'un qui loue plus que moi les avantages d'une série préférant se préoccuper de la gent masculine plutôt que sur les babillages des demoiselles. Jamais vous ne trouverez plus grande fan des quarantenaires que moi. Et si vous êtes capable de nommer qui que ce soit qui sache qui est Christopher Titus, et qui en plus l'apprécie, eh bien... signalez-moi l'existence de cette autre être humain urgemment !
Aussi, sur le principe, je réponds présente.

Malheureusement (encore un post truffé de "malheureusement", "hélas" et autres "mais"... que me conseillez-vous pour moins de négativité en cette rentrée ?) l'Enfer, comme vous le savez, est pavé de bonnes intentions. Parce que dans les faits, Big Shots est vraiment la version masculine de Sex & the City. Ca marche en miroir exactement sur le même modèle (ils sont quatre, ils ont des façons de voir complètement opposées, qui est bon vivant, qui est super coincé, etc...), sans vraiment qu'on ait l'impression qu'on parle de mecs, de types qui feraient moins les chochottes pour un pet de travers... bon, tu trompes ta femme et tu te sens coupable ? Tu devrais sauter Kim Raver dans Lipstick Jungle, tiens, vous feriez la paire !

Enfin, non, même pas. Car Big Shots arrive à être moins fin que Lipstick Jungle que justement j'ai cité (ne parlons même pas de Sex & the City). Tout ça avec un humour pas très recherché (genre les scènes liées au transexuel, c'est digne, au mieux, d'un vilain sitcom), quelques situations vaseuses voire carrément embourbées (genre la maîtresse de notre transfuge d'A la Maison Blanche, blondasse stéréotypée, garce et de surcroît horripilante), ou même simplement, des maladresses (pourquoi cacher le visage de la femme de Chris Titus si on la voit à l'écran ? autant s'arranger pour qu'on ne la voie vraiment jamais si elle veut nous la refaire Morty Fine, mais là c'est juste débile)... vous voyez le tableau.

Ah, et j'oubliais. Le plus irritant dans cette série, c'est le country club. Nom d'un chien si je chope le gars qui a eu l'idée du country club...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Big Shots de SeriesLive.

28 septembre 2007

K.O.-Ville

Et là, je le sens, vous vous dites : "elle nous a annoncé un post ya 24h à peine, elle bosse sur le podcast, ce vendredi, le post, on peut encore se le carrer où on pense". Bah même pas. Zavez vu comment vous êtes, un peu ?
Ce soir, après la bonne humeur du podcast, j'opte pour le post déprimant avec K-Ville. Il en faut, mes amis. Il en faut.

Et sur cette série, il vaut mieux se poser la question dans les bons termes. Si vous vous demandez si K-Ville est une bonne série, vous prenez le sujet par le mauvais bout. Si vous vous demandez si K-Ville est intéressant, là encore il y a un défaut dans votre approche. Par contre, si votre préoccupation est de l'ordre de : est-il humainement tolérable de regarder K-Ville ? Dans ce cas, la réponse est : seulement si vous y êtes contraint par la force, mais c'est jouable.

En soi, la série n'est pas mauvaise, pourtant. Disons que sur le papier, ça pouvait revêtir un certain intérêt, déjà, et qu'une ou deux choses n'étaient pas trop horripilantes. Mais globalement, c'était sans compter sur le fait que K-Ville serait avant tout un mauvais cop show (pour quelqu'un qui a grand'peine à en trouver qui soient bons, c'est dire). Et ça, ce truc qui tue tout, surtout en ces périodes de vaches pas assez maigres côté uniformes.

Dans ce pilote, l'intrigue est effectivement liée de plein fouet à l'ouragan Katrina, avec un côté légèrement dénonciateur d'une réalité pas très jouasse, et qu'on anticipait forcément (s'il n'y avait pas eu un minimum de dénonciation, cette série n'aurait vraiment pas valu tripette), toutefois, rien de captivant en soi. Les coupables et les victimes sont désignés, chacun attend sa sentence... ce pilote ressemble un peu à l'ouverture de l'Antigone d'Anouilh, tout le monde attend que ça commence et chacun sait quel rôle il a à jouer, et il le jouera jusqu'au bout. Mais tout cela, sans être un classique de la tragédie, hélas.

Au milieu de tout cela, nous avons notre flicaille. C'est contractuel, il en faut dans toutes les séries maintenant. Avec au menu, Anthony Anderson ne cherchant pas à repousser ses limites (pourtant j'l'aime bien ce ptit gars ; ça me fait de la peine et ça me fait plaisir en même temps, de le voir dans ce premier rôle), et Cole Hauser qui lui non plus ne se défonce pas tellement... C'est triste comme un jour sans pain, quoi. Evidemment l'un est un vieux de la vieille et l'autre la bleusaille, le premier ayant perdu son partenaire le second doit gagner sa confiance, mais heureusement il est observateur et compétent, blah blah blah...

Heureusement et malheureusement, sur la fin de l'épisode, se trouve un petit twist sympathique... mais le drame c'est qu'on a déjà jeté l'éponge depuis longtemps quand arrive ce petit retournement de situation, et plus dramatique encore, on voit très mal comment va s'intégrer cette histoire dans les épisodes à venir.

Au final, on ressort de K-Ville avec une impression de malaise, pas très solides sur ses deux jambes, et la tête légèrement bourdonnante. Le style visuel est remuant, les dialogues proprement impardonnables de banalité, les scènes d'action en provenance directe des années 90 (voir 80), les quelques scènes presqu'intéressantes bâclées (notamment sur la famille Boulet... j'déconne pas c'est leur nom ET leur fonction), l'intérêt au ras des pâquerettes sur la minute de fin, en baignant dans une sordide ambiance à la 7 à la Maison où tous les voisins ont subitement décidé que la Nouvelle Orléans, c'est super sympa comme coin à habiter et où se faire des cadeaux, etc... Pourri jusqu'à la moëlle, donc.

Mais ce ne serait pas si dérangeant pour toute autre série de dire que c'est une série pénible. Car le problème, c'est que c'est K-Ville, une série qui parle d'un sujet grave, offrant des possibilités dramatiques (pour l'instant à peine effleurées dans deux flashbacks) de folie, et un sujet fort. Alors on s'en veut un peu de n'avoir pas réussi à aimer. On s'en veut de n'avoir pas trouvé les qualités. On s'en veut de ce rendez-vous raté. Pourtant, j'y suis pour rien moi, s'ils ont mis à côté !

Ce qui est énervant c'est que le sujet, même mal traité (et osons le dire : maltraité) reste dérangeant. C'est qu'on a envie, puissamment envie, qu'une série parle de ce qui s'est passé, de la façon dont les gens ont dû survivre, de la façon dont la ville tente de se reconstruire, de la façon dont tout n'est que désolation encore deux ans après. Et c'est génial d'avoir une série avec un tel potentiel sans qu'on ne soit dans l'anticipation, la SF ou le fantastique. Mais rien à faire, ça ne prend pas. Ils ne se sont pas donné les moyens dramatiques d'aller au fond des choses, à plus forte raison dans ce pilote où justement c'était l'occasion de nous prendre aux tripes. Mais ni les scénaristes ni les acteurs ne vont au bout.

Le sujet est fort, la série ne l'est pas du tout. Ca sent la précipitation et, quelque part, on se demande si cette série, qui aurait pu être une formidable aventure, n'aurait pas gagné à être plutôt la seconde à parler de Katrina, plutôt que la première, cédant le passage à une exploitation plus fine de la question.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche K-Ville de SeriesLive.

28 juillet 2007

Du rouge à lèvres sur ton col...

Mon petit doigt me dit que la rubrique Review vers le futur ne va pas chômer pendant un bon moment encore... Aujourd'hui, Lipstick Jungle, la série que si tu lui donnes moins de 20mn pour faire ses preuves, c'est pas gagné !

En dépit du fait que :
a/ j'exècre Kim Raver (mais elle finit quand même par trouver des séries que j'ai envie d'essayer, t'as de la chance d'avoir un bon agent, toi...)
b/ l'intro est saoulante au possible
c/ je n'ai aucune patience en ce qui concerne les pilotes
d/ Brooke Shields a un défaut de prononciation (genre "mon appareil dentaire se décroche") qui s'aggrave avec l'âge
e/ je ne partais pas du principe que Lipstick Jungle avait la faculté de me surprendre, agréablement ou même désagréablement !
...Eh bien j'ai quand même été jusqu'au bout du pilote. Et alors là, je le dis : je suis en progrès. Vraiment, on sent que j'ai fait un travail sur moi-même, un examen de conscience, bref, que je me force à essayer de donner leur chance aux séries qui pourtant manquent de m'endormir de prime abord. L'initiative est louable et j'attends vos applaudissements.

Bon trève de bavardages, encore une fois je ne m'attendais pas à un miracle avec cette série, et effectivement il n'y en a pas eu. A l'occasion il faudra certainement que je termine le post en brouillon depuis trois mois sur "nos attentes vis-à-vis des nouvelles séries et comment elles façonnent notre façon de découvrir de nouveaux titres", mais en l'absence, je dirais qu'effectivement, partir avec un a priori ne m'a pas aidée, mais n'a quand même pas trop aggravé mon cas.

Première remarque : OH MY GOD elles ne sont que trois. Alors, attendez... ça voudrait dire que les femmes ne se déplacent pas que quatre par quatre ? Ca m'en bouche un coin. Ces dernières années, c'est pourtant ce qu'on nous avait fait croire. Mais non, non-non, elles sont bien trois héroïnes au lieu de quatre. C'est sans doute l'innovation majeure du show mais qu'importe...
Car pour le reste, même si c'est moins léger que ce à quoi je m'attendais (je suis certaine que Cashmere Mafia saura faire le nécessaire de ce côté cependant), je n'ai pas vraiment été surprise.

Oui, il y a quelques bonnes scènes (ça me coûte de le dire mais la meilleure c'est Kim Raver qui l'a eue... dans le taxi, pour ceux qui ont vu). Oui, les personnages sont attachants ; un peu caricaturaux mais attachants : il y a l'asiat' de service (c'est marrant Cashmere Mafia aussi a la sienne ! bon d'accord j'arrête avec les comparaisons de séries dont je n'ai vu que le trailer... m'enfin quand même), calquée sur Carrie Bradshaw (ainsi que son intrigue amoureuse avec un muffle richissime...), mais alors, trait pour trait, ensuite il y a la business woman un peu psychorigide qui se rend compte un beau soir que son mari ne la voit plus (c'est ça d'épouser un British, idiote ! si Une Nounou d'Enfer nous apprend quelque chose, hormi le fait que plus les cheveux sont crépés, plus ça contrebalance l'épaisseur des hanches, c'est bien que les British font des maris durs à décoincer), et enfin la nana qui pensait vivre à BisounoursVille, mais qui réalise qu'elle ne peut plus tout avoir : le job génial et prenant, les enfants, le mari... (et pour elle, l'intrigue se flaire dés les premières scènes).

Les quelques bonnes scènes sont donc noyées dans un océan de scènes conventionnelles, et le pire c'est que ça ne décolle qu'au bout de 20 longues minutes assez moyennes.
Et puis alors moi, j'ai surtout une question, et là j'exige une réponse : pourquoi toutes ces nanas vont toujours manger ensemble pour discuter de leurs soucis ? Hein ? Je suis une nana moi aussi, et pourtant vous ne me voyez pas au resto dés que j'ai un pet de travers ! Qu'est-ce que c'est que cette manie ? C'est fou ça quand même... L'héritage du sexandthecitisme, ça, à tous les coups...

On ne sent pas non plus spécialement d'attachement entre les personnages... c'est assez regrettable. Bon d'accord, c'est facile à dire avec le recul et j'ai peut-être besoin de revoir la 1e saison, mais on ne doutait pas un seul instant de la forte amitié des filles de Sex & the City (avec des hauts et des bas). Ici c'est une amitié qui ne transpire pas à l'écran, s'il y en a vraiment une. D'abord parce que même si elles racontent leur vie aux deux autres, chacune des trois héroïnes garde son petit monde à elle sans vraiment vouloir y impliquer les autres, mentionnons comme exemple Kim Raver qui ne dit même pas ce qu'elle a fait à son mari, ou encore Brooke Shields qui crache le morceau sur ses problèmes de couple au bout de plusieurs jours... En plus il manque une grande dose de légèreté aux dialogues, ça manque de second degré... limite si ça se prend pas trop au sérieux. Ce qui est dommage car avec un peu d'humour, ça passerait souvent mieux.

Vous l'avez compris, Lipstick Jungle ne fera pas partie de mon palmarès de l'année. C'est pas chiant à regarder, plutôt bien ficelé, quelques scènes sont dignes d'intérêt... mais disons ce qui est, il n'y a là rien de mémorable, rien d'accrocheur, rien de nouveau. C'est du recyclage, en juste un peu plus sérieux. Je ne prêche pas pour la dramédie à tout prix, attention... au contraire. On peut choisir de faire une véritable série dramatique sur les calamités que vivent des pauvres femmes riches de New York après tout... mais à condition de s'en donner les moyens scénaristiques. Or Lipstick Jungle navigue dans les eaux de la neutralité et se mouille le moins possible, ni dans l'humour, ni dans le drame, et ça, c'est dommage. Alors après, comment voulez-vous éviter les comparaisons dans un sens ou dans l'autre ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lipstck Jungle de SeriesLive.

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27 juillet 2007

Damned Last

Bilan plutôt mitigé pour Reaper en ce qui me concerne. Je ne pense pas que ce soit attribuable uniquement à la présence de Tyler Labine, mais je n'ai pas arrêté de penser à Dead Last (au moins au pilote puisqu'il ne me semble, de mémoire, n'avoir vu que deux épisodes de cette série, pilote inclus), qui m'a semblé avoir le même humour... et une réalisation peut-être légèrement plus amateur mais c'était il y a quelques années, peut-être ma mémoire déforme-t-elle les choses.

Mon homme, quant à lui, s'est marré comme un bossu. Voir un pompier luisant de sueur se transformer en MagmaMan, lancer des torrents de feu d'un coup de talon, et détruire des toitures, bizarrement, c'est son truc (dois-je m'inquiéter ?). Car ce que Dead Last n'avait pas, c'était des scènes aussi impressionnantes (comprenez : bourrines) que celle-ci, et donc le budget d'effets spéciaux assorti. Pendant qu'il riait aux éclats comme un ressortissant de la gent masculine qu'il est parfois un peu trop (excès de The Shield ?), je me disais que c'était vraiment une série pour mecs, et ce dans le sens le plus péjoratif du terme possible...

Pour le reste, la tuile maléfique qui tombe sur le coin du nez d'un pauvre gars, l'humour potache, la pseudo-intrigue amoureuse qui n'intriguera personne et tutti quanti, rien de nouveau sous le soleil ! Vous ne trouverez certainement pas en Reaper la série qui transformera votre univers, qui révolutionnera votre saison... et à peine qui vous fera marrer un bon coup quelques minutes par semaine. Pour moi elle fait partie des séries anodines qui arrivent le temps d'une saison ou deux, un peu en bouche-trou, mais dont on ne se souvient plus du tout ensuite. D'ailleurs en ce qui me concerne, c'est bien simple, c'est déjà oublié.

Et pour ceux qui... bof, peut-on parler de culture ? Bref : la fiche Reaper de SeriesLive.

25 juillet 2007

Dream of Californication

On a tous été pris, à un moment ou un autre, par la tentation de renouer avec un ex. Me voici aujourd'hui devant vous avec ce difficile aveu : j'ai succombé. David Duchovny, me revoilà !

Autant le dire, Californication, en dépit de son titre particulièrement accrocheur ne se présentait pas exactement sous l'angle le plus alléchant. Retrouver un acteur qui n'a jamais réussi à surmonter son rôle de Fox Mulder et se reconvertir, vieux de 10 à 15 ans de plus, et interprétant un gars lui aussi paumé dans une série de Showtime, ça rend à la fois curieux et méfiant... Et puis, par réflexe sans doute, au vu du synopsis, je m'attendais un peu à une version masculine de Rude Awakening, et je savais que je serais déçue (et sur ce point je l'ai été, comme prévu ; Billie Frank est unique et je sais pas pourquoi j'espère encore).

Ajoutons tout de même que le générique de la série est alléchant derrière David : Natasha McElhone, Evan Handler, et OH MY GOD ! Madeline Zima (et ça pousse vite ces petites bêtes) ! Une raison de plus de céder au vice et cagouler tout ça dés que je l'ai eu dans ma ligne de mire (je devrais avoir honte mais bizarrement, vous avez du mal à vous sentir honteux de quoi que ce soit lorsque vous regardez Californication).

Du sexe, de l'alcool, un peu de vulgarité et... un petit twist sur la fin pour enfin donner un peu d'intérêt à la chose... Passée l'excitation de voir les fesses de Duchovny (et encore, seulement dans la scène d'ouverture, après c'est sans intérêt ya que des nichons), on se demande un peu si tout ça n'est pas un peu creux.

C'est ce seul retournement de situation qui donne de l'intérêt à Californication, je ne vous en dis rien, je suis pas si vache que ça, mais je peux en tous cas vous dire qu'il permet de vraiment lancer une intrigue, et parallèlement de lancer aussi l'implication du spectateur dans la série : immédiatement, on se dit que ce n'est pas légal mais que le pauvre vieux ne pouvait pas le deviner (surtout que connaissant un peu la miss, j'étais à cent lieues de penser à ça), que c'est pas très moral tout ça et que c'est même pas Hank le plus fautif dans l'histoire, qu'il va y avoir du chantage, des entourloupes, de grosses emmerdes en perspectives, qu'on n'arrive même pas vraiment à plaindre le héros puisque d'une certaine façon, il a bien cherché ce qui lui arrive... Bref on ne peut que réagir à la fameuse situation qui vient de se retourner, et c'est finalement un joli coup de la part de la série, parce que forcément ça donne envie de savoir quelle tournure tout ça va prendre.

Cela dit, l'épave David ayant fait naufrage, l'ex-femme étant un peu trop rigide (qui a dit frigide ?), l'ado étant une ado de séries pur jus (c'est Julie Mayer mais en pseudo-rebelle)... on ne s'attend pas tellement par être surpris par les personnages, et à peine par l'intrigue. D'une certaine façon, j'ai eu l'impression que ce retournement de situation était un peu soapesque... non, pas exactement, c'est pas ça, non disons plutôt, voilà j'ai trouvé : Heroesque !!! Un grand coup dans la tronche en fin d'épisode parce qu'on connait son job, mais au final, plus une démonstration d'habileté qu'une preuve que la série va être vraiment bonne. J'attends donc, un peu sceptique. Il me faudra voir plus de fess... d'épisodes pour être définitivement convaincue sur Californication. Et dans l'intervalle, ya encore les Red Hot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Californication de SeriesLive.

25 juillet 2007

Il était une fois...

C'est à l'âge de 25 ans, 6 mois, 29 jours, 20 heures et 6 minutes que j'ai pu découvrir Pushing Daisies et, bon, d'accord, je partais avec un a priori plus que positif (j'étais déjà complètement acquise, oui ! vous aviez vu ces merveilleux trailers ???) mais je suis vraiment aux anges. En fait c'est à un tel point que je prépare déjà mon matériel pour la saison prochaine -ah ça, je vous prie de me croire, ça va cagouler !

C'est l'ambiance de la série qui tranche avec ce qu'on a l'habitude de voir : c'est bien simple, depuis le premier jour ça me faisait penser à Big Fish, eh bien c'est exactement ça ! Un univers coloré, légèrement désuet, enfantin, envoûtant, légèrement magique... Pas tant le don du héros mais surtout le point de vue que la série offre sur le monde, à un tel point qu'on se demande à quelle époque ça se passe par moments. La narration fait également son oeuvre. Les voix off, je commençais à en souper personnellement (j'ai atteint mes limites avec Burn Notice qui cumule tout ce que les voix off ont de ronflant et irritant ces dernières saisons), mais là, ça participe pleinement à l'ambiance, parce que cette narration donne l'impression d'entrer dans un conte, bon, d'acord, un conte un peu malsain par moments (ya quand même des gens qui crèvent... parfois plusieurs fois) mais un conte tout de même. D'ailleurs si vous vous souvenez bien, les contes sont souvent malsains (demandez un peu à la reine de Blanche-Neige qui bouffe des coeurs, hein ?)... mais toujours avec un aspect merveilleux pour faire travailler l'imaginaire et se retrouver dans un autre monde. Pushing Daisies, c'est exactement ce type d'univers, un pur délice.

Si vous cherchez de la "valeur ajoutée", alors elle est principalement là : dans cet univers un peu baroque et vieillot (mention spéciale aux tantes de Chuck), du jamais vu sauf au cinéma (il parait que ça sens le Barry Sonnenfeld, moi je trouve que ça fleure bon le Tim Burton, vous me direz où vous vous situez dans ce débat...), et c'est d'ailleurs assez étonnant de voir une série avec une si forte identité visuelle (surtout qu'il faut bien le dire, elles ne sont pas légion ces derniers temps à oser l'originalité). Visuellement on en prend plein les yeux, et dans le bon sens du terme, le meilleur sens du terme. Les couleurs vives, notamment, sont un véritable régal. Meilleur qu'une bonne tarte aux fraises...

Côté intrigue, bon, faut dire ce qui est, sur le coup on se réjouit de ce qu'on voit, mais après coup il faut bien admettre qu'on a du mal à savoir où ça nous mène. Notre amateur de tartes et héros sauve son amour d'enfance d'une mort certaine (vraiment certaine puisqu'elle était déjà morte), au mépris de tout ce qu'il a appris sur son don (à savoir qu'épargner une vie en ressucitant quelqu'un, c'est prendre celle de quelqu'un d'autre), parce que son coeur est pur et qu'ils s'aiment, ces deux-là, comme lorsqu'ils avaient 10 ans... C'est mignon mais on se demande bien jusqu'où les chassés-croisés peuvent bien nous mener. L'alternative à éviter l'ennui, ce serait que Ned découvre alors d'autres choses sur son don : il sait déjà qu'en ressucitant quelqu'un plus d'une minute, cela prend la vie d'un autre, mais peut-être qu'au-delà d'une semaine, un mois, un an... ça a aussi des effets. Est-ce qu'il a déjà tenté, après tout ? Bon, par là ce pourrait être intéressant. Ou bien qu'il finisse quand même par se demander d'où lui vient ce don (mais ce serait alors difficile de préserver l'ambiance magique de la série). Enfin il y a plein de possibilités mais pour le moment, j'attends sans trop réussir à m'en faire une idée... Après tout, ça a aussi son charme de ne pas être capable de prédire l'orientation d'une série !

Enfin, un petit mot sur le cast et les personnages : Ned est le gars qu'on aurait pensé être super réglo, mais qui en fait n'est pas aussi psycho-rigide qu'on le penserait (il s'accomode fort bien de ses petits arrangements avec la mort), et son interprète, sans être extrêment expansif, arrive à être expressif et touchant. Cette sobriété est tout à son honneur mais elle participe aussi à l'impact de la narration puisqu'alors il n'y a pas redite avec ce qu'explique la voix off (ou très peu). Chuck est pétillante, un peu barge mais très sympathique, on n'a aucun mal à s'approprier le personnage, même si le contexte peut paraître vraiment tordu de prime abord (cela vient aussi peut-être du fait que le jeu de l'actrice m'évoque Amy/Mary-Lousie Parker dans A la Maison Blanche). Et puis enfin, il y a Chi McBride (je fais des efforts mais je n'arrive jamais à détester une série où il se trouve !), un peu à contre-emploi de ses récents rôles plutôt sérieux où son personnage est pince sans rire, et même si pour le moment il a plutôt l'air d'un alibi (l'alibi "je-lance-l'intrigue-principale" et l'alibi "je-vais-donner-du-contenu-aux-intrigues-des-épidoes-à-venir", plus évidemment l'alibi de couleur, hélas...) son rôle me plaît vraiment, c'est un cynique dans un monde magique !!!

Bref, sitôt qu'on se laisse emporter dans l'ambiance décalée de la série, le reste devient complètement secondaire. Pour un pilote, c'est un délice, c'est merveilleux... je l'ai déjà dit mais ya pas de mal à répéter. Là où effectivement on peut avoir quelques doutes, c'est sur la façon dont tout ça va scénaristiquement se tenir par la suite... il ne faudrait pas que la forme l'emporte sur le fond. Mais si l'écueil parvient à être évité, j'ai trouvé ma série de l'année.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

23 juillet 2007

Euphorie

Le PRE-AIR de Pushing Daisies est sorti-euh ! Le PRE-AIR de Pushing Daisies est sorti-euh ! Le PRE-AIR de Pushing Daisies est sorti-euh ! Le PRE-AIR de Pushing Daisies est sorti-euh !

Voilà, c'est tout, vous pouvez reprendre une activité normale.
Quant à moi, je n'y suis pour personne, ce soir... D'autres ont eu leur Harry Potter ce week end, c'est mon tour !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

21 juillet 2007

Mad About You

D'accord, ya pas eu de post vendredi. Mais sachez que ce n'est pas ma faute, j'étais partie pour poster, quand un complot international m'en a empêchée, me bloquant à 99% de la merveille que j'avais prévu de tester, et ce pendant plusieurs heures.
Comment ça, j'aurais pu parler d'autre chose ? Moui, m'enfin, auriez-vous vraiment aimé un post bouche-trou ? Certes non...

Me voici donc devant vous, avec un jour de retard, mais pleine de bonne volonté, pour vous parler de Mad Men, la série qui fait battre mon coeur depuis une heure environ, et pour un bon bout de temps encore, puisqu'elle est désormais élue "série que je vais m'empresser de surveiller attentivement". Ce seront 13 délicieux épisodes et je peux vous promettre que je vais savourer chacun sans retenue aucune !

Certes, le pilote met du temps à démarrer. On va être honnêtes : c'est parfois légèrement frustrant au début. D'autant que j'arrivais dans cet univers sans vraiment en savoir grand'chose, et les rares résumés que j'avais lus n'étaient pas vraiment clairs ni détaillés ; je ne commençais donc avec aucune idée préconçue, mais pas avec beaucoup de matière pour comprendre l'action non plus...

Heureusement, on se laisse faire pour plusieurs raisons, et la première me concernant, ç'a été le contexte historique, une époque dont je raffole et qui m'évoque, comme à pas mal de monde je pense, le summum de la classe. J'ajoute qu'on trouve dans cette série assez peu de musique, mais qu'elle participe toujours, à la perfection, à rendre l'environnement plus "typique", si bien qu'à la fin de l'épisode, j'étais à deux doigts d'aller me mettre des rouleaux dans les cheveux et me peindre les lèvres en rouge vif, comme les canons de beauté du moment. Ajoutez à cela le charme ravageur de Jon Hamm, dont le regard ferait fondre n'importe quelle femme, sans qu'il n'ait besoin d'en faire des tonnes, et vous obtenez un ensemble charmeur qui permet de passer les longueurs du début sans aucun problème.

Fort heureusement, passées les scènes d'exposition quelque peu longuettes, on commence à comprendre la dynamique des choses, les subtilités du personnage principal (qui s'étoffe encore plus, un peu brusquement, en fin d'épisode)... mais malgré cela, je trouve qu'on reste pénétré d'un certain mystère tout au long de ce pilote. Le spectateur évolue dans un monde finalement assez opaque, où sous des dehors raffinés et arrogants, se cachent des personnages assez complexes que le seul pilote ne parvient pas à rendre plus accessibles. Loin des poncifs de narration habituels, où on nous donnerait une clé pour s'impreigner des personnages et les faire devenir, d'une certaine façon, un peu sympathiques, on a ici l'impression que rien n'est fait pour rendre les personnages aimables, ou pour montrer leurs motivations sous un angle plus clair -la nouvelle secrétaire, Peggy, en est un exemple flagrant.

L'impression qui ressort de Mad Men, c'est d'avoir pénétré un autre univers, d'avoir fait un réel retour dans le temps, et de devoir faire la part des choses d'un coup. Parfois, le plongeon dans un monde obsolète est un peu trop évident et maladroit (genre la machine à écrire qui est tellement technologique qu'il faut pas en avoir peur...) mais le plus souvent c'est au spectateur de comprendre que ce que lui tient pour évident ne l'était pas à l'époque de Mad Men. La série n'emploie aucune facilité et c'est à nous de comprendre ce qui est évident, et ce qu'il l'est moins, ce qui est ordinaire, et ce qui l'est moins. Cela participe aussi à la magie de la série...

Le plus intéressant au niveau intrigue, reste la carrière de Dapper, les contrats qu'il a à gérer. La scène (hélas elle n'apprait qu'en début de second tiers) où, d'une certaine façon, il réinvente la publicité, est saisissante et brillante. On se doute, sur le plan structurel, que ce maître de la publicité va sauver la situation et avoir la clé du problème, mais on s'imagine simplement qu'il va trouver une idée qui va plaire au client. On ne s'attend pas un seul instant à ce qu'il sorte du néant un concept qui renouvelle la publicité, qui sorte des chemins de pensée habituels de son univers et qui, de façon peut-être un peu visionnaire, ouvre une nouvelle voie à sa profession...

Ce que sous-entend aussi Mad Men, c'est une certaine idée de l'Amérique. D'une certaine façon, c'est un peu la série qui nous montre comment les publicistes ont a la fois modelé le rêve américain, dans un sens assez pervers... Les quelques répliques subtiles sur ce que les publicites font ou ne font pas, sont l'équivalent des blagues d'avocat, et moi qui en suis friande je n'y ai pas non plus résisté.

Concrètement, je ne suivrai pas (pas encore ?) Mad Men pour ses intrigues, dont on imagine qu'elles seront faites d'alcool, de sex et d'argent, même si elles nous donnent à découvrir des personnages complexes et assez différents de ceux qui ont le vent en poupe actuellement dans les dramédies, dont la lecture est assez simple et accessible à toutes sortes de télespectateurs. Ici Mad Men n'est pas à la portée de tous, elle exige une certaine patience, une certaine concentration, et sans doute aussi d'être de bonne volonté pour se laisser emporter à une autre époque, mais c'est réellement un bijou et aucune conspiration mondiale ne m'empêchera d'aller au bout...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mad Men de SeriesLive.

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