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ladytelephagy
11 août 2008

Newly Edition

J'ai passé tout un week end avec Sam...
Pas Samantha Jones...
Pas Samantha Micelli...!
Pas Samantha Oups !!!
Ohlala, mais vous n'y êtes pas du tout ! J'ai passé le week end avec Samantha Newly ! De Samantha Who?, si vous préférez. J'avais déjà tout englouti quelques mois plus tôt (je sais plus si on a abordé ce sujet ? rafraîchissez-moi la mémoire...), et puis là ça m'a repris, et c'est toujours aussi drôle. Oui, même si les histoires avec Todd sont un peu irritantes (virez-moi ce clown !), c'est drôle.

Et pourquoi c'est drôle ? Parce que nom d'un chien, Christina Appelgate est la comédienne par excellence pour ce genre de rôles, avec des dizaines de mimiques, d'expressions, un regard captivant, une diction parfaite, et surtout un excellent sens du rythme, bref tout ce qui fait que ce qui est écrit pour être drôle l'est vraiment.
Vraiment, au point que... j'habite au 5e étage, vous voyez ? Bah le gardien qui bosse au rez-de-chaussée me dit qu'il m'a entendu rire ce week end.
Drôle comme ça.

En général, je suis plutôt bonne cliente avec ce genre de séries, c'est vrai. Je suis moyennement adepte des sitcoms en plateau (disons que je souris sur le moment mais que je reste très rarement en adoration devant... Une Nounou d'Enfer étant bien évidemment l'exception qui confirme la règle), mais je suis une adoratrice des séries comiques en single camera. Mettez-moi devant un Malcolm vu dix fois, et je ris quand même. Je ne sais pas résister. Physiquement, je ne peux pas. Un épisode d'Action! est au programme ? Je suis acquise à la cause. Je revois le pilote de Manhattan, AZ et je suis pliée en deux. C'est comme ça.

Du coup maintenant, j'ai encore plus envie d'être à la rentrée. Enfin, en octobre (que le temps va être long d'ici là)...
Je ne sais pas trop comment on peut tenir plusieurs saisons avec une amnésie (après tout, plus le temps passe plus il y a de nouveaux souvenirs, on ne peut pas passer 3 ou 4 saisons à déterrer de vieilles histoires), mais pour le moment ça fonctionne bien, ça fonctionne même très bien.
Et puis il reste encore quelques flous qu'il serait bon d'éclaircir. Par exemple, c'est peut-être moi hein, mais je n'ai toujours pas compris ce qui a fait que Samantha n'a plus adressé la parole à ses parents pendant deux ans (enfin, si, quand on voit la mère qu'elle a, ça se conçoit : mais quel a été l'évènement déclencheur ?).

Enfin bref, si en ce mois d'août vous manquez de raisons de vous marrer (par exemple parce qu'il pleut quasiment un jour sur deux, ou que vous êtes un juilletiste, ou encore parce que vous avez reçu la liste des fournitures scolaires pour la rentrée, ou que sais-je), allez-y de ma part, un bon Samantha Who? vaut un bon bifteck, et ça, sans le choléstérol.
Quoique, à force de les voir manger dans chaque épisode, j'ai pris dix kilos rien que samedi, moi...

Et pour ceux qui manquent désespérément de culture : la fiche Samantha Who? de SeriesLive.

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25 juillet 2008

Guerre interne

Des séries de guerre, il faut bien reconnaître qu'il y en a moins que, mettons, des séries sur les ados (certains argueront que les deux reviennent au même ; ceux-là auront trop écouté Whedon parler de Buffy). Et il y en a moins qu'il n'y a de films de guerre, aussi. Il faut dire que sur le principe, c'est moins déprimant pour le spectateur de regarder 2h de carnage une fois, que 45mn de carnage chaque semaine pendant plusieurs mois, je le conçois parfaitement.

Et pourtant, la première série qui m'ait marquée, celle par laquelle je pense que tout a commencé, c'est L'Enfer du Devoir. J'avais moins d'une dizaine d'années alors, mais c'est elle qui a semé les germes de ma téléphagie d'aujourd'hui ; laquelle se caractérise, dans 90% des cas, par une quête des situations les plus déprimantes et/ou douloureuses, précisément. C'est après L'Enfer du Devoir que je suis devenue téléphile. Le problème c'est que j'avais un mal de chien, par la suite, à trouver ailleurs les mêmes sensations. La difficulté était double : d'une part, en tant que petite fille, une partie des programmes qui auraient pu me plaire m'étaient inaccessibles, et d'autre part, je n'avais pas, au début des années 90, les moyens d'information qu'on a maintenant et qui permettent de chercher des renseignements ou des références sur un thème spécifique ou des critères précis.
Et puis, pas loin de 10 plus tard, SPACE 2063 est arrivée. Ma quête a trouvé là, à la fois, un aboutissement et un élément déclencheur : je savais que j'avais trouvé de quoi faire battre mon coeur, et en même temps, j'ai su que plus jamais cette soif de souffrance par procuration ne s'apaiserait. Et c'est donc comme ça que je suis devenue téléphage.

Ainsi donc, deux des séries fondatrices de mon parcours téléphagique se déroulaient en temps de guerre.
J'ajouterai qu'il y en a eu une troisième, qui, elle, m'a fait découvrir le monde de l'internet téléphagique : Band of Brothers. C'était quasi-orgasmique, une telle série, pour moi !

Aussi, lorsque se présente une nouvelle série du genre, je n'ai pas besoin de réfléchir à deux fois pour décider de l'essayer ; c'est instinctif, ça me donne envie.
Ce que je préfère, ce n'est évidemment pas de voir des mecs se faire dézinguer à longueur d'épisode (non ça c'est juste un bonus). Ce sont les vivants qui m'intéressent, ceux qui, dans toute bonne fiction sur la guerre, se posent des questions sur son utilité (et qui bien souvent ne lui en trouvent pas). Oui, on pourrait dire, en un sens, que j'aime les séries de guerre parce qu'elles n'en font justement pas l'apologie, paradoxalement !

Mais dans tout genre donné, il y a des moutons à cinq pattes. Et aussi surprenant que ça puisse paraître, de la même façon qu'il existe quelques bonnes séries pour ados, il existe aussi quelques mauvaises séries de guerre.

Ma première déconvenue a été avec Over There. C'est rageant : je n'ai jamais pu aller jusqu'au bout du pilote. Pas faite de lui avoir donné sa chance par trois fois, pourtant. A chaque nouveau visionnage, je réussissais à tenir une minute de plus, grand maximum. Je trouvais le langage ordurier "trop facile", les scènes d'action trop présentes. Ni dans un sens, ni dans un autre, je ne trouvais de message. En un mot, Over There m'a paru vide. Je me suis souvent demandée, depuis, si en persistant j'aurais changé d'avis, et/ou découvert des qualités insoupçonnées, au moins au pilote. Mais rien à faire, ça ne passe pas. "Pas de panique", me suis-je alors dit, "c'est simplement Over There qui ne passe pas". Après tout ça arrive !

C'est donc avec délice et appréhension que j'ai abordé Generation Kill. Je revenais d'une expérience assez négative, mais néanmoins, je me disais que je ne pouvais que trouver là une série plus... je ne sais pas. Plus, quoi ! Plus intéressante. Plus accessible. Plus touchante ? Plus mieux, en somme.
Fatalitas ! Pas du tout. Rien à faire là non plus : Generation Kill n'a pas su m'atteindre. Je lui reconnais cependant des qualités que je n'avais pas pu concéder à Over There sans piétiner mon honnêteté intellectuelle. Le travail de photographie me semble par exemple plus abouti. Le rythme est mieux maîtrisé. Cependant, tout réussi que soit, finalement, le contenant, le contenu m'a une fois de plus paru lacunaire. Certains personnages parviennent à revêtir un vague intérêt, mais il reste négligeable. L'intrigue est surtout sans saveur, on ne ressent pas d'enjeu.

Je m'interroge. Peut-être faut-il alors marquer une distinction entre les séries de guerre (Over There, Generation Kill...) et les séries sur la guerre (Band of Brothers, L'Enfer du Devoir...). Le sang gicle dans les deux cas mais le second propose un peu plus de recul et de profondeur que le premier.
Je me demande aussi si l'intérêt d'une série de ce genre n'est pas proportionnel à la charge émotionnelle qui nous lie à la guerre dont il est question. Par exemple, j'ai été très tôt sensibilisée à la Seconde Guerre Mondiale et, dans une moindre mesure, au Vietnam, de par l'histoire de ma famille. Ce n'est pas du tout le cas du Moyen-Orient. Je n'ai par contre pas d'explication pour le cas de SPACE 2063...!

Peut-être aussi que nos goûts changent, mais ça, je refuse de l'admettre. Non, c'est pas possible.
Bon en fait, vous savez quoi ? Je vais lui donner une autre chance, à ce pilote de Generation Kill. On n'abandonne jamais un Marine tombé au combat (c'est SPACE 2063 qui me l'a appris).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Generation Kill de SeriesLive.
Bonus : les fiches L'Enfer du Devoir, SPACE 2063, Band of Brothers et Over There. Où j'ai mis le somptueux générique de Band of Brothers, moi ?

17 juillet 2008

Lacérée

...à coup de tessons de bouteille. C'est ainsi que je me sens après avoir vu The Cleaner, la série dont, vous le savez, j'attendais beaucoup, et dont j'ai presque tout reçu.
Vous êtes conscient que dans cette rubrique, vous allez bouffer du spoiler, pas vrai ? Alors on y va.

Je plaisantais un peu plus tôt ce soir sur l'addiction, sans avoir spécialement calculé mon coup, d'ailleurs, mais la vérité c'est que je suis extrêmement sensible à ce genre de problématiques (ce n'est pas pour rien que Rude Awakening, si longtemps après, fait toujours partie de mes séries favorites). Et effectivement, l'addiction est relativement bien décrite dans The Cleaner, avec ses phases de rémission, parfois pleines d'euphorie, et ses pentes raides plongeant dans les ténèbres. Et puis l'impression de patauger dans la mélasse mais de tout faire pour s'en sortir, sans être jamais sûr de bien s'y prendre ni de vraiment réussir à se sauver. Se sauve-t-on d'une addiction ? Je suis de ceux qui pensent que non, jamais complètement. A ma façon, je sais ce que c'est, et j'ai trouvé suffisamment de résonance dans ce pilote pour le trouver crédible.

Ce que j'attends le plus dans les épisodes suivants, c'est de voir les premières heures d'une désintox, par exemple (ça me fait saliver depuis que je connais le pitch de cette série), et quelques autres passages plus durs de la vie d'un addict, qu'il le soit de l'alcool, la drogue ou autre chose. J'espère qu'on dépassera cette phase un peu simplette de l'enlèvement et qu'on ira plus loin dans le processus. Ç'a été ma déception majeure dans ce pilote, mais vu la tournure que prennent les choses, je ne pense pas qu'on soit à l'abri de progressions dans ce sens. The Cleaner a déjà toutes les cartes en main pour vraiment nous écorcher vif, mais rien ne l'oblige à toutes les jouer tout de suite : bons acteurs (dont un qui m'a épatée en peu de temps, hélas en pure perte), bons dialogues, jolie photographie (malgré un usage un peu abusif des filtres orangés), bon sens du rythme (et du cassage de rythme), et intrigue de fond bien écrite... ça viendra, je ne m'en fais pas. On va en chier, mais plus tard. Et déjà je dois vous dire que dés le pilote, vous allez vous faire déchiqueter le cœur joyeusement. Ç'a été mon cas.

Et je hais, je hais sincèrement ce qui vient de se passer ce soir. Je hais me dire "wow, untel joue super bien, il a peu de scènes mais qu'est-ce qu'il exprime bien tout ça", je hais être prise à la gorge par l'expression parfaite, la scène parfaite... pour m'apercevoir quelques minutes plus tard qu'un scénariste sadique a joué avec ma confiance.
La plupart du temps, je repère ces trucs-là, la plupart des morts de série sont faciles à prédire surtout à 45mn d'échéance, mais c'est rageant de voir qu'on peut encore se faire surprendre. En quelques minutes, j'avais déjà tissé des liens avec ce personnage et j'ai été choquée de le voir disparaître. Je déteste quand ça arrive. Je déteste me mettre à hurler devant mon écran en voyant le regard de celui qui découvre la mort se ternir. Je déteste m'effondrer en pleurs devant mon écran en répétant bêtement "non, non, non c'est pas possible". Je déteste avoir le souffle coupé devant la violence implicite d'une telle scène.

En fait si, je mens : j'adore ça. C'est mon fix à moi, maintenant. Moi aussi j'ai troqué un fix contre un autre.
Ironie du sort, j'étais contente de retrouver la délicieuse Grace Park avec cette série, et ce sont d'autres retrouvailles (suivie d'une déchirure) qui me laissent le souvenir le plus marquant de ce pilote.

Avec quelques scènes bien senties, The Cleaner a donc su capter mon attention, et déchaîner les passions ; je suis en colère, je suis mortellement blessée, je suis hyper contente d'avoir passé 51 bonnes minutes de télévision, j'ai eu mon content, je sais que je reviendrai en demander.
Et que je voudrai augmenter les doses, évidemment.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Cleaner de SeriesLive.

12 juillet 2008

A l'ouest

On va la faire courte : East Bound and Down est une sous-merde de 30mn, sans humour, et vulgaire, dont l'intérêt scénaristique est tout simplement négatif, et qui ne fait que confirmer la théorie de la déchéance de HBO. J'ai fait l'effort d'aller jusqu'au bout en pensant qu'il se passerait quelque chose, mais ce sont 30mn de ma vie que je ne reverrai jamais.

On part d'un concept éculé (la star déchue qui a besoin de se faire une nouvelle vie), on y ajoute un personnage ordurier et ridicule de bout en bout, on plaque quelques scènes ultra-convenues, filmées de façon scolaire, et on espère ainsi créer une sorte de divertissement populaire, où les doigts d'honneur et les grossièretés sont sensées être super osées, alors qu'elles ne sont qu'une démonstration d'impuissance.

Pas de méprise : je jure moi-même comme un charretier, et ne recule jamais devant une bonne blague de cul, même grasse. Mais je pense le faire soit avec humour, soit avec finesse, pardonnez l'immodestie. Je ne me chose pas d'une série qui serait libre dans le ton comme dans le choix de vocabulaire, mais à condition qu'elle n'ait pas qu'une liste de gros mots à débiter, et qu'elle offre, sinon une histoire, au moins de bons dialogues, ou des personnages intéressants.

Je ne connais rien de moins bandant qu'une série qui se contente de tester les limites de la censure (et sur HBO les limites sont très larges comme chacun sait, alors imaginez le festival) sans avoir de vrai propos derrière, ou, à défaut, sans avoir le talent de faire rire. A mon avis, East Bound and Down a été écrite pendant la grève des scénaristes par un livreur de pizza, et encore. Chacun des piètres acteurs commis dans cette fiente télévisuelle mérite de devenir un paria, et s'il y a un Dieu, leur carrière est finie.

Des séries comme ça me replissent d'une haine indicible envers la télévision.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche-projet East Bound and Down de SeriesLive.

3 juillet 2008

Woulda, Coulda, Shoulda

Quand on est diffusé sur ABC Family et qu'on a un passif plutôt chargé, on est forcément attendu au tournant si on choisit un sujet tel que la sexualité adolescente. Mais Brenda Hampton, qui maîtrise son outil et surtout, qui sait l'utiliser à destination d'un public bien particulier (les parents conservateurs) a su tout de même bien amener la chose avec le pilote de The Secret Life of the American Teenager, sans qu'on n'ait de raison de lui jeter des cailloux, nous qui ne sommes pas, a priori, son public.

Il y a avait deux pistes possibles avec le pitch principal de la fille-mère : soit y aller carrément, en prônant l'indulgence totale, la compréhension quasi-aveugle... quitte à exclure une partie du public du traitement de cette problématique ; soit, comme ç'a été le cas ici, jouer sur les codes de la fiction bien-pensante pour osciller entre la réprobation... et le véritable questionnement.

A ne pas s'y tromper, ce n'est pas The Secret Life of an American Teenager qu'on a ici, le pronom indéfini faisant toute la différence, mais bien plusieurs portraits, d'ailleurs lorsqu'au cours de l'épisode, on passe la soirée avec plusieurs ados, on nous montre bien qu'il n'y a pas UNE histoire de sexualité mais bien de plusieurs. Au temps pour les résumés en préfabriqué qu'on a pu lire un peu partout.
C'est avec ce genre de détails qu'on remarque que The Secret Life of the American Teenager a plus de chances de faire évoluer les mentalités que si la série avait été créée par tout autre que Brenda Hampton. La plupart des personnages, certes, semblent simplifiés à l'extrême, à la limite de la caricature, mais on a à la fois la caricature de la chrétienne chaste, de l'ado perturbé, et de la pin-up du lycée, ce qui assure, au final, la multiplicité des points de vue. Et ça c'est, la bonne idée de ce pilote.

Les choses sont plus compliquées qu'elles n'en ont l'air, et c'est ça la force de The Secret Life of the American Teenager : chaque personnage caricatural renvoie une image extrême qui nous fait faire un pas en arrière en disant "oho, ne m'embarque pas avec toi dans ton délire !" (oui, même dans cette scène d'une drôlerie folle où le gamin essaye de soutirer à son conseiller une inscription dans le groupe du lycée, juste pour pouvoir se faire dépuceler ! mais c'était quand même une excellente scène). Dans une série strictement bien-pensante, la jolie petite blondinette chaste aurait raison dans l'absolu, mais ce n'est pas ce que dit ce pilote ! Il démontre qu'elle aussi, elle a autant à perdre à ne faire preuve d'aucune modération dans ses choix, que les autres personnages.
Je le répète, c'est comme ça qu'on fait avancer les mentalités : non pas en leur faisant la leçon frontalement, mais bien en leur démontrant, avec les codes du milieu, qu'il n'est jamais mauvais de nuancer sa pensée.

D'ailleurs au final, moi aussi j'ai nuancé la mienne. J'abordais cette série en pensant : "formidable, une série qui ose parler d'un sujet difficile ! Sus à la bienpensance !".
Mais il n'y a pas de gloire à être une petite ado perdue qui se retrouve enceinte. Finalement, peut-on défendre cela sans retenue ? Je regarde The Secret Life of the American Teenager et je me dis que non, que le visage adoraaable de notre héroïne (alors par contre, j'ai vraiment retenu aucun nom...) est tordu par le stress et l'inquiétude. Pourquoi voulais-je à ce point un plaidoyer pour la non-condamnation des gamines qui tombent enceintes ? Tout justement, elles ne sont pas prêtes ! C'est de l'inconscience !

Et puis, franchement, mine de rien, pendant que certains seront en train de s'affoler sur la grossesse d'une telle, ou le sexaholisme de l'autre... on introduit quelques détails, l'air de rien, comme la distribution de préservatif dans le cabinet du conseiller d'orientation. Pas de prêchi-prêcha, juste une évidence : ça ne sert à rien de les forcer à l'abstinence ! Il faut juste les é-du-quer ! Elle est pas belle la vie ? ABC Family permettant aux parents les plus frigides d'Amérique (enfin, juste derrière les amish qui n'ont même pas la télé, disons) de se faire à l'idée que, peut-être, il ne suffit pas de passer une jolie bague au doigt de sa fille pour résoudre les difficultés de l'adolescence, c'est pas magistral, des fois ?

Bref, dans The Secret Life of the American Teenager, on trouve à boire et à manger pour tous ceux qui ont déjà une opinion sur ce sujet épineux. Finalement, il n'y a rien de plus pédagogique qu'une productrice habituée à donner des leçons dans ses séries !
Dis donc Brenda, t'as pas envie de faire une série sur l'avortement ou la peine de mort, qu'on ait un peu de grain à moudre sans se coltiner de teenageries en sus ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Life of the American Teenager de SeriesLive.

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22 juin 2008

Machine à popcorn

La question qui m'étreint après avoir vu le pilote de Fringe (puisqu'apparemment il fallait en passer par là), c'est : à quoi sert Joshua Jackson ? J'aimerais bien avoir la réponse. A part à rameuter les ex-fans de Dawson qui ont aujourd'hui grandi (et sont donc pile dans la tranche d'âge pour regarder la série), je ne vois absolument pas ce qu'il vient faire là.

En fait c'est bien simple, on nous a présenté Fringe comme une série tournant autour de ce petit génie, mais la vérité c'est que c'est la (très) belle Anna Torv qui mène le jeu, aussi bien sur le plan scénaristique puisque le show entier dépend de son personnage, qu'au niveau du jeu puisqu'il n'y a pas une scène où son regard vert ne détourne notre attention de ses partenaires. Ya même eu un moment où je ne me suis pas réjouie de la présence de Kirk Acevedo (mais ça n'a pas duré, je vous rassure).
Complètement anecdotique (plus l'épisode avance et plus on se dit qu'il est juste l'enjeu masculin obligatoire de toute série dont le personnage central est une femme), son rôle ne prend un petit peu d'intérêt que vers la fin quand il a une idée pour compléter celles de son génie de père, et faire guérir John. Le reste du temps, il n'est qu'un passeport vers son patriarche, lequel est un personnage déjà suffisamment riche, et n'avait pas besoin d'être mis en retrait par la présence du petit grassouillet (je suis la seule à avoir ri ?).

En-dehors de cette interrogation qui, je dois le dire, me tord le cerveau en tous sens, il n'y a pas grand'chose à dire de Fringe. La qualité première de ce pilote, c'est son efficacité. Non, pas vraiment, puisque cet épisode fait en 1h20 ce que je suis sûre qu'on aurait pu faire en 1h, voire peut-être même encore moins, avec juste un peu plus de rythme, et moins de plans sur la lingerie noire d'Anna Torv (les Anna sont en chaleur en ce moment !).
Ce qui est rassurant, c'est qu'au moins, cette première rencontre avec Fringe affiche clairement la couleur : quand on voit qu'il faudra attendre très exactement 58 minutes pour qu'enfin on mette en place les éléments de la mythologie à venir, on sait qu'on a affaire à un nouveau X-Files qui fera hurler les impatients et délectera ceux qui aiment regarder un épisode qui ne leur en apprendrait pas plus que le précédent.

Donc, la qualité première de ce pilote, ce serait... sa propreté. Je ne trouve pas d'autre terme. Ah ça, c'est pas du travail de cochon : esthétiquement c'est pas mal foutu, les dialogues fonctionnent à tout moment (même si la langue de bois typique aux séries à complot fait rapidement son entrée dans le vocabulaire des protagonistes), ya de l'action à rythme régulier et tout et tout. On sent que celui qui est derrière cette série (et son simple nom suffit à intéresser les foules, la preuve par l'exemple : JJ Abrams... hop vous voyez, tout de suite, vous êtes déjà plus attentif à ce que je dis !) maîtrise son art, simplement en l'occurence, comme un peu souvent ces derniers temps, la série manque dramatiquement d'âme. Tout cela est bien propre, mais ça l'est trop.

A un moment, quand même, on a l'impression de patauger dans une grosse flaque de n'importe quoi : précisément lorsqu'entre en scène la vilaine méchante firme suspecte dont on aimerait bien connaître les secrets, mais on peut pas, puisque c'est le pilote. On se retrouve tout d'un coup dans un univers futuriste, là, comme ça, on a pas compris ce qui nous arrivait, et personne ne semble s'en émouvoir. Mais si du coup, Fringe est une série d'anticipation, comment se fait-il qu'on ne nous l'ait pas dit plus tôt ? Tout d'un coup, on se retrouve dans un univers où la technologie est super avancée, et on n'en savait rien ? N'y a-t-il que pour moi que ç'ait été déconcertant ?

Ouais, alors, bien-sûr, vous allez me dire que je suis encore en train de dire du mal d'une série. Mais pas du tout. Je ne dis pas que Fringe est mauvais. Je dis que Fringe est... popcorn.
Vous regardez ça pour vous donner une saine dose d'adrénaline, sans avoir à trop réfléchir ni trop vous mettre à l'épreuve, le genre de truc qu'on peut mater une semaine sur deux sans problème puisque de toute façon l'intrigue n'avancera pas d'un iota dans l'intervalle, c'est bien, voilà une série qui n'exigera rien de vous, mais il n'y a pas de quoi être absolument fan, ni sentir son univers bouleversé par ce qu'on vient de voir.
Ya des gens qui aiment bien ça, remarquez, regarder une série pour le divertissement pur, par exemple le soir en rentrant du boulot, pour s'abrutir gaiement. Et il n'y a rien de mal à ça. Mais chacun sa came, et moi c'est pas la mienne. J'attends un peu de stimulation de la part de ce que je regarde, fût-elle intellectuelle ou émotionnelle. Mais côté émotion on ne se prend pas au jeu ne serait-ce qu'un court instant, puisqu'il est visible comme le nez au milieu du visage qu'il n'y a aucun enjeu.

Si parmi vous, il y a des fans de popcorn, je vous laisse ma part, c'est de bon cœur. Toutefois attention, on a vite fait de passer au coca après... et le cerveau perd l'habitude d'être sollicité.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Fringe de SeriesLive.

21 juin 2008

Pretty Awesome !

Les qualificatifs me manquent pour faire l'éloge du pilote de Pretty Handsome, pilote au générique fabuleux qui plus est : Ryan Murphy à la barre, Joseph Fiennes et Carrie-Ann Moss devant la camera... Mais ça ne s'arrête pas là, croyez-moi, voilà une série qui a bien mieux que son affiche à offrir, et il ne faut pas deux minutes pour s'apercevoir qu'on tient là un des meilleurs pilotes du moment.

On aurait pu penser que regarder pendant plus d'une heure un personnage se questionner à propos de son identité sexuelle serait assez difficile à suivre pour le commun des mortels, et je craignais de souffrir du manque d'identification, vu qu'il s'agit d'un sujet très particulier. Mais pas du tout. Le brio de Pretty Handsome, c'est de mettre en parallèle de la crise identitaire de Bob celle de tous ses proches... et en particulier des autres hommes de la famille.

Là où la série est à la fois cruelle et truculente, c'est lorsqu'elle dénonce quelque chose qu'elle déploie en parallèle : Bob voudrait qu'on ne le regarde pas comme un homme, mais il ne parvient pas à trouver le courage de se montrer tel qu'il est. Il vit une blessure parce qu'il a l'impression de vivre caché. Mais par contre, il attend que ses fils soient parfaitement conformes à l'idée qu'il se fait d'eux et ne les voit pas non plus tels qu'ils sont. Ce qui ronge Bob s'apprête à ronger ses fils exactement de la même façon : être soi en cachette... quitte à vivre dangereusement.
Qui mettra Bob face à sa vraie contradiction ? Pas sa femme ni sa mère qui ne semblent rien voir. Ici, la seule femme qui a le beau rôle... c'est Bob.

Et qu'il est beau et puissant, Joseph Fiennes, lorsqu'il fixe son regard dans le miroir et tente d'y voir tantôt ce qu'on attend de lui, tantôt ce qu'il voudrait être ! Si Pretty Handsome avait été tourné au temps du cinéma muet, les scènes de Fiennes auraient eu l'exact même effet qu'ici. Qui a besoin de dialogues quand on a un excellent acteur ? Il porte le show sur ses épaules, et le fait à la perfection. En dépit de la multiplicité des scènes qui nous font entrer dans le monde torturé de Bob, on n'a pas un seul instant l'impression d'une redondance quelconque, chaque scène atteint sa cible. En plein coeur !

Plusieurs scènes sortent encore plus du lot : les entrevues de Bob avec le couple de transsexuels, d'une sincérité rare, les quelques interactions de Bob avec ses fils où subitement, notre homme se comporte avec un poil de machisme ce qui n'apporte que plus de nuances au personnage, et évidemment, le moment où chacun se révèle à lui-même, l'apogée de ce pilote... rha non, je ne veux surtout pas vous spoiler sur ce coup, c'est trop énorme. Sachez juste que si Pretty Handsome finit par se trouver une saison à mettre derrière ce pilote (et hélas je n'ai pas trouvé beaucoup de bonnes nouvelles allant en ce sens), il faudra vraiment être un putain de génie pour surpasser cet instant d'une frénésie, d'une intensité et d'une perversité déconcertantes.

Mon esprit malade sans cesse en quête de séries dérangeantes sans taper dans le provocateur (et Dieu sait que c'est exactement ce que la plupart d'entre nous attend très exactement de Ryan Murphy d'ordinaire... attendez-vous à revoir votre opinion sur lui à la hausse), où la dureté se trouve dans la forme tant que dans le fond, a vraiment été ébloui, et maintenant, il lui faut la suite. Fallait pas commencer, aussi...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pretty Handsome de SeriesLive.

21 juin 2008

Sookie contre le vampire

Tout contre. Vraiment tout contre...
Car attention, ce soir, c'est du lourd. Hier je vous ai un peu négligés pour mon post habituel du vendredi mais, ça va, je reprends du poil de la bête, et je renchéris avec un retour sur True Blood, la série que tu sais pas comment la catégoriser tellement que tu ris et que tu pleures en même temps.
Sitcom ? Soap ? Parodie ? Série fantastique ? Vraiment, chais pas, j'hésite.

Si un rire vaut un bon bifteck, dites-vous qu'il y a tout un Hippopotamus rempli à craquer de viande (saignante, s'entend) dans cet épisode. Voilà donc les points forts de la série, ceux qui, de toute évidence, vont vous convaincre de vous lancer dans l'aventure !
Mais alors attention, quelques spoilers inside... C'est normal, c'est pour appâter le chaland.

1 - Le sublissime jeu d'actrice d'Anna Paquin : en voilà une coquine ! A mon humble avis, cette petite joue à "actionne mon oeuf vibrant pendant que je tourne dans True Blood" avec son petit ami. Je ne vois pas d'autre explication à son jeu de pucelle qui se liquéfie dans sa culotte chaque fois que quelque chose de vaguement masculin entre dans son champs de vision. Et bien-sûr, quand le mâle susmentionné approche, voire, pire, la touche, là c'est quasiment l'orgasme : les yeux roulent, la respiration s'accélère (d'où ce sifflement entre les dents), le short mini-mini devient éponge.

2 - Après la grève des scénaristes, on avait oublié ce que c'était quand une fringante équipe d'auteurs se réunissait pour écrire un épisode. Eh bien ici ça sent bon le travail d'équipe, et ça fait plaisir à voir : chacun est venu avec ses idées... et les a incorporées au pilote, quoi qu'il en coûte ! L'idée est merveilleuse parce que d'une scène à l'autre on n'a pas l'impression de regarder la même série : parfois c'est sirupeux, parfois c'est du cul bien gras, et à un moment il y a même un effet spécial (si-si, au singulier). Mais pourtant si, c'est bien la même série, la preuve : Anna Paquin mouille toujours dans son short.

3 - Le pilote de True Blood qui a leaké est tellement bien écrit et réalisé, que lorsqu'il y a des scènes manquantes, on a l'impression que c'est fait exprès tellement c'est dans l'esprit de la série. On voit les panneaux "scene missing" et ça s'intègre complètement à l'univers de la série. Nan, franchement les gars, ne changez rien.

4 -  Les personnages secondaires sont d'une profondeur inouïe et formidablement interprétés, avec beaucoup de subtilité. L'interprète de Tara est sûre d'une nomination aux Emmys cette année. Ce sera bien mérité et croyez-bien que je l'en féliciterai en temps voulu. Mais c'est vrai qu'avec un rôle pareil, qui peut rivaliser ? Souvenez-vous de ce que je vous dis au moment de la cérémonie !!!

5 - La plupart du temps, une série partant du postulat que les vampires vivent ouvertement parmi nous, dans un Etat pas spécialement ouvert à la différence raciale, auraient essayé de développer l'univers dans lequel se passe la série, voire même de s'en servir pour faire une analogie sociale. Mais le véritable talent de True Blood, c'est de ne pas s'attarder à ce genre de poncifs, et tout de suite partir dans des intrigues amoureuses, quelques coucheries et un mystère ou deux pour corser le tout ! Ca tient du génie ! Moi j'ai toujours dit qu'on n'avait pas besoin d'avoir quelque chose à dire pour faire une bonne série, en voici la preuve.

Vous l'aurez compris, True Blood est une série brillante, finement écrite, sous l'égide, c'est évident, d'un génie, Alan Ball s'y est surpassé, et de toute évidence chaque membre du cast a donné le meilleur. Ah, on est loin de ces séries alimentaires reprenant à leur compte quelques éléments à succès pour tenter de se les approprier sans se mouiller (enfin, sauf Anna) ! L'originalité, la subtilité, l'intelligence, le bon goût sont tous de la partie.

Que la fête commence ! En septembre, ça va être très difficile d'échapper à la vague True Blood qui nous attend. Le monde peut se prosterner tout de suite, ce seront trois mois de gagnés sur une évidence : on tient notre succès de l'année.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche True Blood de SeriesLive.

20 juin 2008

Ne pas déranger

Qui est à la fois le titre de la série que j'ai découverte cette semaine, et la raison pour laquelle ce post sera infiniment court.

Je crois qu'on n'a pas prévenu Jerry O'Connell et toute sa fine équipe de Do Not Disturb qu'on n'était plus dans les années 90. Si même moi je le sais, le staff de cette comédie devrait également être au courant, non ?

Bon, au moins le personnage de Rhonda était sympa, mais dans l'ensemble, tout cela est très téléphoné. Je pense qu'il faut faire plus que ça pour qu'une série de ce type soit drôle, de nos jours. Et pour commencer, passer en single camera de façon urgente. Mais là je crois que c'est trop tard, donc qu'ils ne s'inquiètent pas, je ne reviendrai pas les déranger.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Do Not Disturb de SeriesLive.
Désolée, j'ai pas pu faire mieux pour ce soir, pour cause de mauvaise nouvelle.

7 juin 2008

Embrassez qui vous voudrez

Vous savez ce que c'est que l'ironie ? C'est quand, dans une rubrique nommée Review vers le futur, je vous parle d'une série qui se déroule dans les années 70...

Evidemment, on ne regarde pas Swingtown sans quelques idées préconçues : si ce n'est sur le postulat de départ de la série, au moins est-ce sur l'époque à laquelle la série se déroule.
Comme je pense vous l'avoir dit récemment à propos de Three's company, les séries se déroulant à une autre période que celle où elles ont été tournées ont un inconvénient à mes yeux, c'est que ce même passé est travesti, car idéalisé, et nécessairement traité avec du recul. C'est encore pire avec les 70s qui sont certainement l'une des périodes déchaînant le plus de fantasmes dans la conscience collective. Parfois il y a des séries qui s'en sortent bien, mais en général, simuler le passé ne me convainc pas.
Du coup, quand on me parle de révolution sexuelle, de libération de la femme et tout ça, je ne peux que soulever un sourcil dubitatif.

Et pourtant, Swingtown, en dépit de ses nombreuses lenteurs (très nombreuses, très, très nombreuses...) a su éveiller ma curiosité. Les chemises odieuses, les papiers peints maronnasses (tiens !) et les coiffures masculines ridicules sont là et bien là, mais il ne s'agit pas simplement de montrer qu'on a su donner le look seventies, et c'est quand même rassurant que la série ait su dépasser ce stade, car la tentation est forte !

En fait de libération effreinée, la série est largement plus réservée, et nous offre une lecture un peu moins caricaturale qu'attendue de ladite période. Les personnages sont là où on les attend dans leur immense majorité, tout le monde est bien à sa place afin de conserver l'équilibre le plus parfait entre les différents points de vue... mais chacun semble aussi un peu hésitant et tâtonnant, et ça, ça fait du bien. Autant de nuances qu'on ne doit pas tant aux dialogues qu'aux acteurs, qui évitent dans leur grande majorité (chacun à l'aune de son talent, sans doute... Grant Show étant par exemple plutôt bidimensionnel, quand la sublimissime Lana Parilla apporte immédiatement de la densité à son personnage) de tomber dans le stéréotype.

Libération sexuelle de la femme ? Ha, je rigole doucement ! Les deux personnages féminins principaux sont plus dans l'exploration que dans la libération. Elles semblent plutôt se chercher, et chercher un équilibre, qu'autre chose. Et pas uniquement sexuel, notez bien. Chaque fois que la camera s'attarde un peu sur elles, et que les dialogues leurs sont épargnés... on voit dans un regard, dans un silence, dans une larme, qu'en réalité leurs frustrations sont autres. La libération sexuelle serait... un moyen ? Un moyen d'essayer d'atteindre autre chose ? Les expérimentations trépidantes de la génération des 70s aurait-elle été, finalement, comme nous, à essayer de chercher le bonheur comme elle pouvait ?

Si Swingtown a quelques qualités (plein de personnages, plein d'intrigues secondaires...), la seule qui compte vraiment, et dont on se souvient une fois parvenu à la fin du pilote, c'est bel et bien que la liberté, ce n'est pas si simple de l'acquérir... et ce n'est pas si simple de s'en contenter. C'est que, voyez-vous, les femmes c'est très compliqué. Et que ça ne devait probablement pas être plus simple à une époque où ladite "libération sexuelle" ouvrait des portes qu'on ne savait pas forcément comment explorer. C'est cette amertume que j'ai appréciée dans cette série.

Cependant, voilà vraiment une série dont je sens que la plupart des intrigues vont puissamment m'ennuyer : oui, il y a plusieurs intrigues secondaires, mais pour l'instant elles semblent passablement banales et on ne voit pas bien en quoi elles sont spécifiques à la période en question. Oui, il y a plusieurs personnages, mais peut-être trop pour qu'on puisse vraiment s'attarder sur les tribulations de chacun. Et surtout, je ne sais pas vraiment comment une série peut montrer sur toute une saison, et sans être rébarbative, les doutes, frustrations et ajustements de femmes qui se cherchent, sans finir par être cruellement ennuyeuse. D'autant que mes amis, j'ai oublié de vous le signaler, mais c'est pas du Californication, hein, vous ne verrez pas un bout de fesse, rien, j'espère bien que vous ne comptiez pas là-dessus.

En fait, Swingtown n'est pas une mauvaise série, simplement ç'aurait été mieux en téléfilm.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Swingtown de SeriesLive.

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