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ladytelephagy
23 août 2010

New ordinary family

Grâce à AmyKar, j'ai pu voir le pilote ce matin (quand tu te lèves en avance de 45mn sur ton programme parce que tu sais que ton cagoulage sera prêt, tu sais que tu es téléphage). J'avoue que j'ai du mal à comprendre les retours négatifs que je lis çà et là ; pour le moment essentiellement sur Twitter, puisque je fais toujours ma tournée des reviews après avoir écrit la mienne.

Je ne dis pas que c'est mon coup de cœur du moment (à plus forte raison avec le troisième épisode d'Atami no Sousakan sur le feu), mais ya franchement pas de quoi rougir de honte pour ABC.
Comprenez par là que la série a toutes les chances d'être annulée rapidement, si la jurisprudence  ABC est toujours en vigueur. Et elle l'est.

NewOrdinaryFamily

Il y a quelque chose de remarquable dans cette série familialo-fantastique (dont je reconnais que le mélange n'est pas courant, et donc pas nécessairement facile d'accès), c'est dans le portrait qu'elle dresse d'une famille... moderne. A sa façon. Et cela passe essentiellement par la situation de départ.

Vic Mackey
Jim Powell y apparait comme un homme un peu faible, délaissé par sa famille, courant désespérément après leur attention et leur affection. Au risque de les mettre dans une situation dangereuse en fin de compte... Et pour moi qui regarde en ce moment Mad Men, je dois dire que ça m'a frappée : a-t-on déjà vu un homme dans ce rôle-là ?

En général, Madame travaille autant ou moins que Monsieur (rappelons que les Desperate Housewives sont majoritairement des femmes aux foyers, enfin c'était le cas la dernière fois que j'ai regardé ; ça veut plus forcément dire grand'chose deux ou trois ans après, cela dit). Mais même dans une série où la femme a une vie professionnelle digne de ce nom, c'est quand même elle qui a le coeur qui saigne quand toute la petite famille n'a pas son quota de "quality time". C'est la maman qui se rappelle que les enfants vont grandir, qui est la plus vexée quand elle se fait envoyer paître par les ados, etc... La seule fois où les papas sont effectivement attentifs à ce genre de choses, c'est quand ils sont pères célibataires.

Ici, pas du tout. La chose au cœur tendre qui veut préserver l'harmonie de sa famille, c'est l'homme. L'épouse n'en fout pas, mais ça ne la préoccupe pas, elle n'en a pas fait son soucis principal. Le renversement est parfait, en cela qu'il ne s'accompagne pas d'une caricature pour autant.

Car aujourd'hui, les hommes ont autant le droit que les femmes de courir après l'affection de leurs proches, de supplier pour un peu d'attention et de chercher désespérément à exister. Et No Ordinary Family réussit systématiquement tous ces passages où les enfants ont le réflexe de parler au père et sont gênés devant la mère, où le père maîtrise mieux la vie de la maison, etc... Il n'est pas perdu dans un rôle dont il se sent étranger : il est parfaitement à sa place au contraire, au point que ce soit la mère qui se sente hors du coup. L'effet de miroir est impeccable.
Il montre combien notre société a évolué, et au lieu de chercher à renverser les rôles artificiellement, la série fait un excellent boulot dans son renouvellement des rôles habituellement imposés aux personnages.

Alors, après, sur le point de vue du fantastique, je vous l'accorde, il y a à redire. Déjà, les effets spéciaux peuvent aussi avoir meilleure gueule, c'est pour le moment un peu inégal. Je m'en fous, je ne regarde jamais une série pour ses effets spéciaux. Si le reste fonctionne, je peux faire l'impasse dessus. Ensuite parce que quand Pixar a sorti Les Indestructibles, on a quand même approché pas mal de thématiques qu'on voit ici se profiler (identité de justicier secret, gestion de la vie professionnelle et personnelle, problèmes adolescents...). Et puis enfin, parce que franchement, on voit mal ce que les superhéros vont faire d'autre que d'affronter d'autres superhéros, et ça c'est franchement lassant. Pas forcément ultra-fréquent à la télévision, mais suffisamment dans les comics et les nombreux films qui en sont tirés pour qu'on ait du mal à voir l'intérêt.

Cependant, quelque chose me plaît dans la façon dont ces pouvoirs sont abordés. C'est dans leur façon de compléter un complexe, et pas juste en étant particulièrement pratique. Le père, impuissant, devient puissant, par exemple, et la façon dont c'est montré indique bien ce que ça représente pour le personnage. J'aime énormément la façon dont les parents découvrent et testent leurs pouvoirs ; ceux des enfants ont été passés un peu rapidement, mais qui sait, ce n'est qu'un preair, et surtout s'il est diffusé avec la bénédiction d'ABC, il peut encore y avoir des améliorations.

Non, No Ordinary Family n'est pas une série parfaite. Mais, mon Dieu ! Elle est loin d'être nulle, et aborde pour le moment la thématique de la famille sous un angle intéressant, qui remplit ses promesses. Si elle ne s'intéressait qu'à cet angle, ça m'intéresserait totalement, en fait. Le reste est annexe, probablement inévitable pour une série de network, mais ça lui donne sa propre identité et un potentiel indéniable. La marge d'amélioration existe, mais on ne part pas non plus d'une nullité abyssale. Moyenne haute en ce qui me concerne.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche No Ordinary Family de SeriesLive.

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19 août 2010

Insérer ici une référence à Madame est Servie

Et là, quelque part, j'ai la sensation que tout est dit.
A la nuance près qu'Angela ne se sentait pas obligée de mouler son petit bidon dans des robes minimalistes, qu'elle ne ressentait pas non plus l'impérieux besoin de se percher sur des talons de prostipute, et qu'évidemment, il y avait Mona.

Voilà, là j'ai fait le tour.

MelissaJoey

J'déconne pas, c'est vraiment tout. Eh, si ABC Family n'éprouve pas de scrupules à diffuser une série comme Melissa & Joey, pas de raison que j'en aie plus à balancer ce rachitique post...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Melissa & Joey de SeriesLive.

16 août 2010

C comme charmée

Voilà des années que j'en rêvais. Une fois de plus, Showtime l'a fait.
Showtime, fournisseur officiel de lady en bonnes séries depuis Rude Awakening.

BigC

J'étais extatique devant The Big C parce que c'est la série que je voulais voir. Je voulais la voir il y a des années, et depuis qu'un de mes proches a un cancer, j'ai besoin d'une série comme ça pour aborder le sujet, et Breaking Bad ne m'a pas donné ce que j'en attendais (suivez les tags pour plus de détails).

J'aime The Big C. J'aime le fait qu'elle ne s'invente aucun artifice pour parler de son sujet de façon détournée. J'aime le fait que sa narration ait laissé tomber le passage qui jusque là a toujours semblé obligé en matière de phase terminale, c'est-à-dire le parallèle avant/après avoir appris la mauvaise nouvelle. J'aime le fait que son pari sur l'avenir se fasse en chamboulant la chronologie, pas en étirant indéfiniment la maladie. J'aime le fait que son héroïne ne se sente pas obligée de passer par le stade de pauvre chose fragile et introvertie avant de se révéler, mais qu'on sente qu'il s'agit de ses premiers pas. J'aime le fait que le docteur ne soit pas juste le messager mais un personnage qui prend une certaine place dans la vie de Cathy. J'aime qu'il y ait tant de monde dans l'entourage de Cathy, mais qu'aucun ne s'impose comme le confident idéal. J'aime la vieille carne qui habite en face de chez l'héroïne. J'aime les anecdotes que raconte Cathy régulièrement. J'aime le frère de Cathy. J'aime les colères de Cathy. J'aime sa capacité à être épouvantablement cinglante. J'aime The Big C.

J'aime The Big C.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Big C de SeriesLive.

9 août 2010

Do I care ?

RookiePurple

Si on prend le temps d'y réfléchir, les séries que j'ai testées sans délai cet été, et celles qui sont restées sur le bas-côté, sont finalement assez claires sur mes préférences actuelles : tout, sauf du poulet. La flicaille m'insupporte à nouveau. Et c'est dommage parce que j'avais eu une période pendant laquelle j'avais réussi à dépasser ça.
Vous voyez, je suis fille de flic. Depuis ma plus tendre enfance, j'entends parler de tout un tas d'horreurs, et par-dessus le marché, mon père avait pris la manie de m'imposer la vue de documentaires sur le métier de policier, ce qui avait fini de me gaver jusqu'à la glotte. Téléphagiquement, j'avais tellement bouffé du flic, que je ne supportais plus d'en voir dans les fictions. Et puis, sur la fin des années 90, j'ai commencé à me reprendre, et j'ai accepté d'en voir quelques unes. J'étais en général ultra-sélective, et je n'en faisais pas non plus des orgies. Brooklyn South, New York Unité Spéciale et Cop Rock ont figuré parmi les rares exceptions. Globalement, je trouvais que je tenais le bon bout parce que je regardais des séries assez différentes et que j'y tolérais le niveau élevé de poulet.

Et puis, la mode des Experts est arrivée. Le premier, celui de Vegas, celui par lequel le Mal est arrivé, je l'ai un peu regardé lorsqu'il a commencé à être diffusé sur TFHein, au point d'acheter un premier DVD. J'étais en train de guérir ! Ou du moins le pensais-je. Mais c'est là que la télévision s'est emballée. Les enquêteurs en tous genres se sont répandus plus vite que l'herpès dans Jersey Shore (c'est bon pour mes stats, m'en veuillez pas) et tout d'un coup, on n'a plus vu que ça partout.

Depuis... comment vous dire ? Sur une échelle de 1 à 10 (1 étant ce qui m'indiffère, 9 étant le streaming et 10 étant les vampires), les flics se placent à 8, facile. Je n'en peux plus. Je sature. J'ai des envies de meurtres (mais je me retiens, sinon je me retrouverais au commissariat, et ya plein de flics dans les commissariats, c'est atroce) (voyez, j'ai quand même retenu deux ou trois choses de ces putains de documentaires) (Reportages sur TFHein ? Jamais plus jamais).

Alors en cette saison estivale, ce qui ressemble de près ou de loin à du justicier n'est franchement pas sur ma liste de priorités. Oh, j'ai conscience d'y venir un jour. Par exemple, The Good Guys, c'est sûr que je vais me la tenter un jour cette série.

Quand je me sens courageuse, je me prends donc par la main, car un pilote de série policière reste un pilote, et que pour savoir si les flics me hérissent toujours autant le poil, il faut bien que j'en regarde quelques uns à la télé une fois de temps en temps. Et me voilà donc devant Rookie Blue, qui n'est pas prioritaire mais parfaite quand on a un trou dans l'emploi du temps.

Et la question qui m'a tenue en haleine pendant tout le pilote, c'était ça. Do I care ?
Mais même sans parler de moi. Y a-t-il encore une seule personne qui n'ait pas vécu dans une grotte et qui trouve la force de s'intéresser à une série sur les difficultés des jeunes policiers ? J'ai l'impression de n'avoir vu que ça toute ma vie. J'ai l'impression que chaque fois qu'il y a une série sur les policiers, il y a des rookies. Il y en avait un dans Southland, qui date de 2009. Il y en avait dans New York 911, et c'était 10 ans plus tôt. Et je suis sûre que si on remontait encore de 10 ou 20 ans, on en trouverait d'autres. C'est usant cette habitude de toujours vouloir nous faire nous lier à des personnages juste parce qu'ils sont nouveaux.
Ils ont quoi, ces nouveaux, de si captivant ? Qu'est-ce qu'ils ont de spécial et d'inédit ? Que vont-ils me dire qui n'ait jamais été dit ?

Ils sont 5 (mais déjà un peloton de tête se démarque) et ils semblent avoir des histoires personnelles. Pourquoi, personne d'autre n'a eu d'histoire personnelle avant eux, dans les séries policières ? Personne ne venait d'une famille de flics ? Personne n'a eu envie de bien faire ? Personne n'a eu peur ?
Et combien de temps va durer cette histoire de "rookie" avant que toute cette vaillante flicaille ne soit plus qu'un officier parmi tant d'autres ?

J'ai apprécié certains passages de l'intrigue. J'ai énormément apprécié la scène pendant laquelle... euh... la brune, là... procède à l'arrestation d'un adolescent. C'était une bonne scène.
Mais même bonne, elle était épuisante parce qu'elle ne m'a pas frappée comme étant inédite. Je sais bien qu'au bout de 50 séries policières par an, et même si elles sont au final très peu à proposer le parcours de policiers en uniforme, on commence à manquer de possibilités pour surprendre le spectateur. Mais dans ce cas, qu'est-ce qu'on fait là, tous ? Pourquoi on joue à ce jeu où une chaîne nous fourgue une série correcte mais sans rien de spécial, qu'on va gratifier d'audiences correctes mais sans rien de spécial ? Pourquoi on joue à ce jeu de dupes où on se fait croire mutuellement qu'on est convaincus par la série, jusqu'à ce qu'elle disparaisse avec une tristesse correcte mais sans rien de spécial ?

Dans le fond, ce n'est pas vraiment le genre de la série qui m'agace le plus. Ce qui m'agace, c'est qu'on nous refile indéfiniment les mêmes séries pour remplir les grilles quand on a rien trouvé de mieux. Mais dés son pilote, Rookie Blue démontre qu'elle n'a rien de particulier à dire, mais qu'elle le dira quand même, et oh, elle le dira bien, mais à quoi bon ? Si tout me donne un sentiment de déjà vu, pourquoi on s'amuse à ça ?

Allez, ABC, de toi à moi, si tu y croyais, à ta petite série canadienne, tu ne l'aurais pas programmée l'été, déjà. Mais tu as tellement de mal à trouver des séries pour remplir tes grilles, que tu es prête à y mettre absolument n'importe quoi. Il faut dire qu'à force d'annuler à tours de bras tout ce qui est original et innovant dans ta grille, et à faire durer les shows qui perdent leur saveur, tu ne sais plus à quel saint te vouer, et je te comprends. Mais c'est juste pas sérieux. Quand tu compares avec des séries policières que tu as déjà diffusées, comme NYPD Blue, tu sens bien que tu es en sous-régime, non ? Et je dis ça, alors que je n'apprécie pas spécialement NYPD Blue ! Ca va durer combien de saisons avant que tu te ravises ? Parce que ne nous faisons pas d'illusions, du jour où les audiences déclinent, c'est pas pour les critiques ou les Emmy Awards que tu vas la garder, ta série.
Oh non, c'est certainement pas pour ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rookie Blue de SeriesLive.

21 juillet 2010

Horreur : elle est de retour !

Comme je regarde quelques Friends par-ci par-là maintenant que je passe quelques jours à la maison (j'attends une date pour ma prise de poste, mais qu'ils sont chiants dans l'administration...), je me suis rappelé subitement que les Friends aussi avaient une vie après la série. Enfin, bon, pas tous. Mais tout le monde parle de Cougar Town, alors ça me force un peu à me mettre au parfum.

Du coup, me voilà à lancer Web Therapy, la websérie qui ne sera bientôt plus une simple websérie (bekoz destin à la Sanctuary). En téléphage sage et appliquée, je tente donc de m'inquiéter un peu de la série avec Kudrow, que j'ai personnellement toujours considérée comme la 2e Friends la plus drôle (derrière Perry, mais ça, on en reparle à la rentrée).

WebTherapy

C'est en regardant Web Therapy que je me suis souvenue qu'être drôle dans Friends n'impliquait pas nécessairement d'être drôle partout. En fait, le jeu de Kudrow dans Web Therapy me rappelle avec épouvante son jeu dans The Comeback. Et là j'aime autant vous dire que j'avais le trouillomètre qui explosait. Vous savez combien il m'a fallu d'années de thérapie pour surmonter The Comeback ?! Et voilà Kudrow qui vient nous refaire le même personnage... mais cette fois en psy ? Mais elle joue avec ma santé mentale !!!
Et en plus cette fois, ya même pas Damian Young...

Donc revoilà Kudrow, qui à chaque fois, je le rappelle, est à l'initiative de la série (elle ne peut même pas dire qu'elle est typecastée, non, c'est elle qui tient vraiment à avoir un personnage comme ça !), Kudrow donc qui s'humilie sous nos yeux dans une exercice qui semble reproduire, encore et toujours, les mêmes symptômes, celui de la nana qui a une haute opinion d'elle-même mais qui voit souvent son amour-propre renvoyé dans les cordes, et qui fait celle qui n'a pas remarqué, afin de préserver les apparences.

Lisa, je t'en supplie, arrête le massacre ! Tu crois que c'est drôle et c'est juste terriblement gênant à regarder.
The Comeback, j'ai regardé plein d'épisodes (peut-être pas tous), et je me souviens très nettement de mon impression, à chacun, oui absolument chacun, d'assister à un lynchage moderne, à une humiliation lourde et appuyée, au spectacle purement pathétique de la victime consentante qui pense qu'à un moment elle va triompher, mais à laquelle il faudrait un miracle.

Les deux séries ont en fait bien plus en commun : toutes les deux portent sur des "nouveaux" médias (la télé réalité et internet), toutes les deux mettent en scène le même type de personnage (qui se retrouve humilié par le média qu'elle pensait utiliser à son avantage), et toutes les deux seraient drôles dans une blague de deux ou trois phrases, mais en video, sur plusieurs minutes, elle relèvent plus du masochisme que d'autre chose.

La structure-même est à blâmer, en fait. Une fois que la situation est placée, il faudrait trouver un moyen d'en sortir pour faire rire, d'une façon ou d'une autre, mais au lieu de ça on appuie encore et encore sur le malaise, jusqu'à ce que tout humour soit extrait de la situation. C'est juste pénible, et je ne comprends pas que cette actrice s'impose ce genre de situations encore et encore. Je ne me demande qu'une seule chose, en fait, c'est ce que Kudrow recherche dans son métier d'actrice. Il y a un côté flagellation en public qui fait que vraiment, je m'interroge.

The Comeback
et Web Therapy, même combat. Je ne veux même pas voir la suite, j'ai le sang encore glacé par l'horreur d'une série censée être drôle qui n'a jamais réussi à l'être, parce qu'elle ressemble à un appel à l'aide. Ca fait pitié, et la pitié seule ne suffit pas à faire rire, il faut aussi un minimum d'humour.

J'en appelle à tous les scénaristes de Hollywood : pitié, écrivez une série pour Kudrow. Quand elle le fait elle-même, ça tourne au cauchemar.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Web Therapy de SeriesLive.
Ça me semble exotique de faire des fiches de séries américaines, maintenant...!

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17 juillet 2010

Maine et foire

Pour une raison qui m'échappe, là, tout de suite, maintenant, sur le vif, je dois avouer que j'anticipais Haven avec plaisir. Non que j'en aie lu grand'chose (...du coup, ceci explique peut-être cela), mais je me disais qu'au moins, ça allait nous changer. D'un côté, c'est bien aussi d'avoir des a priori positifs, mais enfin, plus dure sera la chute.
Bon, non, essayons de conserver l'enthousiasme des premiers jours (quand je ne savais rien sur Haven et que du coup j'avais hâte de voir le pilote), et essayons de tourner les choses avec optimisme.

Je me corrige donc : Haven a une ENORME marge de progression. Elle a un vrai potentiel pour devenir une série intéressante.
Voilà ! Ça c'est positif ! Ça c'est enthousiaste ! ...Et c'est presque ce que je pense !

Haven_Title

Nan mais alors bon, ok, Haven est une ville... bah, du Maine, puisque c'est inspiré des écrits de Stephen King... et il s'y passe plein de choses étranges et un peu fantastiques, rapport au fait qu'on est dans le Maine de Stephen King. Bien. Pourquoi pas. En plus, il est très rare qu'il y ait dans les séries télé des villes qui semblent attirer les éléments fantastiques. Bon, sauf Eureka. Et sauf Eastwick. Et puis il y avait Point Pleasant. Et puis... hop-hop-hop, je redeviens critique. Non, j'ai dit que j'allais positiver. Zut à la fin !
Haven est donc une plaisante bourgade avec plein de trucs bizarres qui se passent, et un mystère en fil rouge histoire de donner à la fliquette de service (c'est contractuel, toute série se doit d'avoir un représentant des forces de l'ordre en son sein, histoire de veiller à ce que la population de la série sente qu'on l'a à l'œil) (à moins que ce ne soient les spectateurs ?) une raison de rester dans ce trou perdu et oublié de Dieu.

Il suffit de voir l'état de la ville pour comprendre à quel point tout cela est sexy :

Haven_Landscape

Chais pas pour vous mais moi, quand je vois ça, j'ai tout de suite envie de boucler mes valises et sauter dans le premier avion. Pour n'importe où ailleurs. Bref, sans un solide mystère intrigant, pas de raison de rester. Et du mystère, on va vous en donner, avec cette photo.

Haven_Photo

Oui voilà absolument tout-à-fait, c'est tout. Une vague ressemblance avec une nana qui était là il y a 27 ans. Et puis la fliquette qui est orpheline, comme ça elle est un peu irrationnelle. C'est tout, c'est ça le grand mystère de Haven.
Ah mince, j'ai encore dérapé ! C'est si rapidement arrivé quand une série n'arrive pas à réaliser son potentiel suffisamment vite...

Bon, un vrai compliment, alors. Juste un, pour dire que j'ai été positive avec cette série.
Quand Haven n'accomplit pas comme miracles côté scénario, la série parvient à exécuter quelques tours de forces côté dialogues. Quelque part, la série semble avoir manqué sa vocation de comédie tant certains échanges sont savoureux, principalement entre les deux flics principaux. C'est en fait la raison principale que j'avais pour aller au bout du pilote : les dialogues sont pétillants à plusieurs moments. C'est pas vraiment ce que je recherche en premier dans une série fantastique, mais bon, euh, on a dit qu'on faisait dans le positif, aujourd'hui, et j'ai pas mieux.
Sérieusement, l'été est sinistre. Rétrospectivement je sais pas si la saison passée était vraiment mieux ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Haven de SeriesLive.

16 juillet 2010

Est-ce que j'ai ronflé...?

RizzoliIsles

Pfff... Cet été, j'essaye de me motiver, mais j'ai du mal. J'ai l'impression qu'entre Rizzoli & Isles, Memphis Beat, The Glades... les chaînes se sont donné le mot pour vraiment faire le minimum. C'est pas que les séries soient mauvaises, c'est qu'il y a un tel air de déjà vu !

Rizzoli & Isles repose sur un certain nombre de poncifs usés jusqu'à la corde, qu'on attendrait d'habitude d'une série de network. Mais maintenant, même le câble cherche à s'adresser au plus petit dénominateur commun...
Nous voilà donc avec, sur les bras, un tandem d'enquêtrices diamétralement opposées, l'une est une fliquette (aaaah, les fliquettes, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c'est pas encore fini) au caractère bien trempé, un peu dure à cuire et pas très raffinée, et l'autre est une scientifique (aaaah, les scientifiques, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c'est pas encore fini) au tempérament plutôt doux, toujours sage et tirée à quatre épingles.
Et plutôt que de se creuser pour leur trouver un contexte un peu original, leurs enquêtes s'annoncent comme particulièrement classiques. Dans le pilote, il s'agit de mettre la main sur un serial killer également un nécrophile. Certes, c'est pas spécialement le truc qu'on voit tous les jours, mais néanmoins on a l'impression d'en avoir un peu fait le tour.

L'enjeu du pilote est de nous montrer à quel point Rizzoli s'est construite autour de sa première rencontre avec le criminel, et il y a eu un moment, rapide mais bien réel, pendant lequel j'ai pensé que peut-être, la gestion à la fois de cette enquête revenue sur le tapis et du traumatisme, seraient l'objet de toute la série. Attention, spoiler après la virgule, mais non, le gaillard sera mis hors d'état de nuire à la fin du pilote. Dommage, ça nous aurait permis de trouver quelque chose d'un peu différent de l'habituel procedural.

Quelques petits échanges vaguement pétillants, un love interest inséré vite fait dans l'épisode, une famille qui peine à s'imposer comme un vrai piment mais pourtant voulue telle, des collègues qui sont en permanence éclipsés par le duo (alors que l'ancien partenaire et le partenaire actuel ont tous les deux des éléments a priori intéressants dans leur relation avec Rizzoli)... c'est affligeant. Il ne manque vraiment que le patron bourru pour que le tableau soit complet.

Si au moins Rizzoli & Isles avait été une série avec au moins UN élément original... je sais pas... disons, une série où les deux héroïnes sont lesbiennes, par exemple... on aurait pardonné le reste (comme pour Nikki & Nora), mais même pas.
Heureusement que j'ai été charmée par Huge et Louie pendant cette saison estivale, sinon, franchement, je serais horriblement négative. Oui, plus que je ne le suis actuellement. Et encore, il va falloir que je vous parle de Haven, aussi... Non, ça me déprime trop, remettons ça à un prochain post, ok ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rizzoli & Isles de SeriesLive.

14 juillet 2010

Sunny with a chance of boring

Ah l'été ! Oui, l'été, cette saison-même pendant laquelle tout est différent. Nouvelles séries, nouveaux univers, nouveaux horizons inexploités... et puis, plein de séries qu'on aurait aussi bien pu voir le reste de l'année. Comme The Glades, par exemple. Bon alors, en fait, c'est simple, si vous aimez les séries policières pas trop compliquées pendant la saison "normale", mais que vous en avez marre des mêmes villes encore et toujours, eh bien voici The Glades qui se passe sous le soleil de la Floride. Moui, comme Les Experts Tbilissi, bon. Nan mais, tout de suite, je vous sens négatifs, là... Bref The Glades, c'est la même chose que d'habitude, mais pas au même endroit que d'habitude, et ça c'est exactement ce qu'on cherche dans une série d'été, n'est-ce pas ?
Non ?
Ah. Vous non plus, hein...? Bon. Je pressens le post ravageur.

TheGlades

Chez A&E, on est des petits malins. On a bien compris que s'il fallait braconner sur les terres des networks, c'était pendant les vacances, quand les séries qui rameutent du peuple sont en hiatus. Et c'est probablement la raison derrière l'achat de The Glades, qui picore à tous les râteliers. Par exemple, le coup du flic pas très conventionnel et qui tape sur les nerfs de tout le monde, mais super doué, on ne nous l'avait pas fait du tout avec The Mentalist. Oh mais pardon ! Là c'est différent, car Jim Longworth a la particularité de... de... eh bien, il pose des questions. Vous admettrez que c'est pas courant, pour un flic. Bon, et il se repose sur les preuves aussi. Aha ! Ça c'est très anticonformiste ! Sans compter que, pour capitaliser sur une mode dont je parlais récemment avec Memphis Beat, on a ajouté un truc qui fait vaguement couleur locale, puisque le premier crime se déroule au coeur des Everglades, et que vu le titre de la série, on devine que ça ne va pas s'arrêter là. C'est bien, ça donne l'impression de voyager tout en contenant les spectateurs locaux, c'est vraiment la marotte télévisuelle du moment, ça.

Mais dans le fond, le téléphage averti a vite une overdose de tous ces éléments tellement familiers. Et l'intrigue peu stimulante n'arrange rien à l'affaire : il suffit de voir comment les rebondissements s'enchaînent sans nous émouvoir, comment les personnages nous désintéressent totalement de leur vie, comment les pistes explorées ne suscitent pas le moindre intérêt. Alors, forcément, quand survient le petit retournement final, on n'en a plus rien à faire, surtout que ça semble passablement cliché. Pour résumer : si je m'étais intéressée à l'épisode, je l'aurais probablement vu venir, mais je n'en étais même pas là.

Reste Jim qui cabotine, et cabotine, et cabotine encore ; et il a raison d'en faire des tonnes, la série ne tient que sur ça, sur ces quelques passages pendant lesquels le héros va se rendre indubitablement irritant, mais tellement drôle finalement. Essentiellement parce qu'on n'est pas convaincus qu'il se rende compte du niveau de ridicule de son manège pour se rendre intéressant. Mais on le sait que tu es le héros de la série, on le sait Jim, cesse d'en faire des tonnes, tu vas te la taper la petite Kiele !

Je veux bien que l'été soit une période pendant laquelle on se détend, et pendant laquelle on accepte d'être juste un peu moins regardants. Je regarde Royal Pains et (presque régulièrement) Drop Dead Diva, au nom du ciel, vous pensez que je ne le sais pas ? Mais enfin, soyons clairs... la saison d'été a vu le jour pour qu'on évite les rediffusions, alors est-ce vraiment raisonnable de nous fourguer des polycopies pareilles ? Je vous le demande.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Glades de SeriesLive.

9 juillet 2010

Chut ! Ris dans ta tête...

De temps en temps, je glisse un œil ailleurs qu'au Japon et en Corée du Sud. Genre quand j'ai trois heures de sommeil devant moi et que je sais pas quoi en faire. Pour ceux qui sont trop jeunes pour s'en souvenir, rappelons que j'ai déjà parlé de séries comme Kasamh Se ou Arslaan, eh bien aujourd'hui je vais vous parler d'une série à laquelle j'avais jeté un bref coup d'œil il y a quelques semaines, mais si je ne vous en parle que maintenant, c'est à dessein, vous allez voir...

Gutur Gu a débuté en mars dernier sur la chaîne SAB TV, une chaîne indienne qui a un mal fou à se choisir une identité alors que, bon, en fait, soyons clairs, les Indiens l'ont déjà classifiée comme une chaîne dédiée à l'humour. Et Gutur Gu est justement une comédie, ce qui tombe plutôt bien.

GuturGu

Alors bon, je sais. Des fois, l'humour des autres pays... c'est pas facile à appréhender. Pour commencer, on ne pige pas grand'chose aux jeux de mot à moins d'être bilingue ; effectivement, je ne suis pas bilingue en hindi (faut ptet pas non plus pousser). Et puis franchement, même avec des sous-titres, on perd souvent à la traduction. Donc du coup, une comédie indienne en hindi, je comprends, vous n'êtes pas très chaud, vous vous apprêtez à ne pas lire ce post jusqu'au bout, et là je dis STOP ! In the name of telephagy.

Pour refuser de regarder Gutur Gu, il faudra trouver mieux que ça. En effet, cette comédie est intégralement muette. Eh ouais, faudra trouver autre chose pour y couper, bande de téléphages flemmards. Enfin, quand je dis muette... je ne veux pas dire qu'elle est silencieuse. D'ailleurs il me semble que Mr. Bean employait un peu les mêmes gadgets (effets sonores, musiques caricaturales) pour faire rire, et regardez le succès qu'a eu Mr. Bean en son temps ! Je trouve l'un aussi accessible que l'autre, rétrospectivement, parce qu'entre l'austérité du British, et les couleurs et décors un peu tape-à-l'œil des Hindis, finalement, on voyage autant.
Comme Mr. Bean hélas, Gutur Gu a aussi son lot de rires enregistrés, qui sont apparus au bout de 3mn30 d'épisode dans le pilote, me surprenant quelque peu alors que je commençais à apprécier cet univers étrange. Ce sont probablement les règles du genre.

Gutur Gu tourne autour d'une famille (qui dans le pilote, emménage dans sa nouvelle maison), constituée d'une bande de drôles d'oiseaux qui ont tous un truc qui ne tourne pas rond. J'avoue avoir une nette préférence pour le protagoniste principal, Balu. Dans la plupart des comédies, surtout quand on y trouve autant de personnages complètement barrés, il faut un personnage "neutre", le dindon de la farce, celui qui n'a pas grand'chose pour lui mais qui permet à l'entourage de faire les quatre cent coups.

Ici pas du tout, Balu est un maigrichon désarticulé et complètement maladroit, mais surtout capable des pires pitreries juste par ennui. J'étais complètement hilare pendant la scène où il tente désespérément d'ouvrir une bouteille de coca dans de multiples positions (j'avoue que pour rédiger ce post, je n'ai pas hésité et me suis repassé la séquence). Là comme ça, niveau action, ça n'a pas l'air glamour ni captivant, mais c'est absolument génial.
Et donc, muet.
Et donc, accessible.

Problème de mathématiques : sachant qu'un épisode de Gutur Gu est entièrement muet, et dure 25 minutes, combien de temps faudra-t-il à une chaîne occidentale pour réaliser qu'elle pourrait aussi bien acheter la série et la diffuser sur son antenne ? Vous avez une heure, et ensuite je ramasse les copies.
Sincèrement, je ne vois absolument pas ce qui pourrait faire obstacle à la diffusion de pareille série dans nos contrées.

Je ne dis pas que depuis sa découverte, j'ai continué à regarder Gutur Gu. C'est vrai que je suis dans une période de comédies, mais j'ai procédé à un retour miraculeux sur les sitcoms et pour l'instant je m'y tiens tant que ça dure. Cela dit, si là, demain, je peux cagouler les épisodes facilement (= pas en 4 parties chacun), ou les trouver à la télé, ou en DVD, je vous avoue que je ne cracherais pas dessus. L'appel est lancé.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Gutur Gu de SeriesLive. Oh my God, une série indienne sur SeriesLive, mais jusqu'où iront-ils ?! La suite au prochain épisode...

6 juillet 2010

Lucky lady

Ah, mon ami Louis... ça fait quoi ? Un peu plus d'un mois ? Non, deux déjà ? En tous cas tu m'avais manqué, et j'attendais avec impatience ton retour. Mais de retour, on ne peut pas exactement parler, car entre Lucky Louie et Louie, contrairement aux apparences, le ton comme l'intention sont radicalement différents.

Lucky Louie était un sitcom (tourné devant un public), Louie est une comédie en single camera.
Lucky Louie utilise les dialogues pour distiller quelques touches de cynisme et d'absurde, Louie propose des séquences de pur stand-up et n'hésite pas à passer une minute ou deux à insister là où ça fait mal.
Lucky Louie faisait la part belle à la famille et l'entourage proche, Louie est nombriliste.

Les séries sont radicalement différentes en dépits de plusieurs éléments a priori proches sur le papier, mais au moins on peut se dire qu'elle attireront peut-être un public différent, ce qui me semble une excellente nouvelle pour Louis C.K., mon nouveau chouchou depuis le printemps. Surtout que finalement, les deux ont quand même ceci de commun qu'elles plaisent beaucoup à votre serviteur.
Et si Louie a ravi mon cœur, c'est grâce à deux caractéristiques qui pourtant ne donnaient pas la série gagnante : le stand-up et le parti pris des histoires racontées.

LouieFX

Maintenant, pour être totalement honnête avec vous, je suis bien obligée d'admettre que lorsque j'ai vu ce bon Louie faire son numéro au micro, mon premier réflexe n'a pas exactement été d'applaudir à tout rompre. Je suis peut-être vieux jeu, ou juste traumatisée par un Seinfeld que je n'ai jamais vraiment su apprécier, mais séries et spectacles de stand-up devraient toujours, dans mon esprit, se maintenir à une raisonnable distance l'un de l'autre. Attention, n'allez pas mal interpréter mes propos : j'adore le stand-up. Depuis plusieurs mois j'ai même pris la mauvaise habitude de cagouler ici et là des CD de comiques américains (actuellement, je me délecte du savoureux "Letting go of God" de Julia Sweeney... une ancienne cast member de SNL ; on ne se refait pas !). Simplement, les faits sont là : dans une série, pour moi, ça ne marche pas. D'ailleurs à des fins documentaires et suite à la question de l'un d'entre vous, j'ai revu le pilote de Seinfeld récemment, promis on en reparle très vite. Ne me lancez pas sur Kenan & Kel, là, même le pouvoir de SNL ne peut rien pour cette série à mes yeux.

Ces séquences en stand-up donnent de prime abord un côté cheap à notre affaire. D'ailleurs pendant un bon moment, je n'étais même pas certaine qu'il y ait réellement un public face à Louie/Louis, ce qui certes aurait semblé absurde (et contraire à ce que je perçois de la méthodologie de l'homme), mais sérieusement, ça faisait mauvais effet dans un premier temps. Il faut reconnaître que notre comique a de surcroît un humour particulier, il ne cherche pas la réplique hilarante, et ses anecdotes ont un côté profondément banal, mais c'est en fait justement de là qu'il tire sa force, étrangement. Je n'ai pas forcément envie de rire aussi fort que le public, mais en tous cas je passe clairement un excellent moment à l'écouter (gaffe, Louis, tu vas finir par te faire cagouler avec ce genre de conneries... ah bah voilà, c'est fait, bravo).
Le mélange entre humour et point de vue pessimiste à l'extrême fonctionne bien sur moi, en général, il faut le reconnaître.
Vous parlez quand même à quelqu'un qui a regardé Titus en entier. Deux fois. Voilà, quoi...

Mais une autre spécificité de Louie réside dans sa structure. Le pilote se présente en effet comme suit :
- Louie se rend dans un club pour faire son act
- Louie raconte un truc super général sur sa vie quotidienne
- Louie glisse sur un sujet plus particulier, mais également banal
- on passe à une séquence hors du club explicitant la situation de ce sujet en particulier
- on finit sur un truc complètement absurde
- on revient sur Louie dans son club qui raconte un autre truc sur sa vie quotidienne
- arrivée d'une autre séquence hors du club explicitant ce nouveau sujet
- autre fin complètement absurde
- retour sur Louie qui conclut et sort du club

Le coup de génie, c'est que tout est réaliste, mais pas trop.
A chaque fois, on a cette fin de séquence complètement ahurissante dont personne ne s'étonne, ni Louie ni les éventuels personnages autour de lui. C'est hallucinant. J'avais les globes oculaires qui roulaient sur mes genoux. On parle d'une série dont le principe est de parler de la vie quotidienne, de banalités et de choses que tout le monde expérimente ou a expérimenté, avec un personnage terre à terre, maladroit et incroyablement ballot quand il s'y met, qui n'a rien de spécial... pour toujours trouver une chute surréaliste et totalement incroyable. C'est juste magique, cette recette, parce que 99% de ce qui se dit ou ce qui se passe est tellement réaliste qu'on s'identifie à fond, et tout d'un coup, BAM !

Bilan ultra-positif, donc. Et puis, Louis est célibataire, roux, et a la quarantaine.
Les gars, je crois que je suis amoureuse.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Louie de SeriesLive.

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ladytelephagy
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