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ladytelephagy
19 septembre 2011

Insupportable

Beaucoup de mal a été dit de Whitney, et je ne suis pas certaine que ça s'arrangera avec les épisodes, si tant est que NBC ait le culot du pluriel. Et ce n'est pas ici que vous trouverez un son de cloche bien différent...!

Certes, il est rare que le pitch d'un sitcom soit très recherché, mais celui de Whitney relève vraiment du dénuement le plus total, puisqu'il s'agit uniquement de faire un sitcom sur Whitney Cummings. Voilà, c'est le pitch. On arguera que construire toute une série sur un acteur, à plus forte raison une comédie s'appuyant sur un humoriste, n'est pas exceptionnel, loin de là, c'est ce qu'on appelle un vehicle. La différence réside d'une part dans la renommée de cette personne (or personnellement je n'avais jamais entendu parler de Cummings avant que ce projet n'aboutisse, et sa fiche IMDb me confirme que ça n'a rien d'etonnant ; et d'ailleurs normalement ladite personnalité n'a pas besoin de garder jusqu'a son nom de famille dans la série...), et d'autre part dans son charisme. Ce genre de sitcom se base sur le postulat que sa star va tellement déborder d'energie qu'elle va nécessairement, entre autres, éclipser le reste du cast.

Whitney
C'est la que j'en viens à la SEULE raison de regarder Whitney sans vous pendre avec votre câble ethernet : Chris d'Elia. A la base, on sent que son personnage est l'éternel type "normal", supposé rendre Whitney plus folle, originale et drôle (par comparaison) ; mais personne n'est à la mesure d'un tel challenge. Cependant la présence de Chris/Alex donne un résultat finalement appréciable même si de toute évidence ce n'etait pas le but d'origine : ses sarcasmes le rendent infiniment plus drôle qu'elle. En fait, chaque fois que Whitney fait un truc écrit pour nous faire rire, échouant misérablement, il la casse immédiatement, et/ou démoli le gag foireux qu'elle vient de commencer.
La seule fois ou j'ai souri dans le pilote, c'est ainsi dans un de ces passages typiques ou Alex voit Whitney faire l'imbecile pour faire rire, ne trouve pas ça drôle et la vanne allègrement : Whitney fait un truc typique, elle mange des cupcakes qui composaient la pièce montée au mariage auquel ils assistent, et quand la mariée le découvre, les scénaristes ont du écrire quelque part dans leur script que hilarity ensues. Le spectateur, qui regarde l'épisode caché derrière ses doigts dans une position de facepalm affligée, ne rit pas du tout au gag vu et revu cent fois. Et c'est la que Chris/Alex, au lieu de faire un "oh, Whitney" quelconque pour souligner qu'elle est impossible/drôle/embarrassante (toutes les mentions étant inutiles dans le cas présent), écarquille légèrement les yeux et la gourmande : "t'es en feu ce soir, t'as prévu de finir sur quoi, du blackface ?".
Et la je dois à la vérité de dire que j'ai souri... Pour la première fois de cet épisode, je n'ai pas montre les dents par colère mais par amusement.

A travers ses interventions, le personnage d'Alex calme un peu les gags pas drôles de Whitney sa copine, et l'acteur Chris semble lui-même vouloir dire à Whitney sa collègue que son numéro n'est pas drôle. Ce faisant, il devient notre sauveur. J'ajoute que je n'avais jamais fait gaffe à cet acteur avant, mais son phrasé est parfait et j'aime son sens du timing. Quand sa carrière se relèvera du fiasco de ce sitcom, j'ai hâte de suivre la suite de ses aventures. On se donne donc rendez-vous dans une semaine.

Voilà, c'est tout ce qu'il y a à sauver dans Whitney. C'est mieux que rien, mais ça ne suffit pas à m'inciter à poursuivre la série. Il paraît que Whitney Cummings est l'une de ces nouvelles têtes sur lesquelles il faudra compter (elle bosse aussi sur 2 Broke Girls cette saison, cette fois en restant hors-camera), et je veux bien le croire si elle se contente d'ecrire et qu'elle laisse tomber l'interpretation. Son jeu me rappelle celui de l'actrice qui joue dans le remake polonais d'Une Nounou d'Enfer (car j'irai jusqu'a prétendre que l'actrice de la version russe est plus subtile que Cummings), et, oui, c'est aussi insultant que ça en a l'air.

Ah, oublions vite que Whitney a jamais existé ! Car je ne voudrais pas me trouver prise au piège et regarder cette abomination uniquement parce que Chris d'Elia y fait figure de génie comique... par comparaison. Par désespoir, si vous voulez. Vite, vite, une meilleure comédie a découvrir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est votre seule opportunité de la visiter, après il n'y aura plus de raison d'y revenir) : la fiche Whitney de SeriesLive.

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15 septembre 2011

Félicitations ! C'est une comédie et elle pèse 175 Mo...

C'est quand Up All Night essaye le moins de me faire rire qu'elle y parvient. Pour être plus précise, les scènes avec Maya Rudolph sont presque systématiquement pas drôles à force d'essayer de l'être, et toutes les autres sont de l'or en barre.

Pas de malentendu : j'adore Maya Rudolph. Mais je commence un peu à la connaître et je sais qu'elle a deux modes : le dramatique, et le caricatural. Elle n'a rien entre les deux. Quand elle donne dans le dramatique, elle utilise sa sensibilité pour apporter de la nuance à son jeu, et elle se repose sur le script ; et quand elle donne dans le caricatural, elle utilise le texte pour faire des drôles de trucs avec sa voix, son phrasé, son corps, mais elle se désengage complètement de l'histoire.
Et comme dans Up All Night, son rôle n'est pas du tout de faire dans le sensible, on se retrouver avec ce personnage outrancier. Le problème, c'est que le ton d'Up All Night, tel que mis en place par le fabuleux tandem Applegate/Arnett (et très franchement, je ne les voyais pas ensemble dans une comédie, mais ils sont incroyablement compatibles), c'est d'être totalement dans l'humour pince sans rire et dans la mesure, donc ça jure épouvantablement.

La bonne nouvelle, c'est que pour le moment, on voit quand même peu Maya Rudolph, mais hélas l'intention de NBC n'est pas de la maintenir dans un rôle secondaire. En attendant de voir ce que son personnage va pouvoir inventer pour être un peu moins agaçant (et pour que l'actrice se calme aussi un peu), on peut pleinement profiter des excellentissimes scènes entre les parents, qui sont des perles. Moi qui ne porte pas spécialement Arnett dans mon coeur, je l'ai trouvé juste parfait, bien plus mesuré que dans ce que j'avais pu voir de lui précedemment (Arrested Development, 30 Rock, un ou deux films...), et la relation avec le personnage d'Applegate est vibrante d'énergie, de complicité et d'intimité.

Le couple qu'ils forment est sympathique parce qu'ils ne deviennent pas des parents ennuyeux, ceux qu'on trouve dans ces innombrables comédies sur la gentille petite vie de famille middle-class (je le sais pour regarder des épisodes de Rodney en ce moment entre deux cartons), et ce ne sont pas non plus des rigolos qui font comme s'ils ne venaient pas d'avoir un enfant ; en fait ils sont pris entre deux feux, et cherchent un équilibre qui dés le pilote est assez bien trouvé. Ni STFU Parents, ni trublions irresponsables (on a déjà Raising Hope si on veut une famille totalement dysfonctionnelle), ils nous font rire non pas parce qu'ils sont ennuyeux comme les centaines de parents de télévision qui ont défilé dans un grand nombre de comédies pendant ces 50 dernières années, ni parce qu'ils font les pitres, mais parce qu'ils veulent juste être bien dans cette nouvelle vie, trouver le juste milieu, se marrer et être responsables, en un mot, être eux-mêmes. Ils me plaisent bien.

Juste une fois, j'aimerais bien que ce genre de comédie (et j'ai le même sentiment avec Raising Hope) tiennent plus de deux ou trois saisons, comme c'est habituellement le cas, et qu'on voit cette famille évoluer avec les années, allant jusqu'à l'adolescence de l'enfant si possible. C'est vraiment le genre de choses qu'il est intéressant de voir sur le long terme, et plus touchant que juste pendant les premières années du bébé. J'espère qu'Up All Night tiendra jusque là, sans trop y croire.

Up All Night, c'est aussi une nouvelle série de la grande famille de SNL (Rudolph est une ancienne de l'émission, Arnett est le mari de Poehler, c'est produit par MONSIEUR Lorne Michaels, et écrit par une ex-scénariste de l'émission...), et c'est peut-être aussi ce qui explique que je m'y sente bien. Le rythme est un peu celui de l'émission à sketches, très peu de longueurs (seulement la dispute "MOI j'étais réveillé") et un côté occasionnellement parodique du monde de la télévision (j'adore le générique débile du show d'Ava) qui font que je suis en terrain connu, je suppose.

UpAllNight
Résultat : Up All Night, c'est bien parti pour être l'une de mes comédies de la saison. Ca tombe bien, avec l'annulation de Better With You et Outsourced, j'étais un peu en manque de trucs à regarder en allant au boulot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Up All Night de SeriesLive.

14 septembre 2011

Hexe-files

Quand j'étais ado... ah, c'est sûr, on parle d'une autre époque. C'était le XXe siècle. Mais quand j'étais ado, si on m'avait dit "tu es une sorcière avec des pouvoirs surnaturels", je suis pas sûre que j'aurais fait cette tête-là.

TheSecretCircle_BadNews
Ma réaction aurait plutôt été celle-là...

TheSecretCircle_GoodNews
Pourquoi faut-il que l'héroïne de The Secret Circle le prenne pour une malédiction ?
Jeune fille, voilà le deal : tu as des pouvoirs, tu peux te faire rapidement des copains dans ta nouvelle ville qui ont des pouvoirs aussi, et, PS : si tu t'en fais des ennemis, ILS ONT DES POUVOIRS. Donc tu protestes pas juste pour qu'on vienne te supplier, tu dis merci et tu commences à t'amuser. Mais non, il faut que patatras, ce soit la catastrophe. Quelle drama queen cette Cassie ! Moi j'aurais préféré que la sorcière qui vienne compléter le cercle soit Faye. Alors elle, quand elle l'a appris, ça a dû être fun, et pas juste "ah bah nan alors je veux pas de pouvoirs... bon d'accord mais c'est juste parce que le mec est mignon". Avec elle ça a dû être la totale éclate.
Au lieu de ça, on se paye un pilote où une chieuse vient se plaindre que ouin, le mec qu'elle voulait est déjà pris (mais qu'elle est bécasse, on te dit que c'est dans les étoiles, pourquoi tu t'inquiètes ?), que ouin, elle a des pouvoirs surnaturels (c'est vrai ça, qui voudrait pouvoir contrôler la foudre, hm ?), que ouin, elle a le choix entre se faire 5 nouveaux amis d'un coup ou rester dans la maison de sa grand'mère... Quelqu'un peut-il me rendre service et lui coller des baffes ? Merci d'avance.
Chais pas moi, un peu de bonne humeur, bordel ! C'est pas parce que ta mère vient de mourir dans d'atroces souffrances et brûlée vive qu'il faut tout prendre au tragique, rho !

Nan mais, en même temps, je le savais que The Secret Circle n'était pas pour moi. Et vu qu'il y a eu dans ma TL sur Twitter une foule de gens pour faire des comparaisons avec The Vampire Diaries (que je n'ai jamais vu pour des raisons évidentes), je me dis qu'il ne pouvait pas en être autrement. Mais bon, on ne m'accusera pas de ne pas avoir essayé. Il faut dire que je manquais d'excuses pour y couper : je n'ai pas peur des sorcières...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Circle de SeriesLive.

14 septembre 2011

La comédie des apparences

Ringer

Souvenez-vous, c'était le bon temps. Il y a encore quelques semaines, on regardait le pilote de The Lying Game avec un petit sourire narquois, genre "de toute façon Ringer fera mieux à la rentrée". Nous étions alors jeunes, innocents, pleins d'illusions, et nous n'avions pas encore vu le pilote de Ringer. Comme je le disais, c'était le bon temps.

Là, à ce stade, j'ai même pas envie de me plaindre du jeu de Sarah Michelle Gellar. C'est vous dire la gravité de la situation. J'étais prête à m'attirer les foudres de Tony en parlant de son visage inexpressif, mais l'envie m'en est coupée. En fait, je m'attendais à ce que Gellar soit ce qu'il y aurait de moins enthousiasmant dans Ringer, et il s'avère qu'à la place, j'ai des griefs bien plus forts contre le scénario lui-même, ce qui n'est pas sans provoquer une sorte de terreur dans mon esprit. Donc je ne ferai pas de blague à base de "SMG accomplit le tour de force d'interpréter 2 personnages avec 1 seule expression", j'ai même plus envie d'en rire, je suis bien trop sous le choc de ce pilote, et pas dans le sens où je l'étais hier de celui de Homeland.

A la prévisibilité (mais parfois, dans un pilote, il faut savoir reconnaître que celle-ci est nécessaire) s'ajoute dans le premier épisode de Ringer une catastrophique impression de vide.

L'épisode est bien réalisé, il y a des sous mais pas affichés de façon tape-à-l'oeil comme dans Revenge (qui de toute façon en avait visiblement moins, ou bien n'a pas su les utiliser pour éviter d'avoir l'air cheap), à la base le cast n'est pas catastrophique et plein de sympathiques visages (avec, pour les téléphages éduqués, la joie d'assister à une reunion d'acteurs de Century City ; vivement qu'ils aient des scènes ensemble !), alors qu'est-ce qui cloche, au nom du ciel ?
Ce qui ne va pas, c'est que personne n'y croit et surtout pas les scénaristes. Ils nous filent cliché après cliché parce qu'ils s'en foutent un peu. Ils ont probablement comme instruction d'écrire une série où SMG fêterait son retour sur la CW et se disent que les gens ne viennent que pour voir ça. Ils n'ont, admettons-le, pas totalement tort, parce que 90% des gens qui vont regarder Ringer vont précisément y venir parce que SMG est dedans ; elle serait l'héroîne de n'importe quelle série de la rentrée, on ferait pareil. Eh bien les scénaristes en semblent conscients de façon si aigue qu'ils ne cherchent rien à faire de spécial.

Et c'est ainsi que Ringer devient un pilote rigoureusement similaire à celui de The Lying Game, avec les mêmes histoires de jumelle pauvre et de jumelle riche, de vies échangées, de tromperies, etc... La seule différence, c'est l'âge des protagonistes. C'est tragique d'assister à ça ; on se dit que la prod de Ringer ne pouvait pas savoir que The Lying Game faisait la même chose pendant ce temps-là, enfin j'espère que non, je décide de considérer que non, et que par un coup du sort (peut-être une nouvelle preuve d'habileté de la part d'ABC Family), la version teen a débuté avant la version "adulte".
Mais quand bien même, l'épisode est sans énergie.

On s'est tous doutés depuis le début que la soeur n'était pas morte, pour commencer. Et dans le fond ça doit être le cas de Bridget aussi vu le peu de difficultés qu'elle a à vivre son deuil. Immédiatement prise dans des intrigues stupides de la 5e Avenue, qui couche avec qui, qui cache des trucs à qui, etc., Bridget suit sagement et sans résistance le scénario qu'on connaissait tous avant de voir le pilote, le scénario qu'on connaissait avant de voir The Lying Game, le scénario qu'un téléfilm de l'après-midi sur M6 nous a probablement appris dans les années 90, si ce n'était pas un soap des années 80. On sait tous que la jumelle va réapparaitre. C'est le propre d'une soeur jumelle dans une série, non ? Et Bridget le sait, les scénaristes le savent, et ne font rien pour nous surprendre.

Quelle jolie petite comédie nous jouons tous, me suis-je dit pendant ce pilote. Eux font semblant de nous livrer la série évènement de la rentrée de la CW, et nous faisons semblant de la regarder. Et personne n'y croit vraiment.
A ce stade, comment blâmer SMG de ne pas se donner du mal ? Je suis dans un tel état de déception que je suis même prête à ne pas dire qu'elle n'aurait de toute façon pas pu faire mieux. Voyez, je suis trop en colère contre le fade pilote de Ringer pour user du moindre sarcasme contre Gellar. C'est vraiment pas bon signe.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ringer de SeriesLive.

13 septembre 2011

Bienvenue chez moi

Dans le Top des séries que j'attends en cette rentrée, le numéro 1 est Homeland. Et pour tout vous dire, à partir du numéro 2, les titres ne coulaient pas de source et ont nécessité de la réflexion de ma part. Cela fait un an que je guette le projet, à cause du pilote de Hatufim, qui m'avait marquée. Pour quelqu'un qui se fait une règle d'or de ne jamais suivre les projets, ça en dit long.

Je reviendrai plus en avant sur la comparaison entre la série israélienne et son adaptation américaine (certainement pas remake) dans un post ultérieur, mais alors que je suis encore sous le coup du pilote, un peu tremblante et nerveuse, je dois dire, je tiens à vous dire ceci :

PREMIER COUP DE COEUR DE LA SAISON.

Homeland
Ce n'était pas une surprise, mais ce n'était pas gagné pour autant car le défi était grand. C'était donc un soulagement d'aimer autant ce premier épisode à peu près autant que je l'espérais.
D'ailleurs Homeland est pleinement consciente de sortir 10 ans pile après le 11 Septembre, ce qui prouve qu'elle avait connaissance du danger des axes empruntés. Certains relèvent un peu du cliché (mais ils sont dû au matériau d'origine, je pense, et donc j'y reviendrai). D'autres relèvent du génie et m'ont, litéralement, coupé le souffle.

Je raffole déjà du personnage de Carrie, dont j'apprécie qu'elle soit une vraie psychotique et pas une nana vaguement psycho-rigide. Je suis, comme toujours, follement amoureuse de la façon dont Damian Lewis dépeint le portrait d'un homme à la fois opaque et dont la fragilité nous semble offerte de façon presqu'indécente. J'aime le regard intelligent de Mandy Patinkin, toujours égal à lui-même. Et Morena Baccarin est splendide, plus qu'elle ne l'a jamais été, et montre, dans une terrible scène d'intimité, que l'expérience V ne l'a pas gâchée, peut-être même au contraire.
Tout le monde est en grande forme dans ce casting : merci, merci, merci, c'est un sans faute. Merci du fond du coeur de n'avoir pas loupé ça, d'avoir bien dirigé tout le monde, d'avoir parfaitement écrit les personnages pour que les acteurs s'y sentent à l'aise, c'est palpable, autant le jeu électrique de Danes n'appartient qu'à elle, autant le mutisme docile de Lewis est quasiment sa marque de fabrique ; chacun est parfaitement dans son rôle (à moins que ce ne soit l'inverse) et ça dépasse toutes mes espérances en la matière. Tout est en place pour que les performances soient épatantes (elles le sont déjà à quelques reprises) parce que les acteurs sont dans du sur-mesure. S'il n'y a pas un nouvel Emmy pour Danes à la clé alors je ne crois plus en rien.

Le scénario ne surprend pas trop pour le moment ; il y a deux sortes de pilotes, ceux qui innocent et ceux qui suivent les règles du jeu, mais c'est pour son bien que le pilote de Homeland suit précautionneusement le parcours balisé de l'épisode d'exposition, car dans le cas d'une conspiration, toute forme de précipitation décrédibilise l'histoire. On marche sur des oeufs et ça se sent dans certaines scènes. Dans d'autres, et parce que les personnages sont bien écrits, on sent un fort potentiel, mais dont la vocation n'est pas d'être développée maintenant.

Voilà. J'ai juste envie de vous dire ça, ce soir. Si j'en dis plus, je me répète, en variant éventuellement les qualificatifs élogieux, et encore. Parce que je suis encore sous le coup de l'émotion. Promis, au prochain post sur Homeland, j'écrirai avec mon cerveau.
Ah ah ah ! Dit-elle en se frottant les mains. Quelle saison épatante on va avoir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Homeland de SeriesLive.

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12 septembre 2011

Un plat qui laisse froid

Les histoires de vengeance, à la télévision, ça ne manque pas. Mais le plus souvent, elles sont l'apanage soit des soaps en quête de frisson cheap, soit des séries sud-coréennes qui sont, cycliquement, friandes de ces thèmes qui ont probablement quelque chose de culturel (je ne vois pas d'autre explication à leur abondance, quand les autres pays en usent avec plus de parcimonie). Le problème, c'est que pour toutes les autres séries, le genre est franchement casse-gueule, pour ne pas dire à la limite de l'opération suicide. Certains formats et/ou tons se prêtent à la fiction revancharde, d'autres, plus difficilement, et il faut être bien armé pour relever le défi.
Là, tout de suite, sans chercher à potasser spécialement le sujet, je n'arrive pas à trouver plus d'un exemple de série sur la vengeance qui s'en soit tirée la tête haute et avec les honneurs. Mais ce seul exemple n'est pas des moindres : c'est Profit.
Quand on a vu Profit, il faut admettre que les autres histoires de vengeance semblent bien pâles en comparaison. Ou se voient systématiquement comparées à cette série, même quand elles sont réussies (on l'a vu avec Zeni Geba, si vous vous en souvenez sinon il y a les tags).

Pourtant Revenge se démène avez beaucoup d'énergie pour essayer de tenir la dragée haute à son illustre aînée. Elle reprend certains des thèmes éternels de la série de représailles : le parent absent, l'enfance volée, et une question de classe, car on ne cherche jamais à se venger des pauvres, seulement des puissants (c'est leur faute, z'avaient qu'à pas être riches). Et tout en préservant une certaine forme de suspense, le pilote parvient à expliciter ces thèmes et les fondre en une mythologie solide, ce que toutes les histoires de vengeance ne font pas forcément aussi bien.

RevengeontheBeach
Toute l'essence du problème de Revenge tient en un mot : le contexte choisi. Le froid gratte-ciel d'une immense corporation est propre à accueillir une sordide histoire de vengeance, avec ce que cela suggère de manipulations, de complots ourdis dans l'ombre et de mesquineries voilées. L'ambiance est contenue dans le décor, l'oppression ajoute au suspense et les personnages sont doublement pris au piège, à la fois dans le building glacial et dans la toile que tend le héros. Par contre, l'immense yacht de la reine des Hamptons ? Moins. Beaucoup moins. Franchement, ça ressemble plus à un primetime soap qu'au décor d'une série qui veut nous plonger dans le suspense...
Les immenses demeures plus ou moins bien photoshoppées, les jetées sur l'océan et les robes de cocktail tous azimuts, ça n'impressionne pas, et au contraire, cela renvoie l'image d'une série qui a voulu faire dans le clinquant. Je regarde Single Ladies, donc croyez-moi quand je vous dis que j'en sais long sur le clinquant : ça n'aide pas à crédibiliser une intrigue, et ça aurait même tendance à appuyer là où ça fait mal, car sitôt que l'intrigue pêche, on a l'impression que le clinquant est là exprès pour colmater la brèche.

...Sans même parler d'essayer de partager la colère, la haine ou même l'ombre d'une remontée acide avec l'héroïne qui cherche à s'en venger.
Il faut dire que, toute jolie qu'elle soit, et il n'y a pas à dire, elle l'est, Emily VanCamp ne respire pas le charisme, or, pour porter sur ses épaules l'immense schéma d'une vengeance aussi colossale que celle-là, puisqu'apparemment couvée depuis bien longtemps et portant sur un grand nombre de victimes (mais avec évidemment une cible de choix pour la fin), il faut un minimum de magnétisme. L'émotion a du mal à passer (sauf dans la scène où son père se fait arrêter), et c'est quand même un vrai problème puisqu'on a besoin de ressentir un minimum d'empathie pour le personnage, même si ses manières, nécessairement extrêmes, nous rebutent : c'est le propre d'une fiction de vengeance, on comprend le personnage mais on ne peut pas totalement adhérer à sa quête. Il faut que le héros retranscrive cette ambivalence entre la part émotionnelle et la part morale du thème.
VanCamp est-elle trop ancrée dans les esprits comme une jolie fille de type girl next door ? Ou l'actrice est-elle réellement incapable d'incarner un personnage aussi sombre et complexe que nécessaire, même (et surtout) si le scénario ne pousse pas le personnage très loin ? Je ne suis pas sûre de la réponse, mais se poser la question est définitivement signe que quelque chose cloche. Par contre, ce qui est sûr, c'est que face à la venimosité sublime de Madeleine Stowe, elle a un mal fou à rivaliser. Et je me garderai de toute plaisanterie relative à la chirurgie esthétique, on avait dit pas le physique.

Le visionnage de Revenge est, du coup, agréable et désagréable pour cette même raison. Ça se laisse bien regarder, parce que c'est fait pour être agréable à l'oeil, qu'il y a une véritable envie d'essayer de faire quelque chose de bien, de rythmé, d'élégant, de vivant, même quand les moyens ne suivent pas (et il y a des scènes dans lesquelles ça se voit), avec un cast équilibré entre visages connus et d'autres moins... Mais en même temps, le décor estival et cossu souligne les faiblesses du scénario, ou plutôt des dialogues car pour le moment, le scénario reste trop classique pour qu'on en pense complètement du mal, les acteurs se donnent assez peu de mal (et ont peu de matière pour opérer des miracles, il est vrai). D'une grande vacuité, les échanges semblent n'être là que pour meubler les séquences qui, finalement, se seraient parfaitement suffit à elles-mêmes si elles avaient été silencieuses. Je persiste depuis des années à penser que ce serait une fabuleuse expérience que de tenter une série sans dialogue (ne serait-ce qu'une mini-série), mais c'est pas le sujet ; en tous cas, Revenge serait plutôt bonne cliente pour ce genre de choses, car on n'a pas vraiment besoin des dialogues ni de la voix off (pitiéééééé, les voix off, je vous en supplie, arrêtez avec ça, quand est-ce que les scénaristes vont se remettre à écrire de vrais scénarios ?!) pour comprendre ce qui se passe. Rapport au fait que c'est très classique, et visuellement bien assez explicite, sans qu'en plus on ne nous mette le nez dedans, quoi.

Je n'en ai pas l'air comme ça, mais je vous promets que j'ai pris du plaisir à regarder le pilote. Le plus curieux c'est qu'à un moment, je me suis même dit : "alors là franchement, je vois pas trop comment on peut en dire du mal", et j'étais sûre qu'une fois arrivée au stade de réaction de mon post, je ne trouverais rien de méchant à en dire. Evidemment ce n'était pas la série du siècle, mais elle ne me semblait pas mauvaise. Seulement voilà, Revenge, comme certaines séries fondées sur le suspense (24 ou Lost ayant eu le même effet sur moi), sitôt qu'on n'est plus dedans, on ne sait déjà plus pourquoi on aimait. Le genre de série dont il est préférable de se faire une intégrale plutôt que de la suivre et prendre le risque de s'en désintéresser pendant la semaine.
De toute façon, Revenge n'a pas de raison de vivre très longtemps : si elle tenait plus d'une saison (ce qui n'est pas à exclure, la série n'est pas une catastrophe non plus à ce stade), le côté primetime soap prendrait nécessairement le dessus, parce qu'il y a quand même un nombre limité de personnes qu'Emily/Amanda pourrait atteindre avant d'en arriver à sa vengeance sur Victoria (sauf si quelque part sur le chemin on découvrait qu'elle est sa mère, ce qui accélèrera le côté soapesque) et que si en plus, Victoria se pose des questions sur elles dés le pilote, et que la vraie identité de l'héroïne a été découverte par déjà un personnage (et un chien) dans ce même épisode, la mascarade ne durera pas très longtemps.

Alors, sans rancune, je donne rendez-vous à Revenge pour l'été prochain, pour une petite intégrale, d'ailleurs je vais vous dire, je trouve ça très curieux de lancer en septembre une série qui se déroule l'été. Comme ça, au moins, mon intégrale sera assortie au timing de la série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Revenge de SeriesLive.

11 septembre 2011

Brand new day

Vous allez dire que c'est idiot, hein, que j'ai des préjugés et tout, mais quand même, moi, la comédie New Girl, bêtement, je pensais qu'elle allait être drôle.
C'est vous dire l'ampleur de ma déception.

NewGirl
Pourtant, la série a des qualités, quelque part, en cherchant bien, mais si, mais si ; ce qui lui porte préjudice, c'est qu'elle se sente obligée de faire rire régulièrement (et donc grossièrement) là où un charme simple de dramédie ferait aussi bien de l'effet. Parce qu'en plus ses gags ne sont pas vraiment drôles. C'est le reste qui a du charme. Un peu.

Ma plus grosse surprise vient de Zooey Deschanel, que je connaissais finalement assez peu et dont le timbre grave m'a surprise. Il présente un assez gros décalage avec son personnage pourtant si sympathique de nana pas trop girly, voire même pas du tout, et pourtant si cliché de la gonzesse émotive. Au milieu de ces mecs "normaux", c'est Jess la geekette, et c'est un joli contraste avec une série comme The Big Bang Theory, par exemple. On a un peu de mal à s'attacher mais il faut quand même admettre que le personnage n'a rien de commun avec celui qui vivait un peu la même aventure dans My Boys, dont je me souviens lointainement avoir vu le pilote il y a de cela quelques siècles (enfin, je me souviens surtout d'une nana qui emménage avec des mecs un brin dégueulasses et qui repeint sa chambre en rose, et je vous avoue que je suis en fait pas très sûre de ne pas confondre avec une autre série parce que j'ai aussi un vague souvenir de fac) (en fait c'est quasiment sûr que je confonds) (rendez-moi service, oubliez cette référence à My Boys et/ou éduquez-moi en me rappelant à quel pilote je fais référence).
L'idée n'est pas de féminiser les garçons. L'idée est de féminiser la fille.

Du coup on en vient à mon véritable problème, qu'aucun gag ne saurait atténuer : sitôt qu'on a une rencontre garçons/filles dans une comédie, on donne dans le stéréotype. Je ne suis pas l'une de ces féministes enragées qui montrent les dents dés qu'on parle de genre et/ou de sexe, mais l'idée d'essayer de faire de Jess une jolie petite nana répondant aux clichés sur la fille sortable, alors qu'elle est tout-à-fait craquante telle qu'elle est (sans quoi elle n'aurait pas eu un copain, après tout, même si ensuite il l'a trompée), m'a un peu irritée. Il y a un sous-entendu assez déplaisant derrière cette idée de la nana qui se comporte comme une nana (elle regarde Dirty Dancing en boucle) mais pas encore assez pour vivre parmi les hommes, qui préféreraient à n'en pas douter que ce soit sa copine mannequin, Cece, qui partage l'appart (alors que de toute évidence celle-ci a un tempérament d'épouvantable dragon).

Et si les garçons arrêtaient de choyer Jess parce qu'elle est une fille, de coacher Jess parce qu'elle n'est pas une fille assez fille, et de tout rapporter à cette question de genre ? Et s'ils se préoccupaient juste de sa personnalité ? Ça serait moins déplaisant à mes yeux.
Il y a vraiment quelque chose de dérangeant dans le fait qu'on sente de façon assez diffuse qu'au moins l'un de ces garçons (bon, pas celui interprété par le Wayans parce qu'il décarre au bout d'un épisode, cf. photos de promo d'ailleurs...) va finir par tomber amoureux d'elle. O. Bli. Gé.

Pour finir mais à la limite c'est moins grave, j'ai eu l'impression d'un petit problème de rythme (et d'une absence assez criante de musique, un comble vu la bestiole qui nous tient lieu d'héroïne), et comme il parait que c'est la version définitive du pilote qui a filtré en amont de la rentrée, je suis assez pessimiste. Vite regardé, vite oublié ; enfin, il faut dire que j'accèlère le processus à dessein, aussi.
En fait, j'aurais aimé entamer la saison avec un pilote plus prometteur. Je ne demandais pas grand'chose. Juste de rire. C'est idiot, hein ? Nan mais je vous avais dit que c'était idiot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche New Girl de SeriesLive.

2 septembre 2011

Vallée de la mort qui tue

Dépasser les appréhensions. Surmonter les obstacles. Repousser les limites.
Tenter Death Valley.

DeathValley
Ha ha ha, même pas peur.
Si, un peu.
Faut dire que là c'est quand même le jackpot : une série policière, un mockumentary, des zombies et des vampires. Que des trucs bien à la mode mais qui me font hurler d'horreur, quoi. C'est même étonnant qu'il n'y ait pas d'ado tellement la formule semble concentrer tout ce que je n'aime pas à la télévision.

Et pourtant Death Valley n'est pas si mal. Pour une série policière mockumentaru avec des zombies et des vampires, je veux dire. En fait, déjà, les zombies sont moins flippants qu'attendu parce qu'ils sont plus vifs (ce qu'excpose assez bien la première séquence de course-poursuite), et que quelque part, ça les dé-zombifie. Ils sont juste moches, gluants et amateurs de chair fraîche, mais ils n'ont pas ce côté profondément malsain des zombies de The Walking Dead, paradoxalement ça les rend plus supportables qu'un regard torve et des gestes lents, bien que de toute évidence ils soient moins humanisés que les vampires et les loups-garous (peu représentés, les loulous, dans cet épisode, en fait), ça retire un peu de leur pouvoir de nuisance psychologique sur la pauvre créature impressionnable que visiblement je suis.

Autre élément, le cast. Là comme ça, ça n'a l'air de l'air, évidemment, quand tout le monde parle toujours des superstars de la télévision qu'on attend et qu'on attend comme le Messie (s'pas, Ringer ?), mais quand on a vu Tania Raymonde grandir, forcément ça fait toujours plaisir de la trouver dans un rôle un peu badass comme ça. Et puis, personnellement, Bryan Callen fait partie de ces acteurs que depuis plus d'une décennie, j'aime bien retrouver à l'écran ici ou là. Il n'a rien de spécial, il n'est pas un acteur incroyable, il m'est juste sympathique. Donc voilà. Ca fait toujours plaisir.

Death Valley trouve un juste milieu entre l'action un peu gore (...bon d'accord, pas qu'un peu, mais ça pourrait largement être plus violent ; j'ai vu Battle Royale quelques heures plus tôt, faut dire) et l'humour, ce qui n'était pas un mélange facile. L'équilibre est d'ailleurs par moments hésitant (l'un des personnages est trop grotesque par rapport aux autres) mais globalement ça fonctionne parce que ce n'est pas de l'humour trop lourd, tout en restant potache, et cela n'entache jamais l'action qui elle est toujours bien sympa.

Je suis ressortie du visionnage du pilote avec un peu la même impression que celle que j'avais eue avec NTSF:SD:SUV::, un vrai moment de détente (je n'ai réellement flippé ma race que dans la bande-annonce des épisodes suivants) pas prise de tête. Ah, c'est sûr, yaura toujours des gens pour vous dire que c'est pas très intellectuel, mais en même temps ce n'est pas abrutissant pour se mettre à la portée du plus petit dénominateur commun, juste décontracté, et c'est comme ça que j'aime ce genre de séries. On ne peut pas regarder du Game of Thrones ou du Shinya Shokudou tout le temps non plus, mais au moins on n'a pas l'impression d'être pris pour un abruti.
En fait, je vais même vous dire : c'est typiquement la série qu'il doit être sympa de regarder avec des copains et une bonne pizza (pourvu d'avoir le coeur bien accroché). D'ailleurs j'aurais ptet moins les jetons si j'avais quelqu'un à côté de moi avec qui rire de ces trucs-là (un peu grassement, certes).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Death Valley de SeriesLive.

17 août 2011

Truth be told

LyingGame-Duo

- OK, parlons de notre grille cet été. Qu'est-ce qu'on a ?
- Bah, patron... on a Pretty Little Liars qui fonctionne bien.
- Ah, parfait ! De bonnes audiences en perspective, ça ! Bien bien bien. Et côté nouveautés ?
- Bah, patron, on en a parlé entre nous et... on pensait...
- Voilà patron : ptet qu'on pourrait éviter de programmer un truc du genre de Huge, vous voyez ?
- Ouais, c'est un peu antisexy, patron, pendant ce temps-là, la CW elle-...
- Ah non alors, je ne veux pas entendre parler de la CW !
- Mais patron, je croyais que c'était le modèle qu'on essayait de suivre ?
- Mais absolument pas ! Pas du tout ! On est ABC Family, au nom du ciel, on a un standing !
- ...?
- Un peu.
- ...
- En tous cas on fait pas du Gossip Girl où tout le monde couche avec tout le monde.
- Ah, d'accord !
- Oui c'est plus clair comme ça !
- Vous m'avez fait peur patron !
- Ce qui nous ramène à notre question : comment on peut continuer de rivaliser avec la CW sans nous départir de notre excellente réputation ?
- Bah ya toujours Pretty Little Liars...
- On l'a dit, ça.
- Non mais, je veux dire, on pourrait...
- Faire un spin-off ?
- Lancer un prequel ?
- Commander un reboot ?
- Ca va, on n'est pas NBC non plus.
- Non patron, c'est vrai patron.
- Nan mais moi je pensais... on pourrait faire une autre série du même genre, mais sans dire que c'est pour faire un truc du même genre.
- Comme CBS avec les séries policières ?
- Oui, patron, quelque chose comme ça.
- Intéressant.
- On pourrait tout simplement faire adapter un bouquin pour ados !
- Ah ouais, elle écrit plein d'autres bouquins, Sara Shepard, la nana qui a écrit Pretty Little Liars ! Ca s'appelle The Lying Game.
- Trop fort, il y a le même mot-clé dedans, il n'y a plus qu'à reprendre les mêmes et recommencer !
- ...Attendez, attendez, je récapitule. On aurait des ados aussi ?
- Oui !
- Et il y aurait un secret ?
- Oui !
- Et ça servirait de prétexte à faire toutes les intrigues habituelles sur qui sort avec qui, qui est l'ennemie de qui et qui s'entend plus ou moins bien avec les parents de qui ?
- OUI !!!
- Eh bah vendu ! Vous voyez, c'était pas compliqué. Passez-moi les coups de fil nécessaires, dans 6 mois je veux cette série prête à être diffusée.
- Hé. Dites. Patron ?
- Hm ?
- Et l'an prochain, on fait quoi ?
- Comme tous les ans, Johnson. Tenter de conquérir le public adolescent en recyclant nos recettes ! D'ailleurs, quelqu'un a déjà adapté The Visibles, ou pas ?
- Euh, je sais pas patron, je crois pas qu'on ait acheté les droits.
- Bon, prenez-moi rendez-vous avec un avocat, on va directement acheter Shepard et puis c'est marre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Lying Game de SeriesLive.

13 août 2011

NTSF:SD:SUV::OK

NTSFSDSUV

Grâce à Maxx, j'ai découvert aujourd'hui une série dont j'ignorais tout, ce qui est probablement mon activité téléphagique préférée de tout l'univers. Merci à lui, donc.
Car quand une série se pique de tirer à boulets rouges sur des séries genre Les Experts, après qu'on ait bouffé des séries policières pendant plus d'une décennie et qu'on continue de nous en fourguer par pelletées à chaque season, mid-season, summer season et tout le toutim, ça fait du bien.

Donc, je me suis envoyé les 4 premiers épisodes de NTSF:SD:SUV::, ce qui n'est d'ailleurs pas lourd de conséquences parce que les épisodes font moins d'un quart d'heure. Une véritable affaire, cette découverte.

NTSF:SD:SUV:: se moque de tout ce qui fait le charme des séries policières (ou pas), comme les acronymes, les blagues à la con, les scènes de fin où tout le monde se réunit pour dire que c'est fini et que tout va bien, les scènes avec un portable, les gros SUV, les scientifiques, les scènes d'action à la con, les méchants à la con, les morts à la con, bref, les séries à la con, parce que franchement, les procedurals, c'est pas souvent intelligent (et chaque fois qu'on en sort un nouveau, il faut avouer qu'il est encore plus crétin que les précédents, et malgré ça on continue de nous flanquer à chaque saison des Past Life et des The Protector, preuve que tout le monde n'apprend pas forcément des erreurs).
Donc pour moi qui ai développé ces dernières années une allergie profonde aux séries de ce genre (à un tel point que je n'ai même plus la force de regarder New York Unité Spéciale que pourtant j'aimais à une époque), c'est parfait.

Les blagues sont pour le moins potache. Le budget est... modeste, dirons-nous. Les acteurs ? On ne leur demande pas de nous faire du Hamlet. Mais on s'en fout. On s'en fout parce que déjà, si on voulait une série qui se prend au sérieux, on regarderait tout justement Les Experts. Et puis, vu que ça dure un peu plus de 10mn, disons qu'on a un bon rapport qualité/temps.

La parodie n'occupe pas tout le temps d'antenne : en général, les histoires sont surtout matière à déconner, et seules certaines références ou répliques relèvent de la parodie. Ce n'est pas très grave. Mais il faut quand même admettre que je préfèrerais voir le côté parodique plus accentué, comme pour me venger des heures de souffrance devant les séries visées.
Et puis comme le soulignait Maxx en me vendant la série, il y a pas mal de guests donc ça fait quand même bien plaisir.
NTSF:SD:SUV:: est donc un bon petit divertissement sans prétention mais sympathique, qui gagne à être connu. Je recommande, et j'irais même jusqu'à dire que c'est nécessaire par les temps qui courent, et ce, jusqu'à ce qu'on soit débarrassés des procedurals qui envahissent nos petits écrans.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche NTSF:DS:SUV:: de SeriesLive.

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