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ladytelephagy
29 août 2012

[#Ozmarathon] 5x05, boys don't cry

Après une longue pause (près de 3 mois), notre "EmCrew" est de retour afin de poursuivre son #Ozmarathon. Alors je ne sais pas si c'est le petit hiatus estival ou l'épisode lui-même, mais je me suis retrouvée plongée dans une série que j'ai trouvée plus sombre que je ne l'avais quittée...

Ozmarathon-5x05

Je vais passer sur les intrigues les plus secondaires, car ce n'est pas ce qui m'a marqué dans cet épisode. Le billet de loto de Rebadow, par exemple, en est une ; c'était touchant mais tellement prévisible que ça n'atteint son plein potentiel (même si le speech de l'officier Murphy sur la responsabilité personnelle était absolument parfait), ou bien le bref passage par la vie sans nuages d'Alvarez (c'est d'ailleurs pas très normal !). Quant à l'intrigue liée au bus, franchement, j'écoutais seulement à moitié, c'était très cliché.

Comme toujours, l'épisode commence par l'intrigue la moins intéressante. Il s'agit une fois de plus de suivre Omar, et autant l'avouer, on n'en a plus rien à faire de ce personnage, qui se traine depuis ce qui semble être plusieurs dizaines de saisons sans jamais réussir à justifier son existence scénaristique. On ignore toujours ce que les scénaristes peuvent lui trouver car il ne nous émeut jamais. Ca doit venir des supplications constantes. C'est insupportable. Et même quand on pense qu'Omar va se ressaisir et redevenir maître de sa Destinée, s'il l'a jamais été, on obtient finalement une intrigue où c'est Kareem Saïd qui nous intéresse, et pas du tout Omar. Dont franchement j'ai jamais retenu le nom de famille.
Saïd est, d'ailleurs, particulièrement touchant dans cet épisode. Ca confine même à la tragédie. On l'a vu dans le meilleur et dans le pire, Saïd, et très honnêtement, le pire se déroule souvent quand il croit être le meilleur, alors on ne s'attend plus vraiment à de grosses surprises venant de l'imam Saïd. Vous savez, quand on a tué le plus gros vicelard de tout Oz, les surprises, on en revient un peu. Encore une fois, Kareem s'était trouvé un protégé, et encore une fois, sa mission allait rater, c'était évident. On ne pensait simplement pas que cela le déchirerait autant. Il savait mieux retomber sur ses pattes, avant.
Mais là, Saïd, qui ne se remet pas vraiment de ses blessures, faut croire, il est à genoux. Il espérait avoir retrouvé un peu de sa dignité, de sa hauteur, et il s'aperçoit que ce en quoi il croit le plus, la conviction qu'il a de sa capacité à s'élever spirituellement au-dessus de la masse, lui a encore fait défaut. Et il est ramené, comme il le dit, à son humanité, celle qu'il passe à fuir en se cachant derrière de divin, et il a encore une fois perdu son combat.
La scène pendant laquelle Saïd se met à pleurer dans le giron de McManus, Seigneur ! Je n'étais pas loin d'aller chercher un ours en peluche et de sangloter en suçant mon pouce. Quelle scène traumatisante, venant d'un homme qui a absolument tout vu, et survécu à tout, et qui semblait avoir retrouvé un semblant de confiance en lui. Je crois que, plus encore que les tortures physiques imposées aux prisonniers, ce sont ces conséquences-là de la vie à la prison qui me semblent les plus dramatiques. Et de mon point de vue, c'est au moins aussi spectaculaire qu'un mec qui se fait saigner vivant.

Du côté de Beecher aussi, l'écrasement est terrible. On parle d'un mec à qui on a tout fait subir. Tout. Supplices physiques, et notamment sexuels, tortures mentales (dont amoureuses). Ce mec, le monde lui est tombé sur la gueule depuis 6 ans maintenant. Et au moment où il pense avoir repris le contrôle, il s'aperçoit qu'on lui nie ce passé. D'abord parce que son protégé le renie. Une amitié entre les deux familles (celle de Beecher et celle de l'étudiant) qu'il tenait en haute estime, et qui faisait partie des rares bagages de sa vie avant la prison qu'il avait conservés. Mais au nom de son homosexualité, le voilà renvoyé à une pauvre pute de la geôle, la lie de la société carcérale, la "bitch" des autres prisonniers. Tout ce qui fait qu'aujourd'hui Beecher est capable de tenir debout lui est soudain renvoyé comme de la merde au visage.
Pire encore, en faisant mine de mettre en pause leur espèce de concurrence par proxy, Schillinger parvient même à essayer de lui faire nier l'importance des abus sexuels subis. Cette enflure de Schillinger réussit en effet en un même mouvement à admettre un tort et à ouvertement annoncer qu'il veut le reproduire ! Et Beecher, parce qu'il espère être un homme digne et compréhensif, ne voit rien passer, jusqu'à être à deux doigts du point de non retour. Sa mine déconfite lorsque Schillinger lui apprend que s'il cède son protégé au nazillon, Beecher aura accès à ce qu'il veut et notamment Keller, c'est atroce. Soudain Beecher comprend qu'il a le choix entre renier un abus passé et ne pas céder un pouce de terrain sur ce qu'il a endurer, mais ne pas retrouver l'homme qu'il aime. De justesse, Beecher fera le choix de la droiture, mais on ne peut que souffrir pour lui à l'idée que pendant un instant, on a failli lui soustraire la reconnaissance des horreurs infligées.

Le cas O'Riley est à mes yeux le pire des trois, mais il relève de la même logique. Ryan tente désespérément de réunir l'argent pour engager un grand avocat qui pourrait sauver Cyril du couloir de la mort. Mais sa famille n'a pas l'air prête à mettre la main au portefeuille...
"There's more. There has to be more to a family than just blood, Ryan. More than Christmas dinners and the birthday cakes, and more than old hurts and unsettled scores. We're not a family. We never have been". Je dois dire que cette réplique m'a totalement flinguée. Peut-être que c'est parce que je m'y suis beaucoup retrouvée, mais j'ai trouvé ça encore plus dur que tout le reste. Ryan, il est comme il est, on va pas redire ce qui a été dit dans les reviews précédentes, pour lui la fin justifie les moyens, c'est le mec qui a un objectif, qui essaye de penser froidement pour l'atteindre, et qui parfois perd son contrôle quand on touche à son sang (et par extension, donc, celui de Cyril). Ce mec-là, il s'est battu seul pendant des années, ensuite il a englobé Cyril, et il a finit par se trouver une maman, un truc totalement inespéré. Ryan, il n'a même pas les liens éthniques pour le tenir, parce que quand il utilise l'argument irlandais, c'est soit pour se définir identitairement lui-même, soit pour utiliser des faveurs. En-dehors des liens du sang, il n'a rien ce mec-là, c'est tout sa vie. Alors, c'est certainement le seul type de la prison à qui on a pas le droit de dire qu'il n'a pas de famille et que les liens du sang ne priment pas sur le reste. C'est le seul gars à qui tu enlèves tout quand tu enlèves ça. Et il essaye désespérément de se battre contre cet argument que lui oppose sa tante Brenda, mais il peut pas, parce que les liens du sang, ça n'a pas de sens quand on est seul à leur prêter de l'importance. Ca ne marche pas.
On ne peut pas forcer les liens du sang sur quelqu'un. Je crois que, plus que la sentence de sa tante qui avance gentillement que, ça se trouve, laisser Cyril être exécuté, c'est ptet pas plus mal, plus que ça encore, entendre que les liens du sang ne valent rien, c'est ce qui brise sa volonté de remonter ses manches et résoudre un problème de plus.
Et franchement, voir O'Riley abandonner, c'est du plus haut déchirant. Il a baissé les bras. Il va voir Cyril et il a laissé tomber.

Et je crois que c'est la raison de plus pour laquelle cet épisode d'Oz compte parmi les plus douloureux à regarder.
Parce qu'au bout du compte, si on met de côté la violence, le sexe, la saleté et les bassesses ; le plus dur, à Emerald City, c'est de devoir accepter de lâcher ce bout de soi-même où on pensait résider, le petit bout d'humanité qu'on essayait de garder précieusement pour pas lâcher la rampe, et de faire cette ultime concession. C'est ce dont l'épisode m'a semblé parler, et vraiment, ça a de quoi me tirer les pires larmes. Heureusement, hors d'Oswald, il est permis de pleurer ; croyez-bien que je ne m'en suis pas privée.

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4 juin 2012

[#Ozmarathon] 5x04, pause tendresse

On ne mollit pas, second épisode de la soirée pour le Ozmarathon : battons le fer tant qu'il est chaud !

Ozmarathon-5x04

L'épise s'ouvre sur ce qui est probablement l'un des plus précieux moments de ce début de saison, alors qu'Alvarez rend visite au ptit père Mukada. Séquence nostalgie ! Cela faisait longtemps que ces deux-là n'avaient plus interagi, et ça. fonctionne. toujours. aussi. bien ! Eux-mêmes sont d'ailleurs conscients de ce passé commun qui les rapproche et leur permet d'être sincères l'un avec l'autre. Il est vrai que c'est un sincère regret pour moi que leur relation n'ait jamais eu l'occasion d'être exploitée pleinement ; Mukada aurait pu, à plusieurs reprises, être vital dans les orientations de la vie de Miguel, et en échange il me semblait que Miguel apportait aussi de l'humilité à ce religieux un peu trop sûr de sa fabuleuse supériorité morale. Qui plus est, c'est l'occasion de se rappeler (chose que personne n'avait pensé à mentionner jusque là) que Mukada est le seul survivant de l'accident de bus et qu'à ce titre, il porte une nouvelle blessure.
Cette petite scène sincère et touchante, qui une fois de plus nous permet d'accéder à l'âme torturée d'Alvarez (et c'est bien pour ça qu'on l'aime), est surtout une façon d'introduire un nouveau programme au sein d'Oswald, cette fois portant sur le dressage de chiens, et auquel Miguel s'est porté volontaire.

Soyons clairs : les programmes de cette prison ont une longue histoire d'échecs cuisants. On attend encore les brillants résultats de la boxe, du basket, et cela sans parler du programme scolaire. Oh, et ne me lancez pas sur l'obligation de regarder des videos éducatives, et surtout sur la question de la cage à EmCity ! Cette fois, il s'agit donc de dresser des chiens pour aveugles (un très beau rappel du sentiment de culpabilité d'Alvarez suite au crevage d'yeux de Rivera), chiens qui vivront à Em City avec leur maître d'ailleurs. Là encore, ça sent l'idée brillante. Première crainte de Tim McManus (partagée par son ex-femme dont je n'ai toujours pas réussi à mémoriser le nom ; ptet que si elle restait à l'antenne plus de 5mn ça aiderait cela dit, d'autant que j'adore leurs confrontations stériles) : on n'a pas peur qu'ils fassent du mal à leur chien ? Oh non, ils s'y attachent au contraire, et finissent par les protéger.
Attends, non, pause là. Réfléchissons : que savons-nous du fonctionnement des choses à Oz ? Que chaque fois que quelque chose est important pour un prisonnier, les autres vont chercher à le lui voler, casser, ou les deux. Ma plus grande crainte ne vient pas des prisonniers soigneusement sélectionnés pour ce programme : elle vient de tous les autres ! Et d'ailleurs c'est Alvarez qui va faire remarquer, avec une acuité à la fois aiguë et blasée, que c'est des autres que vient le danger. Ça ne tarde pas à se manifester d'ailleurs. Et on ne doute pas plus de 3 secondes que ça finisse mal, surtout vu les récentes altercations entre Alvarez et Guerra. Mais Tim McManus, est-ce que tu réfléchis parfois ? On court au désastre. Et encore, c'est seulement si on a la chance qu'aucun prisonnier ne se serve de son chien comme d'une arme. Parce que c'est pas des caniches en plus, qu'ils ont à leurs côtés. Des crocs comme ça, à EmCity, ça vaut toutes les brosses à dents bien taillées du monde. Seigneur, ya des fois hein...

Bon, pendant que la débâcle suit lentement son cours, n'en doutons pas, l'épisode va en tous cas passer rapidement à autre chose. Ce que je regrette, soyons clairs, car ce programme ne mérite pas de rester indéfiniment dans la saison, et qu'en plus ça nous donne une triple dose d'Alvarez, comme sans doute jamais jusqu'à présent. Mais admettons.
D'ailleurs il y a plein d'intrigues comme ça qui sont lancées, depuis quelques épisodes, et qui retombent aussi sec. En témoigne l'histoire de Rebadow et de son ticket de loterie ; on s'était émus du sort de son petit-fils, maintenant la storyline traîne sa misère et ne veut plus se développer, et du coup l'émotion s'échappe. C'est d'un triste.

L'épisode nous offre, c'est nouveau, un peu de sang neuf, comme en témoignent les deux flashbacks criminels : l'un avec deux étudiants, Adam Guenzel et Franklin Winthrop, et l'autre, Francis Urbano, un criminel italien sans scrupules.
Pas de grosse exploration psychologique du côté d'Urbano : il est surtout là pour jouer les gros bras pour les Ritals, surtout maintenant que Pancamo est reclus à l'infirmerie, sans en avoir l'autorité. Ce qui est intéressant est plutôt ce qui se joue du côté des étudiants : Guenzel échoue à Em City, où Beecher est son parrain (il connaît son père), et l'autre débarque en unité B où c'est Schillinger qui le prend sous son aile (et cet homo refoulé de Robson qui fait main basse sur son cul). La mise en parallèle marche très bien : Guenzel, un peu protégé mais pas du tout conscient que c'est le cas, commence par avoir quelques frayeurs avant de vite prendre goût à l'ambiance violente du coin, sous le regard désapprobateur de Beecher ; de son côté, Winthrop devient la nouvelle prag des nazis, et revit tout le parcours qui avait été celui de Beecher, dans une souffrance muette à vous tordre le coeur. Guenzel ne se rend donc pas compte à quel point il est protégé par Beecher du sort que lui-même a connu, et qui afflige son ex-camarade. Par effet de contraste, cela souligne aussi le chemin parcouru par Beecher.

Ce dernier est d'ailleurs pris entre deux feux pour d'autres raisons : il est amoureux de son avocate ET de Chris Keller. Or Keller a besoin d'un avocat pour lui éviter la peine de mort, et devinez qui prend l'affaire ? Eh oui, ça pue. D'ailleurs, Keller n'est pas dupe du peu d'intérêt qu'a l'avocate pour sa survie, ce qui devrait nous donner d'autres échanges aussi intéressants que celui qui noue la rencontre entre les deux amours de Beecher. De quel côté des barreaux est le vice ? On est en droit de se le demander.
En attendant, toujours pas de retrouvailles pour nos tourtereaux. La frustration monte.

Deux amoureux renouent, par contre, et on ne l'avait pas vu venir : Gloria et Ryan partagent quelques instants tendres et surtout complices, alors que Ryan se livre quant à ses interrogations vis-à-vis de sa mère. Une fois de plus, Ryan se montre très touchant, et c'est l'occasion pour Gloria de faire une quasi-déclaration, à mots à peine couverts. Mais notre médecin a déjà fort à faire dans son travail d'acceptation de son viol, et l'instant de grâce sera bref.
D'autant plus bref que le tempérament volcanique de Ryan ne s'arrange pas. Quand il s'agit de sa famille, c'est viscéral, il ne réfléchit plus, et quand il comprend (ou croit comprendre) que les Chinois en veulent à sa mère, il fonce bêtement dans le tas, au lieu de bien préparer son coup avec l'intelligence qu'on lui connait. Le résultat est pire encore qu'on ne le pensait : Cyril se porte à sa rescousse (cette impulsivité là, on la connaît bien, elle a déjà coûté par le passé), et désormais il risque la chaise électrique. Depuis sa cage au milieu de la cour d'Em City, et alors que Kingmin lui veut pire que pendre, Ryan réalise, trop tard, qu'il est sur le point de tout perdre...

Pour respirer un peu, notre ami Omar est à nouveau sur le devant de la scène. Son intrigue prend un tour plus léger : alors qu'il s'est pris de passion pour les cours de chant dispensés par la mère de Ryan, il commence à casser les oreilles d'absolument tout le monde en voulant répéter ; LA bonne action du jour viendra de McManus qui lui trouve une pièce dans laquelle répéter ; il ignore que ce faisant, il lui donne aussi un avantage certain dont les passeurs de drogue vont vouloir profiter. Omar est donc à nouveau pris dans de sombres affaires de trafic, et le répit en ce qui le concerne sera probablement de courte durée. Mais pour l'instant, écoutons-le chanter avec l'entrain d'un gamin de 6 ans...

L'épisode, pour offrir du contraste avec la plupart de ces jolies petites scènes "mignonnes", se conclura néanmoins sur une scène atroce, dans la plus grande tradition de la série, histoire d'entretenir la haine entre les nazis et les musulmans.
Niveau histoire, ça n'apporte rien, mais quel claque !

Et pendant ce temps, personne ne semble beaucoup se formaliser de la totale disparition de Cloutier, désormais introuvable dans une prison dont on aimerait imaginer qu'elle est surveillée un minimum, et qui plus est, alors que ce grand brûlé n'est pas même pas supposé être capable de parler, et de galoper comme un petit fou moins encore.
C'est dommage puisque, comme j'ai eu l'occasion de vous le dire pour l'épisode précédent, c'est sur cette intrigue que reposait le plus gros de mes espoirs...


Pour conclure, je voudrais souligner que pour des raisons d'agenda, notre Ozmarathon perd l'un de ses membres en la personne d'Elvire, qui, avec l'été, ne pourra plus se caler sur notre "planning" commun. Un petit mot donc pour souligner combien ce fut un plaisir de faire ce marathon avec elle, et de lire ses commentaires pleins d'humour sur Twitter pendant nos visionnages. J'espère qu'on pourra partager nos impressions, même à retardement, sur les épisodes ou les saisons dans leur globalité, même si tu n'es plus des nôtres pendant ces visionnages en commun...

4 juin 2012

[#Ozmarathon] 5x03, I want to believe

Ce soir, c'étaient deux épisodes de notre Ozmarathon qui étaient au programme. Il faut dire qu'avec l'été, notre planning va s'en trouver assez bouleversé, alors qu'il l'avait déjà pas mal été au printemps.
Alors, comme pour profiter de ces derniers instants communautaires, la saison 5 prend son envol, et nous offre quelques bons moments. Ca fait du bien.

Ozmarathon-5x03

Vous l'attendiez, Oz l'a fait : Chris Keller est de retour ! Malheureusement, l'épisode va assez peu s'apesantir sur la question, et surtout, les retrouvailles avec Beecher, que tout le monde attend (y compris les deux amants), n'ont pas lieu : comme pour punir Keller (de nouveaux éléments ont été apportés aux dossiers de ses meurtres homophobes), Beecher n'a pas de droit de visite, et, apprendra-t-on plus tard, pas le droit non plus d'échanger des lettres. Comme le souligne Keller, c'était finalement bien la peine de revenir à Oswald si c'était pour se sentir encore plus séparé de son cher et tendre...

Un autre retour, moins enthousiasmant cette fois (mais il faut dire que la série a du mal à nous introduire à de nouveaux personnages attachants depuis quelques temps), est celui du Chinois Jia Kingmin, dont très franchement on ne se souvient plus trop comment la haine pour Ryan O'Riley est apparue. Mais en tous cas elle est tenace, et le voilà qui commence à caresser l'idée d'utiliser sa mère pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
C'est d'ailleurs très touchant ce qui se passe avec la mère biologique de Ryan. Cela nous ramène le personnage là où il s'est finalement toujours trouvé le plus touchant, c'est-à-dire sous l'angle de la famille ; d'ailleurs les intrigues amoureuses avec Gloria, sans être balayées et oubliées, ont mis la sourdine, comme pour mieux me donner raison. Clairement, Ryan est un "family guy", aussi dysfonctionnel soit-il, et sa façon de vouloir protéger sa mère lui ressemble bien. Même quand elle se manifeste de façon maladroite et irréfléchie. Encore plus touchante était la petite interaction avec Cyril, ce gros ours en peluche au coeur toujours triste qui voudrait bien lui aussi avoir une maman, et qui propose à Ryan d'échanger sa possession la plus chère (sa paire de gants de boxe ; pour une fois, très, très belle façon d'utiliser le passé de la série) contre l'affection d'une mère. Réponse de Ryan sans une hésitation : "oh non, pas la peine de procéder à un échange, on n'a qu'à partager ma maman". Sérieusement, comment ne pas avoir une énorme envie d'adorer Ryan O'Riley dans ce genre de situations ? C'est tellement lui, et tellement une belle facette de lui... On sait bien que c'est un enfoiré et un manipulateur, mais comment lui en vouloir quand on sait qu'il ne cherche jamais qu'à protéger ce genre de choses ?

Le retour sans conteste le plus inutile de l'épisode (mais pas de la saison, car il y a vraiment du level) est résolument celui de Brass, le CO sans tendon d'Achile. Déjà dans l'épisode précédent on ne voyait pas trop ce que ça pouvait donner, mais là... en fait, là, on voit ce que ça donne, et ça n'est pas convaincant du tout. Évidemment, tout ce qu'il souhaite, c'est de se venger, mais sa façon d'opérer est grossière et ne lui apporte rien de bon. Au final on n'est pas avancés du tout, on ne s'est pas émus une seule fois (en grande partie parce qu'on connaissait mal Brass avant l'incident, et qu'en plus il n'est pas très aimable), et cette intrigue prend de la place dans des épisodes déjà bourrés à craquer de mini-storylines un peu faibles.
C'est d'ailleurs le cas de ce pauvre Peter Schibetta qui lui non plus ne va pas gagner grand'chose à revenir dans la course. Ces histoires de viols deviennent d'ailleurs un running gag de bien mauvais goût.

Initiée précédemment par McManus (qui dans cet épisode est trop occupé à se fritter avec son ex-femme sur des questions à propos desquelles ils sont d'accord), la relation tuteur/poulain entre Kareem et Omar commence à s'épanouir. Elle prend même quelques formes surprenantes alors que Saïd, comprenant qu'il s'y prend peut-être un peu mal avec son protégé, tente d'engager une discussion "neutre" avec le ton le plus menaçant du monde. Sur le coup j'ai ri ; mais il faut avouer que le développement, assez rapide, nous rappelle que la série sait aussi ne pas entretenir 712 ans certaines situations, pour les dénouer avec brio. Malheureusement, je n'arrive toujours pas à ressentir quoi que ce soit pour Omar et seul le point de vue de Saïd m'intéresse vraiment dans cette histoire.

Je m'arrête un instant sur Leo Glynn. Je crois qu'on sera tous d'accord pour dire que ça n'a jamais été le personnage préféré des scénaristes : ses intrigues ne nous ont jamais menés nulle part, et son character development a toujours été au-dessous de zéro. Mais là on atteint des sommets. Désormais, chaque fois que le directeur s'exprime, c'est pour se rendre aussi haïssable que possible. Il tente de faire avouer à Alvarez qui l'a poignardé dans l'épisode précédent, et finit par le menacer plus ou moins explicitement de le mettre en isolement (dude, Alvarez est la VICTIME... bon, consentante, certes, mais ça tu l'ignores). Ou quand un prisonnier qui lui a sauvé la vie pendant la triste affaire Clayton Hugues lui demande une petite faveur pour pouvoir se comporter aussi bien que possible maintenant qu'il a quitté l'isolement, Glynn balaie sa demande de la main au prétexte que ça va trop lui rappeler ce triste épisode avec Clayton. OK, alors soyons clairs : si ça te fait chier de diriger la prison, personne ne te retient (d'ailleurs cette histoire de démission, on en est où ?). Ça devient insupportable. J'avais des envies de meurtre.
Quand je pense qu'à une époque, Glynn était le patriarche ferme mais juste qui servait de rempart à l'ignominie de Devlin... et maintenant c'est Devlin qui tente de communiquer et Glynn qui joue au salaud ! C'est vraiment le monde à l'envers.

Plus globalement, ce qui manque vraisemblablement à cette saison, et qui manquait d'ailleurs à la précédente, c'est un enjeu interne servant de fil rouge. Des esquisses sont apportées, mais on sent qu'elles sont lancées sans grande conviction, par des scénaristes déjà bien conscients d'avoir plein d'autres lignes qui mordent en ce moment. Ainsi, quelques alliances entre clans voient le jour ; en parallèle, on peut voir qu'Alvarez est en train de devenir une force d'opposition à son propre clan, ce qui est en plus du jamais vu. Ces angles, plus proches des grands tours de force de la série dans ses plus belles heures, pourraient donner quelque chose d'intéressant, mais on sent bien que ces histoires sont plus là pour meubler que pour bâtir un véritable arc général, tendant vers un but pour la fin de saison, par exemple.

Peut-être qu'en réalité, l'intrigue majeure de la saison est ailleurs. Du côté de Cloutier, par exemple. Elle est assez difficile à cerner : voilà un personnage étrange, dont on n'est pas sûrs de savoir pourquoi il ressuscite, et dont les manifestations sont perturbantes. Mais clairement cela donne à la série l'occasion d'aborder des thèmes ésotériques (ici, les monologues de Hill portent sur les rêves et leur sens, ce qui est forcément savoureux vu le mode d'apparition de Cloutier) et surtout, religieux. La religion avait à un moment une grande place à Oz, et comme en témoigne la timidité du père Mukada cette saison à l'image, elle a un peu perdu en importance ; c'est ici une bonne occasion de la réintroduire. La scène finale de l'épisode propose d'ailleurs une séquence de meurtre (ou tentative de) très symbolique, à la fois forte visuellement (cf. capture) et spirituellement. Certes il est étonnant de voir les pouvoirs paranormaux de Cloutier prendre une telle ampleur (mais après tout, à l'époque, la télévision était en pleine vague fantastique, alors...), mais le sens religieux donne une dimension intéressante à la série. En regardant ces scènes, je ne peux m'empêcher de tiquer, mais j'aimerais être capable de dépasser ces réactions réfractaires afin d'y voir là un espoir pour la saison... tout simplement parce que j'ai envie d'y croire.

3 juin 2012

[#Ozmarathon] 5x02, réapparitions

Wow. Un post Ozmarathon. Je suis même pas sûre de savoir encore comment on fait ! Eh oui, après des semaines d'absence, la petite bande du marathon a trouvé le moyen de se réunir, et nous voilà donc en train de replonger dans les ténèbres d'Em City.
Ce retour est donc une raison de se réjouir, et en même temps, a un côté doux-amer, car les défauts des épisodes vus "récemment" n'ont hélas pas disparu pour autant.

Ozmarathon-5x02

Tout commence avec une intrigue tirée par les cheveux (ce ne sera hélas pas la première) au cours de laquelle Alvarez, après avoir énervé Guerra qui réitère ses menaces de mort, décide de pactiser avec lui : il lui offre la possibilité de le poignarder à l'épaule pour se faire les nerfs. Sa seule condition : le faire devant témoins, ce qui devrait servir d'assurance-vie à Alvarez.
Soyons sincères : ce deal est pourri. Vous iriez proposer à votre ennemi de toujours, un type à l'honnêteté contrariée, dirons-nous, de vous faire un petit bobo sans contrepartie ? Moi non plus. Et d'ailleurs Guerra compte bien en profiter pour en finir avec notre Latino préféré. Il faudra l'intervention surréaliste de Morales pour qu'Alvarez survive. Il n'y a pas de grande logique dans tout ça, si ce n'est qu'on illustre une fois de plus combien Alvarez est perdu ; une énième exploration de sa personnalité dont se chargeait très bien son entretien avec Rebadow, bien plus effectif. Mais enfin.
Allez, avec un peu de chance, cette fois Guerra est satisfait et Alvarez n'a plus à se soucier de rien. Ouais, moi aussi j'ai du mal à le croire.

Une intrigue autrement plus touchante est justement celle de Rebadow qui, découvrant que le pronostic vital de son petit-fils est engagé, fait son possible pour trouver un remède contre le cancer. Personne ne lui fait remarquer que si c'était si facile (il se contente de lire des publications scientifiques et d'aller sur internet), le cancer serait déjà de l'histoire ancienne, mais difficile de ne pas voir arriver de loin la grosse déception qui l'attend. On en est tous tristes par avance... mais ce ne sera en tous cas pas pour cet épisode qui se contente de poser la question de l'argent nécessaire.

Outre ces intrigues qui hélas n'apportent pas grand'chose de neuf (après tout, si Rebadow a besoin d'argent, pourquoi ne pas organiser une quête comme la dernière fois ?), deux autres vont être remises sur le tapis : d'une part, celle de Brass, le CO dont la carrière dans le basket avait été écourtée par un "accident", et d'autre part, le petit Peter Schibetta, fils de l'ex-parrain d'Em City, et victime du défunt Adebisi.
Dans le cas de Brass, il s'agit plutôt d'un prétexte. Certes cela nous donne l'occasion de voir McManus pris par les regrets et la culpabilité (mais n'est-ce pas son état normal ?), mais surtout cela nous permet de faire plus ample connaissance avec un personnage qui, lui, est totalement nouveau : son ex-femme, qui vient d'être nommée comme agent de liaison entre la prison et le cabinet du gouverneur. Preuve que la série a non seulement de la mémoire, mais aussi du recul, c'est l'occasion d'une boutade bien sentie de la part de Murphy qui est convaincu que McManus va se la faire (il ignore qu'ils ont déjà été mariés). Mais surtout c'est une excellente façon de les pousser à interagir, car en dépit de leur divorce, il s'avère qu'ils sont toujours sur la même longueur d'ondes professionnellement. La façon dont McManus manipule Brass pour qu'il aille la voir et que finalement il obtienne (un peu malgré lui) une solution parfaite est assez amusante et donne les bases d'une dynamique intéressante... à condition que McManus ne se pique pas de la sauter quand même. Hélas, qui croit vraiment que juste une fois il ne va pas penser avec son pénis ? C'est ce qu'il me semblait aussi.
Dans le cas de Schibetta, on est par contre dans l'inutilité la plus totale. Ce que ce pauvre hère peut bien avoir à apporter me dépasse, étant donné qu'Adebisi est mort de longue date et qu'après son internement, il n'impressionne plus personne. D'ailleurs le pauvre diable n'essaye même plus, ce qui confirme l'étrangeté de ce retour.

Le fantôme d'Adebisi, en revanche, continue de hanter Saïd qui heureusement trouve en McManus une aide précieuse. Voilà un bout de temps maintenant que McManus a le prisonnier Omar sur le dos, un stalker perdu mais dangereux dont on n'a jamais trop su quoi faire. Eh bien Timmy a enfin trouvé la solution parfaite : demander à Adebisi de devenir son sponsor. Je dois avouer que même si l'idée parait séduisante, et même assez poétique en un sens, il est évident qu'elle va tourner à l'échec. Omar est foutu, d'ailleurs lui-même le sait. Mais avec un peu de bol, cela permettra à Kareem Saïd de trouver la rédemption. On n'en demande pas plus, même si le Saïd ombrageux que nous avons découvert depuis la mort d'Adebisi st un des plus intéressants character developments de la série.

Avant de finir, un mot sur les monologues d'Augustus Hill : ils sont dans cet épisode très bons. L'énumération des lois débiles de certains Etats fonctionne, déjà parce que ces lois absurdes nous font rire depuis des années (surtout depuis qu'internet propose des listes pour notre divertissement), et surtout parce que leur conclusion était très intelligente et fine, opérant un excellent parallèle avec l'intrigue du Révérend Cloutier.
Ce dernier, un grand brûlé, semble avoir développé la capacité d'apparaître à ses victimes. Un angle paranormal qu'on n'imagine pas du tout dans une série telle qu'Oz, et qui à mon sens ne fonctionnerait que si un seul prisonnier était touché (de la même façon que Rebadow prétendant que Dieu lui parlait avait de l'effet dans les premières saisons), mais qui là semble totalement déconnecté de l'identité de la série. Cependant, avec l'éclairage du monologue de Hill, il faut admettre que cela fonctionne. Espérons seulement que ces projections astrales ne soient pas qu'un artifice et aboutissent à une intrigue solide, sans quoi ça pourrait aussi bien être un saut de requin céleste...

Je passe sur la question du meurtre de Hank Schillinger, qui conduit une fois de plus à réveiller le démon qui se loge dans l'âme noircie du nazillon de service, poignardant Pancamo pour obtenir vengeance, parce que très franchement ça n'a été qu'un prétexte pour pouvoir ramener le seul personnage qui nécessite d'être ramené dans la série.
Heureusement, dans les petits moments de flottement de la série, l'aspect communautaire de ce visionnage permet de conserver sa bonne humeur, et de garder de l'entrain pour le prochain épisode... qui, il faut le dire, devrait cependant comporter une excellente nouvelle, puisque plus rien n'empêche Keller de rentrer au bercail !

8 avril 2012

[#Ozmarathon] 5x01, thanks for the ride

La fin du Black March signifie aussi le retour du Ozmarathon, puisque tous les participants n'avaient pas forcément la chance de suivre la série en DVD. Enfin ! La saison 5 commence, et c'est avec entrain, espoir et appétit que nous nous lançons...

Ozmarathon_5x01

L'épisode va pourtant commencver sur une grosse maladresse, probablement rendue plus insupportable avec le recul maintenant que 90% des séries nées depuis lors ont utilisé le stratagème : l'intro qui donne la conclusion de l'épisode, suivie immédiatement d'un retour dans le passé. Ce n'est pas exactement un flashback, c'est juste une façon très gauche de plaquer un enjeu sur cet épisode : attention, à la fin, voilà ce qui attend tout le monde, et ils n'en savent rien. Le problème c'est qu'on est loin d'avoir de quoi se rassasier dans l'intervalle.
Pour être plus précise, l'idée de faire se crasher le bus, je dis oui. L'idée de voir comment les prisonniers ont hâte de retrouver des visiteurs à l'issue des mois de travaux qui les ont coupés de l'extérieur, ok. Mais les discussions dans le bus ! Seigneur, c'était interminable. Evidemment ça accentue la dramatisation, humanise les personnages qui sont condamnés à mort, et propose, chose quand même vachement inédite l'air de rien dans la série, de longues scènes hors de la prison, et avec, donc, un regard extérieur sur les maux qui rongent les prisonniers. Mais c'est vraiment longuet quand même.

Pendant ce temps, loin de se douter de ce que les scénaristes vont bientôt leur infliger, lesdits prisonniers continuent leur petite vie, ou plutôt la retrouvent, dans une prison d'Oswald qui semble avoir été retapée de la cave au grenier (mais très franchement, ça ne saute pas à l'oeil nu) et où ils peuvent enfin réintégrer leurs quartiers ou la cantine. Par-dessus le marché, les prisonniers en isolement vont aussi pouvoir se remélanger à nos amis d'Em City sous un prétexte fallacieux.

Et c'est donc le moment où les groupies d'Alvarez sautillent sur place comme des adolescentes des années 90 devant un poster de Rock Voisine. On n'y croyait plus ! Dans la saison précédente, camoufler l'absence de Kirk Acevedo avait été fait avec autant de subtilité que le maquillage de la grossesse de Lauren Lane dans Une Nounou d'Enfer, la volonté d'en faire des tonnes pour pouvoir en rire en moins. C'était affligeant mais, l'air de rien, on avait fini par s'habituer à cette masquarade. Alors ça fait tout bizarre de le retrouver, étrangement imposant physiquement, et surtout, complètement loco. Ah, c'est fini, les yeux de chiot : maintenant Alvarez mord. Peut-être en se vantant juste un tantinet trop d'en être capable, de sorte qu'il va prendre une petite leçon d'humilité (de la part de Giles, en plus !), mais enfin, il est en forme, il pète le feu, on dirait qu'Acevedo lui-même est soulagé d'être revenu.

Retour aux affaires également pour Kareem Saïd. Peut-être pas comme on l'aurait imaginé, mais retour quand même. Après avoir libéré l'Adebisi qui sommeillait en lui, Kareem semble ne pas avoir tout-à-fait choisi comment il allait vivre à partir de maintenant. Le démon n'est pas tout-à-fait lâché, comme j'aurais pensé ; mais pour autant il n'est pas totalement sous contrôle, et d'ailleurs, le self-control de l'imam a disparu, comme le montrera sa rapidité à montrer aux Aryens tout le bien qu'il pense d'eux, à peine relâché. Il participe toutefois de bonne volonté à la petite discussion mise en place par Sister Peter Marie, avec Beecher et Schillinger. Le beau trio que voilà.
Et alors, Sister P, il faut qu'on cause. Ca ne va tout simplement pas être possible. On se demande comment l'administration peut continuer de vous payer à organiser des sessions entre des gens qui se haïssent, de les voir échouer et recommencer avec un défi encore plus ridicule la fois suivante. C'est perdu d'avance. Déjà parce qu'entre Beecher et Schillinger, la dernière fois, ça a échoué. Et maintenant en venant y ajouter Saïd ? Faut vraiment rien avoir à faire de sa journée. Tout ce temps que vous pourriez passer en expertises psychiatriques sur, chais pas moi, Alvarez par exemple ? Alors je dis pas, ça va nous faire du sport, c'est bien, et d'ailleurs ça commence plutôt bien, parce que Beecher est un personnage en or (pas pour rien qu'il a attendu près de la moitié de l'épisode avant de pointer son nez) et que toute scène avec lui vaut forcément cent sous de plus, mais on sait tous comment ça va finir. Mal.

Entre Ryan O'Riley et Gloria Nathan, ça ne va pas très bien non plus. Pas vraiment de querelle d'amoureux mais, comme on avait pu le voir en fin de saison précédente, Nathan prend ses distances et ça fait tout drôle à l'Irlandais d'être repoussé sans vraiment savoir trop pourquoi (il faut dire qu'il n'a jamais été très malin quand il s'agissait de Gloria).

C'est aussi l'occasion de remettre le meurtre de Keenan sur le tapis, j'avoue que j'ai pas trop compris pourquoi sinon qu'Arif est long à la détente et est allé caffeter.
Il me souvient de l'époque où les intrigues d'Oz avançaient. C'était une ère faste et bénie qu'on appelle la première saison, et ça s'est étendu dans la seconde, aussi. En fouillant votre mémoire, vous devriez pouvoir vous rappeler qu'on ne convoquais pas d'intrigues anciennes en permanence. Eh bien cette époque est vraiment finie.
En réouvrant le dossier du meurtre de Keenan, on fait appel à une vieille, vieille affaire, qui n'avait même pas forcément été la plus palpitante de la série (vous me remettriez un trio Beecher/Schillinger/Keller, là je dis pas... on a vécu de grands moments avec ces enfoirés-là !), et de la faire revenir pour ce qui semble être la énième fois au nom d'une résolution. Mais que peut-elle nous apporter ? Voyons les choses autrement que sous l'aspect strict de l'enquête que mène Glynn : sur un plan dramatique. Cela oblige Gloria à choisir son camps : dire la vérité, ou protéger Ryan. C'est franchement un dilemme qu'elle a suffisamment exploré la saison précédente, et maintenant qu'elle prend ses distances avec lui, visiblement en toute connaissance de cause, voilà qu'elle cache ce qu'elle sait à Glynn ? Ca donne vraiment l'impression de faire un pas en avant, un pas en arrière. Pourquoi ne collabore-t-elle pas totalement avec O'Riley dans ces conditions ? J'aimerais énormément voir Gloria la psychorigide en bad girl, ce serait bien plus riche en possibilités.
Heureusement cette petite enquête pas très originale est aussi l'opportunité pour Ryan, pendant ses quelques minutes de présence à l'antenne, de faire... son Ryan, et d'intriguer de son mieux pour couvrir le meurtre. Il faut admettre qu'il s'en sort pas mal, mais on n'en attendait pas moins de lui. J'ai par contre été intriguée et surprise par sa façon de parler à Cyril... se pourrait-il que le divorce soit consommé entre ces deux garçons dont Ryan a découvert récemment qu'ils n'étaient pas issus de la même mère ? Ce serait intéressant aussi, mais peut-être plus dur à avaler après tout ce que la série nous a montré sur le lien qui les unit. Je suis prête à me laisser séduire par une telle intrigue quand même, si tel est vraiment le cas.

Et puis, quand franchement on ne s'y attendait plus, LA scène arrive. Et elle s'avère bien plus émouvante que je ne m'y attendais.
Le bus effectue sa chute, le père Mukada se tire miraculeusement du véhicule, Glynn annonce aux prisonniers ce qui s'est passé... C'était très bon, très puissant, et pas uniquement à cause de la musique un peu over the top mais bien parce qu'on redécouvrait l'aspect le plus fort, le plus sacré, le plus indispensable de la série : son humanité. Malgré toutes les horreurs que ces hommes commettent (assez peu représentées pendant cet épisode, en-dehors de l'état de Cloutier qui a de quoi retourner les estomacs les plus accrochés), ils restent des hommes pour qui les proches, la famille, tout ça, c'est vital. Cela faisait longtemps que la série n'avait plus abordé ces choses-là de cette façon-là. N'ayant pas vu la saison 5 (je n'avais pu reprendre la série que lorsque la 6e était passée sur Série Club), j'ignore si cela avoir un impact durable sur la saison, mais je le souhaite.
C'est sadique... mais c'est très Oz, non ?

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14 mars 2012

[#Ozmarathon] 4x16, pour de la fausse

BlackMarch

Entre Pushing Daisies et Oz, il faut avouer qu'il y a un monde, voire plus ! Mais l'équipe du Ozmarathon tenait à finir la saison 4 en dépit du léger contretemps que peut représenter le Black March pour certains d'entre nous, et nous voilà donc devant un season finale... bon, si je dis explosif, ça fait un peu blague facile, non ?

Sauf qu'une bonne partie de l'épisode va reposer sur le principe de pétard mouillé...

Ozmarathon_4x16

Il faut dire que cette seconde moitié de saison 4 avait pu se montrer parfois décevante, ou simplement peu cohérente avec la première partie, et qu'il y avait des intrigues qui ne pouvaient pas offrir un final époustoufflant de toute façon.

A l'instar de la lutte sourde entre Burr et Supreme Allah : ils n'ont pas arrêté de se crêper le chignon, et ça ne nous a pas captivés un seul instant, même quand Hill s'est trouvé mêlé à la bagarre et qu'il a pris tout le monde de haut en prétendant ne pas se livrer à cette guéguerre. La bonne nouvelle, c'est qu'il est un peu redescendu de son piédestale dans cet épisode, et qu'il a fini par prendre partie et même, par mettre la main à la pâte et influer sur le résultat de ce duel. J'ai aimé qu'il ne le fasse pas par erreur, contre son gré ou sous lap ression, mais en toute connaissance de cause, même si c'est ensuite pour en vouloir à lui-même et à Burr. La mort de Supreme Allah n'est pas très digne ; au regard du palmarès de la série en la matière, elle est même limite honteuse. Mais peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! Place est faite pour une intrigue neuve en saison 5, et c'est l'essentiel.

Comme c'est la fin de la saison et que plein de contrats ne seront pas renouvelés pour l'année suivante, Oz en profite pour faire un grand nettoyage de printemps parmi ses personnages.

La mort la mieux accueillie est celle de Clayton Hughes. Nom d'un chien, depuis le temps ! Comme Supreme Allah, on ne peut pas dire que la mort ait beaucoup d'intérêt par elle-même, le personnage étant pourri depuis un bon moment. Voilà donc Clayton qui parvient à organiser une mutinerie en isolement, à se proclamer roi et à décréter que le couloir est une micro-nation, et très franchement à ce stade, on a envie de faire un raid dans les bureaux des scénaristes et organiser un shakedown, parce qu'il y a probablement pas mal de produits à saisir... Mais c'est pas grave, la fin justifie les moyens. Aussi, quand Clayton finit par casser sa pipe, un soupir de soulagement s'est échappé de moi à mon insu, si bien que j'ai presque manqué de saisir l'ironie cruelle que cela signifiait pour Leo Glynn d'avoir assisté, dans des circonstances similaires, à la mort de deux générations de Hugues comme ça. Mais vous voulez que je vous dise ? J'aime pas assez Glynn pour que ça me fasse de la peine, de toute façon. Et même si on peut être à peu près sûrs qu'il ne va pas bouger de son bureau, sa démission ne me fait ni chaud ni froid.

Le Colonel va également y passer ; ce n'était qu'une question de temps, le personnage n'ayant été ajouté que parce que, euh... eh bien... il faut dire que... ouais, bref, on le savait. Son sort avait été scellé dés ses interactions avec Beecher, peu après son arrivée à Em City, et nous sommes TOUJOURS du côté de Beecher.

C'est d'ailleurs pour ça que la conclusion de l'intrigue relative à la libération sur parole est tellement embarrassante. On a une intrigue qui est là parce qu'il le fallait bien (on a mentionné que Beecher y aurait droit lorsqu'il est arrivé dans la série il y a 4 saisons de ça, avant qu'on ne sache qu'il deviendrait un personnage si riche), dont les scénaristes ne veulent pas vraiment, à laquelle même Beecher ne croit pas, et qui franchement hante les cauchemars de n'importe quel amateur de la série. Libérer Beecher sur parole ? Bien-sûr qu'il le mérite, le pauvre, il en bavé, mais on n'imagine pas la série sans lui. Aussi, à chaque étape de cette histoire dans l'épisode, on est obligés de se demander un peu comment ça va foirer. Parce que ça va foirer. Schillinger qui tout d'un coup est de nouveau belliqueux ? Ce bon vieux Robson qui n'a jamais, hm, avalé ce qui lui est arrivé ? Cette mauvaise idée d'avoir une avocate complètement éprise de lui ? Allez quoi, il est obligé de tout foirer !
Je ne crois pas beaucoup m'avancer en disant que tout le monde a les yeux ronds quand s'ouvrent les portes devant Beecher, après qu'il ait réchappé à une tentative de meurtre de la dernière chance (on sent que les scénaristes font vraiment ce qu'ils peuvent). Non mais merde, quoi ! Vous n'allez pas le laisser sort-... ah, bah non tiens.
Et oui, c'est l'un des gros twists de l'épisode : Beecher a droit à une émouvante séquence de libération avec joli ciel bleu, criquets dans les hauteurs d'Oswald, et pique-nique avec son avocate et sa fille... Et c'était un rêve ! Des séries ont sauté le requin pour moins que ça.
Enfin de compte Beecher rempile, non sans mentionner que dans 1 an il a le droit de se représenter devant la commission de libération. Ca m'a fait penser, vous savez, je crois que c'était dans Friends, où Chandler (je crois) ne peut pas s'empêcher de dire aux gens qu'il n'a pas envie de voir "ouais, on se rappelle et on se fait une bouffe ?", et même une fois que ses potes lui ont donné un super truc pour se débarrasser de quelqu'un à qui il avait dit ça, il parvient à finir la conversation sur "on se rappelle et on se fait une bouffe ?". Bah là, même chose. On l'a échappée belle, Beecher a trouvé le moyen de ne pas quitter la série... oh mais, attendez, l'an prochain, on remet ça. Les cons. Bon non c'était ptet pas Friends, je sais plus.

Le plus gros fake était pour la fin. Cette histoire d'Irlandais de l'IRA prêt à tout faire pêter, on savait bien que ça tournerait mal. C'était la seule intrigue valable, par moments, grâce à Ryan O'Riley qui portait quand même la série certains jours. Alors, au moment d'aborder le vrai final, c'était plutôt émouvant de le voir soudainement avoir une, euh, comment ça s'appelle ce truc ? Une ? Vous dites ? "Conscience" ? Ah peut-être, je saurais pas vous dire. En tous cas, il réalise qu'il a un frère et une dulcinée qui comptent sur lui (le frérot peut-être mais je suis moins convaincue pour Gloria), et se ravise au dernier moment. Cela n'empêche nullement l'ami Padraig de tenter de mener son plan à bien et de tenter de faire exploser une bombe au milieu d'Em City.
La séquence est suffisamment chargée en émotions pour fonctionner brièvement. Mais quand la bombe décide de ne pas exploser, on sent que ça va être n'importe quoi. Notamment parce que, en tant que spectateurs attentifs (Oz fait partie des séries qui, dans leurs meilleurs jours, ont encouragé cette qualité chez nous, après tout) on a aussi senti le gaz.
Pas d'explosion de bombe, donc, mais une explosion quand même, histoire de nous surprendre une dernière fois et de nous laisser sur un cliffhanger haletant. On n'a sans doute pas ressenti la même angoisse qu'à la fin de la saison 1 (ce season finale est indétrônable !) mais ça fonctionne quand même relativement bien, au sens où bien malin celui qui pourra prédire les conséquences de cet évènement à l'heure actuelle.

En tous cas, on sait que Beecher survivrait même à une bombe atomique, les scénaristes ont trop besoin de lui. Quant à Kareem Saïd, il est absolument impossible de nous quitter maintenant qu'il a éveillé son Adebisi profond, il est devenu trop captivant ! Mais pour les autres, on se retrouve en saison 5 pour le savoir...

7 mars 2012

[#Ozmarathon] 4x15, the Irish connection

BlackMarch

Retour à Oz histoire de finir la 4e saison, même si le Black March va sérieusement nous ralentir ensuite. Savourez ce season finale, il n'y aura pas beaucoup de posts consacrés au Ozmarathon ce mois-ci.
Soyons honnêtes, à un épisode du final de la saison, ce n'est pas un grand épisode, et il n'est pas bon, non plus. Tout juste s'il est correct. Disons qu'il n'est pas mauvais, quelques scènes (souvent brèves) le sauvant des abysses de l'oubli auxquels d'autres épisodes sont promis en cette seconde moitié de saison. Si bien qu'on serait presque surpris de réaliser que l'épisode passe vite, tant on est habitués à avoir l'impression que le temps s'écoule plus lentement quand il ne se passe rien de captivant.

Ozmarathon_4x15

Parmi les intrigues qui ne font ni chaud ni froid, on découvre que Chico, dans l'ombre de tant de Latinos depuis des lustres, a une personnalité indépendante (et qu'il a tué Tyrion Lannister) ; voilà qui ne lui donne aucune espèce d'intérêt, si ce n'est que sa petite vendetta contre Omar White donne un peu d'action à ce dernier, qui est en chute libre. Son intrigue est pourtant mortellement banale, une sorte de Mobay sans la question de l'infiltration.
On se captive à peine plus pour le cas Clayton Hugues dont il est impossible de savoir s'il a un but dans l'existence ou si cela fait partie des intrigues de cette seconde moitié de saison qui sont ramenées à l'écran par manque patent d'idées de fil rouge.
La grand-paternité (?) de Schillinger ne nous mène pas non plus très loin. Un pas vers Cloutier, un pas en arrière, un pas vers Cloutier... C'était intéressant quand Vern s'orientait vers quelque chose de nouveau, mais entre son sens déplacé de l'honneur et les pulsions violentes qui animent la communauté des nazis, on a l'impression que c'est un peu un retour à la case départ...

Beecher et les scénaristes semblent quant à eux encore très partagés quant à cette histoire de libération sur parole. On dirait que le but du jeu est à chaque fois d'ouvrir un peu plus la porte de sortie, puis de les voir tous prendre un air renfrogné "bon Dieu de bon Dieu, il va finir par avoir une raison de sortir, ce con". Pourtant, la scène de rencontre avec les parents de sa victime était émouvante, quoique longuette, et la confession finale de la mère, qui avait pourtant sauvagement aggressé verbablement Beecher il y a quelques années, fait un bien fou. C'est rare, les gens sains dans leur tête, dans cette série, après tout, alors autant apprécier. Sauf que, nom de nom, Beecher va vraiment finir par se faire la malle si ça continue. Les scénaristes semblent pris dans leur propre intrigue, et Beecher fait de son mieux pour se faire rembarrer, mais rien à faire. Plus que pour la libération de Beecher, on s'inquiète de cette schizophrénie.

Outre persister à guider Beecher vers la sortie, alors que tout le monde (de part et d'autre de l'écran) la supplie plus ou moins explicitement de faire marche arrière pour le bien de la série, Sister Peter Marie semble également se dévouer toute entière à la cause de William Giles, dont, par contre, on ne demande qu'à se débarrasser. C'est l'occasion là aussi d'une courte bonne scène pendant laquelle la nonne rive son clou plus d'une fois au gouverneur Devlin, décidemment aussi increvable que la mauvaise herbe.
On se demande presque quelle est la relation de la chère soeur avec ce prisonnier, auprès duquelle elle se montre si attentionnée et même particulièrement... tactile. J'ai cru lire dans le regard de Williams qu'il avait envie de déraper, je ne me souviens pas trop de ce que ça donne, si ça donne quelque chose ; à la limite ça peut être plus intéressant que l'intrigue qu'on a eue jusque là entre ces deux-là.

Le match de basket a déjà perdu le maigre intérêt qu'il revêtait. Précédemment, il avait donné aux prisonniers de la prison (certes sous de bien maigres prétextes) l'occasion de se réunir dans un véritable esprit de plaisir en commun. A ce moment-là, McManus semblait être le mouton noir de l'intrigue, avec son besoin viscéral de mesurer ses attributs ; cette fois il est de nouveau l'aveugle qui mène le troupeau à sa perte, provoquant indirectement un échange violent entre prisonniers et gardiens, et conduisant même, par son esprit de compétition exacerbé, à une atroce mutilation de l'un de ses camarades CO, littéralement fauché à un moment où sa vie pouvait s'améliorer. On peut vraiment rien avoir, dans ce bordel.

La bonne nouvelle, c'est qu'il y a de l'action du côté de Kareem Saïd. L'homme succombe aux démons et cette fois, tout le monde peut y assister, là où précédemment son délire mystique comme ses manifestations d'ego étaient passées relativement inaperçues auprès de la majorité de ses pairs. Ce qui est bien c'est que, même si Saïd devient progressivement une bête sauvage, on ne cherche pas à le connecter au goût du sang qu'il pourrait avoir goûté en tuant Adebisi ; c'était une cause indirecte, mais on ne cherche pas à le ressortir sans arrêt et ça me fait plaisir. Je trouve ça plus prometteur que tourner toujours autour de cette question.

Oh, pendant que j'y pense, quelqu'un s'intéresse à la lutte de pouvoir entre Supreme Allah et Burr ? C'est ce que je pensais, on continue.

On compte en général sur Ryan O'Riley pour épicer un peu les épisodes les plus soporifiques, et notre Irlandais préféré ne manque pas à ses devoirs.
Il y a d'abord les entretiens avec sa mère. On ne se captive pas pour cette intrigue dramatique mais elle a le mérite d'être originale, à défaut d'être follement excitante, puisque maman a elle aussi un passé criminel et qu'elle pourrait finir à son tour en prison. Cela peut influer sur les plans d'évasion de Ryan, mais moins que la réaction que lui réserve Gloria (on va y revenir). Ce qui est certainement le plus intéressant, c'est combien tout ou presque chez Ryan est irlandais. Pas étonnant que ça fasse 4 saisons qu'il nous parle de Black Irish et toute cette sorte de choses, même les pans de son histoire qu'il ignore sont fondamentalement liés à la culture irlandaise.
Comme Claire Howell continue de rôder autour de Cyril, Ryan s'arrange pour qu'elle ait un, hm, accident. Certainement l'une des scènes les plus jouissives de cet épisode, Claire finit par se prendre un gros coup de karma dans la tronche, et se brise... le pelvis, punie par là où elle péchait. Ce qui ajoute au sublime de cette scène, c'est la façon dont le prisonnier qui donne un coup de main à O'Riley nous la joue soudain Debbie Jelinsky : "à l'aide", lance-t-il d'une petite voix qui ne trompe personne mais déclenche instantanément l'hilarité. Hey, c'est toujours bon à prendre.
Il ne chôme pas, Ryan, il doit éponger les dégâts de cet épisode rarement excitant. Il commence donc à envisager de faire un sort à l'Irlandais Connolly, avec ses méthodes habituelles. On se rappelle combien Ryan préfère garder les mains clean, et combien ses techniques pour intimider les gens peuvent être variées et originales ; il avait d'ailleurs trouvé à qui parler avec Stanislofsky, ça nous avait fait un très joli duel de cerveaux machiavéliques. Sauf que là, Connolly est un autre numéro, un rustre sans éducation qui ne prend aucun plaisir dans les entourloupes raffinées que lui prépare savoureusement O'Riley ("I get things done, that's my talent"). En répondant par des menaces physiques, Connolly prend (temporairement) le dessus sur Ryan : on est dans un autre registre, celui de la violence pure, et on sait que Ryan ne peut pas concourir dans cette catégorie (la seule fois où il l'a fait, il avait déjà un ascendant psychologique sur sa victime, ici il ne l'a pas). La ruse de Ryan ne lui suffira pas forcément à s'en sortir et c'est pas si mal de le pousser à renouveler ses techniques.
Enfin, après bien des tâtonnements, c'est surtout la relation avec Gloria Nathan qui s'affirme. Comme toujours pour Ryan, les choses relevant de l'émotionnel ne peuvent être indépendantes des choses utiles ; comme on l'avait vu avec la boxe et Cyril, il aime, mais il ne perd jamais de vue la colonne des bénéfices au long terme sur sa survie. Or, quand Nathan lui affirme qu'il existe un truc appelé éthique, qui l'empêche d'accepter sa proposition de s'enfuir avec les O'Riley, et que donc l'évasion tombe à l'eau, il ne reste plus à Ryan qu'à trouver un moyen de signer une trève avec Connolly...
Toutes les intrigues de Ryan se mêlent donc pour le conduire à un cliffhanger qui laisse craindre le pire. Pour lui. Pour tout le monde. Et là, on commence à discuter. En fin de compte, vivement le final de la saison 4 !

29 février 2012

[#Ozmarathon] 4x14, green bloods

On a tous quelque chose en nous d'Irlandais... ou, parfois, comme Gloria, on le voudrait bien. Pour une fois les scénaristes cèdent à l'appel du trèfle, et nous offrent un épisode laissant une large part aux Irlandais de la série, nouveaux ou bien connus des spectateurs.

Ozmarathon_4x14

On peut faire mine de s'en défendre mais après avoir plaqué une pseudo-paix des ménages à Em City entre Burr et les Latinos, après avoir réglé le sort de ce crétin de Clayton Hugues (et, à cause de lui, celui de Mobay), après avoir mis un point final à la relation entre Beecher et Keller, après avoir réglé le problème du petit nazillon qui avait tenté de poignarder Saïd, après avoir définitivement enterré la relation entre Schillinger et Cloutier, après avoir réglé le cas de Dayell, que reste-t-il à cet épisode ?

Un match de basket. Fort sympathique au demeurant, mais surtout totalement inoffensif : aucun intérêt dramatique, aucun enjeu pour les personnages impliqués, un pur moment de grâce pendant lequel aucun prisonnier ou membre de l'administration n'a une idée derrière la tête (genre se débarrasser de quelqu'un d'autre), bref, une bonne grosse excuse pour meubler l'épisode.

Alors, au fond, le seul véritable intérêt de cet épisode, ce sont les deux intrigues liées aux Irlandais. Il faudra simplement s'armer de patience et attendre le dernier quart de l'épisode pour en profiter.
D'abord, c'est le caricatural Padraic Connelly qui débarque (sous des prétextes fallacieux, comme de plus en plus souvent ; dois-je vous rappeler comment les Chinois avaient débarqué ?), et qui décide de faire le fier, convaincu qu'il ne va pas rester longtemps et qu'il n'a donc aucune raison de frayer avec qui que ce soit, et moins encore sympathiser. Encore un qui n'a rien compris au film. Ryan O'Riley viendra lui tendre la main UNE fois. Juste une, parce qu'on est à Oswald, quand même. Sauf qu'évidemment, le séjour à Oswald se prolonge et que cet imbécile d'Irlandais a décliné l'aide du seul autre Irlandais capable de l'aider. Ici on n'a pas vraiment une intrigue passagère vouée à mourir avant la fin de l'épisode, comme cela arrive, mais un arc qui devrait probablement nous emmener jusqu'à la fin de la saison. Aussi, bien que s'étant tiré une balle dans le pied, Connelly ne va pas mourir tout de suite mais, oh, ne vous faites pas d'illusion, c'est le sort qui l'attend à n'en pas douter. J'ai bien aimé ce que cette intrigue, même amenée maladroitement, tente de nous rappeler sur la réalité à Em City, à travers les clans, la survie et toute cette sorte de choses. Avec l'éclatement de tant de "tribus" ces derniers temps, l'individualisation de nombreuses intrigues, et un sentiment communautaire volontairement atténué depuis la fin de la "guerre des races", le rappel n'est pas sans mérite.

Ryan O'Riley n'a pas dit son dernier mot, comme on s'en doute.

On continue donc à suivre notre Irlandais préféré avec une très touchante exploration de sa relation à Cyril. Cela fait plusieurs épisodes maintenant que leur lien est fort et, en apparence, indestructible, là où il avait pu parfois être mis en danger par le passé (comme par exemple pendant les matches de boxe), et c'est devenu un tel acquis que naturellement il fallait remettre tout ça en question. Pour cela, l'arme fatale a en réalité été déployée précédemment par l'arrivée d'un personnage affirmant être la mère de Ryan ; cela n'effleure que maintenant celui-ci, mais ça ne signifie pas qu'elle est la mère de Cyril pour autant. La violence de cette révélation se ressent d'autant plus que tous les deux passent par une période difficile : entre les humeurs changeantes et Cyril (devenue une vraie bombe à retardement) et les menaces qui pèsent sur Ryan, ils n'ont pas besoin de ça, les O'Riley.

Car, déterrant une nouvelle fois une vieille intrigue, l'épisode nous rappelle que notre serpent à sonnettes préféré, souvent si suave et persuasif, a quand même sauvagement éclaté le violeur de Gloria Nathan, et qu'il n'en a jamais payé les conséquences. Alors qu'Arif (témoin du carnage) se décide enfin à parler, Ryan et Cyril sont plus en danger que jamais d'être séparés, Ryan gagnant en bonus un aller simple pour le couloir de la mort. Où notre anguille favorite va-t-elle aller chercher sa solution ? Auprès de nulle autre que sa dulcinée, Gloria Nathan, avec qui les choses sont relativement officielles même s'ils ne se touchent pas ni ne se parlent pas frontalement de leurs sentiments (et je trouve au final cette façon de communiquer assez touchante arrivés à ce stade). Ryan va donc lui demander, tenez-vous bien... de l'aider à s'échapper avec son frère, et, sous-entendu, de partir aussi avec elle. Partir loin de tout. On devine, surtout en plongeant les yeux dans ceux, si persuasifs, de Ryan, qu'elle pourrait dire oui à cette folle proposition. Quel incroyable perspective, plus que n'importe quelle tentative d'évasion par le passé... On connait la réponse de Gloria, elle si raisonnable, si sérieuse, mais en même temps, on tremble de délice à l'idée de la voir dire oui !

Quand un épisode ne vaut que pour les intrigues touchant UN personnage, d'ordinaire, on fait un peu la moue. Mais dans le cas de Ryan, difficile de se plaindre tant les différentes facettes de ce prisonnier trouble sont prometteuses quelles que soient les situations.
Les axes des autres personnages reprendront probablement très vite (ce n'est pas The Ryan O'Riley Show, après tout), mais la parenthèse est moins discutable que d'autres épisodes peu convaincants de la série. Passe pour cette fois.

26 février 2012

[#Ozmarathon] 4x13, croisades

Tout change et rien ne change. Les épisodes de cette seconde partie de saison 4 sont pour Oz assez difficiles à cerner, confinant parfois au sublime, d'autres fois au ridicule. A cela il fallait encore ajouter le départ de Chris Keller, devenu rapidement un préféré de... tout le monde, soyons clairs. Le Ozmarathon était-il en mauvaise posture ? Oui et non ; au milieu de pareil défi, ce 13e épisode parvient à faire un excellent boulot, et on ne l'avait pas vu venir, du coup.

Ozmarathon_4x13

Il faut dire que, là où la première partie de la saison 4 avait lentement mais sûrement fait monter la pression autour d'une sorte de "guerre des races" (même si en réalité l'hostilité était assez unilatérale), cette fois c'est une guerre des religions qui se dessine.
Mais la guerre n'aura en réalité pas lieu comme on le pensait. Les leaders d'opinion à Oswald et notamment Em City vont se rendre compte de l'emballement.
Ainsi, très vite, Mukada et Cloutier, qui étaient à couteaux tirés, vont tenter de retrouver la raison avant que leurs ouailles respectives ne basculent dans le chaos, Saïd venant renforcer leur alliance neuve.

On pourrait penser que l'intrigue est morte aussi vite qu'elle était née, mais j'ai au contraire trouvé que c'était bien joué : contrairement aux questions raciales, qui avaient pour moteurs des éléments belliqueux, on a surtout ici des personnages qui sont à la tête de leur communauté religieuse, souvent avec un certain culte de la personnalité en tâche de fond, et qui ont un entourage exhalté, mais qui ne sont pas nécessairement eux-mêmes animés de mauvaises intentions. En conséquence, voir Mukada s'empoigner avec Cloutier, puis aller demander conseil à Saïd, avant de proposer à ce même Cloutier une messe oecuménique, c'était vraiment l'enchaînement le plus sensé possible de réactions, sans que pour autant ça n'empêche les suiveurs des uns ou des autres d'y réagir, comme le fait le jeune Kirk qui accomplit un acte odieux de sa propre initiative mais au nom de sa foi. Une bonne façon de traiter de sujets comme l'extremisme, finalement, mais sans absolument céder à l'appel de la caricature.
Si l'intrigue s'arrête là, elle aura été bien conduite, même si elle ne forme pas un axe long ; si elle se poursuit, elle peut donner d'excellentes choses aussi, tout est en place pour que ce soit du bon.

Et surtout il était vraiment nécessaire de ramener de la spiritualité dans Oz. Après les errances de Sister P, après les questionnements de Chris Keller, la question de la foi méritait plus de place dans la série, surtout quand les monologues d'Augustus Hill manquent parfois de profondeur alors que c'étaient eux qui autrefois étaient porteurs du plus de signification. Qu'il s'agisse de voir Kareem Saïd se battre avec ses démons, d'assister impuissant au geste magnifique et hautement symbolique de son nouveau protégé Salah Udeen, de vivre le doute du père Mukada, ou encore d'assister au mouvement de panique qui anime soudain Cloutier qui réalise que les choses ont échappé à son contrôle (ou les gens, à l'instar de Schillinger), il n'y a là que des angles de qualité. Quand les croisades personnelles et les croisades religieuses se mêlent, Oz fait fort, il n'y a pas à dire.

Il n'y a pas qu'en matière de religion que les croisades de certains personnages donnent de l'intérêt à l'épisode. Ainsi, les parcours de Burr et de Hill sont à un carrefour : l'un n'a cessé de comploter pour prendre le contrôle d'Em City, l'autre, confiné dans son respect pour son aîné, réalise soudain qu'il ne veut pas plus participer à cela qu'au reste. C'est quasiment une tragédie grecque qui se joue ici, et qui se résoud, à la surprise générale des deux côtés de l'écran, sans la moindre goutte de sang (tant pis pour Supreme Allah, mais ce n'est que partie remise avant qu'on se débarrasse enfin de cette enflure). Chacun y va de sa croisade personnelle au nom de ce qu'il pense être "juste" : Burr est convaincu qu'il doit manger avant d'être mangé et que la survie est à ce prix, Hill, toujours aussi sage et irréprochable (c'en est limite insupportable), va chercher conseil auprès de Kareem Saïd, encore lui, et en arrive à la conclusion que la fin ne justifie pas nécessairement les moyens, et détricote le plan pourtant pas mauvais de Burr. La conversation entre les deux hommes enterrine leurs différences et rappelle qu'aucun n'a, fondamentalement, tort. Mais leurs routes ne pourront plus se croiser et on en ressent le déchirement.

Parmi les intrigues totalement secondaires de cet épisode, on découvre avec la plus grande tristesse que Claire Howell ne s'amuse plus avec Ryan O'Riley, lequel se rapproche à vitesse grand V de Gloria Nathan qui va désormais lui rendre des services à la place de Howell. L'intrigue médicamenteuse appartient quasiment au passé (il n'en reste maintenant plus que l'aspect juridique) puisque de toute façon elle avait pour rôle essentiel de rapprocher les deux amoureux, c'est chose faite, c'est même incroyable que ça leur soit si aisé, et il ne fait aucun doute que cela ne va pas aller en s'améliorant même si le happy end n'est même pas un point sur l'horizon.
Pour une raison qu'on ignore, les scénaristes refusent de se débarrasser du timbré Giles ; ça nous donne quelques bonnes répliques, mais le cauchemar que représente ce personnage doit cesser. Le malaise de Peter, Peter Marie lorsqu'elle lui dresse la liste des différentes options qui sont les siennes pour mourir était cependant palpable et donnait une séquence solide.
Impossible de comprendre à quoi est supposée servir l'intrigue de l'audition de Beecher pour bonne conduite. Comme lui-même le fait remarquer, il était quand même bien disqualifié par son passé ; on lui donne de l'espoir pour le lui reprendre aussi sec, et je conçois mal la motivation derrière ça d'autant qu'il est évident que le nouveau protagoniste, le Colonel, ne va pas faire long feu.
La trame tragi-comique de l'épisode est une fois de plus celle de Busmalis, même si on n'en connaîtra pas le fin mot, quand sa fiancée le plante devant l'autel : la faute de la neige, une sortie de route, ou la belle a-t-elle connu un funeste destin d'une autre nature ? Impossible à dire mais la scène de l'attente était plutôt pas mal.

Grâce à une signification forte de ses axes principaux, l'épisode s'en tire donc très bien pour nous donner un résultat qui a du corps. L'épisode se finit sur une scène poignante faisant la part belle à un Saïd qui semblait un peu trop inébranlable ces derniers temps, puis sur une superbe réflexion de Hill qui ne nous avait plus habitués à pareil acuité.
On ne peut alors que se prosterner lorsque tombe le générique. Béni soit Oz !

21 février 2012

[#Ozmarathon] 4x12, smooth criminals

Qui aurait cru, après les déconvenues précédentes et les épisodes en dents de scie, que cet épisode du Ozmarathon serait bon ? Nan, attendez, je ne dis pas "ouais, c'était bien", je dis que c'était BON.

Ozmarathon_4x12

Entre la tragi-comédie qu'est devenue l'existence d'Alvarez, qui confine à l'absurde, et nous offre un début d'épisode déchirant et écoeurant, les joies d'une amitié forte comme celle qui lie Rebadow à Busmalis, ou encore l'incroyablement émouvante suite de l'intrigue médicale, qui remet les frères O'Riley dans la dynamique qui nous tord si bien le coeur, il y avait de quoi être ravi, c'est sûr.

Mais plus encore, l'épisode fait amende honorable et nous offre le débat éthique qui avait crullement manqué à cette histoire de médicaments. Cette fois, la conversation est telle qu'on l'attend, avec du pour, du contre, et plein de contraire, et je dois dire que je n'avais pas pensé aux arguments qu'on pourrait suggérer en faveur de cette pillule, et ça m'a donné à réfléchir de me dire qu'après tout, Oz est une excellente démonstration que non seulement le système carcéral ne marche pas quand il s'agit de remettre les gens dans le droit chemin, mais entre nous soit dit, on ne peut pas vraiment qualifier ce qu'on a vu d'éthique non plus dans un grand nombre de cas. Je suis bien contente d'avoir assisté à cet échange d'idées qui rend tout de suite les choses un peu moins creuses, quand bien même ça reste un peu de la science-fiction et un prétexte à tester les sentiments de Ryan et Gloria. D'autant que l'étude avançant, ça commence à donner quelques résultats qui invitent également à réfléchir.

Bon épisode aussi pour Saïd qui a réussi un tour de force : convaincre quelqu'un de façon totalement pacifique et, plus important, non-prosélyte, qu'il avait la bonne parole. Jusque là il s'était toujours donné tant de mal ; ici c'est simplement l'acte d'ouvrir ses bras et sa communauté à un ancien Homeboy qui a réussi à sauver celui-ci (et, par la même occasion, sauver Kareem lui-même bien qu'il l'ignore). On avait besoin de trouver un peu de cette foi en Saïd, je pense, après les derniers retournements de situation.

Et en parlant de foi, là encore l'épisode exauce mes voeux en ramenant le père Mukada pour une confrontation avec le révérend Cloutier. L'échange est juteux (peut-être l'est-il plus encore pour l'athée que je suis) et surtout il ouvre des perspectives intéressantes pour ce nouveau personnage qui semblait encore se chercher une raison d'exister dans la dynamique de la prison, puisqu'en essence, il s'était juste rapproché de Schillinger pour le guider spirituellement. Qu'il prenne une direction différente (avec le rouquin Kirk) et indépendante, sans compter la querelle de clochers pour ainsi dire, me laisse entrevoir des possibilités intéressantes pour lui à l'avenir.

L'épisode a aussi le mérite de revenir sur les Chinois dont on ne s'était absolument pas préoccupés dans l'épisode précédent, comme si les scénaristes ne savaient déjà plus quoi en faire. La conclusion de leur intrigue est cependant sans grande saveur mais elle a le mérite d'être nette puisque les ressortissants Chinois vont être renvoyés chez eux après bien des tensions diplomatiques. Pour un peu j'aurais envie de dire qu'ils seront mieux en Chine qu'à Em City, mais j'exagère peut-être un peu ?

Je passe sur le sort de Supreme Allah et celui, qui n'est pas bien loin non plus, du chef des Hispanos, il y a clairement des intrigues sans grand intérêt de ce côté mais qui n'en sont pas désagréables pour autant. Sans le charisme de personnages comme Adebisi ou O'Riley, savoir à qui appartient le pouvoir à Em City est à vrai dire devenu assez fade. Ce n'est pas plus mal si le pouvoir change de mains.

Naturellement, c'est au départ de Chris Keller que revient la palme de la plus belle intrigue de l'épisode, si ce n'est plus.
La conciliation entre Beecher et Schillinger est devenue une véritable réconciliation, après avoir un instant failli basculer dans le chaos à nouveau ; on a réellement tremblé, sur ce coup-là, en lisant la panique et l'horreur dans les yeux de Tobias, et la haine dans ceux de Vern. L'artisan de cette trève n'est nul autre qu'un Chris qui, dans un magnifique entretien avec Sister Pete, va réaliser qu'enfin, il a fait quelque chose de bien de sa vie, même si l'ironie de la chose ne lui échappe pas. Alors sur le papier, oui, c'est un peu une morale à la con : Keller aime tellement Beecher qu'il endosse un crime qu'il n'a pas commis afin de le sauver, lui et sa famille, d'une guerre effectivement sans vainqueur, et après un dernier baiser et une ultime minauderie, s'en va en lui proposant de le retrouver au Paradis. Mais dans les faits, on avait réellement besoin de ça, je pense, que leur intrigue à eux deux finisse un peu sur un happy end, et les séparer est probablement la seule option sinon ils auraient encore trouvé le moyen de tout gâcher.
L'épisode se conclut dans des rires brouillés de larmes et avec la conviction que cette intrigue qui a commencé dans le pilote a trouvé là une très jolie conclusion entre les trois hommes. Quoi qu'il arrive par la suite, ce moment valait de l'or.

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