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ladytelephagy

23 septembre 2010

You bring a tear of joy to my eyes

RaisingHope

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Raising Hope de SeriesLive.

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23 septembre 2010

It's textbook

Il est 1h34 du matin. L'angoisse. L'angoisse de la page blanche. En fait, la page est aussi blanche que mes idées sont noires.  Je n'y arriverai jamais. Je crois que j'ai surestimé mes forces. C'est comme si on attendait de moi que je réinvente la roue à chaque nouvelle ligne. C'est impossible. La tâche est simplement impossible.

Quelle idée j'ai eue, aussi ? Pourquoi aller pitcher une série policière ? Bien-sûr qu'elle allait se vendre, c'est si facile de vendre une série sur des flics de nos jours, mais encore faut-il l'écrire ! Je voulais gagner ma vie, je voulais faire de la télé, c'est là que ça se passe, là qu'il y a du fric à se faire, là qu'il faut être... mais tout d'un coup je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ce pilote.

Des flics. Ça, c'est clair dans ma tête. Mais après ? Bon, un commissariat. Avec plein de flics différents qui se croisent sur des enquêtes... un endroit paumé, oublié de Dieu, où la police est le dernier bastion de la civilisation, dans un bâtiment délabré, presque sinistré. L'impression de lutter contre un système en pleine décadence, avec des personnages ambivalents et dépassés, mais consciencieux...
Mais comment le dire une nouvelle fois ?

Il est 2h18 du matin. J'aurais dû écouter mon père et reprendre sa putain d'épicerie. Pourquoi je me suis embarqué là-dedans ? Je regarde sa photo sur mon bureau, à côté de mon écran désespérément vide. S'il me voyait maintenant à ramer pour écrire quelques lignes...

Et c'est là que je les ai vus. Mes DVD. Je les ai avec moi depuis des années maintenant. Ils m'ont suivi de déménagement en déménagement. Celui-là, je l'ai acheté alors que je n'étais encore qu'étudiant.

Je les ai lancés. Un à un. Saison après saison. En avance rapide mais l'œil aux aguets, pour ne rien rater. Je cherchais un guide et il est là, sous mes yeux. Tout y est. Ça semble si simple. Non, en fait c'est simple. Le gimmick du tableau, c'est bon ça, je vais garder. Un commissaire black, comment je n'y ai pas pensé ? Non, une femme, tiens, ce sera encore mieux. Seigneur, tout est là, c'est si simple ! Je n'ai qu'à regarder et apprendre. Le thème du documentaire... je n'ai même pas besoin de dire que c'en est un, je laisse le réalisateur s'en charger : avec quelques didascalies, je lui refile le bébé. Un personnage antipathique, un autre trop gentil... tout se met en place lentement, je commence à avoir le schéma en tête.

Il est 5h23, et je me suis remis à écrire. Je me sens soudain inspiré. J'ai bien fait de revoir mes vieux épisodes de NYPD Blue et Homicide. Dans quelques heures ce sera bouclé, et puis j'irai soumettre le script final dans l'après-midi. Je sais déjà comment ça va s'appeler : Detroit 187.

Detroit187

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Detroit 187 de SeriesLive.

22 septembre 2010

Fat guy, not skinny wife

Le sitcom. L'art de prendre une idée la plus simple possible et d'en rire le plus longtemps possible. Surtout un sitcom de Chuck Lorre...

J'ai de moins en moins d'atomes crochus avec le sitcom. La comédie en single camera lui a ravi mon cœur voilà longtemps. Il y a quelques mois, j'ai pourtant eu une petite fringale (intégrale de Lucky Louie, Will & Grace et des Craquantes, première saison du Mary Tyler Moore Show...), dont on aurait pu penser qu'elle me réconcilierait avec le sitcom. Eh bien du tout.
Ou peut-être que je suis surtout fâchée avec Chuck Lorre, depuis qu'il nous a flanqué The Big Bang Theory dans les pattes.

Pourtant, Mike & Molly s'annonce comme une petite comédie bien différente de l'humour "masculin" de Lorre dans lequel j'ai du mal à me retrouver (moi qui aime l'univers viril de Men of a Certain Age, pourtant... non, visiblement mon contentieux est avec Lorre). Peut-être ce qu'il y a de plus proche, au stade du pilote, de la comédie romantique à l'asiatique, cette nouvelle série nous montre comment un couple a priori peu destiné au romantisme télévisuel va lentement se former.

C'est d'ailleurs tout l'enjeu : Mike comme Molly ne sont pas des personnages qui d'ordinaire auraient fait l'objet d'une comédie romantique. N'importe où ailleurs (et les emplois précédents des acteurs en attestent), ils seraient les faire-valoir, les bons gros copains qui servent de caution humoristique. Tu es gros, ton histoire d'amour ne peut être complexe, elle doit forcément toucher à l'absurde niaiserie qui sied à ton rang d'obèse.

Ce qui unit Mike et Molly, c'est que tous deux souffrent de blessures d'amour-propre, mais sont dotés d'un sens de l'humour qui appelle la tendresse, et qui y réagit, également. C'est très touchant de les voir tous les deux faire leur monologue devant le groupe des OA, avec à la fois un regard lucide sur leurs souffrances, et en même temps une façon de se mettre en scène visant à dédramatiser leur surpoids. C'était touchant et c'est ce qui les a touchés l'un chez l'autre, en fait. On sent immédiatement dans les yeux de Molly combien elle est charmée que ce mélange d'humour et de tristesse soit si franc dans le discours de Mike. Il faudra attendre plus tard dans l'épisode pur qu'elle ait l'opportunité de lui en faire une démonstration similaire (bien que le charme de Melissa McCarthy fasse son oeuvre bien en amont de façon à nous la rendre instantanément sympathique).
Et très franchement, j'étais tout autant charmée. Car cet humour est le mien. Je ne l'emploie peut-être pas sur mon poids, mais sur mes (autres) fêlures et mes (nombreux) problèmes existentiels, si ; et en cela, les deux personnages de Mike & Molly respirent la sincérité. Ils ne sont pas juste gros, ils dépassent vite leur carrure pour installer deux personnalités pétillantes et remuantes. La mise en place de ces deux personnages est bonne, là-dessus, ya pas à dire.

Mais comment faire, maintenant ? Comment raconter cette romance sans épuiser les clichés sur les gros-qui-au-fond-sont-comme-tout-le-monde ? Le problème de Mike & Molly, c'est, sans jeu de mot, son format (et Chuck Lorre), car de la même façon que les blagues éculées sur les geeks de The Big Bang Theory sont usantes alors que le concept pourrait être marrant, l'histoire d'amour entre nos deux rondouillards pourrait être touchante quand elle semble vouée à la répétition à l'envi de plaisanteries sans avenir.

Mike & Molly en dramédie ? Quand vous voulez. Je trouve les personnages principaux suffisamment attachants pour ça (et ce serait facile de transformer les irritants personnages secondaires pour en faire de meilleurs atouts, notamment dans la famille de Molly). Mais en sitcom, non, je passe mon chemin. Surtout avec Chuck Lorre aux commandes.
Mais si j'en crois la Vanity Card de ce premier épisode, lui-même ne parie pas un pet de lapin sur la longévité de sa série. C'est pas plus mal : après avoir vu Melissa à l'oeuvre dans le film The Nines, je suis en mesure de dire qu'il ne la mérite pas.

MikeMolly

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mike & Molly de SeriesLive.

21 septembre 2010

Allez, hue, quoi !

Quand une série qui se déroule dans le Sud semble frileuse, c'est qu'on a un problème. Lone Star, c'est triste à dire, aurait pu démarrer avec plus de panache, mais il faudra attendre près de 25 minutes pour qu'enfin on prenne la mesure de ce qui nous attend. Les scènes d'installations étaient peut-être nécessaires, mais elles n'avaient pas forcément besoin d'être aussi longues, et la série perd beaucoup dans cette mise en place poussive.

LoneStar

C'est d'autant plus dommage que Lone Star a tout d'une grande. Un personnage central au sourire un peu trop parfait (une version boy next door de Don Draper, assurément) mais fondamentalement torturé, des intrigues financières, une vraie problématique père/fils et une fin d'épisode laissant augurer de choix relativement courageux... Lone Star pourrait, avec un style plus affirmé, un peu plus de rythme, et un casting plus charismatique, se mettre à faire des étincelles avec ses beaux éperons flambant neufs. A moins qu'elle n'ait tout cela et que le problème soit encore ailleurs, je ne sais pas.
Mais Lone Star est lente, molle, et manque définitivement d'envergure, alors qu'elle a de l'ambition. C'est du gâchis. Je ne comprends pas comment la série a pu louper la première moitié de son épisode à ce point avec de telles cartes en main.

Bien-sûr, elle n'est pas parfaite, même pas dans sa seconde moitié : son personnage masculin au sourire émail diamant manque encore un peu de relief, les personnages qui l'entourent sont également assez bidimensionnels, et on craint un peu pour la solidité des intrigues quand les choix qu'il fait pour lui-même sont, comme par hasard, également des choix louables pour une certaine communauté, du genre à vous donner de grandes leçons sur la façon dont on peut faire le bien même quand on se conduit mal. Mais les efforts qu'il fait, les deux vies qu'il décide de mener, et l'ambiance de la vie professionnelle, laissent bon espoir sur le devenir de la série.

Ça rejoint ce que j'ai toujours dit : je n'ai jamais exigé qu'un pilote soit parfait, juste qu'il me convainque d'avoir du potentiel pour que je revienne la semaine suivante. C'est exactement ça, Lone Star a du potentiel, mais elle met un temps fou à le dévoiler.  On a certainement besoin de scène d'exposition, mais a-t-on besoin qu'il y en ait autant ? La scène de la visite du puits de pétrole, par exemple, est superflue, on a compris suffisamment de choses pour pouvoir s'en passer. La conversation entre les deux beaux-frères est longuette aussi, d'autant que l'un des deux frères ne cache pas du tout son animosité le reste du temps et que le patriarche lui-même annonce clairement la couleur sur le devenir d'un membre de la famille qui se laisserait aller à tenter de la jouer en solo. Il aurait certainement fallu appuyer plus tôt sur la douleur que représente la pression qu'exerce son père sur Bob, plutôt qu'attendre la très, très bonne scène dans le supermarché ou l'échange devant les pancakes froids. Que de maladresses qui nous font perdre un temps précieux avant de réalisé que Lone Star est bourrée d'enjeux intéressants !

Et d'après ce que je lis sur les audiences, il est peut-être déjà trop tard pour redresser la barre. C'est la rentrée et les nouvelles séries ne manquent pas cette semaine, alors il faut assurer, voilà tout ! La lenteur c'est bien, quand on a le luxe de pouvoir être lent. Mais Lone Star a mal choisi son moment. Cet été, peut-être, les choses auraient été différentes. Mais en cette rentrée, il faut envoyer du lourd tout de suite. Avoir de bonnes idées c'est bien, mais il faut les montrer, dévoiler son jeu rapidement, dire au spectateur pourquoi c'est Lone Star qu'il faut regarder plutôt que Mike & Molly. Mike & Molly, au nom du ciel ! J'ai souri devant Mike & Molly, et on y reviendra, mais laisser cette série totaliser presque le triple des audiences de Lone Star, c'est la preuve d'un gros problème.

Pour une fois, c'est moi, la téléphage exigeante qui attend beaucoup de ses pilotes, qui ai tenu jusqu'au bout, alors que le public semble n'avoir pas eu la patience. C'est dommage parce que c'est dans ce genre de cas qu'attendre vaut le coup. Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses : je te préviens, Kyle Killen (j'ai retenu le nom du créateur pour des raisons qui semblent assez évidentes...), si le 2e épisode ne me convainc pas, j'arrête les frais ! Enfin, si la chaîne ne m'a pas devancée, naturellement.
Non mais, c'est vraiment trop bête.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lone Star de SeriesLive.

20 septembre 2010

C'est bon d'avoir le choix

Dans les mois à venir, j'envisage de déménager. Je ne sais pas encore où mais, quand je rentre chez moi et que le perron de mon immeuble est jonché de cadavres de bouteilles, j'en ressens l'impérieuse nécessité. Je ne sais pas encore où, mais je commence à me demander comment. Après 5 années passées dans cet appart, je réalise que la capacité d'entassement des DVD et des VHS a pris des proportions effrayantes.
Ce soir, dans mon train (le 3e, celui qui m'amène réellement dans ma ville... je vous ai dit que j'envisageais de déménager ?), claquée comme c'est pas permis et tentant de lutter contre le sommeil, un combat que j'ai tout de même fini par perdre d'ailleurs, j'ai commencé à fantasmer à l'idée d'embaucher pour cela des déménageurs.

Sérieusement, c'est un filon : une société de déménageurs spécialisés dans le déménagement des téléphages. Ils viendraient chez vous, trieraient vos VHS, rangeraient vos DVD dans le bon étui (oh, ça va hein, on me la fait pas à moi, vous n'avez jamais trouvé la saison 1 de The Practice dans le coffret de la saison 3 Babylon 5, peut-être ? Moi non plus : j'ai pas la saison 3 ; mais on sait tous que ce genre de choses se produit), ils vous mettraient tout ça dans des petits cartons au format parfaitement adapté, emmèneraient les cartons dans votre nouvel appart, et vous rentreriez du boulot, le soir, comme une fleur, et trouveriez votre telephage-o-thèque impeccablement rangée comme si vous-même y aviez passé tout un samedi.

Tout ça c'est bien joli mais un problème se pose. Un problème plus grave encore que l'absence cruelle de cartons aux mensurations impeccables pour contenir des coffrets DVD (car vous l'aurez remarqué, il y a toujours un espace de quelques centimètres carrés absolument impossible à remplir, qui fait que vous allez entendre pendant toute la durée du déménagement les coffrets DVD bouger dans leur boîte, et que, la peur au ventre, vous allez vous imaginer devoir racheter le coffret collector Oz qui a coûté un bras).
Ce problème, c'est LA HONTE.
Réfléchissez : si ce sont des experts en déménagement téléphagique, en tout état de cause, ils connaissent leur boulot. Et que vont donc penser les déménageurs lorsqu'ils verront, je sais pas moi... que j'ai sur VHS l'intégrale de la première saison de Washington Police, amoureusement enregistrée sur France 2 à l'époque ?
D'ailleurs qu'est-ce qu'elle fait là, cette saison de Washington Police ? Comment je me suis retrouvée avec une merde pareille dans ma telephage-o-thèque ? Et toute la saison en plus ? Nan mais manquerait plus de trouver la première saison de 7 à la m-... eh merde.

WashingtonPolice

J'y repensais hier, en fait, quand je vous ai parlé de choix : aujourd'hui j'ai la sensation de mieux choisir les séries que je regarde, parce que j'ai la sensation d'avoir une vue d'ensemble de ce qui existe.
Et j'ai justement repensé à toutes les séries que je regardais quand je n'avais pas le choix. A l'époque où j'ai enregistré ces fameux épisodes de Washington Police, je n'avais pas le choix, je regardais ce qui passait, parce que je n'avais pas le câble ni le satellite, parce que je n'avais même pas d'ordinateur pour tenter une cagoule, ni rien. Je m'étais attachée à cette série et je suis incapable de vous dire pourquoi aujourd'hui. Sitôt sa diffusion interrompue, je l'ai oubliée instantanément, et ça fait des années que je n'en ai pas revu le moindre épisode, que l'idée ne m'a même pas effleurée.
Alors pourquoi ? Qu'avait donc cette série, sinon le mérite d'être là ?

Eh bien c'était ça, uniquement ça, le fait qu'elle était disponible par le seul moyen que je connaissais. Dieu merci ! Dieu merci j'ai aussi eu la chance de croiser le chemin d'excellentes séries ! Sinon aujourd'hui, peut-être que j'en serais réduite à idolâtrer chaque semaine NCIS, convaincue qu'il s'agit de la meilleure série au monde ! (bon ok, c'était un tacle gratuit)

Instinctivement, je jette un œil à ma telephage-o-thèque et je me dis : mais la vache, j'avais des goûts pourris ! Mais en fait ce n'étaient pas mes goûts. J'avais juste faim de séries et je faisais avec ce que je trouvais. C'était le marasme, et si je n'avais pas commencé à cagouler, je n'en serais pas sortie, voyons les choses en face. J'aurais découvert une fois de temps en temps des séries bluffantes, mais d'une façon générale, je n'aurais jamais vraiment profité de l'offre télévisuelle. J'aurais pris ce qu'on me donnait.
Fort à parier que je n'aurais jamais été une téléphage, mais juste une télambda. Rien de honteux à cela.

Mais combien j'aurais raté !

PS : pas de post sur Boardwalk Empire ce soir. Vous voulez vraiment que je me lance dans cette série alors que je suis dans un état pareil ? Après tout le ramdam qu'on en a fait ces derniers mois, que je regarde la série alors que je suis au bord de l'évanouissement ? C'est bien ce qu'il me semblait.

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19 septembre 2010

Eh bah voilà

Quand j'étais petite, on allait voir nos grands-parents environ quatre fois par an dans leur maison de la banlieue de Dijon. Le weekend achevé, tout le monde montait en voiture, le teint verdâtre d'avoir trop mangé, les grands-parents suivaient la voiture quittant au ralentit l'allée de gravillon beige en nous faisant de longs signes de la main, puis nous sortions du cul de sac, prenions un virage à 180° dans la rue parallèle, et arrivés à hauteur de la maison (et en dépit du fait qu'il y avait celle des voisins entre nous), mon père poussait deux coups de klaxon comme pour dire adieu. La voiture prenait alors de la vitesse en direction de l'autoroute : c'était tout, rendez-vous au prochain trimestre.
Et sur la nationale conduisant à l'autoroute, invariablement, je dis bien invariablement, mon père lançait sur un ton qui se voulait jovial mais qui ne masquait pas vraiment sa nostalgie : "Eh bah voilà".

C'est mon tour à présent. Je publie l'article de la semaine sur SeriesLive, je retweet l'info pour que les curieux aillent y jeter un œil et même y laisser un commentaire si je suis en veine, et lorsque je m'apprête à rentrer sur mon blog, je pousse un soupir : "eh bah voilà".

C'est fini. L'été est derrière nous et avec lui, la série d'articles hebdomadaires sur les télévisions du monde s'achève avec ce bilan qui m'a été suggéré par Sirius. Voilà. C'est fini.
Eh bah voilà.

Monde_Bilan
Carnets de route : la télévision du monde pour les nuls

Je vous avoue que j'ai moi aussi un peu le teint verdâtre. Ce fût une expérience follement enrichissante, mais très fatigante. J'aimerais vous donner le nombre de séries vues, le nombre de séries fichées, le nombre d'articles lus, le nombre de pages imprimées... mais cette seule tâche me terrasse par la fatigue qu'elle représente, et parce que ce serait appuyer sur les côtés les plus exténuants de l'expérience.

Mais dans l'ensemble, j'ai eu de la chance de me lancer ce défi, un peu par hasard, mais de la chance quand même. C'est quelque chose que je recommande à tous ceux qui ont la téléphagie ancrée en eux... mais pas forcément à ce rythme, naturellement. Se fixer un pays à découvrir et s'y tenir, et lire le maximum, voir le maximum, tenter de comprendre comment les choses fonctionnent... Dépasser tout ce que l'on sait, remettre les choses à plat, accepter la possibilité d'un ailleurs plus exotique que jamais, et pourtant tellement réel pour les millions de téléspectateurs que ça concerne.

Quand je lis des "OSEF" et autres joyeusetés sur les news que je fais pour SeriesLive (et ce, en dépit de statistiques de lecture prouvant que ce n'est pas le cas, mais bon), je me dis : mais qui, en fait, s'en fout ? Les quelques téléphages que nous sommes ? Mais songez un peu en termes de chiffres : cette semaine, en Corée du Sud, Jeppangwang Kim Tak Goo s'est achevée sur des audiences d'environ 25,4 millions de spectateurs (c'est énorme mais on verra ça plus en détail avec la news audiences de vendredi, vous verrez). Et pendant ce temps, on qualifie d'excellents les résultats du marathon The Big Bang Theory quand ils rassemblent 8,1 millions de spectateurs la même semaine ? Comparativement, c'est plutôt du marathon de The Big Bang Theory dont on se fout, quelque part, non ?
Je sais bien que j'exagère. Après tout, le marathon était une rediff, et le final clôturait une saison exceptionnelle pour la comédie romantique coréenne. Mais tout de même, ça fait un peu réfléchir.

Vous savez, j'ai compté. Par curiosité, juste comme ça. Je suis pas très chiffres mais il s'avère que je les avais (vous verrez là aussi pourquoi bientôt), sur l'audience de chaque pays. Rendez-vous compte : avec les 12 pays pour lesquels il y a eu des articles sur SeriesLive, on parle déjà de télévisions qui sont regardées par plus de 2 milliards d'êtres humains (et on n'a même pas parlé de la Chine, par exemple). Comparez ça aux 310 millions de spectateurs américaines, et demandez-vous à nouveau qui pourrait dire que la télévision américaine, "OSEF". A peu près tout le reste du monde.
Évidemment, la télévision américaine exporte beaucoup, et dans la plupart de ces pays, ce qui signifie que mon raisonnement est caduc, du coup. Mais quand même, je trouve que ces 2 milliards et quelques d'âmes, ça signifie quelque chose. Ces 2 milliards de spectateurs ont, outre l'achat de séries américaines, une télévision qui leur est propre. Ils ont quelque chose qui leur est destiné à eux. Ça signifie en fin de compte qu'il y a bien plus que la télévision américaine dans la vie, et que le modèle n'est pas un absolu.

Comprenez-moi bien : j'ai aimé une grande partie de ce que j'ai découvert comme fictions cet été, mais ça ne veut pas dire que je suis devenue anti-télévision américaine. Bien au contraire.
Avoir plus de choix, avoir plus de comparaisons, m'a donné l'opportunité de mieux cerner ce que j'aime à la télévision américaine.

J'aime les saisons courtes, par exemple.
Je voulais en faire un post quand elle a sorti le sien, mais Livia a profondément raison : la saison de 20 épisodes a vécu. En fait, elle n'a vécu quasiment qu'aux États-Unis (et, comme à présent nous le savons tous, en Corée du Sud). La plupart des pays ont depuis longtemps choisi le format d'une demi-douzaine d'épisodes, la mini-série est en quelque sorte la norme. La mini-série renouvelable, certes, mais la mini-série quand même. C'est une question de moyens financiers, bien-sûr, mais aussi une question de préférence. Ce format-là revient parce qu'il est plus confortable pour le spectateur aussi.
Ce vendredi (puisque j'ai choisi le vendredi comme jour privilégié pour les posts To be continued..., j'ignore si vous avez remarqué mais il n'y a eu qu'une seule exception), je voulais faire des récaps pour plusieurs séries ; à la place, je n'ai fait que Glee, alors que j'avais aussi vu la saison de The Big Bang Theory et même 30 Rock. Pourquoi ? Parce que la perspective de rechercher une capture dans une vingtaine d'épisodes (même si j'avais une longueur d'avance pour The Big Bang Theory) était décourageante. Et la raison d'être de ces posts est justement que les séries sont devenues trop longues même pour leur diffuseur, à présent. Il suffit de prendre Caprica comme exemple : SyFy donne l'impression d'avoir eu les yeux plus gros que le ventre et ne pas savoir que faire de tous ces épisodes. Elle voudrait que ça marche, mais son système de commande l'a visiblement dépassé ; si on était partis sur la base de 13 épisodes, la série n'aura pas connu certains défauts, et la diffusion aurait été plus aisée... l'avenir semblerait sans doute moins incertain pour cette série de SF, en fin de compte.

Vous voyez ce que je veux dire ? Arpenter la façon de faire d'une douzaine d'autres pays me donne de nouvelles perspectives sur la télévision que je regarde et que j'aime depuis plusieurs années. Je vais certainement faire des choix un peu différents maintenant que je suis habituée à une telle variété. C'est la saison des pilotes et je vais y réfléchir à deux fois avant de m'aventurer dans une série prévue pour 20 épisodes, je vais certainement préférer des séries plus courtes, pour avoir plus de temps pour d'autres séries plus courtes venues d'ailleurs.

Ce voyage-marathon m'a ouvert des horizons, m'a aidée à mieux définir certaines choses...
Aujourd'hui je vais regarder à la télévision américaine des séries que je choisis, et non que je subis (et pourtant, avec ma pratique du cagoulage, je me considérais comme plutôt libre de mes mouvements).

Je crois que c'est ça, que j'ai vraiment appris sur la téléphagie, tandis que j'apprenais tant de choses sur la télévision. On n'a pas à être prisonniers d'un système. Il y a un choix plus vaste que ce qu'on croit.

Dans les semaines, les mois à venir, j'espère que vous me suivrez dans cette nouvelle quête. Ce que je vous ai dit qu'il y a plusieurs semaines est toujours valable : j'ai besoin de vous. Si vous avez aimé apprendre ne serait-ce qu'une seule des informations distillées dans ces articles estivaux, montrez-le, tout simplement. Les news et les articles sur SeriesLive, les posts sur ladytelephagy... ne sont pas finis tant que vous, les lecteurs, vous continuez d'y réagir.

Après tout ce qu'on a découvert tous ensemble cet été, j'espère sincèrement qu'on ne va pas bêtement s'arrêter en si bon chemin. Vous, les lecteurs de ladytelephagy, je vous sais curieux, je vous sais intelligents, je vous sais constructifs. Suivez-moi encore un peu, vous voulez bien ?
Juste pour que je n'aie pas à klaxonner deux fois et dire "eh bah voilà". Ce serait trop bête.

18 septembre 2010

Je vous parle d'un temps...

On est nombreux à avoir commencé la saison du pied gauche. La faute à la CW (c'est toujours la faute à la CW) qui comme l'an dernier, nous a jeté ses séries sans grande exigence à la figure pour ouvrir le bal. Personnellement, je ressens, avec les pratiques de cette chaîne, une hostilité grandissante envers les séries dites "pour ados" (même quand elles ne me semblent pas appropriées pour eux), contentieux que j'espérais voir se régler avec le retour de Life Unexpected mais non.
Bref, je me sens de plus en plus une hostilité irrépressible, voire de principe, avec les séries à destination des téléphages plus jeunes que moi.

L'heure est à la réconciliation, mes amis. Et la rédemption vient du Canada.
Pendant ma semaine canadienne, j'étais tombée sur un article parmi tant d'autres sur les meilleures séries des années 90. Serez-vous surpris d'apprendre que ces séries avaient tous en commun d'être des séries pour la jeunesse et/ou pour les adolescents, ce qui à la réflexion est logique puisque, quand on fait un tel classement en 2010, en général, c'est pour faire appel à la nostalgie du spectateur, qu'on estime avoir la vingtaine ou, grand maximum, la trentaine. A vos calculatrices.

Me voilà donc à tomber sur Degrassi (ça va, je gère, je suis une téléphage à peu près éduquée), mais aussi plein de séries qui ne me disent rien du tout. Rapport au faut que, comme on l'a dit, les séries canadiennes, on les connaît mieux quand elles sont américaines. Mais fort heureusement, ce petit article était doté d'une multitude de petits extraits venus du Mal, et c'est ainsi que j'ai découvert l'existence de Ready or Not. Je suis peut-être totalement inculte, mais je n'avais jamais entendu parler de cette série jusqu'alors.
Devant ces quelques minutes de video, soudain, un pincement au coeur : se pourrait-il qu'une série sur l'adolescence me parle ?! Je devais en avoir le coeur net, aussi, comme vous l'imaginez, je suis passée par la case pilote et j'ai touché le jackpot.

Je cherche désespérément un équivalent à Ready or Not de nos jours. L'authenticité semble aujourd'hui une espèce totalement disparue dans les séries s'adressant à cette tranche d'âge (toutefois, je ne regarde pas Degrassi aujourd'hui, alors qui sait ?). Dans les années 90, on avait Angela, 15 ans, Degrassi, Ready or Not... j'en oublie forcément mais aujourd'hui, je n'en trouve même pas autant pour parler d'une tranche d'âge ultra-ciblée par les séries, et pourtant quasiment plus abordée. Où sont passés les adolescents de télévision d'autrefois (dit-elle en ayant pleinement conscience de parler comme une vieille peau réac) ? Comment les adolescents parviennent-ils encore à se reconnaître dans le portrait qu'on fait d'eux ? Ma génération de téléphage en avait l'opportunité, on dirait que la suivante a perdu ce droit, et n'a gagné que le droit de se taire et consommer du glamour en échange.

Et voilà. Je recommence avec mon plaidoyer pour des teen shows de qualité. Je suis désolée, je me rends bien compte que ça m'arrive cycliquement (en général à chaque début de saison, quand je suis dépassée par ce que je vois), mais après avoir vu Ready or Not, je trouve difficile d'oublier devant quelle télévision j'ai grandi, bien que j'aie découvert la série à presque 30 ans c'est comme si elle appartenait à un univers télévisuel qui avait été le mien à l'époque. Je reconnaissais une partie de mes questions, de mes joies, de mes peines, dans les séries qui m'étaient alors adressées. Et pourtant Dieu sait que je n'ai pas vraiment eu une adolescence dans la norme pour mon époque (mais c'est pas le sujet).

ReadyorNot

Le pilote de Ready or Not pose les bases d'un personnage universel, et je ne trouve pas d'universalité dans les séries que j'ai tenté de voir ces dernières années un équivalent. On m'avait d'ailleurs vendu Skins comme la série moderne se rapprochant le plus de cette étiquette, et je n'ai pas vu dans le pilote quoi que ce soit d'universel, mais bien, déjà, des cas particuliers, et si je peux me permettre, très particuliers.

Alors oui, j'ai vieilli, certainement. Et peut-être qu'en moins de 15 ans, l'adolescence a changé au point de ne ressembler qu'à ce que je vois dans les séries comme Skins, dans le meilleur des cas. Peut-être. Mais je reste persuadée qu'il y a de la place pour faire ce qu'on savait faire il y a encore pas si longtemps.
Et peut-être que dans le fond, j'espère qu'il y ait encore un public adolescent capable de s'identifier aux personnages d'une série comme celle-là. Peut-être que c'est surtout ça que j'ai envie de croire, quand je m'attendris devant Ready or Not et m'y retrouve sans avoir vraiment vécu ce que j'y vois.

Et pour ceux qui... I'm on it !

18 septembre 2010

[Day 18] Mais je confesse un manque de recul

MemeSNL_18

17 septembre 2010

[Day 17] A pleurer de rire

MemeSNL_17

17 septembre 2010

To be continued... Glee

Bon, avec leurs histoires de diviser les saisons en deux, d'en coller un peu partout et de reprendre ensuite la saison 2 quelques mois plus tard, les chaînes américaines me fatiguent un peu, je suis bien obligée de l'admettre. Ça devient du sport de réussir à en suivre une ! Fort heureusement, c'est la raison d'être de la rubrique To be continued..., aussi va-t-on profiter de ses bienfaits et se rappeler de la 1e saison de Glee, qui a eu droit à un morcèlement peu pratique.
Ça va un peu faire rediff, mais la FOX ne nous laisse pas vraiment le choix...

Glee___1x01
1x01 - Ressusciter le glee club, ou comment confirmer le proverbe qui dit que l'Enfer est pavé de bonnes intentions.

Glee___1x02
1x02 - Histoires d'amour, show sulfureux et abstinence : au glee club, ce sont les hormones qui travaillent le plus dur.

Glee___1x03
1x03 - Will Shuester se prend pour Justin Timberlake et pendant ce temps, le glee club patauge.

Glee___1x04
1x04 - If you liked it then you should have put a ring on it !

Glee___1x05
1x05 - April en septembre, c'est un peu moins de 45mn de pur plaisir.

Glee___1x06
1x06 - Pour (officiellement) subvenir aux besoins de l'enfant qu'elle n'attend pas, Terri met en pratique le diplôme d'infirmière qu'elle n'a pas.

Glee___1x07
1x07 - Que vois-je... mais oui, à l'avant du peloton, il y a du mouvement : de parfaite petite bitchasse blonde, Quinn vient de prendre la tête, devenant le personnage le plus intéressant de la série !

Glee___1x08
1x08 - Popularité et paternité ne sauraient faire bon ménage.

Glee___1x09
1x09 - Accrochez-vous à vos télécommandes, les enfants, l'intrigue de cet épisode a défié toute gravité.

Glee___1x10
1x10 - Rachel change de béguin comme de chemise, mais Quinn s'apprête à sceller son destin.

Glee___1x11
1x11 - Il se passe beaucoup de choses dans cet épisode, mais tout le monde n'en retiendra qu'Imagine.

Glee___1x12
1x12 - Outre une excellente interprétation du générique de MR. BRAIN (bah, quoi ?!), cet épisode propose un superbe dénouement à l'intrigue domestique des Shuester...

Glee___1x13
1x13 - Les sectionals sont là, et avec eux un bouquet final... en attendant la suite.

Glee___1x14
1x14 - Hello, am I the plot twist you're looking for ?

Glee___1x15
1x15 - Vous trouvez que j'exagère si je dis que cet épisode contient le meilleur numéro musical de la saison ?

Glee___1x16
1x16 - Oh, April, tu ne pourrais pas tout simplement rester ?

Glee___1x17
1x17 - La plupart des spectateurs de Glee n'étaient même pas nés quand la chanson est sortie...

Glee___1x18
1x18 - Kurt se retrouve, encore et toujours, avec le meilleur (le seul ?) character development.

Glee___1x19
1x19 - Cette 2e partie de saison est décidée à s'emparer du plus petit phénomène de buzz pour en devenir un également...

Glee___1x20
1x20 - Exactement comme dans un clip de Gaga : tout dans la forme, rien dans le fond.

Glee___1x21
1x21 - VOILA pourquoi Glee est une comédie (parfois à son insu).

Glee___1x22
1x22 - Difficile de faire mieux que les sectionals, et justement, ça n'a pas été le cas.

Nan mais, on a intérêt à suivre, hein, parce qu'il y en a pour au moins 3 saisons, alors... Bon, après je vous l'accorde, c'est pas le scénario qui est difficile à comprendre, mais enfin, vu le phénomène qui a été fait de cette série en l'espace de quelques mois, il vaut quand même mieux savoir de quoi on parle... surtout si on veut ensuite pouvoir critiquer certains choix. Et à n'en pas douter, vu le tour que Glee prend, on va en reparler.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Glee de SeriesLive.

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