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ladytelephagy

16 juin 2011

Everything you always wanted to know

Tout le monde s'y met, c'est le concept d'une chaîne, voilà donc mon tour pour les Kreativ Blogger Awards, le truc dont on ne sait pas trop d'où il vient ni d'où il tient son nom, mais c'est pas une raison pour être impolie et bouder, pas vrai ?
Merci donc à Lorna qui m'a taggée.

Kreativ
Pour ceux qui n'ont pas déjà lu vingt fois les règles du jeu, un petit récapitulatif ; quand vous recevez ce tag, vous devez :
1. remercier la personne qui vous a donné ce prix
2. mettre le logo sur votre blog
3. mettre le lien vers la personne qui vous l’a envoyé
4. dévoiler 7 choses sur vous
5. nommer 7 blogs qui devront faire comme vous
6. mettre le lien des 7 blogs
7. prévenir les personnes concernées

Voilà alors ça part mal, j'ai pas procédé dans l'ordre vu que j'ai mis le lien avant de mettre le logo ; et allez ça commence, c'est déjà n'importe quoi !
Bon. Je vous avoue en plus que vu le blindage de ma page Formspring, je ne sais pas si je vais trouver 7 choses que vous ne savez pas sur moi, mais on va tenter. A vos risques et périls, hein. De quoi ? Ces 7 choses doivent être de l'ordre du téléphagique ? J'vais voir ce que je peux faire, mais je vous promets rien. Alors...

1 / J'ai régulièrement l'envie de migrer ce blog sous Wordpress, pour à la fois pouvoir sauvegarder les textes (car on va être clair, tout perdre me ferait franchement flipper et je pense que ce jour-là, si ça devait arriver, je plaquerais vraiment tout), et pour pouvoir aussi faire des choses qu'actuellement je ne peux pas faire, ou moins bien. Les albums qui servent pour la rubrique Cagoulage, par exemple. Ou bien pour rendre le Pilot Watch plus agréable à la mise à jour comme à l'utilisation. Mais aussi des articles "de fond" voire des tutos pour mieux utiliser ce blog parce qu'il y a encore des tas de requêtes genre "ladytelephagy [nom de la série]" alors qu'il suffit d'utiliser les tags, moi je n'utilise que ça pour faire mes liens ! Le problème c'est que je ne me fais pas confiance pour gérer ça toute seule et du coup je n'ai de cesse de reporter. J'ai déjà installé Wordpress plusieurs fois sur divers hébergements, à titre de test pour telephagy ou pour Teruki Paradise, donc voilà, et je sais même qu'il existe un module pour importer depuis Canalblog, mais seule, je crains de me lancer là-dedans et qu'au final, le mieux soit l'ennemi du bien. Alors voilà. Je reste sur Canalblog. Et souvent ça me frustre.

2 / Je suis épouvantablement fidèle sur internet. Ca me demande un effort intellectuel intense de faire la démarche d'aller, mettons, cliquer sur Allociné. Ce n'est pas que je trouve que SeriesLive est le meilleur site de la planète, mais c'est mon alma mater et, même quand quelque chose m'y déplait, je pars du principe que ça peut être changé (à force de beaucoup d'insistance, certes) et que changer de crèmerie ne résoud rien. Je suis arrivée sur ce site fin 2004, il y a eu les périodes où j'étais dans l'équipe (presque dés mon arrivée) et où je n'y étais pas (quand je me suis concentrée sur le défunt Teruki Paradise), mais ça a toujours été le site que je consulte quoi qu'il arrive et je pense que ça ne changera jamais, quoi qu'il arrive. Je dis souvent pour déconner qu'un lien vers SeriesLive par post, sur ce blog, c'est contractuel, mais en réalité même quand je ne faisais plus partie de l'équipe, que j'avais peu de temps à consacrer à ce site voire pas du tout, et même, pendant quelques mois, quand j'étais fâchée avec l'équipe dirigeante, je continuais à lier. Là en ce moment je suis en train de réfléchir à une meilleure façon de présenter les récap du Monde du dimanche, mais dés que j'aurai trouvé une formule qui me plaise plus que l'actuelle, vous pouvez être sûrs que la promo va reprendre de plus belle. C'est un site bien, et je fais mon possible pour qu'il se porte le mieux possible, et si je suis la première à reconnaitre qu'il n'est pas parfait et que certaines choses demandent des corrections ou du travail, vraiment, c'est un site incontournable pour moi.

3 / Je n'ai jamais été shipper. C'est vraiment une notion abstraite pour moi parce que concrètement, la romance dans les séries, je m'en suis toujours remarquablement bien passée, et suis infiniment plus sensible aux histoires d'amitié et/ou aux histoires qui finissent mal, deux types d'intrigues qui se mêlent tout de même rarement à la romance. Et accessoirement c'est aussi ce qui explique que je sois plus imperméable à la fiction coréenne qui, bien souvent, tourne essentiellement autour de ça. Parfois j'ai l'impression de complètement passer au travers des préoccupations de téléphagiques de beaucoup d'entre vous et ça me fait de la peine, parce que c'est vraiment une émotion qui m'est inconnue. De la même façon, je n'ai pas un tempérament de fan. Pas par rapport à des personnes en tous cas, sauf évidemment quelques rares exceptions genre Fran Drescher (un nom qu'évidemment vous relirez très bientôt dans ces colonnes). Il y a des gens qui portent des T-shirts Joss Whedon, moi je vois pas trop pour quoi faire. Les rencontres avec les célébrités m'attirent rarement, et m'émeuvent peu quand elles se produisent, que ce soit dans le cadre de mes attributions sur SeriesLive (je pensais vraiment avoir au moins une petite faiblesse dans les jambes quand j'ai rencontré Alexandre Astier, en fait j'étais plus nerveuse à l'idée de rater l'interview, qu'à l'idée de parler à quelqu'un que j'estime beaucoup, allez comprendre) ou dans le cadre de mon boulot où les personnalités ne sont pas rares non plus. J'étais contente de causer à la belle Kandyse McClure l'an dernier, vraiment, mais j'étais pas hystérique ni rien, et là encore c'était presque décevant. J'ai mes têtes, c'est sûr. Mais j'arrive pas à être fan. Si, j'arrive à être réellement hardcore fan de certains personnages, et faire des fixations monomaniaques sur des séries. Mais sur des gens, vraiment rarement. Et pour Fran Drescher, ça vire pas franchement à l'hystérie, c'est plus de l'admiration inconditionnelle. Vraiment, j'ai l'impression de passer à côté d'un truc.

4 / J'ai l'immense vice de ne jamais rien effacer. Ni ce que j'enregistrais, du temps de la VHS, ni ce que je cagoule aujourd'hui que cette pratique a remplacé l'enregistrement des programmes télé. Mes bras m'en remercieront, d'ailleurs, le jour du déménagement. Mais parfois, je le fais. Parfois, quand la place vient à manquer, je commets cet acte qui pourtant me répugne au plus profond de mon être (ne serait-ce que parce que c'est comme ça qu'on perd des épisodes qu'il devient impossible de retrouver), aussi j'ai une espèce d'algorythme mental qui me fait calculer le rapport intérêt/rareté de chaque épisode que je m'apprête à supprimer. La logique voudrait que je grave tout ça mais sérieusement, je ne connais rien de plus usant. Il faudrait un jour que je me bloque un aprem pour graver des séries mais pardon de le dire, ça me fait chier. Alors ça traine et j'en viens à supprimer le pilote de Capadocia. Un jour je vais m'en mordre les doigts.

5 / Au fur et à mesure que j'achète des DVD, il y a des cagoules que j'avais gravées qu'il ne devient plus nécessaire de conserver. Pourtant là encore, impossible de le jeter, ça me fait trop mal au coeur. Je garde donc tous ces doublons en me disant que si je les donne à quelqu'un, c'est encore pire aux yeux de HADOPI (ne parlons même pas de recevoir un dédommagement), mais qu'en même temps c'est vraiment trop con. Le seul truc qui pourrait résoudre mon problème, c'est si un jour ces rondelles disparaissaient par magie de mon bureau. Je ne poserai pas de question, je me dirai simplement que ces cagoules sont parties vers un monde meilleur où elles contribuent à l'éducation des téléphages les plus démunis.

6 / En ce moment, quasiment un jour sur deux, je reçois dans ma boîte aux lettres des commandes relatives à l'univers des séries (je vous raconte pas quel aura été mon budget séries ces dernières semaines, c'est indécent). La dernière en date n'était pourtant pas un coffret DVD mais un petit ouvrage de François Jost intitulé "De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ?". Je recommande parce que c'est pas cher (4€), très court (62 pages), et que les éditions du CNRS livrent par la Poste. Il y a des erreurs factuelles ("la même année", Profiler, The Inside et Medium, vraiment, ya pas comme un intrus ?) et l'analyse semble parfois pousser un peu loin certaines choses, mais l'un dans l'autre c'est pas mal du tout et au moins ça change un peu des autres bouquins francophones sur les séries, qui finissent toujours par vouloir réhabiliter le genre plus que l'étudier.

7 / Ca fait 10 ans que je veux apprendre le Suédois ; ça, vous le saviez déjà. Ce que je n'ai pas encore dit c'est qu'au début du mois, je me suis commandé ma toute première méthode pour m'y mettre, lentement mais sûrement. Et ça m'attriste beaucoup parce qu'évidemment, vous le devinez, je vais être obligée de regarder des séries suédoises pour m'améliorer... Quand j'avais cagoulé Himmelblå il y a quelques temps (que j'ai pas reviewé parce qu'on va le dire sincèrement, je l'avais vu à cause des retours qui semblaient bons et de la nomination aux Gullruten, et que j'ai fini par découvrir une version norvégienne de Ruri no Shima, et qu'en plus c'est Koselig Med Peis qui a gagné), j'avais eu le plaisir de découvrir que le fichier comportait des hardsubs sous-titrés en norvégien ; j'espère pouvoir en trouver aussi pour des séries suédoises. C'est un changement vraiment important pour moi parce que c'est un pas que je n'ai jamais franchi auparavant pour les séries étrangères... Une drôle d'aventure s'annonce.


Bon, pour le dernier point... Je vous avoue qu'à part La Sorcière (que je n'ai encore jamais vue répondre à un tag), Shoone (s'il me lit), et Scarlatiine (qui a dit que sur son blog elle parlerait parfois séries, donc tentons), tous les blogs que je lis de près ou de loin ont déjà répondu à ce tag ou s'apprêtent à le faire. Du coup, si vous voulez, prenez donc, et dites que c'est de ma part !

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11 juin 2011

Opération mise à jour

Et encore : à mon avis, il en manque, mais la moitié est déjà dans des cartons. J'ai donc enfin mis à jour la rubrique Diagnostic COLLECTION, et je vous avoue que les chiffres sont clairs : je suis totalement timbrée. Après l'ajout d'une vingtaine d'items, on compte à présent 99 coffrets dans cette rubrique, et je le répète, il en manque probablement. C'est ma faute, j'avais qu'à le faire au fur et à mesure. D'ailleurs je ne suis qu'à moitié étonnée de ne pas avoir mis la main sur la saison 3 des Tudors, que dans le doute je n'ai pas fichée. Mais à mon avis on a atteint la centaine un peu plus tôt ce mois-ci.

JesuisleHenriVIIIduDVD

Je sais, je sais. Au juste, je sais pas si je dois en être fière ou être atterrée.

Bon, quelques observations :
- on sent bien que, de la même façon que je suis capable de regarder le pilote d'une série, de l'apprécier et de ne jamais poursuivre, tout ça sans me heurter le moins du monde, il y a un sentiment d'inachevé qui se détache de certaines séries présentes dans cette indexation. Pour ma défense, j'ai vraiment une mémoire de merde et il me faut des mois et des mois à aller et venir à la FNUC pour réaliser que je n'ai toujours pas pris le coffret de la saison 3 de Gilmore Girls.
- cela dit, dans le même ordre d'idée, je voudrais bien savoir avec qui il faut coucher pour avoir la suite de certaines séries, dont Une Nounou d'Enfer, un exemple totalement au pif mais qui me révolte. L'éditeur aurait-il découvert que lancer les coffrets d'une série multi-rediffusée n'était pas rentable ? Eh bah je m'en fous, fallait y penser avant, moi je veux quand même la suite. J'ai pas à payer les pots cassés, au contraire tout ce que je veux c'est me payer les trois dernières saisons. Qu'après on vienne pas se plaindre du téléchargement parce que ça va bien, hein.
- surtout que plus j'ai de budget (et plus je remarque des affaires), plus j'achète des coffrets non parce que j'aime les séries mais parce que je veux étoffer ma collection avec des séries pour lesquelles je pars du principe que je les regarderai plus tard (et yen a quelques autres sur ma liste, d'ailleurs). Ce qui prouve bien que nous autres, téléphages, les vrais, les purs et durs, au nom de la culture téléphagique et de notre passion pour les séries dans leur ensemble, et pas juste par fandom pour un titre en particulier, on est capables de dépenser à hauteur de ce qu'on est capables de cagouler. Désolée pour ce paragraphe militant m'enfin si les cinéphiles et les mélomanes sont moitié comme nous, franchement, ya pas de soucis à se faire pour l'industrie de l'entertainement.
- sur un ton plus triste : toujours pas de coffret Koselig Med Peis dans cette liste ; ça me navre, mais comme la carte bancaire que j'avais empruntée n'a pas fonctionné au moment de la commande, il faut que je trouve une bonne âme dans mon entourage pour m'avancer l'argent et relancer la commande auprès du site norvégien. Un de mes collègues m'avait dit oui mais il est depuis parti en congés, donc patience (l'un de mes ex aussi avait accepté mais fallait lui envoyer un chèque par la Poste, c'était plus fastidieux). C'est un peu chiant, mais ensuite on pourra vérifier ce que vaut le site en question. C'aurait quand même été plus simple si NRK avait livré en France, mais on refera pas le monde, hein.
- en parlant de carte bancaire... j'ai découvert un truc, je sais pas si vous connaissez, ça s'appelle PCS et c'est Mastercard qui fait ça. En gros, c'est une carte bancaire rechargeable, comme les cartes téléphoniques (mais à l'ère du portable, qui utilise encore des cartes téléphoniques ?), sans engagement, sans donner votre nom et, j'ajoute, sans même nécessité d'être majeur (c'est ptet écrit quelque part dans la notice mais très franchement, son intérêt c'est aussi que les parents puissent la confier pour un montant limité à leur progéniture). Disons que c'est comme Moneo mais en mieux, parce qu'au moins les commerçants l'acceptent :P Donc maintenant que je suis armée d'une simili-carte bancaire (puisque par conviction personnelle, je n'en prends pas auprès de ma banque), je peux vous dire que les achats, ça va swinguer ! Ca m'évite de demander à mon entourage de passer commande à ma place (hélas, comme elle est non-nominative, elle ne fonctionne pas sur le site norvégien évoqué plus haut, qui exige un nom de détenteur), et je peux enfin commander sur les sites qui n'acceptent ni Paypal ni les chèques, donc en import. D'ailleurs Capitu est déjà dans l'avion à l'heure où nous parlons, et la prochaine étape, c'est SPACE 2063 (alleluia). Le post sur ma découverte d'Amazon ? J'aime autant vous dire que ce n'était qu'une preview. Donc ça va y aller, dans les prochains mois, à mesure que je m'habituerai à l'emploi de cette nouvelle carte. Fort à parier que, même si elle pose quelques limites (et finalement c'est ptet bien mieux comme ça !), elle va énormément élargir mon horizon et donc ma collection. Stay tuned.
- du coup ça m'ouvre aussi plein de possibilités pour les séries du Monde. Parce que ça c'est quand même la grande nouveauté de cette collection, depuis quelques mois (le bal ayant été ouvert par Borgen, bien qu'il se soit agit d'un cadeau), et avec la facilitation de l'import, forcément, ma collection va s'enrichir de titre étrangers que jusque là j'essayais d'ignorer pour ne pas me faire du mal. En fait, j'avais demandé Borgen comme cadeau parce que c'était trop compliqué de l'acheter moi-même mais à présent plus rien ne s'opposera, ou si peu, à ce que je procède par moi-même pour ce genre d'acquisitions compliquées. Ce qui veut dire que des "tests" comme celui de Mesudarim, où je vous dirai ce que je pense du prestataire et naturellement aussi de la série, pourraient bien avoir lieu à l'avenir. Ptet dans leur propre rubrique, à voir. Enfin disons que concrètement (et 10 ans après tout le monde, j'en suis consciente), là je suis en train de revoir ma façon d'envisager l'achat. Jusque là, l'achat en import, c'était uniquement dans les rayons de la FNUC, là on commence à causer sérieusement, et les conséquences seront certainement très enrichissantes. Au figuré, hein, l'enrichissement...

Quiquenveut
Pour finir, et après je vous laisse partir fouiller là-dedans (n'hésitez pas à réagir sur ces anecdotes si le coeur vous en dit), il apparait qu'il y a ou aura des doublons dans cette collection. On peut le voir avec Boston Justice : maintenant, je n'ai plus usage des deux premières saisons. De la même façon, je prévois de m'acheter l'intégrale de Roseanne en import et donc de me débarrasser des éditions françaises. Et d'ailleurs c'est le coffret des 3 premières saisons de Roseanne qui m'a inspiré une petite réflexion sur la façon de m'en débarrasser. J'ai payé ces trois saisons à 70€ et des poussières le coffret, et il semble illusoire d'espérer en tirer un prix décent aujourd'hui (surtout maintenant qu'on sait qu'il n'y aura jamais la suite en France, et que les coffrets individuels se trouvent à présent pour une quinzaine d'euros pièce, faites le calcul ; je suis même tombée sur la saison 1 à 12€99 dans ma librairie pas plus tard que la semaine dernière).
Et puis, je ne manque pas d'argent. Cette collection en témoigne pour moi, je suis dépensière en matière de DVD (et d'ailleurs c'était ça le message quand j'ai ouvert cette rubrique, montrer que toute cagouleuse acharnée que je sois, je ne suis pas une mauvaise bête et que quand je peux acheter, je le fais, encore faut-il que les DVD soient à ma portée).
Alors je pense que je vais tout simplement vous proposer de me les échanger avec un truc qui ne vous sert plus non plus et qui pourrait me plaire, ou bien même les donner si ça intéresse quelqu'un, et vous n'aurez qu'à me dédommager pour les frais de port. Ca me semble moins prise de tête et comme ce sont quand même deux bonnes séries, je me dis que je fais une bonne action, en particulier pour Roseanne qui gagne à être vue, et comme chacun sait, pallier au manque cruel de culture, c'est un truc que j'aime bien faire.
Donc voilà, je termine mon intégrale de Roseanne d'abord (je suis encore dans la saison 3), et après viendront les vacances et un déménagement (si Dieu le veut), pas nécessairement dans cet ordre d'ailleurs, donc en septembre on fera un point sur tout ça, et j'organiserai sérieusement les envois adéquats. Dans l'intervalle, vous pouvez commencer à réfléchir à ce qui vous semble ne plus vous faire usage, si vous avez envie de troquer...

Allez, je vous fiche la paix, la rubrique est à vous maintenant.

10 juin 2011

Il suffit de trouver la combine

A première vue, j'ai eu comme l'impression que mon post sur le pilote de Franklin & Bash allait présenter de curieuse similitudes avec celui que j'avais pu écrire sur The Defenders voilà quelques mois.

Tiens, pendant que j'y pense, d'ailleurs... Comment se fait-il que j'aie arrêté de regarder cette série ? Je n'ai pas fini la saison, et quand elle a été annulée ça faisait même un bout de temps que je n'avais pas vu un épisode... curieux, ça. Ah, oui, ça me revient : quand je me suis lancé dans mon défi The Téléphsage Experiment, la semaine sans cagoulage avait fait passer à la trappe certaines séries, sans autre raison que "loin des yeux, loin du coeur". The Defenders avait ainsi bêtement sombré dans l'oubli.
C'est con, en fait. Je n'avais pas de grief insurmontable envers cette série. Je m'y remettrai peut-être, en fin de compte, si j'ai le temps. Et puis de toute façon, maintenant qu'elle est annulée, ça ne m'engage pas beaucoup.

Ah oui, pardon. Franklin & Bash. Des avocats, donc forcément des petits gars que j'ai plaisir à regarder. Quoique, ça n'avait pas trop marché pour Raising the Bar, comme quoi un acteur sympa et un genre qu'on apprécie, ça ne fait pas tout.

FranklinBash

De toute évidence, l'intérêt de Franklin & Bash réside dans les entourloupes, les effets de manche et les coups bas qui seront utilisés pour gagner... à la condition de ne pas s'apesantir sur le côté justicier vu dans le pilote. Cette phrase condense en fait mon ressenti vis-à-vis de ce pilote. Car si j'aime ce côté bidouilleur que les personnages principaux nous dévoilent rapidement, si j'aime voir des avocats tremper dans la magouille pour remporter une affaire, c'est parce que l'immoralité me semble trop peu développée dans la plupart des legal dramas. Là où The Practice montrait des avocats qui luttent pour rester le plus possible en accord avec leur conscience, là où Ally McBeal nous rappelait que les avocats ne sont pas de marbre et que leurs sentiments les rendent faillibles, là où les Law & Order insistent sur les questionnements sur la société qui font partie de ce métier... assez rares sont, au final, les séries qui admettent qu'un avocat peut aussi être, tout simplement, être vénal et/ou pourri.
Comme pour les séries policières, beaucoup de legal dramas donnent l'impression d'être dans une démarche de réhabilitation plus qu'autre chose (et c'est pour ça que je me demande ce que peut bien avoir fait El Equipo de travers pour s'attirer pareil courroux).

Alors si je dois assister au spectacle déplorable (bien que hautement divertissant) de deux avocats ayant coupé tous les ponts avec la moralité, j'aime autant que ce soit sans réserve !

Dans Franklin & Bash, j'ai donc beaucoup apprécié les artifices déployés pour gagner les procès, les personnages d'ados attardés, les seconds rôles caricaturaux, même. Mais j'espère que la série va se garder d'un excès d'optimisme en faisant de ses héros de gentils MacGyver des tribunaux qui veulent tout de même vaincre les injustices. Il me semble y voir une contradiction, dont il faut se débarrasser au plus tôt.
Pas de coup de coeur, donc, mais l'envie tout de même de voir quels subterfuges nos deux héros vont trouver au prochain épisode. Je vous préviens, j'attends qu'on me surprenne, j'attends qu'on me fasse rire, j'attends des revirements de situations de folie. Voilà, en fait, tout ce que Franklin & Bash devra faire pour ne pas finir comme Fairly Legal, une série qui aurait pu progresser et offrir quelque chose de nouveau, mais qui s'est reposée sur son pitch de départ. Allez les gars, vous pouvez le faire. Vous trouverez bien une astuce.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Franklin & Bash de SeriesLive.

8 juin 2011

Put a ring on it

Il y a plein de pilotes dont je voudrais vous parler, mais il y a aussi plein de choses que je voudrais faire, parmi lesquelles manger, boire, et last but certainly not least, dormir. Aussi je commence par le post qui me demandera le moins de réflexion, partant du principe que si le visionnage lui-même n'a pas été trop exigeant, ya pas de raison que la rédaction soit différente. Pour le reste, on verra vendredi et/ou ce weekend.

Car oui, je vais vous parler de Single Ladies, la série que tout le monde attend... euh, non. Mais bon, si on s'arrêtait à ça sur ce blog, ça se saurait.

SingleLadies
Single Ladies, c'est tout ce qu'une série pour les femmes doit avoir : des femmes superbes, une ville au rythme trépidant, des vêtements et des bijoux dans tous les sens, du champagne et des cocktails, des appartements décorés avec goût, de la musique en permanence, et des histoires de cul. Les gonzesses raffolent de cette recette ; jurisprudence Sex & the City.

Alors qu'est-ce qui fait que Single Ladies n'arrivera jamais à la cheville de son auguste aînée ? Le soin apporté à la production. A chaque étape de la production. Les acteurs sont en grande partie incapables (et quand ils sont décents, à l'image de DB Woodside, les autres défauts de la série viennent quand même gâcher le boulot), et la pire est certainement Stacey Dash qui joue comme une Sarah Jessica Parker sous produits dopants, ce qui vous donne une idée du désastre. Côté style, c'est too much en permanence, les décors sont rococos au possible (un adjectif qu'on pensait ne plus avoir à utiliser depuis des décennies et qui apparait comme le seul capable de décrire la profusion de dorures), les scènes de fesses sont systématiquement des coïtus interruptus qui s'expliquent par le fait qu'aucune scène ne dure plus de 2mn, et même au niveau de l'alcool, le jeu consiste à compter le nombre de fois où les filles boivent la même coupe de champagne dans des décors différents (l'accessoiriste avait trouvé des SUPERS coupes design, mais yavait le budget que pour en acheter 4 pour toute la série).
Et ça c'est même pas le pire. Le pire, ce sont les scénarios.

En 1h22 de pilote, et là yaura du spoiler pour ceux qui voudraient quand même regarder, le personnage principal a le temps de se faire plaquer par son mec depuis 5 ans qui veut pas l'épouser, coucher avec le premier venu, tomber enceinte, ne pas savoir qui est le père, ne plus être enceinte ("ah ah ah les 5 tests de grossesse étaient erronnés, quel hasard quand même !". Vé. Ri. Di. Que.), et je vous parle que de l'héroïne. Les scènes étant courtes (mais le pilote long, mais long !), il n'y a pas de place pour la subtilité, et les retournements de situation semblent toujours tomber du cul d'une poule, genre les scénaristes ont joué l'histoire aux dés.

En fait non, je retire ce que j'ai dit. Le pire, ce sont les dialogues.
Parce que, si dans tout ça, les dialogues avaient été décents, on aurait presque pu pardonner le reste ; ça arrive à une foule d'autres séries d'ailleurs. Mais là c'est pas sérieux, comme affaire. Les dialogues sont artificiellement plaqués pour meubler les scènes et les faire avancer le plus vite possible, et vidés de toute substance (et récités par une bande de nuls), ça en devient risible tellement c'est exagéré. On se croirait dans une parodie par moments. Dans d'autres, ça relève du soap. Et puis une fois de temps en temps, avec la musique pourrie dans le fond, ça fait même film érotique de M6.

Ah oui, ça me fait penser que je me suis trompée. Le pire, c'est la musique.
On en a plein la tête en permanence, des morceaux plaqués violemment dans une scène et systématiquement au même niveau sonore que les conversations, une espèce de R'n'B/soupe issu des pires albums des années 90 qu'on espérait un peu voir disparaitre, ou au moins dont on pouvait se dire qu'on n'aurait pu à l'entendre même si quelques inconscients se livraient encore à leur écoute. Mais comme Single Ladies est une série de blacks (la preuve, ça se passe à Atlanta), il faut les filles avec des bonnes grosses cuisses (seule Dash fait figure de crevette), des mecs musclés de partout sauf du cerveau, et bien-sûr dur R'n'B parce que TOUS LES BLACKS aiment le R'n'B, c'est bien connu.

Et pourtant, dans cet océan honteux de mauvaise, très mauvaise télévision, il s'avère que j'ai pris un certain plaisir à regarder Single Ladies, et que j'en ai été la première surprise. En fait au départ, j'étais résolue à m'arrêter à peu près au milieu (1h22 de pilote, quand même, faut tenir), et puis au fil des heures, j'ai eu envie de continuer, pas parce que je voulais absolument savoir si l'une allait réussir à mettre la main sur son Mr Big ou si l'autre allait survivre à sa terrible rupture, mais surtout parce qu'en fait, pour la première fois pour moi qui ai tendance à ne pas aimer cette expression ni ce qu'elle désigne, j'ai trouvé un très plaisant guilty pleasure.
Ya aucune prise de risque téléphagique. Ya aucun intérêt téléphagique, en fait. C'est mal écrit, mal joué, mal réalisé (faut faire quelque chose avec ces lumières, hein, d'un plan à l'autre l'éclairage change !). Mais on s'en fout parce que ya des robes de folie, des femmes superbes, de très belles coupes de champagne et des mecs qui semblent sortir d'un catalogue. Et Stacey Dash peut remuer dans tout les sens son petit visage trop maquillé, et déclamer ses lignes avec l'air convaincue de la nana qui se rappelle plus trop si on est mardi ou mercredi, au final ça n'a pas d'importance parce que c'est juste "joli". Ou en tous cas quelque chose qui s'en approche.

Ca remue, ça brille, et très franchement, avec mon nouveau boulot, je suis trop fatiguée pour avoir la force de regarder des séries de la trempe de Game of Thrones plus d'une fois par semaine, alors c'est parfait, ça m'occupe. Je suis pas encore sûre de continuer Single Ladies, mais étrangement, la perspective ne me rebute pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Single Ladies de SeriesLive.

3 juin 2011

Time machine

Comme en ce moment je suis le nez jusque là dans les cartons (hélas pour l'instant je ne sais pas où ils iront, mais bon, au moins ils seront prêts pour quand je pourrai enfin décamper), j'avais besoin de pouvoir regarder quelque chose qui puisse se suivre sans sous-titres. En attendant que mes coffrets de Gilmore Girls m'arrivent, exit donc Mesudarim, et évidemment hors de question s'envoyer du dorama derrière la cravate, j'ai donc opté pour une série qui réponde à ce critère de langue, mais aussi qui me fournisse de nombreuses heures de divertissement, puisque mes 800 VHS et mes Dieu-seul-sait-combien DVD ne se mettront pas en boîte en une heure, et qu'il y a aussi tout le reste à trier. Mais pourquoi garde-t-on toutes ces fiches de paie, bordel ?!

Bref tout ça pour dire que je me suis lancée dans une intégrale de Roseanne, ou disons intégrale de ce que j'ai vu que j'ai jamais que les 4 premières saisons, youpi chouette j'ai plus qu'à acheter la suite en import et d'ailleurs je vais ptet m'y mettre, rapport aux posts précédents, bref.
Intégrale de Roseanne, donc.

RoseanneFamily
Jusque là, Roseanne, c'était au coup par coup. Un épisode ici, un épisode là... histoire de rire un peu mais pas franchement avec l'idée de se faire une intégrale, juste d'apprécier les nombreuses perles qui émaillent cette série si finement drôle et toujours d'actualité (on a déjà eu l'occasion d'en parler plusieurs fois, donc vraiment, suivez les tags, c'est pour votre bien, ya même un pilote qui s'y balade).
Vraiment, le concept d'intégrale, ça change tout. Regarder (ou, je le confesse, écouter) les épisodes à la suite, et découvrir les auto-références que je n'avais jamais captées avant, pas forcément appuyées mais non moins appréciables... On a beau savoir que ce sont deux démarches totalement différentes, là je me prends de plein fouet les effets de l'intégrale, où l'ont sent certains sujets comme étant plus sensibles que quand on a vu les épisodes à plusieurs jours, voire semaines, d'intervalle.

Et du coup, au lieu de simplement profiter gentillement de l'épisode, je me plonge dans le charme anachronique de la série et je n'avais pas vraiment réalisé jusque là à quel point ça pouvait être quelque chose de si efficace pour retourner dans les années 80.
Alors attention, à partir de là, ceux qui sont nés dans les années 90 vont être un peu désorientés, mais je vais vous parler d'un temps que les moins de 20 ans, tout ça tout ça.

Il se dégage de Roseanne une atmosphère qui me ramène en enfance. Et pourtant ma famille n'avait rien à voir avec les Conner, mais on sent que c'est, déjà, le témoignage d'une autre époque. L'état d'esprit est foncièrement différent. On retrouve l'atmosphère moins parano, moins hygiéniste aussi. On réalise qu'il y a eu depuis des évènements qui ont changé notre société.
De toute évidence, il y a les vêtements, les coiffures, les accessoires, les jouets, tout ce qui semble totalement s'inscrire dans cette époque révolue. Bien-sûr. Mais c'est tellement bien plus. Je respire totalement l'air des années 80. Et c'est d'autant plus troublant qu'elles n'ont pas du tout ressemblé aux soirées ciné et aux dîners bruyants de la série. C'est vraiment l'empreinte d'une époque plus que le portrait factuel des "moeurs" de cette décennie.

C'est le genre d'expérience, entre la trouble nostalgie et le plaisir téléphagique pur, qui me rappelle pourquoi j'ai tant de mal avec les séries historiques. Comment une série tournée aujourd'hui pourrait-elle saisir tout cela ? Ce serait forcément avec une profusion exagérée d'accessoires et de couleurs et de jeans troués et de gros blousons, non en fait j'en sais rien mais ça ressemblerait forcément à de la caricature, comme le font les séries supposées se dérouler dans les années 70 et qui en fait sont "trop" dans les années 70, il fallait juste se calmer sur la reconstitution et essayer de saisir l'air du temps.
C'est le genre d'expérience qui, par association d'idées, me rappelle pourquoi j'ai du mal à me mettre devant Life on Mars, par exemple.

Parce que Roseanne est bien plus qu'un sitcom, c'est une série dans laquelle tout de suite on sent une grande authenticité et où on n'a pas l'impression d'être là juste pour quelques gags ou répliques bien senties. C'est peut-être la raréfaction des séries dont les personnages travaillent en milieu ouvrier (Une Maman Formidable en était une autre, et j'aimerais bien que les DVD finissent par sortir d'ailleurs) ; aujourd'hui quand on veut montrer des travailleurs pauvres, on ne montre plus que des vendeurs, comme l'a tenté Working Class (que je regretterai un peu mais qui est loin de toucher la même corde sensible, reconnaissons-le). Peut-être que la société a trop changé pour qu'on ait des personnages qui travaillent de leurs mains (pour autant que je réfléchisse, seuls les Chance de Raising Hope sont dans ce cas aujourd'hui)

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Roseanne de SeriesLive.

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29 mai 2011

SL Digital Shorts presents...

Ne croyez pas qu'il n'y ait pas eu d'activité sur les télévisions de la planète cette semaine. C'est juste la rédactrice qui était un peu dépassée par les relations persos, les cartons, les changements de boulot... Vraiment j'en suis désolée.
Cependant, ne vous en faites pas : les news devraient reprendre demain, et progressivement retrouver un rythme décent.

En attendant, voilà quelques unes des petites choses qui ont eu lieu cette semaine dans le monde :

Lundi ZettaiReido-MEA Retour aux affaires pour Zettai Reido
La série policière de Fuji TV reviendra après un peu plus d'un an d'absence.

ElsecretodePuenteViejo-MEA Antena3 prolonge El secreto de Puente Viejo
La telenovela d'Antena3 lui a permis de renouer avec le succès... elle n'est pas décidée à la lâcher !
Mardi TeamBatistanoEikou-MEA Fuji TV bipe la Team Batista pour une nouvelle saison
Un... deux... trois... on réanime !
Mercredi viking1 MGM TV sort les drakkars!
par Fanny
Les créateurs des Tudors et de Camelot revisitent une fois de plus l'histoire pour nous livrer un drama épique sur les Vikings.
  World En bref : l'actu des télés du monde
J'veux du soleil !
Vendredi SarangeulMideoyo-MEA Audiences coréennes : silence, ça pousse...
La plupart des séries ont connu une amélioration ces deux dernières semaines... mais toutes les séries ne sont pas égales devant ce phénomène !

En peu de temps, on aura quand même pas mal vu du pays : Japon, Espagne, Brésil, Inde, Italie, Mexique... et grâce à l'intervention de Fanny, une news sur une co-production entre l'Irlande et le Canada ! D'après ce que je vois, on devrait encore pas mal voyager la semaine prochaine, d'ailleurs. Ca commencera d'ailleurs dés demain avec un pays dont il a déjà été question, mais qui ne fait pas partie de nos habitudes... vous verrez bien !

Comme d'habitude, n'hésitez pas à vous servir de cet espace pour me faire part de vos remarques. Je n'ai jamais connu le fin mot du succès des audiences espagnoles de la semaine dernière (il est vrai que cette semaine je n'aurais pas eu le temps de m'y atteler), mais si vous avez des préférences, ou même simplement des théories expliquant pourquoi certaines news fonctionnent mieux que d'autres, n'hésitez pas. L'idée, c'est que la rubrique vous fasse envie...

28 mai 2011

Si j'avais un lingot, j'achèterais le jour, j'achèterais la nuit...

Eh bah je sais pas si c'est de regarder les millionnaires de Mesudarim (aw, pauvre Erez dans le 2e épisode !) ou juste le fait que j'aie trainé une ou deux heures dans les méandres d'Amazon la nuit dernière (je ne le fais jamais parce qu'Amazon n'accepte pas les chèques, mais là, j'avais une carte bancaire dans les mains), mais je me sens d'humeur matérialiste aujourd'hui...

COLLECTION
Opération COLLECTION (détail) (en bordel)

Chaque fois que je traine mes guêtres dans une FNUC, j'en ressors à la fois avec les bras chargés (je rappelle quand même que ça fait 10 ans que le personnel de ce genre d'établissements s'excuse en me voyant de n'avoir pas de caddie...), et pourtant avec un grand sentiment d'insatisfaction. Parce que pour chaque coffret Misfits embarqué avec enthousiasme, pour chaque Nurse Jackie acheté le jour de sa sortie, pour chaque The Tudors payé rubis sur l'ongle pour n'en pas louper une miette... il y a tous les coffrets qui ne rentrent pas avec moi. Parce qu'ils ne le peuvent pas. Et finalement je crois que c'est aussi ça qui me retient un peu d'achats fous genre "oh une intégrale de Will & Grace à 52€ la saison, c'est une affaire !", vous voyez ? L'impression d'un manque d'alternatives.

Posséder entre mes petites mimines une carte bancaire, cette nuit, avec un verre de whisky-fraise à la main (bah quoi, c'est de la fraise, c'est donc girly !), m'a servi d'électrochoc. Soudain il ne s'agit pas d'éviter le site d'Amazon parce que de toute façon on ne pourra rien y acheter. Ecumant page après page la rubrique import zone 1 des séries télé, je crois avoir réalisé pour la première fois que je passais quand même à côté de plein de trucs. Notamment qu'il n'est pas nécessaire de payer 52€ une saison de Will & Grace. Mais aussi, et c'est sans doute le pire, que tous les DVD qu'inconsciemment je semble chercher du regard dans les rayons de la FNUC (ou, quand je me sens d'humeur dépensière, dans le catalogue de CDiscount, que je ne consulte que quand une rentrée d'argent me brûle les doigts, et pour acheter des séries qui ne me plaisent que de loin et me semblent tout de même nécessaires dans ma telephage-o-thèque, genre les deux premières saisons de Lost), et qui n'y sont pas, parce qu'ils ne sortent pas sur notre territoire et ne font pas partie des "hits" qu'on place sur le rayon import, et qu'on trouve en fait tellement facilement sur Amazon, enfin disons, facilement si on arrive à trouver le moyen de naviguer dans leur arborescence un peu obtuse, bref, toutes les séries que vous et moi n'avons pas le réflexe d'acheter parce qu'on ne nous en parle pas, mais qui sont là ! Alors oui, je pourrais acheter la saison 1 de Parenthood quand elle sortira, et de vous à moi ça se produira probablement d'ici quelques semaines, mais maintenant, je ne peux plus ignorer qu'il y a des coffrets autrement moins évidents qui sont tout aussi faciles d'accès, et ça change tout dans mon rapport à la dépense téléphagique.

Cette nuit, je m'en suis sortie avec une intégrale de Yes Minister et un coffret dont j'ignorais même l'existence, EZ Streets, ce qui a coincidé avec le moment où j'ai constaté avec la plus grande émotion que c'était une des premières fiches que j'avais faites sur SeriesLive, et que je n'en avais jamais vu l'ombre d'un épisode (triste réalité, mes amis : ça arrive souvent). Pour moins de 30€, j'ai échappé au pire, finalement.
Mais je découvre, oh, dix ans après tout le monde quoi, les vertus de l'achat en ligne AVEC UNE CARTE BANCAIRE.

Et soudain, s'acheter une intégrale des Craquantes ne relève plus de la fantaisie téléphagique, mais d'une potentielle réalité, comme un horizon immense. Ajoutons à cela la perspective de pouvoir acheter plus facilement des séries en import étranger genre Capitu (que j'ai toujours dans un coin de tête), et franchement, ça devient flippant. Je préférais quand mon monde était un peu plus petit, finalement !
On ne devrait jamais changer de boulot.

PS : que ceux qui trouvent qu'il est honteux que la rubrique Diagnostic COLLECTION n'ait pas connu de mise à jour depuis au moins un an et demi se manifestent, si je vous sens intéressés, je m'en chargerai la semaine prochaine. Mais si c'est juste pour moi, ça sert à rien : les DVD que j'ai, je les connais hein !

27 mai 2011

L'argent fait le bonheur

Si vous vous souvenez bien, lorsque je vous avais parlé de Mesudarim, l'été dernier, je vous avais dit avoir souri plusieurs fois devant les premières minutes du pilote, bien qu'étant incapable d'en comprendre les dialogues.
A présent, je les comprends. Et je vous confirme que ce pilote est vraiment drôle.

Comment je les comprends ? Aurais-je donc appris l'hébreu en moins d'un an ? Non pas. Ceux parmi vous qui me followent sur Twitter ont peut-être fait le rapport, les autres, on se retrouve dans l'encadré en fin de post. D'abord, je vais parler de ce fameux pilote de Mesudarim.

Mesudarim

L'épisode s'ouvre donc sur une attente nerveuse : nos quatre amis veulent vendre leur start-up et, attendant qu'on leur annonce l'issue des négociations, visiblement menées par un dénommé Arik. Immédiatement, la dynamique de ce groupe ce met en place : Guy en est le chef raisonnable, Tomer est le chien fou qui ne tient pas en place, Erez est un geek introverti (c'est dire) et Berlad est un zinzin toujours sous l'effet d'une substance ou d'une autre. Et les dialogues fusent immédiatement. On n'est pas dans un sitcom fondé sur des répliques hilarantes, mais les échanges sont toujours rythmés et les phrases incisives. Nos amis ne mâchent pas leurs mots et ça confère tout de suite une immense aura de sympathie à la série, à travers leurs vannes constantes.
Ce qui en ressort, c'est une ambiance comme je les aime d'amitié masculine forte, ni sentimentale à l'excès, ni plaquée et artificielle.

Difficile de nier pourtant combien ce sont Guy et Tomer les plus proches. Leur apparence est même celle de deux frères, et d'ailleurs comme dans une fratrie, ils alternent les échanges sincères et les affrontement frontaux. Il n'y a pas de place pour la dissimulation, en tous cas.
Si pour le moment Berlad est plutôt la caution humoristique (mais avec quelle efficacité !), je n'irai cependant pas jusqu'à sous-estimer le potentiel d'Erez, un chic type certes pas très affirmé, mais qui a finalement les idées bien en place et se montre un excellent "confident de secours" pour Guy, plus stable que peut l'être Tomer. D'ailleurs, quand au début du pilote, ce dernier tente de tourner en ridicule Erez, les dialogues sont taillés à la perfection pour que le geek ne se décrédibilise pas à nos yeux, le rendant au contraire attachant, et j'ai aimé la retenue qu'il y a autour de son personnage qui aurait pu n'être qu'un faire-valoir.

Alors évidemment, après, il y a cette fortune en elle-même. 217 millions de dollars. Dés le pilote, toutes les problématiques pouvant découler de cette somme sont parfaitement posées : le pouvoir qu'une telle somme implique sur les prestataires et sur les employés, l'envie de profiter de cette manne et de faire des excès, le désir d'aussi se saisir de cette opportunité pour faire ce qui compte vraiment... C'est essentiellement Guy qui incarne tout cela : la relation avec sa petite amie le chatouille, le rapport qu'il entretient avec ses parents et notamment son père se cristallise lorsqu'il évoque ses projets avec eux...

D'une qualité d'écriture et d'interprétation pouvant sans problème rivaliser avec Entourage, qui l'a en partie inspirée, mais capable de bien plus de charme et de sincérité, car dénuée d'esbrouffe, la série Mesudarim possède donc un excellent pilote.
Seul bémol, cet épisode d'exposition, s'il est parfaitement efficace, manque un peu d'originalité. Les personnages sont là où on les attend, distribués selon des normes qu'il aurait été bon de secouer un peu. Mais en deux saisons, on aura le temps d'en faire, des choses...

Deux saisons, c'est précisément ce que contient l'intégrale de la série que je viens de me procurer. Et donc : avec sous-titres anglais ! Une affaire qui m'a coûté 46$90 soit 33€55, frais de ports inclus (et payés via Paypal), sur israel-catalog, un site en anglais spécialisé dans les produits israéliens ; il y a peu de séries, et j'ignore si Mesudarim est la seule avec des sous-titres anglais, mais enfin, les faits sont là.
Et j'ajoute que je n'ai que des compliments sur le service. Déjà au niveau du temps, je l'ai commandé dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mai, l'envoi s'est fait le 8 au soir (!), je l'ai reçu le mardi 17 (bon après, j'ai pu n'aller le chercher que cette semaine à la Poste, là c'est ma faute) alors que la commande promettait jusqu'à 16 jours de délai. Et puis niveau livraison, le paquet est bien amorti même si pas bien gros (on est loin des colis d'Amazon), et franchement ya pas une bosse. Par contre, la qualité de l'image n'est pas d'une exigence folle, mais c'est pas comme si ce genre de série impliquait une qualité impec, donc perso je m'en suis pas plus préoccupée que ça.
Si parfois il est nécessaire de cagouler (et je n'hésite pas à vous expliquer comment) pour voir une série étrangère, ici vous avez, à un tarif relativement raisonnable, la possibilité de vous lancer une une excellente dramédie israélienne de deux saisons, donc je tenais à le souligner. Après, à vous de voir, naturellement, à l'aune de votre envie de découvertes... et de vos moyens, ça va de soi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mesudarim de SeriesLive.

22 mai 2011

On ira où tu voudras quand tu voudras

C'est dimanche soir, vous n'avez pas envie d'aller vous pieuter et vous vous cherchez désespérément une excuse pour prolonger le weekend. Bougez pas, j'ai tout ce qu'il faut ; tenez, un article sur la stratégie fiction des chaînes indiennes en ce moment, par exemple ! Comme ça vous pourrez dire que c'est à la fois pour vous cultiver sur un pays étranger, et en même temps, que c'est un sujet de marketing, alors franchement, vous ne pouvez pas aller dormir maintenant.
Donnez-vous bonne conscience, lisez...

Inde_ThinklocalBenationalThink local, be national : mutations de la télévision indienne

Personnellement, le sujet m'a fascinée. C'est représentatif de ce que vit la télévision à l'heure de la mondialisation, finalement ; pourtant tous les pays ne misent pas sur ce genre de choses, ou disons, sûrement pas dans les mêmes proportions. Je veux dire que quand une série américaine se passe à, disons, Memphis, même si elle fait couleur locale, on y trouve plus une sorte de folklore que l'envie d'enraciner son intrigue, ses personnages, ses dialogues et ses problématiques dans la culture locale, et c'est normal, puisque l'Inde est quand même plus fragmentée que les USA. C'est une question de proportions, bien-sûr : les Etats américains ne sont pas interchangeables entre eux, mais ils ont quand même l'avantage de pratiquer la même langue, et de reposer sur des différences culturelles plus souples, découlant probablement de la plus grande mobilité des habitants et du contexte moins rural, qui ont tendance à enterriner les différences.
Mais surtout, je pense que c'est lié directement au caractère des soaps indiens, qui s'intéressent, on l'a déjà dit, à de vrais sujets sociaux. Et vous constaterez que j'ai une vraie admiration vis-à-vis de Balika Vadhu dont j'ai parlé par le passé. On est dans quelque chose de tellement plus en prise avec le réel que la plupart des soaps que nous connaissons (et même que ceux que nous connaissons mal, comme Coronation Street).
Alors au final... bon, d'accord, passer plusieurs heures sur la carte m'a un peu fait braire (j'étais déçue pour certaines régions ; à l'Est, il parait que c'est la concurrence trop forte de chaînes du Bengladesh limitrophe qui rend les productions indiennes encore frileuses, mais comme je n'ai lu ça que dans un seul article, et pas absolument sérieux, c'est une précision à prendre avec prudence), mais au bout du compte c'était fascinant d'entrer dans les coulisses du marché télévisuel indien, et j'espère que vous apprécierez ce voyage, même s'il peut sembler un peu technique de prime abord. Mais bon, ça vous donnera une excuse pour veiller encore un peu !

Et si vraiment vous n'avez aucune envie d'être lundi, j'ai encore un peu de lecture en réserve. En fait, il y a des chances pour que je n'aie pas la place de tagger toutes les séries qui ont été évoquées sur SeriesLive cette semaine.... et je m'en réjouis !
Et encore, yavait même pas de cérémonie de récompenses cette semaine (pas que je sache en tous cas), alors imaginez, un peu. Mais avec les projets, les upfronts, et tout et tout, on ne chôme pas, et ce aux quatre coins de la planète. Pas toujours facile de suivre les news dans les temps, je confesse que certaines mettent parfois quelques jours à arriver sur le site pour des raisons de sources comme de temps, mais franchement, c'est pas comme si vous l'aviez lu ailleurs avant... si ?

Bon alors du coup, j'ai envie de vous dire qu'on va faire le récap' de la semaine, hein, pour ne rien changer. Voici ce qui s'est passé sur Séries du Monde cette semaine :

Lundi YuushaYoshihikotoMaounoShiro_MEA TV Tokyo commande une série de fantasy
C'est un nouveau projet étonnant que la chaîne envisage pour cet été.

BarataFlamejante_MEA Une version brésilienne de Kick-Ass bientôt sur Multishow
La chaîne du satellite a commandé une websérie pour rythmer l'été.
Mardi Piratas_MEA Audiences espagnoles : des pirates en mauvaise posture
Une deuxième semaine bien difficile pour la nouvelle série de Telecinco...
  SaigonoBansan_MEA Petit téléfilm deviendra grande série pour TV Asahi
Ou quand un unitaire se révèle être un backdoor pilot...
Mercredi MinamiShineyo_MEA TBS commande un remake de Minami Shineyo (You're Beautiful)
Les remakes de séries coréennes vont-ils devenir une nouvelle manne pour la télévision japonaise ?
  World En bref : l'actu des télés du monde
Alors, où est-ce qu'on vous emmène cette semaine ?

TheFjallbackaMurders_MEA Camilla Läckberg à Cannes pour promouvoir The Fjällbacka Murders
L'auteur de renommée internationale prend les devants avant même la diffusion en Suède.
Jeudi SeriesPlus Séries+ a le vertige
La chaîne câblée tient-elle son prochain succès ?

HarunaKawaguchi_3 Haruna Kawaguchi passe l'été au Ouran Koukou Host Club
La prochaine saison nippone sera dédiée au travestissement, ou ne sera pas !
Vendredi RadioCanada Upfronts 2011 : Radio-Canada annonce sa programmation 2011-2012
Eh oui, les upfronts, ça se passe aussi au Canada !
  Crownies_MEA ABC1 dévoile les premières images de Crownies et The Slap
Dans les prochains mois, la chaîne publique misera sur ses dramas !

Telemundo Upfronts 2011 : Telemundo annonce sa programmation 2011-2012
Les upfronts en espagnol, ça donne quoi ?

BOSS_MEA2 Audiences japonaises : renaissance
Les séries atteintes par les incontournables vacances de la Golden Week tentent de se remettre de leurs émotions...
Samedi DR Budget record pour la fiction historique danoise 1864
Mais le plus dur reste à faire...
Dimanche CBC CBC commande trois pilotes
Alors que tout le monde annonce ses grilles, la chaîne canadienne fait encore ses courses.
  Cloudstreet_MEA Ce soir en Australie : jamais deux sans toit
L'une des mini-séries les plus attendues de l'année débute dans quelques heures.

Accrochez-vous : on a quadrillé à peu près toute la mappemonde cette semaine. Bon, pas tout-à-fait, soyons honnêtes le continent africain reste le grand absent de mes mises à jour (je refuse pas qu'on me donne des pistes, notez bien), mais enfin c'est quand même pas mal, puisque cette semaine on aura vu : le Brésil, l'Espagne, le Japon, un ptit bout de Corée du Sud, le Canada et pas qu'un peu, l'Italie, l'Inde, les Amériques, la Suède, l'Australie, le Danemark... Jolie promenade !

Cette semaine, la rédactrice a été impressionnée par le succès incroyable de la news sur les audiences espagnoles. Alors, bon, je n'indiquerais pas en toutes lettres "audiences espagnoles", je me dirais que les fans de Pirates des Caraibes ont cliqué par erreur. Mais là ? La news a fait en une journée le nombre de lectures que la plupart des news Séries du Monde font en environ une semaine. Ca me rappelle le succès incroyable de la news sur Xi You Ji (qui d'ailleurs est reportée, potentiellement, à l'été, c'est vrai que j'en ai jamais reparlé), une série chinoise dont j'ai parlé sur un site où d'ordinaire on peut pas dire que ça court les rues, et pareil, les chiffres étaient sidérants dés les premières heures.
Alors du coup, si vous avez envie de plus de news sur l'Espagne, ou plus de news sur les audiences, ou les deux, bah écoutez dites-le, ça me permettra de vous donner ce qui vous fait plaisir. Ce post de récap, il est aussi là pour ça. Et on peut très bien imaginer que les audiences espagnoles, pour reprendre l'exemple, deviennent aussi régulières que peuvent l'être les audiences asiatiques, mettons ; si ça vous dit, moi je peux le faire en tous cas.
Un mot de vous et...
C'est pas comme si vous me le demandiez pour l'Allemagne, mais quelle galère de trouver des news pour les fictions de ce pays !

Bon et puis, pardon, mais à l'heure où vous lisez ces lignes, en fait, je ne suis plus dans les parages. Aussi, je finirai ce post de la semaine sur une insistance particulière à propos de Cloudstreet, certainement LA série australienne qu'il faudra avoir vue ce mois-ci. Personnellement j'ai pleuré devant le trailer, donc comment vous dire ? Là, maintenant, je cagoule, hein, ya pas débat. Ou plutôt, si les choses n'ont pas progressé depuis le moment où j'ai programmé ce post, je suis en ce moment en train d'écumer le net pour trouver le Graal. J'vous tiens au courant, ya des chances pour que vous entendiez reparler de Cloudstreet au moins sur ce blog de toute façon. Mais où il est, nom de nom ?

20 mai 2011

One little, two little, three little Indians

C'est pas pour être désagréable, mais si vous vous souvenez, fin janvier, c'était pas la joie dans le coin. J'étais un peu désabusée et du coup ma motivation avait largement pris du plomb dans l'aile. Pourquoi je brasse ce genre de souvenirs en ce radieux mois de mai où tout va bien dans le meilleur des mondes (du moins pour autant que ce blog soit concerné) ? Parce que j'ai essayé de me souvenir pourquoi diable je n'avais regardé que le pilote de Blackstone, lorsque le générique est soudain apparu dans ma playlist mercredi après-midi.

Un revisionnage du pilote plus tard, et maintenant que j'ai l'énergie de quatre téléphages, me revoilà à vous parler de Blackstone, avec un peu de retard, certes, mais vaut mieux tard... etc. Bon, du coup ça fera une review plus courte que si je ne l'avais écrite à l'époque, mais au moins elle est là, et j'espère qu'elle suffira à éveiller votre intérêt pour cette série atypique.

Blackstone
Blackstone ne s'embarrasse pas de subtilité : le politicien corrompu, il est corrompu, point barre. On le voit discuter avec ses autres comparses et rire de ses magouilles, sans que la série ne perde de temps à nuancer ses actes ou à chercher à le rendre vicieux. En fait, la démonstration n'en est que plus terrifiante, puisque cela implique que le chef ne s'en cache pas plus que le scénario ne le fait. Il verse des pots-de-vin, il se sert au passage, et il ne semble même pas ressentir de honte à le faire, alors pourquoi dissimuler ses actions ? Il a même le toupet de venir à des funérailles expliquer que si on faisait comme il a dit, ça ne serait pas arrivé. Tout ça pendant que la défunte est flanquée entre quelques planches de contreplaqué parce que ce même chef avait dit qu'il n'y avait pas de budget pour autre chose.
Oui, Blackstone fonce dans le tas, et il n'y a pas de place pour la nuance, l'explication, la relativisation. Certes ça implique qu'au stade du pilote, les personnages sont assez unidimensionnels, mais c'est tout simplement parce que le sujet de Blackstone, c'est plus la politique de la réserve que ceux qui y vivent.

C'est à une vraie série sur la politique locale qu'on assiste ici (mon Dieu, mais comme je m'en veux d'avoir été aussi négligente, elle aurait été parfaite dans The SeriesLive Show !), et sans chercher à se perdre dans des méandres électorialistes : quelles sont les conséquences de telle décision ? Ou de telle absence de décision ?
Et le constat est cinglant : non seulement la politique politicienne et les magouilles se font pointer du doigt, mais la permissivité des habitants eux-mêmes est soulignée dans une cinglante tirade sur l'aveuglement et, surtout, le silence. En réalité, les Indiens laissent faire parce que, comme si bien résumé dans une autre réplique déroutante : "pour autant que les choses aillent mal, il y a aussi une véritable peur de perdre tout ça", tout ça étant la possibilité de rester oisif à boire devant la télé en touchant les allocs. Vlan.

C'est là qu'indubitablement se pose la question de savoir pourquoi regarder une série qui parle de problèmes aussi ciblés.
Oh, vraiment ? Des politiques qui ne font rien, qui se servent dans les caisses, qui ont de belles paroles qui ne réparent pas les tragédies, c'est typique d'une réserve indienne ? L'alcoolisme, la drogue, le désoeuvrement, l'inceste... vraiment, c'est typiquement indien ?
Il faut dépasser ce moment où on ne se sent pas concerné (et je pense qu'il vient forcément un instant, même s'il peut ne durer qu'une seconde, où tout cela semble réellement lointain au spectateur francophone), et admettre que même si c'est de façon différente de nos préoccupations quotidiennes, Blackstone parle de quelque chose qui nous touche aussi chez nous, dans le fond.

Parmi les choses qui m'ont marquée pendant ce revisionnage du pilote, j'ajouterai pour finir qu'il y avait la scène d'ouverture. Un vieil Indien se fait filmer par un autre, plus jeune, qui tente de saisir avec sa caméra la réalité de la culture indienne ; le vieillard raconte une histoire. Et pour conclure, l'ancêtre a ces mots : "Je sais que tu essayes de faire quelque chose de bien avec ces videos. Mais la culture n'est pas simplement ce dont nous avons parlé... les jours anciens... les rites anciens... toutes ces choses qui font qui nous sommes. C'est aussi ce qui se passe aujourd'hui. Si tu regardes autour de toi, la culture s'affiche tous les jours. Violence familiale, alcoolisme, abus de drogue, inceste, suicide, corruption... c'est notre culture maintenant".
Pas d'apitoiement. Pas d'excuse. Pas de cadeau.
Juste un baquet d'eau en plein visage, parce qu'il faut se réveiller.

Je sais que j'étais pas dans mon état normal en janvier, mais j'arrive pas à croire que j'ai préféré espacer le rythme de mes publications plutôt que de vous parler de Blackstone, puis d'avoir osé oublier cette série. L'erreur est réparée, cependant. Aussi vous n'avez plus d'excuse, maintenant.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Blackstone de SeriesLive.
Rho, quand je pense que le pilote a été diffusé le jour de mon anniversaire, je devrais avoir honte.

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