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ladytelephagy

14 septembre 2011

Hexe-files

Quand j'étais ado... ah, c'est sûr, on parle d'une autre époque. C'était le XXe siècle. Mais quand j'étais ado, si on m'avait dit "tu es une sorcière avec des pouvoirs surnaturels", je suis pas sûre que j'aurais fait cette tête-là.

TheSecretCircle_BadNews
Ma réaction aurait plutôt été celle-là...

TheSecretCircle_GoodNews
Pourquoi faut-il que l'héroïne de The Secret Circle le prenne pour une malédiction ?
Jeune fille, voilà le deal : tu as des pouvoirs, tu peux te faire rapidement des copains dans ta nouvelle ville qui ont des pouvoirs aussi, et, PS : si tu t'en fais des ennemis, ILS ONT DES POUVOIRS. Donc tu protestes pas juste pour qu'on vienne te supplier, tu dis merci et tu commences à t'amuser. Mais non, il faut que patatras, ce soit la catastrophe. Quelle drama queen cette Cassie ! Moi j'aurais préféré que la sorcière qui vienne compléter le cercle soit Faye. Alors elle, quand elle l'a appris, ça a dû être fun, et pas juste "ah bah nan alors je veux pas de pouvoirs... bon d'accord mais c'est juste parce que le mec est mignon". Avec elle ça a dû être la totale éclate.
Au lieu de ça, on se paye un pilote où une chieuse vient se plaindre que ouin, le mec qu'elle voulait est déjà pris (mais qu'elle est bécasse, on te dit que c'est dans les étoiles, pourquoi tu t'inquiètes ?), que ouin, elle a des pouvoirs surnaturels (c'est vrai ça, qui voudrait pouvoir contrôler la foudre, hm ?), que ouin, elle a le choix entre se faire 5 nouveaux amis d'un coup ou rester dans la maison de sa grand'mère... Quelqu'un peut-il me rendre service et lui coller des baffes ? Merci d'avance.
Chais pas moi, un peu de bonne humeur, bordel ! C'est pas parce que ta mère vient de mourir dans d'atroces souffrances et brûlée vive qu'il faut tout prendre au tragique, rho !

Nan mais, en même temps, je le savais que The Secret Circle n'était pas pour moi. Et vu qu'il y a eu dans ma TL sur Twitter une foule de gens pour faire des comparaisons avec The Vampire Diaries (que je n'ai jamais vu pour des raisons évidentes), je me dis qu'il ne pouvait pas en être autrement. Mais bon, on ne m'accusera pas de ne pas avoir essayé. Il faut dire que je manquais d'excuses pour y couper : je n'ai pas peur des sorcières...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Circle de SeriesLive.

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14 septembre 2011

La comédie des apparences

Ringer

Souvenez-vous, c'était le bon temps. Il y a encore quelques semaines, on regardait le pilote de The Lying Game avec un petit sourire narquois, genre "de toute façon Ringer fera mieux à la rentrée". Nous étions alors jeunes, innocents, pleins d'illusions, et nous n'avions pas encore vu le pilote de Ringer. Comme je le disais, c'était le bon temps.

Là, à ce stade, j'ai même pas envie de me plaindre du jeu de Sarah Michelle Gellar. C'est vous dire la gravité de la situation. J'étais prête à m'attirer les foudres de Tony en parlant de son visage inexpressif, mais l'envie m'en est coupée. En fait, je m'attendais à ce que Gellar soit ce qu'il y aurait de moins enthousiasmant dans Ringer, et il s'avère qu'à la place, j'ai des griefs bien plus forts contre le scénario lui-même, ce qui n'est pas sans provoquer une sorte de terreur dans mon esprit. Donc je ne ferai pas de blague à base de "SMG accomplit le tour de force d'interpréter 2 personnages avec 1 seule expression", j'ai même plus envie d'en rire, je suis bien trop sous le choc de ce pilote, et pas dans le sens où je l'étais hier de celui de Homeland.

A la prévisibilité (mais parfois, dans un pilote, il faut savoir reconnaître que celle-ci est nécessaire) s'ajoute dans le premier épisode de Ringer une catastrophique impression de vide.

L'épisode est bien réalisé, il y a des sous mais pas affichés de façon tape-à-l'oeil comme dans Revenge (qui de toute façon en avait visiblement moins, ou bien n'a pas su les utiliser pour éviter d'avoir l'air cheap), à la base le cast n'est pas catastrophique et plein de sympathiques visages (avec, pour les téléphages éduqués, la joie d'assister à une reunion d'acteurs de Century City ; vivement qu'ils aient des scènes ensemble !), alors qu'est-ce qui cloche, au nom du ciel ?
Ce qui ne va pas, c'est que personne n'y croit et surtout pas les scénaristes. Ils nous filent cliché après cliché parce qu'ils s'en foutent un peu. Ils ont probablement comme instruction d'écrire une série où SMG fêterait son retour sur la CW et se disent que les gens ne viennent que pour voir ça. Ils n'ont, admettons-le, pas totalement tort, parce que 90% des gens qui vont regarder Ringer vont précisément y venir parce que SMG est dedans ; elle serait l'héroîne de n'importe quelle série de la rentrée, on ferait pareil. Eh bien les scénaristes en semblent conscients de façon si aigue qu'ils ne cherchent rien à faire de spécial.

Et c'est ainsi que Ringer devient un pilote rigoureusement similaire à celui de The Lying Game, avec les mêmes histoires de jumelle pauvre et de jumelle riche, de vies échangées, de tromperies, etc... La seule différence, c'est l'âge des protagonistes. C'est tragique d'assister à ça ; on se dit que la prod de Ringer ne pouvait pas savoir que The Lying Game faisait la même chose pendant ce temps-là, enfin j'espère que non, je décide de considérer que non, et que par un coup du sort (peut-être une nouvelle preuve d'habileté de la part d'ABC Family), la version teen a débuté avant la version "adulte".
Mais quand bien même, l'épisode est sans énergie.

On s'est tous doutés depuis le début que la soeur n'était pas morte, pour commencer. Et dans le fond ça doit être le cas de Bridget aussi vu le peu de difficultés qu'elle a à vivre son deuil. Immédiatement prise dans des intrigues stupides de la 5e Avenue, qui couche avec qui, qui cache des trucs à qui, etc., Bridget suit sagement et sans résistance le scénario qu'on connaissait tous avant de voir le pilote, le scénario qu'on connaissait avant de voir The Lying Game, le scénario qu'un téléfilm de l'après-midi sur M6 nous a probablement appris dans les années 90, si ce n'était pas un soap des années 80. On sait tous que la jumelle va réapparaitre. C'est le propre d'une soeur jumelle dans une série, non ? Et Bridget le sait, les scénaristes le savent, et ne font rien pour nous surprendre.

Quelle jolie petite comédie nous jouons tous, me suis-je dit pendant ce pilote. Eux font semblant de nous livrer la série évènement de la rentrée de la CW, et nous faisons semblant de la regarder. Et personne n'y croit vraiment.
A ce stade, comment blâmer SMG de ne pas se donner du mal ? Je suis dans un tel état de déception que je suis même prête à ne pas dire qu'elle n'aurait de toute façon pas pu faire mieux. Voyez, je suis trop en colère contre le fade pilote de Ringer pour user du moindre sarcasme contre Gellar. C'est vraiment pas bon signe.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Ringer de SeriesLive.

13 septembre 2011

Bienvenue chez moi

Dans le Top des séries que j'attends en cette rentrée, le numéro 1 est Homeland. Et pour tout vous dire, à partir du numéro 2, les titres ne coulaient pas de source et ont nécessité de la réflexion de ma part. Cela fait un an que je guette le projet, à cause du pilote de Hatufim, qui m'avait marquée. Pour quelqu'un qui se fait une règle d'or de ne jamais suivre les projets, ça en dit long.

Je reviendrai plus en avant sur la comparaison entre la série israélienne et son adaptation américaine (certainement pas remake) dans un post ultérieur, mais alors que je suis encore sous le coup du pilote, un peu tremblante et nerveuse, je dois dire, je tiens à vous dire ceci :

PREMIER COUP DE COEUR DE LA SAISON.

Homeland
Ce n'était pas une surprise, mais ce n'était pas gagné pour autant car le défi était grand. C'était donc un soulagement d'aimer autant ce premier épisode à peu près autant que je l'espérais.
D'ailleurs Homeland est pleinement consciente de sortir 10 ans pile après le 11 Septembre, ce qui prouve qu'elle avait connaissance du danger des axes empruntés. Certains relèvent un peu du cliché (mais ils sont dû au matériau d'origine, je pense, et donc j'y reviendrai). D'autres relèvent du génie et m'ont, litéralement, coupé le souffle.

Je raffole déjà du personnage de Carrie, dont j'apprécie qu'elle soit une vraie psychotique et pas une nana vaguement psycho-rigide. Je suis, comme toujours, follement amoureuse de la façon dont Damian Lewis dépeint le portrait d'un homme à la fois opaque et dont la fragilité nous semble offerte de façon presqu'indécente. J'aime le regard intelligent de Mandy Patinkin, toujours égal à lui-même. Et Morena Baccarin est splendide, plus qu'elle ne l'a jamais été, et montre, dans une terrible scène d'intimité, que l'expérience V ne l'a pas gâchée, peut-être même au contraire.
Tout le monde est en grande forme dans ce casting : merci, merci, merci, c'est un sans faute. Merci du fond du coeur de n'avoir pas loupé ça, d'avoir bien dirigé tout le monde, d'avoir parfaitement écrit les personnages pour que les acteurs s'y sentent à l'aise, c'est palpable, autant le jeu électrique de Danes n'appartient qu'à elle, autant le mutisme docile de Lewis est quasiment sa marque de fabrique ; chacun est parfaitement dans son rôle (à moins que ce ne soit l'inverse) et ça dépasse toutes mes espérances en la matière. Tout est en place pour que les performances soient épatantes (elles le sont déjà à quelques reprises) parce que les acteurs sont dans du sur-mesure. S'il n'y a pas un nouvel Emmy pour Danes à la clé alors je ne crois plus en rien.

Le scénario ne surprend pas trop pour le moment ; il y a deux sortes de pilotes, ceux qui innocent et ceux qui suivent les règles du jeu, mais c'est pour son bien que le pilote de Homeland suit précautionneusement le parcours balisé de l'épisode d'exposition, car dans le cas d'une conspiration, toute forme de précipitation décrédibilise l'histoire. On marche sur des oeufs et ça se sent dans certaines scènes. Dans d'autres, et parce que les personnages sont bien écrits, on sent un fort potentiel, mais dont la vocation n'est pas d'être développée maintenant.

Voilà. J'ai juste envie de vous dire ça, ce soir. Si j'en dis plus, je me répète, en variant éventuellement les qualificatifs élogieux, et encore. Parce que je suis encore sous le coup de l'émotion. Promis, au prochain post sur Homeland, j'écrirai avec mon cerveau.
Ah ah ah ! Dit-elle en se frottant les mains. Quelle saison épatante on va avoir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Homeland de SeriesLive.

12 septembre 2011

Un plat qui laisse froid

Les histoires de vengeance, à la télévision, ça ne manque pas. Mais le plus souvent, elles sont l'apanage soit des soaps en quête de frisson cheap, soit des séries sud-coréennes qui sont, cycliquement, friandes de ces thèmes qui ont probablement quelque chose de culturel (je ne vois pas d'autre explication à leur abondance, quand les autres pays en usent avec plus de parcimonie). Le problème, c'est que pour toutes les autres séries, le genre est franchement casse-gueule, pour ne pas dire à la limite de l'opération suicide. Certains formats et/ou tons se prêtent à la fiction revancharde, d'autres, plus difficilement, et il faut être bien armé pour relever le défi.
Là, tout de suite, sans chercher à potasser spécialement le sujet, je n'arrive pas à trouver plus d'un exemple de série sur la vengeance qui s'en soit tirée la tête haute et avec les honneurs. Mais ce seul exemple n'est pas des moindres : c'est Profit.
Quand on a vu Profit, il faut admettre que les autres histoires de vengeance semblent bien pâles en comparaison. Ou se voient systématiquement comparées à cette série, même quand elles sont réussies (on l'a vu avec Zeni Geba, si vous vous en souvenez sinon il y a les tags).

Pourtant Revenge se démène avez beaucoup d'énergie pour essayer de tenir la dragée haute à son illustre aînée. Elle reprend certains des thèmes éternels de la série de représailles : le parent absent, l'enfance volée, et une question de classe, car on ne cherche jamais à se venger des pauvres, seulement des puissants (c'est leur faute, z'avaient qu'à pas être riches). Et tout en préservant une certaine forme de suspense, le pilote parvient à expliciter ces thèmes et les fondre en une mythologie solide, ce que toutes les histoires de vengeance ne font pas forcément aussi bien.

RevengeontheBeach
Toute l'essence du problème de Revenge tient en un mot : le contexte choisi. Le froid gratte-ciel d'une immense corporation est propre à accueillir une sordide histoire de vengeance, avec ce que cela suggère de manipulations, de complots ourdis dans l'ombre et de mesquineries voilées. L'ambiance est contenue dans le décor, l'oppression ajoute au suspense et les personnages sont doublement pris au piège, à la fois dans le building glacial et dans la toile que tend le héros. Par contre, l'immense yacht de la reine des Hamptons ? Moins. Beaucoup moins. Franchement, ça ressemble plus à un primetime soap qu'au décor d'une série qui veut nous plonger dans le suspense...
Les immenses demeures plus ou moins bien photoshoppées, les jetées sur l'océan et les robes de cocktail tous azimuts, ça n'impressionne pas, et au contraire, cela renvoie l'image d'une série qui a voulu faire dans le clinquant. Je regarde Single Ladies, donc croyez-moi quand je vous dis que j'en sais long sur le clinquant : ça n'aide pas à crédibiliser une intrigue, et ça aurait même tendance à appuyer là où ça fait mal, car sitôt que l'intrigue pêche, on a l'impression que le clinquant est là exprès pour colmater la brèche.

...Sans même parler d'essayer de partager la colère, la haine ou même l'ombre d'une remontée acide avec l'héroïne qui cherche à s'en venger.
Il faut dire que, toute jolie qu'elle soit, et il n'y a pas à dire, elle l'est, Emily VanCamp ne respire pas le charisme, or, pour porter sur ses épaules l'immense schéma d'une vengeance aussi colossale que celle-là, puisqu'apparemment couvée depuis bien longtemps et portant sur un grand nombre de victimes (mais avec évidemment une cible de choix pour la fin), il faut un minimum de magnétisme. L'émotion a du mal à passer (sauf dans la scène où son père se fait arrêter), et c'est quand même un vrai problème puisqu'on a besoin de ressentir un minimum d'empathie pour le personnage, même si ses manières, nécessairement extrêmes, nous rebutent : c'est le propre d'une fiction de vengeance, on comprend le personnage mais on ne peut pas totalement adhérer à sa quête. Il faut que le héros retranscrive cette ambivalence entre la part émotionnelle et la part morale du thème.
VanCamp est-elle trop ancrée dans les esprits comme une jolie fille de type girl next door ? Ou l'actrice est-elle réellement incapable d'incarner un personnage aussi sombre et complexe que nécessaire, même (et surtout) si le scénario ne pousse pas le personnage très loin ? Je ne suis pas sûre de la réponse, mais se poser la question est définitivement signe que quelque chose cloche. Par contre, ce qui est sûr, c'est que face à la venimosité sublime de Madeleine Stowe, elle a un mal fou à rivaliser. Et je me garderai de toute plaisanterie relative à la chirurgie esthétique, on avait dit pas le physique.

Le visionnage de Revenge est, du coup, agréable et désagréable pour cette même raison. Ça se laisse bien regarder, parce que c'est fait pour être agréable à l'oeil, qu'il y a une véritable envie d'essayer de faire quelque chose de bien, de rythmé, d'élégant, de vivant, même quand les moyens ne suivent pas (et il y a des scènes dans lesquelles ça se voit), avec un cast équilibré entre visages connus et d'autres moins... Mais en même temps, le décor estival et cossu souligne les faiblesses du scénario, ou plutôt des dialogues car pour le moment, le scénario reste trop classique pour qu'on en pense complètement du mal, les acteurs se donnent assez peu de mal (et ont peu de matière pour opérer des miracles, il est vrai). D'une grande vacuité, les échanges semblent n'être là que pour meubler les séquences qui, finalement, se seraient parfaitement suffit à elles-mêmes si elles avaient été silencieuses. Je persiste depuis des années à penser que ce serait une fabuleuse expérience que de tenter une série sans dialogue (ne serait-ce qu'une mini-série), mais c'est pas le sujet ; en tous cas, Revenge serait plutôt bonne cliente pour ce genre de choses, car on n'a pas vraiment besoin des dialogues ni de la voix off (pitiéééééé, les voix off, je vous en supplie, arrêtez avec ça, quand est-ce que les scénaristes vont se remettre à écrire de vrais scénarios ?!) pour comprendre ce qui se passe. Rapport au fait que c'est très classique, et visuellement bien assez explicite, sans qu'en plus on ne nous mette le nez dedans, quoi.

Je n'en ai pas l'air comme ça, mais je vous promets que j'ai pris du plaisir à regarder le pilote. Le plus curieux c'est qu'à un moment, je me suis même dit : "alors là franchement, je vois pas trop comment on peut en dire du mal", et j'étais sûre qu'une fois arrivée au stade de réaction de mon post, je ne trouverais rien de méchant à en dire. Evidemment ce n'était pas la série du siècle, mais elle ne me semblait pas mauvaise. Seulement voilà, Revenge, comme certaines séries fondées sur le suspense (24 ou Lost ayant eu le même effet sur moi), sitôt qu'on n'est plus dedans, on ne sait déjà plus pourquoi on aimait. Le genre de série dont il est préférable de se faire une intégrale plutôt que de la suivre et prendre le risque de s'en désintéresser pendant la semaine.
De toute façon, Revenge n'a pas de raison de vivre très longtemps : si elle tenait plus d'une saison (ce qui n'est pas à exclure, la série n'est pas une catastrophe non plus à ce stade), le côté primetime soap prendrait nécessairement le dessus, parce qu'il y a quand même un nombre limité de personnes qu'Emily/Amanda pourrait atteindre avant d'en arriver à sa vengeance sur Victoria (sauf si quelque part sur le chemin on découvrait qu'elle est sa mère, ce qui accélèrera le côté soapesque) et que si en plus, Victoria se pose des questions sur elles dés le pilote, et que la vraie identité de l'héroïne a été découverte par déjà un personnage (et un chien) dans ce même épisode, la mascarade ne durera pas très longtemps.

Alors, sans rancune, je donne rendez-vous à Revenge pour l'été prochain, pour une petite intégrale, d'ailleurs je vais vous dire, je trouve ça très curieux de lancer en septembre une série qui se déroule l'été. Comme ça, au moins, mon intégrale sera assortie au timing de la série.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Revenge de SeriesLive.

11 septembre 2011

Brand new day

Vous allez dire que c'est idiot, hein, que j'ai des préjugés et tout, mais quand même, moi, la comédie New Girl, bêtement, je pensais qu'elle allait être drôle.
C'est vous dire l'ampleur de ma déception.

NewGirl
Pourtant, la série a des qualités, quelque part, en cherchant bien, mais si, mais si ; ce qui lui porte préjudice, c'est qu'elle se sente obligée de faire rire régulièrement (et donc grossièrement) là où un charme simple de dramédie ferait aussi bien de l'effet. Parce qu'en plus ses gags ne sont pas vraiment drôles. C'est le reste qui a du charme. Un peu.

Ma plus grosse surprise vient de Zooey Deschanel, que je connaissais finalement assez peu et dont le timbre grave m'a surprise. Il présente un assez gros décalage avec son personnage pourtant si sympathique de nana pas trop girly, voire même pas du tout, et pourtant si cliché de la gonzesse émotive. Au milieu de ces mecs "normaux", c'est Jess la geekette, et c'est un joli contraste avec une série comme The Big Bang Theory, par exemple. On a un peu de mal à s'attacher mais il faut quand même admettre que le personnage n'a rien de commun avec celui qui vivait un peu la même aventure dans My Boys, dont je me souviens lointainement avoir vu le pilote il y a de cela quelques siècles (enfin, je me souviens surtout d'une nana qui emménage avec des mecs un brin dégueulasses et qui repeint sa chambre en rose, et je vous avoue que je suis en fait pas très sûre de ne pas confondre avec une autre série parce que j'ai aussi un vague souvenir de fac) (en fait c'est quasiment sûr que je confonds) (rendez-moi service, oubliez cette référence à My Boys et/ou éduquez-moi en me rappelant à quel pilote je fais référence).
L'idée n'est pas de féminiser les garçons. L'idée est de féminiser la fille.

Du coup on en vient à mon véritable problème, qu'aucun gag ne saurait atténuer : sitôt qu'on a une rencontre garçons/filles dans une comédie, on donne dans le stéréotype. Je ne suis pas l'une de ces féministes enragées qui montrent les dents dés qu'on parle de genre et/ou de sexe, mais l'idée d'essayer de faire de Jess une jolie petite nana répondant aux clichés sur la fille sortable, alors qu'elle est tout-à-fait craquante telle qu'elle est (sans quoi elle n'aurait pas eu un copain, après tout, même si ensuite il l'a trompée), m'a un peu irritée. Il y a un sous-entendu assez déplaisant derrière cette idée de la nana qui se comporte comme une nana (elle regarde Dirty Dancing en boucle) mais pas encore assez pour vivre parmi les hommes, qui préféreraient à n'en pas douter que ce soit sa copine mannequin, Cece, qui partage l'appart (alors que de toute évidence celle-ci a un tempérament d'épouvantable dragon).

Et si les garçons arrêtaient de choyer Jess parce qu'elle est une fille, de coacher Jess parce qu'elle n'est pas une fille assez fille, et de tout rapporter à cette question de genre ? Et s'ils se préoccupaient juste de sa personnalité ? Ça serait moins déplaisant à mes yeux.
Il y a vraiment quelque chose de dérangeant dans le fait qu'on sente de façon assez diffuse qu'au moins l'un de ces garçons (bon, pas celui interprété par le Wayans parce qu'il décarre au bout d'un épisode, cf. photos de promo d'ailleurs...) va finir par tomber amoureux d'elle. O. Bli. Gé.

Pour finir mais à la limite c'est moins grave, j'ai eu l'impression d'un petit problème de rythme (et d'une absence assez criante de musique, un comble vu la bestiole qui nous tient lieu d'héroïne), et comme il parait que c'est la version définitive du pilote qui a filtré en amont de la rentrée, je suis assez pessimiste. Vite regardé, vite oublié ; enfin, il faut dire que j'accèlère le processus à dessein, aussi.
En fait, j'aurais aimé entamer la saison avec un pilote plus prometteur. Je ne demandais pas grand'chose. Juste de rire. C'est idiot, hein ? Nan mais je vous avais dit que c'était idiot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche New Girl de SeriesLive.

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9 septembre 2011

A sense of community

ASenseofCommunity

C'est sûr qu'à mes yeux, rien ne remplacera jamais la première saison de Friday Night Lights.
De la même façon que j'éprouve une nostalgie mordante pour Nine dans Doctor Who, il m'est arrivé pendant les saisons ultérieures d'avoir l'impression de regarder une autre série, et d'avoir envie régulière de revenir aux inédits de la série dont j'était initialement tombée amoureuse, avant de réaliser qu'en réalité, il s'agissait de la même. Cette nostalgie, plus ou moins forte selon les difficultés de Friday Night Lights à exister au fil des saisons, ne m'a pas quittée jusqu'au final, mais j'ai tout de même apprécié le mois que j'ai passé à Dillon.
C'est une belle histoire que je m'apprête à vous raconter. Celle d'une série qui ne m'aura pas toujours séduite, mais à laquelle je suis revenue avec plaisir, fidélité et émotion.

Il faut dire que la première saison était d'une rare perfection et, pour moi qui réfléchis rarement en termes de "saisons", mais plutôt par arcs narratifs (dans le sens où je suis capable de dire que tel arc était bon, mais je ne me souviens pas souvent à quelle saison il appartenait et, en général, je m'en contrefiche), c'était assez criant pour ne pas être oublié pendant les saisons suivantes.

La première saison de Friday Night Lights retranscrivait avec une précision rare le sentiment de "communauté", une valeur américaine très forte mais qu'il est parfois difficile de ressentir de notre côté de l'Atlantique où le terme ne désigne pas vraiment la même chose.
Soudée autour du football et surtout de l'équipe des Panthers, la communauté de Dillon, c'était un coeur qui bat, au centre, et des vies qui s'épanouissaient, autour. Chacun vivait au rythme de cette communauté, et le sentiment d'appartenance était fort : au Texas, à la ville de Dillon, à l'équipe de foot. Ce sentiment se voyait renforcé par la tragédie du pilote, mais il était présent bien avant.

Les personnages semblaient tous interconnectés, même quand en réalité ils n'avaient pas, ou très peu, de réelles interactions à l'écran, comme s'ils formaient les mailles d'une même armure contre le reste du monde, et à travers lui les équipes concurrentes. A l'échelle de la ville, et au niveau de chacun, il y avait un lien invisible qui s'exprimait parfois un peu plus explicitement, comme Tami organisant un gigantesque barbecue pour l'équipe, ou la ville fermant entièrement boutique le temps des matches. Il y avait quelque chose de grisant dans ce sentiment d'appartenance, qui certes, montrait aussi comme la population de la ville s'auto-galvanisait autour de son équipe (ce qui pouvait me sembler vain dans un premier temps, avant d'être prise dans cette communauté où les individus sont si enclins à ne faire qu'un autour de choses aussi futiles qu'un ballon), mais renvoyait irrémédiablement la confortable sensation d'une grande chaleur humaine.
Les saisons suivantes se détacheront progressivement de cette incroyablement puissante communauté, pour se diriger vers un ensemble show plus classique, où chacun suit sa voie, ses intrigues et ses problèmes, mais avec une plus grande indépendance vis-à-vis de ladite communauté, qui n'intervient plus qu'assez rarement. La puissance de la communauté devient alors uniquement une source d'inquiétude voire d'antagonisme, comme quand Tami devient la cible des parents conservateurs dans la saison 4 (un thème par ailleurs traité avec une infinie délicatesse, comme la plupart des sujets sensibles sur lesquels la série pose rarement un jugement définitif).

Pourtant dés la première saison, Friday Night Lights présentait des défauts dont elle ne s'est jamais départie, et notamment la curieuse habitude de commencer des histoires qu'elle n'avait pas l'intention de finir. Au fil des saisons, un nombre assez incroyable d'intrigues va ainsi ne jamais trouver de conclusion ni même de porte de sortie. Parmi les plus flagrantes, on compte évidemment des axes empruntés pendant la tristement "fameuse" deuxième saison, à l'instar de la direction que prend Lyla spirituellement, mais c'est quelque chose qui ne sera jamais corrigé ensuite. La série montre des personnages qui soudainement, ont changé de voie, de sentiment ou d'occupation, sans aucune forme d'explication, et c'est parfois un peu déroutant quand on s'intéressait à cet axe et non à celui que les scénaristes ont choisi de faire aboutir. Il faut dire que ce même sentiment de communauté que j'appréciais tant dans la première saison implique une distribution pléthorique, et que tout le monde ne peut pas avoir droit à une intrigue finement fouillée ; mais dans ce cas j'aurais tendance à dire qu'il ne fallait pas commencer ce qu'on n'avait pas l'intention de finir. C'est regrettable dans les nombreux cas où des personnages secondaires se voyaient offrir une occasion de s'épaissir (à l'instar de la relation de Buddy avec ses deux plus jeunes enfants, ou la tragique disparition du jeune Santiago, méchamment Kelleyrisé et qui aurait pourtant si bien trouvé sa place plus tard dans la série), mais il faut bien faire avec et, admettons-le, au fil des ans, les scénaristes ont fini par n'avoir d'yeux que pour le Coach et Tami Taylor, oubliant jusqu'à donner à certains personnages le moindre mot de la fin, comme ce pauvre Landry, rappatrié à Dillon uniquement pour donner un conseil à Matt, et dont on n'a aucune idée de ce qu'il est devenu après le lycée.

Mais c'est aussi le couple Taylor qui offre les meilleurs moments de Friday Night Lights et je dois dire que là-dessus, j'avais entendu pas mal de choses, et je n'ai jamais été déçue (ce qui est pourtant un risque quand on entend autant de louanges). En fait, plus la communauté s'éloigne, plus le couple prend ses aises dans les intrigues, ce qui est une honnête compensation.

Parfaitement incarné, parfaitement écrit aussi, le couple Taylor fonctionne admirablement bien, et c'est le moins endommagé par les problèmes d'intrigues qui ne se concluent pas, même si ça lui arrive aussi ponctuellement.
Avec eux, on passe du "macro" au "micro", en pénétrant totalement dans leur intimité. Les scènes dans la chambre, la salle-de-bains, la cuisine, prennent un tout autre sens et revêtent un caractère presque naturel ; séparément, les acteurs semblent parfois rigides et ont même tendance à s'auto-caricaturer, mais ensemble, ils font des étincelles. Le fait que les personnages soient écrits pour offrir une énorme dichotomie entre leur rôle "public" et leur rôle dans le couple aide aussi énormément : au lycée, Tami est du genre conciliante, elle écoute et conseille, à la maison elle a tendance à insister et se montrer plus autoritaire ; à l'inverse, Eric est inflexible sur son terrain qu'il mène à la baguette en hurlant sur tout ce qui ne bouge pas comme il l'entend, sur un mode quasi-militaire, quand à la maison, il passe son temps à chercher l'assentiment de sa femme et est, pour ainsi dire, un peu dominé par elle (et tout-à-fait conscient de ce fait d'ailleurs).

Avec le temps, on prend aussi conscience de la puissance du football dans la vie de ses propres joueurs. Le sentiment d'appartenance à une équipe est progressivement remplacé par le sentiment d'accomplissement. Coach Taylor n'est pas seulement un faiseur de rois, c'est un faiseur d'hommes. Il est capable de transformer n'importe quel adolescent mal dégrossi en un personnage droit, à la fois obéissant et sûr de lui. Son oeuvre avec Matt Saracen n'est qu'un début ; on le verra par la suite prendre en charge des cas chaque fois plus complexes, disciplinant les rebelles et offrant un soutien aux plus perdus, ou parfois l'inverse. Sculpteur de caractères, il s'impose sans le savoir comme un sauveur d'âmes, un traceur d'avenir, et une valeur stable dans un monde en constant changement. C'est ce qu'il fait des Lions : il part de la glaise et en fait des rocs. Ce qui compte, c'est moins les victoires que remportent les gamins, que ce que les victoires font sur les gamins.

C'en est d'ailleurs presque dommage. Car si dans les premiers temps, la série suit presque scrupuleusement le planning des matches, nous faisant ressentir la fièvre du vendredi soir (et donc nous donnant l'illusion d'appartenir un peu à la communauté de Dillon), avec le temps, les rencontres sportives, voire même (quand la série est au plus mal) les entraînements, deviennent secondaires, au point que la montée d'adrénaline de la fin de la saison 5 est totalement mise de côté, précipitant plusieurs matches pourtant capitaux en un seul épisode. Friday Night Lights ne brille pas vraiment par son génie lorsqu'elle sacrifie sa moëlle épinière de la sorte. Il faut le reconnaître, depuis mon tout premier visionnage du pilote, c'était pourtant le match qui m'avait le plus captivée (en dépit de mon aversion pour le sport lui-même), et cet aspect sportif, s'il ne pouvait de toute évidence être le seul axe de la série, aurait mérité plus de soins à certains moments.

Mais au bout du compte, l'aventure est belle.

Et elle est belle, parce qu'elle est longue. Friday Night Lights, en dépit de ses défauts récurrents, et la seconde saison plus que faible, vaudrait bien moins si elle n'avait duré que le temps de sa pourtant parfaite première saison.
Ce qui est important, c'est aussi de voir les personnages grandir, évoluer, partir (bien que ce soit souvent un déchirement, même pour les personnages que je n'aimais pas forcément), et en voir d'autres tenter, avec plus ou moins de succès, d'en prendre le relai pour grandir, évoluer et partir à leur tour. C'est la loi de la série adolescente, et j'avoue que je préfère ce parti pris à celui de beaucoup de séries se préoccupant de la même tranche d'âge, mais choisissant de suivre ses personnages. En gardant, toujours, comme point d'attache, les yeux rivés sur Dillon et le couple adulte formé par les Taylor, Friday Night Lights chronique cette période avec tendresse, et offre un nouveau point de vue sur cette époque charnière, quand il faut préparer l'avenir, envisager l'université et/ou la vie de couple. Entre le Coach Taylor, qui forme le caractère de la plupart des personnages pour qu'ils deviennent adultes "dans leur tête", et Tami qui s'assure de leur transition matérielle vers le monde adulte, l'équilibre a été finement trouvé. L'avenir est une question récurrente, et un des thèmes les mieux traités par la série sur le long terme, sous toutes ses formes, n'offrant pas la réponse quasi-systématique de beaucoup d'autres séries, qui serait l'absolu d'une scolarité à l'université, et propose des alternatives intéressantes. Si j'étais adolescente, j'apprécierais beaucoup la façon dont Friday Night Lights me poserait ces questions, sans proposer de réponses fermées aux préoccupations de cette période.

En 5 saisons, Friday Night Lights offre une immense fresque sur une ville finalement très hétéroclite émotionnellement et socialement, où la seule constante est le changement. C'est parfois un peu difficile : lesdits changements sont à l'occasion brutaux, voire même difficiles à appréhender même au bout d'une saison. Pourtant, la plupart des relations entre les personnages s'impriment comme au fer rouge dans notre coeur, et on conserve à travers les années une tendresse pour certaines relations : celle qui lie Jason à Lyla, par exemple (Lyla a finalement fait le deuil de cet amour de highschool sweethearts plus vite que moi), ou celle, plus éloignée du mode amoureux, entre Becky et Tim, aussi ; pour n'en citer que deux.
Certaines choses devraient ne pas changer, mais elles changent tout de même et c'est la vie ; Friday Night Lights retranscrit avec une honnêteté immense ce genre de choses.

Après un mois passé à respirer l'air de Dillon, à écouter chanter les accents de ses habitants, à arpenter ses rues et s'asseoir dans ses fast foods, la séparation est difficile.

Pourtant, comme une nouvelle preuve de mon ambivalence vis-à-vis de la série, que j'ai aimée mais qui a tout de même su me déplaire plusieurs fois (comme expliqué ci-dessus), j'ai été un peu déçue par le final, et je n'étais pas fâchée que la série cesse ainsi de jouer avec mes attentes vis-à-vis des personnages et des intrigues.
Déjà, j'aurais arrêté la série 5mn plus tôt, avec le ballon en plein vol, même si ma frustration aurait été immense, je pense que ç'aurait donné une fin plus ouverte, plus poétique même. Et puis, certaines choses sont juste navrantes de banalité (aussi touchante que soit la phrase de Tim à Tara sur leur avenir, leur relation était éteinte depuis si longtemps, et si peu profonde pour ce que nous en avions vu, que je ne vois pas pourquoi ils en sont là en fin de série, alors que Landry est à quelques pas et qu'elle ne va même pas lui glisser un mot), ce qui est la seule chose que je ne peux pas pardonner à une série comme Friday Night Lights.

Mais je pense que j'ai compris ce qui liait de façon si intense les fans de la série. Le sentiment d'appartenance.
Nous sommes tous des enfants de Dillon à présent.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Friday Night Lights de SeriesLive.

2 septembre 2011

Vallée de la mort qui tue

Dépasser les appréhensions. Surmonter les obstacles. Repousser les limites.
Tenter Death Valley.

DeathValley
Ha ha ha, même pas peur.
Si, un peu.
Faut dire que là c'est quand même le jackpot : une série policière, un mockumentary, des zombies et des vampires. Que des trucs bien à la mode mais qui me font hurler d'horreur, quoi. C'est même étonnant qu'il n'y ait pas d'ado tellement la formule semble concentrer tout ce que je n'aime pas à la télévision.

Et pourtant Death Valley n'est pas si mal. Pour une série policière mockumentaru avec des zombies et des vampires, je veux dire. En fait, déjà, les zombies sont moins flippants qu'attendu parce qu'ils sont plus vifs (ce qu'excpose assez bien la première séquence de course-poursuite), et que quelque part, ça les dé-zombifie. Ils sont juste moches, gluants et amateurs de chair fraîche, mais ils n'ont pas ce côté profondément malsain des zombies de The Walking Dead, paradoxalement ça les rend plus supportables qu'un regard torve et des gestes lents, bien que de toute évidence ils soient moins humanisés que les vampires et les loups-garous (peu représentés, les loulous, dans cet épisode, en fait), ça retire un peu de leur pouvoir de nuisance psychologique sur la pauvre créature impressionnable que visiblement je suis.

Autre élément, le cast. Là comme ça, ça n'a l'air de l'air, évidemment, quand tout le monde parle toujours des superstars de la télévision qu'on attend et qu'on attend comme le Messie (s'pas, Ringer ?), mais quand on a vu Tania Raymonde grandir, forcément ça fait toujours plaisir de la trouver dans un rôle un peu badass comme ça. Et puis, personnellement, Bryan Callen fait partie de ces acteurs que depuis plus d'une décennie, j'aime bien retrouver à l'écran ici ou là. Il n'a rien de spécial, il n'est pas un acteur incroyable, il m'est juste sympathique. Donc voilà. Ca fait toujours plaisir.

Death Valley trouve un juste milieu entre l'action un peu gore (...bon d'accord, pas qu'un peu, mais ça pourrait largement être plus violent ; j'ai vu Battle Royale quelques heures plus tôt, faut dire) et l'humour, ce qui n'était pas un mélange facile. L'équilibre est d'ailleurs par moments hésitant (l'un des personnages est trop grotesque par rapport aux autres) mais globalement ça fonctionne parce que ce n'est pas de l'humour trop lourd, tout en restant potache, et cela n'entache jamais l'action qui elle est toujours bien sympa.

Je suis ressortie du visionnage du pilote avec un peu la même impression que celle que j'avais eue avec NTSF:SD:SUV::, un vrai moment de détente (je n'ai réellement flippé ma race que dans la bande-annonce des épisodes suivants) pas prise de tête. Ah, c'est sûr, yaura toujours des gens pour vous dire que c'est pas très intellectuel, mais en même temps ce n'est pas abrutissant pour se mettre à la portée du plus petit dénominateur commun, juste décontracté, et c'est comme ça que j'aime ce genre de séries. On ne peut pas regarder du Game of Thrones ou du Shinya Shokudou tout le temps non plus, mais au moins on n'a pas l'impression d'être pris pour un abruti.
En fait, je vais même vous dire : c'est typiquement la série qu'il doit être sympa de regarder avec des copains et une bonne pizza (pourvu d'avoir le coeur bien accroché). D'ailleurs j'aurais ptet moins les jetons si j'avais quelqu'un à côté de moi avec qui rire de ces trucs-là (un peu grassement, certes).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Death Valley de SeriesLive.

31 août 2011

On hiatus (almost)

Ici, ça a toujours été un blog sur les séries. La notion de blog m'est importante, par opposition à un site, parce que ce que je fais ici, ce que j'ai toujours fait ici depuis le début, ce n'est pas juste écrire sur les séries, c'est écrire sur la façon dont je regarde les séries, puis comment je les vois, et d'essayer de partager ça.
Mais en tous cas, j'ai évité chaque fois que je l'ai pu de faire quoi que ce soit d'impersonnel parce que, pour l'impersonnel, l'objectif et l'informatif, il y a d'autres endroits pour ça, et j'aime bien celui que je me suis trouvé à SeriesLive pour le faire, j'aime avoir d'un côté le monde de l'info, de l'observation et de la rigueur sur le site, et sur ce blog, de l'autre côté, celui de l'émotion, de la mauvaise foi et de l'insistance lourde lorsque j'ai un coup de coeur et que je ne suis pas décidée à lâcher prise tant que d'autres auront tenté d'explorer des séries qui m'ont touchée.
Sur ce blog, je peux parler de choses personnelles, parce que c'est un blog, justement, et parce que je considère qu'il est difficile de ne pas s'ouvrir quand quelque chose vous touche intimement, d'une intrigue émouvante à un souvenir d'enfance. Et la télévision, si elle offre de la matière pour des analyses froides et des études sociologiques captivantes, c'est aussi ça. C'est pour cette raison que sur ce blog, la rubrique 3615 My (So-Called) Life compte probablement parmi les plus remplies de toutes, pour chaque fois où j'ai parlé de moi au travers des séries, ou peut-être l'inverse certains jours.

Alors que l'été s'achève et qu'à compter du 1er septembre, je vais partager mon temps entre des travaux dans mon nouvel appartement, des cartons dans l'ancien, des démarches pour avoir internet le plus vite possible (je ne veux surtout pas rater les Emmy Awards, comme vous le savez), et plein d'autres choses encore, j'avoue que j'ai un peu de mal à me dire que je vais devoir prendre un "congé" forcé du blog et de son atmosphère si intime.
Ici, j'ai la sensation de pouvoir réellement parler de la façon dont je vis les choses, avec les hauts, les bas, les moments d'inspiration et les autres pendant lesquels je tâtonne dans le noir à la recherche de quelque chose qui fasse bondir mon coeur, les moments où je n'ai qu'une série en tête et ceux pendant lesquels j'ai envie de papillonner de pilote en pilote en quête d'émotions fortes, les fois où je suis furieuse à cause de la qualité déplorable d'une nouveauté ou les instants de grâce quand je découvre une perle qui commence à dater...
Je dois préparer des posts à l'avance pour le vendredi et ça me rend un peu triste ; parce que même si ce sera forcément de "vrais" posts sur ce que je pense d'une série donnée, il manquera cette spontanéité due au suivi de mes humeurs téléphagiques.

Mais en même temps, c'est bien aussi de prendre un peu de recul et de voir comment les choses ont évolué depuis que je l'ai ouvert, ce fameux blog. De voir à quel point j'étais pro-séries américaines (bien qu'occasionnellement parlant d'autres séries), puis comment j'ai hésité à évoquer les séries nippones que pourtant je regardais, comment j'ai évolué vers d'autres pays, comment je suis revenue à certains... comment j'ai découvert, aussi, des contrées télévisuellement inconnues où tout d'un coup j'ai pris un repère ou deux, suffisamment pour me réjouir de certaines nouvelles.
C'est vraiment un blog, aucun doute là-dessus. Ce n'est pas un outil pour écrire des reviews, ce n'est pas une vitrine de mon talent en espérant m'en servir comme référence, ce n'est pas un média pour parler des news, c'est, de toute évidence, un endroit qui respire en même temps que moi, qui suit mes propres expériences en la matière.
C'est une aventure, et c'est bien de se laisser souffler entre deux aventures, après tout.

Je discutais avec un collègue cet après-midi de ce que je fais sur Séries du Monde. Je lui disais que "seulement quelques centaines de personnes lisent les news chaque jour, ce que je fais n'a pas d'impact", rien de commun avec la plupart des séries US de SeriesLive (y compris quand c'est moi qui les rédige, ce qui exclut tout complexe éventuel de persécution). "Mais c'est déjà plusieurs centaines !", s'écriait-il (il trouve que je suis toujours trop négative...), "moi quelle influence j'ai sur les gens, personne ne me lit", bah oui mais d'un autre côté tu n'écris pas, "eh bien justement !". Ca donne à réfléchir. Je ne l'avais pas vu comme ça. J'étais simplement sur le point de me plaindre que sur les quelques centaines de lectures, il y avait si peu de commentaires que j'avais l'impression de parfois parler dans le vide, jusqu'à ce qu'un commentaire arrive soudainement pour dévoiler que quelqu'un a tout lu ou presque, avec attention, et que ça a créé des envies téléphagiques, enfin !
Je l'ignorais mais, à cet instant ou à peu près, dans ma boîte mail, arrivait un message relatif à ce blog, qui aurait dû me donner une excellente image de ce que je fais ici. Et au contraire je me suis dit que c'était tellement étrange, car ce que je fais ici n'a rien d'important. C'est mon espace, mon terrain de jeu, mon laboratoire, mon déversoir, ce que vous voulez, mais certainement pas quelque chose d'important pour quiconque d'autre que moi. De la même façon que mon blog perso me sert à parler de ce qui me préoccupe ou me questionne dans ma vie personnelle, ce blog a ce même usage sitôt qu'il s'agit de séries (et parfois de films). Je ne fais rien d'important, je ne le fais pas pour les stats que je ne consulte même pas (je regarde uniquement les sites de provenance et les mots-clés), je ne le fais pas pour l'argent, sûrement pas pour la gloire sinon je ne tiendrais pas autant à mon anonymat, et tout ça pour quoi ? Pour que 10 personnes regardent The Yard et que 3 tentent Shinya Shokudou. Et si j'essaye de mettre de côté le fait que je suis déçue pour les gens qui ne le tentent pas, parce que moi, je sais à côté de quoi ils passent ; si j'essaye de me concentrer sur l'aspect statistique de la chose, non, ce que je fais ici n'a pas d'importance ni de grande influence.
Et ce que je fais sur SeriesLive est certainement plus lu, par contre il y a moins de retours sur l'impact ou non que ça a pu avoir.

Je devrais peut-être vouloir qu'on ME lise plus, qu'on M'écoute plus, qu'on ME suive plus. Mais je n'arrive pas à le regretter, au-delà du fait que si seulement 10 personnes ont regardé The Yard, je ne peux parler de The Yard qu'avec 10 personnes (si elles pensent à me dire qu'elles ont regardé The Yard). Je n'arrive pas à le voir en tant que "je n'ai pas plus d'influence que sur 10 personnes" pourtant. C'est peut-être un manque d'ambition, je ne sais pas. Ou peut-être que je me dis qu'être l'une des voix qui recommandent des séries à un grand nombre de personnes, ça demande plus de temps : quelques années de plus, probablement une professionnalisation... alors pourquoi se compliquer la vie aujourd'hui avec ça ? Je continue à faire ce que je fais, en essayant de faire mieux, de faire un peu plus quand j'en ai envie, et d'y mettre ce que j'ai, ni plus ni moins, et puis j'essaye de faire en sorte que, la prochaine fois, 11 personnes découvrent mon prochain coup de coeur.

Par contre ce qui m'importe, c'est que les 10 ou 11 personnes viennent raconter ici, ensuite, ce qui leur a plu ou pas dans ce que je leur ai fait découvrir, et ça c'est important parce que, vous savez, moi je sais déjà ce que j'en pense ! L'idée, c'est que d'autres m'apportent leur vision des choses à partir de ce que je propose, et dont on ne vous a pas forcément parlé ailleurs.

Quand j'ai ouvert ce blog, j'étais au chômage, je vivais dans 14m² et ma vie était bien différente de ce qu'elle est en train de devenir pendant ce mois de transition.
Pour être sincère avec vous, ce blog fait partie des rares choses de cette époque qui vont faire le voyage avec moi dans ma nouvelle vie. Parce que j'aime la liberté que j'ai ici, et parce que je veux, dans cinq autres années, pouvoir regarder le chemin parcouru. Je me demande bien où je serai à ce moment-là, quelles découvertes j'aurai faites, les horizons que j'aurai explorés, les choses qu'aujourd'hui je ne connais pas et qui seront mes coups de coeur d'alors. Ce sera une nouvelle aventure, que je vivrai parmi d'autres nouvelles aventures. Pour prendre la mesure des choses qui changent, il en faut certaines qui changent un peu moins ; j'ai l'idée d'un blog qui couvre toutes ces périodes différentes de ma vie, parce que nécessairement, mon regard change à mesure que ma vie change.

Alors voilà.
Je crois que c'est ma façon de vous dire au revoir, temporairement du moins, puisque les deux prochains vendredis, et peut-être le troisième aussi (en espérant n'avoir pas à aller jusqu'à un quatrième), il y aura des posts, mais des posts un peu hors du temps.
Des stand-alones.

Hiatus
...Vivement la fin du hiatus.

30 août 2011

Problèmes de riche

L'été est fini et avec lui, le rythme quasi-quotidien. Il va me manquer. Mais alors que se profilent un grand déménagement, un changement total de vie personnelle, la nouvelle saison du SeriesLive Show et quelques menues attributions sur SeriesLive où je fais deux-trois truc (oh, rien du tout, je bricole quoi), eh bah l'air de rien, ça sera pas du luxe de repasser au rythme de "un post chaque vendredi. Minimum.", d'ailleurs je sentais bien que préparer tout ça en août m'a déjà pas mal occupée, d'où les génériques pendant plusieurs jours consécutifs.

Surtout qu'avec le déménagement va forcément venir une période sans connexion internet. J'avoue que j'angoisse un peu.

Vous n'êtes pas sans savoir que j'adoooore les pilotes, et donc, par voie de conséquence, la rentrée US (en fait toutes les rentrées, soyons sérieux) (merci encore au Japon d'en proposer 4 par an, d'ailleurs). Et que par-dessus le marché, les Emmy Awards, c'est mon rendez-vous de l'année.
Figurez-vous que j'ai trouvé le moyen de déménager PILE quand tout ça va commencer. J'en suis un peu malade.
Un peu seulement parce que tout ce qui m'attend est quand même génial, mais diantre, louper les pilotes (ou plutôt, savoir qu'ils sont sortis et que je vais devoir attendre pour les voir), et surtout louper les Emmys, là quand même je l'ai mauvaise.

Ca va être régime DVD et c'est là que j'ai besoin de vous. Vous savez tous où trouver la liste de mes DVD. Mais si vous le savez. Bon, euh, c'est dans la colonne de droite, il faut cliquer sur l'icône qui représente la jaquette de la première saison de Pushing Daisies, et sinon dans le menu qui est juste sous la bannière, c'est la rubrique Diagnostic COLLECTION.

Eh bien, si vous voulez me rendre un immense service, je voudrais avoir des suggestions de séries à voir ou revoir parmi mes acquisitions récentes, que j'ai parfois achetées justement en sachant que j'aurais bientôt une période sans connexion. Mais maintenant j'ai un peu l'embarras du choix. Donc allez-y, n'hésitez pas, allez faire un tour et dites-moi ce qui vous semble le plus alléchant là-dedans, car à mon retour, je ferai plusieurs posts sur le sujet histoire de partager. Il y a plein de séries dont j'ai peu ou pas parlé dans ces colonnes, ou pas récemment, donc à vous de me suggérer des titres jusqu'au vendredi 9 à 23h59, ci-dessous. La série dont vous voudrez le plus entendre parler sera mise à l'honneur à mon retour.
Dans l'intervalle, j'ai programmé quelques posts, vous ne vous apercevrez même pas de mon absence (sauf en commentaires).

Oh, et avant que j'oublie, une dernière nouvelle : il y aura une "petite" surprise sur ce blog aussi, aux alentours du 1er octobre, donc voilà, considérez-vous prévenus...!

DiagnosticCOLLECTION

29 août 2011

Etrange obsession

"Ah, ça recommence. Elle va nous parler de son obsession du moment. Encore."
Comment, moi ? Essayer de vous convaincre de la délicatesse de Shinya Shokudou ? Oh non c'est mal me connaître alors.

L'obsession dont j'avais envie de parler ce soir, c'est plutôt celle des Américains pour les projets. C'est vraiment un truc que je retrouve dans très peu d'autres pays.

Pilot season. C'est là que tout commence. Des dizaines, des centaines de pilotes, même, sont proposés aux chaînes (et ce sont les seules fois où j'aimerais vraiment travailler pour une chaîne américaine, parce qu'un pilote, c'est quand même mon exercice de style préféré et que je pense presque sincèrement que je suis née pour regarder des pilotes toute ma vie, juste pour le plaisir d'avoir une chance d'avoir le coup de foudre pour une série sur la base de son seul pilote) qui là-dedans font le tri, et, c'est là que ça devient cruel, mettent définitivement au rebut tout ce qui ne les a pas intéressées. Et dés pilot season, quand les commandes de pilotes commencent à pleuvoir, on a de la news qui tombe sur les projets de séries, à base de concentré de pilote parce que pour l'instant il n'existe pas grand'chose d'autre.
Et plus les années passent, plus j'ai l'impression que les sites d'information sur les séries se captivent pour ça, aux USA et donc, par ricochet, en France. Chaque pitch est analysé, décortiqué, mesuré : ça me rappelle ça, oh j'aime bien le créateur de cette série (même si à ce stade ce n'est pas encore une série), et c'est super que tel acteur soit attaché au projet. Et ça continue pour ainsi dire toute l'année, avant qu'on en arrive au moment où, pour faire relâche, les chaînes nous disent quels pilotes auront la chance de devenir des séries. Et on est repartis pour un tour.

Je vais parler des pays que je connais plutôt bien.
Au Canada, ça se fait un peu. On ne répètera jamais assez combien le mimétisme de l'industrie télévisuelle canadienne est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse pour exister.
En Australie... pas vraiment. La plupart des projets dont on entend parler sont en fait des séries déjà commandées. Parfois elles sont abandonnées, mais en général, elles vont jusqu'au bout même si ça doit se faire avec une commande d'épisodes vraiment minimale.
Même chose en Espagne où pour le moment je n'ai pas eu vent de projets, les annonces se font en général au moment où le tournage commence, et on connait bien souvent le nombre d'épisodes.
En Corée et au Japon, ça n'arrive quasiment pas.

Pourquoi ? Parce qu'il faut le reconnaître, le système du in-house est encore très présent. Quand c'est la chaîne qui commande, fait écrire, réalise et produit la série, c'est qu'elle est sûre de son projet. On n'en serait pas à annoncer une série si on éprouvait le moindre doute sur sa faisabilité, et d'ailleurs au moment de l'annonce, on sait de quoi parlera la série, qui va y participer (au moins un acteur ou un scénariste), et même la case de diffusion prévue. On ne communiquerait pas à moins.
Quitte à s'en mordre les doigts plus tard quand les audiences sont piteuses (ah le getsuku, cet été, c'est quelque chose...), mais au moins, une fois qu'on commence un truc, on va jusqu'au bout (ce que rappelle d'ailleurs un peu la politique du "zéro annulation"), donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Car quelque part, au-delà des raisons liées au fonctionnement de l'industrie, où les productions en externe sont généralement rares, je crois que cette façon de procéder doit aussi à une sorte de respect des spectateurs, qui est sensible à divers degrés de l'industrie de l'entertainment.
Une chaîne asiatique ne va pas commencer à balancer des idées et se rétracter et dire que finalement le projet n'aboutira pas. Elle pourrait, finalement, se dire : tiens, quand on en est à lancer des idées, je vais lancer deux ou trois pitches aux spécialistes de l'information sur le divertissement, ça fera parler et ptet même qu'on testera un peu ce qui s'en dit. Mais elle ne le fait pas parce que, j'ai l'impression que proposer un pitch qui fait envie, et ensuite venir dire aux spectateurs, comme pour les narguer, qu'on fait machine arrière et qu'on a choisi un autre projet, ça ne s'imagine pas vraiment. Comme si une telle démarche sous-entendait de priver les spectateurs.

Alors forcément, les annonces de projet, au Japon, en fait, ça n'existe pas. Il faudrait dire "annonce vraiment très anticipée d'une série qui va, c'est sûr, se retrouver là l'an prochain, mais sur laquelle pour le moment on n'a que le pitch, ptet un acteur ou le scénariste, et la case de diffusion". Par opposition à la série déjà bien avancée pour laquelle on peut organiser une conférence de presse, comme c'est quasi-systématiquement le cas à quelques semaines/jours de la diffusion du pilote.

Ils sont comme ça, les Asiatiques. Ils ne se permettraient pas de nous faire saliver pour rien.
Et parfois, quand je vois les pitches super qui n'aboutiront jamais, et les pitches pourris que les chaînes américaines vont quand même mettre en développement avant d'hésiter à les commander, je me dis que ça nous épargnerait quand même pas mal si les chaînes et les sociétés de production américaines communiquaient un peu moins sur les projets tant qu'on n'a pas dépassé le stade du pilote. Post-upfronts, je comprends. Avant, ça relève parfois du sadisme. Il suffit de voir les déboires de séries comme Poseidon pour en prendre la mesure.

Tiens, pour la peine, une photo du tournage de la nouvelle version de Poseidon (on y reviendra). Parce qu'après avoir failli être annulés et avoir changé de diffuseur trois fois, on a bien le droit de déconner un peu, nan mais.

Poseidon

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