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ladytelephagy

9 janvier 2012

[GAME] Cocorico !

Cet après-midi, je suis tombée amoureuse d'une série française. Saurez-vous deviner laquelle ?
Réponse vendredi dans The SeriesLive Show, mais j'en fais un post La preuve par trois ce jour-là si vous arrivez à trouver le titre dans les commentaires ci-dessous.

drapeau_francais

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8 janvier 2012

En attendant l'attente

Aidez-moi, je ne me rends pas compte... depuis combien de temps on nous fait le coup ? J'ai l'impression que ça ne fait que quelques années (genre avec Caprica et Glee) qu'on nous file un pilote et qu'ensuite on nous laisse pourrir en attendant la suite.

Dans le cas de Luck, diffusé en avant-première par HBO en fin d'année dernière, je vous avoue que ça ne m'embête pas : je n'ai pas l'intention de poursuivre au-delà du pilote, de toute façon. HBO peut bien teaser à volonté, ça ne me touche pas. Le pilote vu, je me suis fait un avis.

Mais ça fait plusieurs semaines maintenant qu'on a vu le pilote de House of Lies, cette fois sous la forme d'un leak histoire de varier les plaisirs, et l'attente est devenue irritante au plus haut point. Parce que le pilote était vraiment sympa, en dépit d'un démarrage un peu lent, et que j'ai envie de voir ce que ça va donner sur le long terme, la façon dont les choses vont se développer : plus de cynisme sur le monde du business, ou plus d'intrigues personnelles pour le héros ?
Bref, je fais partie de ceux (apparemment pas si nombreux que ça ?) qui attendent avec impatience la suite. Et pas parce que Kristen Bell gnagnagna.

Alors je ne suis pas en train de dire que c'est une tendance à proprement parler, mais le fait est que, il y a quelques années encore, je n'avais pas l'impression que ce genre de pratiques était monnaie courante. On diffusait le pilote, la semaine d'après on diffusait la suite, point barre. Il y a forcément des contre-exemples, il y a TOUJOURS des contre-exemples, mais il ne semblait pas que c'était fait volontairement, mais plutôt parce que le backdoor pilot avait fait ses preuves et qu'il fallait tourner la suite, ce genre de choses. Les leaks organisés par les chaînes étaient plus rares, les diffusions n'étaient pas faites uniquement pour teaser, il y avait une sorte de cohérence.
Depuis quelques années, on tease à mort, on relâche la pression pendant des semaines voire des mois, et pouf, après on revient la bouche en coeur pour une "vraie" diffusion.

Et ma question est : ce genre de techniques, ça apporte réellement un plus, ou pas ? C'est une vraie question.

En tous cas j'ai comme l'impression qu'il y a un connard de consultant payé à brasser de l'air qui s'est pointé chez quelques chaînes câblées cet automne, pour leur pitcher une présentation du genre de celle-là :

HouseofLies-1

HouseofLies-2

HouseofLies-3

Le plus "drôle" ? Quand la diffusion va vraiment commencer ce soir sur Showtime... il faudra attendre une semaine de plus pour un inédit.
Enfoirés.

7 janvier 2012

It's never funny in Philadelphia

Il y a bien longtemps maintenant que je guette les pilotes divers et variés dans l'espoir d'une certaine exhaustivité (hélas relative). Je me rappelle qu'il y a quelques années, j'avais repéré des comédies dont on ne parlait absolument pas les cercles téléphagiques que je fréquentais.
Je ne sais pas si le même phénomène vous est déjà arrivé, mais lorsque je découvre l'existence d'une série dont personne ne semble avoir connaissance autour de moi, je développe pour elle une certaine tendresse en attendant le début de sa diffusion ; j'ai envie de l'aimer parce que, eh bien, déjà qu'il n'y a pas grand'monde pour la connaître, alors si en plus je ne l'aime pas, c'est vraiment trop triste, non ? Et puis elle démarre et là je me fais une opinion. Parfois mon a priori positif fait que je l'aime un peu plus qu'elle ne le mériterait probablement, parfois je découvre que, si certaines séries sont totalement ignorées (plus ou moins volontairement), peut-être que ce n'est pas plus mal.

Ces comédies, donc, étaient Starved et It's Always Sunny in Philadelphia. J'étais vraiment contente de ma prise, parce qu'à l'époque je n'avais pas développé un goût vraiment prononcé envers les comédies et qu'en dénicher deux sur le câble allait, je l'espérais en tous cas, m'inciter à m'y mettre. Le fait qu'elles soient toutes les deux originaires du câble, et de surcroît, de la même chaîne, m'avait d'ailleurs portée à croire qu'elles auraient des points communs.

Le reste est entré dans l'histoire : It's Always Sunny in Phladelphia est toujours à l'antenne, quand Starved n'aura pas eu droit à plus d'une saison, la chaîne FX décidant qu'elle ne pouvait en renouveler qu'une.
Pas de chance, des deux, c'est Starved que j'avais le plus aimée. D'ailleurs ça fait des années que je vous en parle, et je vous avais même proposé le pilote. Alors que, comble de l'ironie, après la déconvenue devant le pilote d'It's Always Sunny in Philadelphia, je m'étais dépêchée d'oublier cette série.

AlwaysSunnyNeverFunny
Mais, comme je suis toujours à la recherche d'une nouvelle comédie (surtout après avoir dévorité les trois saisons de Titus en une semaine environ), j'avais demandé des suggestions sur Twitter, puis avais reçu l'idée de Delphine avec l'esprit ouvert : après tout, pourquoi ne pas redonner sa chance à It's Always Sunny in Philadelphia ? Les goûts changent avec les années, non ? Il y a eu suffisamment d'exemples au fil des années dans ces colonnes (notamment avec Friday Night Lights) pour que je ne refuse pas un revisionnage. Peut-être que, cette fois, j'allais accrocher ?

Eh bien pas toujours, hélas. Et It's Always Sunny in Philadelphia ne m'a pas arraché un sourire, quand bien même je sois devenue depuis plus familière avec les comédies.
J'ai été ravie d'y retrouver, sous la forme de guest, l'un des héros de Better Off Ted (ce qui ne m'avait pas frappée la première fois que j'avais vu le pilote, pour des raisons évidentes), mais c'est bien le seul moment de l'épisode pendant lequel j'ai pu être un tantinet de bonne humeur. Est-ce le sujet du racisme en particulier ? Est-ce simplement le type d'humour pour lequel la série opté ? Toujours est-il que j'ai été incapable de m'amuser.

Mais, replongée dans cet épisode que j'avais découvert voilà plusieurs années, et que j'avais associé à celui de Starved, je suis obligée d'admettre que j'ai très envie de revoir les épisodes de cette autre comédie. Je n'aurai donc pas tout perdu !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche It's Always Sunny in Philadelphia de SeriesLive.

6 janvier 2012

Band of Sisters

Quand il s'agit de s'évader hors des USA, mais de rester dans le cadre de la fiction anglophone, nombreux sont les téléphages qui optent en premier lieu pour la Grande-Bretagne. Bien qu'y était venue tard (principalement pour cause d'allergie à l'accent), je ne saurais le leur reprocher car on y trouve d'excellentes séries. Pour ma part je vous ai souvent entretenus de séries australiennes. Je suis notamment bien consciente de vous devoir deux posts de The Slap, et j'ai même eu envie de me refaire une "intégrale" de Cloudstreet. A l'occasion, on a pu évoquer des séries néo-zélandaises également (hélas, j'ai toutes les peines du monde à cagouler le deuxième épisode de The Cult).
Un pays qui, par contre, semble condamné à être sous-représenté ici (et malheureusement quasiment partout ailleurs) est le Canada. Il faut dire que beaucoup de séries canadiennes destinées au grand public semblent recycler des recettes toutes faites, de Lost Girl à Combat Hospital, en passant par les policières King ou Endgame, très peu des séries récentes que j'ai testées ces derniers mois m'ont convaincue. Des séries plutôt de niche, comme Todd and the Book of Pure Evil, ou évidemment The Yard, un peu plus, par exemple. Mais globalement, je suis statistiquement peu charmée par les séries canadiennes.

Alors quand je découvre Bomb Girls, je suis doublement ravie. D'abord parce que c'est une bonne série, et ça fait toujours plaisir de découvrir une bonne série. Et ensuite parce que c'est une bonne série canadienne, et ça fait encore plus plaisir de découvrir une bonne série canadienne.

BombGirls

Bomb Girls s'intéresse donc à ces femmes qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, ont pris le chemin des usines, notamment d'armement, tandis que les hommes partaient, vous l'avez deviné, sur le front. Des femmes qui n'avaient jamais connu que la vie au foyer commençaient alors à travailler, à gagner leur propre argent, à porter des pantalons, à gérer leur vie amoureuse comme bon leur semblait... Eh oui, Bomb Girls est une vraie série sur la libération de la femme, rien à voir avec les mijaurées américaines du début de saison qui ont fait mine d'aborder le sujet pour ensuite s'en écarter.

D'ailleurs, la réplique-phare du pilote de PanAm pourrait tout aussi bien s'appliquer aux personnages féminins de Bomb Girls :

"They don't know that they're a new breed of women".

A la différence que même les hommes autour d'elles n'en ont pas conscience. En fait, les hommes dans Bomb Girls font bien sentir à nos héroïnes que tout cela ne durera que ce que vivent les bombes, et qu'ensuite, ce sera un retour à la normale, qu'elles reprendront leur place.
Rétrospectivement, ça pourrait faire sourire, puisque ce que ces femmes vont changer, plus jamais on ne pourra le leur retirer, mais quand on vient de se coltiner Work It, croyez-moi, ça arrache plutôt une moue de dédain, voir un geste de recul devant la violence verbale décomplexée de certains personnages. Et pourquoi, après tout, ces personnages masculins se cacheraient-ils d'avoir une opinion arrêtée de la place de la femme dans la société ? Ils n'ont rien connu d'autre.

La panoplie de personnages de Bomb Girls reste relativement classique : on a l'oie blanche, Kate, qui échappe aux maltraitances de son père, un prêcheur tyrannique, et a besoin de ce travail à l'usine pour maintenir son indépendannce ; il y a à l'inverse Gladys, fille d'un fabricant d'armes riche qui l'a fiancé à un jeune Américain tout aussi riche, et qui intègre l'usine à l'un des rares posts administratifs ; il y a Betty, la forte tête indépendante et bosseuse qui forme les nouvelles arrivantes ; et enfin, il y a Lorna, la matriarche qui veille sur les ouvrières tout en gagnant la croûte de sa maisonnée et en attendant le retour de ses deux fils au pays. Collègues, amies, soeurs, ou peut-être autre chose encore, ces femmes travaillent à la fois pour leur pays, pour ceux qui sont au loin, et pour elles-mêmes.

Les profils n'ont rien de follement original, et les intrigues sont relativement attendues vu le contexte, mais les protagonistes sont variées juste ce qu'il faut pour que l'expérience de chacune offre un regard différent sur les étapes importantes franchies par ces femmes. D'autant que, pour atténuer le stéréotype, les actrices les campent avec beaucoup de conviction qui les rendent instantanément sympathiques.
Il me parait difficile de nier qu'il n'y a rien d'extraordinairement novateur dans Bomb Girls. Mais peu de séries ont su, jusqu'à présent, ce pencher sur l'arrière, cette facette de la Seconde Guerre Mondiale qui a pourtant eu tout autant d'impact que ce qui se passait au front. Bomb Girls offre de très jolis portraits, des intrigues bien menées, une bonne dose d'émotion et une photographie de l'époque qui nous transporte immédiatement.

La réalisation, bien que parfois légèrement trop propre, parachève l'excellent travail. Bomb Girls est une série qui a l'ambition de faire du bon boulot, en s'en donnant les moyens, mais sans en faire trop. Son bon goût la sauve du pathos ou de la simple reconstitution pour lui permettre de systématiquement parvenir à son objectif : raconter avec beaucoup de justesse et un peu d'émotion comment des femmes ont pris leurs vies en main. Juste avant d'aller arracher les cojones de ces Messieurs, donc.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Bomb Girls de SeriesLive. Pour le moment un peu sommaire, je vous l'accorde.

6 janvier 2012

En l'espèce, menacée

Il m'a fallu dix bonnes minutes, à la fin du visionnage, pour arrêter de pleurer et commencer à rédiger mon post sur Work It.

WorkIt

Ainsi donc, c'est à ça qu'on en est rendus ? A une époque où de plus en plus de séries nous disent combien il est difficile de trouver un boulot actuellement (Hung, Jane by Design, ou, à présent, Work It), et d'ailleurs grand bien leur fasse, il faut que l'une d'entre elles se pique de prétendre que c'est plus facile pour des femmes ?
SERIEUX ?

Au début de la saison, la guerre des sexes a été déclarée avec les comédies Last Man Standing, Man Up!, et How to be a Gentleman, qui nous ont affirmé dans un appel à l'aide déchirant que les hommes étaient une espèce menacée. On ne regrette pas celles de ces séries qui ont disparu. Rendez-vous compte, les femmes sont tellement bien dans leur peau de nos jours qu'elles forcent les hommes à... euh... rien. Mais c'est très menaçant cette façon qu'elles ont de le faire !!! De... ne pas le faire. Enfin bon, vous m'avez comprise.

Maintenant, Work It nous sort un pitch dans lequel les seules alternatives au chômage, c'est soit récurrer les toilettes d'un fast food, soit se déguiser en femme pour bosser dans la vente ?! C'est comme si les trois premières séries avaient été la mise en garde : attention, messieurs, vous êtes en train de vous faire émasculer, si vous ne prenez pas garde vous allez devenir des femmes... LITTÉRALEMENT ! Et voilà, Work It tombe quelques mois plus tard comme pour murmurer : "on vous avait prévenus pourtant".

Oh non, je comprends très bien. Le travestissement à des fins comiques n'a rien de machiste, n'est-ce pas, cela fait des décennies qu'on l'emploie sans aucun problème et ça ne veut rien dire... en général dans les plus mauvaises comédies qui soient, mais qu'importe. Et puis c'est vrai d'ailleurs, Work It est, tout simplement, une mauvaise comédie, pas drôle, avec des gags fatigués, des acteurs sans panache, des dialogues creux. C'est ça l'essentiel de son crime, n'est-ce pas ? Et puis c'est pas sexiste, regardez, à la fin le mari réalise qu'il a pas traité sa femme comme il aurait dû, rho, si c'est pas mignon.
Eh bien non, désolée. Je n'arrive pas à regarder Work It comme je peux regarder 2 Broke Girls, en me disant que c'est simplement nul. Je trouve ça insultant, et pas juste pour mon intellect.

D'ailleurs Work It non plus ne cherche pas à faire mine de relativiser. Dans son explication des forces en puissance sur le marché du travail, la série est très claire dés son intro : les raisons pour lesquelles ses deux héros se transforment en femmes pour obtenir un boulot ne sont pas circonstancielles (et donc plus excusables de mon point de vue). C'est parce que l'univers [du travail] est dominé par les femmes, si bien que ce sont elles qui vont bientôt employer les hommes comme gigolos. D'ailleurs, le pouvoir de la sexualité féminine est si fort que c'est la raison pour laquelle la société d'adoption des héros n'embauche que des femmes : seuls leurs charmes sont capables de convaincre les médecins d'acheter les médicaments de l'entreprise ! Work It a explicitement décidé que this is a women's world et que les hommes étaient réellement en danger ; le propos est clair, et il est assumé.
Et il est surtout honteusement mensonger.

Ne me lancez pas sur le côté insultant qu'il y a à imaginer que pas une de ces 4 femmes n'a remarqué qu'il s'agissaient d'hommes, ou que l'épouse de l'un des héros n'a même pas percuté que ses fringues avaient curieusement gagné trois tailles (et que son mari s'était épilé les jambes). Je n'irai même pas sur ce terrain.

Jamais je ne me suis sentie aussi féministe que depuis que ces comédies ont débarqué en masse cette saison. Avant, je n'avais pas l'impression d'être susceptible à ce sujet, je n'avais pas l'impression d'être solidaire de qui que ce soit, je n'avais pas l'impression d'avoir quelque chose à défendre. Mais je découvre ces pilotes un à un, depuis quelques mois, on en est déjà à 4 quand même, et je trouve que c'en devient révoltant. A chaque pilote supplémentaire je me sens dépassée par l'impression que ces comédies ont une espèce de mission perverse ; que, même, leur absence d'humour réel leur sert de protection ("ne monte pas sur tes grands chevaux, ce n'est pas sexiste, c'est juste pas drôle !").
J'aimerais m'en défendre, me raisonner, me dire que ce ne sont que des séries de merde, mais je n'y arrive plus, il y en a trop d'un coup, et elles sont toutes tellement peu subtiles dans leur approche, que ça m'inquiète, que je le veuille ou non.

En regardant le pilote de Work It, j'ai aussi repensé à Three's company. Quand j'avais découvert le pilote de cette série des années 70, je m'étais fait la réflexion que c'était très intéressant : le personnage principal était supposé se faire passer pour gay afin d'avoir le droit d'emménager avec des filles, mais pourtant à aucun moment il n'endossait le stéréotype du gay. Et pourtant, quarante ans plus tard, quand un homme se déguise en femme, il faut absolument qu'il soit une "femme" aux dents phosphorescentes, en jupe et talons hauts, et qui parle de façon maniérée.
Et ça, ça m'aurait fait rire, en fait. Que l'un ou l'autre des mecs conduits à se travestir fasse mine d'être une femme au sens le plus stéréotypé du terme, et qu'il soit regardé comme un extra-terrestre par les autres. Qu'il fasse une blague sur la mécanique et que l'une de ses interlocutrices lui réponde. Qu'il déballe une salade rachitique à midi et que les autres aillent déjeuner à la pizzeria (parce qu'elles vont passer toute la journée à courir de cabinet médical en cabinet médical). Là j'aurais totalement admis le principe du travestissement à des fins comiques.

...Evidemment, je n'ai pas pleuré pour de vrai à la fin de Work It. Nous autres les filles ne nous mettons pas à pleurer à tous bouts de champs. Certaines d'entre nous s'y connaissent même un peu en mécanique. Mais sans perpétuer les clichés sexistes sur le femmes, de quoi pourrait-on bien rire, hein ?
On va finir par ne plus être capables de répondre à cette question.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Work It de SeriesLive.

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5 janvier 2012

[#Ozmarathon] 3x04, criminal minds

Sans compter parmi les meilleurs épisodes de la série (vu le niveau de certains épisodes, ça semble difficile), le Ozmarathon reprend des couleurs avec ce nouvel opus. On est résolument dans la phase ascendante de la saison, après un démarrage lent voire parfois inquiétant. Certes, j'ai encore quelques soucis avec les laïus d'Augustus Hill (et je trouve, pour la 3e fois consécutive, révoltant de le voir se lever), mais globalement ça s'arrange.
Ne trainons donc pas, et réjouissons-nous de toutes les émotions de ce nouvel épisode.

Ozmarathon-3x04

Pourquoi cet épisode était une partie de plaisir ?

Eh bien d'abord... il ne l'a pas été tout du long. Je ne suis pas sur le point de me plaindre de la qualité de l'épisode, mais bien de sa tournure : oui, même après plusieurs visionnages (celui-ci fait partie des premiers que j'ai eus en VHS), j'ai toujours le secret espoir que Richie Hanlon reste en vie. C'est vraiment idiot de s'attacher à des personnages secondaires dont on sait qu'ils ne sont que de passage, mais voilà, Richie je l'ai à la bonne, je le trouvais classe, quelque part, j'adorais son couple avec Shirley Bellinger, bref, non, pas Hanlon, pourquoi Hanlon, prenez-moi plutôt !
Je m'égare. En tous cas la scène est vraiment terrible parce que Hanlon est euphorique du fait que la condamnation à mort ait été révoquée, et là vlan, cette enflure de Stanislofsky lui tombe sur le râble (en lui disant qu'il a menti, alors qu'en réalité ce n'est jamais à lui qu'il a raconté qu'il détestait Vogler... à mon avis, Niko, faut arrêter la vodka). C'est nul, voilà. Je boude.

Enfin pas trop longtemps. Parce qu'il faut le dire, cet épisode est un festival de coups machiavéliques, et rien que pour ça, c'est quand même bien jouissif. Par où commencer ?

Ryan O'Reily, bien-sûr, celui qui a inventé le coup foireux à Em City, et lui a donné ses lettres de noblesses. Il continue ses magouilles pour pouvoir gagner des sommes indécentes en pariant sur les matches de boxe, et poursuit son entreprise d'empoisonnement de masse. C'est bien vu même si c'est un peu moins discret que d'autres fois.
C'était d'ailleurs fort sympathique de le voir pousser Cyril à se lever, s'entrainer, etc... presque comme une relation "saine", ou disons, "normale", entre un grand frère et un petit frère. On en oublierait presqu'il s'agit de prison quand ces deux-là ont leurs échanges, ils sont totalement dans leur bulle fraternelle, ça fonctione extrêmement bien. Le fait que les frères O'Reily soient interprétés par de véritables frangins aide, d'ailleurs.

Le soucis, quand on a des personnages préférés, c'est que tout se passe bien jusqu'à ce que le bonheur de l'un fasse le malheur d'un autre. Ici, c'est Alvarez qui se retrouve à biberonner sans le savoir des médicaments volés, et je suis obligée de reconnaître que je me suis inquiétée. Evidemment, avec les choses qui s'arrangent pour Miguel, notamment avec la confrontation face à Rivera, qui se précise, on est en droit d'espérer qu'il va quand même essayer de passer deux ou trois épisodes à Em City sans être envoyé en isolement ou à l'hôpital, mais avec Oz, on n'est jamais sûrs de rien. Mais bon, au final tout va bien, seule la fierté du puppy a été touchée.
C'est d'ailleurs intéressant de le voir, enfin ! Tenir tête aux autres Latinos, comme il le fait dans les douches lorsque les autres viennent lui chercher des noises. On sent bien que finalement, ces enflures n'ont jamais eu l'intention de l'intégrer, il s'agissait de se débarrasser de lui d'une façon ou d'une autre ; Miguel aurait fort à gagner de se rapprocher des Outsiders, les Latinos ne le considèreront probablement jamais comme l'un des leurs.

Les Outsiders, justement, en sont arrivés à un stade assez fascinant de scission, avec d'un côté, les vieux Rebadow et Busmalis, avec Hill, qui accueillent Satislofsky, et de l'autre (oui, le temps du "4 représentants par groupe" est oublié), Beecher et Keller qui, on ne sait trop par quel miracle, sont entièrement synchro maintenant, et qui complottent avec cette anguille d'O'Reily pour faire un coup tordu à Schillinger, qui ne l'a pas volé (d'autant qu'avec la mort de Hanlon, pas sûr qu'il soit jugé pour la mort de Vogler). Comme prévu, c'est via son fils que la vengeance va se dérouler, et c'est d'ailleurs très finement observé de la part de Beecher que d'y aller en traitre, exactement comme lui l'a vécu, entre parenthèses, avec d'un côté O'Reily et Keller qui affichent clairement leur agressivité, et de l'autre Beecher qui fait ami-ami avec le petit con afin de le conduire à sa perte. Même McManus n'y voit que du feu. Il devrait pourtant croire en son instinct.

Mais McManus a l'esprit encombré par d'autres problèmes. Car dans le genre génie du crime, cette pétasse de Claire se pose là. Je vous le disais dans l'épisode précédent, McManus aurait dû immédiatement entamer des sanctions contre elle après leur altercation (la première), il ne l'a pas fait non plus à la seconde, eh bien devinez quoi, elle y a pensé pour lui. Elle l'accuse de harcèlement sexuel, allez zou ! Impossible pour lui de tenir sa défense, on s'aperçoit que la femme a d'emblée le bénéfice du doute dans l'affaire (il faut dire que, implicitement, la relation passée de McManus avec Diane joue contre lui aussi), et voilà qu'au final, Claire est réintégrée quasiment avec des excuses. Et elle trouve le moyen de menacer McManus dés son retour... Eh bah ça promet.

Dans le même genre, je suis ravie d'avoir assisté aux scènes entre la soeur de Ross et Kareem Saïd (je savais bien qu'on n'en avait pas fini avec eux !). Plutôt que de montrer le désaccord des Muslims de la prison, cette fois c'est à titre non pas de musulman mais de Black que Kareem est confronté à ses sentiments par le truchement de sa soeur qui vient lui faire la morale. Et c'est justement là que Kareem a une révélation pas tellement religieuse : il va assumer ses sentiments.
Et alors là c'est la porte ouverte à tout, c'est incroyablement libérateur pour ce personnage qui s'est si longtemps enfermé dans un cercle extrêmement étroit de vertu extrême. Que lui prenne la décision de lâcher du leste, c'est absolument magique. La suite ! La suite !
Une intrigue qui ne manque d'ailleurs pas d'esprits machiavéliques, car dans le fond, la soeur de Scott Ross est quand même pas mal dans son genre : ah, Kareem (ou devrais-je dire Goodson) ne veut pas lui répondre ? Elle va carrément aller relancer sa soeur ! Cette femme n'est pas du genre à se laisser distancer, good girl !

Quelqu'un qui pour une fois ne s'en tire pas mal en termes de préméditation vicelarde, c'est Kenny Wangler. C'est émouvant de se dire que notre Homeboy a 18 ans maintenant ! On se souvient encore lorsqu'il est arrivé et qu'il servait de laquais à Adebisi... aujourd'hui il se prend pour un caïd, s'affuble d'un pseudo ridicule (Bricks), et passe son temps à repousser les affrontements pour continuer à se la jouer. Du coup on ne l'a jamais pris au sérieux, et pourtant, touchez à son gamin, et Kenny devient diablement efficace. Commanditer le meurtre du mec avec lequel sa nana s'envoie en l'air, bon... mais le sang-froid avec lequel il ajoute que sa gonzesse aussi peut y passer dans la foulée, terrible. Finalement il sait être un homme d'action plutôt organisé, quand il a une bonne raison, même si on se risque à un pincement de coeur en le voyant expliquer au téléphone à sa mère qu'elle doit aller récupérer le petit sans poser de question.
Sans le savoir, il vient en effet de faire de son fils un orphelin...

...Car évidemment, l'esprit le plus machiavélique du jour, c'est Adebisi. Il est futé, ce mec, l'air de rien, et pourtant pendant 2 saisons, il nous l'avait diablement caché ! Après s'être débarrassé de Nappa (ce dernier aura d'ailleurs droit à une très touchante scène avec le père Mukada), le suivant sur sa liste pour se venger du meurtre de son mentor, c'est évidemment Kenny Wangler. Encore une fois, c'est par la flatterie et une humilité feinte qu'Adebisi va obtenir le feu vert pour buter ce petit connard, en allant lécher les bottes de Pancamo (devenu Nappa à la place de Nappa ; depuis le temps qu'il jouait les seconds couteaux, nul doute que ça doit bien lui faire plaisir), puis même aller chercher la bénédiction des Latinos, histoire d'être vraiment protégé de tous les côtés.
Moi, à ce stade, j'attends une confrontation entre O'Reily et Adebisi. Ryan s'est désengagé du devant de la scène mais quand les combats de boxe seront finis, il pourrait bien vouloir revenir aux affaires et y trouver un Adebisi autrement moins manipulable que par le passé. C'est vraiment un clash qui pourrait donner de belles choses en termes de perversion fourbe.

Eh oui, il faut le dire, Oz, c'est vraiment bon quand tout le monde est mauvais !

5 janvier 2012

Pas mauvaise, juste dessinée comme ça

C'est forcément un peu sectaire, mais quand je lance une série clairement adressée à la tranche ado et/ou préado, je ne me dis pas que je vais regarder de la grande télévision. Si, la fois où, nostalgique, j'ai regardé le pilote de L'Odyssée imaginaire, ce genre de choses, et encore. Mais que ça vienne de Disney, teen nick, The CW ou ABC Family, mes attentes sont immédiatement revues à la baisse. C'est une question de survie.

Quand a commencé le pilote de Jane by Design, je n'avais donc pas en tête l'idée que je pouvais être bluffée.
Et ça ne s'est pas produit.

JanebyDesign
Mais je me rends compte que je suis bien cruelle. Jane by Design n'est pas une mauvaise série ; je la donnerais plus volontiers à regarder à un téléphage en herbe que la plupart des calamités Disney que j'ai pu tester.

Bien que l'héroïne soit irritante (pas par nature mais essentiellement à cause de son interprète, assez insupportable), on rentre facilement dans cette histoire de double vie mignonnette. Les personnages secondaires sont un peu caricaturaux, mais ils ont encore quelques chances d'être exploités de façon sympathique, à défaut d'être originale. On ne verse ni excessivement dans le pathos, ni dans la comédie grosses tatannes ; globalement, en-dehors du halo lumineux autour des acteurs (plus insolent dans certaines scènes que d'autres il est vrai), la série n'abime pas la rétine ; on y trouve évidemment des fringues en pagaille, mais c'est fait avec une certaine candeur (à l'instar de la scène où Jane essaye la garde-robe de sa patronne en découvrant le dressing hypra-fourni de celle-ci) et pas avec l'impression qu'on peut avoir dans d'autres séries qu'il s'agit de vendre une ligne de vêtements ou de lancer une mode (d'ailleurs une des robes d'India de Beaufort est déjà apparue dans une autre série, je me rappelle m'être fait la même remarque : c'est moche mais nécessaire quand on n'a pas de hanches ; si vous avez meilleure mémoire que moi, éduquez-moi, je parle de la grise à la fin).

Et puis surtout, derrière cette série, il y a une idée qui me plaît bien et que j'ai déjà évoquée : l'entrée dans le monde du travail. Et sous un angle positif.
Adieu les ados ou universitaires qui souffrent au fast food le plus proche, ici on a une jeune personne qui, certes, a également des raisons financières de se lancer dans ce métier, mais qui avant tout est fascinée par un univers professionnel, et qui l'aborde avec positivitude, même si évidemment il y aura des déconvenues (dés le pilote, à vrai dire), des imprévus et des moments pas marrants. On passe réellement par le genre de stades que je voudrais voir plus souvent dans des séries, c'est-à-dire une façon plus nuancée de montrer le travail quand on débarque : un endroit où on peut à la fois trouver des gens très sympas (l'assistante qui reçoit Jane et le gay-de-service sont sympatoches comme tout), et des supérieurs hiérarchiques plus ou moins sympathiques (la patronne de Jane, le design, etc...).
Evidemment que penser que le patron est systématiquement un con et/ou un emmerdeur a des vertus pour se vider la tête, mais ça n'a pas besoin d'être systématique comme ça l'est devenu dés qu'une série parle de boulot. Jane by Design est l'une des rares séries récentes à s'approprier le monde du travail sans a priori négatif ; c'est regrettable que ce soit une série adolescente qui le fasse, ça donne l'impression d'une démarche quasi-pédagogique, mais pour une fois que le travail n'est pas désigné comme le 10e cercle de l'Enfer, je vais quand même pas me plaindre.

Jane by Design n'est pas la révélation de l'année. Mais ça me semble infiniment plus regardable qu'une énième fiction où l'héroïne veut devenir chanteuse. Evidemment on parle toujours d'un univers relativement glamour, on n'en est pas encore au point où une héroïne de teen show voudra être infirmière ou championne de lutte, mais je trouve qu'il y a quelque chose d'à la fois honnête et rêveur dans son propos, au sens où les robes et les bijoux, les intrigues amoureuses et les identités secrètes, ne virent pas au miroir aux alouettes. Une part de rêve à paillettes, mais aussi une part de réalisme terre-à-terre, confèrent à la série une véritable sympathie. Même si on ne s'en souviendra probablement pas sitôt qu'elle sera annulée car elle se montre assez anecdotique dans ses intrigues pour le moment.

D'ailleurs pour toutes ces raisons, j'ai envie de dire à ceux qui n'ont pas détesté Jane by Design qu'ils sont prêts pour apprécier un dorama nippon sans prétention du style de Real Clothes, pour rester dans la même thématique. L'appel est lancé.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Jane by Design de SeriesLive.

4 janvier 2012

[#Ozmarathon] 3x03, chaud au coeur

Dans un univers qui n'est jamais touché par la lumière du jour, notre Ozmarathon s'illumine pourtant. Le début de la troisième saison a jusque là été assez tiède, les derniers posts l'ont suffisamment souligné, mais ça y est, les affaires reprennent. Sans nécessairement atteindre le niveau, naturellement, des épisodes de la série qui marqueront les mémoires, cet épisode parvient néanmoins à parfaitement nous satisfaire.

Ozmarathon-3x03

En préambule, je veux vous avertir que si cette fois, je ne vais pas évoquer les laïus de Hill, ce n'est pas parce que je ne les ai pas compris, c'est parce que clairement ils sont à côté de la plaque. C'est même limite honteux à ce stade. C'est supposé, j'imagine, être super métaphysique, mais là on n'y croit plus un instant. Limite, il était plus pertinent dans son entretien avec McManus !
Cela étant dit, c'est certainement le point le plus négatif de l'épisode, donc ça va plutôt bien à Oswald !

On retrouve d'abord notre petit Miguel qui s'est bel et bien pendu, et est récupéré de justesse. A ma grande surprise, pas de père Mukada en vue ; trop choqué ? Il ne participera même pas à la réunion pendant laquelle le Dr Nathan tentera de faire comprendre à Glynn qu'il y a un problème avec le sous-traitant médical. Une fois Miguel sauvé, le focus passera d'ailleurs totalement sur Gloria qui, depuis l'épisode précédent, est entrée en guerre avec Weigert ; elle contacte des journalistes et, sans le faire exprès, finit par récupérer le post dont on l'avait déchargée dans l'épisode précédent, Devlin décidant de négocier avec elle plutôt que de devoir faire face à un autre scandale médiatique. C'est bien, elle l'a touché où il fallait, même si ce n'est qu'une demi-victoire. J'espère cependant qu'on en saura plus sur les suites du suicide de Miguel qui, lui, a vraiment eu trois secondes de temps d'antenne dans l'épisode.

Où on reparle du combat de boxe instauré précédemment. C'est, avec le programme de confrontation "aggresseur/victime", l'une des initiatives qui montrent que le personnel d'Oswald n'a pas totalement perdu espoir et fait preuve d'imagination. Je suis d'ailleurs ravie de l'arrivée de Sean Murphy, à la fois à titre personnel et parce qu'il offre une présence vraiment différente de celles des autres superviseurs d'Em City. Il n'est pas parfait, mais il incarne lui aussi une certaine forme de renouveau ; je suis étonnée que McManus n'ait pas eu envie de l'embaucher plus tôt, en fait, il colle bien à la volonté de Tim de se remettre au boulot dans la 2e saison.
Toujours est-il que le combat de boxe est l'occasion de se concentrer sur les frères O'Reily, un tandem qui fonctionne toujours très bien. Cette fois Ryan a trouvé une façon de se débarrasser d'un Aryen de plus, ce qui nous rapproche du moment où il ne s'énervera pas une fois par épisode contre Schillinger et c'est forcément un plus. A la confrontation au self, j'ai largement préféré celle avec la tante des O'Reily ; elle était à la fois tendre (tout le monde a, irrémédiablement, envie de câliner Cyril... hélas pour lui c'est vrai des Aryens également) et terrible dans la claque qu'assénait ladite tante à Ryan. Le comparer à son père violent était réellement cruel. Je ne pense pas que Ryan soit de la mauvaise graine, il l'a prouvé ces derniers temps avec son frère, il y a quelque chose en lui de positif qui ne cherche qu'à s'épanouir. Mais c'est évidemment hors de question à Oz et sa tante ne peut sans doute pas le concevoir. Il vient quand même de se prendre 40 années de plus dans les dents pour rester avec son frère, non ?

Comme souvent, l'intrigue de Rebadow était extrêmement touchante. D'abord parce qu'on sent bien que cette histoire de dialyse n'est pas normale : pourquoi mentirait-il sur la date de son rendez-vous ? Et ensuite parce que cela nous permet, dans la frayeur qui suit son petit problème de santé, de le voir interagir avec sa fameuse maman (très bien conservée, décidément) et surtout son fils et son petit-fils. Courtes, mais excellentes scènes qui nous montrent un vieil homme qui semble soudain avoir 10 ans de moins quand son petit-fils le serre dans ses bras sans une hésitation.

Cette intrigue nous renvoie naturellement au magnifique élan de solidarité pour envoyer le petit garçon en question dans un parc d'attraction, qui avait eu lieu la saison précédente et avait, pour la première fois, fédéré toutes les factions de la prison.
Une intrigue de l'épisode va indirectement y faire référence lorsque Kareem Saïd va tenir un conseil avec les Italiens, les Aryens et les Latinos pour que tous acceptent de protéger Augustus Hill, toujours sous protection depuis qu'il a dénoncé Coyle. De la même façon que chacun avait trouvé une raison d'aider le petit-fils de Rebadow, chacun se trouve une raison d'accepter de veiller à la sécurité de Hill. C'est même encore plus positif sur les personnalités en présence parce que, eh bien, certes, le meurtre de Coyle portait sur des enfants, mais après tout ils pourraient décider que Hill est suffisamment grand pour se défendre. Sans compter que les Aryens pourraient trouver que la mort d'un Black leur est totalement égale. Il y a quelque chose d'étonnament juste dans la décision de ces clans de protéger Hill contre sa propre "fratrie". J'espère qu'il en sera reconnaissant et délivrera de meilleurs monologues dans l'épisode suivant, hé hé...

Le contraste entre l'ancien McManus et le nouveau est toujours aussi saissisant. Après la rage de Claire dans l'épisode précédent, celle-ci vient s'excuser, limite se trainer à genoux devant lui, et il ne laisse rien passer. Brave garçon. Je suis quand même étonnée qu'il n'ait lancé aucune sanction contre elle après son aggression, à plus forte raison devant les détenus, dans l'épisode précédent, mais admettons. En tous cas cette fois, quand elle se laisse aller à un autre accès de violence contre un détenu en isolation, il demande à la faire virer et c'est cette fois Glynn qui reste inactif. Mais elle les saute tous ou quoi ?!

Pas de nouvelles de la façon dont Kareem Saïd tente de contrôler ses pulsions terriblement humaines. J'avoue que je regrette cela, dans mon souvenir il s'en disait un peu plus, j'ai peut-être rêvé, ou ce sera pour plus tard, en tous cas je regrette qu'il soit redevenu un pur esprit.

Hélas pour Nappa, lui doit bel et bien se soucier de sa santé. Adebisi a vraisemblablement réussi son coup et il faut admettre que sa façon d'attendre le verdict est délicieuse de perversion. Quand il papote tranquillement avec son "boss" dans les douches, avec une humilité dont on est à présent certains qu'elle est feinte, se délectant des mots de Nappa qui sonnent comme une satisfaction supplémentaire à l'idée qu'il va probablement finir dans la zone de l'hôpital réservée aux sidaïques... c'est du grand Oz. Et rarement Adebisi a été aussi fin, pourvu que ça dure.

C'était également parfait d'assister aux affaires de Beecher et Keller. Je suspectais la main de Beecher derrière l'accident malencontreux de Keller dans la remise, et j'aime la façon qu'il a de semer le trouble dans l'esprit de Keller. Les rôles se sont totalement inversés ! Maintenant c'est Keller qui ne sait plus trop que croire et Beecher qui est de nouveau totalement dérangé. D'ailleurs la façon dont l'épisode se conclut, sur ce soupir terrifiant qui scelle par avance le sort de bébé Schillinger, c'est un véritable frisson ! Excellentissime.

Une intrigue dont je n'ai pas parlé, celle du Latino qui, visite après visite, voit sa famille se dégarnir autour de la table, chacun se désistant au fur et à mesure. On a vu le début de cette intrigue dans l'épisode précédent, et comment cela avait rendu le personnage dérangé au point de le conduire à un accès de violence qui lui a obtenu un place au mitard. Mais loin de s'arrêter là, même une fois revenu à Em City, il continue à subir cet affront terrible. C'est quelque chose qu'étonnamment la série avait peu voire pas traité plus tôt, et c'est très bien fait. Je suis infoutue de me rappeler du nom du personnage, mais l'histoire est bien menée.

Derniers petits instants de bonheur de l'épisode que je tiens à souligner : la relation complice entre Shirley Bellinger et Richie Hanlon. Ils sont géniaux ! Elle lui tricote un pull (elle prend les mesures en nombre de barreaux !), elle lui conseille de se venger des Aryens (dont elle partage les idées !), bref, c'est à la fois terriblement dérangeant et adorable. Ce couple fonctionne vraiment bien et leurs échanges sont un plaisir. Mais il faut admettre que j'avais beaucoup de "sympathie" (si tant est qu'on parle de sympathie pour une créature comme Bellinger) pour les deux personnages avant cela, et que j'avais quelques souvenirs de leurs quelques journées côte à côte... Il faut en profiter le temps que ça dure...

3 janvier 2012

[#Ozmarathon] 3x02, la main tendue

Vous savez, je n'y croyais pas, je n'y ai jamais cru. Le cycle de vie présumé d'une série m'a toujours semblé être l'un de ces horribles contes qu'on raconte aux jeunes téléphages pour leur faire peur. Ou pour encourager l'habitude qu'ont pris de nombreux spectateurs de vouloir avoir une série-préférée-de-tout-l'univers différente tous les trois ans, éventuellement. This one is dedicated to you, Glee.
Mais alors que nous sommes cette fois bel et bien engagés dans la troisième saison d'Oz à l'occasion de notre Ozmarathon, je suis bien obligée de reconnaître que, globalement, bah, c'est pas l'extase.

Ozmarathon-3x02

Comprenons-nous bien. Les épisodes ne sont pas mauvais (contrairement à ce que mon post un peu déçu d'hier vous a peut-être conduit à penser) ; mais comme le dit si bien le tableau ci-dessus lié, ce n'est pas que la qualité à baissé, c'est qu'on assiste à une stabilisation dans divers domaines, du déroulement des épisodes eux-mêmes, très formulaic, jusqu'aux intrigues des divers personnages. Beaucoup de qualités sont au rendez-vous, en somme. Mais pas la surprise.
D'avance, je précise que dans ce post, je vais mettre volontairement de côté le speech d'Augustus, parce que, eh bien, en toute franchise, je ne pense pas l'avoir compris. Les anecdotes ne sont pas mauvaises en soi mais je n'ai pas saisi leur pertinence sur la longueur de l'épisode. Possible aussi que je sois fatiguée mais ça m'a juste totalement échappé. Donc, pas un mot, mais n'hésitez pas à m'éclairer sur votre perception de la chose.
Typiquement ici, plusieurs intrigues donnent vie au principe que j'énonçais ci-dessus.

On a par exemple l'intrigue Beecher, en réalité devenue ce qu'il conviendra de nommer l'intrigue Beecher/Keller (ou, pour ceux qui sont fans des contractions à la con comme c'est la mode depuis quelques années, Kelcher ou Beeller). Désormais les deux personnages sont difficilement dissociables, quand bien même leur temps d'antenne n'est pas équivalent. Keller, après s'être tripoté une saine période de temps dans la cellule de "protection" d'Oswald, est réintroduit en milieu hostile, se dépêche d'aller parader devant Beecher pour lui prouver qu'il a tenu parole et que, hein t'as vu, je sais remuer la queue. Sauf que le toutou est une fois de plus éconduit par le maîmaître désabusé. Et comme la fois précédente, c'est l'occasion pour Beecher d'avoir l'air inflexible alors que personne n'est dupe, et pour Keller de se mettre un peu plus en danger. Et en soi ce n'est pas une mauvaise intrigue, même avec des spoilers j'arrive à me poser des questions sur la finalité de la démarche de Keller, mais ça manque quand même de punch, à plus forte raison parce que pendant la saison 2, cette intrigue s'est développée avec brio et rapidité. J'ai du mal à admettre que les affaires de Beecher manquent autant de rythme à présent, quand elles avaient trouvé le bon tempo quelques épisodes plus tôt.

De la même façon, Alvarez, vous le savez, est l'un de mes chouchous, et son intrigue actuelle en confinement est atroce (et donc bien trouvée, d'après les standards masochistes de tout spectateur d'Oz), mais on tourne un petit peu en rond. Evidemment, il m'arrache des larmes de sang quand je le vois, les poings ensanglantés, agrippé à la porte de sa geôle, mais à part servir de tear jerker, je n'arrive pas à comprendre l'intérêt ultime de cette intrigue. Par-dessus le marché, on ressort l'habituel Père Mukada dans son rôle d'ange gardien attitré de Miguel, qui va encore une fois se prendre une méchante mandale dans la gueule pour revenir à la réalité, et supplier que personne ne frappe Miguel (en vain).
Vous savez, la folie, c'est répéter les mêmes actes en espérant obtenir un résultat différent. Et le ptit père Ray, je ne comprends pas qu'il n'ait pas eu une fois l'envie de se dire que cette fois, Alvarez allait se débrouiller sans lui. Pas l'abandonner totalement, mais pourquoi pas confier son sort à Sister Pete, tiens ? A chaque fois ça finit mal pour lui, pour Alvarez, pour tout le monde, et pourtant à chaque fois on y revient. Sans compter que cette même scène, on l'a vue à la fin de la saison 2 lors de la capture d'Alvarez.
Donc c'est très touchant sur le moment, mais au final c'est un peu du rebattu. Fort heureusement, si la confrontation avec sa victime permet à Miguel de sortir de l'isolation, on aura une chance de nous-mêmes nous sortir de ce bourbier. Père Mukada, c'est moins sûr, mais apparemment il est encore plus maso que nous...

Je suis également assez circonspecte devant l'histoire avec Coyle, le prisonnier qui avoue de but en blanc à Hill qu'il a tué toute une famille. D'accord, ce mec n'est pas une flèche, mais quand même, c'était un peu trop facile. Et surtout ça manque un peu de risques ; il suffit de voir comment Augustus parvient à avoir l'air totalement assuré lorsqu'il tente d'arracher des aveux au monstre, c'est ahurissant comme il en fait ce qu'il veut alors qu'un instant plus tôt il suait à grosses gouttes rien qu'à l'idée qu'il pourrait confronter son co-détenu. J'aurais bien vu une petite scène supplémentaire pendant laquelle il aurait roulé vers Coyle en se donnant du courage, ou comment il aurait répété son petit numéro au préalable. Je crois aussi que certains acteurs ne savent pas interpréter des personnages qui mentent, mais c'est un autre débat. L'avantage c'est que la reconstitution dudit crime était atroce, et renouait avec la tradition de la série en termes de malaise.

La palme de l'intrigue limite soapesque de l'épisode revient à la jalousie entre les femmes dans la vie de McManus. Par contre, côté soap, on a deux femmes pas franchement affolantes qui se tirent la bourre pour un petit chauve, je crois qu'on ne voit ça que dans Oz. A ma droite, Diane Wittlesey qui rappelle qu'elle est passée par là avant, d'un air narquois sous-entendant que l'autre a hérité des restes, et à ma gauche, la challenger Claire Howell qui a décidé que McManus était à elle et qui roule des mécaniques, sauf que dés que McManus accorde de l'attention à Diane, elle pète un câble (et pas qu'un peu).
C'était très satisfaisant de voir McManus couper une fois de plus les ponts avec l'ancien lui, et rembarrer Claire en lui rappelant que la sauter deux fois, ce n'est pas lui devoir quoi que ce soit (le même mec a fait une déclaration d'amour à Diane après UN coup désespéré pendant une exécution, rappelons-le). Mais la conclusion violente de cette passade, si elle a le mérite de divertir les prisonniers, est un peu extrême dans le sens où les histoires de coucheries semblent avoir pris une importance dérangeante. Comprenez-moi bien, je suis ravie quand Shirley Bellinger propose implicitement à son avocat de le payer en nature s'il porte son affaire devant la cour suprême, c'est le genre de relations sexuelles que j'aime voir traitées dans Oz. Mais les romances vouées à l'échec (à l'instar de celle entre O'Reily et le Dr Nathan, d'ailleurs rapidement rappelée à notre bon souvenir) me donnent une impression assez désagréable de facilité. Ce doit venir de la retombée d'adrénaline depuis le début de la saison, à n'en pas douter.

En revanche j'ai pris un véritable plaisir à regarder Saïd s'embourber dans ses affaires de coeur. C'est une intrigue qui a vraiment du charme (et je ne parle pas que de la délicate Arija Bareikis ; d'ailleurs ça fait deux jours que j'ai une méchante envie de Southland et ptet même The American Embassy) et la façon dont les suiveurs de Saïd lui font la leçon est même particulièrement intéressante parce qu'elle montre bien que la parole de Saïd n'est plus aussi sacrée, non plus que sa personne qui est indirectement ici remise en question dans sa droiture morale (à raison d'ailleurs). Cela méritait, à vrai dire, peut-être un peu plus de développement dans l'épisode, car après avoir vécu une première saison pendant laquelle le pouvoir de Saïd avait pris des proportions terrifiantes, puis l'avoir vu dans la saison suivante perdre progressivement dudit pouvoir, cette sorte de déchéance a du chien, car elle n'est pas tout-à-fait humiliante en pratique, mais tout de même un peu vis-à-vis de ses pairs et de lui-même (notamment parce que Kareem a besoin qu'on lui mette le nez dedans au lieu de reconnaître de lui-même qu'il est tenté). Nul doute qu'on ne va pas s'arrêter là à ce sujet, donc tant mieux. Explorons un peu les failles de Saïd, on ne l'en aimera que mieux.

Le vrai point commun des intrigues qui m'ont marquée dans cet épisode, c'est que beaucoup de personnages font ici de leur mieux pour faire quelque chose de positif, pour eux ou, plus souvent encore, pour les autres. Aucune bonne action ne restant impunie, évidemment... C'est sans doute ça le plus intéressant, mais ce n'est hélas pas assez poignant ni inquiétant.

Une véritable et indéniable exception reste Adebisi. Il porte une grande partie de mes espoirs, ce grand pervers. Avouez, on le savait tous, il ne pouvait pas avoir vraiment résolu de s'assagir. Son plan pour éliminer Nappa, s'il est absolument machiavélique, manque quand même d'envergure. Je ne miserais pas toute ma vengeance sur une petite éraflure ; espérons donc qu'il fasse d'autres tentatives à l'avenir. Allez Adebisi, on croit tous en toi ! Mais si tu permets, on ne te tournera pas le dos...

2 janvier 2012

[#Ozmarathon] 3x01, le jeu des 7 erreurs

A propos du Ozmarathon, je pense vous avoir dit l'année dernière (on s'en lasse pas) que mes souvenirs étaient embrouillés. Ils le sont. En général. Devant cet épisode pourtant ils l'étaient beaucoup moins. Je me rappelais de chaque ligne de dialogue, de chaque enchaînement de scènes. Pour quelqu'un qui a une mémoire aussi pourrie que la mienne, c'était perturbant.
Mais l'effet de déjà vu avait peut-être d'autres raisons que le simple fait que je l'aie si bien gardé en mémoire.

Ozmarathon-3x01

D'ailleurs l'épisode le montrera assez bien en mettant en parallèle deux scènes hautement répétitives dans le contexte de la série : l'arrivée de nouveaux prisonniers ("on vous dira quand manger, quand dormir...") et des nouveaux gardes ("j'ajouterais juste un conseil..."). La vérité c'est qu'on a déjà assisté plusieurs fois à des scènes similaires, mais jamais dans le même épisode ; l'effet est donc le même et tout autre.
Et puis, il faut préciser que l'épisode ici présent s'est fait une joie, d'entrée de jeu, de nous mettre en garde : tout change, et rien ne change. A l'instar du nom du pénit-.... centre correctionnel d'Oswald, ce début de saison nous replonge dans le bain avec un minimum de changements, mais bon, évidemment on ne va pas totalement se répéter. Et pourtant les choses ont changé. Passons donc en revue les 7 erreurs ; on va voir si vous les avez toutes repérées.

Avant, Miguel Alvarez était un pauvre chiot maltraité par tous. Ensuite il s'est rebellé pour maintenir un semblant de place dans la chaîne alimentaire, et a crevé les yeux d'un gardien. Maintenant ? Miguel Alvarez est un pauvre chiot maltraité par tous MAIS il est en isolement.
Comme observé pendant la saison précédente, Miguel a un don dés lors qu'il s'agit d'être malheureux. Il est de ces personnages qui brillent dans ce domaine, il nous émeut, il nous attendrit, il ne peut rien faire d'impardonnable. Il a pris en otage le père Mukada et celui-ci vient lui proposer des osties sans sourciller un instant. On ne peut pas détester Alvarez et je pense qu'aucun de nous n'a jamais essayé. Simplement il fallait que la configuration change, et le voilà maintenant uniquement victime des gardiens, du système, des nouveaux tours de passe-passe budgétaires de Devlin. On est d'accord, la scène est déchirante (petit ralenti inclus), simplement elle ne change pas grand'chose dans le fond.

Avant, le gouverneur Devlin était justement un enfoiré qui n'avait rien à foutre du bien-être des prisonniers. Ensuite il a essuyé une émeute, s'en est miraculeusement sorti sur le plan médiatique, et avait même opté pour un relatif statu quo. Maintenant ? Devlin est un enfoiré qui n'a rien à foutre du bien-être des prisonniers, mais il se décharge des décisions difficiles et/ou mal vues en sous-traitant le volet médical d'Oswald au privé.
L'air de rien, Devlin refait les mêmes erreurs que dans la première saison, à savoir faire passer son image et son budget avant les considérations à long terme. Cette fois c'est le Dr Nathan qu'il chatouille avec ses décisions à la con, et celle-ci va vite découvrir l'absurdité d'une telle décision, alors que les considérations budgétaires prévalent sur le sort des prisonniers. Oh c'est nouveau, vraiment ? On peut reparler du choix de l'opération d'O'Reily, si vous y tenez, par exemple. Des considérations froides et marchandes primant sur les décisions humaines, on en a déjà vu plusieurs... Là aussi, sur le fond, peu de changement à bien y réfléchir.

Avant, Tobias Beecher était complètement frappadingue. Ensuite il s'était repris, avait commencé à retrouver le calme et la sérénité grâce à l'amour, et avait même trouvé le moyen de devenir totalement vulnérable. Maintenant ? Beecher revient d'un nouvelle parenthèses hors d'Em City, il a des envies de violence, de vengeance et d'humiliation, et... devinez quoi ? A peine revenu il s'empresse d'y céder à la moindre occasion. Par contre, j'admets que cette fois il n'a pas chanté.
On peut discuter sur le fait que Beecher était franchement flippant à son retour d'isolement la fois précédente (il avait arraché le... oui enfin on s'en souvient tous) tandis qu'ici sa colère est plus rentrée, plus maîtrisée. Ah c'est sûr qu'avoir quatre membres brisés ça vous change un homme, mais quand même, la partie d'échec grandeur nature avec Schillinger suit toujours un peu le même modèle, un coup l'un, un coup l'autre, Schillinger reste maître de lui-même et Beecher dégringole d'un pallier de plus sur l'escalier de l'évolution. Là franchement, rien n'a changé, osons le dire.

Avant, Ryan O'Reily était un petit magouilleur prêt à lécher les bottes de n'importe qui pourvu de n'avoir pas à se salir les mains (ni le fondement). Ensuite il avait été frappé d'un cancer du sein, était tombé amoureux de son médecin et n'avait plus fait montre de la moindre subtilité pour se débarrasser du mari de sa bien-aimée. Maintenant ? Ryan O'Reily manipule un biker (Hoyt, en l'occurrence) pour tenter de se venger de Schillinger, suite au viol de Cyril par celui-ci dans la saison précédente.
Dr Nathan ? Complètement oubliée. Notez que je ne me plains pas tant l'intrigue avait pu être outrancière par moments, mais du coup, retour à la case départ, simplement au lieu de vendre de la drogue, Ryan fait ses petites affaires au nom du frangin. Ne vous méprenez pas. J'exulte toujours comme au premier jour en le voyant balancer l'air de rien "ah ouais t'as vu comment Schillinger t'a balancé, hanlala, moi j'aimerais pas !", c'est de l'or en barre, c'est ce que j'adore chez Ryan, c'est... du déjà vu, admettons-le quand même.

Avant, Simon Adebisi était un homme totalement imprévisible. Ensuite il a arrêté la drogue, s'est mis à entendre des tams-tams dans sa tête et a vu son nouveau mentor mourir dans ses bras. Maintenant ? Il sort de la section psychiatrique (où il a séjourné "après avoir changé de chapeau") avec un calme olympien dont on se doute qu'il cache quelque chose.
Adebisi a peut-être troqué la violence brute et décérébrée contre une certaine forme de perversion soigneusement planifiée qu'on ne lui connaissait pas. Mais globalement, on sent bien que les coups de pute ne sont pas finis, que son adoubement par Nappa ne tiendra pas, et que même sa volonté d'arrêter la drogue est suspecte. Quoi qu'il prépare, ça ne sera pas beau à voir, c'est une garantie. Comme chaque fois qu'il prépare un coup, et j'ai encore des images de Nino Schibetta expulsant du sang par tous ses orifices pour m'en assurer.

Avant, Tim McManus était un homme petit (pas un petit homme : un homme petit). Ensuite il s'est pris des balles dans le buffet, est remonté en selle pour remettre Em City sur le droit chemin, et a tenu tête à tout le monde. Maintenant ? Il a besoin que le vieux Rebadow lui dise d'aller régler son compte à Metzger pour s'en charger.
Alors moi, ok, je suis bonne pâte, je veux bien faire semblant de croire qu'il avait remarqué que Metzger était un sale nazi violent et tout, mais j'ai quand même des doutes. McManus n'a pas pipé un mot quand les deux Aryens sont morts dans le tunnel et pourtant là il y avait matière. Ne serait-ce que dire à Metzger : "ah ouais, au fait, maintenant je veux bien que tu me dises pourquoi tu voulais les changer de pod, ces mecs ?". Non, rien, pas un seul regard en coin. Et là, Rebadow, dont je persiste à croire que Dieu lui parle réellement parce que c'est pas possible d'être aussi observateur, lui fait lourdement remarquer que ya anguille sous roche, Timmy prend son air le plus arrogant ("nan mais ça va je suis pas con"), et là-dessus il se dépêche d'aller envoyer trois vannes à Metzger. MAIS GENRE, QUOI. Pire encore, ce mec qui a été, pendant la première saison, entièrement asservi par sa dépendance à l'affection des femmes, trouve le moyen d'accepter un rancard avec la première gardienne venue. Euh, mec. Non quoi. On dirait que le coup avec Diane ne t'a rien appris. Si tu dois absolument te taper quelqu'un, sors de la prison pour le faire merci.

Avant, Augustus Hill était enfermé à Oz pour longtemps. Ensuite il a monté un dossier avec Kareem Saïd, a perdu son appel, et a tenté de s'échapper en s'enfermant dans un cercueil. Maintenant ? Il est là, en plein milieu d'Em City, comme si de rien n'était.
I rest my case.

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Quelques axes de cet épisode de rentrée sont prometteurs, dont la friabilité de Kareem Saïd, précisément, qui se met en place de façon intéressante dans le regard de ses suiveurs ; ou bien dans l'arrivée d'un étrange petit gardien de péniten-... centre correctionnel qui a l'air à la fois tout doux et étrangement décidé. Et bien-sûr, dans la jolie bien qu'étrange relation qui se met en place entre l'envoûtante Shirley Bellinger (même les gays ne résistent pas à sa volonté) et l'adorable Richie Hanlon qu'on retrouve enfin.
Mais il ressort de cet épisode une étrange sensation, celle de manquer un peu de palpitations. On a eu plus de décharges d'adrénaline avec la série par le passé. On a hâte que ça revienne.
Moquez-vous si vous voulez, mais je crois que j'étais en manque, et je n'ai pas eu ma dose avec ce season premiere.

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