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ladytelephagy

27 mars 2012

Dorama et sac à dos

BlackMarch
Oh, eh, dites, eh ! Mais ça fait super longtemps que j'ai pas fait de post Dorama Chick ! Il est vrai que j'ai un peu zappé les deux dernières saisons nippones (et que je suis encore pas mal fâchée avec la Corée du Sud), et qu'un coup de coeur chassant souvent l'autre avec moi, je n'y étais guère revenue alors que mes pas m'avaient plutôt menée, en ce début d'année, vers la Scandinavie, entre autres. Et pourtant mes racines téléphagiques sont en Asie et je m'en veux d'avoir délaissé les séries japonaises sur ce blog. Je vous dois d'ailleurs toujours un bilan de la saison 2 de Shinya Shokudou, c'est atroce, on n'a jamais le temps de rien ici.
Mais l'avantage du système télévisuel nippon... l'un des MULTIPLES avantages, en réalité... c'est que tous les trois mois, on a une nouvelle chance de se remettre dans la danse et de reprendre à zéro. Voici donc mon traditionnel-même-si-pendant-deux-saisons-j'ai-zappé récapitulatif des nouveautés du printemps à la télévision japonaise !

Malgré tous mes efforts, il y a des chances pour que j'en oublie, mais bon, ce sont des choses qui arrivent. Voilà donc les séries de ce printemps 2012 au Japon...

En quotidienne


- Umechan Sensei (NHK)
L'histoire : dans l'après-guerre, une jeune femme mal assurée va progressivement se découvrir une vocation de médecin de campagne.
L'avis : en-dehors de la présence de Maki Horikita, qui ne m'intéresse pas plus que ça, je me sentirais presque tentée pour suivre cette chronique quotidienne. Incidemment, on parlait hier sur Twitter des bienfaits du format asadora (des épisodes de 15mn, c'est bien pratique), et je n'en ai jamais fini aucun que j'aie commencé. C'est ptet le moment ?
> A partir du 2 avril à 8h15

- Shichinin no Teki ga Iru (Fuji TV)
L'histoire : une femme qui travaille pour un magazine de mode se trouve aux prises avec l'association de parents d'élèves de la classe de son jeune fils, où toutes les mères sont au foyer... Forcément, pas facile-facile de s'intégrer.
L'avis : je ne suis jamais les séries quotidiennes de Fuji TV, et il faut bien admettre que je ne suis pas dans la cible. Par contre, où est l'oeuf et où est la poule...? De toute façon, que pourrait dire Shichinin no Teki ga Iru qui n'ait pas déjà brillamment été abordé par Namae wo Nakushita Megami ? Tiens, faut que je la finisse cette série, d'ailleurs.
> A partir du 2 avril à 13h30

Lundi


- Kagi no Kakatta Heya (Fuji TV)
L'histoire : le surveillant d'une grosse compagnie de sécurité passionné par les serrures est embauché par une avocate pour l'aider à résoudre un cas étrange. Alors qu'elle le suspecte de s'y connaître un peu trop en serrures pour être honnête, elle va progressivement avancer dans l'affaire qui les occupe...
L'avis : les informations que je lis sont contradictoires selon les sources : procedural, ou une seule enquête ? Ca pourrait bien faire toute la différence à mes yeux. Par contre, entre Erika Toda et Satoshi Oono, j'avoue être assez indifférente au cast.
> A partir du 16 avril à 21h00

Shichou wa Mukudono (BS Asahi)
L'histoire : imaginez un pauvre type complet : il ne s'entend pas avec sa belle-famille, sa femme ou ses enfants, et même ses voisins lui font régulièrement la leçon... sauf qu'il est aussi le maire de la ville. Eh bien ça donne une drôle de série vaguement politique.
L'avis : ah, je crois qu'on a trouvé le pitch WTF de la saison... Quoique. On n'est que lundi.
> A partir du 7 mai à 22h00

Mardi


37 Sai de Isha ni Natta Boku (Fuji TV)
L'histoire : après avoir mené une vie inintéressante jonchée de petits jobs au sortir de la fac, puis avoir vécu quelques années dans l'enfermement le plus total (hikikomori), un homme décide à 30 ans d'entrer en école de médecine, devenant interne pour à 37 ans.
L'avis : le véritable "plus produit" de cette histoire, c'est qu'elle est adaptée de véritables mémoires d'un médecin ayant eu ce parcours atypique. Aura-t-on uniquement droit à des intrigues médicales ? J'en doute fort mais on ne sait jamais. En tous cas, c'est la meilleure série inspirée indirectement par le succès de Dr House depuis longtemps, en cela qu'on sent bien pourquoi le projet a été retenu, mais qu'il ne se contente pas de pomper les recettes de son succès. Points bonus pour la présence d'Asami Mizukawa !
> A partir du 10 avril à 21h00

-  Legal High (Fuji TV)
L'histoire : un avocat odieux (pléonasme) prêt à tout pour gagner se redécouvre un idéal de justice et commence à choisir ses affaires différemment. Il est assisté par une avocate débutante idéaliste...
L'avis : on a déjà parlé de cette série lorsqu'elle a été annoncée et je suis obligée de reconnaître que l'idée me plait bien... même si encore une fois, côté cast, on est plutôt dans la répulsion.
> A partir du 17 avril à 21h00

Kaitakushtachi (NHK)
L'histoire : forcée de quitter leur vie en Chine après l'invasion soviétique, une famille de quatre frères et soeurs revient au Japon et commence une nouvelle vie dans une ferme...
L'avis : en matière de séries historiques, il en va bien souvent comme de littérature : ma tolérance s'arrête à peu près avec le XXe siècle. Avant ça, plus on remonte dans le temps, plus je suis d'humeur chagrine. Mes exigences en matière de "modernité" se trouvent ici comblées, d'autant que pour une fois on n'a pas droit au laïus sur les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sur le sol nippon, dont Nankyoku Tairiku a terminé de nous écoeurer pour un bon moment. Ajoutez à cela l'éternel thème du changement radical de vie, et évidemment l'idéal du retour à la nature, et je suis plus que disposée à laisser à cette série une chance de me plaire.
> A partir du 3 avril à 22h00

-  Kodomo Keisatsu (TBS)
L'histoire : une organisation criminelle est poursuivie par des enquêteurs. Pour se débarrasser d'eux, elle les expose à un gaz qui les fait retomber en enfance ! Il leur faut donc absolument coffrer ces criminels s'ils veulent retrouver leur apparence adulte...
L'avis : vous voyez ce que je disais ? Plein de pitches WTF nous attendent encore. Ah, le Japon, terre de contrastes télévisuels ! Pays capable du meilleur comme de... de Kodomo Keisatsu, vraisemblablement.
> A partir du 17 avril à 00h55

Mercredi


Answer (TV Asahi)
L'histoire : une unité est créée au sein de la police afin d'employer la médecine légale afin de vérifier des affaires déjà élucidées. L'idée est avant tout de renforcer l'image de la police, et n'a pas pour vocation de mener de réelles investigations ; pour cela, une enquêtrice pas vraiment rompue aux mécanismes de l'administration est placée en charge de l'unité et mise officieusement au placard. Mais très vite, avec son équipe, elle va obtenir des résultats...
L'avis : parce que TV Asahi n'a pas les droits de BOSS, voici Answer. Perso j'ai tendance à préférer l'original, d'une part par principe, et d'autre part parce que je préfère Yuuki Amami à Arisa Mizuki qui me donne des cauchemars !
> A partir du 18 avril à 21h00

Cleopatra na Onnatachi (NTV)
L'histoire : un chirurgien esthétique qui méprise son métier et ses clientes accepte un boulot très bien payé dans une clinique spécialisée dans l'esthétique, où il va être mis devant des cas lui faisant comprendre que les femmes ayant recours à la chirurgie ne sont pas que des capricieuses irrespecteuses de leur patrimoine génétique.
L'avis : ok nan mais dit comme ça, bon. Oui. Nan mais si, ça peut faire un drame permettant à la fois l'amélioration de son protagoniste, et l'exploration de cas larmoyants chaque semaine. Sauf que faudrait quand même voir à pas non plus faire de la chirurgie esthétique un acte totalement anodin non plus en voulant réhabiliter une discipline qui a ses limites éthiques... En gros : faut voir, mais gaffe, hein.
> A partir du 18 avril à 22h00

Jeudi


-  Papa wa Idol (TBS)
L'histoire : Ryou Nishikido, chanteur-star d'un boys band populaire, tombe amoureux d'une femme qui a deux enfants. L'idole des ados va donc devoir assumer le rôle de papa ! Mais quand son agence l'apprend, il est confronté à un choix : la carrière ou la famille...
L'avis : Ryou Nishikido dans son propre rôle, l'idée pourrait être originale. Je trouve par contre cet ultimatum assez ridicule, même s'il propose une alternative originale à la version que nous connaissons tous pour avoir perdu bien des idoles à son profit : d'ordinaire, ce sont plutôt les célébrités japonaises de sexe féminin qui sont mises devant ce choix. Alors du coup, bon, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça soulève quelques lièvres.
> A partir du 19 avril à 21h00

-  W no Higeki (TV Asahi)
L'histoire : deux femmes. L'une, riche, à l'abri du besoin, mais en quête de "plus". L'autre, pauvre, solitaire, danseuse dans un club, et désespérément en quête de plus d'argent et de pouvoir. A la faveur de leur frappante ressemblance, elles vont échanger leurs vies...
L'avis : le thème est ultra-classique (outre le fait que l'oeuvre originale ait déjà été adaptée deux fois à la télévision !) et pourtant on y revient encore une fois. Je me demande un peu comment la fille riche peut avoir envie de se glisser dans la vie de l'autre, il faudra attendre le pilote pour comprendre comment les scénaristes nous font avaler ça.
> A partir du 26 avril à 21h00

-  Kaeru no Oujosama (Fuji TV)
L'histoire : chanteuse incapable de trouver le succès à Broadway, mais ayant autrefois connu la gloire au Japon, Mio Kurasaka tente son retour sur le devant de la scène, avec un choeur de femmes d'âge mûr qui fait appel à elle afin de remettre sur les rails la vie culturelle de leur petite ville.
L'avis : aha, les séries musicales font leur entrée dans les grilles japonaises ! Bien bien bien. A part ça, comment vous le dire plus clairement ? Yuuki Amami. Comédie musicale. Voilà voilà. Les souvenirs d'Enka no Joou affluent. Merveille. Oh et sinon, je recommande à Ryouko Yonekura de garder un oeil sur cette série, ça pourra lui servir dans quelques mois...
> A partir du 12 avril à 22h00

-  Ekiben Hitoritabi (BS Japan)
L'histoire : la série suivra le périple d'un amateur de petits ekiben (des bento vendus uniquement dans des gares) alors qu'il traverse le Japon avec pour seul objectif de se régaler.
L'avis : c'est pas forcément le pitch qui va déchaîner les foules, mais je trouve l'idée poétique en diable. Elle est d'ailleurs récurrente dans plusieurs romans ou nouvelles japonais que j'avais pu lire, et je me régale par avance de ce que cela peut apporter. Sans compter que vous n'êtes pas sans ignorer que les séries qui parlent de bouffe, j'adore. Ah, je m'y vois déjà ! J'espère qu'il y aura des sous-titres...
> A partir du 5 avril à 22h30

-  Taburakashi (BS Japan)
L'histoire : afin d'éponger des dettes, une jeune actrice accepte de travailler pour une compagnie qui propose à ses clients d'embaucher des acteurs pour les délester de tâches barbantes ; ainsi, elle va endosser le rôle de mère de famille pour remplacer la présidente d'une entreprise à une réunion de parents d'élèves, celui d'épouse pour une jeune mariée peu désireuse de rencontrer sa nouvelle belle-famille, et bien d'autres situations étranges encore.
L'avis : voilà bien un exemple de séries qu'on ne voit bien qu'au Japon, et qui peut donner le pire comme le meilleur. Je vous laisse deviner où je mise mon argent...
> A partir du 5 avril à 23h58

Vendredi


-  Hidamari no Ki (BS NHK)
L'histoire : le shogunat Tokugawa touche à sa fin, et dans l'atmosphère chaotique propre aux grands changements, deux hommes tentent de trouver une place. Ils n'ont rien en commun, mais leur amitié pourrait leur permettre de survivre à ces changements de société...
L'avis : une série historique en costumes, hein ? Ah c'est con ce soir-là j'ai piscine.
> A partir du 6 avril à 20h00

-  Mou Ichidou Kimi ni, Propose (TBS)
L'histoire : après 4 années de mariage et alors que la routine s'est installée, un homme réalise que l'attaque cérébrale de son épouse lui a fait oublier tous leurs souvenirs communs. Il va alors tenter de la reconquérir.
L'avis : yavait pas un film, comme ça ? Peu importe, l'idée est jolie après tout, et déclinable de bien des façons. Tout dépendra du degré de guimauvitude pour voir s'il est possible de s'attacher à cette série pleine de bons sentiments...
> A partir du 20 avril à 22h00

-  Toshi Densetsu no Onna (TV Asahi)
L'histoire : une enquêtrice obsédée par le manga Toshi Densetsu tente systématiquement de lier ses affaires à sa connaissance encyclopédique dudit manga.
L'avis : mouais. Autant ce serait cool si l'enquêtrice tentait toujours de lier à différents mangas, autant ne cibler que sur un seul d'entre eux ressemble à une adaptation masquée... C'est d'autant plus gênant quand on n'a pas lu le manga en question, d'ailleurs.
> A partir du 13 avril à 23h15

Samedi


-  Akko to Bokura ga Ikita Natsu (NHK)
L'histoire : capitaine de l'équipe de base ball de son lycée, une jeune fille découvre qu'elle a un cancer de la gorge...
L'avis : rude, hein ? On commençait avec pitch stupide de série sportive, et on finit avec un méchant tear-jerker. Inutile de dire que les sceptiques ont deux fois plus de raisons de lever un sourcil circonspect, du coup. Mais un bon tear-jerker de tradition japonaise, ça fait en général du bien par où ça passe, alors ne nous fermons pas à la possibilité de passer un bon moment à chialer devant notre écran...
> A partir du 14 avril à 21h00

-  Mikeneko Holmes no Suiri (NTV)
L'histoire : un détective lamentable (il a peur du sang, des fantômes et des femmes...) rencontre un chat qui parle doté d'incroyables pouvoirs de déduction. Ils forment ensemble un tandem particulièrement efficace.
L'avis : par où commencer ? PAR OU !? Je vous le demande. Personnellement j'ai pouffé à l'idée que ce crétin ait peur du sang, des fantômes ET DES FEMMES. Mais alors le chat qui parle, ça m'a achevée. Oh punaise, j'en ai mal aux côtes dites donc !
> A partir du 14 avril à 21h00

-  Mirai Nikki (Fuji TV)
L'histoire : 12 inconnus reçoivent un carnet ("journal du futur", traduction littérale) dans lequel le moindre de leurs écrits peut devenir réalité. Ils ignorent qu'ils ont été sélectionnés pour faire partie d'un jeu dont un seul peut réchapper...
L'avis : cette adaptation d'un manga publié à 4 millions d'exemplaires (et déjà porté en jeu video, série animée, et roman paru plus tôt ce mois-ci) a, il faut le dire, un air de ressemblance foudroyant avec LIAR GAME qui se serait accouplé avec Death Note. Si. Si, on peut le dire. Mais pour autant, le pitch est accrocheur et peut offrir une série sombre, voire même intéressante.
> A partir du 21 avril à 21h10

Dimanche

-  Kazoku no Uta (Fuji TV)
L'histoire : un vieux rocker dont la carrière est à l'agonie, voit sa situation familiale changer d'un coup. Cela le fait réfléchir à son mode de vie et devenir moins égoïste...
L'avis : alors je sais pas si c'est l'angle moins musical et plutôt "drame humain", mais alors ça me fait pas du tout le même effet que Kaeru no Oujosama. Pas. Du tout.
> A partir du 15 avril à 21h00

-  ATARU (TBS)
L'histoire : un autiste incapable de communiquer clairement avec son entourage, mais doté d'une clairvoyance incroyable, résout des enquêtes pour la police.
L'avis : de tous les enquêteurs-qui-ont-un-truc-pas-comme-les-autres, on en a vu des tonnes, ils sont pas sympas, ils ont des tocs, ils ont une vie personnelle chaotique... on a TOUT vu. Sauf les vrais autistes. Nan mais au moins, ATARU assume, sur ce coup. C'est peut-être risible, mais au moins on va jusqu'au bout de la logique de ce genre de personnages ridicules. Ptet qu'on va en finir avec ces enquêteurs-qui-ont-un-truc-pas-comme-les-autres, d'ailleurs, à force. Le filon va bien s'épuiser à un moment, non ? Il est permis d'espérer.
> A partir du 15 avril à 21h00

-  Suitei Yuuzai (WOWOW)
L'histoire : un journaliste apprend qu'un criminel dont il a couvert le procès a été innocenté 12 ans après avoir été condamné. Libéré, l'homme suscite bien des réactions : chez le journaliste qui était convaincu de sa culpabilité, son avocate qui l'a tiré de là, sa fille qui n'est pas sûre de vouloir le voir réapparaitre dans sa vie, la famille de la victime qui est déboussolée par ce verdict...
L'avis : quand s'affichent les lettres WOWOW, nos espoirs téléphagiques deviennent démesurés. Ici, je n'arrive pas à déterminer si la série va vouloir à tout prix prouver à nouveau la culpabilité du coupable présumé, ou au contraire, simplement devoir vivre avec l'idée qu'en réalité il est innocent. Ou les deux. Dans tous les cas, il ne peut rien en découler de mauvais, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
> A débuté le 25 mars à 22h00

-  Tsumi to Batsu (WOWOW)
L'histoire :  après avoir abandonné la fac, un jeune homme qui vit reclus (hikikomori, again...) commence à plannifier le meurtre d'une jeune fille à la tête d'un groupe d'enjo-kousai.
L'avis : c'est pourtant pas mon anniversaire.
> A partir du 29 avril à 22h00

Notons aussi que Hanchou est de retour pour une 4e saison, et que naturellement, la série historique Taira no Kiyomori continue son cycle annuel.

EkibenHitoritabi

Je ne vous cache pas que mon gros coup de coeur, niveau pitch, c'est Ekiben Hitoritabi. J'y peux rien, ça me mumure des choses à l'oreille (et aux papilles), ce genre d'histoires. C'est rousseauiste, voilà tout, et c'est beau. Rien que de voir les stills de la série sur le site officiel, je suis toute chose. Je sais, il m'en faut peu.
Mais très sincèrement, c'est un peu ce que j'attends d'un dorama ce printemps : quelque chose d'épuré, un peu bucolique au besoin, une invitation au voyage, un truc simple et proche, qui réchauffe l'âme tout juste sortie de l'hiver. La réponse japonaise à The Café, en quelque sorte, porté sur quelque chose à la fois d'humain et d'attentif aux beautés ordinaires du monde. Rien que d'en parler ça me fait envie, comme série, c'est indescriptible. Peut-être que je serai déçue, d'ailleurs, et que finalement ferait aussi bien d'être une émission culinaire de voyage à la Fourchette et Sac à dos plutôt qu'une série, mais je sais pas, je le sens bien ce concept. J'espère vraiment qu'il y aura des sous-titres, pour en juger.

KaerunoOujosama
Dans un tout autre registre, parmi les autres séries qui me tentent, il y a évidemment Kaeru no Oujosama. Concrètement, il y a trois actrices japonaises envers lesquelles j'ai un biais positif, et Yuuki Amami est dans ce trio (avec Miki Maya et Michiko Kichise, pour être précise, et Asami Mizukawa vient juste derrière). Je ne dis pas que je pourrais regarder n'importe quoi pourvu qu'elle soit au générique, mais clairement, quand l'une de ces femmes est au cast d'une série, le dorama gagne des points karmiques.
Inutile de préciser que, me tenter avec des pitches musicaux alors que je suis en gros manque de Smash, c'est jouer énormément avec mes sentiments. Et ça ne gâche franchement rien. Au bout du compte, comme j'ai, à bien y réfléchir, assez peu de comédies à mon tableau de chasse nippon (puisque bien souvent je déclare forfait au terme du pilote pour cause d'absorption massive de grosses tatannes), ça me semble une excellente opportunité de me faire rudement plaisir en ce printemps, surtout que Yuuki Amami est une des rares actrices japonaises à pouvoir réellement me faire rire. Mais RIRE, quoi. Puis passer aux larmes la seconde suivante. Ah punaise, j'ai jamais fait attention si la fin de GOLD avait été traduite, en parlant de ça (faut toujours que j'aie ce genre d'idées en plein Black March, comme par hasard). Enfin bref, Yuuki Amami est une déesse, voilà la vérité, donc ça va être bon, ça ne peut qu'être bon. Tous les ingrédients sont réunis pour que je prenne un pied monstrueux. Du coup, je vous tiens au courant, pensez.

D'autres séries valent la peine d'être mentionnées, bien-sûr : les deux séries de WOWOW (j'avoue que Tsumi to Batsu me tente plus, mais la série arrivera aussi plus tard dans la saison ; oh, je vous ai dit qu'Asami Mizukawa y serait présente ?), 37 Sai de Isha ni Natta Boku, plein de promesses dramatiques, le thriller Mirai Nikki, et pourquoi pas Kaitakushtachi même si les espoirs de sous-titres sont minces. Si ça fait "bien" pleurer, aussi : Akko to Bokura ga Ikita Natsu. Mou Ichidou Kimi ni, Propose peut également nous offrir notre dose de sentiments, sous condition de ne pas virer à l'exagérément sirupeux.
Peut-être aussi que je vais tenter Umechan Sensei, surtout que vu la présence de Maki Horikita, il serait étonnant qu'il ne soit pas sous-titré.
Et vous, où vont vos préférences ?

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26 mars 2012

For future reference (yeah, cool)

BlackMarch
Quand il a été clair que, non, ce soir, entre la rhino, la sinusite, le changement d'horaire et la reprise du boulot, je n'étais pas en état de regarder un épisode de mon Piemarathon et de l'apprécier pleinement, ce qui reste une donnée essentielle d'un marathon bien mené, il ne restait plus qu'à aller se coucher à 21h.
Aha, non, je déconne. Sans rire, le jour où je vous dis que je vais me coucher à 21h, envoyez les secours.

Que faire, donc, que faire ? Tout travail intellectuel étant évidemment hors de question, je me suis naturellement orientée vers le cinéma.
Oh, oh non, pas de cris d'orfraie avec moi, hein. Soyons sincères, devant une série, le simple fait d'enregistrer des informations pour s'en servir à l'épisode suivant, ou le simple fait de faire appel à des informations déjà emmagasinées pour comprendre ce qui se passe, demandent un travail considérable, bien au-delà de mes capacités ce soir. Et si j'avais écarté la possibilité de m'envoyer un délicieux épisode de Pushing Daisies, c'est bien que même une simple rediffusion était hors de propos.
Sans compter que des films ne faisant pas appel à la moindre faculté de concentration, ce n'est pas ça qui manque.

Black March oblige, le cagoulage était impossible, et parce que mes réserves ne sont pas pensées pour ce type de situations, le choix se montrait éminemment restreint : un DVD d'un film français avec Dany Boon, prêté par une collègue qui visiblement ne me connaît pas si bien que ça et me prête une bien plus grande ouverture d'esprit que celle qui est la mienne, OU ALORS une vieille cagoule, délaissée depuis des mois, d'Iron Man.
Et j'ai envie de penser que c'est dans ce genre de situations qu'une bonne décision fait toute la différence entre la survie et la vie.

IronMan

Je pourrais faire un post Comme au cinéma sur Iron Man mais, en gros, il se résumerait à deux mots : "yeah, cool".
A partir du moment où mes attentes étaient, au mieux, humbles, je ne pouvais pas être déçue par les trous d'air béants dans le scénario, le personnage principal absolument factice, son entourage caricatural au possible, et les revirements de situation prévisibles. Ne parlons pas des scènes d'action pléthoriques, qui sont si peu ma tasse de thé. Et si je ne pouvais pas être confrontée à la déception, c'est parce qu'à intervalles quasi-réguliers, je sirotais mon infusion au jasmin en me disant "ah, ça c'est cool, ah, là ce qu'il fait est super cool, ah, cool le petit mouvement qu'ils ont imprimé à l'exosquelette, ah, trop cool le robot à la con", etc. Parce que quand un truc est minable, mais bien fait, il faut savoir le reconnaître.
Ouais, je suis quand même en état d'utiliser l'expression "imprimer un mouvement à un exosquelette", je suis quand même pas en état de totale mort cérébrale, faut pas pousser.

L'objet de ce post est donc le suivant : chanter un hymne qui, à la faveur d'un revirement dans mon état de santé, risquerait d'être autrement vite oublié. Voire même, volontairement rayé de ma mémoire.

Toute l'année, je me plains des productions, qu'elles soient cinématographiques ou bien-sûr télévisuelles, qui sont abyssales de par leur degré d'exigence intellectuelle. C'est pour ça que je n'hésite pas à sauter à pieds joints dans la moindre opportunité de médire sur Whitney, par exemple, comme un enfant dans une flaque d'eau. Je m'énerve toute l'année parce qu'on nous prend pour des abrutis finis, et que des gens se font des burnes en or en partant du principe que notre cerveau va se contenter de pauvres merdes dénuées de tout intérêt et ne jamais exiger plus.
Ce soir est donc l'occasion de chanter un hymne à ces productions miteuses qui nous prennent pour des amibes, et de dire : "c'est ptet con, mais n'empêche. C'est cool".

Et quand vient ce jour de l'année où, entre la rhino, la sinusite, le changement d'horaire et la reprise du boulot, c'est juste pas possible d'aligner deux neurones dans l'ordre et la discipline pour ne biter ne serait-ce qu'un film contenant moins de 45% d'explosions, alors ce jour-là, on est bien contents de trouver un film comme Iron Man.
OK, mais juste ce jour-là, alors.

25 mars 2012

A TV show a day doesn't seem to keep the doctor away

BlackMarch

J'ai toujours pensé qu'il y avait un épisode pour chaque situation ; c'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je peux être un brin volage dans mes visionnages : je fais mon planning selon l'humeur. Un coup de blues ? Il y a forcément un épisode triste à regarder. Une peine de coeur ? Choisissez un rupture de série au pif et pleurez votre content. Colère, fatigue, mais aussi joie, euphorie, excitation d'une nouvelle rencontre ou d'un nouveau projet... Quelle que soit l'émotion du moment, il y a moyen d'aller l'explorer avec un épisode, et de revenir "à la normale" ensuite, tout ayant été dit à l'écran et l'esprit ayant le temps de se calmer.
Oui, je suis une fervente adepte de la doctrine qui prétend qu'il y a un épisode qui colle à votre humeur du moment, quelle qu'elle soit. Et qu'une fois qu'on la regardé, on est comme en paix avec l'univers et soi-même, et on peut reprendre une activité normale.
...
GROSSIERE ERREUR.
Je m'en aperçois alors que je suis malade depuis plus d'une semaine : il n'existe pas d'épisode capable de coller à l'humeur "j'ai mal à la gorge et je tousse comme si j'allais cracher mes poumons".

En fait c'est même tout le contraire. Dans la plupart des séries, les personnages vous narguent de toute leur capacité à respirer avec les bronches dégagées, ils ont le petit sourire narquois de celui qui n'a pas eu une quasi-pleine semaine d'extinction de voix, et ils font même ce truc, vous savez, qu'on fait quand on n'est pas malade ? Avoir une vie. Les salopards.
Et d'ailleurs quel est leur secret, à ces personnages de séries ? Comment se fait-il que jamais on ne voit le Piemaker se faire sermoner par son médecin parce qu'il a réussi à choper une sinusite en allant flâner dans les cimetierres ? Pourquoi cette peste d'Alicia Florrick ne contracte pas la plus petite gastro-entérite en l'espace de trois saisons ? Je veux bien croire qu'elle prenne soin d'elle et tout ce qu'on veut, d'ailleurs moi-même j'ai d'ordinaire une santé de fer, mais c'est viral, au nom du ciel, comment elle a échappé à un truc viral ? Trois ans de suite ? Ses mômes lui ont jamais ramené un tout petit virus qui court en classe ?

Je m'emporte. Ce doit être la fièvre.
Oh, je ne nie pas que parfois, les personnages peuvent chopper une petite grippe. Essentiellement dans les sitcoms, d'ailleurs. Je revois encore Fran (que d'ailleurs j'imite mieux que jamais en ce moment...) faisant quelques escales chez le médecin, de temps à autres. Il y a aussi un épisode des Craquantes dont je me rappelle très bien, et où elles tombent toutes les trois malades en même temps. Mais c'est uniquement pour rire. En fait, au contraire, au bout de deux ou trois minutes, le générique passe, du coup le virus aussi, les personnages se remettent en branle comme si de rien n'était, et recommencent leurs aventures sans plus se soucier de rien ; être malade est un prétexte et non un état.
Il doit y avoir une règle non-écrite quelque part qui précise qu'aucun personnage ne peut être malade 20 minutes en 7 saisons, je suppose.

Vous savez ce qui m'aurait fait plaisir en ce dimanche ? Un épisode où les personnages sont malades, incapables de respirer normalement, doivent aller se repoudrer le nez toutes les 10 minutes et toussent comme des fumeurs aux poumons calcinés. Là d'accord.
C'est peut-être pas très sexy mais ça m'aurait fait rudement plus de bien que tous ces petits enfoirés en bonne santé en train de gambader sur mon écran.
Oui voilà, toi, par exemple. Crevure.
Tiens bah j'espère que t'étais malade aussi pour ton anniversaire, et toc.

GambadantFollement

Ahem. Bref, tout ça pour dire : on se retrouve demain pour de vrais posts. Si j'ai pas clamsé d'ici-là.

24 mars 2012

[DL] 30° i Februari

BlackMarch

L'une des séries dont j'aurai eu le plus de mal à me passer pendant le Black March est la toute première que j'avais décidé de regarder intégralement en VOSTM, un procédé jusque là réservé aux pilotes (mais la structure de la série, qui emploie pas moins de 3 langues au long de ses épisodes, permet peut-être cela plus facilement que d'autres). 30° i Februari est un véritable coup de coeur, et même si nous avons été séparées alors que je n'ai eu le temps de cagouler que 3 épisodes, je sais déjà que cette série compte. Et pas uniquement parce que je me suis arrêtée sur un sacré cliffhanger.
Alors, outre les premiers épisodes, que je me suis refaits depuis mon lit de mort (ouais, j'ai toujours une crève d'enfer), je vous avoue que j'ai eu tendance à regarder le générique de la série juste un peu plus souvent que la moyenne, ce mois-ci.

30GraderiFebruari
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Dés que j'ai progressé en Suédois, vous pouvez être sûrs que je fais de 30° i Februari mon premier projet de sous-titrage. C'est peut-être dans longtemps, mais c'est une promesse. Parce qu'hélas personne ne semble s'en charger, et qu'il faut apparemment qu'une série suédoise penche du côté de la science-fiction pour que les gens s'y intéressent (bien-sûr que je suis contente d'avoir parlé d'Äkta Människor autour de moi et d'avoir trouvé des gens réceptifs dans mon entourage téléphagique, mais que voulez-vous, ce n'est jamais assez). Je trouve ça très triste ; j'aimerais connaître la formule magique qui permet de faire prendre la mesure aux gens de ce qu'ils ratent, mais comme par définition ils le ratent, eh bien...
En attendant je savoure la douce mélancolie de ma série suédoise préférée du moment (et pourtant, Dieu sait qu'entre Äkta Människor, dont j'ai hâte de découvrir le final, et Kommissarie Winter sur arte, je suis gâtée !). Tant pis, pour le moment je n'ai personne avec qui partager mon enthousiasme.

23 mars 2012

[#Piemarathon] 2x02, clowneries

BlackMarch
On en est vraiment à un stade du Piemarathon où chaque épisode qui commence me donne envie de me frotter les mains avec un sourire extatique et de m'écrier : "chouette, c'est mon préféré !", le regard gourmand. Il est impossible que tous les épisodes en ce moment soient mes préférés de la série, par définition, mais c'est vraiment l'impression dominante du moment. Chouette chouette chouette, cette fois, direction le cirque !

Piemarathon_2x02_Title

Pourtant, difficile de ne pas remarquer que l'épisode tire finalement assez peu des richesses de l'univers dans lequel il se déroule au niveau des costumes ou des décors ; on est loin de l'application tenace de l'épisode précédent à entretenir une thématique, y compris musicalement. Clairement, le deuxième épisode de cette saison n'a pas eu droit au même budget que le précédent, c'est incontestable. Mais là où stylistiquement, on est loin de se régaler autant que précédemment, on va être amplement servis par un mystère savoureux, et, surtout, bourré à craquer de passages proprement hilarants. Notamment quand il s'agit de réemployer l'éternel gag de la voiture des clowns.

Sans mentir, si Pushing Daisies me fait souvent sourire de toutes mes dents de par ses dialogues d'orfèvrerie, ou grâce à ses loufoqueries, cet épisode est certainement le seul à me faire littéralement exploser de rire devant mon écran. A. CHAQUE. FOIS. Vraiment c'est imparable. Et puis alors, tout le monde s'y met. Emerson, bien-sûr. Olive, un peu (mais elle est pas dans son assiette, la pauvre). Ned aussi, même si ce n'est pas forcément très fin (...Bryce Von Deenis ?). Chuck, même, chose plutôt rare pour être notée. Et puis bien-sûr le gag de la voiture des clowns, qui fonctionne plutôt bien sur moi. Vous connaissez probablement ce genre de choses, quand vous avez vu dix fois une séquence drôle, que vous savez qu'elle arrive, et que le rire n'est encore qu'un simple hoquet plein d'espoir qui attend que a plaisanterie s'accomplisse pour vérifier si ça vaut le coup de rigoler à pleine gorge, et que, oui, c'est vraiment drôle... eh bien j'étais comme ça avec le gag de la voiture des clowns. Bon Dieu, rien que d'en parler ça me fait pouffer. Une vraie gosse.
C'est dans ce genre de situations que je regrette de ne pas avoir gardé mes épisodes au format cagoule, parce que pour découper cette séquence à partir du DVD c'est toute une aventure, et que ça serait pourtant si bien d'avoir ce passage sous la main quand j'ai du mal à me mettre de bonne humeur le matin.

Piemarathon_2x02

Et en parlant de bon Dieu, la pauvre Olive est au supplice dans son couvent, mais reçoit la visite de tante Lily, qui se sent coupable. J'aime beaucoup la dynamique qui se met en place entre elles, alors que Lily tente de lui mentir pour lui faire croire que, ah ah, mais non, ya pas de secret à garder puisque c'était pas vrai, et qu'Olive, blasée, la met face à son mensonge d'un air résigné, c'est bon, c'est bon, je vais le garder ton secret, te fatigue pas. Et pour autant ça ne les empêche pas de passer un moment très touchant ensemble à table ensuite. Bon je vous avoue que je piaffe un peu d'impatience dans cette intrigue-là parce que l'épisode qui se déroule au couvent est mon, hm, préféré. Vous voyez le tableau. En tous cas, bon, tout ça c'est bien gentil mais la petite Olive, faudrait peut-être aller la récupérer... Non ? Pas encore. D'accord.

Emerson est en bonne forme dans cet épisode, aussi bien pour les côtés les plus comiques, sur lesquels on peut toujours lui faire confiance, mais aussi parce qu'on explore bien la cassure que représente l'éloignement d'avec sa fille, qu'on nous en dit un peu plus à ce sujet, et que le parallèle avec le mystère de l'épisode est conduit à la fois de façon à nous titiller un peu, et de façon à ne pas trop faire durer le suspense. C'est à vrai dire l'intrigue de son genre la mieux menée sur le long terme (bien plus que l'histoire avec le père de Ned qui s'est déjà évaporée, même si ce n'est que temporaire). Et pour synthétiser parfaitement cet épisode, je me dois de préciser que j'étais à la fois pliée de rire et terriblement touchée par la façon dont Emerson ordonne à sa cliente, à la fin de l'épisode, d'aimer sa fille telle qu'elle est (bwahahaaaaawwww, quelque chose comme ça). Parce qu'elle, elle l'a retrouvée, au moins, alors zut.

Bon sinon je vous confesse avoir un petit peu levé les yeux au ciel du côté des problèmes de couple du Piemaker et de la fille morte. Essentiellement parce que Ned est un peu paillasson, quand même, et que finalement Chuck n'en fait jamais qu'à sa tête sans trop se préoccuper des conséquences, et que du coup il doit faire le cocker ou la gueule pendant 10 minutes pour qu'elle s'y intéresse, ce qui a pour effet de permettre à Chuck de se faire passer pour la fille qui ne veut rien d'autre que s'épanouir et qui est retenue en arrière par son copain. Au moins, ils prennent les choses à bras le corps à la fin de l'épisode, et ça reprend de l'intérêt, leur petit jeu de rôle. Je les préfère comme ça plutôt qu'à se prendre le bec pour des pécadilles alors qu'on sait très bien qu'ils ne vont pas se séparer pour si peu. Allons, si la mort ne les sépare pas, c'est pas un déménagement sur le même pallier qui va avoir raison d'eux !

Un mot quand même pour la pauvre tante Vivian. C'était vraiment terrible ce passage pendant lequel Chuck est seule au Piehole et doit gérer sa visite. Passé le frisson du "oh mon Dieu elle va la voir", on sentait vraiment la solitude de Vivian ; au chagrin de la perte de Chuck s'ajoute maintenant la conscience floue d'être mise de côté par sa soeur une nouvelle fois. La pauvre femme va même remercier Chuck (évidemment restée muette) pour ses qualités d'écoute... C'est juste pas possible, ça. Pauvre, pauvre Vivian.

Bon, alors, ça y est ? On passe à mon épisode préféré ? Allez zou, direction le couvent !!!

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22 mars 2012

Les pages manquantes

Il y a ce programme, sur mon ordinateur, qui s'appelle adsltv. Je l'ai installé il y a au moins 2 ans maintenant, depuis que je ne regarde plus la télé ou presque. Il est supposé me donner accès aux chaînes de mon abonnement Freebox de base, c'est-à-dire qu'il n'y a même pas la TNT. Je ne le mets jamais à jour, non plus. Je l'allume une fois l'an (en 2011, c'était pour m'aventurer un dimanche soir sur ules chaînes arabes, c'est comme ça que j'avais tenté Lahazat Harega) et à chaque fois je me dis "à quoi bon le mettre à jour, je le rallume dans un an, au mieux !". Je pourrais regarder plein de choses à la télévision, en fin de compte, mais je n'y pense jamais bien que le petit logo soit dans ma barre de lancement. Pauvre adsltv qui pourrait être tellement mieux mis à profit, mais que je délaisse...
Pourtant ce soir ce petit programme compte parmi les choses les plus précieuses de mon ordinateur. Grâce à lui, j'ai pu voir la seconde partie de "Vänaste Land", la première enquête de ce cher Kommissarie Winter. Plus d'un an et demi après être tombée amoureuse de la première.

Wintercameback

J'ai enfin la résolution de l'enquête, la clé qui permettait de comprendre ce que signifiaient les silences, les visages fermés, les yeux de verre et de béton. Ca m'aura pris du temps, mais ça y est.
Et la semaine prochaine, vous pouvez être sûrs que je serai là, au rendez-vous. Deux fois le même mois, adsltv va pas comprendre ce qui lui arrive, là.

Naturellement j'ai aussi revu la première partie, avec l'émotion des retrouvailles et l'angoisse de ne pas ressentir la même chose que lorsque j'avais vu le pilote pendant Scénaristes en Séries, puis quand je l'avais cagoulé, quelques heures après mon retour. Peut-être que c'était de voir l'épisode sur grand écran qui rendait les choses plus percutantes. Peut-être que comparé à En God Nummer To, n'importe quel épisode aurait paru incroyablement fantastique. Peut-être qu'ensuite, avec le temps, j'avais idéalisé les choses, c'est si vite arrivé...

Et pourtant ce soir, je me suis repris la même claque, les mêmes émotions, la même vague d'admiration dans la figure. Cette introduction violente mais presque intégralement plongée dans le silence, par exemple. Ce thème musical incroyablement doux, aussi. Le visage tordu et dur de Winter. Les contrastes entre sa vie heureuse, avec les siens, et la brutalité du monde où il enquête. Refaire le chemin une fois de plus, et reconnaître la moindre scène, le moindre plan... Jusqu'au moment où le deuxième épisode est un inédit et où on se laisse à nouveau porter par la puissance de la réalisation, la force des errances, la dureté de l'environnement, et où on tente de comprendre.
Et cette fois j'ai compris, cette fois j'ai enfin vu la fin de cette enquête. Et je peux le crier sans craindre d'avoir été influencée par une suite de circonstances atténuantes : oui, Kommissarie Winter est une série incroyable, forte, émouvante, intelligente, dure, magnifique. J'ai le coeur qui déborde d'avoir pu retrouver l'épisode que j'ai tant aimé, et plus encore de découvrir le suivant et d'y avoir trouvé les mêmes qualités.

Vivement la semaine prochaine pour une nouvelle soirée.
Vivement aussi que, d'une façon ou d'une autre, je dégote des DVD avec des sous-titres français ou anglais, et que je revive cette expérience encore plusieurs fois dans ma vie, de fêter des retrouvailles intenses avec une série de qualité qui me chavire de cette façon.

Kommissarie Winter m'a tout l'air sur le point d'entrer très officiellement dans mon panthéon personnel.

22 mars 2012

Winter is finally coming !

BlackMarch

Vous savez quel est le grand défaut de Kommissarie Winter, qu'arte diffuse à compter de ce soir sous le titre Les Enquêtes du Commissaire Winter ? De ne pas avoir de sortie en DVD avec des sous-titres anglais ou français à ce jour.
C'est le SEUL défaut.
Et il peut être aisément corrigé. [insérer ici un gros clin d'oeil appuyé en direction d'arte]

Je trouve infiniment dommage qu'arte ne fasse pas autant de bruit autour de Kommissarie Winter que de Borgen, alors que la série n'en est pas moins très méritante (mais Borgen, à quelques semaines des élections, forcément ça fait plus de buzz, normal).
Puisqu'il faut donc tout faire soi-même ici, je vais donc vous rappeler qu'il FAUT regarder Kommissarie Winter, série à laquelle j'ai déjà abondamment jeté des fleurs dans ces colonnes, ainsi que les tags au bas de cet article vous le rappelleront. Ce n'est pas une série policière comme les autres, et vous n'êtes pas sans savoir que venant de moi qui déteste la plupart des séries policières, c'est un vrai compliment.

A l'occasion de Scénaristes en Séries, voilà ce qui semble maintenant faire une éternité, j'avais eu la chance de découvrir le pilote de la série, et d'approcher Trygve Allister Diesen, réalisateur de "Vänaste land", première enquête en deux parties de notre cher commissaire. Cet homme, absolument charmant au demeurant, s'est avéré bien plus bavard au sujet de la série qu'Åke Edwardson, l'auteur des romans dont la série est tirée, et je me suis dit que je n'allais pas garder cette rencontre jalousement pour moi. Je vous propose donc aujourd'hui nos échanges. (vous l'aurez compris, contrairement à la dernière fois, cette interview n'a rien de fictif)
Je vous épargne le moment pénible pendant lequel il a tenté laborieusement de m'apprendre à prononcer son nom sans buter dessus, et passe directement aux questions relatives à la série. Croyez-moi, c'est pour votre bien.

TrygveAllisterDiesen

lady - Donc, vous êtes le réalisateur de Kommissarie Winter ?
Trygve Allister Diesen - Le réalisateur et "concept director", oui, j'ai réalisé les deux premiers épisodes, et établi d'identité de la série. Je n'ai pas écrit la série, mais en Scandinavie, on a ce qu'on appelle un "concept director" qui est là pour créer l'identité visuelle, et définir le ton de la série.

lady - Et c'est justement un ton très spécifique...
Trygve Allister Diesen - Oh, merci ! C'est ce que j'ai essayé de faire.

lady - Comment êtes-vous venu à ce projet ?
Trygve Allister Diesen - Sur un appel téléphonique. [rire] Non, je travaillais sur autre chose, et ils m'ont envoyé le livre d'Åke Edwardson. Ils avaient vu ma mini-série, qui s'appelle Torpedo...

lady - Quelque chose de complètement différent...
Trygve Allister Diesen - Oui, tout-à-fait ! C'était plus proche de The Shield, c'était beaucoup plus sombre, plus réaliste, plus brutal, et plus dur, avec un ton totalement différent, mais ils avaient vu Torpedo et m'ont dit qu'ils voulaient me rencontrer, que je lise le livre et que je voie si je pouvais en faire une série. Et j'ai aimé le livre. Et j'ai aimé les producteurs. Et l'acteur est monté à bord... et tout d'un coup on était en train de tourner. C'est comme ça que ça s'est passé. En tant que réalisateur, c'est vraiment un gros engagement, ça a pris près d'un an de faire ces deux épisodes, c'est le plus gros projet de ma vie ; du casting à la post-production, tout ça prend du temps, et ça demande beaucoup de patience. Je crois que John Huston disait que le métier de réalisateur, c'est trouver le meilleur script possible, embaucher les meilleurs acteurs possibles... et trouver la meilleure chaise possible. C'est vrai ! Une grande partie de ce métier consiste à trouver avec qui on veut travailler, puis de les inspirer pour qu'eux fassent de leur mieux, et ensuite de s'en attribuer tout le mérite.

lady - J'étais vraiment très touchée, hier lors de la projection. C'est probablement l'un des meilleurs épisodes qu'on ait pu voir ce weekend. Ce n'est pas une série d'enquêtes comme les autres... Est-ce la raison pour laquelle vous avez voulu travailler sur cette série ?
Trygve Allister Diesen - Absolument. Et c'est la raison pour laquelle nous avons passé tellement de temps sur le casting pour Erik, le personnage principal. Magnus Krepper a été approché à peu près en même temps que moi, je pense. Alors quand je suis arrivé, il s'agissait de savoir si nous voulions travailler ensemble, et j'ai trouvé très intéressant de travailler avec lui, il n'est pas un acteur comme les autres. Il est suffisamment courageux pour se montrer faible, il ne ressent pas le besoin de se montrer comme quelqu'un de fort tout le temps, comme un "macho". C'est aussi un "macho", un homme viril de temps en temps, mais il peut également montrer la peur, il peut également montrer le désespoir ; certains acteurs ne peuvent pas le montrer, ils veulent être le héros, et ça, ça rendait notre personnage plus réel et plus intéressant à regarder. Et plus attirant, aussi. C'était un niveau d'authenticité dont on avait besoin, parce qu'elle est également très contagieuse, parce que les autres acteurs ont adopté cela. Et en tant que réalisateur, on a besoin d'abord de pouvoir faire travailler les acteurs ; mais ensuite, d'être aussi inspirés par eux.

lady - C'est parce que vous avez énormément travaillé avec les silences, et les échanges de regards ?
Trygve Allister Diesen - Il y a tellement de séries qui se contentent de parler tout le temps, tout est verbalisé, tous les conflits sont explicités, le contexte et le subtext ont besoin d'être énoncés... Talk is cheap. C'est tellement facile de montrer les personnages en train de parler de quelque chose plutôt que de montrer ce quelque chose. Le dialogue est pour moi la façon la plus faible de raconter une histoire, mais je trouve tellement plus intéressant de montrer un sujet par des images. Cela dépend plus de la façon dont on perçoit les choses. Alors nous avons effectivement beaucoup travaillé sur les regards, comme j'avais aimé le faire avec d'autres acteurs par le passé. Le jeu consiste à prendre le script, prendre un stylo, et voir tous les mots qu'on peut enlever. Et c'est là qu'on voit toutes les choses qu'on peut exprimer différemment. Un bon cinématographe peut dire autant de choses, et évidemment je devais m'assurer que tout était dit et que je ne laissais rien de côté. Mais quand on réalise, on doit se demander ce qu'on peut montrer sans avoir à le dire. C'est plus intéressant, et plus engageant pour le spectateur aussi.

lady - Les regards qu'on sent, c'est aussi ceux de ce ghetto. Il y a des yeux en permanence...
Trygve Allister Diesen - Complètement, et c'était intéressant du point de vue d'Erik. Dans le livre, c'est un homme qui vient d'une bonne famille, il a des goûts coûteux, il aime des vins très chers et il conduit une Mercedes... Donc pour lui, pour ce personnage, entrer dans ce monde si différent où sa présence est déplacée, c'est être comme un poisson hors de l'eau. Il fallait donc le retranscrire même si ce n'est pas dit comme ça dans le livre. Et c'est ce que nous voulions montrer, la façon dont il détonne. C'est pour cela que tout le monde le regarde.

lady - En parlant plus tôt avec l'auteur [Åke Edwardson], il m'a dit qu'il avait voulu travailler sur deux choses : le silence, et SURTOUT PAS de constat social !
Trygve Allister Diesen - Sur le silence, je suis complètement d'accord. Si on peut avoir un bon silence, et qu'on a un bon acteur, il faut l'utiliser. C'est ce que j'ai fait plusieurs fois, notamment en ne montrant pas la personne qui dit quelque chose, mais plutôt la façon dont l'interlocuteur réagit à cette phrase, pour montrer plutôt ce que cela signifie pour quelqu'un d'autre que celui qui parle. La réaction primait sur l'action. On essaye de comprendre ce que les personnages pensent. Et pour Erik, les choses sont internes, la plus grande partie des dialogues a lieu dans sa tête. On ne montre pas ça en le montrant en train de parler sans arrêt, il faut trouver d'autres façons d'entrer là-dedans, avec des flash, ou bien ces moments quand il observe en réfléchissant, ou bien quand il écoute de la musique...

lady - Quelle est cette obsession pour la musique ?
Trygve Allister Diesen - Dans le livre, c'est un grand fan de jazz. On a pensé que c'était important pour cette enquête, alors on a repris cela. Dans la scène d'ouverture, on a cette musique, pendant ce meurtre atroce, et ça l'interpelle profondément. Ça, par contre, ce n'était pas dans le livre, mais ça nous permettait de reprendre le sentiment d'intensité et d'émotion. Même si ça vire à l'obsession. C'est parce qu'il veut comprendre ce qui s'est passé, et le public, lui, veut comprendre comment Erik réfléchit. Donc tout s'emboîte.

lady - Est-ce qu'il veut comprendre qui a tué, ou est-ce qu'il veut comprendre pourquoi ?
Trygve Allister Diesen - Il veut surtout comprendre pourquoi. Et ça, c'est ce que nous avons essayé de faire. C'est cette obsession qui est captivante pour le spectateur, même si elle est douloureuse. Si on veut juste s'asseoir et manger du popcorn, alors il faut regarder Les Experts. On n'a pas cherché à faire une histoire qui soit divertissante pour tout le monde ; si on veut plaire au plus petit dénominateur communn, alors on fait de la soupe. Avec Kommissarie Winter, on a voulu mettre le public au défi, et je pense que le public veut plus que le plus petit dénominateur commun, aussi.

lady - On entend beaucoup parler de séries policières scandinaves, notamment pendant cet évènement. Evidemment, il n'y a pas que des séries policières, mais pensez-vous que ce soit quelque chose de typique ?
Trygve Allister Diesen - Oui, du fait de notre longue tradition littéraire en la matière. Et puis, c'est un genre qui attire beaucoup de bons auteurs, alors les séries vont là où sont les bons auteurs. Mais une autre raison, c'est que les histoires criminelles voyagent mieux, au cinéma et à la télévision ; il y a un public pour ces histoires-là, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. C'est comme l'horreur, il y aura toujours un public pour l'horreur. D'ailleurs peut-être que ça me plairait de faire une série comme True Blood. Ce serait peut-être amusant de faire quelque chose avec des zombies, je ne sais pas, des zombies qui font du snowboard...? Mais pour l'instant je travaille sur deux films, après on verra. On ne sait jamais à l'avance dans quels projets on va se lancer, mais je sais que je peux faire des choses très différentes, et m'attaquer à des genres différents. Par contre, la comédie c'est très difficile...

Imaginez : déjà que j'étais tombée amoureuse de la série, il a fallu que son réalisateur me susurre ce genre de choses à l'oreille... J'étais comblée.

Winterisfinallycoming
Donc voilà, vous savez que faire ce soir. Que je ne vous prenne pas à faire autre chose que regarder Kommissarie Winter !

21 mars 2012

[#Piemarathon] 2x01, royal

BlackMarch
La première fois, la toute, toute première fois que je l'ai vu, cet épisode signifiait avant tout le retour d'une série qui avait bien manqué de ne pas survivre à la grève des scénaristes. Les retrouvailles étaient gaies, et revigorantes, mais moins à cause de la qualité de ce retour que du retour lui-même. Ce n'est qu'avec quelques visionnages de plus qu'aujourd'hui je peux dire que ce début de saison 2 compte parmi mes épisodes préférés. Oui, enfin, vous savez... avec tous les autres.

Plus esthétiquement thématique qu'aucun des épisodes l'ayant précédé, ce season premiere est placé sous le signe des abeilles et du jaune, alors que l'intrigue se déroule au sein de la société Betty's Bees™. Et de la musique aux décors, des costumes au maquillage, tout ou presque dans cet épisode nous emporte dans un univers rayé. C'est un enchantement.
Et c'est une phobique des abeilles qui vous le dit.

Avec du recul, je crois que si j'avais aimé la première saison, c'est ce lancement de la seconde qui m'a fait comprendre que j'étais éprise de l'univers de la série.

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Mais avant même de s'intéresser au mystère du jour, Pushing Daisies fait déjà une rudement poétique balade parmi les ruches dés le début de son épisode, alors que Chuck prend avec un calme étrangement serein la mort de ses chères abeilles domestiques. Eh oui, on prend la mort avec beaucoup plus de philosophie quand on a à portée de main un Piemaker corvéable à merci, capable de toutes les ressuciter, et ceci en dépit du fait qu'il n'ait pas tellement bien réagi aux piqûres qu'il avait pu recevoir précédemment. Vraiment une bonne pâte, ce pâtissier... Voilà donc un petit moment de connivence qui ne gâche rien, alors que la romance entre le Piemaker et la fille morte renait aussi sûrement que les abeilles que le froid avait terrassées...

Ned et Chuck repartent donc du bon pied, fermement décidés à faire fonctionner leur histoire pourtant si compliquée. Le ballet recommence, au propre comme au figuré puisqu'une très sympathique scène nous montre comment tous les deux gèrent leur vie dans un même appartement (préférant risquer la mort de la fille morte plutôt que l'éloignement, si on veut être cynique), mais très vite une nouvelle ombre va s'ajouter au charmant tableau.
Après s'être fait une place à coups de burin dans la vie de Ned, se montrant souvent un petit peu trop entreprenante pour lui, Chuck est prise de velléités d'indépendance. L'appartement d'Olive, fraîchement vidé, va devenir le théâtre de cette vie sans Ned ; un nouveau changement qu'elle lui impose et auquel, bon gré mal gré, le Piemaker va devoir s'adapter.

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Où est donc passée Olive Snook ? Eh bien, la petite créature a tout plaqué et pris congé dans un couvent, fortement encouragée, dirons-nous, par Lily Charles qui a tout intérêt à ce qu'Olive fasse voeu de silence. En fait tout le monde a intérêt à ce qu'Olive garde le silence, mais tante Lily est résolument la plus insistante à ce sujet (et chaque fois qu'elle explique pourquoi, elle enfonce encore plus Olive dans son marais de secrets).
Olive a vraiment dégusté jusqu'ici, la pauvre, et hélas pour elle on ne parle pas ici de tartes. Après avoir vu Chuck débarquer et lui ravir SON Ned d'un battement de cils, elle a fait preuve d'une bonne nature plusieurs fois, sympathisant avec Chuck, prenant part aux folles aventures du Piehole et devenant même l'alliée de la fille morte auprès de ses tantes éplorées. Et tout ça pour quoi ? Olive est confrontée aux inconvénients des inconvénients, puisque maintenant, elle garde les secrets de tout le monde... mais qui donc fait bord avec Olive ? Personne. Insérez ici les soupirs émus du public attendri. La voilà donc exilée dans un couvent (elle n'en a même pas vraiment choisi l'endroit ou les modalités) et on sent bien que la soupape est sur le point d'exploser. Je tente comme je peux de ne pas me régaler par avance de cette perspective. Pardon, mais c'est trop bon. Enfin, ce le sera ; patience.

Et tandis que l'enquête la plus colorée, la plus drôle, la plus référencée au Fullerverse (Diana Scarwid, l'agence Happy Time...), la plus cauchemardesque aussi (j'ai beau avoir vu cette scène plusieurs fois, je suis toujours incapable de retenir un cri d'horreur en voyant les abeilles se ruer sur Chuck), se déroule avec malice, cet épisode revient aussi au côté feuilletonnant de la série, alors qu'Emerson a achevé son pop-up book, et que le père de Ned semble sur le point de se rappeler à son bon souvenir...

20 mars 2012

[#Piemarathon] 1x09, cold

BlackMarch
Ah, Pushing Daisies...! Les couleurs ! Les musiques ! Les décors ! Les costumes ! Les chansons ! Les tartes ! Les animaux ! Les loufoqueries ! La romance ! ...La mort !
Et cet épisode va revenir aux fondamentaux. Au drame. Au déchirement. A tout ce qui fait que, au bout du compte, Pushing Daisies a ce charme incroyable sur moi : la balance entre les jolies choses, et les autres.

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Ned a donc déballé son sac à Chuck, qui l'a planté là sur le champs, décampant dans la nuit noire et enneigée, disparaissant aussi vite qu'elle était réapparue dans sa vie. Et le Piemaker est désespéré. Il est redevenu le Piemaker tout triste du début.

Vous vous souvenez ? Quand j'ai regardé le pilote et que j'ai dit que je me rappelais que Lee Pace minaudait plus que ça ? C'est exactement ça : le Ned de Lee Pace minaude plus en présence de Chuck, lorsqu'elle illumine la vie du pâtissier. Là on le retrouve avec cette grande ombre de sérieux et de douleur sourde, le visage glacé dans son atroce solitude. Pauvre "petite" chose qui ne peut rien à ce qui lui arrive sinon traîner sa misère de scène en scène en espérant que ça passe, ici chez les tantes de Charlotte, là en frappant chez Olive sa voisine...
Chuck de son côté n'est pas dans un état plus brillant. La pétillante (à un degré tel qu'elle en devient parfois, admettons-le, irritante) Anna Friel, elle aussi, est descendue d'un ton. On ne connaissait pas la Chuck d'Anna Friel sans Ned ; eh bien elle n'est pas très joyeuse, le regard dans le vague, perdue dans la contemplation de la ville depuis la fenêtre de l'appartement d'Olive ou le toit du Piehole. Sa voix a perdu toute étincelle, elle n'a plus un seul battement de cil, elle est... morte de douleur ?

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Fort heureusement, on peut toujours compter sur les mystères saugrenus de la série pour nous apporter notre dose de fantaisie, pas vrai ? Ouais, vite, ouvrons notre cadeau de Noël et découvrons ce qu'Emerson nous a dégoté pour cette fois ! Alors, dans quel univers incroyable allons-nous entrer ?
...Celui des assurances. Mouais, pour l'amusement on repassera : des agents en assurance qu'on retrouve congelés et planqués dans des bonshommes de neige, une enquête qui s'oriente vers un jeune adolescent malade à qui on refuse un coeur, une dame qui veut exaucer le dernier souhait de celui-ci...
Peut-on déprimer juste encore un peu plus ? Du noir, de la neige, de la glace, de la mort, encore, toujours, partout. Alors l'ambiance de l'épisode est pour le moins morne, ce n'est rien de le dire.

Et inutile de compter sur les gouttes magiques que Chuck distillait dans les tartes de ses tantes, parce que c'est tante Lily qui a tout pris. Avec un résultat qui va bouleverser la donne : droguée jusqu'au dernier degré, elle va, à son tour, faire une révélation de folie... mais on aura tout le temps de se préoccuper de ça en saison 2 (et avec quel brio), ne laissons pas cette nouvelle nous écarter de ce qui compte vraiment dans l'épisode.

De sa première à sa dernière scène, presque sans discontinuer, cet épisode final de la première saison aura été bien cafardeux. Je trouve ça osé. Et je trouve toujours ça aussi touchant. Ah punaise, j'ai du mal à trouver mes mots. C'est un épisode qui m'émeut toujours autant si ce n'est plus qu'avant.
Ce plan des Darling Mermaid Darlings fermant la porte du manoir Charles avec les deux enfants dans les bras, par exemple... Si les souvenirs de l'enfance de Ned, égrenés au cours de la saison comme ouverture d'épisode, n'ont jamais été très joyeux, celui-ci les bat tous, apportant la vraie scène d'émotion qui suit l'histoire que nous connaissons tous, qui nous a si souvent été rappelée, quand Ned et Chuck perdent leur parent le même soir : dans le pilote, c'était l'occasion de leur premier baiser, et en dépit de la séparation qu'ils avaient ensuite endurée, il y avait quelque chose de beau dans la façon que ces deux-là avaient de s'aimer ensuite à distance, chacun coiffé de son espoir. Mais pas cette fois. Cette fois, on prend vraiment la mesure du traumatisme, de la fracture entre Ned et Chuck. Elle ne se résoudra pas si facilement, et j'avoue que ça me plaît. Bien plus que les tracas autour des cup-pies, ce sont les problèmes que je veux voir le couple affronter, quelque part. Je suis sadique comme ça avec les personnages que j'aime, je suppose.

Et puis c'est également un très, très bon épisode pour Emerson, il faut le dire. Quand il laisse tomber les réponses cinglantes et cyniques, quand il cesse d'invectiver Ned, quand il arrête de vanner Chuck ou Olive, qu'il se lâche et qu'il laisse tomber une goutte, juste une goutte d'honnêteté, à peine une demi-larme et encore, eh bien je le trouve encore plus touchant. Il a toujours été là, à endurer les joutes verbales entre le Piemaker et la fille appelée Chuck, leurs regards enamourés ou leurs petits dilemmes parfois un peu ridicules, en roulant des yeux et en usant de sarcasme, et pour une fois il se livre juste un peu. Mais juste assez pour être tellement sympathique d'un coup...

C'est sans doute pour ça que c'est l'un de mes épisodes préférés de la série. Parce que derrière le papier-peint halluciné, les tenues vertes ou oranges, et les morts qu'on ressuscite, il y a toute cette souffrance qui ne se maquille pas. Mais qui se sublime. Pushing Daisies est une dramédie brillante parce que ses couleurs, ses jeux de mots, ses personnages excentriques sont la définition-même du divertissement, mais que leurs douleurs sont palpables, et n'ont rien, elles, de cosmétiques.
Que voulez-vous ? Rien ne me plait tant que rire et pleurer en même temps.

Allez, on passe à la saison 2.

19 mars 2012

[DL] Pushing Daisies, encore

BlackMarch

Peut-être qu'un jour il faudrait que je m'intéresse aux bonus de mes DVD. Un jour. Peut-être aussi que si je regardais la série à la télévision quand elle y passe, ce genre de choses ne m'échapperaient pas, si j'en crois le commentaire de cette video. Aussi. Peut-être que je tombe de la dernière pluie !
Mais quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il existe une version longue du générique de Pushing Daisies !

PushingDaisies-FullVersion
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je vous raconte pas ma tête en découvrant ça.
Même si je ne suis pas très fan des génériques qui papotent pour nous récapituler de quoi parle la série, comme toujours la voix de Jim Dale fait toute la différence entre un procédé suremployé et un procédé justement employé. Et de toute façon, ça fait si longtemps que je regrette qu'il n'y ait pas eu de version longue du générique que je ne vois même pas comment me plaindre maintenant que je découvre qu'il en existe une !!!

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