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ladytelephagy

11 mars 2007

Un peu de poivre dans votre JT ?

Patty ou devrais-je dire, Pepper, est définitivement mon pilote coup de coeur de la semaine. D'un autre côté, je l'ai regardé dimanche soir, me direz-vous. Et en plus, je suis en retard. Mais quand même. Et puisque le pilote de Pepper Dennis, puisque c'est de cette série qu'il s'agit, m'a tellement plu, allons-y pour une nouvelle trilogie de captures. Avec un peu de bol, je vous donnerai envie de découvrir cette série dont on n'a pas trop entendu parler le temps qu'elle a duré, et pourtant, elle le vaut bien.
Puisque cette fois je ne m'offre pas le luxe d'une review en préambule, voyons un peu si on arrive à en faire le tour en trois coups d'oeil !

PepperDennis_1x01_1
Une scène d'ouverture purement impeccable (limite trop au regard des 5 minutes qui suivent et qui sont moins épatantes), avec un double-discours ambigu tendant à nous mener par le bout du nez pendant quelques minutes. Mais non, le regard de killer de Pepper, c'est juste parce qu'elle a flairé le scoop ! A noter que Rebecca Romijn-Stamos, à qui je n'avais pas prêté grande attention jusqu'ici à vrai dire, est effectivement une beauté, et c'est pas parce que je m'en rends compte avec plusieurs mutants de retard que je ne dois pas le souligner. Ce regard-là, elle nous le fera plusieurs fois, mais il marche à tous les coups (on dit merci au mascara centuple-épaisseur, mais quand même).

PepperDennis_1x01_2
J'ai pensé à dire que Rebecca/Pepper avait la grande classe ? Et j'adore sa voix aussi. Mais bon, cette capture nous amène aussi à une scène savoureuse de surenchère télévisuelle, où Pepper couvre un évènement tragique avec un flegme blasé, où son charmant collègue joue les saints en aidant les secours par haut-parleur interposé, pour finalement voir notre Pepper péter une durite et prononcer un mot qu'aucun chaste télespectateur ne devrait jamais entendre. Si Pepper n'avait pas été suspendue, j'aurais été scandalisée, forcément, pensez-donc ! Mais plus que sa tête à la révélation à l'antenne de son véritable nom, c'est quand même encore cette capture-là qui me ravit le plus au moment de cette scène. Oh yeah.

PepperDennis_1x01_3
Et là arrive la petite scène (en fait il y en a eu deux dans ce pilote) qui rappelle furieusement Ally McBeal. Non seulement à cause de ce cher et adorable et charmant (et plus que consommable) Josh Hopkins, mais dans sa globalité la plus entière et insécable. Pepper courant au ralenti vers l'ascenseur pour s'apercevoir que son crush est sur le point de ramener une autre collègue chez lui, c'était déjà too much, mais là, cette grande gourdasse en train de faire des mouvements de mâchoire comme si cette dernière allait se décrocher de son ravissant visage, en faisant mine de garder une certaine contenance (que le principal intéressé a de toutes façons décodé), c'est ridicule au plus haut point. D'accord, j'ai quand même eu envie de m'écrier "mais dis-lui !!!", mais uniquement parce que j'ai regardé trop de scènes de ce type avec la sus-mentionnée Ally. La scène qui s'en suit (Pepper marchant lentement, dans la rue, en pleine nuit, puis mangeant chinois avec sa frangine sur le sol de l'appart) est un vilain repompage aussi, d'ailleurs. Bouh que c'est vilain. Bon, drôle, efficace, tout ce qu'on veut, mais quand même usé jusqu'à la corde.

Comme je jouerai le jeu des 3 captures, pas une de plus, je ne mentionnerai pas la blague de l'Emmy Award, ni la présence furtive de Larisa Oleynik, et toujours pas le coup des oeufs (même pas pourris, en plus). Mais que ça ne vous empêche pas d'y jeter un oeil, et d'en rire à ma santé.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pepper Dennis de SeriesLive.
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8 mars 2007

[DL] Sex & the City

C'est un générique ultra-connu, et normalement tout le monde le connaît, mais allez, justement, faisons-nous plaisir.
. . .
Nan, pas plaisir comme ça, bande de dégoûtants.

SexandtheCity_generique
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (je commence à me poser des questions sur votre compte !) : la fiche Sex & the City de SeriesLive.

8 mars 2007

MST

Depuis maintenant deux semaines, mon homme (car c'est encore de lui qu'il s'agit) ne jure que par Sex & the City. Ca fait pourtant depuis plusieurs mois que nous suivons les rediffusions de M6 le vendredi soir, mais lorsque je lui ai annoncé que nous venions d'entamer la dernière saison, les choses ont soudain changé. Depuis lors, c'est avec une gloutonnerie assez spectaculaire que nous finissons les DVD de la saison 6 (c'est Scrubs qui va en pâtir, mais, quoi, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs...), à raison de deux à trois épisodes par jour. Il est tout de même bon de préciser que j'ai en ma possession l'intégralité de la série, et qu'il le sait, mais que nous n'avons commencé à prendre de l'avance sur la rediffusion télé qu'au moment de l'ultime saison... Intéressant, non ? Nous sommes à présent sur le point de regarder les deux derniers épisodes : Une américaine à Paris...

Depuis qu'il sait que la série va finir, il cherche à deviner la fin. D'abord je trouve le concept intéressant : parce que la série va finir, les histoires le devraient aussi ? Comme s'il était logique que la vie des personnages d'une série finisse avec la série en question... Bon bien-sûr, il y a des personnages qui meurent dans les series finale de plusieurs shows, c'est une figure de style récurrente et bien utile, mais pourquoi penser, dans le contexte de Sex & the City, que les personnages auront épuisé leur quota d'expériences au terme de la dernière saison ? Un peu réducteur, non ? Des femmes qui ont passé 6 saisons à butiner, se questionner, tenter de concilier plusieurs aspects de leur vie de femmes... vont prendre une orientation nette et définitive en fin de série ? Et là je ne peux m'empêcher, à la Carrie Bradshaw, de me demander "sommes-nous formatés pour espérer que toutes les histoires doivent finir comme les contes de fées ?" (là-dessus il serait logique que je lève les yeux, et prenne un air dubitatif tout en me mordant la lèvre inférieure, pour rester dans l'ambiance).

Mais, donc, du coup, il cherche à deviner par avance comment tout cela va se finir. Le terme est important parce qu'il revient sans cesse dans ses prédictions. Et pour moi qui ai vu la série intégralement plusieurs fois (et la 6e saison plus que les autres encore car c'est ma préférée), c'est une source d'amusement inédite à l'approche d'une fin de série.

- Pour Carrie, les diagnostics sont les plus changeants : un jour elle doit finir avec Big, le lendemain elle finit seule mais reste amie avec Big, ensuite il avait décrété qu'elle se remettrait avec Berger (cette théorie n'a duré que quelques minutes)... actuellement il parie qu'elle va rester à Paris avec son Russe et que, éventuellement, une ou deux de ses amies vont la rejoindre.
- Pour Miranda, c'était corsé : après avoir distinctement entendu un "ils sont mignons tous les deux" alors que Miranda et Steeve ne s'étaient pas encore officiellement réconciliés, j'ai compris qu'il les voyait bien finir la série ensemble. Il n'a pas vu le mariage venir, non plus que le déménagement à Brooklyn, mais cela semble n'être qu'un détail dans la vie du couple. Que peut-il encore se passer ? Eh bien, au pire, il a évoqué l'idée que Miranda pourrait attendre un second enfant.
- Pour Charlotte, la sans-surprise : bien que, lorsque Harry a quitté la table pour leur premier vendredi soir en amoureux, il ait été étonné, mon homme a bien compris que ces deux-là allaient se marier et rester ensemble dés que le crâne ovoïde de notre potz préféré est réapparu à l'écran. De son côté à elle, il n'y a plus rien à espérer apparemment : elle est casée, n'en parlons plus. Ses problèmes de stérilité ne semblent pas compter beaucoup. A un moment, il a vaguement pronostiqué qu'ils devraient adopter, mais que ça se produise ou non, alors là... il s'en fout comme de l'an quarante.
- Pour Samantha, tout peut arriver : après avoir sous-estimé pendant une bonne moitié de la saison la relation entre Sam et son jeune Smith, mon homme a commencé à se dire qu'ils allaient rester un peu ensemble lorsque Smith a tenté la position de la main, et plus encore parce que Samantha est revenue à lui après avoir fauté avec Richard. Mais sa théorie la plus solide est qu'elle finira par le larguer puisqu'il n'est pas fait pour elle... Le cancer l'a pris au dépourvu, il hésite un peu : va-t-elle avoir une rechute ? Peut-être bien. Va-t-elle y survivre ? Qui sait... Il pense aussi (et ça date même d'avant le cancer) que Samantha va prendre conscience de son âge et qu'elle va mettre de l'eau dans son vin, et probablement finir seule. C'est apparemment à elle qu'il pense lorsqu'il estime que quelqu'un ira vivre avec Carrie à Paris. Mais dans le fond, il attend tout de Samantha qui est, de loin, la plus imprévisible à ses yeux.

Moi, ça fait trois saisons qu'il m'a fait promettre de ne pas le spoiler : je ne dis rien. Mais alors : rien. Si, j'ai juste dit "la fin que j'ai préférée, c'est celle de Miranda". Je sais, je l'aide pas beaucoup, mais j'ai promis. D'ailleurs c'est lui qui m'a fait promettre, même si, lorsqu'il débite ses théories, ça l'énerve un peu...
De mon côté, je savoure doublement, d'abord parce que voir ce non-téléphage être si curieux des épisodes à venir et de les anticiper dans de régulières conversations fait vraiment plaisir à observer. Et puis, cette fin de saison, je n'aurai de cesse de le dire, vaut à elle seule une septième vague d'épisodes, juste parce qu'elle est vraiment idéale. Elle parvient à être drôle, mais avec toujours en fil rouge une somme d'émotions qui souvent étaient masquées par de la comédie dans les saisons antérieures. Pour moi qui n'ai jamais pu considérer Sex & the City comme une série comique/humorisitique, c'est donc l'idéal.
Soyez mignons, ne lâchez rien sur le final dans les commentaires, il lit ce blog... et ça fait partie de l'expérience !

C'est tout de même intéressant de se dire que le simple fait de savoir que la série était sur le départ a complètement changé sa façon de la regarder. De spectateur passif, en position d'attente de l'épisode suivant, il est devenu pressé de savoir la fin. Cette fameuse fin.

Je regarde donc ce que mes expériences de contagion produisent... ses théories, sa curiosité... la façon dont il va réagir aux deux épisodes ultimes. Comment il va gérer le soudain effet de manque après ça... Restez en ligne, je ferai un compte-rendu scientifique rigoureux de ces expérimentations in vivo... Mais d'après ce que j'ai constaté, il faut bien se rendre à l'évidence : la téléphagie est une maladie sexuellement transmissible.
Carrie ne nous avait pas prévenus !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (vous êtes sûrs d'être téléphage ?!) : la fiche Sex & the City de SeriesLive.

3 mars 2007

Dying to live, dying to love

Il y a quelques trésors dans toute telephage-o-thèque, qu'on chérit plus que tout, même si le temps passe. Et qu'inlassablement on regarde, et regarde, et regarde encore, sans jamais se lasser, parce que notre coeur se serre toujours de la même façon en le voyant. Il y a simplement des séries qu'on ne peut pas oublier.

Corky est de celles-là. J'ai aimé cette série au premier jour, et encore, ce premier jour (qui était un premier soir, un dimanche, je m'en souviens), l'épisode n'était pas extraordinaire. Et du jour où j'ai découvert pourquoi cette série était épatante, alors je lui ai toujours été fidèle. Et les séries passent, les modes aussi, et je découvre avec plaisirs de nouveaux titres, mais Corky reste, à jamais, dans mon Top5.

L'une de mes VHS les plus précieuses, c'est celle qui contient les trois derniers épisodes de la série. Bonjour déprime ? Oui et non ! Bon, d'acord, l'un des épisodes nous raconte la descente aux Enfers de Jessie, mourant dans son lit d'hôpital, le suivant nous retrace les dernières semaines de Jessie et Becca ensemble, et enfin dans le dernier, on apprend la mort de Jessie (ça va, ne dites pas que je vous ai spoilés, ça fait jamais que 14 ans maintenant que ç'a été diffusé !). Remarquez que je résume très largement, là...
Et pourtant, ce qui marque, au-delà de la souffrance de nos deux personnages préférés, et la terreur inspirée par le réalisme de la maladie de Jessie (petit rappel pour les ignares, Jessie a le SIDA), c'est l'amour.

L'amour dans son état le plus pur. Juste l'amour. L'amour de deux êtres, et notamment de Becca, capables d'endurer le pire l'un pour l'autre, de subir les pires tourments juste pour faciliter la vie de l'autre. L'amour aussi, d'un père, de deux mères, d'un frère et d'une soeur, qui ont chacun leurs histoires, et chacun leurs problèmes (et comme le dit Becca, ça les rend parfois un peu indifférents à ceux des autres), mais qui, en fil rouge, ont toujours cette flamme dans le coeur.

Et, plus que leur famille, plus que leur époux, plus que leur travail, qu'est-ce qu'ils aiment, tout ces gens-là ? Ils aiment la vie, puissamment, et de manières différentes, mais ils aiment tous la vie. Et pour trois épisodes où la mort rôde comme un coyote affamé, ce sont trois épisodes qui parlent drôlement bien de la vie.

Ah, j'ai, depuis, réussi à enregistrer quelques bons épisodes de cette série, mais meilleurs que le final ? Ca, jamais.

Comment peut-on surpasser la grâce et la beauté de Becca qui, toute en abnégation, et bien que ça lui pèse, est prête à tout pour Jessie ? Comment peut-on surpasser ces dialogues pourtant si simples, qui dans tout leur naturel, parviennent à faire passer humour noir, espoir, amour, découragement, tristesse, peur...?

Corky
est née bien avant ces séries qui regorgeaient d'effets de manche, ces séries qu'on a vu fleurir dans les années 2000, avec des dialogues taillés au cordeau, des répliques étudiées au mot près, des plans toujours très propres et élaborés, avec des éclairages complexes, des décors extraordinaire, des mouvements de camera imaginatifs ou originaux... Oui, la réalisation date, mais elle peut se passer de ces démonstrations de force ! Car la série a une force incroyable, ses personnages sont touchants et réalistes, ils baignent dans le naturel, ils ne s'encombrent pas d'une beauté superficielle due à douze filtres de couleurs, à des écrans splittés ou encore à un montage incisif. Parce que dans la vie, personne n'est là pour mettre une lumière parfaite dans les moments qui comptent. Personne ne vous donne le mot parfait pour transmettre votre émotion. Et Corky est justement la série qui parvient à retranscrire tout cela. Il y a des flottements, il y a des plans maladroits, il y a des éclairages un peu bizarres, et des scènes qui parfois semblent sorties de nulle part (Jessie sous la douche ?!) mais au final, tout est parfait, il ne faudrait rien changer, car l'émotion est là, intacte, presque réelle.

Les années passent et, je le dis sans honte, je pleure toujours comme la première fois devant le final de Corky. Pour moi, ça, c'est culte. Le temps ne peut pas enlever l'énergie vitale qui se ressent à chaque instant de ces épisodes, le temps ne peut pas atténuer la grâce de cet enchaînement si parfait et si commun d'évènements de la vie de la famille Thatcher, le temps ne peut pas lutter contre la somme d'émotions qui frappent votre coeur comme des vagues sur les rochers à ce moment, ce moment précis.

Je réalise, pour la centième fois que je regarde ces trois épisodes auxquels je tiens tant, un peu comme à chaque fois que je les regarde, à quel point cette série, avec quelques autres, a signifié tant dans la façon dont je me suis construite, en tant que téléphage, mais surtout en tant que femme. Car elle est de ces séries qui vous laissent une empreinte indélébile sur l'âme. Certains de mes idéaux viennent de là. Certaines de mes valeurs viennent de là. Certaines de mes erreurs viennent de là. Certains de mes regrets viennent de là. J'ai grandi en gardant à l'esprit, parfois consciemment, parfois moins, ces trois épisodes qui, quel qu'ait été ma vie chaque fois que je les ai vus, ont eu de l'impact sur moi. Trois épisodes que j'ai regardés souvent au long des années, souvent avec un regard différent, mais qui ont contribué à ce que je devienne moi. Il n'y a pas beaucoup de séries dont on peut dire ça. A quelques jours d'un premier anniversaire qui me blesse comme jamais encore, suivre les dernières années de la vie de Jessie est d'un réconfort inouï. Il n'y a pas beaucoup de séries qui s'engouffrent dans notre coeur à ce point qu'on ne puisse que s'ouvrir personnellement en les évoquant.

Parfois, on a besoin de se réconcilier avec la mort, avec la vie, avec la famille, avec l'amour, avec plein de choses. On devrait tous avoir le final de Corky sous la main pour ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ne vous représentez pas devant moi avant que cette lacune ne soit comblée) : la fiche Corky de SeriesLive.

J'ajoute que celui qui parviendra à me procurer le générique en bonne qualité au format numérique sera mon héros.

1 mars 2007

Les yeux dans les yeux

- Il faut qu'on parle...
- Parle autant que tu veux.
- Non, tous les deux, on parle. Il faut qu'il y ait échange, j'ai besoin de te saisir un peu mieux.
- Dis toujours.
- Je me sens profondément incomprise, et j'ai l'impression que tu ne sais pas où tu vas. Est-ce que tu le sais au moins ?
- Vers de bons résultats d'audience !
- Mais ça suffit vraiment pour être heureux ? Est-ce que ça te suffit, à toi ?
- Ouaip.
- Ne te ferme pas, je t'en prie ! J'essaye juste de comprendre ! Pourquoi en faire tant de foin avant pour tout gâcher à la dernière minute ?
- Parce que, je suis comme ça, c'est tout. Ya rien à dire.
- Mais si, ya à dire, parce que ça gâche toute notre relation. Et c'est tout le temps comme ça, et je voudrais qu'on arrange les choses entre nous, qu'on ait un avenir.
- De toutes façons tu te garderais bien de parler de moi en bien à tes amis ou tes parents.
- Ah oui mais là c'est pas pareil, c'est ta réputation, c'est ma réputation, tout ça c'est incompatible, mais toi et moi, même sans ça, on pourrait passer des soirées fabuleuses...
- Et hier, c'était pas bon ?
- Bah oui et non !? Bien-sûr, c'est pas une mauvaise série, et oui, les épisodes étaient bons dans l'ensemble, j'ai eu un ou deux frissons en riant avec quelques répliques piquantes, mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Me priver d'un pilote ? Tu cherches à me punir ?
- Non, simplement j'ai trouvé ça moins accrocheur que les épisodes suivants, alors j'ai balancé la sauce et puis c'est tout.
- Après quoi, ton affaire faite, tu t'es tourné de l'autre côté et tu as diffusé une série britannique ? Tu m'dégoûtes, tiens.
- Attends, mais qu'est-ce que tu espères ? Je n'ai aucune intention de te respecter plus que les 7 autres millions d'imbéciles que je fréquente ! Si tu es assez naïve pour croire que je vais diffuser Dr. House, ou n'importe quelle autre série d'ailleurs, avec des égards et du sentiment, alors tu ne me connais pas, je croyais que c'était clair entre nous ! Tout ce que je veux, c'est vider mes stocks de séries, que tu y prennes du plaisir ou non je m'en fiche, et de toutes façons tu finis toujours par revenir, alors franchement, tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même !
- Tu sais quoi ? Si tu le prends de haut, alors tout est fini entre nous ! Je ne regarderai plus que M6 !
- Ha ha ha, eh bah va voir M6, qu'on rigole ! C'est pas mieux. T'es rien qu'une maso, ma pauvre fille...
- Pourtant tout ce que je demandais dans notre relation, c'est que les choses se fassent correctement, qu'il y ait un peu de respect...?
- Ma pauvre chérie, aller voir une chaîne privée en espérant du respect, mais qu'est-ce que tu t'imaginais ?!
- Je sais pas ce que je m'imaginais. J'avais trop lu de blogs qui en parlaient, peut-être... ou peut-être que je pensais que tu changerais pour moi.
- Tu verras, tu y reviendras. La semaine prochaine tu en redemanderas, parce que les deux fous rires que tu as eus, tu veux qu'ils recommencent, et même si t'as moyennement aimé, les deux fous rires suffisent pour que tu en veuilles encore, et j'ai ce que tu veux, et c'est tout !
- Je pourrais aussi décider de te plaquer et opter pour le cagoulage...
- TU OSERAIS ?
- Bah putain ouais, vu comment tu me traites ! Je vais te dire, le pilote de Dr. House, que tu le diffuses ou pas je m'en fous, je vais le regarder toute seule, et ça me plaira, j'en suis sûre, et désormais, tu pourras vider tes cartons de séries inédites tout seul, si ça t'amuse. Je suis sûre que tu trouveras quelques trainées que ça intéressera, au pire. Toi et moi, c'est fini, mon vieux. cagoule

Ouais, puisque c'est comme ça, TF1 et moi, c'est de l'histoire ancienne. Ca fait un peu mal, c'est sûr, mais je suis sûre que je trouverai mille fois mieux ailleurs.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche House de SeriesLive.

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28 février 2007

Idée générique

Ca semble être apparemment une nouvelle mode que de proposer à un pays d'avoir son propre générique au moment de la diffusion d'une série. C'est en tous cas le sentiment que j'ai après que la japonaise Yuna Ito se soit occupée du générique de fin de LOST, et que Faf la Rage (pour la France) et le groupe EXILE (au pays du Soleil Levant) apportent leur univers à celui de Prison Break. Je suis sûre qu'il doit y avoir d'autres exemples. Et peut-être même moins récents.

Faut-il en conclure que le générique est devenu une des armes de guerre marketing ? Bah pourtant non, puisque de nombreuses séries (LOST en tête, justement), réduisent le générique à sa plus simple expression, lorsqu'il ne s'agit pas de purement et simplement le sucrer (lire le très bon post du blog de SeriesLive à ce sujet). Disons que ce n'est pas non plus une règle qui s'applique à toutes les séries à présent.

Alors dans ce cas, faut-il penser que ce sont les Japonais qui aiment bien changer le générique d'une série pour se l'approprier ? Ne me faites pas rire, nous n'avons pas toujours eu le même générique que la version originale non plus, et on n'est même pas passés par la francisation. Ne me relancez pas sur le changement de générique de LAX au moment de son atterrissage sur M6, par exemple.

Mais peut-être, quand même, que certaines séries (à défaut que toute une génération de shows développent la tendance) vont décider d'utiliser le générique au maximum de son potentiel. Après tout, l'idée de le rentabiliser comme goodies à temps complet n'est pas nouveau, en témoignent les incursions de ces mêmes génériques dans les charts (n'est-ce pas SMALLVILLE qui a ouvert la marche en sortant en single ?). En fait, demander à un artiste (qu'il soit connu ou non) de réinterpréter un générique, c'est juste une façon différente de faire positionner un générique dans les charts locaux. En témoignent les excellentes ventes de Faf la Rage (toujours pas eu le temps de l'écouter en entier mais d'un autre côté, toujours pas eu le temps de m'intéresser à Prison Break en entier...). Et donc, par ce biais, de s'assurer une publicité parallèle, celle opérée par un pan des medias qui ne s'occuperait pas de séries, mais qui est obligé de l'évoquer parce que ça touche à la musique.

Vous allez me dire ; oui mais, Faf la Rage fait un titre de rap, et les EXILE font du R'n'B teinté de rock, ce n'est pas le même univers ! (tiens, vous connaissez les EXILE ? devenons amis !) Certes, c'est vrai : et puis ? Imaginez que, d'ici une saison ou deux, les génies publicitaires en charge de la série sortent la B.O., on pourrait écouter, au lieu d'avoir simplement les pistes insérées 30 secondes dans le 10e épisode de la 2e saison, la totalité des génériques créés pour le monde entier ! Imaginez ça : une compilation de tous les univers Prison Break dans le monde, avec chacun, une façon de mettre en lumière un aspect différent de la série ! Ne serait-ce pas une idée follement sympa ?! Diantre, je signe de suite.

La première fois que j'ai su qu'aux States, en France et au Japon, il y avait eu une chanson différente pour le film "Le jour d'après" (on n'en rira jamais assez : la B.O. pour la version japonaise était interprétée par un groupe nommé Day After Tomorrow, ça ne s'invente pas), j'ai été étonnée, je ne le cache pas. Mais dans le fond ça n'était pas idiot. Les films font en fait ça très souvent, et bien-sûr, l'animation, aussi. Phil Collins chantant les titres du Tarzan de Disney en français, ça vous évoque des souvenirs ? Toutes les versions françaises des productions nippones revisitées par le Club Do et ses acolytes ?
Alors pourquoi les séries ne se positionneraient-elles pas aussi de cette façon ?

Et puis, l'industrie de la série télé n'a plus rien à envier à celle du cinéma. Que ce soit dans la réalisation, dans le casting, dans les moyens mis en oeuvre... et même dans les efforts de promotion (même si beaucoup de séries s'auto-proclament "cultes" -mon Dieu ce que ça peut énerver, pas vrai ?- elles ont maintenant une promotion décente même dans nos contrées élitistes), le cinéma n'a plus grand'chose à nous apprendre. Alors pourquoi pas exploiter les techniques qui ont fait sa grandeur (qui a dit "et sa décadence" ???) et permettre ainsi de harponer plus de monde ?

Demain, peut-être, Leslie interprètera le générique français de Heroes, ou les No Angels la version allemande de Jericho, ou Natsumi Abe fera-t-elle la promotion nippone Brothers and Sisters... ça fait rêver.
Et puis, entre nous, si ce type de manoeuvre marketing peut assurer la pérennité du générique dans les années à venir, je ne vois vraiment pas le soucis. On demande aux pontes des industries media d'accepter le changement et de s'y adapter, peut-être le pourrions-nous aussi.

27 février 2007

[DL] South of Nowhere

Je ne me suis toujours pas résolue à regarder le second épisode (le ferai-je jamais ? c'est de moins en moins sûr) mais bon, ok, le générique est quand même sympa, en particulier cette façon de traiter l'image comme si elle était abimée par le soleil. Si avec ça on n'a pas compris que la série se déroulait sous le soleil de Californie, c'est qu'on est un cas désespéré.

Bien-sûr, côté bande sonore, on a droit à un parfait exemple de teenagerie assumée, mais bon, c'est le genre qui veut ça j'imagine !

SouthofNowhere_generique
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ya pas à dire, cette petite a un visage de poupée. Pourvu qu'on la voie en-dehors de The N un jour.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (vous ne commencez pas à manquer d'excuses, là ?) : la fiche South of Nowhere de SeriesLive.

27 février 2007

Plus près de toi... (air liturgique)

- Bonjour, je m'appelle lady, j'ai 25 ans et je suis pilotovore.
- Bonjour lady !

C'est pas facile tous les jours d'être téléphage, mais alors, être pilotovore, c'est un cas particulier (genre maladie orpheline), vraiment pas évident à gérer. Tout a commencé lorsque j'ai développé les premiers symptômes de la téléphagie, il y a une demi-douzaine d'années environ. Jusque là, la maladie ne s'était pas trop déclarée. J'avais eu quelques états alarmants, comme lorsque Canal+ a commencé à diffuser Invasion Planète Terre, et effectivement on aurait pu peut-être établir un diagnostic avancé à ce moment-là, mais non. Mais comme la majeure partie du temps, il n'y paraissait pas, ça restait sans gravité. Mais lorsque vraiment j'ai eu des accès de téléphagie aigue, avec enregistrement quasi-compulsif de tout ce qui me passait sous la main, et que j'ai décrété que j'allais essayer de voir au moins un épisode de chaque série (de préférence américaine) de ce bas-monde, et dans la mesure du possible, faire en sorte que cet épisode soit un pilote... là vraiment, j'ai atteint le point de non-retour.

Bon bah, bilan, plusieurs centaines de VHS à la maison (enregistrées main ou achetées). Plus les coffrets DVD, que je ne compte pas. Ouais, quand même. Indexation perpétuellement en cours. On ne connaîtra sans doute jamais vraiment le nombre exact de séries en ma possession. Et la téléphage gravement atteinte en moi jubile à l'idée que, peut-être, un jour, j'aurai amassé plus de séries que je ne pourrais matériellement en voir.
Nan, j'avais prévenu, quand même. Je suis téléphage. Je vous l'avais dit !
Et donc, téléphage-pilotovore. Restez, ce n'est contagieux que si je vous fais voir certains épisodes.

Si je n'étais que pilotovore, ça irait. Je chercherais avidement un pilote, le regarderais, et passerais au suivant. Or, je suis aussi téléphage, ce qui implique que souvent se pose à moi la question "bon finalement, est-ce que je vais me borner au pilote ?". Dans la plupart des cas, disons, 80%, la question se résoud en quelques minutes : je sais quand j'ai adoré une série, je sais quand je l'ai détestée. Mais il y a aussi une proportion de videos pour lesquelles j'hésite. Les cas où le pilote n'est pas mauvais, il n'est pas excellent, il m'inspire juste la réflexion que la série a beaucoup à dire et que ça ne peut pas se cantonner au pilote, ou, autre possibilité, qu'une certaine somme de choses ayant encore la possibilité de s'améliorer, s'affiner ou se préciser, j'ai besoin de regarder la suite pour me faire une opinion définitive.
Avec les conséquences que l'on imagine pour les problèmes de stockage qui en découlent.

Alors soyons clairs : Close to Home avait un bon pilote. Mais je soupçonnais qu'il m'avait en grande partie plu à cause, non pas de son contexte, ni de sa qualité d'écriture, mais bel et bien à cause de l'affaire sur laquelle il s'ouvrait. Damned.
Et puis aussi parce que (maintenant qu'elle ne joue plus dans des soaps je peux bien le dire), je suis folle du charme de Jennifer Finnigan. Ca reste entre nous, hein.
J'ai donc gardé mon pilote dans un coin, j'ai guetté le second, je l'ai regardé... et zut de zut, je ne sais toujours pas. Là, ce n'est résolument pas le sujet de l'enquête qui m'a eue, parce que franchement c'était bateau. Mais je me sens comme Gina au moment de la fusillade dans A la Maison Blanche : j'ai vu quelque chose, mais je ne sais juste pas quoi.

J'ai peut-être tout simplement vu la lumineuse Jennifer Finnigan. Mais non, je sais pas, il y a définitivement autre chose. Alors me voilà en train de m'apprêter à regarder le 3e épisode. Et ça pue, parce qu'à partir du 3e, les chances que je décrète que maintenant il est trop tard pour arrêter de regarder la série vont se réduire quasiment à néant. Ce qui fait qu'au final, je vais regarder une série honnête mais pas fabuleuse, sans vraiment savoir pourquoi, avec toujours dans un coin de ma tête, la question : mais nom d'un chien, qu'est-ce qui me plaît tant là-dedans ? Pourquoi je regarde ?
Et pourquoi je suis infichue d'effacer mon épisode après ? Oui parce que, oui, je vous ai pas dit, mais j'ai ça aussi, comme problème. Je n'efface que par rage ou par erreur. Je vous raconterai ça une autre fois, là, j'ai mon épisode 3 tout prêt tout chaud.

Combien j'espère qu'il sera décevant et médiocre !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Close to Home de SeriesLive.

26 février 2007

Vie privée, vie qu'on nique

On s'attache à certains acteurs. Si, vous le savez bien... cette petite actrice qui n'arrive pas à obtenir de grand rôle mais dont on aime prendre des nouvelles, ou qu'on regarde avec plaisir lorsqu'enfin elle apparait en guest dans un show. Ou ce petit gars à la mine sympathique qui reste méconnu du grand public (ou oublié par lui) mais qu'on aime quand même bien, dans le fond... c'est pas sa faute si son agent a jamais su lui rattraper le coup ! Et puis bien-sûr, il y a ceux qu'on a repérés dans un rôle marquant, lorsqu'ils étaientt en pleine gloire, et qu'on n'a jamais vraiment réussi à lâcher ensuite...

Alors oui, des acteurs comme Tracy Middendorf, Jennifer Finnigan, Chad Lowe, Kevin Kilner... sont des noms, parmi d'autres, d'acteurs qui ont plus ou moins de chances d'avoir leur bouille en couverture de presse, spécialisée ou non, et de devenir les idoles du public. Mais je m'en fiche. Ce sont mes chéris à moi. Quand j'ai appris que Chad Lowe avait obtenu un rôle dans 24, j'ai été plutôt contente. J'ai même sérieusement envisagé, l'espace de quelques minutes, la possibilité de regarder à nouveau cette série pour le voir (faut ptet quand même pas pousser le fandom à ce point, cela dit). Je me sens un peu comme la supporter d'une équipe de foot de seconde division, mais c'est pas grave, je ne ressens pas le besoin de voir mes quelques chouchous accéder au plus haut (ou y accéder à nouveau puisque son rôle dans Corky l'avait quand même bien fait connaître du public américain), je me dis qu'il y a à Hollywood et New York un vivier dense d'acteurs, et que là-dedans, il y a des gens discrets, ou qui de temps à autres arrivent à quelque chose puis redisparaissent, qui ont une vie qui ne ressemble pas à celle des stars qu'on nous montre le plus souvent, avec strass et paillettes ; des gens qui tentent simplement de faire leur boulot, passant d'un contrat à un autre, et qui ont cette sorte de discrétion si charmante, cette sorte de modestie sur eux, qui laisse plutôt imaginer que ces gars sont des types qui ne cherchent pas à récolter la gloire, juste à vivre de leur métier. Bien que ne dédaignant pas, à l'inverse, me réjouir de certaines célébrité du petit écran (et de la transition d'un statut à un autre pour certains des acteurs que je suis depuis un certain temps), je trouve cela touchant et attirant. J'ai cette affection pour eux. Oh, si, je suis sûre que vous connaissez ça.

Avec le temps, ces acteurs deviennent des sortes de rendez-vous. Ils disparaissent un temps, ou font une bouse diffusée sur une obscure chaîne que vous ne verrez jamais, et vous continuez votre vie, votre téléphagie et vos autres passions, comme si l'acteur n'avait jamais existé, sans courir après les potins, les photos lors des soirées people. Après tout c'est pas comme si on se connaissait personnellement ! Chacun a sa vie, quoi. Et puis un jour, vous avez de ses nouvelles, et c'est un peu comme si vous l'aviez toujours gardé dans un coin, et avoir de ses nouvelles fait plaisir. Il a décroché un petit rôle, une apparition en guest, un second rôle, peut-être même un lead. Et c'est vraiment sympa de savoir qu'il va bien ! Et voir s'il a vieilli, ou si elle a changé de coiffure, et si ça colle avec sa filmo précédente... Sur le long terme, il y a cette relation à la fois non-investie et tendre...
Comme certains parrainent des enfants au Guatemala, je parraine des acteurs à Hollywood ! (et quelques producteurs aussi, James Wong et Glenn Morgan peuvent me remercier, je vais voir leurs bouses pour faire rentrer l'argent dans les caisses pour leurs chefs d'oeuvre)

Mais parfois, avoir de ses nouvelles, c'est pas une bonne nouvelle. En témoigne cette interview de Chad Lowe, justement (comme quoi ya un raisonnement sous cet amas de mots !). Dont j'avais appris sur le tard que lui et Hillary Swank avaient divorcé (tu sais pas ce que tu perds, ma caille). Mais bon, c'est même pas comme si j'avais un crush sur lui ni rien, je vais pas me réjouir pour si peu (par contre si Desiree Gruber veut se faire la malle, qu'elle me maile avant). Mais soudain d'apprendre que cette petite traînée a rendu public son problème d'addiction il y a quelques mois (il faut que je me mette à lire Vanity Fair, apparemment il s'y dit des trucs de temps à autres, ahem !), ça me met hors de moi.

Et là, j'enrage ! Avons-nous besoin de savoir tout ça ? Avons-nous besoin de savoir que Chad Lowe a eu ce soucis, surtout s'il est clean à présent ! A-t-il frappé quelqu'un, a-t-il abusé de ses gosses, non ? C'était son problème, personne ne l'a su avant que cette petite garce opportuniste (ça décroche deux Oscars et ça se sent plus pisser, ces bêtes-là, et ça oublie un peu vite qu'elle parlait encore à des cadavres ya dix ans !!!) n'aille mouffeter, personne n'avait besoin de savoir ça !
Pourquoi les gens sont-ils si friands de ces informations qui n'en sont pas ? Pourquoi ne pas lui demander le secret qu'il a pour ne pas sembler vieillir (ma théorie : c'est génétique) ? Pourquoi ne pas lui demander s'il n'a pas envie un jour de tourner avec son frère ? Pourquoi ne pas lui demander si maintenant qu'il est passé derrière la camera, il n'a pas envie de poursuivre dans cette voie ?
Faut-il donc tout salir ?

Alors oui, dans la fin de cette interview, je retrouve l'acteur tel que je l'ai perçu au gré de ses rôles, l'homme simple, lucide et profondément humain. Oui, à la fin de cette interview, nous avons une maginifique conclusion, et une leçon d'humilité comme je les aime. Mais je suis et reste outrée de cette habitude de chercher à rapporter les secrets les plus sombres de chacun. Je suis d'ailleurs convaincue que c'est ce genre de noirceurs qui fait les bons comédiens. C'est leur souffrance qui fait que leur jeu a de la substance. C'est leur remords qui leur permet de ne pas jouer leurs rôles de façon manichéenne. Et nous avons cela en chacun de nous, et certainement je n'aimerais pas que certaines choses soient dites par d'autres que moi, à un moment que je ne voudrais pas. Je suis d'une nature peu friande de secrets, et je n'ai aucun problème à parler de ce que je ressens ou ai pu vivre, mais c'est à moi de communiquer sur ces choses, et pas aux fouille-merde d'aller les raconter alors que j'ai mieux à dire, ou envie de parler de choses plus gaies, ou que mon actualité est loin de se borner à ça. Je ne vois pas en quoi un acteur fonctionnerait différemment. A la base, Chad Lowe est un acteur, et ce n'est pas pour sa personnalité qu'on l'aime, mais pour sa capacité à en endosser d'autres et les investir à sa façon. Pourquoi chercher à savoir s'il est slip ou caleçon ? Du moment qu'il décroche un rôle et qu'il est capable de m'émouvoir, je ne demande rien de plus, et je trouverais normal que ce soit ainsi pour tout le monde.

Mais personne ne se met à la place de Chad Lowe, ou Fran Drescher. On les traite comme des grenouilles qu'on peut disséquer à volonté, et dont on peut ressortir les histoires personnelles de la même façon que si elles étaient fictives. Cette insensibilité me tue.

Je bouillonne encore de rage, mais je sais qu'on n'y peut rien. Je sais que la majeure partie du public préfère cette impression d'entrer dans l'intimité des stars, et tout savoir (parfois aussi pour le sacro-saint principe de vérité), plutôt que de simplement goûter avec plaisir ce que ces personnes, car c'en est, ont à offrir.
Ce doit être dûr de n'avoir pas droit à une vie privée, simplement parce que, par écran interposé, on entre dans celle des gens. Je suis contente d'avoir arrêté les cours de comédie.

26 février 2007

Ode to the beach

Vous allez me dire que ça s'appelle vraiment se faire du mal. Que j'ai un fichu culot de taxer Sci-Fi de sadisme (voir note antérieure) lorsque mon comportement de téléphage tient du masochisme avéré. Soit. Mais chacun pratique son vice comme il lui plaît, après tout !

J'aime bien chialer devant une bonne série. Traitez-moi de midinette ! J'assume ! Une fois de temps en temps, j'ai bien le droit de me comporter en nana... Et j'assume plus encore le fait de rechercher avec minutie les épisodes les plus chialants, de m'en faire une petite liste mentale et de la parcourir avec fébrilité à l'occasion pour choisir l'un des titres, dans le seul but de verser quelques larmes. J'ai mes raisons ; et l'une d'entre elles est que pleurer devant la télé, ça fait du bien (ça permet de se lâcher sans se donner l'impression qu'on se lamente sur son sort, bref c'est une attitude qui relève non seulement de la psychiatrie, mais aussi de l'orgueil le plus vaniteux qui soit, et je continue d'assumer, et toc !).

Donc hier, je me fais un bon thé, j'allume la télé, et je lance une vieille VHS dépoussiérée pour l'occasion, une qui fait partie de la liste mais qui n'est pas celle que je choisis le plus souvent, je me love entre deux coussins, je remonte la couverture jusque sous le menton et je me prépare pour mon auto-flagellation. Au menu : On the beach.
La mort de Mark Greene, quoi.

Préambule : Urgences n'est pas une de mes séries préférées. Je l'aime, pour de multiples raisons (qui a dit Noah Wyle ?), mais j'ai hélas loupé le coche aux moments clés qui auraient pu faire de moi une accro. Lorsque la France s'est mise à l'heure d'Urgences, j'habitais encore chez mes parents et la télé après 21h, chez eux, c'était mission impossible. Pas la série avec Jim Phelps, est-ce que je l'ai mis en gras ? Non, je vous parle bel et bien d'austérité sur la télé, osons même le dire, d'un embargo sur le magnéto, menant, on s'en doute, à de la contrebande sur la télécommande (mais j'en parlerai une autre fois). Bref à cette époque-là, et surtout en veille de semaine, c'était pas la peine d'y penser. Les premières saisons d'Urgences faisaient un électrochoc sur le PAF (je me rappelle avoir lu des articles, et en même temps c'est pas étonnant, rares étaient les séries en prime à l'époque), et moi c'est tout juste si j'étais pas mise sous sédatifs.
Quelques années plus tard, ma soeur a tenté d'acheter les coffret VHS (j'en ris encore, mais ç'aurait été encore plus drôle si elle avait continué la collection maintenant qu'on a dépassé la douzaine) et on s'est fait les saisons qu'elle a pu acheter (de mémoire, la 3 et la 4). Ce n'est qu'une fois que j'ai acquis mon indépendance de téléphage que j'ai réussi à acheter la VHS du pilote et enfin comprendre où et comment tout avait commencé. Mais à ce moment-là, on était dans les 9 mois de l'année où France2 ne diffusait pas la série, donc : encore raté. Pendant plusieurs mois, je n'ai vu des épisodes que très sporadiquement, au hasard d'une vieille VHS dénichée dans des archives, par exemple. Le soufflet est retombé...

Au final, j'ai pris la série assez tard. Elle n'était déjà plus ce qu'elle avait été, pour peu que je puisse comparer avec les saisons que j'avais vues et ce que j'en lisais. Mais parce qu'il y avait des personnages intéressants (qui a dit John Carter ?), j'ai tenu bon. Parfois, lorsque vraiment la série me semblait s'écarter du droit chemin, je commettais le sacrilège de ne l'écouter qu'en fond sonore en faisant autre chose (ah, ya pas des tonnes de séries qui ont subi cet affront !), mais globalement on peut dire que j'étais là. Je n'avais pas d'affection particulière pour les personnages, ce qui m'intéressait ce n'était pas trop leurs histoires perso, je venais parce que l'équilibre entre action et scenario était bon, que certains arcs avaient des couilles, et que, l'un dans l'autre, yavait No... hm, de bons acteurs.

Pourtant, même en n'ayant que peu d'attaches avec le personnage de Mark Greene, même en n'étant pas spécialement une indéboulonnable fan de la série, l'épisode On the beach est une merveille. Pas pour rien que cet épisode a été nommé aux Emmys quand même ! D'ailleurs je dois dire que comme j'ai vu la retransmission des Emmys avant l'épisode, ça m'avait fait longuement fantasmer, cette vision d'Elisabeth marchant sur la plage... il y avait déjà quelque chose de touchant dans cette scène.

Il y a une technique savamment étudiée pour pleurer comme il faut devant un épisode. Pas de bruit parasite, pas de co-télespectateur à mes côtés, ambiance feutrée et, si possible, ne pas connaître l'épisode par coeur. Pour ma part, j'avais oublié une grande partie des scènes de confrontation entre Rachel et son père, alors qu'ils ne sont encore que tous les deux à Hawaii, avant qu'Elisabeth ne les rejoigne avec la petite. Elles sont pourtant merveilleuses.

Mark a cet espèce de sursaut d'essayer de laisser un testament oral à sa fille, une sorte de pulsion de vie même s'il sent la mort avancer, il a envie de tout transmettre, comme pour répondre aux questions que sa fille ne se pose pas encore, parce qu'il sait qu'il ne sera plus là pour y répondre ensuite. Tout le monde dans cet épisode a une vision très claire de la mort qui approche, à grands pas, et le télespectateur n'est pas pris en traître puisqu'on lui avait annoncé la mort de Mark lors de l'épisode précédent. Alors c'est comme si tout le monde profitait du temps qu'il reste. C'est une sensation vraiment étrange que d'avoir ce compteur qui dit "dans 45 mn, ce sera fini", et on sait que personne n'y échappera, et personne ne cherche à y échapper. Même pas Rachel, qui est tout-à-fait lucide, même si, en adolescente, elle réagit à sa façon, brouillonne.

Elisabeth est magnifique. Elle n'est pas là tout le long, mais chacune de ses réactions sont parfaites. Je n'ai jamais trop aimé ce personnage frigide, et jamais pensé qu'elle et Mark allaient bien ensemble, mais soudain, Elisabeth est animée d'une sorte de noblesse. Toujours un peu dure, elle tente de pleurer le moins possible et de porter la situation sur ses épaules, mais il y a un juste équilibre avec sa souffrance, aussi. Elle s'ouvre. Elle communique avec Rachel. Son regard lorsqu'elle et Mark sont sur le front de mer et parlent des lettres qu'il veut laisser à ses filles, est touchant au-delà du possible. Son autre regard, lorsque Rachel demande si elle pourra voir sa petite soeur, un peu surpris mais encore pris dans la douleur de l'enterrement de Mark, et légèrement résigné, est aussi formidable. Et pendant l'agonie de Mark, cette façon de tenter de se raccrocher à la médecine sans l'infliger, sans insister, et présider au bon déroulement de la vie dans la maison en ayant l'air d'avoir apprivoisé l'éléphant dans la pièce, c'est vraiment puissant.

Mark ? Mark, lui, comme toujours, est humble. Et dépit de cela, on a l'impression que pour la première fois il parle vraiment de lui. Pourtant je me rappelle de plein de choses avec lui, notamment lorsque sa mère est morte, ou quand il a assumé son père, mais c'est comme si le personnage s'était libéré de quelque chose. Mais toujours avec une extrême humilité.
Puis on vit ses dernières heures, mais parfois on a l'impression qu'il est déjà parti. Il s'efface un peu. Physiquement on le voit diminuer, et contrairement à la plupart des héros télévisés dans son cas, il ne se bat pas. Il n'a pas l'audace de prétendre qu'il cherchera à faire patienter la mort. Il prend ses médicaments, il se bande l'oeil, il reste assis longtemps, et il attend. Ou il profite. Ou les deux. Il tire les enseignements sur la mort que sa vie de médecin lui a appris. C'est simplement beau. Il est au calme, il veut que ça finisse comme ça. Par deux fois Elisabeth lui proposera de l'emmener faire des examens : il répond juste "non merci", simplement, avec une sorte de sourire qui signifie clairement qu'il refuse du mourir où il a vécu. Il veut partir en douceur.

La façon dont Elisabeth découvre que Mark est mort termine de nous achever. La camera est à deux ou trois mètres du lit, elle arrive, une tasse dans la main, près du lit, et voit qu'il y a quelque chose, le touche... elle s'assied au bord du lit, pose sa tasse par terre, prend son poul et comprend que c'est fini. Et ça suffit. Plus, c'était de la surenchère.

La seule scène que je n'aurais pas placée dans cet épisode, c'est l'enterrement. Cette sorte de retour au monde "normal", avec la panoplie d'acteurs venus faire leurs adieux à la dépouille, la famille endeuillée (Rachel qui ne pleure pas ; elle avait promis), c'est dommage. Je l'aurais mise au début de l'épisode suivant. Qu'on reste sur cette vision de la camera qui regarde Elisabeth auprès de Mark, et qui les laisse là, avec le berceau à côté et la mer à leurs pieds.

Mais l'un dans l'autre, On the beach est un épisode formidable. D'une sensibilité dont la série ne fait pas toujours preuve avec autant de finesse.
Redécouvrir cet épisode plusieurs années plus tard, avec moi aussi quelques années de plus au compteur et certaines expériences derrière moi, fait sans doute que je ne l'ai pas regardé avec le même oeil que la dernière fois. Tant mieux, peut-être. Mais il est aussi une preuve qu'un bon épisode se suffit à lui-même, et que les émotions que transmettent les séries ne tiennent pas simplement au fait de l'affection qu'on donne sur le long terme à un show, mais bien à ses qualités d'écritures, à l'opportunité qu'on leur donne de s'affiner et s'affirmer avec les saisons.
Je vais me faire pleurer avec mes conneries, moi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (c'est grave quand même, à ce point-là !) : la fiche Urgences de SeriesLive.

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