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ladytelephagy

10 octobre 2008

Deux homards

Contrairement à bon nombre de filles déçues par la gent masculine, je n'ai jamais fantasmé sur le fait d'avoir un meilleur ami gay. Un ami est un ami, quelles que soient ses pratiques sexuelles (au début, j'avais pas prévu de le formuler comme ça, mais après j'ai commencé à concevoir que peut-être parmi vous se cachent des mineurs, et peut-être même des mineurs n'ayant pas encore une idée précise de leurs pratiques sexuelles à venir...).

Mais il faut quand même bien reconnaître que la perspective d'une relation à la Will & Grace est quand même drôlement alléchante. Et encore, peut-être est-elle encore trop ambiguë pour être parfaite.

Enfin bref, tout ça pour dire : attention, ya un second pilote en rubrique La preuve par trois aujourd'hui !!! Eh oui, trois captures, trois scènes, trois commentaires !

Will et Grace sont, définivement, ce que Phoebe Buffay appellerait des "homards" (on va voir ceux qui suivent).
C'est-à-dire deux êtres voués à passer leur vie à se tenir par la pince... c'est mignon, parfois trop fusionnel, mais définitivement le point fort principal de la série, le liant qui fait réellement la différence, qui, tout justement, a fait la différence pour Friends. La preuve en images, comme on dit.

WillandGrace_1
En guise de scène d'ouverture, ce dialogue téléphonique si intime qui nous plonge immédiatement dans la totalité de la relation entre les deux personnages principaux. C'est imparable, on a droit à tout : la tendresse, les blagues, les allusions sexuelles, et même deux répliques sur Urgences !!! ("Eriq LaSalle vient de sourire"/"Vraiment ?!"/"Non.") Parce qu'en plus ils sont téléphages ? Ce serait trop beau. Non, disons simplement que ces deux-là ont en plus des références popculture qui sont un véritable rafraîchissement, en plus de tout le reste. Bref cette introduction est d'une efficacité renversante, sans être artificielle, d'ailleurs dés le pilote, les deux interprètes sont d'un naturel assez incroyable dans leur relation, qui semble tout de suite très vraie. La scène où Will et Grace jouent avec leurs amis est évidemment éloquente à ce sujet.
PS : le coin télé chez Will est un paradis pour téléphage. Confortable, élégant, presque confidentiel, aussi... en un mot comme en cent, parfait. Comme je le disais récemment (en fait c'est ce qui m'a amenée à revoir le pilote), l'appart de Will est de toutes façons superbe.

WillandGrace_2
Will & Grace, c'est aussi... Karen. Si ces deux-là n'étaient pas le centre de toutes les attentions scénaristiques les plus intéressantes, définivitement, elle serait l'héroïne de la série. Quand j'ai vu le pilote pour la première fois, en VO, je suis aussi complètement mais complètement tombée amoureuse de sa voix. Ladite voix plus le look à la fois classique et sexy... tout-à-fait mon genre. J'aurais presqu'envie d'être lesbienne pour des nanas comme ça ! En plus, le personnage est excellent, exubérant et pince sans rire à la fois, tout en humour grainçant. Tout le monde trouve Jack hilarant, bah pas moi, moi c'est Karen et juste Karen. Jack lui sert juste à lancer des gags quand les deux homards font bande à part.

WillandGrace_3
Ya un truc quand même, qui m'agace prodigieusement, c'est quand les acteurs ont l'air de se marrer plus que nous. C'est exactement pour ça que je suis allergique à That 70s Show par exemple : je déteste voir les acteurs se marrer avant la fin de leur blague. Ce doit être super si on est sur le tournage, dans le public, d'avoir ce petit plus, cette connivence, mais quand on est devant l'écran, on n'a pas envie de ça. Or c'est un gros problème dans cette série, qui se produit très souvent notamment quand Debra Messing est dans le coin. Parfois c'est même un tue l'amour. Mais bon, on ne peut pas lui en vouloir de trouver la série drôle, juste lui en vouloir de ne pas nous laisser le découvrir en temps voulu.

Vous l'aurez compris, c'est un excellent pilote, même si Debra Messing est... disons, l'actrice qu'elle est, ça ne gâche pas le plaisir de voir ce couple hors du commun évoluer avec brio. On sent tout de suite très bien la relation entre nos deux héros, et Jack reste distrayant tandis qu'on se repait du charisme de Karen, bref un épisode idéal pour ouvrir la série, qui nous laisse complètement prendre la mesure de ce qui nous attend.
Ah vous auriez dû me voir, complètement en larmes, quand la série s'est finie. C'était pas joli à voir...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (et je sais qu'il y en a, mais je ne les forcerai pas à se dénoncer !) : la fiche Will & Grace de SeriesLive.
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10 octobre 2008

Resistance is futile

J'ai toujours dit que Star Trek, c'était mieux d'écouter les fans en parler que de regarder. Il est très rare qu'une communauté de fans soit aussi enthousiasmante, et surtout de façon si contagieuse.

Franchement, quand la plupart d'entre nous regarde un épisode de Star Trek, n'importe lequel, de n'importe quelle série de la franchise, il a tendance au mieux à trouver ça très limité, au pire à se moquer ouvertement. On ne peut guère nous le reprocher. La forme que prend cette série, en dépit de plus de 40 ans de longévité, est sincèrement peu engageante pour les non-initiés.

Je ne dis pas ça à la légère : en plus de m'être fait un devoir de regarder le pilote de chaque série de ladite franchise, j'en ai aussi regardé un paquet d'autres, ainsi que des films, j'ai aussi lu deux des encyclopédies dédiées au sujet, et fait l'acquisition d'un recueil de citations, quasiment toutes séries confondues. Je me suis donc largement documentée sur le sujet avant de venir vous asséner cette pensée stéréotypée sur Star Trek ! Ainsi, j'ai regardé des épisodes (même si c'est l'un de mes ex qui a eu la garde des coffrets de Deep Space 9), lu de nombreuses choses sur le sujet, mais, voyez-vous, ce qui a été le plus décisif dans ma façon d'aborder Star Trek, ç'a été de voir et écouter les fans. Personne ne parle aussi bien de sa série préférée qu'un Trekker ou un Trekkie. Il y a en effet une certaine discussion interne autour du terme à utiliser pour nommer les fans de la franchise, mais notons que tous deux, bien que se comportant parfois en frères ennemis, partagent une passion sans commune mesure pour Star Trek, et c'est bien ça qui compte.
Sans aucune mesure, devrais-je dire en fait. Ainsi que j'ai pu le voir dans le documentaire Trekkies (eh oui, j'ai aussi une VHS pour ça, et je la regarde de temps à autres avec plaisir, en plus), le fan de Star Trek, que je nommerai ici Trekkophile pour couper court à toute forme de dispute, ne connaît pas la retenue.

En fait, de mon point de vue, le Trekkophile, c'est le téléphage ultime, celui qui ne cède pas un pouce de terrain au bon sens ou à la modération, qui se jette à corps perdu et ne fait pas marche arrière simplement parce que ça peut sembler bizarre ou extrême aux yeux du reste du monde.

Le Trekkophile, c'est donc, je l'ai dit, un bonheur de le regarder s'ébattre dans sa passion, et un plaisir véritable que de l'écouter en parler. Rares sont les communautés de fans si persistantes, si investies, si affectueuses, et si consommatrices, aussi. Mais tous ces braves gars un peu timbrés ont réussi, et ça tient quasiment du miracle, à concilier leur consummérisme et leurs valeurs.

Parce qu'il faut le souligner, les Trekkophiles de tous poils retiennent avant tout de leur série fétiche un certain nombre de valeurs ; là où le téléphage moyen (ne parlons même pas du simple spectateur) ne retient de sa propre série préférée qu'une affection pour les histoires, les personnages, ou même simplement une adoration pour les acteurs, le Trekkophile, lui, va déjà un cran plus loin, et si effectivement il a intégré tout cela, comme n'importe qui, et qu'il apprécie ces éléments avec, comme il se doit, un regard critique sur leur qualité, il est aussi doté d'un pouvoir supplémentaire : il est capable d'extraire d'une série une somme de valeurs humaines, et de s'identifier à elles. Parce que Star Trek, à écouter cette communauté, c'est avant tout un idéal de société, où chaque homme s'efforce de concilier sa nature profonde, imparfaite, parfois sombre, avec l'espoir d'une amélioration aussi bien personnelle que globale (la seconde passant indubitablement par la première). C'est, dans le fond, à cela qu'adhèrent Trekkers et Trekkies, y compris lorsqu'ils fouillent leurs fonds de tiroirs pour faire l'acquisition de la dernière version de tel écusson, de l'édition limitée de telle figurine, ou de quoi que ce soit d'autre, et le catalogue est de toutes façons trop long pour que je me lance dans une énumération.

Presque paradoxalement, c'est ce à quoi il aspire : une société qui lutte contre son matérialisme, sa violence, son individualisme, pour s'approcher au plus près d'un code de l'honneur qui espère guider l'homme vers une certaine droiture, en dépit des réflexes animaux qui le dominent parfois. A entendre les Trekkophiles, toutes générations confondues, Star Trek, c'est avant tout le combat de l'homme contre lui-même. La téléportation et les phasers en prime.

Ce qui est proprement hallucinant, c'est que nous, quand nous regardons cette série, nous ne voyons pas tout ça, mais alors pas du tout ! Nous voyons des plans serrés très scolaires, des dialogues bavards et inerminables, des pyjamas bicolores et des effets spéciaux qui vieillissent mal, même pour Enterprise. Ce n'est qu'une fois happés par le regard d'un Trekkophile comme dans un vortex que nous parvenons à toucher du doigt ces idéaux que la franchise semble véhiculer. Mais la plupart d'entre nous est vouée à y rester désespérément insensible.

Après des années de lecture, de documentation, et de visionnage, je ne suis toujours pas une Trekkophile. J'ai, honnêtement, vraiment, essayé d'adhérer à leur mouvement, parce que lorsqu'on lit ce qu'on lit, et qu'on entend ce qu'on entend, on ne comprend pas qu'on puisse voir ce qu'on voit.

Et parfois je ressens cette petite étincelle, moi aussi, fugacement, mais elle ne dure pas et je reste désespérément en-dehors du circuit, avec l'impression de n'avoir jamais vraiment compris. En dépit, par exemple, du plaisir que j'ai à lire et relire le recueil de citations des 4 premières séries de la franchise, et à y trouver une profondeur et une intelligence peu communes dans l'univers de la fiction télé, j'ai du mal à regarder la série avec le même regard d'ensemble et à être capable d'en extirper moi-même les perles de sagesse qui semblent la truffer. C'est comme ça, je ne verrai jamais le miracle. Mais j'admire, sincèrement, la faculté qu'ont ces fans à s'impliquer autant, et à voir plus que ce que l'oeil perçoit au premier regard. Même si parfois, il faut bien le dire, ça fait un peu peur.

Oui, Star Trek, c'est mieux d'écouter les fans en parler que de regarder. Sans quoi, on ne sait jamais, on pourrait devenir l'un d'entre eux...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Star Trek de SeriesLive.

10 octobre 2008

100 Centre Street

Comme je vous l'expliquais hier, un petit timide parmi vous m'a confié qu'il aurait aimé voir le pilote d'une série dont j'ai posté le générique. Je suis une brave bête, va : même quand on m'en fait la requête par voie non-officielle, je reste d'une grande générosité téléphagique. Et du coup : un article La preuve par trois. En sus, je promets même pas que ce sera le seul de la journée, 'zavez qu'à voir comme je suis de bonne composition.
Par contre je le reconnais, ya une feinte dans le titre... en fait c'est une requête masquée. Je me suis aperçue que le pilote que j'avais sur VHS de 100 Centre Street, bah en fait, la VHS était mourrue. Si vous connaissez un fil de laine que je puisse tirer, un beau geste, les enfants, pensez à ma cagoule.

Bon, donc prêts pour un pilote d'une série des années 80 probablement jamais mirée sous nos latitudes ? On est partis. Mais j'vous aurai prévenus, moi, j'ai pas ri. Vous me direz si ç'aura eu plus d'effet sur vous !

NightCourt___1
Alors déjà, on ne la voyait pas venir celle-là. D'un autre côté, regarder de vieilles séries me fait fréquemment me poser la question de savoir si c'est du déjà vu, ou si depuis j'ai vu d'autres séries qui elles, étaient du déjà vu, mais que je considérais à l'époque comme de l'inédit. Chais pas si je suis claire, là... m'enfin je me comprends. Reste que Sheila porte avec brio les 3 premières minutes de ce pilote, ce qui reste une performance honorable.

NightCourt___2
La première fois, j'ai pas compris la blague. C'est parce qu'en fait je m'attendais à ce qu'elle soit drôle - au temps pour moi. Les pseudo-gags de ce type sont un peu trop nombreux à mon goût (en blague carambar on trouve aussi le coup du bazooka dans le bureau du juge, par exemple), et témoignent à mon sens d'une fénéantise patentée. C'est scolaire, c'est sans surprise, c'est... c'est une sitcom à cahier des charges. Et ya rien qui fasse aussi peu rire qu'une série où on nous impose des blagues plaquées pour s'assurer un rire du public à intervalles réguliers. D'façons, je suis sûre qu'on lâche du gaz hilarant dans les gradins avant de tourner certaines scènes. Ou alors le public est payé... je sais pas.

NightCourt___3
Et là, par contre, j'ai esquissé un sourire. Si, vraiment, parce qu'en fait, c'est le seul moment de toooout le pilote (et qui aurait pensé que 24 minutes soient si longues ?) où d'une part, on sait pourquoi ça se passe dans un tribunal plutôt que dans une boucherie chevalline (on me dit dans mon oreillette qu'il n'existe pas de boucherie chevalline aux Etats-Unis ; ils ne savent pas ce qu'ils ratent, ces amerloques), et surtout on voit un peu ce qui fait le talent du juge de Harry Stone, ce qui reste quand même la raison pour laquelle on regarde une série qui se déroulerait en milieu judiciaire : l'intelligence.

Je crois que depuis le tout premier post de cette rubrique, je n'avais plus été médisante à ce point. Mais d'un autre côté, je suis sûre que ça vous rendra curieux de voir que j'ai été aussi mesquine, non ? Le rire, c'est résolument une chose compliquée, et elle ne se commande pas. Vous avez lu ces articles qui disent que se forcer à sourire, c'est se préparer des accidents cardio-vasculaires pour plus tard. Et moi je veux vivre vieille. Ne serait-ce que parce que personne ne me garantit qu'il y a des lecteurs DVD au Paradis. Alors, bon, voilà... m'enfin on sait pas, vous ça vous plaira peut-être...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Night Court de SeriesLive.
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9 octobre 2008

Faut pas être timide, comme ça !

Nan, les enfants, faut pas. Vraiment, j'insiste. Quand je vois d'une part que les stats progressent étrangement depuis septembre (je soupçonne que SLOA n'est pas étranger à ce phénomène, même si ce n'est pas SeriesLive mon plus grand fournisseur de téléphages, d'ailleurs merci Naka), et que d'autre part, ya des gens qui me disent par mail, "oh j'aurais bien aimé voir le pilote de telle série" sans s'être manifesté dans les commentaires du post qui faisait bien... j'en conclus que vous êtes de grands timides.

En même temps, ça s'explique. Le téléphage est, par essence, moins à l'aise que d'autres en société. C'est surtout parce que les gens, et c'est fatiguant, n'ont pas de télécommande, ce qui rend leur utilisation plus complexe que les interlocuteurs habituels du téléphage.
D'accord, j'exagère. On est des téléphages, pas forcément des geeks... quoique les deux se confondent de plus en plus souvent. M'enfin vous n'êtes pas très bavards.

Tenez, un exemple éloquent : vous savez que, pour SeriesLive On Air, on a eu un mal de chien à trouver une téléphage féminine qui parvienne à s'exprimer à l'oral sans difficulté ? Je ne sais pas pourquoi, mais la plupart des téléphages féminines préfèrent opérer à l'écrit. Ce sont de grandes timides. Et pourtant, quand on les voit s'exprimer, on sent qu'elles ont au moins autant de choses intelligentes à dire que leurs homologues membrés, mais rien à faire, elles restent gentillement dans leur coin. Je soupçonne le lectorat de ce blog d'être constitué à 95% de nanas ; je ne vous en veux pas les filles, mais après les gens vont croire que vous ne savez parler que gloss et Manolo Blahnik, et il ne faudra pas se plaindre.

Ah, j'ai un autre exemple de votre timidité. Depuis début septembre, l'une de mes visiteuses, l'une des plus régulières, d'ailleurs, a ouvert un blog téléphagique. Eh bah, même si elle a bien dû remarquer que je fais collection de liens téléphagiques vu la longueur de ma colonne de droite, elle n'a même pas osé en dire un mot... Il a fallu que je découvre cela avec presqu'un mois de retard ! Je ne dis pas qu'elle perd énormément au change et qu'elle passe à côté de milliards de visiteurs que j'aurais pu lui renvoyer, simplement, j'aurais dit un mot gentil avec plaisir, et je n'aurais pas raté un mois de posts !

Et je ne reviendrai pas, évidemment, sur le problème des commentaires. En moyenne 1 visiteur sur 50 poste un commentaire, dans ce bled. Alors oui, les concours de commentaires font grimper les stats, mais vous n'êtes tout de même pas plus d'une poignée à participer. Les autres ? Les autres ont peur que je les mange tous crus (enfin, je préfère penser que c'est ça le problème, et non une incapacité intellectuelle caractérisée).

En un mot : exprimez-vous ! Faut pas être timide, comme ça ! Ca ne fait qu'accréditer la thèse selon laquelle le téléphage est un être renfermé, un couch potatoe incapable de relations sociales, un alien inapte à l'interaction ! Stop aux préjugés ! C'est vrai, quoi, nous ne voulons pas être assimilés à des nolifes, non plus...!
Allez, sortez de votre coquille, je vous propose demain soir un nouveau jeu pour vous donner l'occasion de vous libérer de vos inhibitions, alors faites des étincelles ! Rendez-moi fière de vous...

8 octobre 2008

La mauvaise raison

Il y a plusieurs raisons pour arrêter de regarder une série.
Parce qu'on n'arrive plus à s'y intéresser. Parce qu'un acteur qu'on appréciait est parti. Parce que c'était devenu n'importe quoi. Parce qu'on a trouvé mieux. Parce que nos goûts ont changé.
Mais arrêter de suivre une série à cause d'un mec, c'est vraiment une mauvaise raison.

Je vous explique : dans un passé pas si lointain qu'il n'y parait, j'avais un mec. Je vous en parlais souvent dans le cadre de mes plans machiavéliques de contagion téléphagique, si vous vous souvenez. C'était un mec d'appartement, et on pouvait donc passer pas mal de temps à regarder des séries, et c'est aussi pour ça que je l'avais choisi à l'animalerie, d'ailleurs. Et puis, les choses ont commencé à dérailler : il y a certaines séries qu'on a mises entre parenthèses, parce que, bon, "pas ce soir chérie, j'ai mal à la tête" (du coup on s'envoyait en l'air, c'était très fatiguant). Et puis un jour, pour résumer, il a fini à la SPA (je crois que le prochain, je ne le prendrai qu'une fois qu'il aura été sevré), et je dois dire que les séries que j'avais laissées tomber à cause de lui, bah je les avais totalement oubliées... Je me suis trouvée à regarder d'autres choses, et ça se passait très bien.

Et puis comme vous le savez, en ce moment, j'ai des fringales (ça vaut mieux que les fraises). Alors j'ai envie de dévorer des séries par packs de douze, après tout c'est mon droit le plus strict n'est-ce pas ? Et soudain me revient à l'esprit le fait que, à une époque lointaine (une saison minimum), j'aimais ces séries, et je suis loin d'avoir tout vu !
Mais où avais-je la tête ? J'ai laissé tomber des séries géniales juste pour un mec ?!

Ô, Dieu de la Téléphagie, je ne suis pas digne, je suis insignifiante, c'est ma faute, c'est ma très grande faute, mériterai-je jamais Ton pardon ?! Les foudres divines vont s'abattre sur moi, ça c'est sûr ! Je suis condamnée, mes jours sont comptés, je suis vouée à la damnation éternelle, faite de rediffusions de Ma Famille d'abord, et de 712e saison de la Star Ac !

A moins que... il n'est peut-être pas trop tard. Peut-être que je peux encore m'amender. Trouver la rédemption.
Alors dans les semaines à venir, il se pourrait bien que je revienne à des séries que j'avais adorées et laissées de côté pour une mauvaise raison, comme Dexter,  Boston Justice, Mad Men, ou Heroes... euh, non, ptet pas Heroes. Faut pas pousser. Enfin on verra.

Et alors peut-être que je sauverai mon âme...

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7 octobre 2008

Famille nombreuse, famille heureuse ?

Deux semaines. Deux saisons.
Et toujours pas de générique en vue.

Cette histoire de Brothers and Sisters commence vraiment à sentir mauvais. Maintenant que je suis revenue au rythme hebdomadaire qui est le lot commun de chacun, et que je dois attendre pour ma dose de Walker (pas Johnnie Walker, hein), il va bien falloir se rendre à l'évidence : j'ai besoin de toute urgence de reporter mon appétit sur une autre série. On verra bien sur qui ça tombe.

Petit bilan de cette seconde saison : l'un de vous m'avait mise en garde un peu plus tôt sur une éventuelle déception. C'est largement moins grave que je ne m'y attendais. D'une façon générale, de toutes façons, les secondes saisons sont toujours plus compliquées à aimer. Mais en tous cas le résultat reste très bon.
Mon reproche principal (outre le nombre d'épisodes mais on sait tous que 2007-2008 a été une saison troublée) s'adressera à la structure des différents arcs. Là où la première saison semblait développer très vite ses histoires, parfois même de façon un peu précipitée au risque de frôler la surenchère par moments, la saison deux s'autorise à faire avancer la plupart de ses axes de façon très irrégulière. Ainsi, des histoires qui couvaient depuis le tout début de la saison voire la fin de la précédente (comme l'homosexualité de l'oncle Saul) mettent un temps fou à atteindre leur but pourtant évident. Sur l'air de "un pas en avant, deux épisodes sans en parler". C'est assez frustrant car leur développement est pourtant assez évident (ô surprise, Saul finit par faire son coming out, c'était bien la peine de nous faire mariner comme ça). Mais le nombre d'axes différents a été plutôt mal géré cette fois-ci, et on retrouve ce phénomène pour plusieurs personnages, comme par exemple le couple Tommy/Julia, le divorce de Sarah, voire même les tribulations de Kitty et Robert, ce qui relève du comble. C'est le problème, j'imagine, quand un ensemble show s'ajoute des personnages (ce qui dans le contexte d'une famille, semble inexorable, encore faut-il savoir y faire face). C'est donc plutôt un problème de rythme qu'autre chose.

Pour le reste, stritement rien à redire, les Walkers sont égaux à eux-mêmes, tout en coucheries, en mensonges qu'on ne se cache jamais bien longtemps, et surtout, en dîners et en téléconférences. Comme toujours on se marre, on pleure, et la plupart du temps les deux en même temps, chaque personnage parvenant à être touchant (à l'exception peut-être de Tommy dont on ne comprend pas bien comment il peut coucher avec Lena alors qu'il a affronté il y a moins d'un an les trahisons posthumes de son père, et il n'a d'ailleurs pas fini de déguster).

Ce qui est formidable dans cette série, outre ce que j'ai déjà expliqué et qui m'est personnel, quelque part (à savoir la joie de voir une famille évoluer dans le cours du temps), c'est que même dans les retournements de situation les plus soapesques que la série s'autorise, cette dernière s'attache à toujours conserver un lien avec les épisodes passés. Ainsi, Brothers and Sisters s'autoréférence en permanence, de manière souvent très allusive ; les personnages ont une histoire ensemble, et ils ont, c'est encore plus important, une mémoire. Quand on voit qu'une photo qui a servi d'accessoire à la découverte de l'existence de Rebecca, loooooin là-bas en saison 1, permet de faire rebondir le final de la saison 2, on ne peut qu'être bluffé par la façon dont tout reste cohérent avec ce qui s'est déjà produit.
Les personnages restent toujours typiquement eux-mêmes, y compris lorsque leur vie avance ou change, à l'image de Kevin qui, tout en restant obstinément fidèle à son caractère psychorigide, prend sur lui pour progresser dans la vie, d'où cet adorable final avec Scotty.

On pourra, si on est de mauvaise foi ou tout simplement hermétique au concept, trouver des défauts à Brothers and Sisters, mais indubitablement, l'incohérence n'en fera pas partie.

L'autre grand avantage de la série, c'est de proposer, en définitive, des portraits d'américains très différents, aussi bien par leur âge que par leur mode de vie, leurs valeurs ou leurs convictions politiques, avec toute la variété possible dans le contexte de la série (on a même, via Scotty, Holly et Lena, un point de vue moins socialement avantagé que du côté des Walkers ; le cas Scotty donnant lieu à une courte mais cinglante fustigation du système américain d'assurance médicale), et permet à chacun de s'exprimer librement, de Kitty la très conservatrice (chaque épisode un peu plus) à Nora la grand'mère plus décontractée, et même si politiquement, on s'alpague moins qu'en première saison sur l'abstrait, les discussions sur les implications concrètes des points de vue des uns et des autres persistent et sont un véritable bonheur. Ni vraiment républicaine, ni vraiment démocrate, mais toujours puissamment engagée, Brothers and Sisters accomplit le tour de force de s'adresser à tout le monde, et ce faisant, de mélanger les regards, permettant plus de compréhension que jamais.
Parce que c'est ça, une famille : en dépit des irrémédiables différences, apprendre à composer avec le caractère de chacun pour progresser, ensemble et chacun de son côté.

Vous l'aurez compris, je me lance donc dans la troisième saison avec un plaisir intact... un seul regret, fini les épisodes par bouquet de trois en rentrant du boulot.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (dites, vous suivez ou bien ?) : la fiche Brothers and Sisters de SeriesLive.

6 octobre 2008

Long live the Quinzel

Est-ce que vous savez ce que c'est que ça ? Vous avez dix secondes.

BirdsofPrey_Unaired

Ceci, mes amis, ceci est un peu le truc que je cherchais depuis des mois et des mois. C'est Sherilyn juste après le fameux coup de pied retourné !!!

Car oui, le preair du pilote de Birds of Prey avec Sherilyn Fenn est mien !

Et je dis miam ! Alors d'accord, cette série est pathétiquement vide et creuse, qu'on y voie Mia Sara aussi bien que Sherilyn Fenn, mais elle gagne très largement en esthétique dans le second cas ! Sur le reste, non, cette série méritait son annulation, mais reste que dénicher cette version du pilote a été une sacrée joie. Merci au jeu de génériques pour m'avoir incitée à relancer une recherche ! D'ailleurs c'est tellement dommage qu'il n'y ait pas de générique dans cette version...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Birds of Prey de SeriesLive.

6 octobre 2008

En plein coeur

L'an dernier, il y avait le risible Cavemen. Cette année, je ne sais plus où donner de la tête !

Je ne sais pas, il y a un concours dont je ne suis pas informée, quelque chose ? Vous savez, c'est vraiment dommage que les Emmies ne récompensent pas les séries les plus méprisables et pitoyables de la saison aussi, parce que d'une part ça permettrait à plein de séries prématurément exterminées de quand même avoir une chance aux Emmies, et surtout ça servirait de leçon à tous ceux qui se pointent avec des concepts comme, mettons, je ne sais pas moi, au hasard : Valentine.

Parce qu'en dépit de tous les défauts de cette série (et, mon Dieu, par où commencer ?), il y a quand même une raison pour laquelle elle mérite que je lui tire mon chapeau : le pilote est exactement ce que le pitch laissait présager. Et c'est déjà une belle prouesse que de ne pas nous avoir déçus.

Nan mais, attendez, le concept c'est peut-être ça après tout : essayer d'attirer la pitié des spectateurs via une série kitschissime et ridicule. Bon, ça ne marcherait pas sur moi, mais quand on est spectateur de la CW et qu'on se fait laver le cerveau depuis quelques temps, je sais pas, ça peut peut-être prendre, hein...

Pour le reste, je n'ai qu'une chose à dire : Polaha est au générique. Cette série est donc condamnée de toutes façons. Dommage pour le retour de Christine Lakin qui avait mis des années à refaire surface, mais bon, si on n'achève plus les canassons qui boîtent, on ne va jamais s'en sortir sur la CW !
Déjà que...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ça ne risque pas de s'arranger) : la fiche Valentine de SeriesLive.

6 octobre 2008

[DL] Farscape

J'ai mis longtemps à décider qui était mon personnage préféré de Farscape. Au début j'aimais beaucoup Zhaan, c'était tout-à-fait, esthétiquement, mon genre de personnage, avec en prime quelque chose de puissamment ambivalent, à mi-chemin entre le bonze tibétain et le diable fait femme. Bref, le genre de personnage qui me fait triper, comme on dit. Hélas, je n'ai pas sous la main le générique de la première saison (je ripperais bien mon propre DVD pour vous l'offrir mais il y a ce problème de place qui en ce moment rend la chose impossible), où on pourrait encore la voir. Souffrez donc cette version en attendant, et qui est ma foi, fort honnête, même sans Zhaan.

Farscape
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

En-dehors de Zhaan, il faut bien le dire, entre D'Argo et Chiana, mon coeur balance. Et bien-sûr, il y a John Crichton, pour les yeux. Nan, franchement, je crois que je ne me déciderai jamais. Ces personnages sont si riches, si intenses, si humains (évidemment puisque c'est de la science-fiction ! dans quel autre genre trouve-t-on les êtres les plus humains de la galaxie ?) que c'est trop dur de choisir. Ah, si, une fois, j'ai dû choisir, parce qu'on m'a offert une figurine D'Argo pour Noël et que j'ai dû décider entre lui et Zhaan, et que je trouvais Zhaan trop peu réaliste. D'un autre côté, une fois je me suis achetée une lithographie de Zhaan, et ça ne m'a posé aucune sorte de cas de conscience. Où elle est passée, d'ailleurs, cette litho ? Hm...
Mais en-dehors de ça non, je ne saurai jamais choisir.

Vous savez, des fois je me dis que si je n'avais pas acheté la litho, le CD, les cartes et le guide officiel, j'aurais au moins un autre DVD de la série à la maison à l'heure qu'il est. C'est fou l'effet qu'ont les produits dérivés sur nous des fois... ça mériterait tout un post.

Et pour ceux qui manquent frellement de culture : la fiche Farscape de SeriesLive.

6 octobre 2008

Money changes everything

J'ai une drôle de relation avec Farscape ; c'est l'une de ces séries que j'ai découvertes grâce à mon enregistreuse de l'époque où j'étais une téléphage acharnée (voir post précédent) ; l'enregistreuse en question avait Série Club, et un sens aiguisé de la générosité téléphagique : elle enregistrait régulièrement des épisodes de séries que je ne connaissais pas pour que je puisse m'instruire. C'est aussi grâce à elle que j'ai découvert Rude Awakening ou encore Oz, je lui dois donc beaucoup. Et donc, je lui dois aussi la découverte de Farscape.

Seulement, quelques temps après ça, nous avons perdu le contact. Et à l'époque, je n'avais même pas de chez moi informatique, et ne songeais donc même pas au cagoulage. Farscape et moi avons donc, par voie de conséquence, perdu le contact également, et forcément, je suis passée à autre chose.

Environ deux ans plus tard, rassemblant mes faibles économies, je me suis offert le DVD de la première partie de la première saison pour Noël. Sauf que je n'avais pas de lecteur DVD et que je comptais sur le matériel d'autres personnes pour suivre le début de ladite saison, dont je n'avais vu que quelques épisodes jusqu'alors. Voilà qui compliquait largement les choses. Ajoutons aussi que 40 euros pour un cinquième de saison, c'est du foutage de gueule même pour une téléphage acharnée. Je ne sais pas si ces éditeurs DVD se rendent compte que pour leur acheter leurs rondelles, il faut aussi qu'on mange ; un bon client est un client vivant, pourtant, non ? Bref, après une très courte période de frénésie, j'ai dû laisser tomber. Et je suis donc passée à autre chose, à nouveau.

A quelques temps de là, environ deux autres années en fait, je me retrouve à déménager et, pour de sombres histoires que je vous épargne, je change de fournisseur d'accès à internet et me retrouve gratifiée chez mon nouveau FAI d'un accès gratuit à Série Club pendant plusieurs semaines. Et là, sur quoi je tombe, par le plus grand des hasards, comme un signe du Destin ? Sur une diffusion de la dernière saison de Farscape ! Et je me retrouve à me régaler de ces épisodes avec joie et empressement. C'est ainsi que j'ai pu voir une grande partie de la saison ultime, y compris le final, lors d'un bel été, alors que j'avais loupé une grande partie des deuxième et troisième saisons. C'était un vrai délice ! Je regardais les deux diffusions, celle en journée, et celle à une ou deux heures du matin, parce que les deux portaient sur la 4e saison mais pas au même point et que ça me laissait l'espoir d'en voir le maximum. Mais j'ai ensuite connu quelques déboires financiers qui m'ont forcée à abandonner ma connexion internet quelque temps. Et du coup, je suis encore passée à autre chose.

Quand les opportunités de cagoulage sont revenues, d'ailleurs, à l'image d'un certain nombre d'autres séries, je n'ai pas eu le courage de faire main basse sur les épisodes manquants. Farscape fait simplement partie des séries qui ne peuvent pas être cagoulées. Enfin, techniquement si, évidemment, mais non, c'est physique, vous savez ? On en a parlé déjà, il y a quelques temps, souvenez-vous : certaines séries sont simplement au-dessus de ça.

Aujourd'hui, et je n'ai de cesse de vous le répéter ces derniers temps je crois, je me retrouve avec un peu d'argent entre les mains... et ça brûle ! Alors j'essaye de réfléchir à tout ce que j'ai mis entre parenthèses ces dernières années pour des motifs financiers, et qui n'a plus lieu d'être en attente, que donc maintenant j'ai bien l'intention de m'offrir, et tout naturellement, Farscape est revenue sur le tapis. C'est bien simple, il suffit que je regarde le générique pour que les frissons reviennent : l'univers, l'esthétique, les personnages, y a-t-il quoi que ce soit qui ne soit pas excitant dans Farscape ?

Alors me voilà à mettre Farscape tout en haut de ma liste : cette fois je veux voir les épisodes, tous les épisodes, et dans l'ordre, du premier au dernier.
D'ailleurs, vous avez remarqué ? C'est bientôt Noël. La boucle sera bientôt bouclée.

Et pour ceux qui manquent cruellement de coups de pied au derrière : la fiche Farscape de SeriesLive.

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