Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

ladytelephagy

5 novembre 2008

T'as-tu testé ?

Puisque je suis téléphage et, pis encore, pilotovore, ce n'était qu'une question de temps avant que je ne teste une nouvelle série, en l'occurence aujourd'hui, Testees.

Et comme chaque fois que je découvre une nouvelle série, avec ses personnages, son ambiance et son style, bref, un nouvel univers, j'ai appris quelque chose. Et qu'ai-je appris aujourd'hui ?
J'ai appris que FX n'a pas encore acquis ce don si particulier qui permet d'acheter de bonnes comédies.
J'ai appris que tout intéressant et/ou marrant que soit le pitch d'une comédie, c'est la réalisation qui fait la différence.
J'ai appris que j'aurais peut-être ri de cette série il y a quelques années, mais que j'ai vieilli.
J'ai appris, et c'est peut-être le plus important, qu'il ne faut pas manger en regardant Testees. Suuuurtout pas.

Mais c'est vrai : même quand on n'aime pas ce qu'on voit, on en retire quelque chose. On se définit autant parce qu'on a aimé regarder que ce que sur quoi on n'a pas accroché.

Je regarde Testees, j'esquisse un sourire sur les 20mn que dure le pilote, repousse mon assiette avec dégoût sur la fin ; et de cette façon, j'ai appris que j'étais de moins en moins amatrice d'humour potache.
C'est un peu comme ces petites voitures téléguidées qui sont censées rouler de façon autonome dans votre appartement, et qui se cognent contre le mur et doivent en déduire qu'elle doivent tourner pour l'éviter... bon, sans se cogner dans le mur, on est d'accord que les petites voitures n'auraient pas su trouver le chemin, pas vrai ? Tout pareil.

C'est même ça qui caractérise le téléphage : le goût de l'expérimentation, de la découverte ; l'élan courageux qui le pousse à regarder toujours plus d'épisodes, toujours plus de séries, c'est cela même le sel de sa vie ! Ah, le bel enthousiasme alors qu'il s'aperçoit que dans sa cagoule est déposé un nouvel épisode dont il ignore quasiment tout ! Ah, l'excitation de le voir déballer son bel épisode, le sourire radieux ! Ah, la douce euphorie quand commencent à apparaitre les premières images !
Et comme dans Testees, ça ne finit pas toujours aussi bien qu'on l'aurait espéré.

Testees est donc une métaphore sur la télévision, et, je le redis, ça finit de façon crade. A méditer avant d'enfiler votre cagoule, donc.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Testees de SeriesLive.

Publicité
4 novembre 2008

Woof !

Bon, sur un ton plus léger que tout-à-l'heure... Je sens bien que c'était un peu hardcore pour vous.

Quel personnage de Pushing Daisies êtes-vous ?

pushingdaisies_digby

La bonne nouvelle, c'est que je reçois plein de caresses ! La mauvaise c'est qu'aucune ne vient de Lee Pace.

4 novembre 2008

Merci

Criminal Minds est une série avec des tonnes de défauts. Tiens, pour commencer, cette série n'a vu le jour sur CBS que par pur opportunisme. Et puis, tout dans sa construction crie son conformisme, du cast au scénario, en passant par son univers visuel et sonore.
Mais cette série a une qualité : elle n'hésite pas à parler de la perversité humaine. Et ceux qui me connaissent savent à quel point cet aspect est sans prix à mes yeux.

Il y a quelques semaines (et j'ai un témoin), je suis tombée par hasard sur un épisode carrément glacial. Deux hommes avaient été, dans leur enfance, maltraités dans leur famille d'accueil, et commettaient des atrocités ensemble depuis lors. Vers la fin de l'épisode, l'un d'entre eux prenait en otage un adolescent vivant encore dans la famille d'accueil qui les avait traumatisés, mais étonnamment, il le laissait partir sans problème quelques instants plus tard. Il lui avait en fait procuré une arme et comptait sur l'ado pour devenir lui aussi violent, et pour le venger de sa mère d'accueil. Mais le gamin n'avait pas tiré sur la mère d'accueil, juste sur les photos, dans le salon, qui donnaient l'illusion que les enfants étaient heureux ("les photos mentent")... L'ado n'était pas devenu un monstre à son tour ; mais ce n'était qu'un des enfants de la maison. Et les autres ?
L'épisode m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas cherché à suivre la série pour autant. Je sais depuis un bout de temps maintenant que sa qualité ne compensera jamais pour tous ses défauts et que je ne peux vraiment pas m'y accrocher. Je le sais depuis le pilote, et ce n'est pas parce qu'une fois de temps en temps, un épisode est bon, que je tombe dans le panneau.

Hier j'avais prévu de me coucher tôt. Mais j'avais les idées noires et, finalement, après m'être tournée et retournée dans mon lit, pleuré un peu aussi, je me suis résolue à faire ce que je finis toujours par faire dans ces cas-là : allumer la télé, m'investir dans une autre histoire que la mienne, prendre 45mn de pause avec moi-même. Je suis tombée précisément au moment du pré-générique de Criminal Minds, alors que l'équipe venait de découvrir un DVD tourné par un sadique tandis qu'il violait une victime, et comprenait qu'un complice filmait la scène.
Je me suis laissée faire, sans me débattre, et j'ai accepté de suivre l'enquête. C'est tout ce que je voulais : quelque chose de pas trop gentillet. Surtout pas.

Mais plus l'épisode avançait, et plus je me suis aperçue que j'allais obtenir bien plus que ce que je n'étais venue chercher, et l'histoire a trouvé une résonnance imprévue en moi. Ce qui m'a plu, c'est que j'ai tout de suite su que le dominant était derrière, et non devant la caméra. Ce qui m'a plu, c'est qu'en la voyant, j'ai tout de suite su que c'était l'épouse la plus perverse. Ce qui m'a plu, c'est que je me suis sentie en terrain connu.
Et finalement Criminal Minds m'a donné ce que je n'étais pas venue chercher, mais dont j'avais bel et bien besoin hier soir : un moyen d'écluser ma peine et ma rancoeur sans avoir à les occulter. De faire l'expérience, de façon extrême et fictive, certes, mais émotionnellement vraie, de ce qui me hante, et de ressentir de l'apaisement.

C'est ça que j'attends de la télévision. Que sa main sorte de l'écran, vienne fouiller mes entrailles, attrape mon coeur palpitant, me l'arrache d'un coup sec et n'y laisse que le calme. Qu'elle me renvoie en moi-même par la fiction, et qu'elle apaise mon trouble en usant d'hyperboles et de métaphores.

C'est ce que je venais chercher en SPACE 2063 il y a 10 ans, ce que je suis venue chercher auprès d'Oz ensuite, ce que je viens chercher chez New York Unité Spéciale chaque semaine : une dose d'horreur véritable, la folie humaine à l'état pur, un moment où l'on regarde les protagonistes avec un haut-le-coeur épouvanté parce qu'on sait qu'ils ont quelque chose de profondément réel, un instant où l'on souffre jusqu'à la moëlle de ce que l'on voit, où l'on prend la mesure de ce que sont les hommes.
Et puis où ça s'arrête.
On s'est fait peur, on s'est fait mal, on a remué la mélasse tout au fond de soi, et puis on sort de là, à la fois meurtri et guéri. De petites scarifications pour l'âme...

Je regarde pas mal de comédies en ce moment, vous le savez, mais cette dimension tragique reste mon shoot de téléphagie favori. Celui qui s'adresse vraiment et profondément à moi. Ce pour quoi j'ai signé. Celui que je n'ai pas oublié, et qui dit que je n'ai pas oublié, non plus. C'est ma façon à moi de vivre ma téléphagie, intimement.

Une fois l'épisode fini, je n'ai plus eu qu'à éteindre l'écran, me retrouver dans le silence et dans le noir, fermer les yeux et m'endormir, libérée.

Merci.

3 novembre 2008

She thinks his name was John

Pendant ma déconnexion d'avec le monde, en l'absence technique de nouveautés à déguster (mais je me suis rattrapée ce weekend, ne vous en faites pas pour moi), j'ai dû opter pour le plan B : la rediff. Et comme depuis quelques temps, je suis d'humeur légère, j'ai reporté ma fringale sur deux comédies : d'une part Scrubs, que je regarde toujours avec plaisir même si je connais la première saison par coeur, et d'autre part Three's company, dont je persiste à dire que tout téléphage un tantinet cultivé doit faire l'expérience, la saison 2 étant, de surcroît, en nette amélioration.

Je n'ai pas du tout fait exprès, mais du coup, je me suis retrouvée, dans la même journée, deux fois en présence de John Ritter.

JohnRitter_Avant

Et je dois bien reconnaître que je l'aime bien, John Ritter ; il me manque toujours un peu. Au juste, je ne saurais pas très bien dire d'où ça vient. Mais quand j'ai appris son décès, ça m'a vraiment beaucoup attristée, et j'y repense souvent... alors que je suis pourtant incapable de dire quand je l'ai remarqué pour la première fois, a contrario de John Spencer ou Don S. Davis, par exemple, dont la disparition m'a aussi affectée, mais pour qui je suis capable de dire quand je les ai "rencontrés", et pourquoi ils me sont un peu plus chers que d'autres.

Il y a quelque chose à propos de John Ritter qui me rend encore plus triste : c'est que dans Three's company, il était si drôle !
Le cast de la série, tout entier, est excellent, chacun dans son registre, mais c'est lui, de loin, le plus brillant. On sent qu'il se donne à 200% ! Il a une générosité de jeu incroyable... et ce qui me rend infiniment triste, c'est qu'on ne peut pas savoir cela sur John Ritter si on ne l'a pa vu dans Three's company. Qu'on le regarde à l'oeuvre dans Buffy, 8 Simple Rules ou Scrubs, il n'impressionne pas vraiment. Il semble comme en demi-teinte. Limité, sans doute, dans son action. Il n'y a pas de place pour son exubérance, son jeu très physique, son énergie... s'il avait encore tout cela. Et ça vraiment, ça me fend le coeur.
On pourrait se dire que c'étaient les rôles qui voulaient ça, mais en même temps, c'était sa force... pourquoi engager un acteur bien précis pour l'empêcher d'exercer son art ?

S'il-te-plaît, John, encore une fois ! Encore une fois un épisode où te voir sauter, voler, danser, tomber, virevolter comme tu sais faire, comme avant !

John Ritter nous a quittés il y a plus de 5 ans, mais la semaine dernière, j'ai eu l'impression qu'il était parti bien avant...

JohnRitter_Apres

2 novembre 2008

Le jeune bouseux, le vieux sorcier, l'épée magique, tout ça

Combien y a-t-il de chances pour qu'une série de fantasy soit réellement originale ? Une sur cent, grand max ; plutôt même une sur mille en fait. C'est toujours le même tralala : on prend un bouseux de base, on lui fait découvrir un Destin héroïque, on le flanque de quelques comparses aux capacités complémentaires, si possible avec un love interest dans le lot, on saupoudre d'un peu de magie et on ajoute toute une panoplie d'armures et d'armes étincelantes, ptet même en incluant deux ou trois créatures magiques...
Bon ça va, hein, moi aussi je connais mes classiques. Tu parles d'une affaire. Qu'un Merlin ne me surprenne pas, c'est normal, mais qu'un Legend of the Seeker énumère un par un tous les poncifs du genre, c'est hyper lassant.
Au début je voulais faire un post La preuve par trois, mais ensuite je me suis aperçue que j'avais bien mieux à faire de ma bande passante, surtout pour un pilote de cette taille, et d'ailleurs vous aussi, alors laissons les choses comme ça ; si vraiment vous avez besoin de cagouler en ce moment, allez donc faire un tour sur le post d'hier, plutôt. Cependant, les captures étant déjà faites, je les ai laissées dans mon post final quand même. Mais ne vous étonnez pas qu'il manque un petit quelque chose en fin de post, quoi...

Allez, c'est qu'un mauvais moment à passer, courage.

LegendoftheSeeker___1
Tout commence alors que la toujours aussi jolie Elsa (ah bon, c'est pas la chanteuse ? Ah, au temps pour moi) gambade gaiement à cheval à travers bois, avec sa frangine. Elles semblent jouer à chat avec des vilains messieurs, et c'est la frangine qui perd. Ah, s'il-vous-plaît un peu de tenue, essayez au moins de réprimer votre bâillement. Alors Elsa décide d'aller vers un mur d'eau verte... certainement en cure thermale, je pense. J'ai pas tout compris mais toujours est-il qu'elle se la joue Moïse, sépare les mystérieuses eaux vertes en deux et se retrouve... euh, bah ailleurs. C'est là que l'attend son Destin... et euh en fait son Destin, c'est d'aller apprendre son propre Destin à un avorton local qui s'éclate à couper du bois pour faire des zoulis ponts. En même temps ya pas de sot métier me direz-vous. C'était ça ou garçon de ferme de toutes façons ; et puis page, c'était déjà pris.

LegendoftheSeeker___2
Bon alors évidemment, le jeune gredin, que par commodité je vais appeler Moustique parce qu'il a vraiment le physique de l'emploi, et que je n'ai aucunement l'intention de me fatiguer à retenir son nom, va découvrir que d'une part il est une sorte d'élu (la Tueuse, mais en plus viril, si vous voulez... encore que), mais aussi que d'autre part il a gagné une épée en inox à une tombola, et aussi la panoplie habituelle des parents adoptifs qui meurent brutalement dans des circonstances qui nous le mettent en pétard. Et pendant que vous réprimez un bâillement, il a aussi le temps de se fritter avec son frère d'adoption qui savait qu'il n'était pas son frère même quand il était son frère. Ça devient un peu Dallas mais bon. Ce qui est bien c'est que Moustique a vraiment hérité de tout l'attirail du héros de fantasy lambda : il est con comme la lune mais fait illusion, il passe son temps à s'énerver après tout le monde (crise d'adolescence et Destinée valeureuse font rarement bon ménage), il est super impulsif et il n'oublie pas de reluquer le décolleté d'Elsa, qu'en même temps elle a fort charnu alors pourquoi se priver, c'est vrai. Réprimez encore un bâillement, on est presque au bout.

LegendoftheSeeker___3
Il faudra à peu près une heure à Elsa pour s'apercevoir que Moustique a quelque chose dans le pantalon. Pour ça il faudra qu'il sauve la vie à quelques locaux ainsi qu'à elle-même, pour s'entendre dire à plusieurs reprises qu'il est le Siqueur sur un ton épaté, car Elsa est très impressionnable. J'ai pas trop compris de quoi il s'agissait mais tout le monde a l'air de trouver ça très important. Alors d'accord. Tant mieux pour lui, après tout. Ya aussi une grosse baston aux abords du centre thermal, avec des mecs qui sont pas contents parce que le Siqueur a un bouquin qui les intéresse (alors que vu leur tronches on n'aurait jamais pensé qu'ils sauraient lire, comme quoi les préjugés c'est vraiment trompeur). Mais on l'a vu plus haut, Moustique est en pleine crise d'adolescence, donc pas très prêteur, il flanque le bouquin au feu sans vérifier s'il y a une fiche de bibliothèque dedans ni rien, et il bastonne tout le monde, c'est rien, tout va bien, c'est les hormones. Là-dessus arrive le vieux pouilleux de service qui fait office à la fois de mentor et de nudiste (je vous en ai pas parlé parce qu'il aurait fallu faire une capture mais il est là depuis le début de l'histoire, enfin pas vraiment, des fois il est aussi un peu dans le coaltar, il a pas toléré la chaleur de la cure thermale, un truc comme ça, oh eh, ne m'embêtez pas avec les détails voulez-vous ?), bref tout est bien qui finit bien, ou plutôt qui commence mal parce que ni Moustique ni Elsa n'ont clamsé, et apparemment il va falloir tenir pendant toute la série avec ces deux grands couillons. Et là, on se dit que finalement, Les Experts ont trouvé leur maître en matière d'abus sur les lumières et les couleurs... Puis là, bon, c'est à peu près la fin, si, ya bien un vilain méchant de service qui fait son numéro après mais bon, on a compris l'idée, quoi.

Voilà, c'était vraiment très intéressant.
Finalement je ne sais pas pourquoi je vous ai écrit une intro si pessimiste. Quand on prend du recul, on s'aperçoit que Legend of the Seeker, c'est quand même une pure histoire avec une demi-portion qui va en cure thermale avec sa copine chanteuse et son grand-père naturiste. On voit pas ça tous les jours à la télé...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Legend of the Seeker de SeriesLive.

Publicité
1 novembre 2008

Prévisions téléphagiques

Pour des raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas, j'ai reçu récemment une somme d'argent assez providentielle. Qui tombe à un moment où je ne suis déjà pas à plaindre.
Mon premier réflexe (d'ex-chômeuse) a été de me dire que j'allais mettre cet argent de côté. Economiser pour mon futur appart. Pour mes vieux jours. A cause de la crise.
Ça a duré un demi-quart de seconde, environ.

Et puis j'ai pensé : Opération COLLECTION !!! Et plus précisément, j'ai pensé :
- Roseanne (pas eu le temps ce mois-ci)
- Pushing Daisies
- Brothers and Sisters
- Farscape
- Oz (ça fera doublon avec mon coffret saison 1 mais qui s'en soucie ?)
- Flander's Company
- Twin Peaks
- Battlestar Galactica (même avec un coffret tout moche)
- Angela, 15 ans (parce que mon coffret import a un vilain défaut)
- Boston Justice
- Boston Legal

J'ose même pas faire le total. Surtout qu'après je vais me rendre compte que j'en ai les moyens et là ce sera pas beau à voir.

Dieu soit loué, Noël le 25 décembre, et mon anniversaire le 25 janvier, devraient aider... D'ailleurs, je vous ai dit que c'était bientôt Noël ? Je me souviens plus trop si on a déjà commencé à parler cadeaux, vous et moi...?

1 novembre 2008

Sinaui euhura

Avant que nous ne soyons brutalement séparés par ma déconnexion, nous avions pu évoquer Invasion Planète Terre à l'occasion du jeu des génériques. Un timide (encore lui, toujours le même) m'a fait savoir qu'il était curieux de voir le pilote, et me voici donc de retour avec un post La preuve par trois pour... eh bien, faire ce que font les posts La preuve par trois, évidemment.

Mais d'abord, un peu d'histoire : lorsque j'ai découvert Invasion Planète Terre, j'ignorais qui était Gene Roddenberry, je ne savais rien de Star Trek, et j'étais peu encline à la science-fiction. Pour moi la SF, c'était SPACE 2063... bon, plus une série de guerre que de SF pure, donc. Tiens d'ailleurs, qui parmi vous n'a jamais vu SPACE 2063 ? Levez la main, je ferai peut-être quelque chose pour vous.
Bref tout était à faire, mais à ma décharge, j'avais quelque chose comme 17 ans.
Je suis tombée sur la fin d'un épisode, en clair le midi sur Canal+, et Invasion Planète Terre m'a alors frappée pour son côté... politique. Les manigances du Synode me fascinaient bien plus que les skrills et autres vaisseaux inter-dimensionnels. Mais c'est là que le germe de la téléphagie, probablement dormant depuis les années où je suivais chaque samedi les aventures de Mac Gyver (pour ma défense, là j'avais 10 ans), s'est réveillé... faisant de moi une sorte de Cylon de la télévision. J'ai commencé à tout enregistrer, à tout regarder, tout décortiquer, me repasser certaines scènes intéressantes et même à essayer de transcrire les épisodes. Dans les mois qui ont suivi, j'ai acheté le coffret de la première partie de la première saison (je n'avais pourtant pas d'argent de poche), je me suis abonnée au fanclub, j'ai entamé deux fanfictions (dont une parodique), bref, lâchage complet.

Alors Invasion Planète Terre, même si aujourd'hui, je ne la regarde plus de la même façon, ça reste un classique (on va pas dire culte, pas vrai ?). Je vous prie donc de prendre ce post avec le plus grand respect, ce sont les reliques de mon adolescence que je vous offre aujourd'hui. Ca ne fait jamais que 10 ans, dans le fond.

EFC___1
Je crois que ma passion pour le violet vient de cette époque-là. Tout dit, en permanence, "violet". Evidemment la série n'est pas ultra-lookée avec des filtres de couleur à la CSI, et on s'autorise lorsque nécessaire d'autres couleurs (notamment dans l'une de mes scènes préférées de ce pilote dont je parlerai plus bas), mais ça reste une série violette, quoi. Vous avez vu les intérieurs des Taelons ? Bon, quand même.
Cette parenthèse ayant été faite, il faut quand même dire que la différence entre VF et VO est ici très frappante. Da'an est interprété(e) par une femme, mais doublé(e) par un homme. Le travail sur la voix est donc très impressionnant en VO, moins ambigu en VF. Mais dans les deux cas, Da'an évoque la douceur, le calme, la sérénité... et j'avoue que moi-même, je suis tombée dans le panneau la première fois, et n'ai pas saisi à quel point Da'an était trop gentil pour être honnête. Plus tard dans la série, à l'arrivée de Zo'or, consacré vilain méchant officiel, Da'an gagnera encore plus en ambiguité, devenant le gentil Taelon avec des intentions incompréhensibles et des gestes parfois manipulateurs... un bon personnage, jusqu'à ce que tout foute le camps en saison 2,5/3. Quelque chose d'hélas récurrent dans cette série.

EFC___2
Une série avec un héros marié ? Nan mais ça va pas la tête, tu y as vraiment cru, ma jolie ? Eh bah bien fait !
Toute jalousie mise à part, la mort de Kate est un excellent élément dans ce pilote. Autour de lui, s'articulent tous les ingrédients qui feront de Boone un personnage tiraillé par les évènements. Rappelons d'abord que Boone a décliné l'offre d'emploi de Da'an au prétexte que lui et sa femme voulait fonder une famille... et pouf, a plus femme ! Ca tombe quand même drôlement bien. Donc Boone entreprend de bosser pour Da'an et donc la Résistance lui main le grappin dessus... et le sieur devient agent double, au prix de quelques souffrances physiques en prime ; voilà comment le sacrifice du doux agneau blond va conditionner les tribulations de Boone... Tout ça pour dire : les blondes ça n'attire vraiment que des emmerdes.

EFC___3
C'est pas violet, mais c'est résolument ma scène préférée de ce pilote. Touchante, et en même temps très révélatrice sur la personnalité de Boone. Qu'on peut aussi reluquer à loisir, comme le monde est bien fait, dans cette scène esthétique.
Après avoir rappelé à Marquette qu'il n'est dupe de rien, et que son travail d'agent double est avant tout un travail d'agent triple puisqu'il est bien décidé à discerner la vérité, sans servir totalement ceux qui pourraient lui mentir, qu'ils soient Taelons ou Résistants, Boone se recueille sur la tombe de son épouse... puis s'éloigne d'un air décidé et résigné. Boone, comment vous dire ? C'est ze héros. C'est donc normal qu'il reste, aux yeux de tous, le vrai personnage central de la série, même en n'ayant en fait été présent qu'un peu plus d'une saison.
Message personnel : si tu ressembles à Kevin Kilner et que tu es célibataire, tu m'intéresses.

Dans ce post nostalgique, je dois bien avouer que je n'ai pas réussi à prendre du recul. Je n'avais plus vu ce pilote depuis un ou deux ans, mais je l'avais regardé tant de fois avant, que je pense ne plus être capable de le considérer avec objectivité. Est-ce un bon épisode ? Pour la série, résolument. Dans l'absolu, c'est plus difficile à dire. La production est léchée, mais probablement imparfaite. Tous les acteurs n'ont pas le même niveau (on notera aussi l'absence tragique d'Augur dans ce pilote). Globalement tout n'a pas forcément bien vieilli.
Mais Invasion Planète Terre, ça reste Invasion Planète Terre. Forever.
Ce qui explique qu'il y ait plus d'endroits où cliquer que d'habitude, dans ce post...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Invasion Planète Terre de SeriesLive.
favicon

31 octobre 2008

Pace sur vous, mes frères et mes soeurs

Comme promis, dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet rare : un acteur. Parce que Noël approche, comme je vous l'ai déjà dit, et que ya des idées cadeau sympas auxquelles on ne pense pourtant jamais, par exemple...

Et alors je vous assure : c'est du testé et approuvé. Bon, pas testé au sens biblique du terme, évidemment (bande d'obsédés !), mais c'est quand même de la marchandise de qualité, pas la première offre promotionnelle venue quoi. Ça a fait ses preuves, voilà, c'est solide, résistant, et en plus, ça possède une qualité propre à ce genre d'articles : des talents d'acteur. J'ai vérifié moi-même pour m'en assurer, c'est dire si je réponds de ce que je vous vends !

Aujourd'hui, dans A vendre, joli, pas cher, je vous propose donc un premier produit, inaugural pourrait-on dire. Et c'est une occas', franchement. Foncez pendant qu'on l'a encore en stock. Dans quelques mois, une ou deux années au plus, on se l'arrachera et il sera introuvable en rayon. Conseil d'amie. Avec le nombre de nominations et récompenses qu'il a déjà à son actif, ce n'est plus qu'une question de temps. Pis attention, on a cassé le moule.

Aujourd'hui, à vendre, joli, pas cher : Lee Pace.

1) Fiche produit
Bon, alors on va faire net et précis : l'article Lee Pace, on ne l'a pas depuis très longtemps, mais il n'a pas lambiné en chemin. C'est pas le gars qui va jouer le guest pendant 10 ans dans des séries de seconde zone avant d'enfin devenir premier rôle quelque part (non, il a juste fait une apparition dans New York Unité Spéciale, mais ça se défend quand même).
A moins de 30 ans (âge de maturation irréprochable, si j'ose dire : sorti de la chaîne de montage, mais pas encore lustré par l'usure), il a déjà accompli pas mal de bonnes choses, par exemple c'est quand même un produit issu de Julliard, mais aussi, il a déjà reçu deux récompenses (un Gotham et un Obie), pas le top du top c'est vrai, mais pour le top du top, voyez-vous, il a quand même trouvé le temps d'être déjà nommé (deux Golden Globes, deux Satellites, un Emmy, c'est très honnête). Quand je vous disais que c'était du premier choix.
En outre, ce petit a su s'attirer les faveurs de personnalités auréolées d'une certaine, dirons-nous, gloire, avec par exemple le réalisateur de The Cell qui lui a offert un premier rôle dans son dernier film en date, et ce bon vieux Bryan Fuller qui l'a recyclé dans Pushing Daisies à la mort de Wonderfalls. Bref, c'est de la qualité, c'est prouvé, du solide, je vous l'avais promis.

2) Fonctionnalités
Le produit Lee Pace peut tout faire. C'est ce qui fait que la valeur du produit augmente tant, avouons-le. Il minaude, devient inquiétant, violent, charmeur, innocent, perdu, héroïque, mystérieux, tendre, pervers. Des acteurs réellement multifonctions, on n'en voit pas tant que ça.
Ce qu'il y a de bien c'est qu'il n'a pas peur de se mettre en danger pour un rôle, aussi mineur commercialement soit-t-il. Et je le prouve ! Démonstration : dans le téléfilm pour Showtime Soldier's Girl, ce petit mec du Sud n'a pas hésité à interpréter le rôle d'une transsexuelle/danseuse exotique, accomplissant le tour de force de se plier à ce difficile exercice avec un naturel saisissant et en évitant la caricature, ce qui lui a d'ailleurs ouvert les portes qu'il traverse de façon si preste aujourd'hui. Sans même parler de l'investissement physique que cela a représenté ; moi franchement ce genre de choses, ça m'impressionne, et je ne diffère pas tellement de vous sur ce point je pense.
Dans un même film, il peut interpréter un romanesque bandit masqué au look hispano ET un suicidaire junkie addict à la morphine (et être crédible et ultra-consommable de bout en bout). Il peut. Il peut le faire. Et ne parlons même pas de ses talents pour la comédie plus légère, je ne vous fais pas l'affront, ami téléphage, de vous rappeler qu'il FAUT voir Pushing Daisies.
Je rappelle donc les incontournables, à voir et revoir pour s'assurer au préalable de la qualité de la marchandise : Pushing Daisies, oui mille fois oui et sans retenue, The Fall, oh que oui même sans parler de Lee Pace, Soldier's Girl, comme si votre vie en dépendait parce que sa prestation mérite un post de 5000 caractères à elle seule. Accessoirement, Miss Pettigrew Lives for a Day, investissement honorable, à un moment il tente même de chanter, et de toutes façons le film passe très vite. Pour le reste, vous pouvez vous permettre l'impasse ; bon, disons éventuellement The Good Shepherd mais jamais je ne me sentirai le droit de vous inciter à vous infliger un film avec Matt Damon. Pis alors, franchement, laissez Infamous aux habitués de la maison, on l'y voit quelque chose comme 10 minutes en tout et pour tout, et avec un éclairage peu coopératif en plus.
Encore un peu hésitant ? Madame, vous êtes regardante sur les dépenses en ces temps de crise ? Monsieur, pas complètement convaincu par ce qui vous semble n'être qu'un délicieux eye candy ? D'accord, j'ai compris, c'est comme ça que fonctionne le commerce, pas de problème. Je vais donc faire un geste commercial. Alors voici les captures que j'ai, moi-même personnellement de mon propre fait, réunies pour vous. Par contre, oui, ça va vite, parce que parfois le regard de ce jeune homme peut brûler la rétine et briser des cœurs, et je ne veux pas de réclamation.

Lee
Et oui, je le jure sur la tête de ma télécommande, c'est lui à chaque fois.
J'ai aussi des extraits video à votre disposition, que je me suis mis de côté dans l'arrière-boutique, mais j'ai peur de vous spoiler grave, donc même si le client est roi, le client va d'abord regarder ce qu'on lui recommande, après on discutera.

3) Tarif en vigueur
Attention, la côte va grimper très vite. Déjà avec Pushing Daisies, là, ça marche bien, mais avec la sortie de The Fall et de telles qualités, le produit, autant vous le dire, il ne va pas nous rester sur les présentoirs. Il va faire un film ici, un film là (oh tiens, un film du réalisateur de The Grudge, avec SMG en partenaire, se profile, qu'est-ce que je disais ?), et bientôt on ne pourra plus le blairer tellement il sera partout. Bon je m'emballe, mais on va en entendre parler quand même. Prendez tant que vous avez les moyens.
Alors Mesdames et Messieurs, le Lee Pace, vous ne le trouverez pas pour la somme de 100 €, pas pour la somme de 50 €, non ça fait 30 € ou pas bien loin (sans les frais de port), c'est une aubaine vous dis-je. Au pire d'ici-là vous avez le temps de vous faire une cagnotte, et je fais aussi des facilités de paiement.

N'hésitez pas, aussi, à en profiter pour plébisciter ce produit exceptionnel en signant la pétition pour sauver Pushing Daisies... si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi...

On s'est compris ? Vous allez vite fait tirer les conclusions qui s'imposent et ajouter cet ustensile de grande qualité à votre collection ! Fort bien. Revenez m'en dire ce que vous en aurez pensé. Ni repris ni échangé : pas besoin, vous en serez satisfait.

A vendre, joli, pas cher : Lee Pace. Je ne vous le redirai pas.

31 octobre 2008

A vendre, joli, pas cher

Je n'ai jamais été fan d'un acteur (ou une actrice) à proprement parler. Evidemment, par sentimentalisme, souvent, il m'arrive d'en retrouver certains avec plus plaisir que pour d'autres. Mais jamais je n'aurais l'idée de les suivre, par exemple. Et puis, je suis assez peu tendre avec la profession d'acteur en général.
D'ailleurs, je ne suis fan de personne (à part Martin Winckler ; quand je serai grande, je serai Martin Winckler). J'encense, suis, adore, ignore ou maudis des séries, mais pas des gens.
Les créateurs de série, je les respecte, mais je ne les idôlatre pas ; ils font de bonnes choses, mais ce sont ces choses que j'aime, et non les hommes et les femmes qui les créent. Pas adepte du culte de la personnalité, si vous voulez.

Les acteurs, c'est encore pire. Même quand je les affectionne, je les considère... comme des outils. Peu de lectures m'intéressent aussi peu que des interviews d'acteurs, par exemple : si c'est pour entendre parler d'un personnage avec le ton docte d'un psychologue, pompeux et verbeux, sur la nature intrinsèque (et souvent invisible dans le scénario) d'une personne de fiction, vous pouvez économiser votre salive, très peu pour moi. A mon humble avis, un acteur ne devrait jamais parler de ses rôles, mais seulement de son travail. Et seulement avec passion et détails, comme dans cette émission sur l'Actors Studio ! Là d'accord.
Oh, je le reconnais, il y a de très beaux outils, que je suis contente, comme je l'ai dit, de retrouver ici ou là (mais dont jamais je ne chercherais à pister les mouvements professionnels, encore moins personnels), mais ça s'arrête là. Jamais, jamais on ne me verra dire que je suis fan de quelqu'un... ou alors sans le penser au sens habituel du terme.

Et d'ailleurs, être fan, c'est quoi ? En fait ce terme a plusieurs acceptions. Pour certains, le fan, c'est ce grand malade de la tête qui découpe ses magazines, guette la moindre interview, collecte les passages télé... En même temps, pourquoi pas, chacun sa came, mais une telle obsession, portant sur une personne dont, en définitive, on ne sait rien, de par la nature même du métier, peut sembler inquiétante. Il y a aussi l'acception qui s'éloigne de l'aspect fanatique (certes étymologique, mais depuis le sens a glissé), pour être plus raisonnable : c'est simplement le fait de s'autoproclamer comme étant amateur des travaux et/ou du physique d'un acteur. Si j'étais une fan, j'en serais une de ce genre-là ; c'est en fait la différence que font nos amis anglophones entre fanatism et fandom.

Mais où la fandomitude commence-t-elle, en fait ? Lorsqu'on s'écrie, une fois, par surprise, devant son écran : "waouh, j'adore trop ce qu'il fait" ? Oui, mais est-ce qu'on est alors impressionné par ce qu'il fait, ou ce que cet acteur a à faire ? Je poste juste la question, hein. Ou bien est-ce lorsqu'on s'écrie "waouh, j'adore trop, qu'est-ce qu'il a fait d'autre ?" et qu'on joint le geste à la parole, se mettant en quête de plus d'occasions de voir l'acteur à l'oeuvre, dans d'autres contextes et d'autres rôles ? Mais à ce stade, n'est-ce pas plutôt de la curiosité ? Et si c'est le cas, peut-on se considérer comme fan ?

De toutes façons, j'ai toujours beaucoup de mal à évaluer un acteur. C'est l'éternel problème pour moi.
Je sais reconnaître les très mauvais, pas de problème. On sait tous le faire, parce que ça saute aux yeux, simplement parfois on peut leur pardonner leur faiblesse pour d'autres motifs. Mais je ne sais pas distinguer ceux qui sont simplement bons, de ceux qui sont excellents.
Tenez, les Emmy Awards. C'est typiquement le genre de circonstances qui me posent de gros cas de conscience. Comment arrive-t-on à dire si c'est l'acteur qui s'est montré fabuleux, ou si le rôle est extrêment bien écrit ? Pire encore : comment arrive-t-on à dire que, sur une saison, tel acteur a été meilleur qu'un autre ? Je veux dire : ils n'interprètent pas le même rôle, comment savoir si c'est vraiment l'acteur qui a fait la différence dans l'appréciation qu'on a eu du résultat à l'écran ? Pour moi, la seule façon de les distinguer, et encore, ce serait qu'ils interprètent tous le même rôle, et après on pourrait discuter. D'ailleurs je vais vous confier un secrêt : je rêve d'une série qui ferait rejouer le même épisode par plusieurs acteurs différents, pour qu'on puisse voir les nuances que chacun apporte sur un seul et même rôle. Ce serait mon rêve. Si un jour je... enfin bref.

Pourtant, le weekend dernier, il m'est arrivé d'être impressionnée par un acteur. Je le connaissais déjà mais dans cet emploi-là, j'ai vraiment été épatée. J'ai été bluffée par ce que cela sous-entendait de préparation mentale et physique, pour parvenir à un résultat transcendant complètement l'identité de l'acteur. Je pense que je n'ai de véritable respect que pour les acteurs capables de se transfigurer, de devenir autres. J'aime par exemple Fran Drescher, mais Fran Drescher reste toujours Fran Drescher où qu'elle soit. Là, j'ai vu le personnage et plus du tout l'acteur, et j'ai reçu une vraie claque de voir ça. L'implication que ça a dû demander, pour en arriver à le résultat, c'est simplement énorme.
Alors que je tentais d'en savoir toujours plus sur cet acteur en me demandant ce qui lui appartenait, et ce qu'il avait vraiment créé pour ce rôle, je me suis surprise à écumer une bonne partie de sa filmographie pour en savoir plus, regardant un film, puis un autre film, puis un autre... MOI ! Moi, des films ! Tenir (presque sans utiliser l'avance rapide) pendant une heure et demie voir deux heures ! Un miracle ! Une révélation !

Suis-je pour autant fan ? Je ne pense pas. Je suis juste très impressionnée. Mais en tous cas c'était bien sympa, cette petite rencontre, et ça m'a fait réfléchir à la façon dont je considérais le métier d'acteur.

Alors dorénavant, je vais leur donner plus de chances de me convaincre. C'est décidé ! De temps à autres, quand j'aurai des soupçons de talent sur un acteur, j'irai vérifier dans le reste de son CV si c'est lui qui a vraiment un truc en plus, ou s'il est tombé sur un bon rôle/un bon auteur.
C'est pour cette raison que je lance la rubrique A vendre, joli, pas cher.

Dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet d'une qualité rare : un acteur. Enfin, bon, en lui-même, ce n'est pas un accessoire tellement rare, c'est sûr ; on peut même dire que les acteurs, ça court les rues (si on se trouve à L.A. notamment), mais disons que c'est un bel objet de collection, de valeur certes variable selon le pedigree, mais c'est ce qui fait l'intérêt de ladite collection, et j'ajouterai qu'en plus, ils sont tous différents ! Des heures et des heures d'amusement à les regarder évoluer dans votre salon selon différentes combinaisons !

Et le premier post de cette rubrique, eh bien... eh bien le voilà dans une minute à peine. Pour fêter le retour de ma connexion constatée ce matin avant de partir bosser, on va dire !

20 octobre 2008

Push it

Pendant ces très longues heures de déconnexion avec le monde (des heures pendant lesquelles j'ai dû me rendre avec mes jambes jusqu'à la librairie, appeler des vrais gens et même, allumer une vraie télé... pour avoir ma dose d'informations ; c'était horrible, j'ai cru mourir !), j'ai réalisé un truc : ces histoires de monomaniaquerie, mais si, vous savez, quand je me goinfre de toute une saison en quelques jours, ça a plein de bons côtés que je pense déjà avoir exposés, mais ça a aussi un gros inconvénient : je perds totalement de vue... eh bien, le reste.
Non, pas manger, pas dormir ! Tout téléphage sensé sait que c'est complètement optionnel voire superflu. Non, le reste comme : les autres séries.

Je me suis aperçue que je n'avais encore regardé aucun épisode de la seconde saison de Pushing Daisies. Je n'ai aucune idée de la raison pour laquelle je n'y avais pas pensé, mais c'est probablement la faute de Brothers & Sisters (mais que met ABC dans ses séries ?!). Je dirais bien que c'était à cause de la grève mais ce serait un honteux mensonge puisque je me suis fait une rétrospective de la première saison cet été...
Ptet que la perspective de voir des abeilles dans le premier épisode de la saison m'avait freinée ? Ouais, possible. M'enfin, c'est Pushing Daisies ! L'une des séries les plus [insérez cent adjectifs flatteurs ici] de ces dernières années !

Mais bon, je suis contente des trois épisodes que j'ai regardés ce weekend, ils ont ranimé la magie et c'était finalement une bonne expérience que de sentir cet enthousiasme se regonfler, une sorte de bourrasque sentant la pâte à tarte, le miel et le tournesol, qui s'engouffrait dans mes poumons. Cette série est un enchantement à tous les niveaux : visuel (et je ne parle pas que de Lee Pace), sonore (chaque épisode a son propre univers), scénaristiques...
A vous, je peux bien le dire : j'ai passé mon temps à m'écrier à quel point c'était mignon, inventif et amusant, battant des mains, et remuant les jambes sous ma chaise alors que soudainement elles ne touchaient plus le sol.

Pushing Daisies vous fait vous sentir comme un enfant, comme si le monde dehors n'était fait que de merveilles légèrement perverses (relisez vos contes de fées, vous verrez que cette magie malsaine est déjà là), sans pour autant vous prendre pour le dernier des mioches de la voisine (parce qu'ils sont bêtes à manger du foin, les mioches de la voisine !), et sans brader pour autant ses histoires ni ses personnages.
Une féérie pour adultes qui veulent encore rêver le monde !

Et j'ai osé passer à côté de ça ? Mais comment ai-je pu ?! Le monde n'est-il donc pas assez sombre sans qu'en plus je m'inflige pareil traitement ?
Une fois qu'on y a goûté, peut-on de bonne foi faire exprès de se passer du petit haussement d'épaules de Ned, des battements de cil de Chuck, des grognements d'Emerson, du large sourire d'Olive et j'en passe ? De ce délice de couleurs, de musiques... et même de saveurs et d'odeurs qui tourbillonnent à chaque épisode ?
Voilà, c'est ça le vrai sadisme ! Savoir que Pushing Daisies existe, et s'en passer ! Pire : choisir de s'en passer !

Du coup, quand je lis sur SeriesLive qu'enfin la série débarque sur Canal +, je ne résiste pas à l'envie de braver les interdits et, en dépit de mes problèmes de connexion, venir depuis le boulot vous dire qu'il faut, oui il faut regarder Pushing Daisies. Sinon je ne veux plus de vous sur mon blog, vu ? Attendez, si vous n'êtes pas téléphage pour des séries comme celle-là, pour quoi pouvez-vous l'être, franchement ?
D'ailleurs dés que je retrouve ma connexion, on va en parler un peu plus...

Et dire qu'il y a des gens qui achètent à prix d'or des pilules du bonheur pour obtenir cet effet-là... tss tss tss !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (je vous préviens, je bannis votre IP) : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

Publicité
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité