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ladytelephagy

17 mai 2009

Meunier...

On a déjà parlé maintes et maintes fois de mon aversion pour les séries se déroulant dans le passé, par opposition aux séries ayant été tournées à l'époque en question. Mais on est d'accord que dans le cas Rome, ou encore de The Tudors, c'est pas gagné de trouver des séries d'époque, n'est-ce pas ? Il ne reste donc plus qu'à se taper ces reconstitutions fictives, en prenant sur moi chaque fois que la prod en rajoute pour faire plus authentique, et ça m'énerve prodigieusement mais, au nom de la culture, quand même, merde, quoi. lady, surveille un peu ton langage, diantre !

Ainsi donc... Forte de ma relativement bonne surprise devant Rome, je me suis donc sentie encouragée à tenter The Tudors, qui jusque là m'avait fait l'effet d'une série bien plus caricaturale que Rome, avec du cuissage en veux-tu, en voilà, un roi ayant l'air d'avoir fait les pages centrales de PlayGirl, et autres joyeusetés pour égayer l'oeil mais guère l'esprit.
Mais je lançai le pilote en me disant que ma vision en était forcément erronée, puisque je n'en avais eu qu'un aperçu très distant et détaché.

Mes amis, il n'en est rien. The Tudors m'a offert un florilège de tout ce qui peut me rendre folle de rage devant pareille fiction. Dans les grandes lignes, il ne s'agit que d'un soap : qui couche avec qui, qui ourdit un sombre complot contre qui et avec l'aide de qui, et au milieu de tout ça, un étalage de chair sans aucun autre intérêt que celui d'apâter le spectateur qui aurait peur de trop solliciter son cerveau devant une série en costumes.
La belle affaire.

D'autant que The Tudors a aussi l'irritante particularité d'avoir pour personnage central ce qui s'avère réellement être un mannequin pour sous-vêtements, plus habile à jouer de son regard de gravure de mode que de subtilités dans son jeu, et que la série ne perd pas la moindre occasion soit de détailler sa musculature, soit de le présenter en fort charmante compagnie (et quand ce n'est pas lui, c'est un autre qui lui ressemble).

Les intrigues de la cour, les tractations diverses qui se déroulent dans le dos du roi (car pour aller jusqu'au bout de la caricature, il lui fallait également être gonflé d'orgueil, imbu de sa personne, et quasiment incompétent dans les affaires d'état, ce qui forcément fait que tout le monde peut intriguer dans son dos pourvu de lui faire des courbettes par devant), les histoires de fesses, et évidemment toutes les scènes infligées au spectateurs pour faire plus véridique (parfois longuettes, comme la joute), ne parviennent pas à masquer cet état de fait : The Tudors n'apporte pas d'éléments suffisamment stimulants pour qu'on pardonne les multiples facilités du scénario.
Aussi me pardonnerez-vous, j'en suis sûre, l'extrême facilité de mon titre, mais je le voulais assorti.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Tudors de SeriesLive.

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17 mai 2009

[DL] Queer As Folk (US)

Allez, avouez. Avouez que vous aviez fini par abandonner l'espoir que je vous donne une cagoule de ce générique, celui qui pète la rétine, celui qui rend épileptique, celui qui surtout, ne donne pas envie de regarder la série (comme si le fait d'être une adaptation US d'une série britannique ne suffisait pas).

QueerAsFolk_US2
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Puisqu'on en parle, après avoir jeté un coup d'œil au pilote, j'ai très envie de pousser freescully au vice, en l'encourageant à un post comparatif entre les deux versions de la série, car ça doit valoir le coup de la voir décliner cet exercice dans ce cas précis. Le copier-coller semble parfait au milimètre près, mais...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Queer As Folk (US) de SeriesLive.

17 mai 2009

Guacamole, nouvelle recette

Je n'avais pas vraiment fait attention au fait que TF1 diffusait une saison récente de Law & Order en 712e partie de soirée le samedi. J'en étais restée à Affaires non classées, et comme vous le savez, moi, les séries britanniques... même avec une excellente musique de générique... Alors j'avais pris l'habitude d'éteindre après ma dose hebdomadaire de New York Unité Spéciale.
Grand bien m'a pris ce soir de terminer ce que j'étais en train de faire avant de faire taire ma télévision ce soir.

Comme toutes les séries de la franchise, à la notable exception de SVU que j'adore (même si je me réjouis plus facilement des rediffs que des inédits depuis quelques saisons), la série originale ne fait pas partie de mes priorités. Je n'en suis pas l'actu, ni même les diffusions, et reste assez distante affectivement. Et même si j'apprends quelque chose, ça me rentre par une oreille et ressort par l'autre. Cela ne m'empêche pas de beaucoup aimer son intelligence aiguisée, et notamment le charismatique McCoy, mais sortie de là, je ne suis pas à proprement parler une fan.

D'autant qu'entre elles, les séries de la franchise ont des différences notables : une majorité des épisodes de Law & Order que j'ai vus semblaient faire la part belle plus souvent au côté tribunal, tandis que dans Criminal Intent, c'est complètement l'inverse et d'ailleurs je ne suis même pas certaine qu'ils aient encore un procureur à temps complet dans cette série, non ? Quant à Trial by Jury, je crois le titre suffisamment évocateur pour indique clairement de quel côté penchait la balance. SVU, plus équilibrée ou disons, oscillant plus facilement entre l'un et l'autre de ces aspects entre deux épisodes, m'a toujours paru mieux proportionnée.

Mais ces nouveaux épisodes, de par le départ de M. le Président d'Arthur Branch, donnent tout de même un souffle très différent. McCoy est aujourd'hui devenu District Attorney. Voilà qui le relègue à un rôle plus administratif, de supervision, qui d'ailleurs est extrêmement bienvenu car on en avait marre du toujours obtu Branch, ce carriériste aux idées parfois exagérément réactionnaires. Une fois sur deux, McCoy et Branch avaient pris l'habitude de se prendre le bec sur les questions de fond, parce que leurs valeurs étaient diamétralement opposée, et c'était certes très intéressant, mais au bout d'un moment on avait compris la dynamique. On arrivait à la caricature d'un McCoy toujours droit dans ses bottes et moralement irréprochable, face au vilain patron qui ne pensait qu'aux coups de fil du maire et à faire des exemples à tous bouts de champs, ce qui portaient quand même un sérieux coup à ladite intelligence de la série. Heureusement, les intrigues étaient toujours intéressantes, donc ça n'était pas décourageant pour le spectateur, mais lassant, ça c'est clair.

Voilà donc McCoy promu patron, et comme du coup il faut un nouveau procureur pour profiter du droit de cuissage sur les diverses procureur adjointes, il est remplacé par le procureur Michael Cutter. Lequel apporte donc de nouvelles nuances bienvenues : cette fois, il a relativement les mêmes positions politiques que McCoy, ce qui lui évite d'être systématiquement en opposition avec McCoy sur le fond (et on verra sur le long terme si cela est dommageable à l'échange d'idées qui avait lieu jusqu'alors). Mais ce qui est excellent, c'est qu'il a une interprétation toute personnelle des procédures. Ca renouvelle quand même très largement la dynamique de la série de le voir transgresser le code pour arriver à ses fins, qui finissent par être les mêmes que McCoy puisqu'ils ont, pour ce que j'en vois ce soir, les mêmes opinions.

Voilà qui permet de nouveaux questionnements, aussi. Auparavant, quand McCoy transgressait ces règles, c'était pour passer outre les ordres du vilain méchant Branch, dans l'espoir de ne pas laisser la politique politicienne gagner au détriment de la Justice. Ca faisait un peu chevalier en armure mais bon. A présent, on sent que Cutter va vouloir faire au mieux sans s'encombrer des procédures, juste parce que c'est dans l'intérêt du dossier, mais que ces boulettes vont inévitablement lui poser des cas de conscience, notamment lorsqu'il fait foirer une enquête pour avoir été trop tête brûlée. Et cela met aussi McCoy dans un rôle moins caricatural de patron qui n'est pas foncièrement opposé à ce qu'il veut faire, mais juste à la façon dont il veut le faire.

De nouvelles nuances dans la façon de rendre la justice, ou au moins d'essayer, même quand le système est complexe, même quand le système est mal foutu, même quand des détails techniques peuvent tout gâcher, voilà la promesse de Law & Order depuis ce rafraîchissement de casting. Donc : merci.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Law & Order de SeriesLive.

16 mai 2009

[DL] The Lair

Il y a du rab' ! Notre semaine gay n'est en fait pas complètement finie, puisque voici le générique de The Lair, qui est un peu Dante's Cove avec un peu plus de bon goût. Ou plutôt un peu moins de mauvais goût. Oui, voilà.

TheLair
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Déjà on notera que le générique bénéficie d'une chanson plus originale (ou plutôt moins bateau. Oui, voilà.), et qu'on y trouve des images plus décentes (ou plutôt un peu moins racoleuses. Oui, voilà.), ce qui fait toujours plaisir. Bon et puis, sans aller regarder ailleurs que sur ce blog, serez-vous capable de reconnaître le visage d'un des acteurs d'Invasion Planète Terre dans ce générique ? Attention ça va très vite, concentrez-vous.
Sur ce, je vous laisse : c'est pas le tout, faut que j'aille faire des cauchemars, moi.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Lair de SeriesLive.

16 mai 2009

Le virus Jackie se propage mieux que prévu

Vous vous rappelez combien j'étais pessimiste quant à Nurse Jackie ? Vous vous souvenez que le cast ne m'alléchait pas du tout ? Bon bah oubliez tout, je suis au contraire hyper enthousiaste maintenant que j'ai vu le preair.

Pendant tout l'épisode, je n'avais de cesse de me répéter que le personnage de Jackie avait l'immense mérite d'être moins caricatural que les habituels personnages de son espèce, House en tête pour des raisons évidentes. Oui elle est sèche, oui elle est cynique, oui c'est une droguée (sublimissime scène d'ouverture entre parenthèses, c'était plus brillant que ne le laissait présager le trailer), oui elle est carrément blasée, oui elle peut paraître désobligeante en de multiples situations... mais tout cela est compensé (et non brandi pour camoufler, la nuance est de taille) par une humanité profonde. Du coup, le personnage n'est pas complètement dans la catégorie "antipathique mais à plaindre", il a un bon pied dans la catégorie "Charlie Crews", c'est-à-dire ni foncièrement bon, ni foncièrement mauvais, ni cherchant à être l'un ou l'autre, juste à se poser les bonnes questions pour trouver son équilibre en dépit des choses qui ne se passent pas forcément bien, ou que le personnage ne fait pas forcément bien.

J'ai trouvé aussi très originale la façon dont été décrite la vie à l'hôpital. Déjà, on n'a pas droit (ou très peu) aux couloirs blancs froids et sans personnalité de la plupart des séries du genre, et ce cadre change beaucoup de choses ; les scènes dans le couloir, ou dans la chapelle, prennent un tout autre relief dans pareille ambiance. Et puis surtout, on ne cherche pas à faire du Urgences-like, et vu que le deuil n'est pas fini, ce n'est pas plus mal. Il ne s'agit pas ici de jouer sur l'adrénaline, et à peine plus sur les cas en eux-mêmes. Ce qui est important, c'est la façon dont ils seront traités non pas sur un plan médical mais sur un plan humain. L'empathie est mise au cœur de la série et c'est un changement vraiment bienvenu.

En optant pour un cast réduit, la série se permet aussi de n'avoir que très peu d'interventions, relativement peu de scènes d'action, et de montrer que tout ce petit monde est une équipe qui a une dynamique très intéressante. A ce titre, la relation qu'a Jackie avec l'infirmier Mohammed, ou celle avec Eleanor, le médecin british au flegme plus vrai que nature, sont des indicateurs de la bonne santé quant à l'effiacité des dialogues. Qui, il me faut le souligner quitte à avoir l'air de jeter des fleurs en tous sens, sont très fins et souvent pétillants.

Ah, une autre qualité encore (oui, encore) : la vie privée de Jackie. Ce qui est intéressant c'est qu'on pénètre son monde alors qu'elle-même ne le remet pas tellement en question. Elle sait qui elle est, ce qu'elle veut et ce qu'elle fait, et c'est très libérateur de voir ce personnage qui accumule les, disons, choix contestables, mais sans culpabiliser et sans que le reste du cast ne cherche à le culpabiliser non plus. Il n'y a pas de place pour le doute chez Jackie, elle sait quand elle fait quelque chose de mal et l'assume, elle se rend bien compte aussi quand elle essaye de faire quelque chose de bien (et alors, le moyen lui importe peu), et c'est finalement une position très brave que de ne pas nous présenter l'éternel repenti. J'ajouterais que du coup, n'avoir pour ma part aucune affinité avec Edie Falco, bah ça m'a pas gênée, parce qu'on ne nous demande pas de la prendre en affection, et encore moins en pitié. L'idée c'est juste de délayer la couleur jusqu'à obtenir un camaïeu aussi précis que possible de sa personnalité, avec ses travers, et on ne vous obligera pas à l'aimer malgré eux, et ses qualités, et on ne vous demandera pas de l'encenser juste parce qu'il y en a. C'est finalement en ça que le personnage de Jackie est profondément humain et facile à suivre, sans attachement superflu mais sans la distance courante chez les personnages mal-aimables, tordus ou machiavéliques.

A partir de là, je ne vous cache pas que, comme Nurse Jackie est une série donnant un souffle nouveau et arrivant à point nommé sur le métier d'infirmière, avec de nombreuses nuances de gris, et une écriture solide et drôle à la fois, je ne vois pas ce que HawthoRNe pourra bien ajouter. Je sens que le timing était très mal choisi pour la seconde série, vu que la première a toutes les cartes en main pour accomplir très intelligemment cette mission, et ce en ayant pris de l'avance.

J'ai fini le preair, je l'ai mis sur une pelote de laine, et j'ai tout de suite été m'ajouter aux amateurs de la série sur la fiche Nurse Jackie.
D'ailleurs, à propos :

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Nurse Jackie de SeriesLive.

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16 mai 2009

Les héritiers de la louve

Le choc. J'ai réalisé hier soir qu'en fait, Rome allait débarquer en hertzien dans nos contrées la semaine prochaine. Et je n'ai toujours pas vu. Dans une semaine, je n'aurai plus la moindre excuse. Sauf que la semaine prochaine, zêtes gentils mais moi j'ai une vie, je dormirai quand M6 va diffuser la série. Et c'est apparemment le dernier coup de pied au derrière dont j'avais besoin pour m'y mettre, ENFIN...

Alors : Rome. Alors. Bon. Rome, disons-nous. Bien. Donc, Rome. Hé bien !!! Ça se passe à Rome. Déjà. Ensuite, Rome, c'est... euh, un péplum. Enfin oui et non. Bon, donc disons que Rome... c'est un peu l'histoire de Rome. Quoique, pas exactement non plus. Non. Bon. Compliqué, hein ? Donc. Disons. Rome... Pffiuuuuuulala ! Tout ça.

Parce que blague à part, je conçois, c'est quelque chose à ma portée, que Rome puisse enflammer le cœur de certains téléphages. D'ailleurs il est bon de noter que la série ne m'a pas déplu, en fait, contrairement à ce que mon hésitation du paragraphe précédent pourrait vous faire croire. Non, c'est juste que je suis très mitigée, ce qui n'est pas la même chose.
Car il s'en dégage quelque chose d'un peu contrariant, qui vient, je suppose, du fait que j'ai du mal avec les séries se déroulant dans le passé, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire.
Non, en fait, ça ne vient peut-être pas que de là. Je soupçonne qu'il y ait un problème culturel là-dessous, aussi.

Je veux dire que, sur le coup, on vous dit Rome, vous pensez Rome antique, et tout va bien, vous vous pensez au top niveau, eh nan mais je veux dire, on est quand même des héritiers des Gaulois, on a tous lu Astérix à la bibliothèque du collège, et les cours sur la mythologie en 6e c'était du poulet ? Zut à la fin, ce sont pas des amerloques (et encore moins des rosbeefs) qui vont nous faire la leçon sur le sujet.

Alors que, réflexion faite, une fois devant, on s'aperçoit qu'on ne connait rien de rien à tout ça : comment fonctionne la démocratie à la romaine ? Eh oui, avant de se faire tuer par Brutus, César a partagé le pouvoir ! Quels sont les us et coutumes sociaux (sexe, mariage, famille, amis) ? Avouez qu'on ne sait que dans les très grandes lignes (à moins évidemment d'être déjà passionné par cette époque mais la problématique est alors toute autre, et je ne suis même pas sûre qu'un téléphage amateur de l'antiquité se pose vraiment la question de savoir s'il va regarder la série !). C'est d'autant plus désagréable qu'on n'a, en fait, aucun repère, a contrario de séries qui se dérouleraient dans un passé moins lointain, genre années 60 ou 70. Là, vraiment, on ne sait pas. On n'a de cesse d'être surpris par le fait que les moeurs semblent, en définitive, si proches des nôtres. Je m'attendais à une culture bien plus barbare que ça, bien que je ne me considère pas comme ignare en la matière j'ai été surprise du degré de civilisation qui nous était présenté. Est-ce afin de servir la fiction (mais dans ce cas quel est l'intérêt de faire se dérouler la série dans ce passé si éloigné, si c'est pour qu'il reste si proche de notre propre culture ?), ou est-ce à peu près pertinent ? On se le demande à de nombreuses reprises, et d'ailleurs peut-être qu'en fait, le manque de connaissances sur le sujet, alliée au fait que lesi dées reçues sont plutôt mises à mal, font plus de mal que de bien au spectateur. Du coup, on passe beaucoup de temps à essayer d'appréhender cet univers pour avoir les fondations qui permettraient de suivre l'intrigue.

Le gros problème, c'est que l'intrigue ne nous attend pas. Potassez vos vieux bouquins du collège, éplucher Wikipedia, faites quelque chose mais préparez le coup, c'est un conseil d'amie. Car le bon côté de Rome, c'est quand même son côté très "A la Maison Blanche avec des glaives et des sacrifices de bœuf".
Héhé.
(Excusez-moi pour cette interruption de programme, l'image d'un Josh qui se baladerait en toge m'est apparue et m'a quelque peu déconcentrée. Je disais quoi ? Ah, oui.)

A cet égard, Rome dévoile tout de suite sa complexité avec brio : les enjeux sont posés avec beaucoup d'intelligence, les personnages se présentent de façon très accessible en évitant relativement bien les stéréotypes (la fourbe intrigante, le soldat sempiternellement loyal, etc... laissent tout de même espérer en un certain nombre de nuances à venir), etc. J'ai aussi envie de saluer la façon dont tous ces éléments sont mis en place subtilement, noyés sous une tonne d'informations, pour être mis en lumière par Octave bien plus tard dans l'épisode, et qui soudain donne un angle très différent à la perspective qu'en avait jusque là le spectateur. C'est très bien gaulé (si je peux me permettre), et c'est le type d'intelligence aigue que, personnellement, je me suis réjouie de retrouver ici, dépassant la simple reconstitution fictionnelle pour aller vers des intrigues plus abstraites, donc plus faciles à appréhender.

Bilan donc plutôt positif, mais encore très, très retenu de ma part. Je note tout de même que la prod a fait un gros effort pour me mettre dans sa poche en engageant l'altier Ciarán Hinds dans le rôle de César (d'habitude c'est pas ma taille, il a quand même 56 ans, mais on dira que c'est comme pour Lee Pace qui lui est trop jeune, il a droit à une dérogation), une petite attention qui ne m'a pas échappé, je suis touchée, merci. Kevin McKidd y est bien plus charismatique que dans Journeyman, également. Les rôles féminins sont plus irritants (et les nanas souvent moches comme c'est pas permis) mais, heureusement, ils sont moins nombreux pour le moment. Bref ça va, ça se tient, au point que, jugez par vous-mêmes : je tente le second épisode. Je promets rien, mais c'est quand même relativement bon signe.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rome de SeriesLive.

15 mai 2009

[DL] Sugar Rush

On finit cette nouvelle semaine thématique non-préméditée avec une série britannique, et à défaut d'avoir trouvé un générique décent pour le Queer As Folk anglais, il s'agira de Sugar Rush. Série que, je l'avoue tout net, je n'ai jamais vu. Nan, je sais que je viens d'avouer avoir regardé une série française, mais j'ai mes limites, quand même. Remarquez bien qu'il y a quelques mois de ça, j'ai bien failli m'y mettre, j'avais même chopé une cagoule et tout... et ma pelote de laine a planté. Le Destin, à coup sûr.

SugarRush
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Dites, c'est autorisé, ça, d'utiliser la musique qu'une autre série a déjà choisie pour générique ? (qui trouvera à quelle autre série cette chanson a également servi ?)
Allez, pour ne pas vous laisser sans un petit commentaire sur la série, je vous dirige vers la personne qui m'en a parlé il y a de cela quelques mois... Par contre attention, il n'est pas exclu qu'on y trouve des spoilers.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sugar Rush de SeriesLive.

15 mai 2009

L'expérience interdite

Aujourd'hui, je vais témoigner à visage couvert. On n'a qu'à dire que vous ne savez pas qui je suis.
Car ce soir, j'ai regardé une série française. Ouh pinaise, qu'est-ce que je vais prendre, encore, moi, à dire des trucs comme ça...

Tout a commencé de façon assez bouleversante quand j'ai réalisé que, devant un trailer pour PJ, j'avais pensé "tiens, ça donnerait presqu'envie de regarder". Une idée bouleversante en soi. Une mini-révolution, même, autant le dire.

Il faut dire que ma curiosité avait été piquée par le fait que le thème principal de l'épisode était l'immigration. Les yeux arrondis par la surprise qu'un sujet si peu consensuel puisse faire l'objet d'un épisode en prime sur une chaîne publique, j'ai hésité pendant plusieurs jours... Surtout que le souvenir que j'ai de PJ, c'est pas vraiment la panacée. Je passe sur le générique à l'accordéon, et les acteurs pas vraiment époustouflants dans leur grande majorité, mais les enquêtes m'avaient semblé ne pas sortir des sentiers battus les rares fois où j'avais regardé.

Et puis me voilà à me souvenir que ce soir, sur M6, c'est de toutes façons Pékin Express, le Dieu de la Télécommande m'en préserve. Mais j'avais quel choix, moi ? Hein ?! Dites-moi : je pouvais faire quoi ???

Ce que je trouve assez rassurant, c'est que l'épisode laisse place à des avis suffisamment variés au sein même des équipes de police. Depuis le temps que je ne tombe que sur des fictions de TF1, principalement du côté des séries policières, voilà qui brise quelques uns (mais pas tous)  de mes préjugé à ce sujet. Et vu l'ambiance politique du moment, on appréciera que les personnages enclins à être complaisants envers l'immigration clandestine ne soient pas taxés de qualificatifs exagérés (gauchiste, bisounours, etc...), non plus que les personnages plus, dirons-nous, pragmatiques, ne soient pas non plus affublés de traits de caractère outrancier (fascite, nazi, etc...). Le champs reste relativement libre pour le spectateur de se positionner, même si la tribune m'a semblé un poil plus longuement accordée au premier camps.

Reste qu'en n'assénant pas de morale toute faite à son histoire, en présentant des personnages principaux capables d'échanger des idées, des arguments et surtout des expériences de façon plutôt intelligente, PJ m'a surprise.
HOP ! On ne s'excite pas, ça ne m'a pas surprise au point de me river dorénavant à France2 le vendredi. Mais il faut bien admettre que l'effort était louable sur le fond. La forme, par contre, a encore, hm, disons, une grande marge d'amélioration.

L'expérience était donc intéressante, surprenante et pas dans le mauvais sens pour une fois, je tiens donc à tirer mon chapeau à PJ, oui, une série française, c'est pas souvent que ça arrive, profitez-en. Et si l'un de vous se moque, j'efface ce post.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche PJ de SeriesLive.

14 mai 2009

[DL] The DL Chronicles

Je crois que si on devait écrire une biographie sur mon auguste personne, elle porterait justement ce titre "les chroniques du DL". A la différence près que cela signifierait "download" et pas "down low", suivez le lien pour compléter votre éducation. Mais à part ça, tout pareil, hein.

TheDLChronicles
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Côté musique, j'aime bien, c'est sobre. J'aime aussi l'image sur laquelle le générique se finit, c'est sexy sans trop essayer de l'être, tout en montrant un côté torturé, bref, c'est une excellente image. Tout ce qui insupporte, c'est le reste et c'est hélas assez comparable à ce qu'on peut reprocher à la série, comme je le disais précédemment : c'est bavard, mais en même temps trop vide, morose et pas spécialement engageant... Du coup, The DL Chronicles, je vais me répéter mais, vous pouvez vous en passer si le sujet ne vous inspire pas spécialement.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The DL Chronicles de SeriesLive.

14 mai 2009

Les premiers seront les premiers

Quand Fabien m'a dit qu'il pensait que First Contact était un bon film de la franchise Star Trek, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander, pour savoir que faire de cette information, à quel moment il avait découvert le film dans la chronologie de sa découverte de ladite franchise. Car en ce qui me concerne, First Contact est le tout premier élément de Star Trek que j'aie découvert, comme la première pièce d'un légo géant que je n'ai jamais fini de construire, et je soupçonne que cette première place chronologique lui assure également une première place affective à vie. Quelles que soient les briques de légo qui ont suivi, et qui suivront je pense, ma préférence lui reviendra toujours.

Si je me permets de m'avancer sur le futur, c'est aussi parce que, hein, je me connais. Je sais bien quel genre de téléphage je suis !
Et à l'instar des séries qui nous inoculent le virus de la téléphagie, et que nous ne parvenons jamais à renier (souvent sans même essayer), l'épisode par lequel on commence une série tient à jamais une place particulière. Oh, il n'a pas besoin d'être le meilleur ! Il est juste le préféré.

Je ne sais pas si ça m'est propre, mais c'est en tous cas un comportement assez marqué chez moi. Plusieurs exemples me viennent à l'esprit pour confirmer ce verdict.

Dés les premiers émois de ce blog, par exemple, je vous parlais d'un épisode de Rude Awakening. C'est à la fois le premier que j'ai vu mais aussi le plus ancien que j'ai pu me procurer. Sa structure, il est vrai, est assez particulière, puisqu'à la faveur d'un anniversaire, Billie fait un bilan de sa vie (un exercice qui est toujours très pratique pour qui prend une série en cours de route, il faut bien le reconnaître), mais pour moi, il a valeur de pilote. Si un jour... j'ai dit "un jour"... si un jour je finis par mettre ENFIN la main sur le pilote de cette série (hélas, rien n'est moins sûr ; quel camouflet, quand même !), je pense qu'il ne détrônera jamais cet épisode. Et puis il faut dire qu'en plus je l'ai regardé si souvent, celui-là...!

Dans le même genre, il y a eu l'expérience Titus. J'ai là aussi évoqué très tôt l'un des deux épisodes de la série que je connaissais (quasiment par cœur, en plus), et quand j'ai finalement vu le pilote, eh bien deviné ce qui s'est passé ? Voilà, ça n'a pas raté : bien qu'ayant beaucoup aimé, et bien que continuant ensuite de suivre la série avec délice, Papa est mort reste mon épisode préféré.

Ainsi, le premier épisode vu a toujours une place à part dans mon cœur, et ce, que la série soit feuilletonnante ou non, d'ailleurs.

Alors, de la même façon que parfois on se remet en question sur ses séries favorites, plus par hygiène intellectuelle qu'autre chose, histoire de se prouver qu'on est encore capable de recul sur sa propre consommation téléphagique, je me demande où est l'oeuf, et où est la poule, dans mon cas particulier de téléphage pilotovore.
Est-ce que j'aime plus spécifiquement les pilotes parce qu'ils apportent des éléments précis (construction des personnages, présentation de l'intrigue, introduction des problématiques...), ou est-ce juste par rigueur, pour commencer les choses par le commencement, de façon à ne pas risquer par la suite de penser que le pilote n'est pas si bien que ça ? Mouais, sans doute un peu des deux, dans le fond. Le plaisir de la découverte serait-il le même si je débutais une série par autre chose que le pilote ? Désolée, je ne peux répondre à cette question, ma religion de pilotovore me l'interdit.

Combien de fois est-ce arrivé ? Parce que j'avais découvert la série par le biais d'un épisode ultérieur, je finissais souvent par me dire que le pilote était imparfait, inachevé, bancal, lent, inefficace... Je crois que j'aurai toujours un doute, dans le fond : l'est-il vraiment, souffre-t-il simplement de la comparaison avec les épisodes suivants, ou est-ce carrément mon affection quasi-systématique pour le premier épisode vu qui entre alors en ligne de compte ?
Notez bien cependant que ça ne m'empêche aucunement d'adorer les séries frappées par ce sort mystérieux, comme en témoigne la 3e saison de Titus que je termine d'engloutir (par contre j'en ai marre d'envoyer des résumés d'épisodes qui ne sont jamais validés, entre nous soit dit, je fais grève de ce côté-là en ce moment).

Après tout, quelle est l'objectif premier d'un pilote (et par extension du premier épisode vu) ? Ce n'est pas tant de construire un cadre narratif, ni de décrire les personnages avec précision. Il s'agit avant tout de commencer au plus tôt à tisser des liens affectifs avec le spectateur. Et si le premier épisode accomplit ce miracle, le spectateur en question finira son visionnage avec la pensée suivante "j'ai hâte de voir ce que ça va donner quand ils maîtriseront tout ça et auront le temps de développer". A partir de là, l'affaire est dans le sac. Mais, qu'il manque à sa mission, et la fidélisation du spectateur, pourtant primordiale en télévision, ne tient plus qu'à un fil. Le reste n'est que secondaire de ce point de vue ; les écarts de conduite seront facilement pardonnés par le spectateur si on le tient par l'organe le plus important : le cœur !

Dans la vie de tous les jours (vous savez, celle qu'on a quand on éteint la télé... non-non, c'est pas une légende, il parait que ça se fait parfois), on plaisante souvent sur l'importance de la première impression, mais en y réfléchissant, la télévision est le secteur audiovisuel où elle a le plus d'importance. Vous n'avez pas aimé le début du film ? Pas grave. Non seulement vous êtes enchaîné jusqu'à la fin (ne serait-ce que parce que, vu le prix des places, vous allez rester jusqu'au bout !), mais au pire personne ne vous force à revenir voir le même film la semaine suivante, ni à aller voir son épisode suivant l'année d'après. Mais pour une série, la fidélisation, c'est la clé ! Et la première impression laisse sur le spectateur une empreinte profonde et indélébile.
La meilleure preuve, c'est peut-être à vous de la donner : combien de fois avez-vous changé d'avis sur une série qui vous avait fait très mauvaise impression au départ ?

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