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ladytelephagy

22 juin 2009

Le mieux est l'ennemi du bien

Je vous ai déjà parlé de ma déconvenue du moment en matière de télévision japonaise, qui consistait à dépérir en attendant qu'une bonne âme ait l'idée de sous-titrer en anglais Aishiteru ~Kaiyou~. En l'absence de pareil miracle, mon attention se reporte (à grand'peine) sur d'autres nouveautés du printemps. Aujourd'hui, je me suis donc prise par la main, et j'ai donné sa chance à Yakou no Kaidan.

L'impression générale qui ressort de cette série est avant tout la dispersion. A force de vouloir en rajouter dans le scabreux, le pilote finit par partir dans tous les sens et c'est particulièrement désagréable de se rendre compte, au bout d'environ 45mn, que vous n'avez aucune idée du thème de la série.

S'agit-il d'une critique de l'ambition ? C'est vrai que le personnage principal de Yakou no Kaidan est rongé par une ambition malsaine. Il souhaite en effet réussir dans le milieu de l'esthétisme, et n'hésite pas à jouer les gigolos auprès de vieilles peaux pour cela pour se faire subventionner son propre salon de beauté (j'ai eu une pensée pour Christian Troy). Michio Sayama souffle le chaud et le froid sur son actuelle bienfaitrice, et se montre manipulateur à chaque instant, jusque dans sa façon de la toucher. A elle seule, cette idée assez perverse était largement suffisante pour donner de l'intérêt à la série, et pourtant...

S'agit-il d'une enquête policière ? Le pilote s'ouvre sur la reconstitution d'un meurtre ayant eu lieu 5 ans plus tôt. Le meurtre est brutal et l'accusé principal est maintenant décédé, mais l'enquêteur responsable a des doutes et soupçonne qu'un autre homme est à l'origine du meurtre en question. Il a juste mis beaucoup de temps avant de comprendre les circonstances exactes du meurtre. Maintenant, il va tenter de démasquer celui qu'il pense être à l'origine de cet acte impardonnable, en demandant à sa fille d'approcher le suspect, qui s'avère être Michio, pour le tenir à l'oeil sans éveiller sa méfiance. Ce second axe est effleuré à grand'peine à mesure que l'épisode avance, et surtout on ne comprend pas très bien pourquoi il se superpose au premier, et pourtant...

S'agit-il d'une histoire de rédemption ? Michio semble jouer au chat et à la souris avec sa propre nature. Gigolo, tueur, amant, artiste, il est un peu tout cela à la fois mais se laisse porter par ses pulsions au lieu de les dominer pour qu'elles servent ses ambitions. Pourtant, son âme est visiblement torturée par ses actes, et la rencontre avec Sachiko Edamura, qui allie à la fois une certaine perversité elle-même, une reconnaissance sociale marquée, et en plus une beauté sophistiquée, ne semble que raviver ces blessures. Il met en danger son ambition dévorante, sa relation avec sa protectrice, son travail, et surtout son secret, en décidant de la fréquenter. Espère-t-il devenir meilleur, ou au moins être lui-même sans avoir à manigancer pour cela ? Le doute subsiste.

Le problème de ces trois axes est avant tout qu'au lieu d'ajouter de la profondeur, ils n'ajoutent que du flou. La complexité du personnage central de Michio ne nécessitait absolument pas cette surenchère de trames scénaristiques, qui s'emmêlent au lieu de parvenir à se donner du sens les unes aux autres. Pourquoi tuer (et s'en vanter auprès de sa mécène) si Michio souhaite évoluer dans les hautes sphères de la société ? A quoi a bien pu lui servir le premier meurtre ? Pourquoi passer autant de temps à exécuter des travaux d'approche minutieux avec Sachiko si c'est pour finir l'épisode de la sorte ?
Au lieu d'être intrigantes, les contradictions de l'épisode sont hautement irritantes.

A trop vouloir en faire, on finit par ne plus réussir à accomplir grand'chose. Pour un cas d'école, tentez Yakou no Kaidan.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Yakou no Kaidan de SeriesLive.

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22 juin 2009

[GAME] Souvenirs, souvenirs

Résultats de la première édition du jeu des intrus !
Avant de décerner le cookie au gagnant (ils sortent du four, je voudrais pas que vous vous brûliez la langue), on va donc revenir sur chacune de ces affirmations que je vous ai proposées la semaine dernière...

- la première fois que j'ai éclaté en sanglots devant la télé, c'était devant Chicago Hope
C'est absolument vrai et c'était l'épisode où le personnage d'Alan Birch mourrait tragiquement, et ce en laissant une adorable petite fille derrière lui. Je n'ai d'ailleurs pas juste pleuré, je suis restée pétrifiée pendant une bonne heure après ça...
- l'un de mes chats aime regarder Alerte à Malibu
C'est absolument vrai et j'ajoute qu'en plus, il se désintéresse totalement des scènes qui se passent chez Mitch et son fiston. Un post est en préparation à ce sujet, c'est édifiant.
- je n'ai jamais regardé l'intégralité des épisodes de Oz
A ma grande honte, c'est vrai. Le problème d'acheter beaucoup de DVD c'est qu'on ne les finit pas forcément avant de passer au suivant...
- mon père a arrêté de regarder X-Files après un épisode où Mulder et Scully vieillissaient de façon accélérée, parce qu'il en a fait des cauchemars
Et j'ajoute que du coup, toute la famille a été sommée d'arrêter de regarder également et qu'on est revenus aux "samedis Patrick Sébastien". Une dure époque de ma vie de téléphage, mais ce qui ne nous brûle pas la rétine nous rend plus fort.
- j'ai cagoulé tous les épisodes de Stacked, et je les ai tous gardés
La chose est absolument vraie même si je n'ai aucune idée de pourquoi. Par contre je ne les ai pas regardés depuis qu'ils ont été mis sur pelote de laine, pour ma défense !
- depuis la rentrée de septembre, j'ai dépensé plus de 500 euros à la FNUC (c'est indécent)
J'y suis retournée samedi, je pense qu'on peut même dire que j'ai dépassé les 600 (c'est indécent aussi).
- dans Sex & the City, je préfèrerais être amie avec Miranda, mais si elle avait la garde-robe de Charlotte
C'est une honte le traitement des rousses à la télé, elles ont toujours des fringues pas possibles ! Charlotte au moins, elle sait s'habiller. Mais c'est une coincée, je ne la supporterais pas.
- je me refuse à regarder les derniers épisodes de Pushing Daisies
On en avait déjà parlé et je n'ai pas changé d'avis à ce sujet. Peut-être que posséder la saison 2 me permettra enfin d'en faire le deuil ?
- j'ai tellement d'idées pour ladytelephagy On Air que je n'y touche plus très souvent de peur de devoir choisir
L'un de vous avait eu la primeur de cette information il y a des mois de ça mais je ne sais pas s'il s'en souvenait. C'est vrai mais je vais en tous cas recommencer à enregistrer des posts anciens qui ont été peu ou pas commentés, pour leur donner une nouvelle jeunesse. Je vous tiens au courant cet été.
- une à deux fois par an, je cagoule le pilote d'Entourage, je le mets sur une pelote de laine... et je le perds sans l'avoir jamais vu
En fait cette semaine, dans l'intervalle, j'ai retrouvé l'un de ces CD. Contente, je l'ai dit à ma frangine qui me l'a du coup emprunté. Je ne l'ai toujours pas vu...
- je garde religieusement tous les magazines spécialisés en séries que j'ai achetés ces dix dernières années
C'est tellement vrai que ça pèse une tonne à chaque déménagement. Pour certains ça ne vaut pas vraiment le coup mais j'ai toujours l'espoir de me faire un stock de scans un jour...
- longtemps, j'ai cru que Teal'C s'écrivait Tirk'h (je dois encore en vérifier l'orthographe aujourd'hui)
Maintenant que j'ai rédigé cette phrase, je pourrai consulter ce post en cas de doute et faire des copier-coller. Dans l'épisode fanfic que j'avais écrit à un moment (et qui était trop Mary Sue pour être publié, n'insistez pas), le nom est cité au moins 50 fois avec cette orthographe.
- quand j'étais ado, j'avais commencé une fanfic parodique d'Invasion Planète Terre qui avait duré un peu moins d'une dizaine de chapitres
Il y était question, pèle-mêle, d'informaticien sexy, d'aubergines farcies, et de gens qui remuent les doigts plus vigoureusement que d'habitude. C'était censé remplacer la 3e saison et ça tenait vraiment de la private joke entre fans, vous n'y comprendriez rien.

Vous l'aurez donc compris, la phrase qui n'était absolument pas vraie était la suivante :
- la honte d'avoir acheté le DVD de la première saison de One Tree Hill est si forte que je ne l'ai jamais ajoutée à la galerie Diagnostic COLLECTION
Le cookie de la victoire revient donc à Scarlatiine qui a été la plus rapide à donner la réponse, je vous l'avais dit, c'était aussi un jeu de rapidité. Comme l'a souligné Jérôme, si je n'ai pas honte de certaines autres séries dans ma telephage-o-theque (moi j'aurais plutôt mentionné Les Routes du Paradis mais bon), je suis prête à tout mettre dans cette rubrique pourvu de me rappeler d'avoir le DVD (par exemple je persiste à croire que j'ai d'autres saisons d'A la Maison Blanche en DVD mais impossible de mettre la main dessus). Voici donc un cookie amplement mérité :
(hm, dans mes archives, je vois que tu n'as pas gagné de cookie entier depuis l'époque de ton pseudo précédent...)
cookie_Scarlatiine

Je propose qu'on lance une nouvelle semaine de jeu des indices, avec aujourd'hui comme thème : mes souvenirs téléphagiques. On a tous ici, je pense, grandi devant la télé. Voici quelques unes de mes premières expériences... à vous de me dire celle dont vous pensez qu'elle ne s'est jamais produite.

- pendant les vacances, j'étais capable de passer la journée devant des séries, en commençant devant KD2A et en finissant juste avant que ma mère ne rentre devant Urgences
- quand mon père rentrait tard du travail, ma mère nous autorisait à manger devant la télé. C'est ainsi que coquillettes et Notre Belle Famille sont liées à jamais dans mon subconscient
- j'ai eu en ma possession 3 coffets VHS de Profit
- une fois, j'ai volé sans le faire exprès une encyclopédie Star Trek d'une valeur à l'époque d'environ 200 Francs
- pendant une époque j'ai mangé tous les jours au Quick pour pouvoir collectionner les tasses et mug Friends
- ma mère m'avait créé un cahier spécial dans lequel elle avait collé toutes les coupures de journaux sur MacGyver (je crois qu'elle était plus fan que moi)
- on me répète que je regardais Les Tripodes quand j'étais petite, mais je n'en ai pas le moindre souvenir alors qu'il parait que ça m'avait terrifiée
- j'ai fait découvrir Buffy à ma soeur alors que pendant longtemps, elle pensait que c'était une niaiserie de série Z
- mon premier coffret de série, c'était la VHS de la moitié de la première saison d'Invasion Planète Terre
- un été, ma mère a bouclé à clef le meuble télé ; je n'avais pas assez regardé MacGyver, parce je n'ai jamais réussi à crocheter...

N'oubliez pas que le premier à trouver la bonne réponse aura gagné, c'est un cookie qui ne se partage pas qu'on peut gagner dans ce jeu ! Résultats lundi prochain...

21 juin 2009

Plus besoin de pousser...

C'était très long (voir épisodes précédents liés à ce tag) de faire comprendre à ma famille à quel point je m'étais attachée à Pushing Daisies. Les tribulations autour du coffret DVD n'ont pas manqué de rebondissements, mais je crois qu'on y est.
Sans raison aucune, ma sœur m'a bricolé un petit gadget pour nettoyer l'écran de mon téléphone... à l'effigie de mon Piemaker préféré...

KeepingDaisies

Le message est bien passé, ils sont mûrs. Le coffret de la 2e saison ? Je sens que ça va être de la tarte.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

21 juin 2009

Le monde vu de la place du mort

J'avais déjà eu l'occasion de vous le dire, à l'occasion de Brooklyn South je crois, mais si la flicaille actuelle me sort par à peu près trous les orifices naturels depuis plusieurs années, avec ses experts en expertise et ses enquêteurs à l'intuition démesurée, je suis une amoureuse de l'uniforme. J'ai cependant mis beaucoup de temps à y venir. J'avais une sorte de conflit d'intérêt avec l'univers de la police pendant longtemps, puisqu'il s'agissait de la profession de mon père, et que j'ai souvent eu l'impression de faire ce métier autant que lui. Mais forcez une gamine à regarder des documentaires sur la vie de poulet, et cela remontera tôt ou tard : entre deux flics, ma préférence ira toujours à celui qui porte l'uniforme.

Les mains dans le cambouis, les deux pieds dans la merde jusqu'au genou, et le regard qui ne sera jamais plus tout-à-fait le même... il est là, mon policier. C'est celui qui sert et qui protège, pas qui érige la vérité comme la solution à tout. Les policiers en uniforme savent que la vérité, ça n'existe de toutes façons pas. Il n'y a que la Justice qui existe, et c'est un animal rare qu'on chasse toute sa vie dans les rues...

Quand ce soir, sur un coup de blues et une intuition, j'ai décidé d'enfin tenter Southland, je me suis dit : voilà, c'est de ça dont je parle. Merci à NBC d'avoir écouté.

Convaincue depuis des années que c'est là l'intérêt du métier de policier, je retrouve un peu foi en ce genre dont on nous a pourtant gavés ces dernières années. Le policier, c'est celui qui souffre en première ligne des maux de la société qui l'emploie et souvent le méprise. C'est celui qui, parce que tous les jours il est mis face à ce qu'il y a de plus bas ou bestial en chacun, a l'impression de se salir et se compromettre, alors qu'il compte peut-être parmi les plus humains d'entre nous. C'est celui qui hésite entre faire taire son âme et la libérer, et ne sait ce qui est pire. C'est celui qui s'étouffe au nom de la Justice des autres.

Une seule chose me chiffonne avec Southland : que tout le monde hurle au génie alors que la série, en soi, n'apporte pas grand'chose de nouveau. Le vieux de la vieille, le rookie, la nana... tout les stéréotypes sont là. Les thématiques n'ont hélas (pour les protagonistes, pas pour nous) pas changé depuis les constats pessimistes de The Wire ou The Shield, et la réalisation n'est pas tellement différente non plus, on sent même un peu l'héritage des premières saisons de New York 911 (ce qui est logique), elle est toute en nerfs, rapiéçant des photographies fugaces mais nettes du métier et des hommes qui le pratiquent.
Southland n'est pas révolutionnaire. Mais ça ne l'empêche pas d'être puissante et de toucher son but.

Je n'avais sincèrement pas prévu de regarder plus que le pilote. Je pense que c'est le genre de série que pourtant on gagne à suivre semaine après semaine au lieu d'attendre un peu et de s'enfiler une saison goulûment par la suite, comme c'est possible avec d'autres séries. Ici, la piqûre de rappel est nécessaire, mais la dose serait trop forte si on la prenait en un seul shot.

Ce soir, j'avais la tête à l'envers. Je voulais m'esquinter devant quelque chose de ravageur. J'ai hésité à reprendre un bon vieux Oz. J'ai regardé Southland. La plaie suinte, mais le pus est sorti. Catharsis.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Southland de SeriesLive.

21 juin 2009

[DL] Larry et Balki

Peut-être que si je trouve un peu de tendresse à l'univers de Larry et Balki, c'est parce que je suis sous l'influence du générique. Qui, je dois le dire, me fait musicalement complètement fondre. Il marque bien son âge, mais je le trouve adorable. Et puis franchement, j'ai du mal à résister aux moues enfantines de Bronson Pinchot. Il est marrant, ce petit garçon dans ce corps dégingandé...

LarryetBalki
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Cela dit, visuellement, si effectivement ce n'est pas la panacée, il faut quand même admettre que ça sert bien à résumer les prémisses de la série. C'est pas épatant, mais bon, ça vaut ce que ça vaut.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (les excuses vont commencer à manquer) : la fiche Larry & Balki de SeriesLive.

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21 juin 2009

Souris des villes, souris des champs

La raison pour laquelle je me suis lancée dans le visionnage de cette série reste mystérieuse pour moi. Masochisme, à tous les coups. Ce n'était en tous cas pas une question de sentimentalisme puisque je ne me rappelle pas l'avoir vue durant mes jeunes années. Ou alors... j'ai occulté ; le cerveau humain est résolument une chose formidable ! Bref. Je me suis néanmoins lancée dans le pilote de Perfect Strangers, connue (ou à peu près) sous nos latitudes comme Larry et Balki.
Ce seul préambule devrait normalement vous laisser imaginer sans trop de risque ce qui vous attend dans ce post, mais les plus courageux d'entre vous tiendront bon et liront tout.

Pour les incultes, dans le fond (c'est pas grave, on va arranger ça), rappelons que Larry et Balki est un sitcom des années 80 sur le principe usé jusqu'à la corde des deux personnages que tout oppose, mais que les scénaristes ont quand même décidé de mettre à la colle, et ce bien que cela aille à l'encontre de toute logique. Mais si un scénariste était logique, il deviendrait dictateur, pas scénariste. On y reviendra.

Le générique (qui vous sera livré au prochain post, finissez d'abord vos légumes) présente d'ailleurs très bien la situation. D'une part, on a Larry (mais absolument), qui vient d'une famille américaine typique, et s'en va vivre tout seul dans la grande ville de chicago. Toute une aventure en soi, on a vu des séries basées sur ce seul principe après tout. Notre brave gars s'est donc trouvé un boulot, un appart, enfin tout le confort d'une petite vie tranquille qu'on aurait presqu'envie de qualifier de normale. C'est donc là qu'intervient son comparse, j'ai nommé Balki (vous aviez deviné ? vous êtes fort !) qui a grandi en Europe dans une famille de bouseux typiques, et s'en va donc vivre sa vie dans le pays où tout est possible (même tenir un accent improbable pendant 8 saisons). Pour lui c'est évidemment la grande aventure car, comme chacun sait, l'Europe, c'est le Tiers Monde, les charrettes à fumier en prime. Eh oui, bienvenue dans les années 80 : le propos sous-jacent, à peine dissimulé, est de tirer à vue sur le communisme, et reprendre le mythe américain au pied de la lettre (c'est tout juste si Balki a vu un téléphone, le pauvre, il ne vivait la "vraie vie" que via la pop culture...).

La bonne idée dans tout ce fatras, ça reste la personnalité de nos deux protagonistes. Larry est à première vue blasé, mais c'est surtout un grand introverti. Balki à l'inverse est expansif et émerveillé en permanence (par les gratte-ciel, les voitures, la chasse d'eau, etc... j'exagère mais à peine). Heureusement que les personnages se présentent ainsi, car dans le cas contraire (l'américain sûr de lui donc arrogant, et l'immigré totalement largué donc inadapté à la vie moderne), la série aurait été absolument invivable.
Comme ici, les deux personnages ont leur part d'humilité, la comédie gentillette (mais sans génie) ne vire pas à la propagande de mauvais goût. Les deux cousins ont au contraire tôt fait de bâtir une relation plutôt adorable, où Larry, bien que pas toujours avenant, est bien forcé d'admettre que le cousin éloigné qui a posé ses valises chez lui a importé de nombreux bons côtés à son existence.

La force de Larry et Balki, c'est en effet Balki, et plus particulièrement son interprète (que les habitués des 20h de M6 dans les années 90 connaissent bien pour l'avoir vu à l'oeuvre dans Notre Belle Famille), j'ai nommé Bronson Pinchot. Alias le maître des accents pourris. C'est pourri, mais ironiquement c'est ce qui fait le charme de son personnage, et par extension de la série.

C'est tout de même vous en dire long sur le fait que ça tient à peu de choses.
Alors bon, là, comme ça, tout de suite, vous vous dites : "eh bah je sais déjà pourquoi je vais pas regarder !". Et d'un côté c'est vrai. Et de l'autre, c'est dommage. Allez, tentez quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Larry & Balki de SeriesLive.

21 juin 2009

Why not regarder Fringe

ReasonsWhyNot_Fringe

Voici les 10 raisons de ne pas regarder Fringe :

1 - Parce qu'Anna Torv a le regard qui porte décidément bien son nom
2 - Parce que vous allez vous demander cent fois si Poppy Montgomery s'est fait cloner
3 - Parce que Joshua Jackson
4 - Parce qu'on a tous déjà vu X-Files
5 - Parce que le pilote dure trois fois le temps nécessaire, à cause des effets spéciaux de folie
6 - Parce que ça a été racheté par TFHein
7 - Parce que c'est pas parce que la saison 2008-2009 a été pourrave qu'il faut vous sentir obligé d'apprécier quand même une série de la rentrée
8 - Parce que vous bossez le jeudi
9 - Parce que si vous n'avez pas encore commencé, c'est pour une bonne raison, eh bien voilà, c'est celle-là la n°9
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Fringe de SeriesLive.

21 juin 2009

lady's reasons why not

Ah, malheur, je suis découverte. Oui, j'aime faire des listes, mais j'avais réussi à vous le cacher jusqu'à présent. Quasiment.
J'instaure donc à compter d'aujourd'hui une catégorie encore moins nécessaire qu'un visionnage de Fringe en français, j'ai nommé : lady's reasons why not. Un cookie à la myrtille avec la compassion du chef pour qui a vraiment regardé la série à laquelle il est ici fait référence.
En toute sincérité, des posts en brouillon sur le thème des listes, j'en ai déjà déjà plein dans ma besace, et il n'est pas impossible que d'autres finissent par fleurir dans un avenir plus ou moins proche, surtout avec l'été qui guette, les crises de flemmingite à répétition, et ma résolution non-verbalisée d'essayer de poster quotidiennement pendant quelques temps. Préparez-vous au pire.

Mais j'en avais tellement marre de lire des posts (un peu sell-off) sur l'air de "10 raisons de regarder la série que tout le monde va regarder" que franchement il m'était urgent de réagir. A mon échelle. C'est-à-dire par la mauvaise foi. Chacun se bat avec les armes qu'il a.

Souvent, je vous entretiens de séries dont personne n'a rien à carrer en vous vantant leurs louanges en pure perte (exemple concret et récent : moi disant du bien de Law & Order ...pour une fois que je parle pas de SVU). C'est une de thérapie postive téléphagique où j'essaye de vous éduquer de façon à peu près ouverte aux réalités de ce monde : ce que regardent les autres c'est de la merde, et les séries que j'aime sont les meilleures. Je devrais même pas avoir besoin de vous le préciser, mais bon, je sens que c'est la fin de la semaine et que vous avez beaucoup de temps de cerveau disponible pour le Cocu Colu.

Ici c'est totalement le contraire qui va régir cette catégorie, dans le sens où, plutôt que de m'acharner bêtement à flatter votre curiosité et vous ouvrir des portes insoupçonnées sur, qui sait, des fictions qui se déroulent en Afrique ou des séries qui datent d'avant votre conception (même pas votre naissance, votre conception !), je vais me contenter d'être bileuse. Les mauvaises langues argueront que je le fais aussi très souvent, mais elles sont mauvaises langues, et ont donc par définition zéro crédibilité.

Donc dans lady's reasons why not, je vous donnerai non pas 3, nous pas 5, mais bien 10 raisons de NE PAS regarder une série donnée.

Si vraiment vous voulez voir dans cette rubrique le signe qu'une force créatrice me pousse à agir pour votre bien, on n'a qu'à dire que c'est pour vous éviter de perdre du temps devant des conneries, et mettre à profit le temps gagné pour, mettons, eh bien, disons, c'est-à-dire, par exemple, faire du bénévolat dans des centres gériatriques, lutter pour la Paix dans le monde, ou regarder des séries qui en valent la peine (par ordre croissant de vitalité pour la planète).
Voilà, c'est ça, on n'a qu'à dire.

Et j'en profite pour ajouter que j'aime bien faire des posts moyennement utiles pour vous présenter la moindre nouveauté de ce blog (et ici les nouveautés sont toujours moindres parce que c'est pas le but du jeu que de vous en mettre plein la vue avec des gadgets, en plus), que c'en est un ici, qu'il n'y aura donc pas de liste dans le post ici présent, donc hop, je passe au premier post de cette catégorie dans quelques minutes.
Tain je pète la forme moi. Aucun rapport avec les médicaments que je prends ou ne prends pas en ce moment pour me faire oublier la douleur.

21 juin 2009

[DL] Une Maman Formidable

Au moment où je rédige ce post, je suis pour ainsi dire en larmes. Je fais actuellement mes premiers pas avec mon engin providentiel (pour l'instant il fait plutôt ange déchu qu'autre chose en ce qui concerne mes projets pour Cop Rock, mais je persisterai). L'un de mes tests m'a permis, enfin, de rayer l'une des videos de ma liste non-exhaustive de génériques de rêve, et ce n'est pas rien. C'est à mes yeux un véritable miracle, en fait.

UneMamanFormidable
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Comme par hasard, l'été commence aujourd'hui, alors que je vous promettais justement un été plein de cadeaux totalement inédits ; eh bien, le voilà officiellement lancé avec ce qui sera, je l'espère, le premier générique d'une longue liste d'introuvables sur le net. Vous savez en tous cas que s'il traine quelque part, c'est de chez moi qu'il vient ! J'aimerais bien réussir à affiner sa qualité video, mais ce n'est que le début, j'ai le temps de m'améliorer...

Ce qui m'émeut en cet instant précis, c'est un tout. C'est la série, d'abord, mais c'est aussi cette musique. Cette ambiance. Ces couleurs. Brett Butler. Oh mon Dieu, j'ai le générique d'Une Maman Formidable ! Et maintenant, je peux vraiment entrevoir un monde parfait...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Une Maman Formidable de SeriesLive.

20 juin 2009

Itadakimasu !

A la demande quasi-générale (mais sur Twitter... zavez peur d'Albanel ou quoi ?), voici un post La preuve par trois dédié à Lunch no Joou, un jour à marquer d'une pierre blanche puisque c'est la toute première fois qu'une série nippone a les honneurs de cette rubrique. A ce stade, ça relève de l'expérimental...
Mais quand il y a de la demande sur une série venant d'un pays dont les fictions sont méconnues par une majorité du public téléphagique, j'ai pas tellement envie de faire ma maligne et trainer en chemin, je me saisis de l'occasion pour apporter la bonne parole. Et si jamais à l'avenir, je parlais d'une autre série japonais qui vous intéresse, n'hésitez pas à réclamer aussi des postes La preuve par trois, ils sont aussi là pour ça. Surtout que toutes les séries nippones que je regarde ont des hardsubs en anglais, souvent ponctuées d'explications culturelles, bref c'est à la portée de beaucoup d'entre vous (hélas pas tous j'en ai conscience, mais bon).

Et n'oubliez pas que si vous voulez une présentation plus littéraire de la série, j'ai fait un post à ce sujet que vous retrouverez sans peine grâce aux tags...

LunchnoJoou___1
Comment aurais-je pu commencer ce post autrement que par une capture d'omurice ?! Dans la cuiller et à l'envers, vous pouvez voir Natsumi, aussi. Le pilote va en effet passer le plus clair de son temps à nous familiariser avec ces deux personnages principaux. La cuisine de l'omurice est montrée de façon assez détaillée et en même temps très alléchante (et entre nous soit dit, tout ce qui se prépare dans les cuisines du Kitchen Macaroni donne envie), non sans être dénuée d'une certaine poésie, et relevant de l'amour du travail bien fait, à l'ancienne, sans pour autant nous sortir les violons. La présentation de Natsumi est, si on y pense, sur le même mode... L'un serait donc fait pour l'autre, et inversement ? En tous cas tout cela donne vraiment envie, de suivre les aventures de Natsumi comme de planter sa cuiller dans un bon omurice. OMURIIIIICE.

LunchnoJoou___2
Ce crétin à côté de Natsumi, c'est donc son soi-disant promis. Je sais pas pour vous, mais un mec avec une tête de vainqueur pareille, je me méfierais d'instinct. Dans la famille, personne n'est dupe, cela dit, et ce qui devait être un petit mensonge sans grande importance commence à virer au lavage de linge sale en famille. Les frères sont particulièrement sceptiques vis-à-vis du fils prodigue, et Natsumi, qui devait juste rendre service en échange d'un omurice de génie (et qu'elle a su apprécier même si elle n'y a pas goûté longtemps... c'est d'ailleurs une vraie malédiction dans le pilote, elle n'a jamais le temps de finir son assiette), se retrouve au beau milieu des problèmes de la famille Nabeshima. Et touchée par la fratrie (et par le patriarche silencieux mais inspirant le respect), elle s'implique largement plus que prévu.
La leçon de Japonais du jour sera la suivante : à plusieurs reprises, vous allez être mis devant des sous-titres assez intrigants. Par exemple un personnage censé s'appeller Yujiro est appelé Yu-ni. L'explication est la suivante : oniisan, c'est le mot pour frère. Les Japonais aiment ajouter des suffixes pour indiquer leur degré d'intimité avec une personne, et "ni" est justement dérivé d'oniisan. Donc quand on appelle son frère Yujiro, on peut l'appeler "frangin Yu", soit Yu-ni. Et ainsi de suite. Dans la capture ci-dessus, vous trouverez donc "Nat-chan", chan étant la façon de montrer qu'on traite une fille (petite fille, jeune fille, jeune femme) comme une proche, c'est plutôt tendre comme suffixe (ici, évidemment, il s'agit de faire du forcing et montrer que Nat-chan est quasiment de la famille pour les frères). L'équivalent pour les garçons est le suffixe kun, employé une seule fois dans le pilote autant que je me souvienne. Considérez que vous avez gagné 1 point de QI.

LunchnoJoou___3
Comme j'ai essayé de l'illustrer dans mon choix de captures (vous n'imaginez pas le travail que je fais autour de ces captures à chaque fois), l'épisode va progressivement passer du tout-léger au plutôt dramatique, dans le sens où au départ, on suit le caractère de Natsumi dans ses déboires professionnels et surtout dans sa quête culinaire, tandis qu'au fur et à mesure de son arrivée dans le monde des Nabeshima, les choses vont devenir moins caricaturales. Le portrait du père Nabeshima est par exemple superbe. C'est un homme a priori un peu difficile d'accès, mais on sent qu'il est très digne et qu'il aime ce qu'il fait, et qu'il aime le faire bien, par-dessus le marché. Ce bon Yujiro aussi est un personnage très sympathique, on sent le gars qui en bave et qui en a marre de vivre à la dure, mais qui en même temps a une haute opinion de son travail et l'investit beaucoup. Et pour finir, c'est la carapace de Natsumi elle-même qui va s'effriter. La fin de l'épisode est réellement touchante. Mais l'ensemble parvient à être drôle... C'est une jolie performance.

Bref, à vos couverts, vous pouvez attaquer pendant que c'est chaud (j'ai été obligée de recourir, exceptionnellement, à un autre moyen de cagoulage, je ne sais pas combien de temps ça restera là), et n'oubliez pas de dire au chef ce que vous aurez pensé de ce petit post mitonné avec amour !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lunch no Joou de SeriesLive.
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