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ladytelephagy

8 juillet 2009

[DL] Snoops

Si peu de monde connaît cette série, ce n'est pas par hasard, et ce n'est pas non plus de par sa brièveté. Non, c'est parce qu'elle est mauvaise. La brièveté n'en est qu'une conséquence. Il faut dire qu'une série où Gina Gershon a le rôle principal ne peut pas s'en tirer avec les honneurs.

Snoops
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mais bon, comme justement peu de monde connaît la série, vous pourrez dorénavant briller en société et faire genre "ah ouais j'ai vu c'était trop naze, faut pas croire que tout ce que fait Kelley est bien !". J'ai revu les 10 premières minutes d'un épisode (que hélas je n'ai pas en intégralité) à l'occasion du découpage de ce générique, et punaise, c'est vraiment très très mauvais. Vous ne loupez rien, sérieux.
Et dois-je vraiment m'apesantir sur l'effet Sauvé par le gong qu'a ce générique sur le spectateur ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Snoops de SeriesLive.

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8 juillet 2009

Naked again

C'était une drôle d'expérience que de passer tous ces génériques sur ordinateur. Comme je suis pour le moment en train de rôder ma technique, et d'en tester les limites (plusieurs cassettes m'ont fait le sale coup de ne pas du tout être décemment encodables), je ne cherche pas à ripper un épisode complet, mais plus à jouer avec les options, comprendre les possibilités qui me sont offertes, et puis, me faire plaisir. Vu la taille de ma telephage-o-theque, il vaut mieux commencer avec légèreté de toutes façons. Je ne sais que trop bien que des heures de rip m'attendent, fastidieuses.
Donc, disais-je : encodage de videos. De génériques, pour être précise ; et ce n'est pas anodin.

J'ai commencé tout naturellement avec Une Maman Formidable, il y a quelques temps. Je savais que ce générique faisait partie de mes priorités, et je suis donc allée droit au but. J'ai alors fait ce que j'aime le plus faire au monde pour me détendre : je me suis assise, et j'ai sorti les VHS de la telephage-o-theque une par une, pour en faire des petites piles, puis des grandes piles, puis des piles qui tombent. D'abord les zéros, ensuite les cent, et croissant selon le chiffre des centaines. Un peu de musique dans l'appartement. Le bruit des bobines qui ruent dans leur boîtier noir. Les chats assis sur la petite table blanche, qui me regardent perplexes. Mon rituel.
Une fois que j'ai eu trouvé pluseus cassettes comportant un épisode d'Une Maman Formidable, je suis retournée à mon ordinateur. J'ai pris le magnétoscope su mes genoux. J'ai calé la cassette au bon endroit. J'ai lancé le rip. J'ai sauvegardé la video.
J'ai pleuré. C'était mon premier générique encodé à la main, et surtout, c'était celui-là.

J'ai laissé le goût de l'expérience s'impreigner en moi, pendant quelques jours. J'ai regardé le générique plusieurs fois. Il était à moi. Pas dans le sens où j'avais envie de le garder pour moi, ou que c'était une exclusivité ladytelephagy (bien que ce soit le cas aussi, mais du moment qu'on crédite le blog, on peut la poster partout), non, c'était le mien parce que ça me ramenait à un espoir téléphagique intime, qui étrangement, s'était réalisé après des années.
Puis, je me suis décidée à m'occuper d'autres génériques. Ou plutôt : j'ai réalisé que je n'étais pas obligée de m'arrêter à cette première satisfaction. J'ai donc repris le chemin de la telephage-o-theque, frénétique. Avec une autre technique : je saisissais les cassettes par poignées. Je lisais avidement les titres. Je cherchais des séries bien précises. Celles que je devais encoder absolument. Euphorie !
Et puis, entre deux séris sympathiques mais pas nécessairement vitales, je suis tombée sur LA série. Oh mon Dieu. C'est elle. Oh mon dieu, on y est. Enfin. C'est le moment.

Le magnétoscope est bouillant sur mes genoux. Il râle un peu. Je clique de la main droite pour lancer le processus, tandis que sans vraiment y penser, je tapote de la main gauche l'appareil qui grogne dans mon giron. Allez mon grand, encore une. Juste une. Ne va pas me découper la bande, hein. Juste encore cette fois, après je te laisse tranquille pour la soirée. Je lance la video. Puis l'encodage. Je vérifie le résultat. Oh mon Dieu, c'est bien lui. Mon générique. I gotta relearn the basics that I never learned anyway... c'est ça, c'est exactement ça. Je regarde le générique une fois. Deux fois. Trois fois. Je ris et je pleure.

Après toutes ces années à écumer internet, à surveiller les hauts lieux de cagoulage et les autres, à manifester ma déception, à espérer qu'un autre aura la bonne idée de le faire.
Finalement il m'aura suffit de 75€, d'un magnétoscope grabataire, et de quelques manipulations. C'était finalement si simple.

J'ai considéré le fichier sur mon ordinateur. Son nom. Son poids. Sa durée. J'en ai relancé la lecture. C'est bien lui. Pas de doute. Maintenant, je peux le regarder à volonté, et ça semble si simple. Je l'ai regardé à nouveau. Si je veux, je peux même le regarder en boucle. Et encore. Et encore. Ce tout petit fichier de quelques mégas à peine. Et encore. Pourquoi ça a pris tant de temps ?
Et encore.
Et encore...

7 juillet 2009

[GAME] A lot of guessing to do

Le dernier jeu des génériques remonte à... pfffiulala, au moins. C'est d'autant plus dommage pour vous que dans l'intervalle, j'ai mis la main sur ma machine à ripper, que je domine presque totalement à présent (hélas pour Scarlatiine, seulement presque...) et donc que je peux fournir plein de génériques totalement introuvables par ailleurs. Tiens, d'ailleurs, vous savez quoi ? Moi je pars bosser dans quelques heures, et vous qui êtes probablement en vacances, vous allez trouver les 10 séries dont j'ai rippé le générique ces derniers jours. Oui, on va faire ça !
Et ensuite, comme d'hab, je vous uploade tout ce que vous aurez trouvé, qu'est-ce que vous dites de ça ?!

1- Une série méconnue de David E. Kelley > Snoops
2- Une série avec un agent secret et un super génie du mal > The War Next Door
3 - Une série où on voit les jeunes années de Lex Luthor et ses amis à Metropolis > Zoe, Duncan, Jack & Jane
4 - Une série où la famille a un nom très courant, mais pour une fois la fille ne s'appelle pas Rachel > La Famille Green
5 - Une série de Bochco avec une actrice de la série n°4 dedans > Total Security
6 - Une série avec des uniformes comme j'aime > Brooklyn South
7 - Une série qui présente de curieuse similitudes avec Berverly Hills > Grosse Pointe
8 - Une série avec Samantha Newly > Jesse
9 - Une série sur la mort, ou peut-être plutôt la vie > Leaving L.A.
10 - Une série qui aura toujours ma priorité même quand je suis bourrée> Rude Awakening

Vous verrez que dans la plupart de ces génériques se cachent d'ailleurs de nombreux visages que vous connaissez, c'est assez amusant de voir ça ! Mais ça se comprend puisque certaines de ces VHS ont dans les 10 ans... Ce qui est déjà un indice en soi.
Allez, tout ça c'est collector, donc si vous voulez faire le plein d'inédits, vous savez quoi faire : tout deviner dans les 24h qui viennent ! Vous avez déjà prouvé par le passé que vous étiez très capables, je ne m'inquiète pas pour vous.

Ah, je suis contente de pouvoir vous proposer tout ça !!!

7 juillet 2009

Why not regarder Point Pleasant

ReasonsWhyNot_PointPleasant

Voici les les 10 raisons de ne pas regarder Point Pleasant :

1 - Parce que déjà il n'y avait pas trop de raisons 4 ans en arrière...
2 - Parce que de toutes façons c'est court
3 - Parce que Richard Burgi
4 - Parce que Elisabeth Harnois
5 - Parce que Cameron Richardson (jackpot !)
6 - Parce que TFhein l'a rachetée
7 - Parce que Charmed sous ecsta c'est pas bon pour ce que vous avez
8 - Parce que si vous le répétez trois fois le Diable viendra et vous mangera
9 - Parce que Marti Noxon N'EST PAS Joss Whedon (clairement)
10 - Parce que le suicide n'est pas une solution
Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Point Pleasant de SeriesLive.

6 juillet 2009

[GAME] C'est pas grave...

Devant la participation au jeu des intrus, je me dois de battre en retraite : visiblement, zêtes pas inspirés. C'est pas grave, je vais pas insister. J'espère que ceux qui ont joué se sont tout de même bien amusés.

Allez, je suis pas rancunière, voici tout de même les réponses !
- chaque fois que je suis à la FNUC, je regarde s'il y a la suite de Gilmore Girls et je me rends compte que j'ai oublié si j'ai acheté la saison 3 ou pas et, dans le doute, je n'achète rien
C'est vrai, et d'autant plus pénible que la rubrique Diagnostic COLLECTION devrait m'aider, mais la faille dans mon plan, c'est que je n'ai pas internet à la FNUC.
- je proclame que j'ai 800 VHS à la maison mais je sais que c'est faux
Encore une vérité vraie : je sais pertinemment qu'il y en a bien plus. J'ai juste la flemme de compter !
- j'ai acheté la saison 1 de Deadwood sans avoir jamais vu un seul épisode de la série, justement dans l'objectif de m'y mettre
Et c'est l'une de mes lumineuses idées téléphagiques les plus coûteuses à l'heure actuelle. Nan mais un jour qu'il n'y aura rien d'autre à regarder, je vais forcément m'y mettre, hein ! Hein ?
- sur VHS, j'ai la plupart des épisodes d'Une Nounou d'Enfer en double, et quelques uns en triple... il y en a par contre un que je n'ai jamais enregistré
Absolument, et il s'agit en plus d'un épisode génial entièrement réalisé en dessin animé, un amusant épisode de Noël... M6 l'a à ma connaissance diffusé une seule fois, puis snobé pendant les nombreuses rediffusions suivantes. Qu'est-ce que ça a pu me faire râler !!! Mais avec le DVD de la saison 3, j'ai trouvé le repos du guerrier...
- les étiquettes de toutes mes VHS ont été faites sur le même modèle (celui-ci), à quelques exceptions pour marquer certaines VHS plus particulières. L'une d'entre elles arbore fièrement le logo de Loft Story dessiné à la main
C'est absolument avéré, je voulais illustrer l'enregistrement d'un prime. A l'époque je considérais que puisque c'était scénarisé, c'était à assimiler à une série. Et en plus je m'en étais voulue d'avoir raté le pilote... d'un autre côté j'avais 18 ans, c'est l'âge bête. Je suis en train de chercher la cassette, je vous tiens au courant de la preuve photographique.
- il m'est déjà arrivé d'acheter un DVD et de le laisser sous plastique pendant des mois sans avoir même envie de le regarder
J'ai sous les yeux la saison 1 de Deadwood pour le prouver. Et hélas pas qu'elle, m'enfin bon, c'est pas la Journée de la Honte Téléphagique, aujourd'hui...
- mon premier coffret DVD était la saison 6 de Sex & the City
Comme pour A la Maison Blanche, ce sont longtemps les coffrets VHS qui ont prédominé (majoritairement parce que j'ai eu mon premier lecteur DVD apprivoisé en 2004). Mais vu le nombre de rediffusions, ya pas de quoi se mettre la rate au court-bouillon.
- je n'ai toujours pas compris pourquoi Action! est sorti en DVD et pas Manhattan, AZ
Juré, parfois, ça me réveille la nuit. C'est une vraie torture ! Les séries ont à peu de choses près la même durée, ont connu la même exposition en France (proche du néant), ont été diffusées sur la même chaîne du câble à la même heure, je ne comprends pas pourquoi ça a semblé rentable de distribuer l'une et pas l'autre. Sérieux, c'est au-delà de mes facultés de compréhension.

Vous l'aurez compris par élimination, l'intrus était donc le suivant :
- un été, j'ai piqué une crise au téléphone parce que ma mère n'avait pas enregistré un épisode d'Invasion Planète Terre saison 3 pendant que j'étais sortie
Jamais je me serais énervée pour la saison 3, m'enfin !!! Et puis quoi encore, pleurer sur le sort de Ken et Barbie ? Il faut vraiment que je vous éduque mieux sur cette série...

Alors, bon, en ce lundi où j'avais quand même envie de poster un jeu, c'est le retour des Illustres Inconnus que je vous propose. Le principe est ultra-simple : vous avez trois photos, à vous de trouver les noms et le titre d'au moins une série où on a pu voir la personne en question.

Round9_1 Round9_2 Round9_3
Rachelle Lefevre
(Le loup-garou
du campus)
Reba McEntire
(Reba)
Julianne Nicholson
(Les Mediums /
Ally McBeal)

Petite devinette : c'est quoi le thème du jour ? Juste pour voir si vous suivez...

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6 juillet 2009

Minuit, le grand soir

Je suis exténuée mais heureuse d'avoir attendu jusqu'à la diffusion des deux premiers épisodes de Minuit, le soir sur France2.

Si vous aviez été une petite souris sur le pas de la porte, ou l'un de mes voisins aux fenêtres ouvertes sur le silence nocturne, vous auriez entendu mes acclamations successives, entrecoupées de rires et de "wow !". Je manquais de vocabulaire, mais il faut dire que je me suis pris une belle claque.

Je m'attendais à un ton pessimiste. En revanche, je ne m'attendais pas à des dialogues aussi fins, et surtout à une gestion aussi spectaculaire des silences. La course-poursuite et l'annonce de la revente, dans le premier épisode, c'était très fort. D'ailleurs c'est dingue à quel point la dernière scène du pilote est ressemblante avec une scène que j'avais écrite il y a des années, m'enfin c'est pas le sujet.

On n'a pas simplement un bon sujet, pas simplement une histoire originale, pas seulement un point de vue bien à part, non, il y a une âme dans cette série, une âme sombre mais une âme quand même, intelligente, subtile et avec un regard bien à elle. Efficace mais pas artificielle, intelligente mais pas bavarde, Minuit, le soir est une promesse tenue.

C'est rare qu'une série ressemble autant à ce dont ses fans nous en avaient dit.

Chapeau bas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Minuit, le soir de SeriesLive.

5 juillet 2009

Plus c'est long, plus c'est bon

On ne s'en lasse pas ! A 15h cet après-midi, freescully et moi-même vous donnons rendez-vous sur Twitter pour une troisième session de pilot-bashing en direct, avec cette fois-ci Hung, dont je vous présentais le générique il y a quelques jours.

lady_2009_bigger           Logo_bigger   

Comme pour les deux fois précédentes, nul n'est besoin d'avoir un compte sur Twitter pour suivre nos élucubrations synchronisées, même si c'est évidemment plus pratique. Et si vous voulez nous rejoindre et participer à cette review à plusieurs mains et en temps réel, vous avez le temps de nous ajouter toutes les deux à vos favoris ! Je suis sûre qu'à trois ou quatre, ça doit être encore plus délirant !

Espérons que Hung soit moins risible que HawthoRNe et moins pitoyable que Make it or Break it, même si taper sur du pilote médiocre, c'est drôle aussi... nan mais c'est déprimant, le niveau de la plupart des nouveautés, cette saison. Espérons que ça s'améliore avec Hung ou, au pire, à la rentrée !

4 juillet 2009

That's my girl

Je n'ai pas un tempérament de fangirl à la base.

Uncadeausestcachedanscettephoto

AupaysdeKandyse

Mais voir le minois lumineux de Kandyse McClure (beaucoup moins souriante l'après-midi, j'ai eu du bol de la voir dés le matin), lui serrer la main, discuter de ses débuts dans Cœurs Rebelles, lui offrir un petit souvenir en lisant la surprise dans ses yeux, la voir se réjouir dudit cadeau, bavarder gaiement et repartir en prime avec une dédicace (non sans constater que le "love to ladyteruki" avait été greffé d'un "lots of" avant de me laisser partir)... j'avoue que ça m'a mis du baume au coeur pour toute la journée.
Et du baume au coeur, il en faut pour affronter les queues interminables de Japan Expo/COMICON.

LotsLotsLots

Ah oui, il y avait un mec à coté d'elle, aussi. Pas trop fait attention.

Jamiedutempsamerappelerdesonexistence3

Pourallerdanser

3 juillet 2009

Oui, j'écoute ?

Nous sommes vendredi. Le vendredi 3 pour être précise. Autant dire que s'il ne se passe pas quelque chose sur ce blog aujourd'hui, c'est qu'il ne s'y passera plus jamais rien.
Mais d'un autre côté, je m'apprête demain à aller porter mes hommages à Kandyse McClure, donc je serai brève.

Je vous l'ai dit dés que j'ai lancé la rubrique : les posts ladytelephagy On Air, vous pourrez un jour les choisir. Ces derniers mois, j'ai manqué soit de temps, soit d'inspiration, soit de détermination, pour faire vivre ces posts comme je l'aurais voulu. Mais aujourd'hui, je lance le premier vote pour cette rubrique dont le principe, je le répète pour ceux qui ne suivent pas, est que j'enregistre une version audio d'un post de ma composition.

Pour cette première session de vote, je vous offre donc plusieurs choix. A vous de voter ci-dessous pour votre post favori ou, plutôt, pour le post que vous préfèreriez avoir en audio. Il y a certainement une différence entre un post qu'on aime, et un post qu'on écouterait volontiers...
1 - She thinks his name was John
2 - Pour ceux qui devaient se lever ce matin
3 - Miroirs obscurs, et pas qu'un peu
4 - The fear of being alone
5 - Le jeune bouseux, le vieux sorcier, l'épée magique, tout ça
6 - Pace sur vous, mes frères et mes soeurs
7 - Papounet !

Vous pouvez donc commencer à voter ci-dessous, sachant que le post gagnant devra être commenté une fois la version mise e ligne... normal.
Et comme on a tous une vie, la fin des votes sera prononcée le vendredi 31... ça laisse du temps à tout le monde !

Note : s'il y a beaucoup de votes, je réitèrerai l'expérience plus régulièrement, et je vous annonce d'ores et déjà que dans ce cas, certains dans cette liste seront alors remis en jeu, car je pense que je m'amuserais certainement beaucoup à les faire, aussi, s'ils ne sont pas choisis cette fois, je leur donnerai une autre chance !

2 juillet 2009

Ouvre-moi ta porte

La raison d'être de cette catégorie a toujours été de me demander quelles valeurs les séries nous transmettaient par le biais de la fiction. La question sous-jacente, c'est ce qu'une série étrangère nous apporte sans le savoir sur une culture donnée. Un sujet qui m'a toujours intéressée : déjà lors de mon premier passage sur les forums de SeriesLive, j'avais créé un sujet sur les choses que nous avions ingérées via des fictions étrangères, et admises comme faisant partie de notre propre culture. De mémoire, on trouvait dans les réponses des comparaisons sur l'existence (ou non) de casiers en milieu scolaire dans plusieurs pays, ainsi qu'une interrogation similaire sur les bals de promo (et peut-être même une référence à Juliette, je t'aime mais je suis plus très sûre). J'ai quitté le lycée en 2000, et je n'avais connu ni l'un, ni l'autre de ces éléments de la vie lycéenne. A mon grand étonnement.

Parce qu'ils nous ressemblent physiquement, et parce que nous vivons dans un pays où l'on craint leur invasion culturelle en permanence, nous avons souvent l'impression de partager une même culture avec nos voisins d'outre-Atlantique. La fréquentation d'américains bien réels, et non fantasmés, nous permet de rendre conscience de notre erreur, mais tout le monde n'a pas cette chance. Du coup, lorsque nous sommes confrontés à un fossé culturel, au lieu d'en constater sagement l'existence , nous tentons de le traverser comme s'il n'existait pas. Et bien-sûr, nous chutons.
C'est à mon avis de ce type de malentendu que proviennent les remarques rageuses ou condescendantes à l'égard des séries et/ou épisodes un brin trop prosélytes à notre goût, comme 7 à la Maison ou plus près de nous, The Secret Life of the American Teenager. Nous avons tendance à oublier que la religion fait bien plus partie de leur culture que de la nôtre, et nous avons du mal à l'admettre, l'accepter, l'interpréter comme une marque d'exotisme. Les réactions épidermiques viennent de la déception : nous n'avons pas pu nous identifier à 100%. Ce devrait pourtant être évident.

Car la vérité vraie, c'est qu'avant tout, une fiction est écrite pour le territoire qui la voit naître. L'exportation ne tient qu'une place pécuniaire dans la démarche. Bien rares me semblent être les auteurs qui se disent "ah zut, ça va pas énerver les Français cette blague sur les gens qui ne se lavent jamais ?" ou "Je me demande si un Égyptien saisira ma référence à Waco".
Et vous savez quoi ? C'est tant mieux. C'est quand même aussi ça qui fait l'intérêt d'une fiction made in ailleurs : plus qu'un divertissement, elles proposent entre autres de s'imaginer pendant 45 minutes assis sur un sofa de l'autre côté de l'océan. Une aventure forcément enrichissante.

Cette problématique apparait de façon plus flagrante avec des fictions non-occidentales.
Depuis quelques temps, je vous présente des séries nippones, par exemple. Et un peu plus souvent ces dernières semaines, merci d'avoir remarqué. Je sentais dans vos commentaires (mais je peux me tromper) à la fois de la curiosité et de l'appréhension. Et j'aurais tendance à trouver ces deux réactions toutes naturelles.
Alors, pour parvenir à faire 10km dans vos chaussures, j'ai regardé mon tout premier drama coréen il y a quelques jours : City Hall. Une série taiwannaise devrait arriver dans ces colonnes sous peu également, d'ailleurs. Je voulais en fait expérimenter ce qui m'a toujours semblé évident (certainement parce que j'ai commencée à être immergée tôt, à une époque où je n'avais ni l'idée ni les moyens d'aller vérifier le pays d'origine d'une série sur internet), à savoir aborder une autre culture par la popculture.

De la Corée, je ne sais rien ou quasiment. A contrario du Japon, je n'ai jamais spécialement tenté de m'instruire ni me documenter sur un aspect ou un autre du sujet. Et si, de temps à autres, j'écoute quelques chansons du cru, je ne vais jamais plus loin.
En-dehors de la langue en elle-même, je n'ai pourtant pas ressenti de jet lag. Ca ressemblait, en définitive, aux réactions de Scarlatiine devant sa toute première fiction japonaise : "ah, tiens, ils font comme ça, eux, ah bon, bien". Ce n'est donc pas si dur de regarder une communauté de personnages qui agissent selon des codes différents (c'est même souvent ce que s'escriment à faire les auteurs des séries de science-fiction, avec plus ou moins de succès ; une pensée d'ailleurs pour Alien Nation). Évidemment, il faut un peu de temps pour intégrer ces mêmes codes (plus qu'un pilote, de toute évidence), mais en-dehors de quelques variations, on se rend compte (et là, attention au choc) que ces personnages ne sont ni plus ni moins faciles à comprendre que n'importe quels autres.

Finalement, les codes et us sociaux sont purement cosmétiques. Il y a quelque chose d'universel dans ces fictions, qui fait qu'elles s'adressent aussi bien au spectateur local qu'à celui, éloigné mais curieux, qui leur donne leur chance. Il n'y a rien d'insurmontable.

Tout au plus, ce qui varie, de la fiction d'un pays à un autre, et croissant avec le nombre de kilomètres de distance, c'est plutôt la façon de faire des séries. Le ton, les moyens techniques et financiers, et le registre des acteurs, ont tendance à marquer beaucoup plus nettement le décalage horaire.
Au départ, une fiction japonaise donne l'apparence d'un travail un peu amateur. Or, plus on en regarde, plus on réalise que c'est surtout la marque d'un attachement aux détails, des choses du quotidien que bien des occidentaux ne goûtent même plus, des éléments relevant à la fois du détail et de l'évident.
Ces nuances sont peut-être les plus difficiles à affronter pour le néophyte. Mais elles sont du domaine du contenant, et non du contenu.

Pour moi, la meilleure preuve qu'on peut à la fois en apprendre sur une autre culture par la fiction, et s'y adapter sans problème, c'est par exemple le souvenir de mes camarades de Terminale qui voulaient organiser un bal de promo. Elles n'étaient même pas des téléphages nourries au sein nourricier de la fiction américaine. Mais de façon perméable, tout de même, elles en avaient intégré l'un des rites.

J'en arrive là où, en fait, j'ai toujours été : j'agite mon drapeau (violet) en faveur de la curiosité, et du droit d'y succomber sans encombre. J'ai regardé ma première fiction coréenne il y a moins d'une semaine, et j'admets avoir noté des différences qui ne me rendaient pas les situations parfaitement identifiables comme des références par rapport à mon propre vécu, mais désolée, ça ne m'a pas empêchée de regarder tout le pilote, et je n'en finis pas de me demander pourquoi, si moi, petite lady, je peux le faire, les patrons de chaîne ne pensent pas que d'autres pourraient le faire. Je suis pas plus ouverte sur le monde qu'un autre français. Vous savez, la France. Le pays de l'exception culturelle. Tellement exceptionnelle qu'on n'y a pas accès à celle des autres.

Pourtant, si des télespectateurs avaient la possibilité, comme je l'ai eue, de regarder une série venue de l'autre bout de la planète, en commençant à être immergés tôt, à une époque où ils n'auraient ni l'idée ni les moyens d'aller vérifier le pays d'origine d'une série sur internet...

Vous savez... mais si vous savez ! Il y a toujours un imbécile, au cours d'une conversation, pour soutenir votre regard avec dédain et s'exclamer : "de toutes façons, les séries américaines, c'est d'un con...", et vous serrez le poing, et vous serrez les dents. Au prochain coup, pensez à lui demander de quel pays il préfère ses séries. Il en découlera alors soit un remontage de bretells en règle, soit la conversation téléphagique la plus captivante de votre existence.

Pour info, depuis deux semaines que j'ai ce post en tête, je me suis lancée sur la piste de séries grecques, russes et égyptiennes, dans l'espoir de préparer ce post. Je n'ai jamais lu autant de sites en arabe, ni visité autant de sites basés dans l'Est. Et quelque part, ces fouilles, c'était déjà une aventure en soi. Mais quand je parvenais à en cagouler une, les sous-titres manquaient dramatiquement.
Quand je parvenais à en cagouler une...

Merci, donc, à toutes ces chaînes disponibles en France, et qui partagent ce point commun : aucune ne diffuse de série venant d'un autre continent que l'Europe ou les États-Unis. Merci, oui merci, de me forcer à stagner dans mon ignorance.

Tout ce que je demande, c'est qu'on m'ouvre la porte vers d'autres mondes.
N'est-ce pas là ce que tous nous voulons ?

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