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ladytelephagy

28 juillet 2009

Ah ! Célibat, célibat, célibat !

On va se livrer à une petite expérience, vous voulez bien ?
Pour cela, j'ai besoin que les célibataires parmi vous se rangent devant moi à gauche, et ceux dont le cœur n'est plus à prendre, devant moi à droite. Bien en rang les uns à côté des autres, sur deux lignes parallèles, d'accord ? Bien. Maintenant, les célibataires, vous allez vous baisser, ramasser des cailloux et les lancer sur ceux qui sont maqués. Vous avez vu ce qui vient de se passer ? Nous venons de prouver qu'il est possible de faire l'exact inverse de ce qui se passe dans les séries.
Car si le machisme en a quasiment disparu, si le racisme en a quasiment disparu, si l'homophobie en a quasiment disparu... le célibatophobisme y est encore omniprésent.

C'est bien simple, il ne se passe pas un épisode sans que tout personnage célibataire soit implicitement poussé à modifier sa condition. En fait, un célibataire heureux, dans les séries, ça n'existe tout simplement pas. C'est limite honteux.
Il lui faudra donc absolument chercher l'âme sœur, ou pire, sa moitié, puisqu'un célibataire est forcément incomplet. Et je ne parle pas que de la tribu de gonzesses de Sex & the City ou des esseulés d'Ally McBeal. Noooon, ces célibataires-là sont tellement clichés, dans leur recherche obstinée de l'amour, de vraies têtes chercheuses à rencart, que ça ne prouverait rien de tout de m'attaquer à eux. Penchons-nous plutôt sur les cas les plus critiques !

Dans Les Experts Caracas, Grissom tombe sous le charme de Lady Heather et de Sara, parce que sinon, un type qui partage sa vie entre mots croisés et insectes, ça fait trop pitié au spectateur. Le personnage masculin d'une série se doit de prouver sa virilité ! Non mais. Dans Monk, le coeur d'Adrian n'est plus à prendre, puisqu'il aime toujours son épouse, mais cela n'empêchera pas les scénaristes de lui filer dans les pattes des love interests potentiels à plusieurs reprises ; bah oui, les veufs aussi ça fait pitié. Pire ! Même dans A la Maison Blanche, il faut qu'il y ait des histoires d'amuuur et de coucheries, alors que tout le monde y bosse 24/7 (syndrome workaholic dont on parlait hier), parce qu'ils n'ont pas le temps de changer de chemise, mais ils ont le temps de s'offrir des aventures ! Les exemples sont nombreux, et tous conduisent inéluctablement à la même conclusion : à la télé, le célibataire est persona non grata.

Et quand il est nouvellement célibataire, il faut qu'il ait des circonstances atténuantes (veuf, largué par son conjoint). Comme ça ça fait plein d'histoires, un fond de commerce quasi-inépuisable d'histoires plus ou moins romanesques. Quand on ajoute à ça les cohortes de célibataires en sursit, on comprend qu'il est très, très rare de trouver un personnage célibataire et content de l'être.

D'ailleurs, pour bien montrer que le célibat, c'est la lose, la plupart des personnages dépeints comme des cœurs solitaires n'ont en général pas d'ami, c'est tout l'un ou tout l'autre ! Je ne sais pas s'il faut en conclure que, s'il avait des amis, le personnage se taperait l'un d'entre eux par facilité, ou si quelqu'un qui n'a pas de vie amoureuse est forcément asocial. J'ignore à ce sujet ce qui est le plus insultant, mais Friends tend à confirmer la première théorie, et House la seconde. On est cernés.
On veut nous pousser à nous maquer, comme si le célibat c'était la solitude, et qu'il soit urgent de se débarrasser de ce fardeau. On compte pourtant 101 millions d'américains non-mariés (source), que font donc les lobbys "pro-célibat heureux" ?

Eh bien moi je dis : ça suffit ! Ca va bien maintenant, ces conneries ! Qu'est-ce que c'est que cet ostracisme à la noix ? C'est quand même fou, ça : même quand ils ont cent fois mieux à faire, même quand la série est censée ne se préoccuper que de leur vie professionnelle, il faut que les personnages de séries se sentent obligés de ne pas rester seuls. Vu que quand ils le sont, ils ne peuvent pas être heureux de toutes façons. STOP ! Assez ! On veut des célibataires mais pas des gens seuls, on veut des célibataires bien dans leur peau. Ca existe pourtant dans la vraie vie, non ?
Si. Et j'en suis le radieux exemple. En fait c'est ptet bien parce que j'en ai assez que le reste de l'univers complote pour me flanquer d'un soupirant, que j'aimerais trouver dans les séries un peu de tranquilité...

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27 juillet 2009

Work hard, party hard

Vous avez déjà remarqué combien les personnages de séries télé, à plus forte raison depuis que la mode des enquêtes de police de tous poils a commencé, sont carrément des workaholics ? Ces mecs-là, c'est tout juste s'ils ont une vie perso (ce qui permet d'avoir foison d'intrigues sur le mode "ton boulot passe avant ton conjoint/ton enfant/ta santé" etc...).
C'est à ça qu'on voit qu'ils sont des personnages américains, parce qu'en France, ce ne serait pas la même chanson... Oh, une fois de temps en temps, ils nous font une petite crise de rébellion, mais ça ne dure jamais et au final, nos héros américains sont des forcenés du travail, ils ne vivent que par et pour lui, le reste passe à la trappe ou doit s'en accommoder.

A quoi voit-on que la série
est américaine ?
 
Parce que si elle était française
ça donnerait ceci :
Nepasconfondre_CSIMiami_US
 
Nepasconfondre_CSIMiami_FR
Nepasconfondre_Urgences_US
 
Nepasconfondre_Urgences_FR
Nepasconfondre_GreysAnatomy_US
 
Nepasconfondre_GreysAnatomy_FR
Nepasconfondre_SVU_US
 
Nepasconfondre_SVU_FR
Nepasconfondre_NCIS_FR
 
Nepasconfondre_NCIS_US
Nepasconfondre_CriminalMinds_US
 
Nepasconfondre_CriminalMinds_FR
Nepasconfondre_Lost_US
 
Nepasconfondre_Lost_FR

Évidemment il y a toujours des variations possibles à partir de là, mais disons que grosso-modo, même en bossant 55 heures par jour, le personnage américain ne se plaint pas trop de ses conditions de travail, c'est tout juste s'il y pense. Si on lui donne les moyens financiers de bosser, il pipe pas un mot, le petit père.
C'est aussi pour ça que les séries policières sont toujours tellement chiantes, chez nous, et aussi qu'elles ont pendant si longtemps duré 1h30 : faut tenir compte des pauses syndicales. Ah, la France va mal, les enfants...

26 juillet 2009

PLAY THE GAME

C'est au prix ridicule de 9€ que j'ai déniché le jeu video de Desperate Housewives, il y a quelques mois ; une occasion qui, pour tout téléphage bien éduqué, ne se refuse pas. A plus forte raison s'il a aussi des tendances geek. J'ai mis quelques heures à peine à en faire le tour (en ayant testé chaque fin différente, puisque le jeu en propose effectivement plusieurs au moment de son ultime chapitre), et quand aujourd'hui ma frangine m'a offert deux jeux, un pour Urgences (elle ne pouvait mieux tomber !) et un pour Lost, je dois dire que je n'ai pas caché ma joie.

Les jeux video ? Disons que j'ai eu ma période, comme Picasso a eu sa période bleue. Il y a de cela 10 ou quinze ans, mettons, lorsque ma frangine et moi-même nous cotisions afin d'acheter en commun des consoles de salon (la Saturn, c'était le futur !). Depuis, en-dehors d'une poignée de jeux (les Sims, Civilization IV...), ça m'est passé. On notera au passage que je ne joue d'ailleurs plus que sur PC.

Mais il me parait amusant d'essayer quand même les jeux videos tirés de séries télé. Ma lubie depuis quelques temps, c'est d'en essayer un maximum.

Je me souviens vaguement avoir passé un peu de temps sur X-Files sur Playstation, mais c'était absolument assomant, et à plus forte raison sur console. Le gameplay était réduit à sa plus simple expression, l'ambiance n'était pas au mystère mais à la froideur (et la différence est de taille), bref c'était pénible. Je ne sais même pas où il est passé, ce jeu, tiens.
Je me souviens également avoir acheté avec mon copain de l'époque le tout premier jeu video issu des Experts Pampelune. Durée de vie limitée, mais quand même bien sympa. L'ambiance était là, l'intrigue corsée juste ce qu'il fallait, mais pas trop prise de tête non plus, en un mot : fidèle à ce qu'on peut attendre de la série elle-même.
En revanche, le jeu tiré de Law & Order que j'ai récupéré en occasion il n'y a pas si longtemps, bien que réalisé de façon très similaire, est un parfait exemple de portage qui pousse au suicide. Pas de rythme, pas d'enjeu, du coup on se lasse très vite, car ce qui fait que cette franchise est intéressante, c'est aussi son rythme et son intelligence aigue, disparus lors du passage en mode jeu. Qui s'y frotte s'y pique...
Ah, il y a aussi eu Buffy ! C'était quand même bien bourrin ce jeu... le côté console n'aidant pas. Certes l'univers était fidèlement transcrit, mais on restait un peu au ras des pâquerettes côté scénario et profondeur des personnages. Et puis au bout d'un moment, taper du vampire, hein... j'me comprends.
Et ceci sans même reparler du casual game de Party Down, je pense qu'on a déjà bien exploré la question, inutile d'y revenir.

Les caractéristiques du jeu video inspiré d'une série ? Il est évident que chacun (entendre par là : chaque fan) s'attend à retrouver les personnages de ladite série. Le contraire serait décevant mais pas complètement impossible (ex : les personnages principaux ont disparu et l'avatar du joueur doit les retrouver). Cela dit, se limiter à cela est très désagréable, et ne suffit pas.
Si le jeu ne présente pas un univers proche de la série, c'est là aussi un problème : il lui faut reprendre les codes graphiques (c'est tout bête, mais la lettrine, par exemple...), esthétiques si possible, et si en prime l'accompagnement musical est au diapason, c'est carrément le pied. Ne parlons même pas du summum du luxe pour les petits Frenchies que nous sommes : les doubleurs habituels !

Le défi suivant est de trouver un genre de jeu qui corresponde à l'esprit de la série. Pour les séries policières, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas tellement de question à se poser, il est vrai. Pour le portage de séries plus axées sur le dramatique (à l'instar du jeu Dexter qui se prépare), là, par contre, on est en droit de se demander comment ça peut tourner. Clic-and-play sur le mode "comme ça c'est jouable pour ceux qui ont un PC qui tourne encore sous Windows 98" ? Baston pure et simple pour se simplifier la vie ? Enigmes plus ou moins originales histoire de donner un semblant d'intrigue ?
Dans ce domaine, on ne s'avance pas trop en prédisant que le studio ira au plus simple. La décision de lancer un jeu video à partir d'une série se fait en général dans des conditions plus mercantiles qu'autre chose, le jeu ne s'adressant alors pas à des gamers mais à des spectateurs, l'originalité est rarement de mise et la rentabilité est la priorité. Fan-milking ? Oh, si peu. Pourtant, même si le soin graphique et/ou la puissance technique ne sont pas au rendez-vous (les jeux videos inspirés de séries étant rarement révolutionnaires par leur gameplay ou le moteur), on trouve des jeux très sympathiques.

Urgences, testé ce soir (qui a besoin de dormir quand on peut jouer à Urgences en regardant Urgences ?! Ce n'est pas raisonnable quel que soit l'angle par lequel on le prend, mais bon) est l'exemple typique de jeu video largement imparfait, à la jouabilité disons... limitée, mais pourtant diablement divertissant de par les éléments que le jeu a su transposer, comme les personnages ou le plan du Cook County. On retrouve l'adrénaline qui fait la série dans ses moments les plus palpitants ; de façon un peu prévisible, les aspects dramatiques semblent plus difficiles à mettre en place. Peut-être passées les deux premières heures de jeu ? A l'impossible nul n'est tenu, cela dit.
Cela dit, il n'est pas garanti que ce soit totalement impossible, et j'en parlais plus haut, mais Desperate Housewives, en dépit de certains aspects techniques laissant largement à désirer (et certaines options qui auraient gagné à être développées, comme la décoration des maisons et des jardins, réduites à des gadgets alors qu'il était envisageable d'étendre la durée de vie du jeu par ce biais), parvient à merveille à rentranscrire l'univers de Wysteria Lane, grâce à l'inclusion très bien gérée de cinématiques où la voix de Mary Alice conte les chroniques de la rue avec le même brio que lors d'un épisode, chaque séquence correspondant de si près au cahier des charges de la série elle-même, qu'elle en pointe du doigt la répétitivité de la structure. Mais à travers ses intrigues et ses personnages formidablement bien campés (même si on regrettera que les voix aient rarement pu être préservées ; pour la défense des comédiens de doublage ayant pris le relais, ils ont beaucoup donné pour tenter d'imiter leurs prédecesseurs), le jeu est une réussite... à condition de ne pas se laisser berner et ne pas oublier qu'on n'a pas la liberté des Sims.

On ne s'attend jamais à ce qu'un jeu video basé sur une série soit extraordinaire, on lui demande juste de prolonger un univers qui nous est familier. En l'occurence, pour la plupart d'entre eux, la mission est accomplie. Je suis même surprise, depuis que j'ai commencé ma collection de jeux videos adaptés de séries, de n'en avoir pas plus rencontré de médiocres, tant on pourrait penser qu'ils sont certainement développés à la hâte. De ce côté-là, je trouve qu'on est moins à plaindre que les portages réalisés à partir de blockbusters du cinéma...

A quels jeux videos de ce type avez-vous déjà joué ?

GAMES

25 juillet 2009

[DL] Deadwood

J'ai décidé de m'y mettre. Je sais, ça fait des mois que j'ai acheté le coffret, des années que j'aurais dû voir au moins le pilote, mais comme vous le savez j'avais un peu de mal. Bon, eh bien c'est fait. Et si je n'avais pas été obligée d'arrêter au bout de 35mn pour des raisons techniques, ç'aurait pu être pas mal.
Ce qui me refroidit quelque peu dans Deadwood, ce n'est ni le côté sombre, ni le côté violent, au contraire cet univers très brut me plaît beaucoup ; mais simplement le fait que pour l'instant, c'est un peu décousu, et je ne saisis pas bien comment les choses peuvent être développées sur le long terme. Mais dés que j'aurai réglé mon problème technique, je pense que je vais peut-être quand même rentabiliser l'achat de ce DVD, ce n'est probablement qu'une question de patience.

Deadwood
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Du coup, vous ne m'en voudrez pas, hein...? Je vous ai posté le générique, qui possède un peu les mêmes qualités et défauts décelés dans le pilote : une certaine froideur. Mais pour une fois que le générique d'une série se déroulant à une lointaine époque parvient à la fois à montrer de quoi il parle sans faire un étalage vomitif de détails "d'époque" (voir aussi : syndrome Into the West), ça fait quand même bien plaisir.
Quand je finirai le pilote, je verrai à vous faire un post plus long, ou pas, on verra. D'façons vous n'êtes pas très bavards en ce moment, donc bon...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Deadwood de SeriesLive.

24 juillet 2009

I'm alive

En dépit de plusieurs de mes tentatives de me cultiver, je n'ai pas eu le cœur, ces derniers mois, de vous faire un article Comme au cinéma. Et c'est bien de cœur dont il va être question avec ce nouveau post, vu que le mien ne bat plus sur la même fréquence depuis que j'ai revu ce film. Et pourtant, au fond de moi, je le connaissais déjà par cœur... mais je ne m'en souvenais plus.
Mais le choix de dédier un post à ce film ne sera pas vraiment une surprise ; les plus observateurs d'entre vous auront en effet remarqué dans le post d'hier que j'avais à cœur de vous parler absolument de...

C'est quoi le nom du film ? The Last Unicorn (La Dernière Licorne)
C'est plutôt quel genre ? Merveille
Qui on connaît là-dedans ? Côté voix, on retrouve des noms qui vous parleront plus ou moins, mais dans le cas présent, en fait, on s'en fiche un peu, puisqu'il s'agit d'un film d'animation...
En résumé, de quoi ça parle ? D'une licorne qui est la dernière de son espèce.

TheLastUnicorn___1 TheLastUnicorn___2 TheLastUnicorn___3 TheLastUnicorn___4 TheLastUnicorn___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Une licorne vivant dans une forêt qu'elle protège et qui la protège prend conscience de sa propre existence, mais aussi de sa solitude. Elle décide de découvrir ce qu'il est advenu des autres licornes qui autrefois peuplaient le monde...
Et ça finit comment ? Ça ne finit pas...

Pourquoi c'est bien ? J'étais toute petite lorsque j'ai vu La Dernière Licorne pour la première fois. C'était en français et au cinéma. J'ai longtemps été habitée par cette histoire, que déjà à l'époque je trouve merveilleuse, mais les souvenirs devenaient flous à mesure que le temps passait, et pas juste par mimétisme, mais bien parce que la seule chose qui me permettait d'en cristalliser le souvenir, c'était un vieux vinyle avec un petit livret dont il fallait tourner les pages lorsqu'on entendait le grelot... les plus vieux se souviennent. J'avais gardé ce film dans un coin de ma tête et à force de dessiner, écrire, et plein d'autres choses encore, pour faire perdurer le souvenir, j'ai fini par me dire "mais qu'est-ce que j'attends pour cagouler ce film ?". Voilà, il faut bien l'admettre, une des raisons pour lesquelles ce film est bien : il m'a submergée d'une vague de nostalgie incroyable. Mais si je vous en parle, c'est aussi parce que je crois qu'il a de quoi charmer même pour qui n'aurait pas cet emberlificotement de souvenirs à lui rattacher : esthétisme touchant au sublime (l'animation a évidemment un peu vieilli, les graphismes pas du tout), histoire captivante et sortant des canons du genre, et puis, un côté très sombre et adulte alors que c'était un dessin animé pour enfants, avec chansons et tout, mais non, ce n'est pas infantile, c'est magique... Un mot qui m'est souvent venu pendant que je retrouvais ce film, et qui le qualifie en tous points.
Pourquoi c'est pas bien ? Il va falloir que je cherche quelque chose... c'est vrai que l'animation des personnages est parfois un peu vieillotte, sans compter que les dialogues sont parfois un peu lents. Le scénario semble décousu à qui n'est habitué qu'à l'efficacité de Di$ney. Parfois, même avec l'esprit ouvert, on distingue certaines lenteurs, et c'est un peu dommage.

Ah, les joies du cinéma ! Trop de joie d'être devant ce film pour chercher à être cynique sur ce qui s'est passé derrière...
La réplique qui tue : "There are no happy endings, because nothing ends". L'une des quelques phrases qui vous font pousser un soupir admiratif. La profondeur de l'intrigue, axée autour de ce qui fait de nous des humains ou non et de ce qui nous rend éternels ou non (en soi c'est déjà un indice sur l'intelligence de ce film), a de quoi époustoufler, mais servie à l'occasion par des répliques extrêmement intelligentes, destinées à ne pas vous prendre pour un imbécile juste capable de fredonner les chansons en chœur, est un véritable petit miracle.
La scène qui tue : Pour tout vous dire, l'espace d'un instant, j'ai hésité à carrément vous mettre tout le film. Je suis dingue comme ça. Et puis je me suis dit qu'une licorne, et plus encore si c'est la dernière, ça se mérite. Il vous faudra donc la mériter. Mais avec l'intro du film (quelques phrases en anglais au tout début, et après vous êtes tirés d'affaire, promis), vous avez un excellent aperçu de la grâce de ce film, de sa finesse, de son élégance. Je continue avec les qualificatifs emphatiques, ou vous avez compris le message ?

TheLastUnicorn___Extrait

Une note ? CagoulesCagoulesCagoulesCagoulesCagoules
Barème The Fall oblige, j'ai presqu'envie de mettre une cagoule de plus, c'est vrai que 6 cagoules sur 5 ce serait un peu beaucoup, mais pas du tout exagéré.
Bilan : Certaines choses y sont dures, mais jamais violentes. Juste lucides. Certaines choses y sont sublimes, mais jamais parfaites. Les personnages ont leurs travers. Les choses ne finissent pas en apothéose, les amoureux ne partent pas main dans la main, il y a de la douleur et du regret, mais tout le monde a gagné en sagesse et ouvert son coeur à quelque chose de plus grand. Arrivée à la fin de ce film, je me demande comment j'ai attendu aussi longtemps avant de lui revenir. Ne le faites pas attendre...

Il n'y a rien d'autre que je pourrais dire qui rende justice à ce film.

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23 juillet 2009

Anachronisme téléphagique

Le weekend dernier, après notre twitereview de Dark Blue, je regardais Monk et je me faisais la réflexion que cette est série est vraiment la dernière représentante d'une race depuis longtemps disparue. Quand je regarde Monk, j'ai en effet l'impression de regarder une séries des années 80. Dans le bon sens du terme.

Car même si je ne suis pas une adepte du passéisme, je dois bien reconnaître que certaines séries ont totalement disparu du paysage. Alors que, d'une quasi-unanimité, nous reconnaissons que la rentrée nous réserve un nombre très limité de pitchs originaux, envahis que nous serons par les flics et les médecins, il y a certaines pistes qui me semblent être totalement écartées par les chaînes américaines. D'une certaine façon, et pour quelques temps encore en attendant que l'industrie reprenne ses repères, la diversité est en danger. Tout le monde (surtout chez les networks) veut avoir dans sa grille ce qui fonctionne dans celle des autres, au lieu de participer aux vaste choix télévisuel et vivre de la différence.

Mais, pardon : j'en étais à Monk. C'est vraiment dit sans malice, hein, mais cette série a un côté très anachronique à mes yeux. Déjà de par son personnage principal : alors que tout le monde s'est mis à l'anti-héros (au point que maintenant c'est devenu la norme, quelle ironie), Adrian Monk reste indéfectiblement bon. C'est un type fondamentalement bien, dénué de toute forme de vice. D'ailleurs, rendre un personnage humain, avec donc des qualités tant que des défauts, sans y inclure une once de vice, relevait de la gageure. On n'en écrit plus des comme ça.
Adrian Monk et par exemple Jessica Fletcher ont énormément en commun, en cela qu'ils ont toujours des intentions honnêtes, mais leur personnalité leur donne une dimension plus réaliste qui peut se révéler être une qualité ou un défaut selon le degré, comme les TOC de Monk ou les tendances petite mémé de Fletcher. Evidemment, les deux séries partagent leur côté "énigme hebdomadaire", leur ton assez léger, mais aussi un univers peuplé de personnages secondaires de bons petits personnages corrects sous tous rapports, sans jamais tomber dans la niaiserie, bref, à presque deux décennies d'écart, tous les deux sont de délicieuses adaptations du Club des 5 pour les adultes. A l'époque d'Arabesque, c'était fréquent, à l'époque de Monk plus du tout, et c'est ce qui me fait dire que le charme de Monk lui donne une touche totalement hors du temps.

A l'heure où on en rajoute toujours des tonnes dans les effets spéciaux, les lumières, et plus pénible encore si c'était possible, les intrigues censées captiver le public ("ohlala on va peut-être suspendre un gars de mon équipe"/"je suis constamment en conflit avec ma hiérarchie"/"j'ai des ennuis de santé qui compromettent gravement ma carrière" etc.), Monk fait fi de tout artifice quel qu'il soit, et offre exactement ce qui est promis : la résolution de mystères avec un brin d'humour et un autre de tendresse. Il n'y a pas que les personnages pour être honnêtes, la série l'est aussi. On n'y est pas bouffi d'orgueil, on ne cherche pas à ranimer cycliquement l'intérêt du spectateur avec des intrigues tirées par les cheveux pour faire semblant d'être feuilletonnant alors qu'on n'a jamais eu envie de l'être. On a une mythologie, on la ressort à l'occasion, mais on ne vient pas en greffer plein d'autres juste histoire de combler les blancs des scénarios.
Monk, c'est la dernière licorne, et parfois on se surprend à rêver que la baie de San Francisco soit envahie par ses congénères qu'on croyait éteints, libérés de leur geôlier, et que d'autres séries sur le même ton reviennent à l'antenne, tant qu'à avoir des enquêtes à la télévision 10h par semaine, autant qu'y trouve aussi pareils délices. Que l'écume de l'océan fasse venir une vague de séries au charme simple, mais refusant d'être simplistes !

D'ailleurs, je ne sais pas si je suis la seule à y penser, mais d'autres types de séries ont disparu des écrans, plus ou moins récemment. Nul ne sait ce qu'il en est advenu.
- les westerns (Le Grand Chaparral, Bonanza...)
- les séries d'aventures avec des animaux (Rintintin, Flipper...)
- les séries d'espionnage (I, Spy, The Man From U.N.C.L.E...)
- les séries d'action avec de la grosse mécanique (Supercopter, Tonnerre Mécanique...)
Si je peux reconnaître que la mode à proprement parler de ce type de séries soit une question d'époque aussi, je déplore tout de même que d'une part, ces genres soient totalement moribonds depuis quelques années, voire quelques décennies, et que d'autre part, personne n'ait eu l'idée de les réexplorer, les réinventer, les revisiter.

Pourtant c'est ça qui fait aussi le charme de Monk : qu'il ait su réutiliser la résolution d'énigmes (ce qui n'est pas tout-à-fait la même chose que la résolution d'enquêtes) sans être terriblement hors du coup. Si Monk a su le faire pour un genre donné, où se cachent donc les séries qui pourraient le faire pour d'autres genres ? Il y a, j'en suis sûre, des spectateurs prêts à regarder ces séries-là aussi, des spectateurs prêts à varier un peu leur menu télévisuel.
Hélas, l'industrie mainstream n'a pas le courage de combattre le taureau de feu en ce moment. C'est pourtant quelque chose qui pourrait la sauver avant qu'elle n'oublie qui elle est...

22 juillet 2009

[GAME] In living colors

Aujourd'hui je vous propose un jeu des Illustres Inconnus, parce que, eh bah, ça fait longtemps (et j'ai pas des masses de temps cette semaine).
'Puis comme c'est l'été, je vous propose pas les plus difficiles...

Round4_1 Round4_2b Round4_3
Michelle Rodriguez
(Lost)
Andre Braugher
(Homicide /
Gideon's Crossing)
Rita Moreno
(Oz / Cane)

Bon, au moins pour ces dames, ce devrait être faisable. Mais si, mais si. Allez, au pire je vous donnerai des indices, m'enfin ya pas de raison.

21 juillet 2009

De l'eau bénite dans son vin de messe

Comme je ne suis, finalement, qu'une proportion très limitée des séries que je teste, je dois avouer qu'il y a plein de choses que j'ignore sur un grand nombre d'entre elles une fois que je les laisse vivre leur vie sans m'y attarder. Il y a celles dont, inévitablement, on entend parler, dont on sait quel rebondissement ou quelle nouveauté elles ont prévu d'apporter à leur ligne directrice, parce qu'un flot quasi-constant de sites, blogs, et magazines, s'en fait l'écho. Et puis il y a les autres.

Ce matin, sous la douche, un exemple. Les cheveux moussant dans le shampooing, je me suis demandé : "mais au fait, qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire dans la saison 2 de The Secret Life of the American Teenager ?". Parce que dans la collection concept à la con qu'on ne voit pas durer plus d'une saison, ça se pose là. Il y a aussi ceux qui disent qu'on voit mal la série durer plus d'un épisode, mais je me refuse à entrer dans ce débat une fois de plus, tous mes arguments sont dans mes posts précédents sur le sujet.

Donc voilà, le pitch, c'était qu'une ado de 16 ans tombe enceinte et qu'il lui faudra gérer. Je crois qu'au bout d'une saison, on a déjà bien dû faire le tour des problèmes de la grossesse, quand même, non ? J'irai même jusqu'à avancer qu'à un moment, si on veut un tant soit peu de réalisme, il faut passer à l'étape suivante tôt ou tard. Donc question : combien de temps peut durer une série avec un pitch caduc en moins d'une saison . D'après mon expérience, plusieurs saisons, les exemples ont le malheur d'être multiple.

Je me doute bien qu'après une saine dose de "ouhlala, c'est pas bien, elle est enceinte à son âge", on va tomber dans le "ouhlala, c'est pas bien, elle a un enfant à son âge", ça semble en tous cas plutôt logique à moins d'un retournement de situation énormissime. Cette progression que j'imagine donc être inéluctable doit certainement s'accompagner de déchirants dilemmes sur le mode "dois-je voir mes amis ou rester à la maison pour torcher bébé ?", "comment avancer dans mon cursus scolaire avec un chiard à la maison ?" ou encore "les garçons, c'est hors de question, jamais plus jamais". J'imagine, hein.

Mais ce qui pique ma curiosité, c'est combien de temps une série avec un certain point de vue (et là encore, je me borne à constater qu'il y en a un, pas à le juger), avec une analyse conservatrice de la situation, peut durer. Combien de temps la petite ado va-t-elle être mise scénaristiquement dans la panade ? Il y a un moment où elle saura forcément gérer tout ça, où il faudra bien arrêter de chercher à en dire quelque chose. De toutes façons et pour commencer, la petite ado ne sera pas une ado éternellement. Elle quittera le lycée, se lancera dans la vie, et plus personne n'aura rien à carrer de l'âge auquel elle a eu son gosse.
D'ailleurs si ma boulimie de Reba, l'été dernier, m'a bien appris quelque chose, c'est que justement, on peut faire confiance à la vie pour transformer une fille-mère bien entourée en mère tout court. On ne peut pas trainer le boulet indéfiniment.

Donc, les doigts massant mon cuir chevelu sous la mousse, je me suis dit ce matin : peut-être que The Secret Life of the American Teenager va bientôt devoir réhabiliter son propre personnage principal, et montrer qu'à un moment, ce n'est plus crédible de mettre certains personnages dans la position du tort perpétuel. Passées les premières hésitations et le sentiment de catastrophe imminente, en fait, ce n'est pas si grave d'avoir un enfant tôt.
C'est vrai aussi que j'ai longtemps eu la croyance intime et profonde que le principe à long terme de 7 à la Maison, c'était que les Camden se rendraient compte tôt ou tard qu'ils avaient une vision tronquée du monde, donc bon... je suis sans doute une incurable optimiste sitôt qu'on parle de ces fictions qui n'appartiennent pas à mon mode de pensée. Je me dis qu'on ne peut pas persister dans la caricature indéfiniement et c'est sans doute faux.

Mais comme je ne regarde pas du tout The Secret Life of the American Teenager, je garde espoir. Oui, je pense toujours qu'avec le pitch qu'elle a choisi, cette série ne peut que succomber au principe de réalité.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Secret Life of the American Teenager de SeriesLive.

20 juillet 2009

[DL] Movie Stars

Une fois que vous l'aurez vu, vous me demanderez pourquoi je vous propose le générique de Movie Stars. C'est une très bonne question, et je vous remercie de ne pas l'avoir encore posée. C'est vrai que Movie Stars est une série qui n'a rien pour elle : méconnue, complètement nulle (pour une fois, les deux allant de paire à raison), et en plus, en-dehors d'un acteur, on n'y connait personne (ou plus personne, pour être exacte).
Par contre je trouve amusant d'y voir Harry Hamlin y interpréter un acteur, avant d'interpréter un... acteur dans Veronica Mars. C'est amusant parce qu'à l'écran il a été plein de fois acteur, et dans la vie, jamais.

MovieStars
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Quant au générique lui-même, il n'est même pas intéressant non plus. Un générique de sitcom des années 90 très typique, sans saveur ni style bien à lui. C'était quoi déjà la question ? Ah, j'y suis : pourquoi. Bah, c'est l'attrait de l'inédit, principalement. Vous pourrez à l'avenir briller dans les conversations téléphagiques et dire que vous connaissez Movie Stars. Et ce, sans avoir eu à vous farcir ne serait-ce que l'ombre d'un épisode. Merci qui ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture... bah restez comme ça, ça vaut mieux.
Boooooon, je vais voir ce que je peux faire.

19 juillet 2009

Trois paires d'yeux sur les tiens, bleus

Ce dimanche, nous serons cette fois trois à commenter un pilote sur Twitter. Et pas n'importe lequel : Dark Blue. Je ne sais pas ce qu'on en pensera mais je sais déjà qu'on sera trois à baver devant Dylan McDermott !
Donc freescully, Scarlatiine et moi-même vous donnons rendez-vous à 14h aujourd'hui sur Twitter pour reviewer le pilote en direct et en synchronisé, ça risque de ne pas être triste !

lady_2009_bigger           Logo_bigger           Scarlatiine   

Jusqu'à présent, lors de ces sessions estivales de pilot-bashing en direct et à plusieurs mains, nous avions tenté le drama médical (HawthoRNe), la teenagerie sportive (Make it or Break it), la comédie pour teenagers (10 things I hate about you), et seul le drama Hung a eu l'heur de nous plaire. Inutile de dire que Dark Blue a un sacré défi à relever !
Évidemment il n'est point besoin d'avoir un compte sur Twitter pour suivre nos élucubrations, mais ça devient quand même sacrément pratique quand on devient trois ! Si vous-même, vous avez un compte sur Twitter, n'hésitez pas non plus à nous rejoindre et commenter le pilote en même temps que nous (il vous reste 4h pour le cagouler, en plus), de toutes façons on donnera le compte à rebours pour que tout le monde lance l'épisode en même temps !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dark Blue de SeriesLive.

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