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ladytelephagy

27 septembre 2009

Sois vieille et tais-toi ?

The New Adventures of Old Christine, In the Motherhood,  Weeds... qu'est-ce que ces séries nous ont appris ? Rien, visiblement, puisqu'avec Cougar Town nous allons à nouveau tenter de compatir à la vie décidément tragique dans une gigantesque maison cossue de banlieue friquée. Et dire qu'à une époque je trouvais le contexte de Desperate Housewives original.

Cougar
Cougar Town - parce que rien ne fait autant pitié qu'une femme encore fraîche dans une maison avec piscine

Dans le rôle de la pauvre femme à plaindre : Crouteney Cox et son sourire qui fait peur aux enfants. Et tout-à-fait entre nous, si la toute première scène du pilote était sympathique sur le papier, quand on voit l'actrice, on se dit que ce ne sont ni ses bras, ni son ventre, ni ses cuisses, qui devraient l'inquiéter sur l'âge de son corps. En même temps elle ne peut pas être aussi repoussante que Christa Miller (dommage d'avoir commencé à tourner l'épisode alors que son visage était encore en chantier), mais quand même.

Bon, après avoir dit toutes les horreurs que j'avais en tête sur les actrices (et encore, je suis magnanime, j'épargne Busy Philipps et sa bouche de suceuse), venons-en aux faits. Et ils sont à peine plus glorieux : Cougar Town est un vrai crève-cœur. Pensez donc : une femme encore belle, avec un métier qui semble marcher, une superbe maison, des amies qui se battent pour elle, une très sympathique relation avec son fils, bref vraiment très à plaindre dans la vie, se retrouve dans la situation où... euh... rien. Il ne lui arrive rien à cette pauvre femme. Ça doit être pour ça qu'on a droit à tout un épisode sur... euh... bah rien non plus. On sent bien qu'on essaye de nous dire qu'elle a vraiment trop pas de chance mais on ne parvient pas à comprendre pourquoi. Si la moitié des femmes de son âge se trouvaient dans sa situation, elle remercieraient le ciel. J'ai le sentiment de me répéter mais, franchement, je trouverais beaucoup plus drôle une femme de cet âge qui se retrouverait divorcée, pas trop d'argent et/ou pas trop le look, et qui chercherait à quand même être épanouie dans sa vie de femme, plutôt qu'une nana qui n'a rien trouvé de mieux que de se plaindre alors qu'elle a tout ce qu'il lui faut, il lui suffit d'arrêter de râler.
Ah, je sais pourquoi j'ai l'impression de me répéter : j'ai déjà évoqué Une Maman Formidable comme parfait contre-exemple, et ça tient toujours.

Non, vraiment, ça me fatigue. La réalisation et les dialogues ont beau être relativement honnêtes, on n'y croit pas un seul instant, on n'a pas du tout envie de s'apitoyer sur le sort de l'héroïne, ça fatigue d'entendre ces complaintes débiles qui ne reposent sur rien. Moi ça me met les nerfs en pelote plutôt qu'autre chose.
Franchement, faut changer de disque, là, je sature.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Cougar Town de SeriesLive.

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27 septembre 2009

Série noire

Appelez-ça une séquelle si vous voulez, mais pendant tout le pilote de Bored to Death, je me suis surprise à imaginer ce que cette série aurait donné avec une réalisation à la Pushing Daisies. Pour moi il est assez évident qu'il y a eu un gros loupé par là, et que c'est ce qui tue tout le fun de ce pilote.

J'aurais bien vu, donc, le personnage principal de Bored to Death, un écrivaillon en mal d'inspiration qui décide sur un coup de tête de se prendre pour un détective, vivre dans un univers un peu moins réaliste, même s'il aurait pu être le seul dans son délire. Ç'aurait beaucoup mieux fonctionné, en définitive, et surtout ça n'aurait pas été totalement incongru de jouer le jeu à fond, vu que de toutes façons il fume de la marijuana (et boit aussi un peu). Délires en noir et blanc, bande-son plus radicale, imagination débordante... tout était possible. Mais aucune de ces pistes n'a été réellement empruntée. Les allusions à l'imaginaire des détectives privés (se payer une chambre sous le nom de Philipe Marlowe, le livre de Raymond Chandler que Jonathan trimbale partout avec lui, les tentatives de jouer au gros dur qui boit du whisky dans le bar...) sont si fugaces et si mal exploitées que l'univers de Bored to Death reste épouvantablement lisse, ce qui aurait pu compenser avec les répliques assez peu piquantes que Schwartzmann assène en ayant fier de lui alors que ça laisse le spectateur totalement froid. Ce que la série n'avait pas sur le fond, elle aurait au minimum pu l'avoir sur la forme...

Detective_1 Detective_2
On aurait pu espérer ça... ...à la place il faudra se contenter de ça.

HBO aurait pu annoncer là un remake de Philip Marlowe, elle aurait à peine plus déçu, en fin de compte. Mais l'originalité, l'inventivité et les réalisations burnées ne sont pas vraiment à l'ordre du jour en cette rentrée, je m'en aperçois en ce funeste dimanche de découvertes automnales...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Bored to Death de SeriesLive.

27 septembre 2009

Ne vous inquiétez pas, nous sommes infirmières

Et c'est bien ce qui m'inquiète !

Mercy

Cette épidémie de blouse blanche n'est pas prête de s'arrêter mais il est encore plus terrifiant de voir à quel point des Mercy, Nurse Jackie et autres HawthoRNe présentent des univers très proches. Sérieusement, si on prenait des scènes se déroulant à l'hôpital dans chacune des trois séries, et qu'on les mélangeait, je ne suis même pas certaine que je saurais différencier quel passage provient de quelle série. Effrayant.

Fort heureusement, Nurse Jackie conserve la pôle position, grâce à sa très bonne écriture et son excellent personnage central.
Et pour le cas où vous tombiez par hasard sur un épisode avec plein d'infirmières dedans et que vous ne parveniez pas à distinguer où vous êtes, c'est assez simple : dans Nurse Jackie, le cast est excellent, dans HawthoRNe, le cast est indigent, et dans Mercy, le cast est nul à 95%. Je ne sais pas qui est le génie qui a donné le rôle principal à Taylor Schilling mais j'espère que ce type ne vit pas des castings qu'il organise, parce que sinon il doit manger des pâtes tous les soirs, le pauvre. Nan, mais sans rire, le charisme de cette nana est négatif, son jeu fade, sa voix épouvantablement monocorde, ses grands yeux vides... je continue ? C'est une horreur. Ce qui nous sauve vaguement de la débâcle, c'est Michelle Trachtenberg, qui bien qu'ayant hérité du rôle ingrat de l'oie blanche idéaliste qui va se manger la réalité en pleine face, parvient à accomplir quelques scènes à peu près convaincantes, ce qui dans le cadre de ce pilote équivaut à l'excellence.

Alors voilà le topo : dans le pilote de Mercy, il y a une scène drôle (Veronica et son frère se cuitant en douce), une scène qui donne quelques frissons (Sonia se faisant attaquer par un patient), deux scènes touchantes (Veronica discutant à cœur ouvert avec une patiente cancéreuse et surtout Chloe faisant son possible pour soulager la douleur de la mère d'un patient), et c'est tout ce qui mérite vaguement de l'attention (principalement par défaut) dans cet épisode. C'est vraiment peu, et très franchement, sachant que je voulais aujourd'hui regarder un grand nombre de pilotes de l'automne, j'ai l'impression que je n'aurais pas pu plus mal employer 43 minutes de ma journée.
Mais c'est vrai aussi que ce n'est que le deuxième pilote du jour, il ne faut jurer de rien...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mercy de SeriesLive.

27 septembre 2009

Bon bah ça, c'est fait

On est dimanche matin, j'ai une journée pour regarder les pilotes de la semaine passée, et pourtant j'ai le cerveau un peu en panne (à votre place je m'attendrais à ce que le post d'hier disparaisse très vite de la page d'accueil, d'ailleurs, donc lisez-le maintenant avant d'oublier !). Alors je me dis quoi ? Bah je me dis que je vais commencer par quelque chose qui ne va surtout pas trop solliciter mon intellect dés le matin.

Tout naturellement, mon choix s'est porté sur Brothers, une des rares séries dont je m'étais autorisée à regarder le trailer.

Que dire ? Que le post va être très bref, ça c'est clair.

Je n'étais pas fan d'UPN et ses comédies "prépositions blacks" : qui s'adressent à des noirs, qui sont écrites par des noirs, qui sont filmées avec des noirs... et Brothers est, c'est évident, l'héritier de ces séries.
Ce genre de série me brille les nerfs parce que les personnages y ont toujours un accent intenable (c'est bizarre parce que dans les autres séries ils parlent tout-à-fait normalement, mais quand on regarde ces sitcoms ils forcent toujours le trait) et s'énervent de façon quasi-hystérique à intervalles réguliers, sans compter qu'étrangement les personnages blancs (ou si on a de la chance, hispanos) y sont en minorité numérique et souvent affublés des personnalités les plus miteuses. Je ne sais pas si ça fait plaisir au public noir, s'il peut s'identifier dans ces recettes, mais une chose est sûre, c'est tout le contraire de la série ouvrant ses bras à la totalité du public de la chaîne avec bienveillance. Des séries comme Friends ont été taxées d'être trop blanches, mais au moins ça ne donnait pas l'impression d'être fait exprès pour qu'une partie des spectateurs se sente exclue.

Mais à la limite, ce que je vous dis là, je le dis avec Brothers comme j'aurais pu le dire quelques années en arrière avec d'autres, c'est même sans doute l'un des drames de cette série : elle n'a vraiment rien apporté de neuf, pour un peu on croirait qu'elle a toujours été là, cachée dans une grille, peut-être depuis plusieurs saisons. Un coup d'oeil au nom de ma cagoule ? "Brothers - 1x01". Ah non c'est bien le pilote. Je suis rassurée.

Pour le reste, il n'y pas grand'chose d'excitant : une superbe maison dans laquelle vit une famille tout-à-fait normale et où plusieurs des protagonistes vont se jeter des vannes à la tête jusqu'à ce que le générique de fin nous délivre... C'est du déjà vu.

Le point fort de Brothers aurait pu résider dans le fait que l'un de ses personnages soit handicapé, mais c'était oublier un peu vite combien les scénaristes de la série manquaient d'imagination. Pour que ce pilote soit convaincant, il aurait fallu que le frère qui a perdu l'usage de ses jambes soit traité comme il se doit, soit comme si on ne faisait pas attention à son fauteuil roulant, comme s'il était lui, point barre. Et pitié, pitié, épargnez-nous le couplet de la culpabilité : comme par hasard, c'est son frère qui est la cause indirecte de la perte de ses jambes. Ça ne fait rire personne, et ça n'ajoute même pas de dimension dramatique à la série, c'est juste un gros cliché (mais ça devient cliché de dire qu'une série emploie autant de clichés ces derniers temps, alors on s'en sort plus).
Pour que ce soit vraiment original, il aurait fallu plutôt éviter le pathos et taire complètement les causes de l'accident, jusqu'à en faire une blague récurrente même, et que tout le monde ait l'air d'oublier complètement cet état de fait jusqu'à ce qu'évidemment ça crée des situations drôles. Je pense à un personnage genre Todd dans Committed, en fait. Mais là non, on veut nous faire pleurer dans les chaumières lorsque la mère voudrait que son fils marche encore, on veut nous donner envie de voir les frères se réconcilier malgré toutes les blessures du passé, mais ça ne fonctionne pas drôle du tout, parce qu'en mangeant à tous les râteliers Brothers finit par n'être ni drôle ni triste.

La seule qui tire son épingle du jeu, c'est CCH Pounder qui comme souvent est très charismatique, mais exactement comme lorsque les annonces sur la série ont commencé à sortir, puis que le trailer a suivi, je me suis demandé ce qu'elle était venue faire dans cette galère. Courage, en continuant sur sa lancée, d'ici quelques épisodes la série devrait bientôt être annulée, et CCH Pounder retrouver le chemin du tournage d'une série qui la mérite.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Brothers de SeriesLive.

26 septembre 2009

Le petit bleu

Je suis désolée pour mon post traditionnel du vendredi. Cela faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé, alors pour tenter de me faire pardonner (d'avoir une vie), aujourd'hui, je vous propose un post dans une catégorie qui demande plus de travail qu'à l'ordinaire. Voilà, je suis bien punie.

D'ailleurs, dites, les posts à vocation ciné-pas trop-graphique, en vrai, ça vous intéresse ou pas ? Ah, je vois ce que c'est. Bon, bougez pas, je vais vous remotiver : le film d'aujourd'hui est une histoire de sexe, les scènes de nus y abondent, on y voit de nombreuses fois les personnages barboter dans l'eau, et tout ça dans des décors ensoleillés et exotiques. Non c'est pas un film avec Jessica Alba.

C'est quoi le nom du film ? Le Lagon Bleu
C'est plutôt quel genre ? Sex ed
Qui on connaît là-dedans ? Brooke Shields (Suddenly Susan), qui, détail de peu d'importance mais néanmoins surprenant, s'y avère très belle (en 2009 ça peut paraître étonnant à dire, et même en 99 d'ailleurs, mais en fait...
Ça date de quand ? 1980. Ah oui voilà tout s'explique.
En résumé, de quoi ça parle ? Un homme, une femme, une île déserte, beaucoup de temps à tuer.

LeLagonBleu___1 LeLagonBleu___2 LeLagonBleu___3 LeLagonBleu___4 LeLagonBleu___5

En moins résumé, de quoi ça parle ? Emmeline et Richard partent pour San Francisco sur un très joli voilier. Les deux enfants sont cousins et voyagent avec le père de Richard, qui est également l'oncle d'Emmeline. Au cours du voyage, un incendie se déclare sur le bateau, et les sépare du reste de l'équipage. Dérivant seuls avec le vieux cuisinier Paddy Button, ils échouent sur une île déserte. Paddy meurt peu de temps après, et les enfants vont grandir à l'écart de la civilisation, sur l'île tropicale qui sera désormais leur maison. Sauf si un bateau les repère et les ramène chez eux...
Et ça finit comment ? Avec des jamais-plus.

Pourquoi c'est bien ? Avant de se demander si c'est bien, le pré-requis est impérativement de se demander pourquoi j'ai regardé ce film. Car, comme un grand nombre des films que j'ai découverts avant 10 ans, l'explication est simple : quand mon père travaillait la nuit et que ma mère connaissait le film, les conditions étaient remplies pour que je le voie. Aussi, c'est très jeune que je découvrais Le Lagon Bleu, qui a devancé d'un ou deux mes premiers cours sur la sexualité sponsorisés par l'Éducation nationale. Je n'avais pourtant pas plus de nostalgie que ça, et puis, il y a deux semaines, je me suis dit : "ah, tiens. Et si ?", et trois heures de recherches plus tard, c'était fait. Du coup, cet ancrage dans mes jeunes années de téléphage (qui s'ignore) a forcément un impact sur mon avis à propos de ce film. Et alors, donc, quel est-il, c'est avis ? Et pourquoi ce film est bien ? D'abord, pour quelqu'un qui connait essentiellement de Brooke Shields son rôle de Susan dans la série éponyme, c'est un peu un choc, il faut le dire. L'actrice est ici d'une beauté et d'une grâce saisissantes, loin de la dureté de Susan. D'un autre côté, c'est vrai que 16 années nous contemplent entre les deux, mais tout de même. Bon, à part ça, Le Lagon Bleu est un film finalement assez difficile à appréhender : paysages de rêves qui subitement prennent un tour désagréable, situation idyllique qui vire au glauque pour quelques secondes à peine... Le film passe son temps à nous trimbaler, entretenant un climat assez ambigu, finalement, sur le message qu'il souhaite véhiculer, nous prenant par surprise ici ou là par un petit plan bien pensé mais très bref qui laisse un arrière-goût désagréable dans la bouche, et puis de nouveau le paradis sur terre, sur une île de rêve où on pourrait croire que rien n'est vraiment dangereux (il suffit de voir avec quelle facilité les deux protagonistes se sont construit une baraque énorme). Cette sensation de malaise récurrent mais fugace est, en fait, un plus certain pour le film, mais il m'a fallu du temps (autour de deux décennies) pour comprendre que c'était ce qui m'avait perturbée. Le plus dérangeant étant que ces scènes n'ont aucun rôle dans l'histoire, mais juste dans l'ambiance. Et en parallèle, Le Lagon Bleu est d'une candeur tout-à-fait désarmante, en cela que l'innocence des personnages est gardée intacte, et très bien retranscrite. Ce qui aide très largement à accepter que...
Pourquoi c'est pas bien ? Le scénario ? Ne comptez pas sur lui pour créer la surprise. Un jeune garçon et une jeune fille se retrouvent sur une île déserte, et il va arriver ce que vous imaginez, inévitablement. Amateur de scénarios renversants ou à tiroir, rentrez chez vous (à la nage). Ici c'est pas La Plage, on n'est pas là pour vous donner votre quota d'action et de retournements de situation contractuels. Sans compter que si vous perdez de vue le décalage horaire entre 1980 et 2009, le film va vous sembler lourd. Pour autant, il est strictement impossible de traiter Le Lagon Bleu de vieux navet, car cette tranche de vie exotique aborde la sexualité avec une grande intelligence, franche et pleine de tact, mais ça ne captivera pas forcément tout le monde aujourd'hui.

Ah, les joies du cinéma ! On imagine sans peine les plaisanteries que je pourrais faire à propos d'un tournage pour un film rempli de scènes de nu intégral (à divers âges d'ailleurs), mais hélas pour mes blagues peu fines, les scènes de nu censées inclure Brooke Shields faisaient en fait apparaitre sa doublure. D'ailleurs j'imagine bien le truc qui fait bien débander : "pour la scène de la première fois, Brooke tu retournes dans ta caravane, toi tu la remplaces, et pendant qu'on vérifie que tout est raccord, surtout Christopher, surtout continue d'avoir l'air excité".
La réplique qui tue : "Hoochie-coochie", bien-sûr !
La scène qui tue : Je ne sais pas s'il y a vraiment une scène qui tue dans ce film, et aucune ne m'apparait comme suffisante en elle-même pour convaincre un spectateur potentiel. Alors plus simplement, j'ai choisi la scène de transition, lorsque les enfants sont livrés à eux-mêmes suite au décès de Paddy Button. Ils découvrent en effet un beau matin qu'ils sont désormais seuls au monde, et vont devoir vivre sans lui. Mais Le Lagon Bleu n'est pas Robinson Crusoe, et la survie n'est pas tant un enjeu que la façon dont ils vont grandir, et notamment comment ils vont s'épanouir physiquement. L'ensemble de ces scènes très courtes donne une assez bonne idée de ce à quoi il faut vous attendre si vous n'avez pas encore vu le film et que vous vous demandez si ça vaut le coup de s'y mettre.

LeLagonBleu

Une note ? CagoulesCagoulesCagoules
Il y a une cagoule pour la nostalgie, osons le dire. Mais il n'est pas facile de trouver aujourd'hui des films donnant une telle impression de naturel (avec une histoire pourtant assez téléphonée, pourtant), de sincérité et d'intelligence, sans en faire des tonnes, sans même vraiment avoir d'enjeux. Et pourtant, Dieu sait comment, ça fonctionne.
Bilan : Si je dis que je ne suis pas sûre d'être capable de retrouver dans les productions modernes, c'est simplement parce que c'est là quasiment l'antithèse de ce que la plupart des films proposent aujourd'hui : il y a des longueurs, beaucoup de scènes contemplatives, des dialogues peu travaillés, une histoire un peu simpliste, deux personnages principaux légèrement bêtas (et pas forcément interprétés par les deux acteurs les plus époustouflants de la création)... Et pourtant étrangement tout cela fonctionne. D'ailleurs voilà typiquement le genre de film dont, si je me voyais un jour affublée d'un bambin, je rendrais le visionnage obligatoire au moment où les hormones commencent à démanger. Dans le genre éducatif sans être trop lourd, accessible à tous les publics et agréable à regarder, Le Lagon Bleu, c'est impeccable ; et je parle d'expérience.
En-dehors de ça ? Difficile à dire. On tient quand même là un film qui ne donnera de grandes émotions à personne, à aucun moment. Mais qui a tout de même le mérite, passée la moitié du film, de dépeindre une sexualité assez libérée et épanouie (oserai-je la qualifier de typique des années 80 ?) sans chercher à racoler, tout en ayant un aspect initiatique pas du tout gonflant, et je trouve le résultat plus qu'honorable sous cet angle, voire louable. Est-ce que ça suffit ? Hm... Il y a en tous cas nécessairement une part de nostalgie qui m'empêche de répondre objectivement à cette question.
Dans l'idéal, il faudrait donc compléter ce post de votre opinion...

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22 septembre 2009

There there

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Pour ma défense, je suis malade ! C'est à vrai dire l'unique raison pour laquelle j'ai regardé l'intégralité de la 1e saison dimanche, une partie de la 2e depuis, et cagoulé d'ores et déjà le season premiere de la 3e.

Le pire, c'est qu'un an plus tard (presque jour pour jour, je ne m'en aperçois que maintenant ! O_o ), mon opinion au sujet de cette première saison n'a pas vraiment changé. C'est même assez perturbant parce que... pourquoi y revenir, dans ce cas ?

Bon, ou alors il est temps d'admettre que The Big Bang Theory n'est pas si mauvaise...
Ah, non. Rien à faire.

Mais alors quoi ?
Je crois que ce qui donne un avantage certain à The Big Bang Theory, c'est que ce sitcom est très facile à regarder. Il ne propose rien de révolutionnaire et surtout pas d'hilarant, mais il est facile à consommer, alors ce n'est pas grave, on ne cherche pas plus loin. Les stéréotypes sont usés jusqu'à la corde mais on ne lui en tient pas rigueur, on s'en fout.
On pourrait boire un scotch vieilli en fût pendant 15 ans ou un grand cru millésimé, mais dans le frigo, il y a avait une bière bas de gamme toute fraîche, alors à quoi bon se compliquer la vie ?

Ah, quelle misère d'avoir la cervelle en panne lorsque c'est la saison des pilotes...!

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Big Bang Theory de SeriesLive.

21 septembre 2009

Science fiction

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Ceci est une olive (pas Snook). Et elle va aujourd'hui nous permettre d'aborder de façon pédagogique le pilote de Community. Comment ? Vous allez le voir dans un instant, et d'ailleurs vous pouvez faire l'expérience chez vous si vous voulez, en parallèle. Je précise au préalable qu'il n'est nul besoin que votre olive soit de la même couleur que la mienne, une verte fera très bien l'affaire par exemple. Par contre, dans le cadre de notre recherche scientifique, il faudra qu'elle ne soit pas dénoyautée, et vous allez immédiatement découvrir pourquoi.

Ainsi donc, saisissez-vous de votre olive non-dénoyautée, aussi délicatement que votre poigne de fer (habituée à tenir fermement une télécommande) vous y autorise. Saisissez-vous d'un dénoyauteur et, plop ! Faites sauter le noyau.

Ce que nous venons de faire, vous en conviendrez, est égal à la formule suivante :
(olive) - (noyau) = (olive dénoyautée)

Nous serons tous d'accord pour dire que si la version dénoyautée de notre olive est plus facile à consommer pour l'amateur d'olives moyen (qui pour autant ne raffole pas nécessairement de noyaux), en revanche elle a perdu une grande partie de sa densité. Elle est devenue plus molle, et pour tout dire, est carrément creuse.

Sur la base de cette expérimentation à la portée de chacun, nous allons donc conclure la formule suivante, appliquée à Community :
(Glee) - (la Disney touch) = (Community)
Et nous serons tous d'accord pour dire que si la version dénoyautée de notre série est plus facile à consommer pour l'amateur de séries moyen (qui pour autant ne raffole pas nécessairement de  comédies musicales), en revanche elle a perdu une grande partie de sa densité. Elle est devenue plus molle, et pour tout dire, est carrément creuse.

On ne peut pas lutter, c'est scientifique.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Community de SeriesLive.

21 septembre 2009

Congratulations are in order

Je m'étais juré de ne pas me laisser spoiler sur les résultats des Emmys, mais bon... j'admets que j'ai quand même trainé les pieds pour aller me coucher, et je vous avoue que j'ai le sentiment que même grippée et fatiguée, ça valait le coup.

congrats

Bravo Kristin ! Je n'osais y croire, mais Pushing Daisies aura bien reçu un dernier Emmy (non-technique, en plus). Mérité à titre personnel, et en ce qui me concerne, je prends ça pour un ultime hommage.
J'ai hâte de voir ce soir Kristin monter sur scène. Une raison de plus (si jamais il m'en fallait) de cagouler la cérémonie et la regarder religieusement.

19 septembre 2009

Endless sorrow

Un regard en arrière alors que la nouvelle saison démarre : qu'aura été pour moi la saison 2008-2009 ? Le mot-clé a résolument été : "adieux".

Alors que je m'enflammais sincèrement pour des séries qui, pour la première fois depuis des années, au-delà du simple divertissement, avaient su me toucher profondément, j'ai dû subir leurs annulations successives. Pushing Daisies, Life... Ce n'est pas tant le déchirement sur le moment qui permet de prendre la mesure de l'attachement, que la persistance dans le temps de la douleur.
Mais ces séries ont-elles pour autant fait leur entrée au Panthéon de mes préférées ?

Ce qui qualifie une série préférée pour le titre en question est souvent flou. Sur le moment, bien-sûr, on adore, mais c'est le temps qui décide réellement de ce statut. Les indices relevés sur le vif ne sont pas suffisants pour conclure.
Quand une série est annulée, c'est souvent dans un brouhaha de glapissements d'horreur ("naaaan ! j'adorais cette série, c'était la meilleure de tout l'univers !"), mais combien de ces téléphagiques orphelins ressentiront un manque à quelques saisons de là ? Il semble parfois même que sur certains, l'annonce de l'annulation ait des vertus érogènes, et qu'une série annulée dans la fleur de l'âge devienne de facto une série préférée. Combien sont-ils sur les forums à trainer leur misère... jusqu'à ce qu'une nouvelle série reprenne le titre à la rentrée suivante et que tout soit oublié ?

Toutes les séries que j'ai regardées assidûment n'ont pas nécessairement mérite le titre de "séries préférées", puisqu'on en parle. et parfois, je n'ai pas pu être assidue, mais ça ne m'a pas empêché de sentir très précisément que la série, sans hésitation possible, en était. Je n'ai vu qu'un épisode de la saison 1 de Rude Awakening, plusieurs de la saison 2 et presque toute la saison 3, mais l'intégrale n'est pas utile pour pouvoir proclamer que la série compte parmi mes préférées. D'un autre côté, j'ai vu tout Ally McBeal, et pour autant ce n'est pas du tout son cas. A chacun sa place et d'ailleurs même Reba ne fait qu'approcher le podium sans y poser le moindre orteil.

Alors, bilan ? Environ 6 mois plus tard, je sais confusément que Life, qui avait percuté mon âme de plein fouet par son personnage principal, a désormais les caractéristiques d'une série que je vais regretter... encore un peu. J'ai plaisir à regarder mes DVD saison 1, mais je finirai par en faire mon deuil, et probablement que dans quelques années, au train où vont les choses, quand on me demandera mes séries préférées, je ne la citerai pas.
Et puis, pas loin d'un an plus tard, je sais que Pushing Daisies a d'ores et déjà atteint le statut rarissime de "série préférée". Le simple fait de tomber par hasard sur une photo d'Anna Friel lors d'une recherche Google qui n'a rien à voir, et d'alors ressentir un douloureux pincement au cœur, est de ces signes qui ne trompent pas. Je lis une news sur une grille de rentrée, et en voyant que la série va être diffusée sur telle chaîne de la TNT, une larme roule sur ma pommette, et je sais qu'on m'a enlevé une série qui résolument signifie beaucoup.
Je n'ai pas besoin de faire un gros effort de mémoire pour faire remonter le flot de souvenirs typiquement téléphagiques liés à Pushing Daisies : l'attente du nouvel épisode, le ressenti devant les trouvailles musicales ou graphiques, le cœur qui s'envole de ravissement, la densité soudaine de l'air autour de moi lorsque je rangeais mon épisode en sachant qu'une nouvelle semaine me séparait du suivant... ces choses un peu sentimentales qu'on ne ressent pas devant toutes les séries, et qui ne s'expliquent pas.

Avec les adieux viennent forcément les questions : et ensuite ?
Remplacer ? Forcément impossible. Parfois on essaye quand même, mais ce n'est jamais de cette façon qu'on commence une nouvelle histoire téléphagique. Là aussi, c'est le temps qui décide. On sait, en tous cas, qu'il n'y aura pas de réincarnation possible. Aucune de mes séries préférées n'a jamais pu me donner l'impression que je l'avais trouvée dans une autre plus tard. Ce qui est perdu l'est pour toujours. Mais c'est vrai aussi qu'il n'est pire aveugle que celui qui refuse de voir.

En fait, plus j'y pense et plus 2008-2009, sur un plan téléphagique, aura été pour moi une saison de deuil. Du coup je redoute que 2009-2010 ne soit qu'une saison de rebond. Il faut attendre que se fasse la guérison, lentement.
La période des pilotes commence, on verra après tout, mais je sens bien qu'il est trop tôt.

C'est pour ça aussi qu'après l'arrêt de Pushing Daisies, je n'ai plus su faire durer mes coups de cœur. Mon coeur de téléphage est antidérapant pour un moment encore, rien n'accroche vraiment. Ca a aussi ses bons côtés ; je ne me fixe pas et donc découvre à tour de bras ; il n'y a de la place pour rien alors il y a de la place pour un peu de tout. Mais dans le fond, je suis une téléphage attristée.

LoveAfterDeath

J'imagine qu'on a tous une histoire de ce genre, d'une annulation pas comme les autres, qui fait parfois dire que rien ne sera plus jamais comme avant et qui ébranle notre téléphagie dans son ensemble. On sait qu'on n'est pas vraiment fâché, mais quelque chose s'est tout de même abimé. C'est ça aussi, une passion. Il faut admettre que ça fait partie de la vie téléphagique que de tomber amoureux puis de devoir rompre brutalement avec une série. Oui, c'est le temps qui résoudra tout...
Mais vivement la cicatrisation, quand même.

Et pour ceux qui manquent cruellement de magie : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

18 septembre 2009

Ephémère

Il n'y a pas grand'chose de plus réjouissant qu'un nouveau pilote (à part peut-être regarder un nouveau pilote avec un milk shake à la fraise). Mais comme plusieurs d'entre nous se damnent à le dire depuis quelques jours, les pilotes de la CW font figure d'exception à cette règle, et sont d'une pénibilité difficilement surmontable pour le spectateur (allant jusqu'à faire tourner le lait dans les milk shakes).

Entre côté cour The Beautiful Life, la série dont on a beaucoup parlé tout l'été mais dont on n'a pas dit un mot, un peu attendue au tournant en ce qui me concerne, genre "si vous n'avez que votre pseudo-scandale à raconter, je vais pas faire de quartier".
Après avoir regardé l'épisode hier soir, je peux vous dire que ça va saigner.
Mais pour plus de pédagogie, considérons plutôt les pour et les contre d'une telle série.

TheBeautifulTab

Voilà, c'est pas plus compliqué que ça. Et même là ça reste encore très relatif, certains contre sont des contre++, par exemple j'ai eu une envie de distribution de baffes façon Obélix concernant l'intégralité de la population féminine.

Il y a eu deux moments qui m'ont donné de l'espoir, mais l'espoir est une salope comme on va le voir. Déjà, à un moment, j'ai ri (j'ai regardé autour de moi immédiatement, et personne n'avait remarqué, même les chats dormaient, tout va bien il n'y a pas de témoin) d'une mini-réplique sans prétention mais au timing efficace lorsque Barbie et Ken sont en train de tomber amoureux dans les couloirs glacials de l'agence de mannequins ; une fois. Et ensuite, quand il s'est avéré que le personnage de Barton avait eu un bébé, et que, je dois dire, je n'avais pas trop envisagé cette possibilité (il est très possible que ç'ait été le seul mérite du feuilleton Barton cet été : créer un l'effet de surprise sur ce petit twist), j'ai pensé, l'espace d'un instant, qu'on allait enfin causer sérieusement et que finalement la série avait peut-être un petit truc à dire.
Mais très vite il s'est avéré que non, je vous l'ai dit, l'espoir est une salope, les intrigues sont restées indigentes, Barbie et Ken sont plus sirupeux que la garniture d'un pancake, les personnages sont leur propre caricature, et je t'enverrais tout ça au resto vite fait bien fait.

Pour que The Beautiful Life ait des chances de me plaire, il aurait fallu, pour synthétiser, que la série ne soit pas si visiblement affublée de la malédiction CW. On va dire que je m'acharne mais c'est vrai ! Cette malédiction qui consiste à systématiquement prendre un sujet qui permettrait de faire preuve de cynisme (à défaut de mieux) et qui finalement s'embourbe dans une contemplation maladive pour le physique des acteurs et une admiration malsaine pour leur mode de vie fastueux et irréaliste, à chaque fois, ça casse tout.

J'ai l'air de dire qu'une série sur le monde de la mode ne devrait qu'en brosser un portrait vitriolé, et c'est plus ou moins ce que je dis : beaucoup d'éléments de The Beautiful Life permettraient d'en faire une sorte d'Action! du monde du mannequinat, et j'aimerais énormément une chose pareille, même sans les répliques de Peter Dragon ce serait formidable d'en arriver déjà là, à un portrait, moins plan-plan que d'ordinaire, d'une industrie qui marche sur la tête mais en est fière. Mais au lieu de ça, The Beautiful Life fait ce que tout le monde a fait avant, "oh le mannequinat c'est beau, on porte des superbes robes de couturier et tout le monde il est tellement beau et on peut y trouver l'amuuur si on reste vrai et honnête et sincère et gentil et on se fait des amis même si des fois on est en compétition et attention aux dangers mais nous comme on est vrai et honnête et sincère et gentil on sait les éviter et même faire chanter les méchants pour gagner à la fin au nom de la mère célibataire et de l'orphelin". Mais qui y croit encore ? A part les quelques jeunes filles qui tenteront la prochaine édition du concours Elite et reviendront pleurer dans le giron de maman pour peser plus de 45kg ? Et encore ?

PerfectGirl

On pourrait, un jour, espérer que la CW ne prenne pas les ados pour un troupeau de bœufs, qu'elle n'insulte pas leur intelligence (si, si-si, certains sont intelligents, j'en ai vu), et qu'elle dise que la gentille blonde qui vient du trou du cul de la Bible Belt ne va pas prendre Manhattan d'assault et ravir le cœur de toute la profession par son seul charme gauche, et en parallèle faire chanter des vilains photographes et déjouer les pires des complots. Ça n'existe pas, et ça ne leur arrivera pas, à ces ados. Alors tant qu'à faire une série sur le monde de la mode, autant être critique, et mordant. Si vous pensez qu'un ado ne peut pas tolérer le mauvais esprit et la critique, c'est que soit vous êtes trop vieux, soit il y a un problème avec les ados qui constituent votre audience.
Mais, parlant d'audience, je remarque que justement, le public d'une telle série ne se bouscule pas au portillon pour voir les interminables défilés sur les podiums dans des tenues vomies par un arc-en-ciel nauséeux. Les audiences de The Beautiful Life disent clairement que les ados se contrefichent complètement qu'on les enfume avec des rêves factices. Ce qui me les rend infiniment plus sympathiques, tout de suite.

Oui, The Beautiful Life fait partie de ces séries qui me mettent en colère. Toute rouge.
Une fois l'épisode fini, je me suis retrouvée dans le noir, un peu fatiguée, un peu vidée de ma sève. J'avais eu raison de regarder ça un soir de semaine, finalement. En étant crevée, j'avais l'impression de m'être mise au niveau de sollicitation intellectuelle voulu par les scénaristes. Je me sentais très lasse. Je me suis surprise à rêver d'une série qui s'appellerait The Beautiful Life parce que tout le monde serait si beautiful dedans que ça ne toucherait plus personne, et que tout le monde ne ferait attention qu'à la personnalité des gens parce que, puisque tout le monde rentre dans un Versace en 36 et fait 1m80 sans les talons aiguille, à quoi bon se soucier de l'apparence ? Un monde où étrangement les haines et les passions seraient différentes, un vrai parti-pris scénaristique, une sorte de bulle dans le monde, une envie de détourner les codes, de dire autre chose.
Là j'ai su qu'il était amplement temps de me coucher. J'ai laissé trainer mes cheveux défaits sur l'oreiller, j'ai remonté les couvertures jusque sous mon menton, j'ai caressé distraitement mon chat roulé comme un jambon à mes côtés, j'ai fermé les yeux et j'ai instantanément oublié l'existence de The Beautiful Life.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Beautiful Life de SeriesLive.

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