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ladytelephagy

11 août 2010

[DL] Coronation Street

Ah, bien-sûr, je pourrais probablement essayer de poster un autre générique... mais quelque chose me dit que celui-ci devrait plaire. Une intuition. Et pour être tout-à-fait franche, moi-même, j'en suis totalement tombée amoureuse. Ce thème musical, c'est la super classe. Et la video n'est pas mal non plus...

CoronationStreet_New
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Mais pour bien en profiter, peut-être faut-il avoir vu la version antérieure de ce générique, une version un peu plus datée, c'est vrai, à la photographie pas forcément épatante, mais dont la musique ne me donne pas moins de frissons dans l'échine.

CoronationStreet_Old
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Et sinon, ça existe en version longue ?

J'ai donc bien fait de me documenter un peu lors de la préparation du classement des 25 plus longs soap operas du monde... (EDIT : enfin, j'ai essayé, mais la bonne nouvelle c'est qu'il y a des gens qui s'y connaissent mieux et qui ont complété l'article. C'est le bon côté d'avoir des commentaires sur un article !)
Car oui, je m'ennuyais un peu, alors j'ai été vous dénicher 25 soaps que vous avez une chance sur 100 d'avoir vus de façon individuelle, alors, les avoir tous vus... Je vous rassure, d'ailleurs : moi non plus. Mais enfin, je trouve sympathique de pouvoir comparer les préférences nationales, celles qui parviennent à durer. Je sens notamment que quand je vais passer une semaine en Pologne, il va y avoir des sujets intéressants à creuser, d'ailleurs, enfin moi je dis ça, je dis rien.

Si vous êtes expert sur l'une ou l'autre de ces séries, n'hésitez surtout pas à me soumettre des améliorations. Bon, pas forcément le cast, pour des raisons qui me semblent évidentes (ya quand même des gens plein d'abnégation qui l'ont fait pour les fiches que je n'ai pas créées ! Respect), mais sur l'histoire, les problématiques abordées, etc... Je complèterai.

Mais revenons à nos moutons :
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Coronation Street de SeriesLive.

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10 août 2010

[Day 10] Eue à l'usure

MemeDay_10

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 30 Rock de SeriesLive.

10 août 2010

Double standard

Depuis que j'ai commencé à m'intéresser à la culture nippone, pleinement consciente que j'étais déjà largement imprégnée de culture américaine, j'ai toujours pensé que ces deux passions, l'une en Amérique et l'autre en Asie, reflétaient deux parties de ma personnalité qui avaient besoin à part égale de s'exprimer et se divertir. Il y a eu de nombreuses phases de ma vie en déséquilibre entre les deux, mais je pense que quoi qu'il arrive, même quand j'opère une bascule, je reviens toujours à ce besoin d'avoir un peu de chaque monde.

Mais non seulement ces deux parties de ma personnalité ont des envies différentes, notamment en termes de fiction puisque je vais me borner à ce sujet dans ces colonnes, mais elles ont aussi des échelles de valeur différentes.

Du coup, même si c'est bien involontaire, je me retrouve à ne pas traiter de la même façon une série japonaise d'une série américaine, pour reprendre les deux nationalités que je côtoie le plus souvent. Alors, pour illustrer cette schizophrénie téléphagique, voici donc un petit comparatif des réactions variables que je peux avoir devant des évènements pourtant similaires sur le papier. Un post dans lequel, à n'en pas douter, vous serez au moins, ohlà, trois, ou peut-être quatre à vous reconnaître... cette dichotomie n'existant certainement pas dans les mêmes proportions quand on se contente de séries américaines et britanniques, par exemple.

Duelles_Casting

Au Japon, c'est en ce moment la période des projets (période redoutable s'il en est, où je crains toujours de faire des news sur SL de peur qu'elles soient fusillées sur place), et en Corée, la période des projets, c'est pour ainsi dire toute l'année. Alors des annonces de castings, c'est tous les quatre matins, en gros. Je disais récemment que les actrices japonaises m'indiffèrent souvent, et ce n'est pas différent pour leurs homologues masculins, ou pour le même population de l'autre côté de la Mer du Japon. En gros, en-dehors de Yuuki Amami (GOLD), Miki Maya (actuellement dans Mioka), Michiko Kichise (Mousou Shimai, que peut-être certains d'entre vous ont vu... l'appel est lancé) et, oh, yen a peut-être une quatrième mais là j'ai pas de nom en tête, je me bats l'œil de façon mortelle de savoir qui a décroché un rôle ici ou là. On peut bien caster qui on veut, ça ne fait pas grande différence pour moi en amont. Attention, je ne dis pas que les acteurs japonais se valent, ni qu'ils sont interchangeables, ou quoi que ce soit. Simplement en général, je juge plutôt sur pièce. Je ne me réjouis pas à l'avance. Savoir qu'untel a décroché un rôle, bon, ça ne provoque pas chez moi un torrent de pensée, même pas un "nan, mais elle est nulle, pourquoi elle ?". En Corée, je suis bien obligée d'avouer que c'est pire, parce que non seulement je ne retiens pas leurs noms mais je dépense beaucoup d'énergie à oublier les visages aussi (le passage quasi-systématique au scalpel aidant). Je fais un bloquage total sur les noms coréens de toute façon, et j'ai décidé de ne pas livrer cette bataille, je triche : je vais voir les fiches à chaque fois pour savoir qui a joué dans quoi. Vraiment, les castings des séries asiatiques peuvent difficilement m'être plus indifférents. A contrario, j'ai presque toujours une opinion sur tel ou tel acteur qui est annoncé dans une série (bien que les news casting pour une simple apparition en guest aient tendance à m'agacer), parce que je me souviens de leur parcours probablement. Mais bon, ça s'explique peut-être aussi par une question d'ancienneté, 15 ans dans la fiction américaine contre un peu moins de 5 dans la fiction asiatique, on en reparle dans quelques années, ça aura peut-être évolué.

Duelles_Renouvellement

C'est pas la taille qui compte, c'est le temps pendant lequel on peut s'en servir. Mais il s'avère que le nombre d'une saison, pour une série américaine, me semble souvent devoir tendre vers le maximum. En fait, je considère qu'au-delà d'une dizaine de saisons, une chaîne doit à une série de continuer à la renouveler quoi qu'il arrive (sauf dans le cas des Experts Buenos Aires, mais on reparle de ça dans un post ultérieur). A partir d'une certaine durée, le renouvellement d'une institution sonne comme une évidence, ça ne devrait même pas se discuter. A l'inverse, une série asiatique qui joue les prolongations, c'est toujours un peu suspect, même si ce n'est que pour quelques épisodes. Concrètement, demain on m'annonce une saison 2 pour Aishiteru ~Kaiyou~, je pense que je fais salement la tronche. Fort heureusement, les séries asiatiques que je préfère se prêtent peu aux renouvellements. Exception faite du cas IRIS et Athena, je jugerai devant l'écran, on verra bien...

Duelles_Poulet

Si d'une façon générale, et comme je le disais hier, les séries policières m'insupportent au plus haut point, de sorte que je vomis tout ce qui porte un badge de près ou de loin (et avec le temps, cette overdose s'applique également aux marshalls et autres agents du FBI), en revanche, en Asie, je parviens quand même à regarder quelques séries sans trop sourciller. Comparativement, ça me demande 3 fois moins de volonté de me mettre devant le pilote d'Unubore Deka que devant celui de The Good Guys. Je passe peut-être à côté de quelque chose mais ça me semble tellement plus vite gavant en Occident. C'est peut-être parce que, si la proportion de flicaille est élevée dans les deux camps, elle reste cependant stable en Asie où on n'en fait pas des orgies, alors qu'en Occident, si CBS s'écoutait, je suis sûre qu'il y en aurait encore plus chaque saison alors qu'on ne parvient même pas à se débarrasser de celles qui sont à l'antenne ; il y a un vrai problème de contrôle de la population de volaille sur les écrans américains. Mais pour être honnête, je n'ai même pas encore vu de série policière coréenne. C'est pour tout ça que j'accueille les séries policières asiatiques avec plus de clémence. Même si ça ne veut pas dire que je me les tape toutes, évidemment (toujours pas vu Hanchou par exemple).

Duelles_Generique

Une série japonaise fait un générique ? Je suis contente. Je le découpe. Parfois j'en tombe amoureuse (récemment, celui de Joker, suivez l'tag, m'a beaucoup plu, par exemple). Mais s'il n'y en a pas, je ne vais pas me rendre malade pour si peu. En revanche, qu'une série américaine daigne proposer un truc de 10 secondes, et la foudre va s'abattre sur elle. Mes voisins m'entendent régulièrement m'écrier avec colère "et le générique ? non, il est en option le générique ?" et autres récriminations rageuses. Une série asiatique avec un générique, c'est bien, une série américaine avec un générique, c'est indispensable.
Deux poids, deux mesures.

Il y en a probablement d'autres, que j'oublie ou que je n'ai pas expérimentés. Et vous, amis amateurs de séries asiatiques, expérimentez-vous ce genre de réaction à double vitesse, et dans quels cas ?

9 août 2010

[Day 9] Et de loin

MemeDay_9

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rude Awakening de SeriesLive.

9 août 2010

Do I care ?

RookiePurple

Si on prend le temps d'y réfléchir, les séries que j'ai testées sans délai cet été, et celles qui sont restées sur le bas-côté, sont finalement assez claires sur mes préférences actuelles : tout, sauf du poulet. La flicaille m'insupporte à nouveau. Et c'est dommage parce que j'avais eu une période pendant laquelle j'avais réussi à dépasser ça.
Vous voyez, je suis fille de flic. Depuis ma plus tendre enfance, j'entends parler de tout un tas d'horreurs, et par-dessus le marché, mon père avait pris la manie de m'imposer la vue de documentaires sur le métier de policier, ce qui avait fini de me gaver jusqu'à la glotte. Téléphagiquement, j'avais tellement bouffé du flic, que je ne supportais plus d'en voir dans les fictions. Et puis, sur la fin des années 90, j'ai commencé à me reprendre, et j'ai accepté d'en voir quelques unes. J'étais en général ultra-sélective, et je n'en faisais pas non plus des orgies. Brooklyn South, New York Unité Spéciale et Cop Rock ont figuré parmi les rares exceptions. Globalement, je trouvais que je tenais le bon bout parce que je regardais des séries assez différentes et que j'y tolérais le niveau élevé de poulet.

Et puis, la mode des Experts est arrivée. Le premier, celui de Vegas, celui par lequel le Mal est arrivé, je l'ai un peu regardé lorsqu'il a commencé à être diffusé sur TFHein, au point d'acheter un premier DVD. J'étais en train de guérir ! Ou du moins le pensais-je. Mais c'est là que la télévision s'est emballée. Les enquêteurs en tous genres se sont répandus plus vite que l'herpès dans Jersey Shore (c'est bon pour mes stats, m'en veuillez pas) et tout d'un coup, on n'a plus vu que ça partout.

Depuis... comment vous dire ? Sur une échelle de 1 à 10 (1 étant ce qui m'indiffère, 9 étant le streaming et 10 étant les vampires), les flics se placent à 8, facile. Je n'en peux plus. Je sature. J'ai des envies de meurtres (mais je me retiens, sinon je me retrouverais au commissariat, et ya plein de flics dans les commissariats, c'est atroce) (voyez, j'ai quand même retenu deux ou trois choses de ces putains de documentaires) (Reportages sur TFHein ? Jamais plus jamais).

Alors en cette saison estivale, ce qui ressemble de près ou de loin à du justicier n'est franchement pas sur ma liste de priorités. Oh, j'ai conscience d'y venir un jour. Par exemple, The Good Guys, c'est sûr que je vais me la tenter un jour cette série.

Quand je me sens courageuse, je me prends donc par la main, car un pilote de série policière reste un pilote, et que pour savoir si les flics me hérissent toujours autant le poil, il faut bien que j'en regarde quelques uns à la télé une fois de temps en temps. Et me voilà donc devant Rookie Blue, qui n'est pas prioritaire mais parfaite quand on a un trou dans l'emploi du temps.

Et la question qui m'a tenue en haleine pendant tout le pilote, c'était ça. Do I care ?
Mais même sans parler de moi. Y a-t-il encore une seule personne qui n'ait pas vécu dans une grotte et qui trouve la force de s'intéresser à une série sur les difficultés des jeunes policiers ? J'ai l'impression de n'avoir vu que ça toute ma vie. J'ai l'impression que chaque fois qu'il y a une série sur les policiers, il y a des rookies. Il y en avait un dans Southland, qui date de 2009. Il y en avait dans New York 911, et c'était 10 ans plus tôt. Et je suis sûre que si on remontait encore de 10 ou 20 ans, on en trouverait d'autres. C'est usant cette habitude de toujours vouloir nous faire nous lier à des personnages juste parce qu'ils sont nouveaux.
Ils ont quoi, ces nouveaux, de si captivant ? Qu'est-ce qu'ils ont de spécial et d'inédit ? Que vont-ils me dire qui n'ait jamais été dit ?

Ils sont 5 (mais déjà un peloton de tête se démarque) et ils semblent avoir des histoires personnelles. Pourquoi, personne d'autre n'a eu d'histoire personnelle avant eux, dans les séries policières ? Personne ne venait d'une famille de flics ? Personne n'a eu envie de bien faire ? Personne n'a eu peur ?
Et combien de temps va durer cette histoire de "rookie" avant que toute cette vaillante flicaille ne soit plus qu'un officier parmi tant d'autres ?

J'ai apprécié certains passages de l'intrigue. J'ai énormément apprécié la scène pendant laquelle... euh... la brune, là... procède à l'arrestation d'un adolescent. C'était une bonne scène.
Mais même bonne, elle était épuisante parce qu'elle ne m'a pas frappée comme étant inédite. Je sais bien qu'au bout de 50 séries policières par an, et même si elles sont au final très peu à proposer le parcours de policiers en uniforme, on commence à manquer de possibilités pour surprendre le spectateur. Mais dans ce cas, qu'est-ce qu'on fait là, tous ? Pourquoi on joue à ce jeu où une chaîne nous fourgue une série correcte mais sans rien de spécial, qu'on va gratifier d'audiences correctes mais sans rien de spécial ? Pourquoi on joue à ce jeu de dupes où on se fait croire mutuellement qu'on est convaincus par la série, jusqu'à ce qu'elle disparaisse avec une tristesse correcte mais sans rien de spécial ?

Dans le fond, ce n'est pas vraiment le genre de la série qui m'agace le plus. Ce qui m'agace, c'est qu'on nous refile indéfiniment les mêmes séries pour remplir les grilles quand on a rien trouvé de mieux. Mais dés son pilote, Rookie Blue démontre qu'elle n'a rien de particulier à dire, mais qu'elle le dira quand même, et oh, elle le dira bien, mais à quoi bon ? Si tout me donne un sentiment de déjà vu, pourquoi on s'amuse à ça ?

Allez, ABC, de toi à moi, si tu y croyais, à ta petite série canadienne, tu ne l'aurais pas programmée l'été, déjà. Mais tu as tellement de mal à trouver des séries pour remplir tes grilles, que tu es prête à y mettre absolument n'importe quoi. Il faut dire qu'à force d'annuler à tours de bras tout ce qui est original et innovant dans ta grille, et à faire durer les shows qui perdent leur saveur, tu ne sais plus à quel saint te vouer, et je te comprends. Mais c'est juste pas sérieux. Quand tu compares avec des séries policières que tu as déjà diffusées, comme NYPD Blue, tu sens bien que tu es en sous-régime, non ? Et je dis ça, alors que je n'apprécie pas spécialement NYPD Blue ! Ca va durer combien de saisons avant que tu te ravises ? Parce que ne nous faisons pas d'illusions, du jour où les audiences déclinent, c'est pas pour les critiques ou les Emmy Awards que tu vas la garder, ta série.
Oh non, c'est certainement pas pour ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rookie Blue de SeriesLive.

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8 août 2010

[Day 8] Surtout les membres de cabinet

MemeDay_8

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche A la Maison Blanche de SeriesLive.

8 août 2010

Crocodile TV

Pfff. Encore un post. Que voulez-vous que je vous raconte ? Que j'ai regardé le pilote de Wallander ? Même pas, j'ai pas encore eu le temps d'ouvrir mon coffret flambant neuf. Que j'ai cagoulé les sous-titres du deuxième épisode de GOLD ? Même tarif, pas eu le temps. Que j'ai fait du tri dans mes cagoules et que j'ai retrouvé des perles ? Le temps manque, une fois de plus. Alors voilà, j'ai rien à vous dire.
Le dimanche, c'est comme ça, j'ai rien à raconter. J'ai l'impression de n'avoir rien fait de ma semaine et pourtant la suivante est à deux doigts de commencer. C'est rageant.

Évidemment, que je déconne ! Évidemment que j'ai des trucs à vous raconter ! Plein !
D'ailleurs si vous manquez de lecture, pas de problème, ça doit pouvoir se trouver. Tenez, connaissez-vous la télévision australienne ? Je vous avoue que même si j'avais déjà vu des séries australiennes, je n'en savais pas grand'chose. Eh bien voilà, l'erreur est réparée.

Australie_KoalaTV
God save the Queensland : la télévision australienne pour les nuls

Mais c'est justement ça, le problème. C'est la reconnaissance de la fiction australienne. Confinée à deux sortes de public (ceux qui regardent Brigade des Mers en milieu de journée, et ceux qui se délectent d'un Underbelly certainement pas grand public), extrêmement restreints et assez peu causants, la fiction australienne peine à exister.
Alors qu'elle est anglophone, damn it !

Que la fiction philippine manque d'exposition, c'est dommage mais sous un certain angle ça se conçoit. Qui s'intéresse à ce qui se passe dans les Philippines en règle générale ? Personne. La moitié de la population est probablement convaincue qu'il n'y a même pas l'électricité là-bas. Mais l'Australie ?
D'accord, il y a une partie de l'explication à ce problème qui est probablement géographique. Mais ça n'explique pas tout. Notamment depuis qu'internet s'en est mêlé et que la géographie devient, quelque part, toute relative. Une fiction en langue anglaise est une fiction en langue anglaise, point barre. Comment ça se fait qu'elle ait tellement de mal à être aussi visible que, mettons, la fiction britannique ?

C'est visiblement un problème récurrent de son histoire, écrasée qu'elle est par la fiction américaine et la fiction anglaise. Pourtant, quand on approche un peu le nez et qu'on essaye d'y regarder de plus près, on s'aperçoit que si les séries australiennes ont certainement pris quelques idées chez leurs cousines, elles ont développé une personnalité propre. S'il fallait la rapprocher de la production d'un autre pays, la fiction australienne aurait plutôt un lien de parenté marqué avec le Canada. Ces deux pays ont un vrai public, un vrai vivier de talents... et un vrai problème pour exister.
Sur les sites de cagoulage que je pratique (alors après, c'est ptet pas les bons), les séries australiennes semblent s'y faire petites. Il faut vraiment bien regarder pour s'apercevoir qu'elles sont là, en effet. Mais l'offre est plus grande (et accompagnée de plus d'effets d'annonce et de promotion) pour les États-Unis et la Grande-Bretagne. C'est à n'y rien comprendre.

Et c'est tragique. Il se passe pourtant des choses, en Australie. On y trouve des soaps terre-à-terre, où on s'éloigne de la vie des riches (ou disons, des classes aisées) pour s'intéresser au tout-venant. On y trouve des séries dures et violentes. On y trouve des séries policières, beaucoup (bon, là je vous avoue, je passe mon tour, d'ailleurs ce sera le sujet d'un post prochain). Et puis on trouve des séries dramatiques à la sensibilité à fleur de peau, avec quelque chose d'à la fois franc dans le regard, mais tendre dans la démarche. Il y a quelque chose qui me plait bien, dans les séries australiennes, quelque chose de sincère et authentique.

C'est aussi pour ça que j'ai légèrement pimpé Spirited sur la fin de mon article. Si je peux donner un coup de main, c'est tant mieux. J'ai vu le trailer de cette série (lorsque j'ai fait la news sur le Roma Fiction Fest) et je peux vous garantir que ça m'a vraiment captivée de suite. Mais pourquoi personne ne m'a parlé de Spirited avant ? Pourquoi personne ne m'a parlé de Love My Way avant ? Je sais pas, est-ce que je ne fréquente pas les bons "blogs à review" qui en parlent ? Est-ce que je suis passée à côté des news ? C'est presque plus facile de trouver des news sur l'Asie ou l'Afrique du Sud que sur l'Australie (pour moi, en tous cas, après, bon... je sais).
J'ai l'impression d'avoir affaire au parent pauvre de la télévision anglophone, c'est triste...

C'est triste, mais pas insoluble. Et j'ai bien en tête de surmonter ma phobie des accents exotiques (comprendre : non-américains) pour y remédier à mon niveau. Franchement, je vais vous dire : une entreprise folle en plus ou en moins... d'façon j'ai toujours pas trouvé les sous-titres du deuxième épisode de Naznaczony, alors ça m'occupera.

Sérieusement, à part Hartley, vous vous rappelez avoir vu combien de séries australiennes dans votre vie ?

7 août 2010

[Day 7] En cherchant bien

MemeDay_7

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche SPACE 2063 de SeriesLive.

7 août 2010

Sexy boy

En même temps, c'était assez prévisible : Unubore Deka n'était pas une série faite pour moi. Mais quand je peux regarder un pilote, ce genre de choses ne m'arrête pas, vous le savez, et me voilà devant les aventures du détective Unubore avec un léger a priori. Mais devant quand même.

UnuboreDeka

Dans la collection "on ne voit ça que dans un dorama", Unubore Deka est une comédie policière de plutôt bonne facture, pour autant qu'on aime les comédies ET les séries policières. On y découvre un personnage totalement excentrique qui a complètement pété un câble suite à une déception amoureuse, et qui depuis, est absolument obsédé par l'idée de se marier.
Et je dis : parfait. Pour une fois que ce n'est pas un personnage féminin qui est obsédé par le mariage, ça nous fait des vacances.

Mais le détective Unubore va plus loin : il est aussi absolument sûr de vivre une romance avec chaque femme qu'il croise. Et quand je dis "croise", c'est vraiment parce qu'il compte 3 secondes et considère qu'il y a coup de foudre mutuel. Il a tout un tas de règles en tête qui sont autant d'indicateurs de son soi-disant succès : si elle sourit, c'est qu'elle m'aime ; si elle me jette un coup d'œil avant de sortir du magasin, c'est qu'elle m'aime, etc...

Ce qui au départ était proprement inimaginable, c'est qu'Unubore va en rencontrer d'autres comme lui ! Il va s'apercevoir qu'il existe un groupe appelé Unubore4 ("unubore" signifiant quelque chose du genre imbu de sa personne), constitué de pseudo-tombeurs absolument certains d'avoir un pouvoir énorme sur la gent féminine, comme lui. Tous se retrouvent dans un bar, et notre Unubore va intégrer ce groupe bien étrange.
Et c'est certainement là qu'Unubore Deka est brillante, dans son association de losers qui s'ignorent, convaincus d'être des bourreaux des cœurs, avec à leur tête un pseudo-gourou qui passe son temps libre (il en a visiblement beaucoup) à les conforter dans leur délire. Les meilleures scènes sont là, quand les discussions entre mecs sont tournées en ridicule parce que nous, spectateurs, nous savons bien qu'Unubore rêve éveillé, et qu'il y a peu de chances pour que ses compagnons aient plus de succès que lui. En plus, c'est aussi pendant ces scènes que le rythme est le mieux maîtrisé, et, chose assez rare dans les séries japonaises, les dialogues sont vraiment bons.

Les enquêtes policières sont, du coup, carrément des prétextes. La série ne s'en cache pas et j'aime mieux ça que de faire semblant. Dés son entrée en scène, on a immédiatement deviné qui était le coupable du meurtre de ce premier épisode, il faut simplement trois plombes à tout le monde pour connecter les points, surtout à Unubore qui est totalement aveuglé par son obsession pour la romance.

Bourré de petits détails hilarants sur laquelle la série n'appuie même pas (à l'instar du cadavre qui m'a tout l'air d'un gag récurrent en devenir, à condition d'avoir repéré le truc), et très, très aidée par le jeu de Tomoya Nagase, en très grande forme et capable de débiter avec le plus grand stoïcisme des répliques à se tordre de rire, mais aussi de parvenir à être touchant à certains moments (notamment sur la fin de l'épisode), Unubore Deka est, dans son genre, réussie.

Le problème, c'est que ce n'est pas mon genre.
Eh oui, voilà le soucis : c'est que j'ai atteint un stade à partir duquel les séries policières, je sature. Je l'ai atteint un soir de 2005 en regardant un épisodes des Experts Perth, c'est vous dire à quel point Unubore Deka arrive tard. Qui plus est, je suis rarement attirée par les comédies nippones (bien que celle-ci fasse sans doute partie des plus sympathiques que j'ai vues, mais derrière Seigi no Mikata qui reste difficilement détrônable). Mais je reconnais qu'Unubore Deka a un grand potentiel...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Unubore Deka de SeriesLive.

6 août 2010

En barres !

Depuis le premier jour, du moment où j'ai lu la première news sur la série, j'ai su que je voudrais regarder GOLD.
Oh, ça a commencé pour des raisons médiocres, ça je vous l'accorde, puisqu'au commencement était mon attachement à Yuuki Amami, une des trois ou peut-être quatre actrices asiatiques que je suis réellement contente de retrouver à l'écran, les autres font ce qu'elles veulent, ça me laisse de marbre (il faut dire qu'à la base je suis peu attachée aux acteurs, ils vivent leur vie, je ne suis pas leur carrière de bien près... en Occident ça ne concerne pas tellement plus de monde qu'au Japon, il faut bien le dire ; 80% de mon énergie en la matière étant dédiée à Lee Pace, qui m'impressionne ou du moins, m'impressionnait jusqu'à ce qu'il soit question qu'il intègre le cast de Twilight en tant que vampire à paillettes, ce qui forcément ne m'impressionne plus du tout, voire même me plonge dans un état de dépression avancé, mais bref, je m'égare, d'façon c'est pas encore signé c't'affaire, il reste de l'espoir).
J'en étais où ? Oui, Yuuki Amami. Je peux vous composer un sonnet épique sur Yuuki Amami, franchement. J'adOOOre Yuuki Amami. C'est mon idole. Pas tout-à-fait, mais vous me comprenez. Donc quand on m'annonce une série avec Yuuki Amami, je signe un chèque en blanc, je n'ai jamais été déçue, et si vous en doutez, je vous invite à suivre les tags, allez, au pif, pour BOSS, Around 40 ou Enka no Joou, c'est de l'or en barre et en plus vous devriez trouver les génériques dans la foulée, comme ça vous n'aurez pas fait cette épuisante manœuvre pour rien.

Mais le temps passant, et après avoir digéré le fait qu'après m'être tapée une série policière à cause de Yuuki Amami (mais je n'ai aucun regret, BOSS était très sympa) j'allais également me farcir une série sportive, j'ai réalisé que GOLD possédait un énorme potentiel. Ce post avait mal commencé, mais vous allez voir qu'il mène quelque part, en effet, puisque voici mon post sur le pilote de GOLD !

GOLDenbarre

La bonne nouvelle c'est que naturellement, GOLD est bien plus qu'une série sportive, c'est une série qui utilise le sport comme élément de son intrigue, et c'est sensiblement différent.
Quel est donc, dans ce cas, allez-vous me demander, le sujet de GOLD ?

L'eugénisme.

A la louche, les 20 premières minutes du pilote sont consacrées à poser des constats sociologiques, et exposer les conclusions qu'en tire le personnage principal, l'altière Yuuri Saotome (interprétée par la non moins altière Yuuki Amami). Et c'est là que le sujet est incroyablement plus poussé qu'on ne l'imaginerait de prime abord en lisant que Mme Saotome veut que ses enfants obtiennent une médaille d'or aux prochains Jeux Olympiques.
En fait, au départ, je vous l'avoue, je m'étais dit que côté timing, GOLD tombait un peu mal : d'ordinaire, quand on veut qu'une série capitalise sur l'enthousiasme des dits Jeux Olympiques, on s'arrange pour que la série en question soit diffusée juste avant ou pendant les JO, or, là, GOLD est carrément hors saison. Eh bien ça s'inscrit totalement dans la démarche de la série, puisqu'on ne veut pas juste parler de l'engouement pour le sport, mais bien de l'effort fait bien en amont pour y parvenir.

Alors voilà ce qui se passe : ces 20 premières minutes sont constituées de plusieurs monologues sur l'éducation. Un constat qui fait frémir par ce qu'il sous-entend de rigueur et d'éducation "à l'ancienne" où l'affectif n'a qu'une place modérée et où ce qui compte, c'est de pousser l'enfant à devenir un être qui participe à la société, qui lui est utile et qui lui permet de fonctionner. Je vois des (futurs-)parents dans le fond qui froncent les sourcils, je vous rassure, ça ne fait pas l'unanimité dans la série non plus. Force est tous cas de constater que le mode de pensée dominant derrière les choix éducatifs de Yuuri est celui-là : il faut entrainer les enfants très jeunes à être de bons éléments de la société, leur inculquer les fondements très tôt et ne pas se laisser ramollir par les bons sentiments ou l'éventualité que l'enfant soit fragile. Elle a effectivement éduqué ses enfants comme ça, simplement elle, c'est dans le sport. Et ceux qui ne veulent pas éduquer leurs enfants pour en faire des rouages fluides de la société, eh bien ils sont en train d'éduquer de futurs ratés ou même de futurs criminels.
Oui le propos est outrancier, et je soupçonne qu'il le soit aussi pour une société conservatrice comme celle du Japon. Il va d'ailleurs être nuancé par la suite.

C'est donc principalement de l'eugénisme par l'éducation que propose Yuuri Saotome, thèse qui sera accréditée par un dialogue avec un homme important à bien des égards, un peu plus tard, qui confirme qu'effectivement, il faut éduquer pour viser l'excellence, et ne pas éduquer en prenant en compte les plus faibles du lot. Le propos est dur, et violent, c'est surtout une condamnation sans appel de la politique publique d'éducation de la dernière décennie (au moins) pendant laquelle on a vu fleurir des monster children, et des monster parents soumis au bon vouloir de leur progéniture. En filigrane, ce qui se dit est cinglant.

GOLD sera donc avant tout, plus qu'une histoire de médailles, ou même une histoire d'excellence, une histoire d'éducation. On le sent bien lorsque Yuuri est face à son propre père : elle-même ne fait déjà que reproduire un schéma qui lui a été inculqué, selon lequel il n'y a de place que pour l'excellence, quel que soit le prix.

Et justement, ce qui fait tout l'intérêt de GOLD, et évite à la série d'être juste un amas puant de glorifications du "bon Japonais" travailleur et intégré à la société, c'est quand même bien que la série étudie aussi le prix à payer. De toute évidence, l'addition est élevée pour les enfants de Yuuri.
L'aîné, Kou, est docile et se plie aux règles, travaille avec acharnement, quitte à ce que sa vie personnelle soit gâchée ; Ren, le second fils, se voit destiné au même chemin ; Akira, la fille, sacrifie tout sur l'autel de son ambition, et en plus pour les mauvaises raisons. Quant au plus jeune, Tomo, sa santé fragile fait de lui à la fois un privilégié et un exclu. Tous voient bien qu'ils passent à côté de quelque chose, et ils font le sacrifice sciemment. Du moins, jusqu'à ce que Ren jette l'éponge, devenant immédiatement un paria, et soit envoyé vivre avec son père.

Parce que oui, il est où le père des enfants ? Eh bien, c'est un pauvre type, un raté de la pire espèce et, aux yeux de Yuuri, un modèle de ce qu'il ne faut pas faire, elle ne le garde dans l'entourage des enfants quasiment que pour ça. En effet, ils sont séparés, mais pour des raisons entre autres d'image publique, Yuuri ne divorce pas. C'est quand il est fait mention dudit père qu'on comprend que l'eugénisme pourrait avoir commencé bien avant l'éducation : lui aussi sportif de haut niveau, il avait obtenu une médaille d'or et affirme (à ce stade je ne sais pas si on peut le croire) que Yuuri ne l'a épousé que pour ça, pour faire de vaillants petits sportifs avec ses gènes. Je ne suis pas convaincue mais ça s'inscrit en tous cas dans le discours général.

Mais justement, le prix à payer, c'est ça aussi : Yuuri qui est une femme absolument meurtrie au dernier degré (et Amami lui donne très rapidement beaucoup de relief). Son mari est un bon à rien méprisé par tous (mais à un moment, elle semble quand même avoir un minimum de respect pour lui, ce qui me fait dire que cette histoire de gènes n'est quand même pas l'absolue vérité), et surtout, son défunt grand frère est celui qui lui a volé sa vie. C'était lui qui aurait dû prendre la tête de l'empire Saotome, et non elle. C'était lui le sportif de haut niveau. Mais il est mort (les circonstances de sa mort sont encore floues à ce stade pour moi), et la voilà à faire des enfants et à les entrainer pour devenir des champions... quelque part, Yuuri est victime du système auquel elle participe à présent. Elle refuse même de vivre sa vie de femme tant qu'au moins un des enfants n'aura pas ramené une médaille... c'est de la folie furieuse, et on n'est pas loin d'être d'accord quand Ren parle de lavage de cerveau et d'endoctrinement.

Les sujets abordés par GOLD sont donc foisonnants, et... on en est qu'au stade du pilote !

Mais GOLD n'oublie pas pour autant qu'elle est diffusée sur une grande chaîne. On n'est pas sur WOWOW, ni même sur la NHK. Alors, pour ne pas perdre de vue ses racines, la série mise aussi sur un rythme et un format typiques, avec des moments de comédie, un chouilla de romance et un personnage innocent comme l'agneau qui vient de naître pour nous permettre d'entrer dans cet univers. En cela, GOLD parvient à la fois à matérialiser les attentes d'un public exigeant, et de plaire potentiellement à quiconque aime bien ne pas être trop bouleversé dans ses habitudes.

Mélange détonnant s'il en est, GOLD est, pour le moment mais c'est bien parti pour durer, mon coup de cœur de la saison. Je le savais avant de poser les yeux dessus, je le devinais en voyant le générique, maintenant c'est sûr, on tient une perle.

Reste à voir comment la série fera l'affront à son public de s'achever avant les Jeux Olympiques. Plusieurs possibilités : soit on va épuiser le sujet dans les trois mois, soit on va jouer avec les flash forwards, soit on va tout simplement nous préparer à l'idée qu'une suite pourrait être proposée en 2012. Dans tous les cas, ce sera résolument quelque chose à suivre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche GOLD de SeriesLive.

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