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ladytelephagy
21 juin 2012

[DL] Het Huis Anubis

Le potentiel téléphagique des internats semble infini ; outre les comédies romantiques adolescentes qu'on peut y trouver en Asie, les séries fantastiques y voient visiblement des trésors d'opportunités, notamment en Europe puisque, comme vos proposition au jeu des génériques l'ont prouvé, l'Espagne a El Internado et les Pays-Bas Het Huis Anubis. Les deux séries se sont d'ailleurs montrées facilement exportables et adaptables, un témoignage supplémentaire pour le sujet choisi.

HetHuisAnubis
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !


Ce que j'aime le plus dans le générique de Het Huis Anubis, c'est probablement le thème musical. Il y a quelque chose dans la chanson qui me rappelle énormément les génériques des séries que je regardais moi-même il y a de nombreuses années, quand j'étais jeune, innocente, et probablement d'un âge plus proche du public-cible de celle-ci.

Etrangement, les images n'apportent que peu d'information sur la série, laissant les paroles de la chanson se taper tout le boulot ; ici, une généreuse moitié du générique est dédiée à présenter les jeunes personnages, mais ils ne sont même pas vraiment en situation au sens où bien malin celui qui peut conclure quoi que ce soit sur la personnalité de la plupart d'entre eux. Et du coup, avec un générique assez bavard, la série parvient à entretenir, sous un certain angle, une forme de mystère.
On regarde le générique, on sait de quoi parle la série, mais on ne connait pas la série ! C'est assez bien joué, quand même...

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21 juin 2012

[DL] Obroutchalnoie Kolcho

Parmi les choses qui vous captivent dans la vie, ou même en matière de téléphagie, les telenovelas russes sont probablement assez bas dans la liste. C'est peut-être la raison pour laquelle vous n'aviez pas forcément mémorisé le post dans lequel je vous parlais d'Obroutchalnoie Kolcho, une série d'une exceptionnelle longévité qui s'est achevée le mois dernier.

D'accord, Obroutchalnoie Kolcho n'est pas nécessairement la série que vous allez vous acharner à trouver sur internet (dommage, en streaming c'est relativement facile ; oh bon, d'accord, sans sous-titres, vous espériez que j'allais vous dire quoi ?!) mais je voulais attirer votre attention sur son générique, qui me semble bien fichu.
Laissez-moi reformuler : comparé aux quelques autres telenovelas de l'Est qu'on a pu évoquer dans ces colonnes, par exemple (pensez Majka, disons), le générique est plutôt réussi. Mon seul regret est de ne pas avoir trouvé une meilleure définition, mais bon. Hein.

ObroutchalnoieKolcho
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Je vous accorde d'entrée de jeu que la musique n'a rien de transcendant, c'est un peu cliché, ça fait un peu pop au rabais des années 90, n'y revenons pas, la chanson n'est pas l'objet de mon attention.
Mais j'avoue, pour le reste, aimer le concept, alors que l'héroïne Anastacia, dite Nastia, traverse la ville à la recherche de cette fameuse alliance qui semble sur le point de lui échapper dans la foule. La métaphore n'est pas nécessairement fine, mais on n'attend pas forcément d'un générique qu'il soit trop allusif, et en l'espèce ça fonctionne bien. Qui plus est, au cours de ce périple, Nastia va évidemment croiser plein de personnages de la série, auquel elle ne prête pas la moindre attention (osons le dire, elle est même prête à leur décalquer l'épaule sur le mobilier urbain) mais qui ont l'élégance de tous apparaitre en couleur, dans un monde triste, pluvieux, en noir et blanc. Admettez-le, l'idée est bien troussée.

En outre, ce qui joue pour le charme du générique d'Obroutchalnoie Kolcho, c'est sa longueur. Cela évite d'assister à un défilé brutal de 712 personnages en 15 secondes, comme pas mal de soaps américains font, et qui renvoie plutôt l'impression que les personnages sont interchangeables. Ici chacun est mis en situation, et je trouve que ça fonctionne d'autant mieux qu'on a le temps de lire leurs réactions.

Parce qu'une chose assez incroyable qu'accomplit ce générique, l'air de rien, c'est de ne chercher à aucun moment à mettre son héroïne en position de supériorité, et donc à ne pas nous pousser à l'adorer. Bien loin de la jolie princesse précieuse, Nastia est une bitchasse sans considération pour les autres, qui, lancée dans la poursuite de son maudit anneau, ne cherche même pas à avoir l'air désolée de bousculer tout le monde, même les vieilles dames. MEME LES VIEILLES DAMES ! Quelle pétasse. Et du coup la conclusion de ce générique est ouverte aux interprétations : Nastia finira-t-elle seule parce qu'elle ne se souciait que de cette bague au détriment du reste du monde ? La question se pose, et c'est intéressant que dans une telenovela supposée nous intéresser à son sort, on n'essaye pas, dans ce générique, de la rendre sympathique outre mesure. Evidemment ça ne remplace pas le portrait qui en est fait dans les épisodes, mais clairement, le point de vue du générique d'Obroutchalnoie Kolcho, dont la mission est quand même de nous mettre en situation au cas où on aurait roupillé pendant le dernier épisode, est ambigu. Ca valait bien de vous le faire découvrir !

21 juin 2012

[DL] Kaboul Kitchen

Il y a assez peu de génériques français dans ma collection, et moins encore sur ce blog ; on peut donc voir un symbole à l'apparition de celui-ci dans ces colonnes. Ce n'est pas tant, j'imagine, que les bons génériques français manquent, mais surtout que je n'en ai pas souvent vus ces dernières années ! Mes repères en la matière datent probablement des vendredis policiers de France 2... et encore.
Bon, il y a aussi le fait que les séries françaises, je les cagoule rarement, étant donné que elles-passent-à-la-télévision-et-non-mais-ça-va-bien-je-vais-pas-me-faire-chier-à-télécharger-des-merdes-françaises. Ah, je vous ai jamais cachés être une grosse raciste en puissance, hein. Du coup, j'ai bien le générique de Hénaut Président quelque part, il est sympa mais faut ripper le DVD ; tout ça, ça fait beaucoup de manoeuvres (et d'espace à libérer sur mon disque dur) pour pas grand'chose.
Alors du coup, voilà comme je me retrouve avec ce générique sous la mimine, rapport au fait que je fais des efforts moi Môssieu et que je tente de m'ouvrir à des séries françaises. Et donc : Kaboul Kitchen.

Il me faut maintenant vous dévoiler une nouvelle facette sombre de ma personnalité : j'ai tendance à penser que les génériques français sont au moins aussi lamentables que les séries elles-mêmes. De mémoire, le seul qui trouve grâce à mes yeux est celui de Maison Close, qui tourne parfois dans ma playlist de génériques. Les autres, je les occulte avec la plus grande joie.
Oui, je dis souvent que la fiction française sera ma prochaine aventure téléphagique, mais je commence vraiment de loin, comme vous le voyez.

KaboulKitchen
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En l'occurrence, je suis bien obligée de reconnaître que je trouve le générique de Kaboul Kitchen un peu miteux sur les bords, et ne va pas spécialement tourner en boucle chez moi. Déjà parce que la chanson m'insupporte : elle est "antipathique", pour autant que ce soit possible pour une chanson. Ca vient de la diction du chanteur, probablement.
Mais le pire est probablement le peu d'efforts que fait ce thème musical pour s'accorder avec les images, ou le thème de la série, ou quoi que ce soit. On a l'impression que la musique n'a été choisie que pour ses deux derniers mots, et c'est d'autant plus navrant que Kaboul Kitchen parle quand même, en définitive, assez peu de cuisine française. Ca fait un peu : "oh, hey, les mecs, ça se passe dans un resto français, faut trop qu'on mette cette chanson ! C'est super ironique !". OK d'accord, je suis peut-être de mauvais poil, et mon avis est peut-être biaisé, mais mon Dieu, quelle chanson atroce.

Là où par contre ça va à peu près, c'est au niveau des images, mais leur traitement fait un peu trop "tourné à la va-vite" pour être réellement bon. Si cela fait partie du stock d'images tournés à Kaboul-même par la production (j'ai lu quelque part que ces images avaient été tournées vite fait et sans autorisation), passe encore, mais je vois pas ce qui empêchait de faire un produit fini un peu propre, avec des filtres ou bien une façon originale de les mettre en scène, de façon à éviter l'aspect documentaire qui ne fait pas honneur à la série, ni ne rend justice à son ton.

En gros, Kaboul Kitchen me rappelle exactement pourquoi je n'ai aucune foi dans les génériques français. Je sais, je sais, il n'a pas fallu grand'chose pour m'en convaincre. Mais admettez : il est pas génial, ce générique, quand même !

21 juin 2012

[DL] Réttur

Pour ceux qui n'avaient pas réussi, à l'issue de notre partie de chasse islandaise, à mettre la main sur le pilote de Réttur (mais il est encore temps !), voilà qu'un nouveau jeu vous offrait une seconde chance.

Le générique de Réttur peut sembler assez simple sur le papier, limite simpliste : quelques images de la série (les protagonistes, quelques symboles de la loi...) défilent pendant 43 secondes. Un effet intéressant a été ajouté : ces images sont en fait composées de mots, qu'on imagine être des textes issus de Codes divers ou éventuellement de procès verbaux ; le fait que ces lettres s'écrivent ou s'effacent permet de passer d'une image à l'autre avec beaucoup de fluidité, imprimant en plus un mouvement qui crée une sorte de panorama de l'univers de la série. Bon. Fort bien.
 
Et pourtant, bien plus qu'une parenthèse un peu esthétique, le générique de Réttur parvient à faire bien plus que ça lorsqu'on se retrouve devant lui.

Réttur
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Pourtant, Réttur tient avec ce générique une excellente pièce de sa narration. Ce thème légèrement répétitif, instauré avec énormément d'efficacité, c'est en effet la clé de son ambiance pendant les épisodes. En créant cette parenthèse pendant laquelle le thème tourne à l'écran, surtout accompagné des transitions si fluides qui le composent, la série impose ces quelques notes, les martèle et les rend incontournables. Ici, pas besoin de grande instrumentation complexe, l'air se retient, et se retient d'autant mieux qu'il sera utilisé sous forme d'insert pendant les épisodes, soulignant certains passages-clé.
Ce que Réttur accomplit avec ce thème musical est absolument saisissant, et pourtant si simple...

J'ai l'intention de regarder la saison 2 avant la fin du mois, on verra bien si des modifications sont apportées à ce petit bijou entêtant. Qu'est-ce qu'on fait, je vous tiens au courant ?

21 juin 2012

[DL] The Clinic

Chose promise, chose due : vous vouliez découvrir le générique de la série irlandaise The Clinic, eh bien c'est fait ! Bon, il a fallu le mériter, mais on n'a rien sans rien en ce bas monde...

Voici donc le générique tel que présent dans le pilote de la série, mais comme le cast change pas mal au cours des 7 saisons, je pense qu'il doit exister plusieurs versions. Je vous dirai ça quand j'aurai fini la saison 1.

L'une des plus grosses surprises pour moi a été de constater que le générique de The Clinic mettait en avant autant les noms des acteurs que ceux des personnages. C'est d'autant plus important que le cast, j'ai eu l'occasion de vous le dire en parlant du pilote, est pléthorique, que le personnel de la clinique court sans cesse dans tous les sens, se présente de façons très variées, et du coup, le générique s'avère très vite être un outil fantastique lorsqu'il s'agit d'aborder la série.

TheClinic
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Vous pouvez le voir, ce générique est très différent de celui de la plupart des séries médicales, déjà parce qu'il n'est pas bleu. L'air de rien, c'est une nuance qui est importante, au propre comme au figuré.

La principale raison de sa différence est probablement son orientation plus dramatique, puisqu'ici, les personnages ont la priorité sur le contexte médical. Les portraits se succèdent, généralement pris dans le feu de l'action mais en même temps, comme ce sont des photos, ils n'ont pas l'effet que peut avoir, par exemple, celui d'Urgences. Mais de toute façon, comme ici il s'agit d'une clinique et non d'un service médical où l'on traite en majorité des cas critiques, on n'a pas besoin de retranscrire une ambiance de précipitation.
On peut également considérer que le choix de montrer l'aspect médical presque uniquement à travers des radios est également là pour souligner le côté dramatique, le fait qu'on entre dans l'intimité de ces gens pour voir ce qui se passe en eux, et pas pour saluer leurs prouesses médicales

Il en ressort une impression douce-amère, mettant en avant des personnes avant d'être des soignants, et un côté assez nostalgique qui provient probablement du thème musical.

Sachez pour ceux qui sont intéressés que si ce post obtient plus de 10 commentaires, je ferai un post La preuve par trois pour le pilote de la série. A vos claviers !

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21 juin 2012

[DL] Preamar

Si vous en aviez marre des génériques courts où chaque seconde compte, à l'instar de celui dont on vient juste de parler... alors détendez-vous et appréciez Preamar, c'est l'un des rares représentants de son espèce.

Tenez-vous bien, le générique de cette série brésilienne, diffusée sur HBO en Amérique du Sud, dure pas moins de 1mn 27 ! C'est un véritable film promotionnel, n'ayont pas peur des mots ! Le titre de la série va ainsi défiler plusieurs fois à l'écran, histoire de bien faire passer le message. D'autres mots vont d'ailleurs apparaitre pendant ce générique paradoxalement très bavard, notamment les mots "Rio" et "Maré", histoire de bien nous expliquer ce qu'on fait là.

Preamar
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Paradoxalement, en dépit de sa longueur, Preamar ne met presque pas ses protagonistes en avant, et nous invite plutôt à nous immerger, bien souvent au sens propre, dans l'esprit de la plage : sable, vagues, personnes souriantes profitant du beau temps ou simplement de la présence des autres personnes souriantes... le générique de Preamar est un hymne à la plage, tout ça sur fond de musique paradisiaque invitant au farniente.
C'est tout ce que l'office du tourisme de Rio a toujours rêvé de vous faire voir, mais avec les sous de HBO !

Personnellement, je suis capable d'écouter ce générique en boucle et de m'imaginer à me dorer la pillule sur la plage d'Ipanema. L'inconvénient des coups de soleil en moins. Ah, le générique de Preamar, quel bonheur !!!

21 juin 2012

[DL] Buzz Aldrin

Le générique de Buzz Aldrin, hvor ble du av i alt mylderet ? est, un peu à la façon de celui de Homeland, avant tout une façon de prolonger le récit, plutôt qu'un étendard permettant d'identifier clairement son style. Du coup, quand on connait le charme de la série, son rythme, son esthétisme, impossible de regarder le générique comme un rappel de cet univers : ce n'est pas son rôle.

BuzzAldrin
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Ici le but du jeu est donc de raconter la naissance du personnage principal, à laquelle il est très brièvement fait allusion dans la série ; c'est aussi ce qui permet par la même occasion indirectement rappeler le lien fort entre Mattias et son héros Buzz Aldrin.
Cela n'étonnera du coup personne que l'image du générique ait une apparence si vieillotte, étant donné la date de naissance de Mattias. Dans une série dont le plus ancien flashback se déroule dans les années 90, le choix d'un tel générique peut surprendre, mais il est certain qu'il dépasse largement la mission initiale du genre (musique et noms des professionnels impliqués), pour aller offrir une clé de compréhension complémentaire au spectateur.

Du coup, lorsque Buzz Aldrin me manque, j'avoue éprouver une certaine réticence à regarder le générique pour le plaisir de la nostalgie émue, tout simplement parce que je n'y retrouve pas exactement ce que j'ai ressenti devant la série. C'est un peu triste parce que je pense que j'aimerais pouvoir retrouver l'ambiance des épisodes, mais si on se sort de ce simple aspect émotionnel, c'est finalement une excellente chose.
Le générique de Buzz Aldrin, avec son thème étrange et ses images totalement hors contexte, rappelle aussi que tous les génériques ne sont pas conçus pour fonctionner de la même façon et qu'il est encore possible d'innover. C'est une expérience intéressante qui mérite d'être vue, et qui, au passage, peut vous inciter à donner sa chance à la série même si le générique, en définitive, ne vous donne aucune idée de ce à quoi vous devez vous attendre si vous voulez vous y mettre.

21 juin 2012

[DL] Hounds

Les courses de lévriers, vous pensiez que c'était ringard !

...Eh bien vous aviez entièrement raison et c'est ce que s'efforce de démontrer le générique de la dramédie Hounds, qui ne s'est jamais cachée de se dérouler dans un univers peu glamour.

Pourtant, rien dans le générique de Hounds n'est rebutant : il s'agit avant tout d'une remise dans le contexte, et ce contexte est présenté de telle façon qu'on ne peut vraiment lui être hostile. Le hobby des personnages (ce n'est pas vraiment le coeur de la série, après tout) est une activité populaire au sens presque péjoratif du terme, mais envers lequel le générique tente de vous faire ressentir un peu d'attachement. L'exercice est périlleux, mais permet de donner le ton pour les épisodes.

Plus je regarde la série, plus je trouve que ce court générique lui fait honneur, rendant finalement bien l'esprit de cette dramédie où l'on parle avant tout de famille, et pas seulement de bizarreries un peu péquenaudes. Toujours avec tendresse, jamais avec moquerie.

Hounds
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Tout est là pour nous rappeler l'aspect décalé et obsolète des courses de chiens, dans ce générique à la chanson datée (l'original date des années 60) et aux images ralenties. Même le panneau final, montrant le titre de la série, est un peu décrépi, comme le montre la capture ci-dessus.

Ah c'est sûr ! C'est autre chose que le générique de Luck, rendant certes le résultat moins raffiné, mais peut-être moins affectueux, aussi...

4 juin 2012

[DL] Nevelot

Les Américains l'ont bien compris, ce qui se passe à la télévision israélienne est particulièrement intéressant. J'aimerais pouvoir vous dire que l'accès à ces fictions est aisé, cependant, mais c'est encore un bien difficile combat. Au mieux, quelques DVD sortent avec des sous-titres anglais, mais généralement à des prix prohibitifs (heureusement il y a quelques exceptions), ce sera d'ailleurs le cas cet été de Hatufim, mais globalement c'est encore un peu compliqué si on ne parle pas l'hébreu (et/ou qu'on ne s'appelle pas Ben Silverman, qui vu le nombre de concepts israéliens qu'il achète, tant scripted qu'unscripted, doit probablement recevoir des DVD toutes les semaines).

Ne reste donc, pour prendre le pouls de la fiction israélienne, que la VOSTM, encore elle, et je dois dire que même si c'est plus difficile avec l'hébreu que des langue latines ou scandinaves, le pilote de Nevelot s'est laissé regarder.
Il était même très réussi, soyons clairs.

Nevelot est une mini-série diffusée en 2010 sur la chaîne câblée HOT, qui a remporté en août 2011 le prix du meilleur téléfilm ou meilleure mini-série lors des Israeli TV Academy Awards.

Les 5 épisodes durent environ une quarantaine de minutes chacun, et ont pour héros Ephraïm, un vieil homme qui fut autre fois soldat, et qui aujourd'hui porte sur la jeunesse de son pays un regard désabusé, voire écoeuré, alors qu'il constate comment les personnes âgées sont traitées par ces jeunes gens qui ne réalisent pas tout ce que sa génération a fait pour Israël.
Dans un premier temps, Ephraïm n'est qu'un petit vieux parmi tant d'autres ; il râle quand les jeunes voisins font la fête, il passe le plus clair de sa journée au café ou sur un banc, et il ne voit plus sa femme que comme faisant partie des meubles. Pourtant, progressivement pendant l'épisode, ce portrait assez banal d'un homme usé par le temps va glisser et marquer un dégoût encore plus marqué que la moyenne, sans doute, alors qu'il considère que cette jeunesse ingrate est en plus bien vulgaire à son goût. La mort accidentelle d'une vieille dame qui fut autrefois son grand amour, et qu'il avait perdue de vue, sert en quelque sorte de choc ultime, soulignant le contraste avec un passé qu'il voit comme nostalgique (aussi difficile ait-il été) et la cruauté du monde telle qu'il a ressent à présent. D'autant que la petite-fille de cette vieille dame, croisée à l'hôpital, est son portrait craché, à la différence qu'elle a l'air sacrément à la dérive, ce qui heurte d'autant plus les souvenirs d'Ephraïm.

Le basculement n'est donc plus loin et, un soir qu'Ephraïm et son meilleur ami profitent de l'air frais du large sur une plage, un jeune plus agressif que les autres leur manque de respect, le ton monte, et nos deux petits vieux finissent par l'agresser, ainsi que le copain qui l'accompagne. De cette action d'une très, très grande violence (les deux jeunes gens mourront sur le sable), va en quelque sorte remonter le goût du sang. Désormais incontrôlables, les deux anciens soldats vont laisser libre cours à leur pulsion de vengeance intergénérationnelle...

Dotée d'une excellente réalisation (le passage des flashbacks au présent est notémment très réussi), d'une voix off omniprésente mais qui fonctionne particulièrement bien dans ce contexte, et surtout d'un thème peu commun, Nevelot a effectivement de quoi accrocher le public. Alors, comme il ne sert pas à grand'chose de vous proposer l'épisode vu qu'il n'existe à ma connaissance aucun sous-titre, j'ai choisi de vous montrer aujourd'hui son générique, qui n'est pas totalement dénué d'intérêt, comme vous allez le voir.

Nevelot
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Le générique de Nevelot est d'une désarmante simplicité (mais pas autant que son logo, je vous rassure), et pourtant il m'a rappelé, sans doute en partie par association d'idées, celui de Hatufim (souvenez-vous) ; mais loin de porter autant d'espoir, Nevelot est au contraire la promesse de quelque chose de terrible se préparant. C'est très efficace, mais ce n'est pas le genre de générique que vous allez regarder ou écouter tous les quatre matins pour le plaisir. Trop étouffant.

A côté de ça, le logo ci-dessus, qui conclut ce générique, peut paraitre un peu trop simpliste au premier regard, mais ce qui fait toute la différence, c'est cette oiseau, dans le coin. Qui n'est pas n'importe quel oiseau mais un charognard, ce qui est très justement la traduction, semble-t-il, du terme "nevelot".

Tout est donc dans la symbolique, ce qui finalement colle plutôt bien à l'identité de Nevelot. Le genre de série qui mériterait de bénéficier d'une meilleure exposition (voire même d'une adaptation, ça a plutôt bien tourné pour Hatufim dans le fond), car ses thèmes pourraient trouver échos notamment en Europe, où les parallèles avec la Seconde Guerre Mondiale pourraient rendre cette histoire finalement assez universelle...

26 mai 2012

[DL] Dance Academy

Pour être tout-à-fait sincère avec vous, depuis que je vous en ai parlé, j'ai revu le pilote de Bunheads deux fois : hier matin, et ce soir. Et je vous confirme que j'adore toujours autant cet épisode. C'est exactement ce que le docteur avait prescrit, si je puis dire. Si pendant ce long weekend de Memorial Day vous manquez d'inédits, aller choper le preair et régalez-vous, vraiment, si vous ne l'avez pas encore fait, je vous le recommande. Enfin vous faites ce que vous voulez, hein. Mais c'est pas comme si les pilotes excellentissimes nous pleuvaient dessus en ce moment. C'est une période creuse, alors il faut vraiment saisir la moindre opportunité de se faire plaisir. Je me permets d'insister encore mais, hein, bon. Quand même. Allez c'est bon, j'arrête.

En tous cas Bunheads m'a rappelé une autre série sur la danse : Dance Academy. L'occasion pour moi de ressortir ma casquette d'amatrice de l'Australie puisque la série est en effet une co-production avec la chaîne allemande ZDF, jamais dernière lorsqu'il s'agit de participer à l'élaboration de séries pour la jeunesse.
Alors oui, le mot est lâché : "série pour la jeunesse". Je sais bien qu'on n'est pas entraînés à apprécier les séries, surtout quand elles sont regardables par des préados sans que leurs parents ne ressentent le besoin de les enfermer dans une tour jusqu'à leur 21 ans. Mais l'Australie (entre autres) regorge de séries pour la jeunesse vraiment épatantes, et j'ai déjà eu l'occasion de vous parler notamment de My Place et Lockie Leonard, par exemple. Eh bien à l'instar de ces deux-là, Dance Academy a vraiment su s'attirer d'excellentes critiques, et une multitudes de nominations et récompenses, venant de professionnels adultes (un Australian Directors Guild Award pour un épisode sa première saison) comme du public adolescent (un Kidscreen Award l'an dernier). En avril dernier, Dance Academy a achevé sa seconde saison dans la joie et l'allegresse alors que le développement de la saison 3 était déjà mis en chantier, et la série est diffusée dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis...ou la France, sur Canal+ Family.

Mais pardon : mon intention n'était pas de vous offrir un cours magistral sur la série, mais bien de vous montrer le générique de cette série, alors voilà !

DanceAcademy
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Cela étant, le générique de Dance Academy est tout ce que je ne souhaite pas à celui de Bunheads de nous offrir quand, cela ne fait aucun doute dans mon esprit, il apparaitra (parce que je ne doute pas un seul instant que cette petite série pleine de fraîcheur ne nous fasse pas le plaisir d'avoir un truc plus long que 10 secondes).

Il y a d'une part le problème des images en elles-mêmes. C'est cliché, mais on n'y échappe probablement pas. Vient ensuite le problème de l'habillage, supposé faire jeune alors que, bon, ça va, on a bien vu qu'il ne s'agissait pas que de ballet (= ringard) et que ça sert à rien d'en rajouter.
Mais le problème majeur de ce générique, c'est sa chanson totalement impersonnelle. Si vous avez vu la série (personnellement je me suis contentée du pilote, ce qui explique pourquoi j'ai le générique sous la main), vous savez que Dance Academy est quand même bien plus qu'un vague Fame revu et corrigé. Il y a énormément de sensibilité dans cette série ; pas une sensibilité à la Angela, 15 ans avec des états d'âme en pagaille, mais plutôt une émotion sincère autour de la danse, l'envie de danser, la grâce que représente cet art, etc... Des éléments qu'on ne retrouve pas un instant dans le thème musical de la série, qui de grâce est totalement dépourvu.

De mon point de vue, le générique de Dance Academy est un échec parce qu'il manque de devenir un symbole de l'identité de la série. Donc voilà, tout le mal que je souhaite à Bunheads, c'est de ne pas avoir ce genre de générique. Même si celui de Gilmore Girls n'était pas extraordinaire d'un point de vue visuel, son thème musical et les émotions qu'il portait faisaient que le générique est devenu un porte-drapeau efficace de la série ; j'espère que c'est une leçon qui n'aura pas été oubliée par Amy Sherman-Palladino...
Voilà, j'arrête avec Bunheads, on en reparlera quand la diffusion aura officiellement commencé, mais restez dans le coin : demain, je vous donnerai une occasion de découvrir le premier épisode de Réttur... avec sous-titres, bien-sûr !

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