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ladytelephagy
30 avril 2009

So I listen to the radio

Je crois qu'on est en train de battre tous les records en ce qui concerne le nombre de posts La preuve par trois en une seule semaine. De mémoire, hein, mais je pense pas que vous ayez déjà été aussi gâtés (parallèlement, vous avez rarement été aussi peu bavards... enfin bon, moi je les ai vus les pilotes, une prochaine ce sera tant pis pour vous, et voilà tout).

Et comme on est en plein dans la semaine thématique (un peu par hasard mais ça n'ôte rien à son mérite) dédiée aux médias vus par les médias, aujourd'hui, on a rendez-vous avec Newsradio, dont Jérôme a deviné hier soir qu'il serait question tôt ou tard. Eh, à aucun moment j'ai dit qu'on ne parlerait que d'émissions télé, relisez bien.

Newsradio___1
On retrouve assez facilement l'ambiance qu'on avait vue ces derniers jours avec Sports Night ou Back to You... en plus pire, j'ai envie de dire. Le pilote de Newsradio est sans pitié, et le dirigeant de la chaîne, Mr James, n'y est sans doute pas pour rien. En effet, en bon patron sadique qu'il est (tiens, voilà une réplique que je ressortirai demain aux camarades pendant les défilés du 1er Mai), a engagé un nouveau directeur de l'information... sans que le poste soit vacant. A charge pour le petit nouveau de virer son prédecesseur : ce sera sa première tâche. On imagine aisément combien la perspective peut le mettre mal à l'aise, d'autant que notre petit bonhomme (un rouquin, chouette !) n'est pas exactement débordant de charisme...

Newsradio___2
Comme souvent dans les séries se déroulant dans une entreprise (et là ça m'a notamment fait penser à des séries que je ne pourrai hélas pas vous montrer dans l'immédiat, parce que je n'ai pas les pilote au format numérique, dont Une Fille à Scandales et Suddenly Susan, qui se seraient pourtant si bien intégrées dans notre semaine thématique... mais je pourrais en citer encore bien d'autres), les personnages sont hauts en couleur et tous un peu timbrés. A commencer par l'éternelle assistante qui n'a pas la langue dans sa poche, le pseudo-loser pas très sex, le love interest potentiel, en plus de l'incontournable patron tyrannique. Enfin, vous connaissez le truc. Et pourquoi on retrouve ce genre de cast si souvent ? PARCE QUE CA MARCHE ! Et la dynamique des personnages fonctionne très bien ici, moitié parce que les codes du genre sont suivis à la lettre, moitié parce que les personnages ont tous leur petit truc sympa qui fait que l'énergie qui se dégage de l'ensemble est très vivante.

Newsradio___3
Le pilote est rythmé par les rendez-vous avec les auditeurs : voilà une série sur le travail où, pour une fois, on ne passe pas son temps à papoter dans les bureaux ! On y travaille réellement, et ça fait plaisir à voir, même si le rythme n'est pas aussi soutenu que dans Sports Night où l'ambiance est galvanisante, on sent que la série est là pour parler boulot et pas juste babiller. Bon, si, c'est quand même un peu bavard (c'est un sitcom, au nom du ciel ! où placer des gags si les personnages ne discutent pas ?!), mais le travail n'est pas juste un prétexte à faire rire, le cadre de l'entreprise est bien utilisé, et comme en plus les différents postes d'enregistrement sont vitrés, ça permet de ne pas sortir des locaux de la rédaction même quand l'un des personnages est au micro, une chose bien pensée qui, dans les émissions portant sur la télévision, n'est pas possible de la même façon.

C'est donc pas le regard du siècle, mais quand même définitivement un angle nouveau que nous apporte cette série sur la radio. Comme le pilote tourne autour d'un quiproquo et de ses conséquences, on n'a par contre pas trop le temps d'étudier en détail les spécificités de l'univers de la radio, mais l'avantage c'est que cette rédaction spécialisée dans l'information permet de parler aussi bien de sport que de trafic routier ou de politique, et en cela, les promesses sont grandes sur ce qu'on pourra attendre de la série ensuite, et sur les thèmes dont elle se plaira à se moquer gentillement. Car qu'on se le dise, avec Newsradio, on n'est quand même pas trop dans la satire, mais plus dans l'humour bon enfant.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Newsradio de SeriesLive.
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29 avril 2009

IL est de retour

On continue notre petit voyage dans l'univers des médias vus par eux-mêmes... En toute sincérité, je n'avais pas prévu de passer la semaine sur ce thème, mais bon, une chose en entrainant une autre : je regarde une série, ça me fait penser à une autre... et de fil en aiguille je me suis dit : "pourquoi pas ?". Donc voilà, ça tombe cette semaine : rien que des posts pour parler des médias américains traités par la fiction ! Je suis aussi surprise que vous, mais voilà, c'est comme ça.

Bon alors, vous allez me dire : on a vu Sports Night, on a vu le Larry Sanders Show, on a déjà parlé de 30 Rock, tous dans des posts La preuve par trois d'ailleurs (cf. tags pour le vérifier), bon, on a un peu fait le tour du sujet, non ?

Non. Car après l'émission sportive, le talk show tardif, et le divertissement hebdomadaire, il reste encore autre chose : l'émission d'information pure. Parce que l'émission d'information, aux States, c'est toute une culture, vous voyez. Le summum de la ringardise et l'ambition dévastatrice qui parviennent à fusionner en coulisses, pour donner comme résultat à l'écran de sublimissimes émissions au contenu calibré pour flirter avec l'entertainement, sans jamais vraiment en être, mais sans jamais être tout-à-fait de l'information non plus.
Bienvenue, donc, dans cet univers, avec aujourd'hui Back to You.

BacktoYou___1
Le personnage principal est tout-à-fait le genre de gars qu'on s'attend à retrouver dans pareil univers : il a les dents qui rayent le parquet, il est complètement egocentrique, il accorde une importance immense à l'image qu'il renvoie... sauf qu'en fait, bien-sûr, il a raté un tournant de sa vie. Il était présentateur sur une chaîne locale, il est parti "vers de plus verts paturages", pour au final revenir dix ans plus tard la queue entre les jambes après avoir pété les plombs en direct (le phénomène des videos virales précipitant quelque peu sa chute dans le précipice de la célébrité). Le revoilà donc, revenant en perdant, mais se comportant en vainqueur qui a tout vu et tout fait, dans la chaîne qui l'a fait connaître, et il y retrouve ses anciens collègues qui, forcément, n'accueillent pas son arrivée avec les meilleurs sentiments. A commencer par son ancienne partenaire, autrefois faire-valoir à ses côtés, et aujourd'hui devenue présentatrice à part entière. Les années ont passé et elle n'a pas l'intention de retourner en arrière...

BacktoYou___2
C'est d'ailleurs du rapport entre ces deux personnages que naissent les meilleurs dialogues : sous les dehors d'une convivialité de bon teint, toute professionnelle, tout simplement, se camoufle en fait une animosité remontant à des années en arrière. Le petit enfoiré qui tente de donner l'impression qu'il nous joue le retour du fils prodigue se fait recevoir par une harpie bien décidée à ne pas lui céder un pouce de terrain, parce qu'elle, elle est restée là pendant tout ce temps.

BacktoYou___3
Sauf qu'une révélation (que, j'avoue, je n'avais pas vue venir) va venir bouleverser ce pitch pour le moment très habituel. Je vous spoile ou pas ? Disons simplement que les choses ne sont pas telles qu'elles en ont l'air. Non, ce n'est pas sur une seule rivalité professionnelle (bien que ce soit aussi un peu le cas) que repose la tension très électrique dans le bureau de l'émission. Il ya 10 ans, notre héros est parti et a laissé bien plus derrière lui qu'il ne le pensait. Voilà, je ne vous en dis pas plus, mais vous verrez que ce petit twist donne un peu de piment à ce qui aurait pu être un pilote extrêmement convenu. Je ne suis pas en train de clamer que ce retournement de situation tient du génie, mais ça varie un peu de ce qu'on a pu voir plus tôt, métissant ce sitcom en milieu médiatique avec un autre genre, voire, et c'est finalement assez rafraîchissant de ce point de vue. Et puis cela donne une épaisseur au personnage principal qui, il faut le dire, tenait jusque là de la caricature et gagne ici en intérêt (toutes proportions gardées).

Tiens, pour ceux que les séries à vocation médiatique intéressent, on a aussi vu par le passé Pepper Dennis, je viens de m'en souvenir. Mais vous allez voir que la semaine n'est pas finie et que j'en ai encore un peu en réserve...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Back to You de SeriesLive.
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28 avril 2009

Live from...

Tiens bah, puisque j'en parlais hier, on va aborder le Larry Sanders Show. Parce que je dois vous le dire, cette série, c'est très exactement le genre de série dont j'ai entendu parler pendant des lustres, le plus souvent en termes extrêmement flatteurs, par des personnes dont on aime à penser qu'elles font autorité dans le milieu... et puis pourtant, bah allez savoir pourquoi, mais ça ne passe pas.
Et comme j'ai mentionné la série récemment, j'ai ressorti son pilote d'une vieille cagoule histoire de me rafraîchir la mémoire à son sujet. Bon bah toujours pas. Si, il y a bien eu un moment où j'ai, comment dire, eu une sorte de mouvement musculaire au coin de la bouche, mais je pense pas qu'on puisse qualifier ça de sourire, c'était plutôt un réflexe nerveux, besoin de sommeil sans doute.

Non, rien à faire, le Larry Sanders Show, je ne comprends pas pourquoi j'en avais lu tant de bien. Attendez, non, vous savez ce qu'on va faire ? On va essayer de voir ça ensemble, pour être sûrs. Vous me direz ce que vous en pensez, vous aussi. On verra bien.

TheLarrySandersShow___1
Avec sa bonne tête de vainqueur, son sourire niais (eh, ça y est, je sais d'où François Hollande tient sa légendaire mimique !), et sa dégaine pas vraiment sex, personnellement, j'ai un peu de mal à imaginer Larry en star de la télé. Fort heureusement, et contrairement à ce qu'on croit sur la télévision américaine, on peut être un puissant laideron et quand même y faire fortune, et ce même sans qu'il s'agisse de fiction (vous avez vu la gueule à Leno ? que tous ceux qui trouvent Letterman attirant lèvent la main ! et à part moi, ça branche qui, un quarantenaire rouquin ? CQFD). Et donc même si à la base, il ne paye pas de mine, on comprend que Jerry Sanders est tout-à-fait à sa place ici, il gère bien, on dirait qu'il a fait ça toute sa vie (ce qui, venant d'un habitué du stand-up comme Garry Shandling, n'étonne qu'à moitié côté interprétation). Bref, en tant qu'hôte de l'émission, il est bien à sa place, tout en ayant ce genre de visage qui raconte des blagues avant même que l'homme qu'il affuble n'ait prononcé le moindre gag. Donc à la base, pour un animateur télé, le perso a tout bon pour s'attirer la sympathie du public, non ?

TheLarrySandersShow___2
Le problème c'est qu'en fait, on s'attend à ce que Larry, comment dire ? Mérite sa place dans ce milieu ? Qu'il bosse dur. Qu'il se creuse la tête pour son monologue. Qu'il soit malin et qu'il ne soit pas aussi à côté de ses pompes qu'il en a l'air. Or c'est le cas. Il suffit de voir sa relation avec son producteur Artie : c'est pas un producteur, c'est un chien pour aveugles, ce pauvre gars. Non, ça fait de la peine. Larry est absolument incapable de s'exprimer sans avoir recours à ce compère pour faire la traduction, parfois même dire tout simplement ce que lui-même n'aura pas les co*illes de dire à son interlocuteur. Et ça franchement, si ça peut paraître drôle au début, on a vite fait de s'en lasser. On se dit que finalement, pourquoi ce mec-là anime une émission en late night plutôt que n'importe quel autre clampin ? Qu'est-ce qu'il a de si spécial, cet asocial, pour atterrir sous le feu des projecteurs ? Comment il peut maîtriser son émission devant les caméras, et être une telle brêle dés que le boyant rouge s'éteint ? C'est simplement inconcevable ! Du coup, de potentiellement très sympathique, Larry devient vite très irritant.

TheLarrySandersShow___3
Toujours complètement à la ramasse, incapable de s'adapter au moindre élément nouveau, alors qu'il travaille quand même dans l'un des médias où la réactivité compte le plus... ce type est là, il traine ses guêtres dans les couloirs du studio, fait des petites plaisanteries à la Chandler Bing parce qu'il est mal à l'aise et a du mal à communiquer avec notre espèce autrement. Plus l'épisode avance et plus c'est lamentable.
Si ce mec en avait dans le pantalon, il défendrait ses convictions ("je veux pas faire de pub dans mon émission"), il monterait au créneau, foncerait dans le tas (no offense, Miss Parrish), et taperait du poing sur la table, mais là, non, rien. Il cherche son producteur du regard... MAIS C'EST PAS TA NOURRICE ! Virez-moi ce guignol ! Si au moins ses blagues étaient vraiment drôles, mais ce sont justes celles d'un homme complètement insécure ! Comment ce mec a pu avoir un tel succès ? Et sa femme, comment il peut se taper Meghan Gallagher, non, attendez, ça marchera pas, ça. Plus le pilote avance, plus on se demande ce que le personnage fait là, et nous aussi, par la même occasion. Il fait de la peine. Le même genre de peine que j'ai ressentie devant The Comeback, vous voyez ? Ca fait pitié.

Comme il est de coutume de prendre trois captures, et pas une de plus, il ne sera donc pas fait mention du chien de Larry, ni de l'éxquise présence de Jeffrey Tambor au sommet de son art dans une publicité pour du jardinage, stop voilà, j'ai rien dit. Les règles sont les règles, et vous me connaissez, je n'oserais les transgresser.

Nan mais, en vérité, je ne pense pas que le Larry Sanders Show soit mauvais, c'est pas ça.
Contrairement à, oh, mon Dieu, tant de séries, comment toutes les citer ? Enfin, n'importe laquelle des abominations que j'ai eu l'heur de traiter ici peuvent servir d'exemple, piochez-en une de votre choix.
Eh bien contrairement à cette série, le Larry Sanders Show n'est pas pitoyable, pas mauvais, pas mal réalisé, pas peuplé d'acteurs au QI d'huître... c'est même pas ça le soucis. Le soucis, c'est juste que j'ai pas réussi à trouver ça drôle, parce que son personnage n'a rien à offrir, en somme.

Mais en fait, le pire, c'est que maintenant que j'ai revu ça, je réalise combien Conan me manque... Encore plus d'un mois avant le début du Tonight Show, je vais jamais tenir !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Larry Sanders Show de SeriesLive.
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27 avril 2009

Il va yavoir du spoooort !

Il suffit parfois d'une impulsion minime pour enfin vous pousser à faire quelque chose que vous avez toujours su que vous feriez un jour. C'est en tombant par hasard sur la fiche, et parce que de toutes façons en ce moment je m'arrange pour combler mes lacunes et que la fenêtre à cagoulage était ouverte juste à côté, que je me suis dit "ça y est, cette fois j'y vais".

Cette fois, et j'ignore comment j'ai attendu mais je savais avant même de me lancer que j'aurais tort, et j'en suis sûre à présent, je regarde Sports Night. Allez, vous savez quoi ? Je vous emmène.

SportsNight___1
On en a déjà parlé avec notamment Friday Night Lights, mais je ne suis pas tellement attirée par les séries sportives. Cependant, Sports Night est avant tout une série qui parle d'une émission de télévision sur le sport, et ça fait toute la différence. Evidemment il me manquera de temps à autres des références (quoique, j'ai saisi l'allusion à OJ Simpson...) mais je crois que l'essentiel n'est pas tellement dans le choix du sujet de l'émission que dans le reste. D'ailleurs, comme le Larry Sanders Show quelques années plus tôt, et comme plus tard 30 Rock ou Studio 60 on the Sunset Strip (d'ailleurs le tandem formé par les deux personnages principaux de Sports Night m'y a pas mal fait penser), le feront ensuite avec des émissions de divertissement... ce n'est pas tant le sujet que la passion qu'on y insuffle, ainsi le regard glissé en coulisses, qui importe. Les premières minutes de l'épisode sont électrisantes, et donnent immédiatement le ton. J'ai presqu'envie de dire qu'on sait qu'on regarde du Sorkin dés les premiers instants, en fait. Ca parle, très vite, en mélangeant le travail et le personnel à une vitesse fulgurante, c'est tout de suite rythmé, bizarre, amusant, taquin et futé, on est scotché, en fait non seulement j'ai envie de le dire mais je vais le crier : c'est du Aaron Sorkin, aucun doute là-dessus !

SportsNight___2
Je savais que dans la série je retrouvrais Sabrina Lloyd (Sliders), Peter Krause (Six Feet Under) et Felicity Huffman (Desperate Housewives), mais j'ignorais que j'allais aussi y retrouver Robert Guillaume (Soap)... et plus étonnant encore Joshua Malina (A la Maison Blanche) ! Sa scène d'introduction (il a même droit à deux scènes d'introduction, si on veut chipoter) est absolument géniale ! Les personnages ont tous droit à d'excellents dialogues, et j'avais aimé la réunion un peu plus tôt par sa dynamique (qui ne laissait aucun répit, aucune envie de regarder l'heure ou même s'il reste du milk shake à la fraise), mais là on décroche vraiment la palme, on rit aux éclats, c'est juste excellent. D'une façon générale (et l'avenir l'a prouvé) le casting est tellement excellent qu'à aucun moment le spectateur ne se sent délaissé, tous les personnages même mineurs sont formidables et permettent de toujours mettre de l'ambiance même quand, en définitive, il ne se passe pas grand'chose.

SportsNight___3
Je disais plus haut que le choix du sport n'était pas forcément important. En fait, ce n'est pas tout-à-fait vrai, et cette scène où toute la rédaction de l'émission assiste émerveillée à un exploit en direct (hautement symbolique, en plus, et ce à plusieurs égards) montre bien que le sport reste l'un des rares domaines qui savent parfois inspirer les gens au-delà de toute rationalité. Je n'aime par exemple pas ces imbéciles qui se sentent obligés de klaxonner dans la rue pendant des heures le soir parce que leur équipe favorite a gagné je-ne-sais-quel championnat, mais il faut quand même bien avouer que seul le sport est capable d'enthousiasmer autant des personnes très différentes avec autant de puissance. Et moi qui n'aime pas spécialement le sport pour le sport, j'ai ressenti le même enthousiasme que toute l'équipe à ce moment-là, et je pense qu'en cela, le sujet du sport est bien choisi, il pose des questions sur la passion, le feu sacré, l'esprit de corps... et en face, tout ce que cite Casey à un moment, c'est-à-dire le business du sport, les pseudo-scandales qui l'entourent, etc.

Et c'est ainsi que même quelqu'un comme moi est tombé sous le charme de Sports Night, et a entrepris d'en découvrir la suite. Tout va bien, je n'ai que deux saisons à regarder, finalement. Parce que, en fait, vous savez quoi ? Qui a besoin de dormir quelques heures par semaine quand on peut recevoir une telle décharge d'adrénaline ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sports Night de SeriesLive.
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13 avril 2009

Prozac dans la figure

On me l'a chaudement recommandée, à maintes reprises. Mais je continue d'avoir du mal. Pas parce qu'on m'a forcé la main, je vous rassure.
Il y a quelques temps de ça, je vous ai présenté Huff (sans beaucoup de succès, certes, donc je ne sais pas si vous avez pu découvrir la série), principalement parce que j'essayais de me préparer mentalement à retenter le coup avec In Treatment, en partie parce que je peux concevoir son potentiel, et en partie parce que je l'ai promis à un grand timide parmi vous.
J'avais pourtant déjà regardé le pilote d'In Treatment, probablement dés sa sortie, en tous cas très tôt, mais le gros problème, c'est qu'il me met épouvantablement mal à l'aise. Il n'y a pas d'autres termes : mal à l'aise. C'est viscéral.

Alors, histoire de ne pas perdre la main, voilà, encore, un post La preuve par trois... on va essayer, eh bien, d'analyser ça, la série s'y prête particulièrement, non ?

InTreatment___1
Est-ce la faute de l'irritante Melissa George si j'ai du mal avec ce pilote ? C'est vrai que je n'ai pas de sympathie pour cette actrice (et l'animosité remonte à Voleurs de Charme, c'est dire), mais ça va bien au-delà. En vrai, je n'ai rien contre le personnage de Melissa George. Juste contre l'actrice. Son personnage est finalement assez intéressant : on sent tout de suite qu'elle est complexe, qu'elle est torturée, bref c'est un peu ce que j'aurais envie de qualifier de "bonne cliente" pour une série pareille. Suivre la thérapie d'une nana qui s'invente des problèmes là où il n'est pas nécessaire qu'il y en ait, juste parce qu'elle est complexe, ça peut être intéressant. Et c'est quand même beaucoup moins courru d'avance qu'une patiente qui viendrait parce qu'elle est battue, ou parce qu'elle boit, ou un truc aussi caricatural. Non, là, on tient un bon personnage. Mais rien à faire.

InTreatment___2
Le psy est... comment vous dire ? Un psy. Ah ça, ya pas plus ressemblant. Tout y est. Impassible, patient, pragmatique. Comme tous ceux de son espèce, il mesure ses paroles (tant en quantité qu'en qualité), il observe son interlocutrice avec un regard pénétrant en espérant capturer quelque chose dans le non-dit, et surtout, il évoque une épouvantable frigidité émotionnelle. Certes, c'est la profession qui veut ça, mais c'est d'un énervant ! C'est énervant en vrai, et c'est donc d'autant plus énervant quand un psy de fiction sacrifie à pareil stéréotype. Une fois, juste une fois, je voudrais qu'on me montre un psy qui soit plus vivant. Un psy qui n'ait pas l'air d'un simple réceptacle, mais qui investisse un peu plus le dialogue. Juste pour voir ce que ça fait. Parce que dans le genre caricature, ça se pose là, et je crois que c'est en fait ça aussi qui me met, je le répète à nouveau, désolée mais j'ai pas d'autre mot, mal à l'aise : ça fait peut-être bien trop vrai. Je ne sais pas pour le problème du transfert, mais c'est quelque chose qui m'a toujours beaucoup rebutée chez les psys, cette faculté à être si... professionnels. Alors que leur interlocuteur ne l'est pas du tout, lui, par définition. Comment arrivent-ils à s'investir si peu (sans aller, évidemment, aussi loin que le voudrait ici la patiente) dans le dialogue, alors qu'ils voient la personne depuis si longtemps (ici un an), et comment peuvent-ils, ô frustration suprême, être si prompts à renvoyer le patient chez lui à l'heure dite, en n'ayant à lui offrir qu'un "nous en parlerons la semaine prochaine", vraiment ça me dépasse. En ce sens, ce personnage tellement ancré dans la réalité est même plus dérangeant que tout ce qui va se dire pendant la séance. Il lui manque un côté réellement fictif, dans ce pilote, une distanciation avec le réel. Pour être sincère avec vous, je n'ai jamais vu de psy homme, mais j'ai quand même réussi à tout reconnaître en lui, et je crois que ça m'a terrifiée, en fait.

InTreatment___3
Parce qu'il est là le problème : on rentre, plus que par n'importe quel autre procédé narratif, dans l'intimité d'un personnage (ici la patiente interprétée par Melissa George ; ah oui au fait, j'ai pas du tout retenu son nom, encore une fois), et on a l'impression d'être plongé dans une vraie thérapie. C'est ça qui est terrifiant. On ne retrouve pas d'élément de fiction suffisamment fort pour vous garder à distance. Je n'ai rien, rien en commun avec cette patiente, mais j'ai quand même réussi à entrer dans son univers et le fait que tout soit si... authentique ? Le fait que tout soit si authentique est définitivement un problème à mes yeux. Peut-être que ça irait mieux avec un autre patient, mais je dois dire qu'après avoir vu le pilote en tout et pour tout trois fois, en étant dans un état d'esprit différent à chaque fois, rien à faire, cette façon de me mettre la tête dans l'âme de quelqu'un en me tenant la nuque, ça me fait suffoquer. Je trouve cette ambiance embarrassante, et même au-delà : terriblement usante pour les nerfs. Je me sens épouvantablement voyeuriste parce que je n'arrive pas à me dire que c'est un faux psy. Je vois bien que ce sont des acteurs parce que je les connais, et je vois bien que le personnage de la patiente est fictif parce que dés le pilote elle sort tout un tas de trucs d'un coup, comme on ne peut le faire que dans une introduction, mais rien à faire, je ne me sens pas à ma place. C'est trop vrai pour moi.

In Treatment, c'est typiquement le genre de série qui vous force à regarder autant l'écran que vous-même, et je crois que c'est ça le soucis. Et ça, je crains que ce ne soit finalement le cas avec n'importe quel patient, en fait, c'est ça qui m'empêche de poursuivre, malgré mes multiples tentatives.
Le problème n'est pas qu'il y ait une unité de temps et de lieu, le problème n'est pas que ça manque d'action, ou de rythme, le problème n'est pas que ce soit bavard ou au contraire qu'il y ait beaucoup de silences, le problème n'est pas l'abondance de plans serrés ; non, rien de tout ça, le vrai problème c'est que la série est très, très fine dans sa façon de retranscrire une analyse, et que du coup, vous vous surprenez à faire cette analyse avec le patient alors que ce n'est clairement pas la vôtre ! Alors vous vous posez tout un tas de questions, vous vous demandez pourquoi ça vous pose un si grand problème alors que ce n'est qu'une fiction, ça vous ramène à plein de questions qui n'ont rien à voir, et vous êtes mal à l'aise comme vous l'avez rarement été, et vous finissez par avoir envie de tout gerber d'un coup.

Gerber parce que la série est perspicace, on aura vraiment tout vu.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche In Treatment de SeriesLive.
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11 avril 2009

Un par un...

Cette semaine, avec rien moins que trois posts La preuve par trois, on pourra dire que vous aurez été gâtés-pourris. On va dire que c'est à cause de Pâques.
Après vous avoir proposé des séries légèrement défraîchies (mais pour des raisons différentes) les jours précédents, aujourd'hui on va se tourner vers l'avenir, radieux, brillant, glorieux, amusant, une série qui vient de commencer, j'ai nommé : Harper's Island. Bon, peut-être pas si radieux, brillant, glorieux, et surtout, amusant, que je ne veux bien le dire, mais quand même, c'est pas tous les jours que je vous offre une cagoule aussi fraichement tricotée.
Allez, on en a fini avec les babillages, entrons dans ce pilote... et espérons en sortir vivant.

HarpersIsland___1
Je sais que, souvent, quand un pilote dure autour d'une heure et demie (parfois plus), je suis la première à vous dire : "ouais, ça, on pouvait faire la même chose en moitié moins de temps". Je me souviens par exemple l'avoir dit pour Fringe. Bon, eh bien la réciproque existe aussi, et Harper's Island est là pour le prouver : 39 minutes, ce n'est pas assez. Mais pas dans le sens où c'est trop complexe pour qu'on comprenne bien ce dont il s'agit, non c'est pas tout-à-fait le genre de la série, sans vouloir vous décourager, la complication, c'est pas l'option qu'ils ont choisie, mais avouons quand même qu'on précipite quand même un certain nombre de choses, au lieu de prendre le temps d'instaurer une ambiance. Et le problème, c'est qu'une série avec un pitch comme celui de Harper's Island, elle a besoin, mais alors, dramatiquement, d'une ambiance. Là où c'est bien joué, c'est dans la réalisation : un plan par-ci, un autre par-là, donnent assez rapidement des impressions fugaces mais glauques, et c'est bien. Mais la petite fiesta sur le bateau, même si je comprends qu'elle ait été voulue en guise de contraste avec ce qui va se produire sur l'île, est quand même carrément hors-sujet, du coup après ce genre de scène, il fallait jouer à fond la carte de l'ambiance, prendre son temps, mais ça n'a pas été le cas. C'est à ce genre de détails qu'on sent que, bah, Harper's Island, ce ne sera pas la série qui va vous scotcher à votre fauteuil, le soin qui aurait pu être apporté à cet aspect-là est absent, il manque un peu d'âme et le soucis d'efficacité gâche toutes ses chances d'être un jour une excellente série. La seule option qui lui reste, c'est de ne pas être mauvaise. Croisons les doigts.

HarpersIsland___2
L'autre problème de Harper's Island, et là on commence à déchanter sérieusement, c'est son casting. Côté charisme, on a rarement vu plus mou. Entre Christopher Gorham, ce porte-poisse (presqu'autant que Christopher Pohala, mais avec 20kg de muscles en moins), et l'idée assez incongrue de faire se retrouver Richard Burgi et Cameron Richardson (ce qui n'aide pas à se sortir de la tête que, non, on ne regarde pas Point Pleasant... mais ça, plus le phare, plus les mystères, ça fait beaucoup quand même, bien que je m'aperçoive bien qu'il n'y a rien de fantastique ni diabolique dans Harper's Island, j'ai eu l'impression d'une parenté assez gênante à cause de ces points de détail), plus le reste du cast qui n'arrive pas à briller un seul instant (ni dans les rôles principaux, ni dans les rôles secondaires, et là on touche quasiment au tragique quand pas un membre du cast ne vient porter secours aux autres), franchement ça patine un peu. Déjà j'ai mis 20 bonnes minutes à différencier la mère et la soeur de la future mariée, ça commençait mal. Et puis chacun est bien dans son emploi attendu, proprement, sagement, pas de contre-emploi, pas de surprise, rien, non franchement c'est pénible. Ya tellement de choses qui semblent courrues d'avance rien qu'à cause de ce cast que vraiment, on se désespère assez vite de ce que la série aura à offrir.

HarpersIsland___3
Dernier gros inconvénient, apparenté au manque de style original et au choix des acteurs finalement, c'est que la production ne s'est pas mouillée un seul instant. D'une histoire comme celle-ci, même sans parler de l'ambiance ou des acteurs, on attendrait un ou deux frissons, mais ça ne vient simplement pas. Evidemment, arrivés à la fin de l'épisode, on se pose des questions sur certains personnages (la gamine un peu effrayante, le papa pas très clair, la future mariée qui a des doutes, l'ex qui ressurgit, la relation "amicale" entre le futur marié et son amie d'enfance, etc...) mais uniquement parce que l'épisode est efficace, et que c'est la règle du genre de se demander qui a fait quoi (et à ce stade, comme freescully, j'ai déjà réduit la liste à deux ou trois suspects)... Mais tout ça, le spectateur ne le ressent pas parce que le pilote est prenant, angoissant ou simplement surprenant. Il le ressent parce qu'on l'y a conduit, en suivant un chemin très balisé. L'absence totale d'imagination sur les intrigues les plus soapesques de ce pilote fait qu'on a l'impression qu'on a déjà vu ces choses-là cent fois, que les meurtres ne semblent même être que des prétextes à tourner un drama de plus sur les histoires de famille et de coeur, et qu'en fait, Harper's Island n'a pas joué avec sa donne aussi bien qu'elle aurait pu, alors que pour une fois une série partait avec de bonnes cartes et un jeu dont on pouvait espérer beaucoup. Alors finalement, au bout desdites 39 minutes, on se dit que, bon, si on a du temps (et c'est pas garanti), on y reviendra peut-être, histoire de voir comment ça tourne, mais on n'est pas happé par les intrigues, pas du tout.

Là, dit comme ça, je sais, ça peut paraître assez négatif.
Le problème c'est qu'une fois de plus on est dans la série popcorn, et qu'au final, le popcorn ça divertit sur le coup, mais qu'ensuite on lâche facilement l'affaire. Je vois mal comment quelqu'un pourrait devenir ultra-fan de Harper's Island. Je ne me l'imagine pas. Qu'on regarde ça comme un truc pour se vider la tête, se donner l'impression qu'il y a du suspense, etc... je peux l'imaginer, mais on ne peut pas devenir addict à cette série, c'est impossible, elle ne s'est pas donné les moyens qualitatifs pour ça et, c'est d'autant plus dommage que la série ne souffre pas de problèmes de budget, a priori, les décors, les multiples acteurs (beaucoup plus de monde que je ne m'y attendais, ça va prendre vachement de temps pour tuer tous ces gens, en fait !), tout ça tend à indiquer qu'il y a eu du pognon, mais qu'on a oublié de mettre du coeur à l'ouvrage. Ce qui est quand même un fichu gâchis, si on y pense.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Harper's Island de SeriesLive.
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9 avril 2009

By the rivers of Babylon

Vous pensiez que j'avais abandonné mon espoir de faire un post A vendre, joli, pas cher sur Amber Tamblyn ? Non, point du tout. C'est juste qu'il y a des gens qui sont tellement occupés qu'on a du mal à se taper toute leur filmographie tout en ayant une vie (et des DVD de Pushing Daisies) à côté.
Cela dit, en prévision de ce post qui arrivera tout de même (dussiez-vous attendre encore un peu pour cela), voici un petit pilote qui n'est pas sans rapport avec mes recherches sur l'actrice, puisque nous allons parler de Babylon Fields.

"Mais c'est pas une série, ça, Babylon Fields ! Je n'ai jamais rien vu de tel sur les grilles !" me rétorquerez-vous vertement. Soit, je ne nie pas qu'il n'y a jamais eu de diffusion de Babylon Fields à la télé américaine (ni, à ma connaissance, ailleurs). Mais à l'instar des jours où je vous parle de Nikki & Nora, Pretty Handsome et autres Faceless, aujourd'hui, comme tout pilotovore se doit de le faire lorsqu'il en a l'occasion, je vais parler d'une série qui n'existe que par son pilote.
Les faits datent pourtant d'il n'y a pas si longtemps, mais déjà qu'on a du mal à regarder absolument tout ce qui passe bel et bien à la télévision, alors si en plus il faut guetter les pilotes de séries qui ne verront jamais la lumière du jour (enfin, dans ce contexte, qui peut dire que la résurrection ne se produira pas, hein ?), on n'en a pas fini. Eh bien l'erreur est réparée, pour vous comme pour moi, puisqu'il s'agit d'un post La preuve par trois. 'Tain vous êtes gâtés en ce moment, c'est à peine croyable.

BabylonFields___1
Babylon Fields, c'est un pitch assez simple à comprendre, et qui de prime abord pourrait sembler assez bateau, limite série Z : des morts reviennent à la vie et réinvestissent les riantes ruelles d'un bled nommé Babylon (avec un nom pareil, tout déménagement est comme une perche tendue aux coups du sort ; pourquoi pas être un loup-garou et habiter une ville qui s'appellerait Wolf Lake tant qu'on y est ?). Là où on aurait pu tomber dans la fosse septique scénaristique (bref, là où on l'a pas joué comme Cavemen), heureusement, c'est qu'on a choisi d'en faire une série un peu plus dramatique qu'il n'y parait. Au lieu d'être des aspirateurs à matière grise aux membres pendouillants, les morts se contentent d'être normaux et de n'avoir aucune velléité particulière envers les habitants de la ville... si ce n'est reprendre leur vie où ils les avaient laissées. C'est déjà pas si mal.

BabylonFields___2
Il y a un, oh, tout petit, minuscule, mais néanmoins intéressant détail, c'est que de tous ces morts... l'un d'entre eux n'est pas revenu à la vie au cimetière. Nope. Lui, il n'a pas été enterré comme les autres. Mais il est de retour. Et c'est une intrigue dont on pressent qu'elle pourrait être intéressante (même si on comprend assez vite ce dont il retourne) qui permet à Amber Tamblyn et Kathy Baker de faire équipe dans de plutôt bonnes scènes : la mère et la fille se sont débarrassées du despote violent qui les tyrannisait à la maison, sans que personne ne le sache. Sauf que là, la vérité... refait surface. Heureusement pour elles, l'ex-défunt ne sait pas comment il est mort, mais la plaie béante à l'arrière de son crâne, et l'un de ses anciens amis (également de retour en ville) qui lui confie que tout le monde croyait qu'il avait foutu le camps, sont là pour lui donner ce qu'il faut de doutes pour qu'on comprenne que la mère et la fille n'ont pas tellement envie, a contrario de certains autres personnages, de fêter avec émotion leurs retrouvailles avec leur cher disparu.

BabylonFields___3
A ce titre, l'histoire de Martha est sans doute la plus touchante, et est celle qui permet de s'éloigner le plus possible des poncifs qu'ont d'ordinaire à nous offrir les histoires de zombies. Passée la première phase, assez compréhensible, faite de surprise et de frayeur, elle accueille chez elle son mari revenu d'entre les morts, parce que, dit-elle, c'est ce pour quoi elle a prié avec tant d'ardeur toutes ces années. C'est le genre de touches (avec quelques autres) qui permettent de comprendre que Babylon Fields n'aurait pas été juste une série où on tire au bazooka sur des zombies comme une brute (merci de se référer à la saga Resident Evil pour ça), et où ces personnages ne sont pas juste un facteur de peur, mais peuvent aussi permettre des choses assez élégantes autour du travail de deuil, de l'amour, et quelques autres thèmes plus sensibles qu'il n'y paraissait de prime abord en lisant le pitch. Parce qu'on sait tous qu'un zombie, c'est pas ce qu'il y a de plus sexy, donc on a un peu fait le tour de cet aspect-là du sujet alors ça fait plaisir de voir une fiction changer un peu de disque, pour une fois, et nous parler d'autre chose que simplement des mecs qu'on a du mal à dézinguer parce qu'ils sont déjà morts. A ce titre, le pilote est prometteur, même s'il n'évite pas un ou deux clichés au passage (mais c'était perfectible à n'en pas douter). Pis ptet qu'à un moment on va se demander aussi comment et/ou pourquoi ils sont revenus à la vie tous en même temps, ça peut être intéressant aussi.

Bref, Babylon Fields aurait pu être une bonne série, d'autant que le cast était équilibré entre valeurs sûres et nouvelles têtes, donc vous aussi, signez la pétition Babylon Fields... euh, ou pas. Mouais, ya que dans une série qu'on peut faire revenir les morts aussi facilement parmi nous.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche-projet Babylon Fields de SeriesLive.
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8 avril 2009

Et puis il y a Maude

Victoire écrasante pour Maude à notre petit vote à main levée, c'est vrai que je vous avais présenté les choses de façon pas vraiment impartiale mais All in the Family n'a vraiment eu aucune chance sur ce coup.

Du coup, comme je vous ai présenté la série un peu plus tôt la semaine dernière, et que j'ai donné mon avis sur ses grandes lignes, ce post La preuve par trois sera plutôt succinct (pour autant que je puisse faire quelque chose de succinct, je veux dire), mais ne vous inquiétez pas, on retrouve les contractuelles trois captures, ni plus, ni moins, je suis pas du genre à brader mes cagoules, vous le savez bien.

Maude___1
Ah, les années 70 et leur désormais célébrissime papier peint marronnasse (et ses variations en jaunasse, verdasse...) ! C'est toujours un plaisir. Dés le début on comprend combien Maude est un personnage entier. Dans la bouche de certaines personnes, le qualificatif "entier" peut paraître péjoratif, mais elle a un tel charisme (et de si bonnes répliques) qu'on a vite fait d'entrer dans son jeu. Comme tant de grandes héroïnes de sitcom avant elle, et après elle, elle capte toute l'attention et le personnage comme l'actrice ont bien du mal à laisser un peu d'espace au reste du cast. Du reste, je ne m'en plains pas car si certains personnages, dans ce type de configuration, ont vite tendance à s'avérer irritants voire carrément bons à baffer, Maude est tellement géniale qu'on la suit sans même sourciller, même si elle est excessive. Je vous ai déjà parlé de cette scène dans mon post précédent, eh bien sachez que vraiment c'est une réussite, depuis l'entrée en scène de Carol jusqu'à la conclusion de cet acte, la tension monte et l'humour est au rendez-vous, comprenez par là que j'étais conquise dés que je l'ai vu sortir son mouchoir. Avec une tenue à motif zèbre et des cheveux juste un peu plus crépés, je croirais voir Sylvia Fine, mais ça aussi je vous l'ai déjà dit.

Maude___2
C'est vrai que le rôle de Walter (peut-être simplement du fait de l'intrigue de l'épisode qui tourne autour de la relation entre mère et fille, peut-être plus probablement parce que Maude a besoin d'un personnage dans son genre pour compenser) est assez peu mis en valeur, mais j'aime particulièrement la façon dont il interagit avec Maude. Il n'est pas son opposé. Il n'est pas non plus dans son ombre. Il aime bien la taquiner mais ce n'est jamais méchant, et il n'hésite pas à la réconforter aussi, par exemple après une dispute avec Carol. On sent que c'est pas un mauvais bougre, ce type, et de ce fait les petits échanges plein de malice qu'il a avec Maude (et où elle aussi oscille entre le besoin d'avoir son avis et l'envie irrépressible de lui asséner le sien sans qu'il ait à discuter... un bon exemple de ce que le féminisme apporte de contradictions, quelque part) sont un vrai petit bonheur, parsemés comme ça, au gré de l'épisode. Si je vous montre cette capture, c'est parce que j'ai ri aux éclats dans la seconde qui a suivi, mais je veux pas vous spoiler.

Maude___3
Maude commence par s'arranger pour décrocher un rendez-vous chez le psy de sa fille pour mettre les points sur les "i". Il faut déjà voir de quelle façon elle s'y prend, c'est déjà épique. Mais la confrontation avec ce personnage rationnel est absolument énorme. Le pauvre homme essaye de faire entendre raison à Maude, mais à mon avis celui qui parviendra à ce miracle n'est pas encore né. Une sorte de rapport de force s'instaure immédiatement et une fois de plus, Maude fait son numéro de la femme qui ne s'en laisse pas compter. Elle est tellement excessive qu'on se demande comment elle n'a pas rencontré de psy plus tôt, parce que franchement, il faut canaliser toute cette combativité ! Et c'est pour finalement conclure sur une note encore plus hilarante que se finira cette confrontation, avec Maude rentrant chez elle pour... non, je n'en dis pas plus, mais la conclusion était vraiment bien trouvée.

J'aurais voulu vous en montrer plus, mais les règles sont les règles, aussi ne mentionnerai-je pas la scène avec le solliciteur qui a le malheur d'essayer de soutirer quelques sous à Maude en faisant du porte à porte, je n'insiste pas sur la bagarre épique avec une Carol qui prouve que le fruit n'est pas tombé loin de l'arbre, et surtout je ne parle pas du formidable épilogue de cet épisode, un vrai régal. Mais si jamais, on sait pas ce qui peut arriver hein, vous tombiez sur ce pilote, par un hasard incroyable et qui peut dire, ça peut se produire d'un instant à l'autre... donc si jamais vous tombiez sur le pilote de Maude, attendez bien la fin, c'est du bon.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Maude de SeriesLive.
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29 mars 2009

I will talk and Hollywood will listen

Si quelqu'un savait vraiment lire dans mes pensées, vous savez ce qu'il y lirait ?
"Pitié, arrêtez avec les mecs qui savent tout sur tout".
Je vous le dis parce que je sais que vous, vous n'êtes pas télépathes. Et je vous aime comme ça, ne changez rien. Et pour tout vous dire, avec un minimum de mot, j'ai en fait une autre technique, et ça s'appelle La preuve par trois.

TheListener_1
Comme par hasard... plus les personnages sont omniscients, plus ils ont aussi une chance de cocu. Ici, le personnage principal ne se contente pas d'avoir une vision à propos d'un accident qui va (ou est en train) de se produire, non, en plus, ça se passe à 10m de sa voiture alors qu'il n'est même pas en civil. Dans le genre coup de bol, ça se pose là ! Donc notre paire d'yeux bleus va se dépêcher d'intervenir, parce que quand on lui a dit que c'était lui le héros de la série, il l'a pris au premier degré et, du coup, il se lance auprès de la voiture accidenté, beau, fort, viril, enfin on imagine, l'uniforme n'est pas super flatteur. Bon, déjà là, j'ai une overdose du personnage principal, ça semblait assez prévisible vu les circonstances.

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Comme on pouvait là-aussi l'imaginer sans trop forcer, notre héros (pas retenu le nom mais de toutes façons, ce mec est réduit en permanence à une paire d'yeux, alors vous pensez si on ne nous aide pas beaucoup à retenir les autres détails), a un mentor qui sait tout sur lui MAIS qui lui fait tenir secrète sa capacité hors du commun. Ledit mentor a l'air très gentil et respectable, il a l'air sage, il en sait beaucoup sur le personnage principal (plus que lui-même de toute évidence)... donc méfiance. Le peu qu'on découvre sur les origines de Toby n'est de toutes façons pas tellement surprenant, on va avoir droit à un schéma assez classique sitôt qu'un personnage se trouve en possession de ce genre de don. Ça plus les yeux bleus, ça fait vraiment penser à KYLE XY, mais pour un public un brin plus âgé qui voudrait un peu moins de teenageries.

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Bon alors on résume : don particulier, enquêtes qu'on peut résoudre en lisant dans l'esprit des gens... mieux que juste les écouter penser, d'ailleurs, mais même avoir les images ! Heureusement que le gars est ambulancier, parce que s'il avait été flic, par exemple, vous imaginez un peu ce que ça donnerait ? On aurait quelqu'un qui sait toujours tout, peut mener n'importe quel interrogatoire où il le souhaite, et parvient toujours à obtenir des aveux... on aurait un autre Goren, quoi. Déjà un, on a du mal... bon. Evidemment il y a la fliquette qui va se retrouver dans les pattes de Toby régulièrement, la petite amie qui comme si c'était fait exprès est médecin... bon en gros c'est New York 911 avec moins de personnages, moins d'adrénaline, plus d'enquêtes, et plus de prévisibilité. Les comparaisons s'accumulent mais ça n'est toujours pas bon signe sur ce qu'on regarde.

Donc voilà, c'était pas ma pire découverte de la semaine, mais ce n'était certainement pas la plus sympathique, palme qui revient sans conteste à Better Off Ted qui, au moins, sait surprendre. Ce n'est certainement pas une qualité de The Listener, et à vrai dire, hormi les fameux yeux bleus, je n'en ai pas trouvé une seule. Mais si vous suivez les tags, vous vous apercervrez qu'on a déjà pu mirer les yeux bleus sur ce blog sans se farcir d'intrigue indigente, alors bon, à choisir...

Le seul vrai bon point, c'est que j'ai pas arrêté de penser à cette chanson dont j'ai utilisé le titre pour ce post, et que du coup j'ai bien envie de me remettre le CD. Bah, ça vaut mieux que rien, après tout... toujours bon à prendre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Listener de SeriesLive.
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6 février 2009

Analyze this

J'avais promis à un grand timide de ma connaissance de donner une seconde chance à In Treatment, dont j'avais regardé le pilote il y a quelques temps mais qui m'avait mise mal à l'aise. C'est en voulant retenter ce pilote que je suis tombée sur Huff, et je me suis souvenue que je voulais vous faire découvrir la série...

Huff___1
Là par où le drame arrive. Huff mène une vie parfaite, avec sa gentille femme, son beau cabinet où il reçoit ses clients, son meilleur ami avec qui il déjeune dans des endroits sympas... Evidemment, aucune série digne de ce nom ne laisserait ça durer trop longtemps. On n'est pas chez les Camden, ici, nom d'un chien ! Huff se reprochera de n'avoir pas pu empêcher les évènements, mais pour ma part, j'avoue n'avoir rien vu arriver. Effet garanti. Enfin, plus maintenant, puisque je vous l'ai dit. Et zut.
Mais de toutes façons, cet évènement fondateur de la série ne tient pas tant par son effet de surprise que par ses implications sur le mental de Huff...

Huff___2
Un psy dépressif, nan mais sérieux... Franchement, la télévision n'est-elle pas un monde merveilleux ? On y trouve des psy dépressifs, des enquêteurs aveugles, et même bientôt des infirmières malades ! Mais d'une certaine façon, je trouve que ça fait d'autant plus de bien que ce soit ce genre de type qui déconne un peu. Je veux dire que quand un croque-mort parle à des macchabées, on se dit que vu son métier, c'est normal qu'il ait une araignée au plafond (de toutes façons c'est soit ça, soit les émanations de formol), quand un prêtre se met à faire un brin de causette à Jésus, on se dit que de toutes façons, croire ça ou autre chose, ce type avait déjà un pied dans le surnaturel... mais quand un esprit rigoureux commence à pencher du côté où il va tomber, c'est forcément un régal. D'ailleurs dans quelle mesure Huff est-il en train de lâcher la rampe ? N'a-t-il pas lui aussi des hallucinations ? On n'en est pas sûrs, en fait.

Huff___3
C'est quand on pense qu'on a déjà eu l'occasion de connaître en long, en large et en travers les problèmes qui jalonnent la vie de Huff qu'on découvre qu'il y en avait encore en réserve. Cette scène finale est poignante, d'abord parce que la relation que Huff a avec son frère est touchante, mais aussi parce qu'on comprend que notre pauvre psy ne trouvera décidément d'oreille compréhensive nulle part. Il est tout seul dans cette galère. Il faudra qu'il trouve le moyen de gérer tout ça. Le soucis, c'est que de toute évidence, son monde est plutôt habitué à ce que ce soit lui qui indique aux autres comment régler leurs problèmes...

Evidemment, j'aurais voulu en mettre plus, mais ce ne serait pas un post La preuve par trois s'il y avait plus de trois captures. Je passe donc sous silence la rencontre avec le compositeur hongrois, le fils de Huff qui vient lui remonter le moral (on aura tout vu), ou encore la sublime altercation entre sa femme et sa mère (et moi je dis qu'il y a de l'Oedipe à régler). Vous voyez ? J'ai rien dit.

Voilà, considérez-vous éduqués sur cette série, si ce n'était encore fait. Ma mission ici est finie, je repars cape au vent vers ma première saison de Big Love !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Huff de SeriesLive.
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