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ladytelephagy
5 août 2009

Sunshine

On a vu avec I Dream of Jeannie qu'être astronaute permettait de faire craquer les filles (pour résumer), mais Defying Gravity voit les choses avec un tant soit peu moins d'optimisme. Retour aux affaires pour notre semaine spéciale astronautes, et un nouveau post La preuve par trois pour comprendre un peu plus ce qu'est l'essence de la conquête de l'espace...

Depuis quelques jours, les impressions que je lis sur Defying Gravity sont plus que tièdes. Et il y a de nombreux points sur lesquels je suis d'accord. Le plus évident, ce sont les amourettes entre les personnages. Qu'ils en aient, bon, ça semble inévitable surtout sur une série qui espère décrire une mission de 6 ans (à ce que j'ai entendu dire, 6 semaines ce serait déjà un miracle au vu des audiences), mais leur incorporation au scénario est épouvantablement cosmétique. Love interest, couple maudit, tout y est. Le ton général est lui aussi assez superficiel, preuve qu'il ne suffit pas d'un scénario relativement réussi pour accomplir le miracle d'un pilote impeccable. Et enfin, certains acteurs laissent fortement à désirer (et hélas, le personnage principal interprété par un toujours plus inexpressif Ron Livingston, en est le pire exemple).

Mais je vous propose de dépasser ces inconvénients, dont je ne nie pas l'existence ni le fait qu'ils nous gâchent un peu la nôtre, pour approfondir un peu ce que le pilote a à offrir sur notre thème de la semaine.

DefyingGravity___1
Le pêché originel.
Il en faut un. En fait on en aura vraisemblablement deux, mais le second ne nous est pas dévoilé immédiatement ni frontalement. Ainsi donc, notre Donner a abandonné l'amour de sa vie sur Mars, contraint et forcé, et ne s'en est jamais remis. On a tout loisir de goûter sa déchéance : c'est une homme plus bas que terre (mais son père, avec qui il vit, creuse encore), il est au bout de sa carrière, il est désabusé, sortez les violons. Il en faut un comme ça dans toutes les séries du genre (voir aussi Armaggeddon, oui, le film, des fois je vois des films), des losers au grand coeur, le mec qui a tout raté et qui porte son fardeau. Car la conquête spatiale, c'est avant tout une industrie, et même de la politique comme on le voit assez vite : les astronautes ne vont pas simplement toucher les étoiles, ils ont des comptes à rendre sur Terre en premier lieu, et ceux qui restent les pieds cloués au sol n'hésitent pas à les briser si cela sert leurs intérêts. Inutile de dire que la beauté de l'espace, elle passe largement au second plan quand on s'est fait rompre comme une alumette. Oui, ce que nous rappelle Defying Gravity, c'est qu'un astronaute reste un homme soumis à son humanité.

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Le paradis perdu.
Le sort s'acharne contre l'équipage d'Antares et c'est normal, puisque chacun défie sa nature, et certains ont même défié les lois de la nature (et croyez-moi, ya un bébé qui n'est pas né et qui n'est pas prêt à se laisser oublier si facilement). Quand pour le personnel de l'expédition, tout cela était l'accomplissement d'un rêve, l'aboutissement d'un engagement énorme, la récompense de sacrifices immenses, la mission va en forcer plus d'un sinon tous à déchanter progressivement. En dépit de toutes les comparaisons qui ont été faites avec Grey's Anatomy, on est bien obligés d'admettre que la situation même de cette expédition spatiale rend le contexte plus complexe et plus sombre, la catrastrophe plus imminente pour les protagonistes eux-mêmes. Ils ne risquent pas des vies, ils risquent leurs vies, et on sent bien que c'est à tout les niveaux que les choses sont fragiles : la santé, le mental, probablement aussi l'équipement. Rien n'est acquis. Tout peut virer au cauchemar.

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La rédemption.
S'il n'y est pas question de religion chrétienne, la religion et les croyances ne sont pas moins présentes de ce pilote. Une opposition entre ces convictions et la raison (Ajay était censé être le plus solide mentalement de tous, et c'est lui qui pête un câble) soulève un point essentielle de la conquête de l'espace : dans l'absolu, le projet est un idéal de l'humanité, mais en pratique, seuls les cerveaux les plus cartésiens peuvent réaliser ce rêve. Les autres sont voués au rebut. Et pourtant au final, notre héros damné finit par rempiler pour une nouvelle mission et est envoyé sur Antares en renfort. Le final de l'épisode est empli de spiritualité, d'espoir, de foi, et les contigences venues de la Terre s'envolent ; le voyage vers Venus peut enfin commencer. Et comme dans toute série de science-fiction, si on ne part dans l'espace, ce n'est que pour parler mieux d'humanité.

Je suis donc infiniment moins pessimiste vis-à-vis de cette nouvelle série que beaucoup que j'ai lus avec attention. Sur beaucoup de choses, je le répète, ils n'ont pas tort. Mais les défauts qu'ils attribuent à Defying Gravity ne me semblent pas venir de son scénario lui-même, mais plus de sa réalisation. Il me semble que dans les axes abordés lors de ce pilote, on trouve un grand potentiel, et une capacité à entrer dans l'abstrait qui est toute louable. Mais désormais, plus que la gravité, c'est la superficialité que la série va devoir défier, en évitant les écueils qu'une diffusion sur un network rend plus difficiles à éviter encore. Defying Gravity parvient en tous cas à laisser espérer un peu plus qu'un Grey's Anatomy dans l'espace, avec une mythologie du complot qui se met vaguement en place et surtout un sens de l'introspection dépassant largement les monologues creux d'un médecin névrosé. Je n'ai pas grand espoir de voir la série réaliser son potentiel, mais elle en a parce qu'elle a su capturer la substance de son sujet.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Defying Gravity de SeriesLive.
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3 août 2009

Je Souhaite

Hasard du calendrier ? Je ne crois pas. Toujours est-il que Defying Gravity commence alors que nous venons de célébrer l'anniversaire du premier pas sur la lune. Et malgré tout ce que j'en entends depuis quelques jours, j'ai bien l'intention de me faire le pilote (comme si la question se posait !). Mais assez curieusement, est-ce là aussi le fruit du hasard ? Cet été a commencé au Japon la série Futatsu no Spica, qui parle, elle aussi, de conquête de l'espace.
Vous vous doutez bien qu'en de telles circonstances, je n'ai pas le choix. Je remets donc au goût du jour la semaine thématique ! Et pendant que ce soir je me délecte de Defying Gravity, je vous offre une première série où le personnage principal est un astronaute, dans un post La preuve par trois dédié à I Dream of Jeannie, plus connue chez nous (oh, à peine plus) comme Jinny de mes rêves.

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Au long de ce pilote, vous penserez plusieurs fois à Ma Sorcière Bien-Aimée ; il est vrai qu'à plusieurs reprises, et c'est assez normal, l'une est la réponse au succès de l'autre (c'est un peu, comment vous dire ? Comme si une chaîne remportait du succès avec des cop shows et que toutes les autres chaînes se mettent à faire des cop shows aussi... on est d'accord que ça reste purement théorique). Et à plusieurs reprises, les circonstances ne se cacheront pas d'être similaires : un homme sérieux et bien sous tous rapports fait la rencontre d'une jeune femme étrange, détenant de curieux pouvoirs, difficiles à expliquer aux simples mortels qui peuplent l'entourage dudit personnage masculin... La chose est entendue, ça va vous rappeler quelque chose. Mais plusieurs différences permettent à la série de développer sa propre identité, notamment de par la personnalité des deux héroïnes : Samantha Stevens est intelligente, pragmatique, et un brin têtue, alors que Jeannie a, si, si, il faut le dire, de l'eau entre les oreilles et le mental d'un enfant de 5 ans, ne se souciant pas des conséquences de ses actes.

IDreamofJeannie___2
Mais dans son genre, notre pauvre humain ne se défend pas si mal. S'il partage avec Jean-Piètre Stevens un talent indéniable pour la panique dés lors que le surnaturel se pointe, il se montre aussi plus affirmatif. Une autre différence est que le monsieur a une fiancée, laquelle ne fera cependant pas long feu face à un génie omnipotent et amoureux. Bien que techniquement, Tony ne soit que son maître, Jeannie se montre incroyablement entreprenante, et beaucoup moins coincée que Samantha Stevens, d'ailleurs. Elle est beaucoup moins politiquement correcte que son aînée, et n'en fait qu'à sa tête. D'ailleurs autant Samantha Stevens cherchait à rendre service à son petit mari en camouflant autant que possible les manifestations de magie dans la maison, autant Jeannie n'a rien, mais alors rien à faire des apparences, et représente elle-même un "danger", alors que c'était plutôt l'entourage de Samantha qui mettait la famille Stevens dans le pétrin. Une dynamique peut-être plus intéressante, finalement.

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A l'instar de ce bon vieux Alfred, Tony ne manque pas d'avoir un supérieur hiérarchique, sauf que celui-ci exerce des fonctions, excusez-du peu, auprès de la NASA. C'est sans doute le point le plus contrasté entre I Dream of Jeannie et Ma Sorcière Bien-Aimée, d'ailleurs : si la fantaisie de la famille Stevens passait relativement inaperçue dans l'univers de la publicité (car oui, Jean-Pierre Stevens était un Mad Men !!!), en revanche, les choses vont être plus difficiles à expliquer dans l'univers cartésien de la conquête spatiale. Il est vrai qu'il semble assez étrange que Tony soit astronaute, mais qu'il rencontre Jeannie sur Terre (il aurait été assez cohérent qu'elle soit extra-terrestre, mais dans les années 60, les extraterrestres, c'était Star Trek, alors on n'a pas forcément loupé grand'chose). Beaucoup d'intrigues se dérouleront à la NASA, exploitant la profession originale de Tony, on y trouvera notamment un collègue qui, apprenant l'existence de Jeannie, voudra en devenir le maître, un psychiatre convaincu que Tony a soit pété un câble, soit caché quelque chose à la NASA, bref, on tire bien mieux partie du cadre initial que prévu, quand Jean-Pierre Stevens se contente de vendre des boîtes de soupe.

Deux notes pour finir :
- oui, c'est bien JR
- s'il doit y avoir un revival de I Dream of Jeannie un jour, Christina Applegate doit absolument reprendre le rôle de Jeannie

Finalement, si sur le papier et ailleurs, les deux séries se ressemblent beaucoup, on a vraiment passé le réalisme par pertes et profits, le personnage masculin exerce une profession rarissime, le génie de 2000 ans tombé fou amoureux de son maître est complètement azimuté, bref, on est dans la fantaisie la plus totale, là où les Stevens passaient leur temps à essayer d'avoir l'air de bons vieux banlieusards. Et au bout du compte, je trouve que c'est plus sympa d'avoir la tête dans les étoiles !
D'ailleurs c'est bien pour ça que je commence ma semaine avec une comédie, parce qu'hélas, être astronaute, ça n'est pas toujours aussi marrant, mais ça, ce sera au prochain post La preuve par trois qu'on le verra.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche I Dream of Jeannie de SeriesLive.
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17 juillet 2009

Madonne moderne

Ah, des posts La preuve par trois, vous n'avez pas fini d'en voir ! Et heureusement, j'ai envie de dire, parce que je sens que certains d'entre vous ont grand besoin de cours de rattrapage, et que je fais partie de ceux bien disposés à en dispenser. Combien de fois ai-je lu des "cette série ne me dit rien"/"ah, je ne connaissais pas" en commentaire ? Je me rappelle l'avoir lu à propos d'Une Maman Formidable, aussi je me permets de vous offrir une leçon avec le pilote. Voilà, comme ça, vous n'avez plus d'excuse.
Le plus dur, ça va être de ne choisir que trois extraits à commenter. Mais qui est l'imbécile qui a pondu le concept de "trois captures, pas plus" ?! Hm ? Ah. Bon. Bref. Ahem. Passons.
Ah et, je tiens d'avance à m'excuser pour les quelques secondes qui manquent au tout début dont je vous avais parlé dans un post antérieur (qui parviendra à dire ce qu'il y avait sur la cassette 253, juste avant ce pilote ?), c'est mon magnéto de l'époque qui était un peu lent au démarrage... Pour le reste, c'est vraiment la VHS telle quelle.

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Après une introduction dont je vous ai déjà parlé (voilà qui m'économise déjà un dilemme sur les captures), on met en place les principaux protagonistes et l'ambiance de la série. C'est bien simple : arrivée à son générique (dont vous aurez remarqué que France3 n'a pas hésité pour de sombres questions de droits musicaux à placer dés le pilote le générique d'une saison plus avancée... surtout que dans le pilote, c'est un autre petit garçon qui joue Quentin, ça la fout mal), la série ne s'encombrera plus de présentations pour ses personnages, et on va entrer dans la partie "histoire" de la chose. Alors suivez bien ! Cette scène en voiture est donc très claire sur la personnalité de Grace, et surtout elle est hilarante. John Goodman y apparait en flic complètement dépassé par le charisme de notre blonde... Un départ sur les chapeaux de roues, et ça va être tout le long comme ça. En fait, on va vite s'apercevoir que Grace a tendance à souvent user voire abuser de son cynisme dans les situations critiques. C'est ce qui fait son charme, mais comme tous les hommes qu'elle croise n'ont pas nécessairement son intelligence aigue, on se dit qu'elle est aussi un tantinet manipulatrice... et très franchement, je trouve que ça lui donne encore plus de substance. Il y a quelque chose de très féministe dans cette série, de toutes façons.

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Et puis il y a aussi d'autres choses que j'aime. Comme toujours dans une comédie, je recherche le petit détail qui va aussi me briser le cœur, afin de compatir avec le personnage. Il n'y a pas à chercher longtemps dans ce pilote, Grace annonce la couleur à plusieurs reprises. Mais la scène la plus touchante est celle qui correspond à cette capture. Quentin #1 s'est battu à l'école et Grace doit quitter son job à la raffinerie (où pourtant elle n'a même pas encore commencé à travailler) pour venir le chercher. Alors qu'elle le sermone, il lui explique que quand il est en colère, il ne se contrôle pas.
"Le jour où t'es en colère contre moi, tu vas me taper dessus ?
- Non, j'suis pas comme mon père."
Ouh putain. Je regarde ce pilote pour, allez, la dizième fois, au moins. Et chaque fois je me prends cette réplique dans la tête. Le dialogue qui suit est tuant de franchise. Les répliques drôles fusent dans cet épisode, mais Une Maman Formidable parvient aussi à instaurer un cadre très dur, celui de Grace, l'ex-alcoolique, ex-femme battue, mère célibataire... il n'y a aucune concession sur ces angles-là. On discute très franchement du divorce, du passé, des blessures, des déceptions. On se dit souvent en regardant la série (et donc ce pilote aussi) que s'il n'y avait pas les enfants, Grace s'obligerait peut-être un peu moins à rire des choses pas drôles, et là ce serait sinistre. Mais l'équilibre est là : c'est drôle alors que souvent ça ne l'est pas. Pour moi ça tient du miracle.

UneMamanFormidable___3
Allez, on finit avec le sourire : la rencontre de Grace et Russell. Elle intervient plus tôt dans l'épisode et est déjà très drôle, mais j'ai droit qu'à trois captures. Cela dit, le premier dîner en amoureux (puisque Nadine, amie et voisine de Grace, a joué les entremetteuses) est savoureux au-delà de toute description. Au lieu de se courtiser l'un l'autre, ils finissent par ressortir leurs vieux dossiers respectifs et se plaignent de leurs ex-conjoints respectifs. On sent que de part et d'autre, on tient deux excellents comédiens, et le dialogue est en plus écrit avec la plus grande intelligence. C'est donc un festival, et les deux amis (puisqu'il est évident qu'ils resteront amis et que ça n'ira pas plus loin) finissent par faire un concours pour savoir lequel a l'ex le plus pénible. Je vous laisse découvrir qui gagne...

Ah, il y aurait encore tant de choses à dire ! Tous les dialogues de cet épisode sont bons ! Les dialogues entre Nadine et Grace, Quentin et sa mitraillette, et puis la Suffragette à la raffinerie, enfin bon, pour bien faire, il faudrait que vous regardiez l'épisode et que vous me donniez à votre tour trois passages qui vous semblent particulièrement marquants.
Mais je sais pas comment on pourrait faire ça, rha, zut de zut...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Une Maman Formidable de SeriesLive.
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15 juillet 2009

Au vert

Roulements de tambour... attention, attention, voici l'un des premiers épisodes que je vais vous offrir en inédit total. Et croyez-moi j'ai cherché.

Pendant longtemps, j'ai cru que l'épisode que je vais vous présenter était un pilote. Il s'est avéré plus tard, documentation à l'appui, que ce n'était pas le cas, mais n'ayant pas ledit pilote sous la main, et ne l'ayant en fait jamais eu, je me suis dit que s'il avait été assez bon pour faire illusion sur moi quelques années, il n'y avait pas de raison qu'il ne soit pas assez bon pour vous au moins le temps d'un post.
Voici donc, en qualité chancelante (désolée pour les petits accrocs, j'en suis encore au stade expérimental et je n'ai pas encore trouvé comment éviter ça), mais en intégralité, un épisode de La Famille Green en rubrique La preuve par trois. J'ai toujours rêvé d'écrire ça.
Et comme en plus, ça vient de ma VHS enregistrée sur France 2, inutile de vous dire que c'est de la VF et donc qu'il n'y a pas la moindre excuse...

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L'épisode Obsession est en fin de compte idéal pour découvrir les protagonistes : Elisabeth, la grand'mère maternelle, Mitch et Mary, les parents, Meghan, Cameron et Kenny les trois adolescents. On comprend d'ailleurs assez bien la façon dont les choses se sont huilées pour que ces trois générations vivent sous le même toit : le mari d'Elisabeth est décédé (et c'est encore assez frais), les parents se sont mariés jeunes et l'aînée Meghan est arrivée quasi-simultanément ; enfin, les trois enfants ont une amplitude de deux ans d'écart entre le premier et le dernier, ce qui est assez différent de la plupart des séries où on essaye d'avoir un peu de tout histoire de faire mine de varier les intrigues. Ici, c'est le tempérament de chacun des enfants qui va conditionner ces dernières, et non le fait que l'un a tel âge ou tel autre. Et cela permet aussi des scènes d'une grande spontanéité entre les enfants, mais je compte bien y revenir.
Le principe de l'aparté ne plaira pas nécessairement à tout le monde et je peux le comprendre. Mais il me semble difficile de nier qu'au moins, l'idée a vraiment été portée jusqu'au bout, au lieu de n'être qu'un accessoire narratif comme dans beaucoup d'autres séries où on cantonne l'aparté à une phrase ou deux par-ci par-là. Si les différents points de vue n'ont pas tous droit au même temps d'antenne, on peut au moins saluer l'effort qui consiste à laisser chacun exprimer son ressenti, et s'apercevoir ainsi des vraies dynamiques de la famille.

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Devant la plupart des séries qui se passent en famille, j'ai l'impression d'assister en général à une communication très verticale : des parents vers les enfants, ou des enfants vers les parents. Il est très rare que les enfants communiquent réellement entre eux. En général, quand ils le font, ça se limite souvent soit à des vannes, soit à des banalités. Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai eu l'impression devant 7 à la Maison de voir les enfants se croiser sans jamais se parler plus de deux secondes (ou alors c'était pour faire des choses dans le dos des parents), feignant une complicité à laquelle on ne croit pas une seconde. Ici, il ne s'agit pas pour Meghan, Cam et Kenny de se faire des câlinous à n'en plus finir, non plus que l'extrême inverse. Ils parviennent, dans une même séquence, à se parler sincèrement et se prendre la tête ; en gros, ils cohabitent du mieux qu'ils peuvent. C'est une dynamique assez typique des adolescents, et je trouve que le fait qu'ils soient assez proches en âge aide à cela. Chacun a les travers de cette tranche d'âge, mais ils sont aussi liés, sans laisser tomber leur individualité... ce phénomène est plutôt bien dépeint dans cet épisode.

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La Famille Green, c'est aussi beaucoup d'humour, et la joie d'assister à une série qui ne se prive pas de mettre en scène des instants plus originaux, tel le rêve de Meghan au tout début et à la toute fin de l'épisode (pour moi, ils auraient mérité qu'on y passe même un peu plus de temps), ou l'intermède au violoncelle (ah, le violoncelle...) où Kenny tombe amoureux de la jolie Rebecca, interprétée par Taryn Manning, et où en parallèle Cam s'amuse à jouer avec l'autorité de son prof. On a aussi de nombreux dialogues pétillants qui permettent de sourire et ainsi désamorcer certaines situations qui sans cela auraient pu paraitre tendues. Comme dans une vraie famille, il y a des moments plus légers, mais pas forcément où tout le monde se fait de grandes embrassades ravies, et des moments de frictions, où on n'en est pas non plus à se déclarer la guerre. La présence de cet humour fait qu'on garde les pieds sur terre, et c'est particulièrement appréciable.

En fait, La Famille Green est un peu différente d'une grande majorité des séries familiales, en cela qu'elle s'intéresse aux préoccupations de 6 personnages, étalés sur 3 générations. Lesdites préoccupations sont relativement courantes, mais pas traitées de façon artificielle. Ce n'est pas une "gentille famille", ou une "famille peu politiquement correcte", on ne parle ni des Camden ni des Bundy, ils sont juste normaux. Je trouve que c'est sans doute l'une des séries qui a su le mieux parler de la famille, sans doute parce qu'elle ne prend jamais position pour un personnage plutôt qu'un autre. Personne n'est tourné en dérision, personne n'est diminué (on n'est pas dans Ma Famille d'Abord), personne n'a raison, personne n'est parfait. Et c'est drôlement appréciable...
Contrairement à Angela, 15 ans qui, en dépit de ses qualités, donnait l'impression de tout prendre au tragique, La Famille Green parvient à donner une impression de réalisme que de nombreuses séries peuvent lui envier. Sans compter que c'est sans moralisation qu'elle opère son charme : de futurs épisodes traiteront de la sexualité, la mort, et tout un tas de choses sur le fait aussi bien de grandir que de vieillir, et où les parents, bon, agissent en parents, mais se montrent suffisamment ouverts sur pas mal de choses, et en premier lieu au dialogue. Chacun a sa place dans la famille, son mot à dire, sa personnalité à laisser s'épanouir. C'est très reposant d'éviter le mieux possible la caricature sans pour autant tomber dans l'abus de violons !
Ca donnerait presqu'envie de retourner à l'époque de l'adolescence ! J'ai dit "presque".

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche La Famille Green de SeriesLive.
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28 juin 2009

Prisoner of Life

Ne faites pas les étonnés : vous avez tous pu constater que ces derniers temps, par dépit téléphagique, je me tournais vers la fiction japonaise. Ça me passera, ne vous inquiétez pas. Par exemple cette semaine je vais essayer de me bloquer une soirée pour Vituality, à tête reposée. Je vous avoue que je me sens aussi encouragée par les fiches nippones postées au compte-goutte par Eske sur SeriesLive, et qui me poussent à me replonger dans ces séries régulièrement. Bref, voilà un nouveau post Dorama Chick camouflé dans la rubrique La peuve par trois, c'est la période qui veut ça, voilà tout.

Sauf qu'aujourd'hui, c'est un peu différent. Aujourd'hui, j'ai reçu un méchant coup. Regardez, j'ai la lèvre fendue. Les yeux rouges. Les jambes flageolantes. Ah oui, aujourd'hui, je me la suis prise de plein fouet, la série. Je suis un peu dans le même état qu'après avoir découvert Last Friends. Oui, vos yeux s'allument, ils ont raison.
Allez, faites pas cette tête, je vous emmène...

InnocentLove___1
Quand on a lu le résumé "officiel" de la série avant de la regarder, on commence le pilote avec les soucils froncés. En effet, il s'agit de l'histoire d'une jeune fille, Kanon, qui a perdu ses deux parents dans un incendie il y a 6 ans, le soir de Noël, et qui est avec son frère la seule survivante du drame. Déjà, ça semble bien sirupeux, ça (surtout qu'on apprend bien vite que la famille est chrétienne, donc choisir Noël ne peut pas être innocent de la part des scénaristes). Qu'on apprenne que le frère est en taule parce qu'il serait le meurtrier des parents n'aide même pas un peu... Mais fort heureusement, l'incendie est très bien décrit (presqu'aussi bien qu'un autre dont on a déjà parlé). On sent dés ces images une grande force, en dépit de la gamine un rien hystérique qui joue Kanon enfant. Images chaotiques, chœurs religieux, et excellent montage nous décident bien vite quant au fait qu'Innocent Love a du potentiel. Lequel se développe ensuite avec beaucoup de finesse, lorsqu'on découvre donc Kanon, 6 ans plus tard, en train d'essayer d'aller de l'avant. Problème : son frère étant en prison pour meurtre, la société lui donne du fil à retordre pour qu'elle-même refasse sa vie. C'est comme si elle était aussi coupable que son aîné. C'est particulièrement dur à porter, et le début de l'épisode le démontre à la perfection.

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D'ailleurs, à partir du moment où Maki Horikita, qui interprète Kanon, prend le relai, c'est juste magique. Elle parvient à dégager une candeur, une innocence, une envie de vivre, et un épuisement, qui sont tour à tour palpables sans qu'elle n'en fasse des tonnes. Toute en retenue, elle va donc nous montrer combien Kanon met d'énergie à "s'intégrer", trouver un travail, être souriante, alors que, bon, il faut le dire, le monde entier lui tire une tronche pas possible dés qu'on apprend son histoire (et il y a toujours quelqu'un pour jaser). Mais elle a le cœur pur, Kanon, on l'a dit. Et elle fait l'impossible pour essayer de survivre (parce que quand on perd son boulot à cause de ça, c'est bien de survie qu'il s'agit), d'être toujours gentille, d'être une sœur aimante aussi (on sent que ça lui pèse mais elle visite tout de même régulièrement son frère en prison), bref, de ne pas laisser le monde gagner. Pourtant Kanon, je vous rassure (ça m'a fait peur aussi), n'est pas un ange de perfection, puisqu'elle a développé un étrange fétiche pour les photos de gens heureux. Elle prend des gens en photo à leur insu, et même chaparde les photos des autres à l'occasion. Son motif est compréhensible, mais ça n'en est pas moins un peu déviant, comme comportement...

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L'abattement règne dans la vie de Kanon, donc. A un moment, on a presqu'envie de lui suggérer de se flinguer tant ça semble sans issue, son histoire. Elle a beau déménager, changer de nom, etc... rien n'y fait. On n'y croit plus, et certainement qu'elle non plus. Si elle n'était pas armée d'aussi bonnes intentions pour affronter son Enfer personnel, on en viendrait à lui souhaiter de disparaitre de la surface de la terre, à la pov'petiote. Mais comme le suggère le titre de la série, Innocent Love, oui, il va aussi être question d'amour. Et en l'occurrence, Kanon, qui semble avancer un peu plus dans le froid à mesure que le pilote progresse, va enfin trouver quelque chose qui lui fait chaud au cœur : l'existence d'un homme. Juste le fait qu'il existe lui suffit. Ce qui est très typique d'elle, c'est qu'elle l'a vu une fois, a été touchée par sa chaleur, mais ne cherche pas à le revoir, d'une part parce qu'elle a bien autre chose à gérer, et surtout d'autre part, parce qu'on l'imagine trop pure pour embarquer quelqu'un dans sa galère. Mais il lui faut se rendre à l'évidence : cet homme qui a l'air de déborder de joie de vivre (eh oui, juste l'air, mais elle ignore pour le moment qu'il a sa propre croix à porter), elle ne peut l'éviter. On imagine aisément (aidés du générique, particulièrement serviable sur ce point) comment les choses vont évoluer à la fois dans la beauté et dans la douleur, pour l'un comme pour l'autre.

Bref, Innocent Love est une histoire sur le poids du passé, dont on ne peut se dégager tout-à-fait, et le désir de chacun de trouver une vie meilleure où la solitude pèserait moins. Le genre de thème, surtout porté avec autant de douceur et de délicatesse, qui ne peut que me conquérir...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Innocent Love de SeriesLive.
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20 juin 2009

Itadakimasu !

A la demande quasi-générale (mais sur Twitter... zavez peur d'Albanel ou quoi ?), voici un post La preuve par trois dédié à Lunch no Joou, un jour à marquer d'une pierre blanche puisque c'est la toute première fois qu'une série nippone a les honneurs de cette rubrique. A ce stade, ça relève de l'expérimental...
Mais quand il y a de la demande sur une série venant d'un pays dont les fictions sont méconnues par une majorité du public téléphagique, j'ai pas tellement envie de faire ma maligne et trainer en chemin, je me saisis de l'occasion pour apporter la bonne parole. Et si jamais à l'avenir, je parlais d'une autre série japonais qui vous intéresse, n'hésitez pas à réclamer aussi des postes La preuve par trois, ils sont aussi là pour ça. Surtout que toutes les séries nippones que je regarde ont des hardsubs en anglais, souvent ponctuées d'explications culturelles, bref c'est à la portée de beaucoup d'entre vous (hélas pas tous j'en ai conscience, mais bon).

Et n'oubliez pas que si vous voulez une présentation plus littéraire de la série, j'ai fait un post à ce sujet que vous retrouverez sans peine grâce aux tags...

LunchnoJoou___1
Comment aurais-je pu commencer ce post autrement que par une capture d'omurice ?! Dans la cuiller et à l'envers, vous pouvez voir Natsumi, aussi. Le pilote va en effet passer le plus clair de son temps à nous familiariser avec ces deux personnages principaux. La cuisine de l'omurice est montrée de façon assez détaillée et en même temps très alléchante (et entre nous soit dit, tout ce qui se prépare dans les cuisines du Kitchen Macaroni donne envie), non sans être dénuée d'une certaine poésie, et relevant de l'amour du travail bien fait, à l'ancienne, sans pour autant nous sortir les violons. La présentation de Natsumi est, si on y pense, sur le même mode... L'un serait donc fait pour l'autre, et inversement ? En tous cas tout cela donne vraiment envie, de suivre les aventures de Natsumi comme de planter sa cuiller dans un bon omurice. OMURIIIIICE.

LunchnoJoou___2
Ce crétin à côté de Natsumi, c'est donc son soi-disant promis. Je sais pas pour vous, mais un mec avec une tête de vainqueur pareille, je me méfierais d'instinct. Dans la famille, personne n'est dupe, cela dit, et ce qui devait être un petit mensonge sans grande importance commence à virer au lavage de linge sale en famille. Les frères sont particulièrement sceptiques vis-à-vis du fils prodigue, et Natsumi, qui devait juste rendre service en échange d'un omurice de génie (et qu'elle a su apprécier même si elle n'y a pas goûté longtemps... c'est d'ailleurs une vraie malédiction dans le pilote, elle n'a jamais le temps de finir son assiette), se retrouve au beau milieu des problèmes de la famille Nabeshima. Et touchée par la fratrie (et par le patriarche silencieux mais inspirant le respect), elle s'implique largement plus que prévu.
La leçon de Japonais du jour sera la suivante : à plusieurs reprises, vous allez être mis devant des sous-titres assez intrigants. Par exemple un personnage censé s'appeller Yujiro est appelé Yu-ni. L'explication est la suivante : oniisan, c'est le mot pour frère. Les Japonais aiment ajouter des suffixes pour indiquer leur degré d'intimité avec une personne, et "ni" est justement dérivé d'oniisan. Donc quand on appelle son frère Yujiro, on peut l'appeler "frangin Yu", soit Yu-ni. Et ainsi de suite. Dans la capture ci-dessus, vous trouverez donc "Nat-chan", chan étant la façon de montrer qu'on traite une fille (petite fille, jeune fille, jeune femme) comme une proche, c'est plutôt tendre comme suffixe (ici, évidemment, il s'agit de faire du forcing et montrer que Nat-chan est quasiment de la famille pour les frères). L'équivalent pour les garçons est le suffixe kun, employé une seule fois dans le pilote autant que je me souvienne. Considérez que vous avez gagné 1 point de QI.

LunchnoJoou___3
Comme j'ai essayé de l'illustrer dans mon choix de captures (vous n'imaginez pas le travail que je fais autour de ces captures à chaque fois), l'épisode va progressivement passer du tout-léger au plutôt dramatique, dans le sens où au départ, on suit le caractère de Natsumi dans ses déboires professionnels et surtout dans sa quête culinaire, tandis qu'au fur et à mesure de son arrivée dans le monde des Nabeshima, les choses vont devenir moins caricaturales. Le portrait du père Nabeshima est par exemple superbe. C'est un homme a priori un peu difficile d'accès, mais on sent qu'il est très digne et qu'il aime ce qu'il fait, et qu'il aime le faire bien, par-dessus le marché. Ce bon Yujiro aussi est un personnage très sympathique, on sent le gars qui en bave et qui en a marre de vivre à la dure, mais qui en même temps a une haute opinion de son travail et l'investit beaucoup. Et pour finir, c'est la carapace de Natsumi elle-même qui va s'effriter. La fin de l'épisode est réellement touchante. Mais l'ensemble parvient à être drôle... C'est une jolie performance.

Bref, à vos couverts, vous pouvez attaquer pendant que c'est chaud (j'ai été obligée de recourir, exceptionnellement, à un autre moyen de cagoulage, je ne sais pas combien de temps ça restera là), et n'oubliez pas de dire au chef ce que vous aurez pensé de ce petit post mitonné avec amour !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lunch no Joou de SeriesLive.
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11 juin 2009

Carrie Bradshaw n'a qu'a bien se tenir

...A moins que ce ne soit le contraire et qu'il faille la décoincer.
Darren Star a beau gloser sur Sex & the City, on ne m'ôtera pas de l'idée, depuis quelques temps, qu'il n'a rien inventé avec cette série, voire qu'il l'a honteusement copiée sur une autre. Sauf que l'autre, elle est méconnue. Donc on va en parler.

Mais avant de débuter ce post La preuve par trois, on va faire un petit retour en arrière, histoire de resituer le contexte. C'est toujours intéressant, le contexte. Après des années passées à regarder Sex & the City (bien aidée par les multiples rediffusions de M6), et à lire les divers articles sur le sujet ("oh comme c'est courageux, oh comme c'est original"), je pensais avoir fait le tour du sujet de la nana qui écrit sur sa vie sexuelle et dont on porte ensuite les publications sur le petit écran. Laissez-moi donc vous présenter Zane, une femme qui écrit sur le sexe et dont on a ensuite porté les publications sur le petit écran... en 1997  (plusieurs mois avant que ne naisse Sex & the City... on ne pourra donc guère taxer la série d'opportunisme). En 2007, Zane's Sex Chronicles est mise en chantier et d'ailleurs c'est fou ce qu'on apprend sur une série en lisant les annonces de casting qui s'y rapportent, sur le principe de décrire la vie sexuelle de femmes de couleur. Pas forcément riches et new-yorkaises soit dit en passant. Diffusée sur une chaîne moins prestigieuse que HBO (en l'occurrence CineMax), la série ne compte que 12 épisodes.
Les présentations étant faites, on est lancés.
Ah, non, avant que je n'oublie :
___avertissement_16_ans___

ZanesSexChronicles___1
Ah oui, l'avertissement est nécessaire. Bon, à la rigueur, je pourrais mettre -12 mais je suis de la vieille école. Car il faut bien le dire : Zane's Sex Chronicles est plus une série érotique qu'autre chose. Non que ce soit un mal mais il faut quand même bien admettre que niveau scénario, on reste assez limités. Et comme la réalisation n'est pas non plus tip-top (j'aime bien cette expression, pourquoi je ne l'utilise pas plus souvent ?), on a l'impression d'assister à quelque chose d'assez bas de gamme. Il faut dire que les scènes au lit se succèdent avec une rapidité déconcertante, et dans des situations un peu trop rocambolesques pour être prises au sérieux. "Oh tiens, je suis dans une laverie, si je m'envoyais en l'air sur le sèche-linge ?", "une fliquette me soupçonne de transporter de la drogue et me fait une fouille au corps", et autre commodités. Et on ne s'amuse pas à garder le soutien-gorge ici : ça reste relativement explicite. Bon, c'est pas hardcore non plus, mais on est quand même déjà un cran au-dessus.

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Arrivée à une vingtaine de minutes, la série a fini de juste... hm, introduire ses personnages, et commence à parler histoires. Un peu. Enfin disons qu'on a droit aux éternels bavardages de poulettes, et très franchement, comme Miranda, j'ai envie de dire "on est des femmes adultes intelligentes, on travaille... on ne peut pas parler d'autre chose pour une fois ?". D'accord ce n'est pas le propos de la série, mais de toute évidence on n'ira pas tellement plus loin dans l'analyse des relations hommes/femmes que Sex & the City. Plutôt le contraire. Pourtant, en s'appuyant d'une part sur les écrits de la mystérieuse Zane (lus à l'écran par les différentes héroïnes), et d'autre part sur les répliques à peu près humoristiques du personnage de Anna Marie sur scène, la série aurait les instruments pour aller plus loin.

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Mais finalement, peut-être que ce n'est pas le but du jeu. Peut-être que le but du jeu, c'est juste de faire part d'expériences de femmes. Et ici, l'expérience est finalement typiquement féminine : il s'agit de parler de fantasmes plus que de passages à l'acte. Je trouve ça assez féminin d'utiliser le concept des histoires qu'on écrit (ou qu'on dit, dans le cas d'Anna Marie), pour se faire rêver, mais sans nécessairement chercher à les faire devenir réalité (ou pour se consoler parce que ce n'est pas le cas). D'ailleurs Zane's Sex Chronicles, à travers ses situations un peu téléphonées, est finalement le portrait d'un groupe de femmes assez frustrées dans leur vie émotionnelle et/ou sexuelle, à l'instar de Maricruz qui s'envoie en l'air avec son ex-mari, et qui donc est plutôt satisfaite sexuellement, mais culpabilise à mort sur cette relation d'autant qu'elle sait que si ça s'est fini avec l'ex étalon en question, c'est parce qu'il l'a trompée (et n'y voit pas grand mal). Ces portraits sont finalement moins outranciers que ceux de Sex & the City. Ils parlent autant d'envie, de désir, que de sexe.

La question se posera surtout, à mes yeux, de savoir en quoi les chroniques de Zane sont spécifiquement adaptées aux femmes de couleur. Autant Sex & the City défend de toute évidence un style de vie qui n'est pas celui de la première trentenaire venue (mais comment le saurais-je après tout, je n'ai que 27 ans ?), autant ici on a affaire à des parcours plus réalistes qui ne jouent sur aucune particularité sociale. Je peux comprendre qu'une série comme The DL Chronicles, ou à l'extrême rigueur Noah's Arc, dont le parti-pris est également de se pencher sur la vie sexuelle d'une communauté en particulier (et où d'ailleurs le style et les moyens sont assez similaires... hm, on va croire que je cherche à concurrencer sexactu, maintenant...), aient opté pour une étiquette "black", mais rien ne le justifie, du moins dans le pilote. Ce n'est pas gravissime, mais ça demande quand même réflexion...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Zane's Sex Chronicles de SeriesLive. Merci Maxx !
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27 mai 2009

Crazy dreams linger on, as I face an empty dawn...

Inévitablement, ce post consacré à Mental, la nouvelle série médicale de la FOX, va entrainer des comparaisons avec House, bien qu'il soit intéressant de souligner que beaucoup tendront, ironiquement, à opposer l'un et l'autre. C'est la dure loi qui régit l'accueil de nouveautés : elles ne peuvent jamais être prises hors-contexte. Se démarquer des séries préexistantes est à la fois leur objectif et leur pire cauchemar, et avec ce nouvel volet de la rubrique La preuve par trois, nous allons en avoir une nouvelle preuve. (Et je pressens que cette rubrique va être très active dans les semaines à venir...)

Mental___1
Dans cet hôpital présentant de curieuses similitudes architecturales avec le Seattle Grace de Grey's Anatomy (la série ne s'encombrant nullement d'un univers clairement identifiable, comme ce peut être le cas pour Nurse Jackie), les données de départ son les mêmes que pour House : un médecin (anglais...) peu conventionnel, une équipe complètement obtue qui va devoir se mettre à son pas, des patients aux cas étranges... Donc à la base, rien de très follichon. Le pilote s'ouvre justement sur une de ces scènes ultra-atypiques comme on n'en fait que dans ce cas-là, où tout le monde est dépassé par un patient violent (n'oubliez pas qu'on se limite aux maladies mentales dans cette série), et où tel un chevalier blanc en armure, ou plutôt sans armure, le nouveau médecin (qui lui au moins ne boite pas...) vient sauver la situation, et la santé de ses futurs collègues par la même occasion, en intervenant à sa manière. Tout est là : le médecin futé aux méthodes originales, le reste de l'équipe médicale pas du tout prêt à affronter les changements qu'il amène avec lui, et des situations abradacabrantesques histoire de surenchérir un peu.

Mental___2
A intervalles réguliers, Mental nous propose donc de vérifier à quel point ce charmeur de Dr Gallagher peut être à contre-courant : il impose des pratiques peu orthodoxes, fait ami-ami avec les patients, et en plus il n'hésite pas à se montrer enjôleur (ça change un peu des éternels râleurs...). Il va aussi faire irruption dans la vie privée de son patient afin de comprendre un peu mieux le cas auquel il a affaire (ce qui à la limite s'avère aussi cohérent que dans le cas des cambriolages médicaux de House, mais j'ai des réserves à ce sujet quand même... rendez-vous sous la 3e capture). Bref il a la panoplie intégrale, la seule chose qui lui manque, c'est d'être intéressant par lui-même, comme son compatriote Hugh Laurie a eu l'opportunité de le faire très vite. Évidemment il a droit à quelques petits flirts, à peine prévisibles, mais c'est pas grand'chose pour le moment. Le Dr Gallagher a un côté pile, celui du gentil médecin taquin qui parvient à ses fins parce qu'il ne suit pas les règles du jeu de trop près (et dans son domaine, c'est sans doute le mieux ; on notera qu'il a une fois de plus droit à une bonne conscience féminine pour le gronder lorsqu'il sort trop du droit chemin), mais il manque dramatiquement d'un côté face (enfin, si, mais il est balancé de façon précipitée au tout dernier moment). C'est d'ailleurs le cas de la série en général : elle a un aspect médical relativement intéressant à proposer, mais côté perspectives dramatiques, personnages secondaires et tout le toutim, c'est le désert du Gobi.

Mental___3
Sur la méthodologie, je reste cependant très sceptique, et c'est, en plus des problèmes déjà évoqués, mon plus gros bémol. Je ne suis pas au fait des techniques en matière de soins psychiatriques, mais il me semble que le plus important, c'est quand même ce qui se passe dans la tête des gens. A ce titre, chercher une "vérité" absolue sur le contexte dans lequel le patient vit, sur sa famille, et ses antécédents, n'a que peu de sens. Quand on parle de maladies de ce type, on se rend souvent compte que la maladie ne trouve qu'une source indirecte dans les faits, mais tient surtout de leur perception par le patient. C'est tout l'objet des thérapies psy : aider le patient à comprendre ce qui se passe dans sa tête pour parvenir à le gérer, le surmonter, que sais-je (que ce soit avec une aide médicamenteuse ou pas n'étant pas le problème à proprement parler). En cela, il aurait vraiment fallu s'affranchir de House, et pas juste la décliner dans un nouvel univers : la recherche du diagnostic ne suffit pas. En matière de maladies mentales, le traitement est bien plus compliqué que le diagnostic, il ne suffit pas de faire des examens pour trouver le bon médicament à administrer et qui, dés qu'il a fait effet, suffit à guérir le malade ; cela implique un suivi à long terme, et en l'occurrence, Mental ne se préoccupe à première vue pas tellement de suivi, et d'ailleurs dans cette scène que je vous ai capturée, la série nous annonce plus ou moins clairement que ce ne seront pas ses oignons. Ces enquêtes médicales trouvent leur conclusion avec la fin de l'épisode, et on passera vraisemblablement à autre chose, ce qui est extrêmement frustrant vu la particularité du thème choisi.

Voilà donc un divertissement médical, un de plus, qui a beaucoup de peine à passer derrière House dont il s'inspire tellement qu'il n'a pas réussi à couper le cordon. A ce stade, autant avouer très franchement qu'on était face à un spin-off, on en attendrait moins.
Trop nombreuses sont les similitudes, trop rares sont les tentatives de se trouver une personnalité propre... un comble quand on parle de psychiatrie.

Une dernière chose, à propos des petits écrans de transition dont la série se sert de façon trop redondante, mais qui ferait une bonne base (j'ai dit une base, pas l'intégralité) pour le générique. On me prolonge ça d'une quinzaine de secondes minimum, on me fait du beau boulot et on se trouve un thème musical qui a de la gueule, et au moins on tiendra déjà un générique original. Merci d'avance de ne pas rater ça aussi.

Mental___Bonus

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mental de SeriesLive.
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27 mai 2009

Mauvaises rencontres

Critictoo ayant la bonne idée de nous donner un planning très clair des séries de l'été, je me suis aperçue qu'une série allait alors entamer sa seconde saison alors que je n'avais pour ainsi dire ni vu la première, ni même, osons le dire, entendu parler de la série. Et comme j'ai le sens du sacrifice, hein, vous me connaissez, bah je me suis dévouée pour aller voir de quoi il retournait. Voici donc ma rencontre avec les Browns, ou plutôt, de son nom complet, ma rencontre avec la série Tyler Perry's Meet the Browns. Et si votre curiosité vous titille, pas de soucis, c'est un post La preuve par trois !
Avant de commencer, je tiens juste à souligner mon admiration devant une série qui a commencé en janvier 2009, et qui va déjà entamer sa seconde saison. A ce rythme, les exploits de House of Payne (même coupable, même chaîne), créée en 2006 et comptant déjà 6 saisons, ne sont pas loin d'être battus...

MeettheBrowns___1
Qui est Tyler Perry ? En France, personne, autant le dire. Aux Etats-Unis, c'est le Bill Cosby des temps modernes. Bon, en synthèse, disons, hein. C'est même pour ça que le titre de la série indique clairement son appartenance à l'oeuvre du bonhomme. Une fiction estampillée Tyler Perry, c'est une sorte de label rouge de la télévision afro-américaine, quoi. Et si je vous dis tout ça, c'est pas juste pour me vanter de quelques connaissances fraîchement acquises sur le sujet, mais bien pour vous prévenir : si vous faites une allergie aux sitcoms par les blacks, avec des blacks, pour les blacks, ça va être très compliqué d'aborder Meet the Browns l'esprit serein. Parce que dans la collection "caricature", ça se pose là, comme souvent avec les sitcoms du genre (si on peut parler de genre). Le personnage principal, Leroy Brown, est pas mal dans son genre, et ajoute à l'accent typique une voix de fausset à faire pâlir Farinelli.

MeettheBrowns___2
Parlons un peu de l'histoire, à présent. Meet the Browns propose un contexte au moins un peu original, pour une fois, dans le contexte de la plupart des sitcoms, même si on pourra arguer que quand on adapte à la télévision une histoire qu'on a déjà plus ou moins portée sur les planches et sur grand écran, l'originalité reste toute relative. Bref, dans Meet the Browns, notre Leroy Brown a hérité d'une vieille bicoque, qu'il retape afin d'ouvrir avec sa fille Cora une maison de retraite. Les deux personnages ont déjà été introduits au spectateur par le biais des oeuvres sus-mentionnées, et le pilote ne permet pas immédiatement de le savoir, mais en fait père et fille ont une histoire un peu compliquée, qui explique que leur relation soit l'objet de nombreux gags. En plus de cette cohabitation, il faut donc compter sur la gestion de la maison de retraite, et donc les employés, les retraités eux-mêmes, et les difficultés (comme par exemple la concurrence d'un autre foyer, la paperasse administrative, etc...). Bref pleins de ressorts qui permettent de relativement s'en sortir côté intrigues potentielles, ça change quand même un peu.

MeettheBrowns___3
Et là, sous vos applaudissements nourris, je demande que tout le monde se lève pour saluer l'arrivée de K Callan, oui, la K Callan de Loïs & Clark, les nouvelles aventures de Superman, plus pétillante que jamais, et surtout, bigrement relookée pour l'occasion. Assurant le quota blanc de la série (ce n'est que justice, quelque part), elle est l'un des personnages qui promettent le plus de fraîcheur et de drôlerie à la série. Si vous ne devez avoir qu'une seule raison de regarder Meet the Browns, ce sera celle-là. Son rôle d'actrice sur le retour, distinguée mais un peu raciste sur les bords, vivant complètement hors de la réalité, est vraiment génial. Alors d'accord, ce n'est qu'un rôle secondaire, mais ça suffit grandement à faire de ce pilote une série regardable là où je risquais à la base de devenir franchement maussade. En plus, côté look, ça se pose carrément là !

Bref une série honnête, sans plus mais de justesse, sauvée in extremis par quelques idées à peu près sympas mais qui n'auront que très peu de raisons de vous captiver sur le long terme si, comme moi, vous ne raffolez pas des sitcoms avec rires automatiques à intervalles réguliers, personnages trop caricaturaux pour être drôles, et dialogues exagérément grotesques. Voilà bien le genre de sitcoms dont on espère depuis une décennie qu'ils vont finir par disparaître, et en fait non, et en fait c'est pas si grave. Pour culture, c'est marrant à voir une fois, pour s'apercevoir que les codes du genre n'ont pas évolué d'un cil depuis le temps, et puis après on passe à autre chose avec la sensation du devoir accompli, et chacun vit sa vie. En l'occurrence, vous l'aurez compris, je ne vais pas guetter la seconde saison de Meet the Browns ce soir sur TBS, mais au moins, si on me pose la question, je saurai de quoi il retourne. Et du coup maintenant, vous aussi.
Et sinon, vous voulez être éduqués sur House of Payne aussi, ou...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture... oh bah non quoi, laissez le temps à Eske de ficher ce que je lui ai déjà envoyé !!!
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1 mai 2009

Et voilààààà !

Eh non, les amis, ce n'est jamais un jour férié pour la téléphagie ! Surtout que le 1er mai tombe cette année un vendredi, jour du post ladytelephagique par excellence, alors j'allais pas vous laisser comme ça, sans post, sans rien, avant de gambader dans les verts sous-bois à la cueillette du muguet (ou entamer mon coffret Sleeper Cell, j'ai pas décidé).
A plus forte raison parce que nous sommes au beau milieu d'une semaine thématique, et que je n'ai pas dit mon dernier mot ! Ni mes trois dernières captures car, eh oui, encore une fois, il s'agit d'un post La preuve par trois. Pour les petits nouveaux sur ce blog, qui par exemple sont allergiques au muguet, je précise que pour tirer le maximum de ces posts, il faut avoir la bonne idée de cliquer un peu partout.

JustShootMe___1
Aaaaaah, alors, c'est comme ça qu'on fait une série dans le monde des médias avec un personnage féminin central plein de charisme et qui mérite qu'on lui accorde son attention à chaque minute de chaque épisode ? Ah, bah vous savez quoi, je comprends mieux, maintenant, ce que 30 Rock a tenté de faire. Et échoué à faire. Et ce, dés la première scène. Car Maia Gallo, vraiment, irradie dés les deux premières minutes de ce pilote (et les épisodes suivants) de sa présence, son humour, son charisme (ah zut, je l'ai déjà dit, charisme), et de son minois plein de malice. Ce personnage est vraiment parfait pour ce genre d'exercice où on plonge un corps étranger dans un univers comme celui des magazines de mode, et parfait pour porter un show sur ses épaules, sans toutefois chercher à voler la vedette au reste du cast.
Vous savez, j'avais vu quelques épisodes de Voilà! (pendant ma très courte mais très agréable période "boules de fromage") et je regardais ça d'un œil distrait, amusé mais distrait, mais je regrette maintenant de ne pas m'être jamais dit qu'il faudrait m'y remettre plus sérieusement un jour. J'ai loupé, vous savez. C'est comme si je connaissais la série sans la connaître. Quand le pilote a commencé, je me suis dit "tiens, dans le pilote les locaux du journal étaient carrément pourris", et puis après j'ai réalisé que j'avais pris la série en cours de route, de façon passagère, il y a des siècles, et que j'en avais gardé quelques vagues souvenirs (Enrico !!! ahem...), mais que j'étais vraiment passée à côté de quelque chose. Allez, on continue, je ne voudrais pas vous faire subir la même chose, dans l'éventualité où vous n'auriez même pas eu de période "boules de fromage".

JustShootMe___2
Il ya beaucoup de choses très positives à dire sur les scènes qui se déroulent dans le locaux du magazine Blush : le cast (qui, comme on l'a dit cette semaine à propos notamment de Newsradio, est constitué de façon assez habituelle de caractères variés et un peu stéréotypés, mais fonctionne très bien), le rythme, les fulgurants dialogues, le cast (je l'ai déjà dit, peut-être ?), de vie, d'humour, de légèreté, d'intelligence, de vannes incisives et... d'Enrico. Ahem. Non, ce que je voulais dire aussi, c'est que le monde des magazines de mode est perçu à travers une lentille juste ce qu'il faut critique, sans être militante (on est loin du vitriol qu'on peut trouver à propos des coulisses du cinéma dans Action!, par exemple), avec quelques bonnes répliques sur la maigreur des mannequins, la superficialité assumée du propos, le besoin irrépressible de parler de sexe au moins une fois par numéro, etc... C'est absolument fantastique parce que ça se fait sans dénonciation directe et frontale, juste avec quelques petites piques noyées au milieu des piques que s'envoient les personnages ad hominem, c'est pas pour le boulot, juste pour le plaisir.
Et dans cet univers, il est aussi très agréable de constater que Maia, qui pourrait ressembler à une nana trop intellectuelle et à cent lieues de ce qui se passe au magazine, est quand même une femme et qu'elle reste réceptive à la fourbe manœuvre de son père, qui lui permet d'obtenir notamment des chaussures gratuites (à côté, Carrie Bradshaw dans les bureaux de Vogue, c'était du chapardage de bas étage). Bref elle reste humaine, pas stéréotypées, c'est quand même une femme et cela donne aussi un autre regard sur la publication : Maia n'aura pas autant de mal qu'elle veut bien le prétendre à travailler à Blush, tout simplement parce que dans le fond, toutes les femmes sont des gonzesses, et qu'on a toutes au fond de nous, quelque part, une nana qui a envie de chaussures gratuites. Finalement, le propos est équilibré, et c'est aussi ce qui fait que ça fonctionne.

JustShootMe___3
Enfin, dernier élément de la longue liste de compliments que j'ai envie de faire à ce pilote, c'est que Voilà!, c'est aussi l'histoire d'un père et sa fille, qui n'hésitent pas à se lancer des répliques cinglantes au visage mais qui ne sont, une fois de plus, pas dans la caricature, au sens où on sent bien qu'il leur est autant difficile de s'aimer que de se détester. La relation est très bien décrite, notamment grâce à une très bonne scène finale pleine de tendresse et d'honnêteté, et ce que promet la série à travers cette scène, c'est justement de n'être pas tout le temps aussi superficielle que l'univers dans lequel elle se déroule.
Ca permet aussi de ne pas être dans le gag permanent, ce qui place immédiatement la série dans la moyenne hautement supérieure des sitcoms, ce qui fait que je ne peux qu'apprécier. D'ailleurs, je m'aperçois que cette semaine, on a passé beaucoup de temps à parler de sitcoms, comme si dans les fictions, on ne pouvait parler des médias que sous l'angle de l'humour et/ou de la dérision. Hm, il faudrait voir ce qu'une série qui ne serait pas un sitcom pourrait nous proposer sur ce sujet... ce qui tombe bien, la semaine n'est pas finie. Mais ça pose quand même question, je trouve.

Enfin bon, bref, bilan ultra-positif en ce qui me concerne, ce n'est pas tellement étonnant vu la réputation de la série, évidemment, mais ça fait toujours plaisir de s'en apercevoir par soi-même. Comme le veut la tradition, il n'a donc que trois captures pour trois passages clé, donc je ne citerai ni le passage sur la sculpture de David, ni les excellentes scènes du plus qu'excellent David Spade, non plus que l'obsession de Nina Van Horn (et ses interminables jambes !) pour son ego et son rôle au sein de Blush. Moi ? J'ai rien dit.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Voilà! de SeriesLive.
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