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ladytelephagy
12 octobre 2011

Ne nous fâchons pas

DylantheRapist
Le pilote d'American Horror Story nous pose une difficile question, reprise ce matin sur Twitter par Florian et Tony, mais avant d'en parler, je voudrais qu'on procède dans l'ordre et la discipline. Alors, ceux qui n'ont pas encore vu le pilote, je vais leur demander de faire un clic de cote (par exemple vers la droite) et de lire un autre post (disons, celui sur The Slap, mettons, j'dis ça...), et ceux qui l'ont vu, faites pas les malins, parce que c'est pire : je vais vous demander d'etre raisonnables. Ah ça rigole moins, hein.
C'est fait ? Bien.

Parce que ces derniers mois, le meme débat, dans un autre contexte, a mené à des débordements parfois à la limite du supportable, la question que pose American Horror Story est sensible : Vivien s'est-elle faite violer ? La paternité de son foetus en dépend...

Derrière cette question il y en a deux :
- Vivien est-elle consentante ? Si elle ne l'est pas ça règle le problème !
- qui était dans la seyante combinaison de latex ?
Vu que Vivien prend son air coquin pour dire "ah tu veux remettre le couvert ?!", le consentement est clair. Mais c'est un consentement avec son mari, dont elle pense qu'il est dans le costume. Qu'arrive-t-il si ce n'est pas son mari dans la combinaison ? C'est là qu'on arrive en terrain miné.

Parce qu'en fait, tout dépend de la façon dont vous avez reçu et interprété la séquence. Personnellement, je suis convaincue qu'American Horror Story veut qu'on se pose la question mais pas forcément pour y apporter la réponse la plus évidente. Son climat est celui d'une maison terrifiante et qui semble hantée, mais l'est-elle ? Ce qui m'a plus dans le pilote, c'était au contraire d'avoir l'impression d'avoir affaire à mon type d'horreur préféré : celui qui n'est pas fantastique. Les monstres sont à l'intérieur. Pas de la maison. DES GENS.
Donc pour moi, il semble évident que c'est bien son mari dans la combinaison ; je pourrais reconnaitre les yeux de Dylan McDermott n'importe où. Si c'est lui, problème réglé : elle veut coucher avec, et elle couche avec. Ce n'est pas un viol.

Par contre, si vous faites partie de ceux, et je le conçois totalement, qui interprètent la présence du plan sur les cachets, ou le parallèle avec Dylan McDermott en train de faire du somnambulisme dans la cuisine, comme une preuve que Vivien n'est pas du tout en train de coucher avec son époux comme elle le pense, là vous avez raison, c'est un viol.

Et c'est là qu'on voit que le pilote est totalement ouvert à l'interprétation.

Pour moi, Vivien a certes pris des cachets, mais rien n'indique que son mari soit dans son état normal : il est quasiment en état second, en train de faire du somnambulisme dans la cuisine, et je ne fais pas plus confiance à ce qu'il voit que vous ne faites confiance à l'impression qu'a Vivien de faire l'amour avec son mari. Ca se trouve, tous les deux ont une illusion.
Il n'y a pas, à mes yeux, beaucoup de surnaturel dans ce pilote ; je ne pense meme pas qu'il y ait un esprit, un fantome, ni meme un désaxé qui a envie de se taper la maitresse de maison ni vu ni connu. Je ne pense pas que la maison leur veuille du mal, non plus. Je crois que la maison a juste une propriété surnaturelle : elle permet à ceux qui la visitent de voir se concrétiser quelque chose qu'ils avaient au fond d'eux. Ca peut etre le désir refoulé d'une relation sexuelle un brin déviante, ou une pulsion de mort exacerbée par la rencontre avec un tiers. Les monstres sont à l'intérieur...

Après, entièrement libre à vous d'en faire une interprétation différente. De penser, c'est votre droit le plus strict, que la maison envoie cet homme couvert de latex violer Vivien pendant que son mari subit les effets hypnotiques de la maison à cote de la gazinière. Pourquoi pas ? C'est aussi possible que ma version. A ce stade, votre opinion vaut autant que la mienne. Qui peut dire ce que cette série basée sur le mystère, le suspense et les énigmes nous réserve ? Murphy le sait-il seulement lui-meme ou veut-il d'abord jouer avec son concept ? Trop tot pour le dire, naturellement.

Dans un monde, celui d'internet, où la plupart des débats sont menés uniquement dans l'espoir de prouver que notre point de vue est le bon (ouvrez les commentaires de n'importe quel site d'information pour le vérifier...), je crois que ce que j'aime le plus, c'est quand les discussions se font avec, à l'esprit, la conviction que personne n'a raison, personne n'a tort, tout est une question de point de vue. Dans le cas des séries plus encore que dans n'importe quoi d'autre.
Le sujet est évidemment sensible, mais il se rapporte à notre conception du pilote tout entier.

Rréponse dans l'épisode de ce soir.
Nan, j'déconne, on va quand meme pas avoir des réponses dés le deuxième épisode ! De cela, et de cela seulement, nous pouvons etre certains...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche American Horror Story de SeriesLive.

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8 octobre 2011

Room for improvement

Des listes, je n'en fais pas assez souvent. Pourtant j'aime bien ça, ça permet de fixer correctement ses idées. Ou d'établir des objectifs clairs, dans le cas qui nous préoccupe.
Car ce soir, je vous propose les 10 choses qui pourraient rendre Terra Nova intéressante. Vous savez, juste pour qu'on n'ait pas l'impression chaque semaine d'assister à un remake de Jurassic Park. Pour faire quelque chose de vraiment original, quoi.

Alors, voilà, je m'intéresserais beaucoup plus à Terra Nova...

10 - si les acteurs commençaient à jouer.
9 - si les scénarios commençaient à être moins linéaires.
8 - si les Sixers faisaient vraiment un truc dangereux pour Terra Nova, et pas juste venir demander des médicaments.
7 - si des personnages (par exemple des Sixers) renvoyaient des dinosaures dans le futur, comme ça, juste pour voir.
6 - si on apprenait que les dinosaures sont en fait aussi intelligents que les humains, genre ils peuvent s'envoyer dans le passé pour tenter d'éviter leur extinction.
5 - s'il devenait impossible d'envoyer de nouveaux humains dans le passé et que ceux-là doivent se débrouiller pour se multiplier ou ce qu'ils veulent.
4 - si les humains arrêtaient d'avoir de la technologie illimitée.
3 - si tous les adultes mouraient et que les gamins devaient tenter de survivre à Terra Nova, Jeremiah-style.
2 - si les humains se mettaient à chasser les dinosaures, par exemple pour leur viande ; c'est vrai, pas toujours les mêmes, quoi.
1 - si les mecs de Terra Nova apprenaient à dompter les dinosaures.

DinoRiders
D'accord, pour la plupart d'entre nous, le point n°10 est le plus important, mais je pense que si la série répondait à un autre de ces points, je saurais me dispenser du n°10, et peut-être même du 9, pas vous ?

4 octobre 2011

C'est finalement si simple de séparer le bon grain de l'ivraie...

La rentrée américaine est finie.
...Bon d'accord, je suis un peu alarmiste. Mais pas complètement : le plus gros des nouveautés de la saison est derrière nous. Il y aura encore des pilotes dans les semaines à venir (en fait, si on y réfléchit, des pilotes il en vient tous les mois), et je ne me plains pas parce que la rentrée japonaise est là, même si je n'ai pas encore eu le temps de me pencher dessus. Je ne vais certainement pas manquer d'occupations.
Mais quand même, une excitante page téléphagique se tourne avec le début du mois d'octobre.

Je reconnais ce moment un peu mélancolique au fait que c'est à cette période que mes disques durs saturent et que je commence à faire de la gravure parmi mes cagoules.

C'est d'ailleurs le moment idéal de faire le point sur les séries qu'on va suivre, et les autres. Car parfois, un pilote, sans être mauvais, n'est pas bon au point qu'on poursuive l'aventure. Forcément, plus on regarde de séries de la planète, plus il faut savoir doser l'énergie et l'enthousiasme qu'on est prêt à mettre dans une nouvelle série, et je l'ai appris à la dure cette année en commençant plusieurs fois des séries que je n'avais en réalité pas vraiment envie de suivre pendant 10, 15, 20 épisodes ; en général je m'en aperçois parce que les épisodes s'entassent dans un dossier et que je n'ai aucune envie d'écouler le stock (ça me l'a par exemple fait pour Winners & Losers qui, pour me plaire, n'aurait pas pas dû excéder la durée de 5 épisodes) (par contre j'aurais signé volontiers pour 20 épisodes de The Yard, à titre de comparaison).

Donc, bilan. Enfin, bilan des premières semaines de la saison, mais allez, bilan quand même.

PanAmForever

En fin de compte, je poursuis pour le moment 2 Broke Girls. Je sais pas trop pourquoi. Je ris pas vraiment, c'est un peu mon Mike & Molly de cette année (ce qui tombe bien puisque j'ai laissé tomber Mike & Molly).
En revanche, après le deuxième épisode d'A Gifted Man, j'hésite : après un pilote touchant, ce second opus nous a fourni tout ce qu'une série médicale peut offrir de plus cliché. Je pense que le troisième épisode sera décisif.
Petite baisse de régime aussi (mais moins grave) pour PanAm qui reste cependant sur mon planning. Je regrette que The Playboy Club ne puisse pas l'accompagner, j'apprécie réellement cette série même si elle ne révolutionne pas la face du monde. Dommage que la série se fasse annuler sans même qu'on puisse voir la suite des épisodes produits (PS : pour un historique d'une décennie de séries annulées plus vite que leur ombre, je vous renvoie au post de l'an dernier faisant suite à l'annulation de Lone Star).
Et bien-sûr, j'ai fermement l'intention de poursuivre Homeland et Suburgatory, mais là, je ne juge que sur un seul épisode.
Je ne me suis pas encore décidée pour Terra Nova et Up All Night, les jours qui passent ne jouant en pas en leur faveur. Toutes les autres séries appartiennent déjà au passé à mes yeux.

Ce n'est pas si difficile de faire du tri, en définitive : je repère les séries qui ne m'ont pas séduite à la rapidité avec laquelle leur pilote arrive sur une rondelle pour mes archives.

1 octobre 2011

The bitter taste of freedom

LorelaiEmilyMontage : Top 5 Emily/Lorelai fight scenes

Certains jours, il m'est juste impossible d'écrire pour ce blog.
Ce sont les jours où justement, cela me ferait le plus grand bien de soit me plonger dans des fictions qui s'efforcent de me changer les idées, soit de me plonger dans des fictions où je trouverais une certaine résonnance. Mais peut-être que si je n'arrive pas à écrire aujourd'hui pour ce blog, c'est entre autres parce que s'est réveillée en moi la conscience aigue, consciencieusement enfouie sous des centaines d'heures de visionnages variés, qu'il n'y a pas de série où trouver une totale résonnance. C'est sans doute pour cela que je ne m'identifie jamais totalement.
Et c'est sans doute pour cela qu'il n'y a pas vraiment de post ici ce soir, et que je vous prie d'accepter mes excuses pour l'étrange post d'aujourd'hui. Mais étrangement, j'avais besoin de dire que je n'arrive à rien dire.

24 septembre 2011

Live from...

Ca fait quelques temps que je ne vous avais pas embêtés avec ça, pas vrai ? Ce soir, SNL revient et je vous avoue que c'est à la fois une joie et une petite angoisse. Il faut dire que le cast n'aura connu aucun changement majeur cette année : Bobby Moynihan est devenu un castmember à part entière, mais à part ça les featured players sont les mêmes (le sang frais fait pourtant beaucoup de bien), il n'y a pas eu de gros départ parmi les comédiens réguliers, et même le host de ce season premiere donne dans le business as usual puisque c'est Alec Baldwin qui démarre la saison. Je ne me plains pas de sa présence, mais vu que la saison 36 n'a pas fait partie des meilleures, c'est quand même dommage de rester sur ce genre d'acquis.

Au moins, on joue la sécurité pour ce lancement de saison et ça devrait être un plaisir de retrouver la bande de SNL, c'est ce qu'il faut se dire (j'espère qu'avec la semaine de finalisation de mon déménagement je pourrai le regarder sans trop devoir attendre).

Comparativement je suis beaucoup plus méfiante quant à la venue de Melissa McCarthy. Je sais bien qu'elle a été bookée avant son Emmy (officiellement ?), et qu'il y a eu le succès Bridesmaids, mais croyez-en quelqu'un qui a regardé toute la première saison de Mike & Molly, et qui ne sait toujours pas pourquoi : elle est loin d'être hilarante, d'avoir ce truc qui déchire qu'un host doit avoir pour tenir toute l'émission sur ses épaules, surtout quand le cast a tendance si facilement à se reposer sur l'invité en question, on a pu voir l'an dernier combien ça leur arrivait facilement. J'ai donc tendance à penser que ça relève quand même plus de la promo facile que de l'envie de trouver des gens vraiment drôles pour présenter l'émission.

Oui, je commence cette nouvelle saison de Saturday Night Live avec un petit a priori, qui en fait est un héritage de l'an dernier quand je n'avais même pas regardé l'émission avec Ed Helms (mais le fait qu'il ait été invité à présenter l'émission est révélatrice maintenant que le season premiere de The Office est passé).

En attendant, je regarde quelques uns des sketches que je me suis découpés, pendant mes voyages en train. Reconnaissons-le, il n'y en a pas beaucoup issus des émissions de la saison 36 ; beaucoup d'émissions finalement assez tièdes, pas mauvaises, juste un peu trop scolaires.
Allez, il faut se dire que la 37 sera mieux.

Dans un accès de passéisme qui pourtant ne me ressemble pas, j'avoue craquer sur les extraits des vieilles émissions, comme celui-ci. Faute de temps, c'est pas sous-titré, désolée.

SNL-SexEd

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18 septembre 2011

Emmy X'Mas !

Vous n'ignorez probablement pas l'affection que j'ai pour la cérémonie des Emmy Awards. Bon d'accord. Adoration. Et je crois que chaque année, j'esquisse une tentative d'ode à cette soirée sans jamais parvenir à lui rendre tout-à-fait hommage comme je voudrais.

Cette année je ne vais même pas essayer.
Cette année c'est différent.

EmmyXMas
Pour la toute première fois, je vais regarder les Emmy Awards en direct. C'est une grande première parce que jamais auparavant tous les facteurs n'étaient réunis (j'y avais veillé...) pour que je puisse le faire, et aussi parce que, ce soir-là, et ce soir-là seulement, j'accepte d'arrêter de snobber le streaming que d'ordinaire je déteste tant. Bon d'accord. Exècre.

J'ai donc pris un jour de congès (prolongation certes logique d'une semaine de "vacances" passée à déménager des affaires et peindre des murs, mais il n'empêche), complètement aménagé mon nouveau bureau pour pouvoir être à l'aise, fait les courses en conséquence et décrété que ce soir, c'était la bonne.

Depuis des années, les Emmy Awards, c'est comme Noël. Cette année, je guette le traineau...

Oh, ça ne m'empêchera pas, quelques heures plus tard, de cagouler une version en bonne définition de la cérémonie et la regarder deux à trois fois dans l'année qui vient (et si certains passages me plaisent, peut-être me les découper et me les repasser plus souvent encore), mais en tous cas j'attends le Père Noël, ce soir.
Enfin, plutôt la Mère Noël dans ce cas précis.

MereNoel
La seule fois où j'avais fait quelque chose d'équivalent, c'était en 2005, si je me souviens bien. J'étais restée debout jusqu'au petit matin pour faire la news pour SeriesLive. Mais à l'époque, soit je ne savais pas qu'on pouvait le faire, soit je ne savais pas comment le faire, mais je me contentais de guetter les news un peu partout (et on n'avait même pas encore Twitter pour nous envoyer des infos en temps réel de tous les coins de la planète).
Cette fois, la même, mais en ayant vu la cérémonie ! Ah, comme j'ai hâte, vous n'imaginez pas, je sautille d'impatience sur mon fauteuil de bureau neuf ! Bon d'accord. Dans toute la pièce.

...Et l'an prochain, j'inviterai quelques téléphages de mes amis et on se fera notre réveillon à la maison !!!

Emmy X'Mas à tous !

31 août 2011

On hiatus (almost)

Ici, ça a toujours été un blog sur les séries. La notion de blog m'est importante, par opposition à un site, parce que ce que je fais ici, ce que j'ai toujours fait ici depuis le début, ce n'est pas juste écrire sur les séries, c'est écrire sur la façon dont je regarde les séries, puis comment je les vois, et d'essayer de partager ça.
Mais en tous cas, j'ai évité chaque fois que je l'ai pu de faire quoi que ce soit d'impersonnel parce que, pour l'impersonnel, l'objectif et l'informatif, il y a d'autres endroits pour ça, et j'aime bien celui que je me suis trouvé à SeriesLive pour le faire, j'aime avoir d'un côté le monde de l'info, de l'observation et de la rigueur sur le site, et sur ce blog, de l'autre côté, celui de l'émotion, de la mauvaise foi et de l'insistance lourde lorsque j'ai un coup de coeur et que je ne suis pas décidée à lâcher prise tant que d'autres auront tenté d'explorer des séries qui m'ont touchée.
Sur ce blog, je peux parler de choses personnelles, parce que c'est un blog, justement, et parce que je considère qu'il est difficile de ne pas s'ouvrir quand quelque chose vous touche intimement, d'une intrigue émouvante à un souvenir d'enfance. Et la télévision, si elle offre de la matière pour des analyses froides et des études sociologiques captivantes, c'est aussi ça. C'est pour cette raison que sur ce blog, la rubrique 3615 My (So-Called) Life compte probablement parmi les plus remplies de toutes, pour chaque fois où j'ai parlé de moi au travers des séries, ou peut-être l'inverse certains jours.

Alors que l'été s'achève et qu'à compter du 1er septembre, je vais partager mon temps entre des travaux dans mon nouvel appartement, des cartons dans l'ancien, des démarches pour avoir internet le plus vite possible (je ne veux surtout pas rater les Emmy Awards, comme vous le savez), et plein d'autres choses encore, j'avoue que j'ai un peu de mal à me dire que je vais devoir prendre un "congé" forcé du blog et de son atmosphère si intime.
Ici, j'ai la sensation de pouvoir réellement parler de la façon dont je vis les choses, avec les hauts, les bas, les moments d'inspiration et les autres pendant lesquels je tâtonne dans le noir à la recherche de quelque chose qui fasse bondir mon coeur, les moments où je n'ai qu'une série en tête et ceux pendant lesquels j'ai envie de papillonner de pilote en pilote en quête d'émotions fortes, les fois où je suis furieuse à cause de la qualité déplorable d'une nouveauté ou les instants de grâce quand je découvre une perle qui commence à dater...
Je dois préparer des posts à l'avance pour le vendredi et ça me rend un peu triste ; parce que même si ce sera forcément de "vrais" posts sur ce que je pense d'une série donnée, il manquera cette spontanéité due au suivi de mes humeurs téléphagiques.

Mais en même temps, c'est bien aussi de prendre un peu de recul et de voir comment les choses ont évolué depuis que je l'ai ouvert, ce fameux blog. De voir à quel point j'étais pro-séries américaines (bien qu'occasionnellement parlant d'autres séries), puis comment j'ai hésité à évoquer les séries nippones que pourtant je regardais, comment j'ai évolué vers d'autres pays, comment je suis revenue à certains... comment j'ai découvert, aussi, des contrées télévisuellement inconnues où tout d'un coup j'ai pris un repère ou deux, suffisamment pour me réjouir de certaines nouvelles.
C'est vraiment un blog, aucun doute là-dessus. Ce n'est pas un outil pour écrire des reviews, ce n'est pas une vitrine de mon talent en espérant m'en servir comme référence, ce n'est pas un média pour parler des news, c'est, de toute évidence, un endroit qui respire en même temps que moi, qui suit mes propres expériences en la matière.
C'est une aventure, et c'est bien de se laisser souffler entre deux aventures, après tout.

Je discutais avec un collègue cet après-midi de ce que je fais sur Séries du Monde. Je lui disais que "seulement quelques centaines de personnes lisent les news chaque jour, ce que je fais n'a pas d'impact", rien de commun avec la plupart des séries US de SeriesLive (y compris quand c'est moi qui les rédige, ce qui exclut tout complexe éventuel de persécution). "Mais c'est déjà plusieurs centaines !", s'écriait-il (il trouve que je suis toujours trop négative...), "moi quelle influence j'ai sur les gens, personne ne me lit", bah oui mais d'un autre côté tu n'écris pas, "eh bien justement !". Ca donne à réfléchir. Je ne l'avais pas vu comme ça. J'étais simplement sur le point de me plaindre que sur les quelques centaines de lectures, il y avait si peu de commentaires que j'avais l'impression de parfois parler dans le vide, jusqu'à ce qu'un commentaire arrive soudainement pour dévoiler que quelqu'un a tout lu ou presque, avec attention, et que ça a créé des envies téléphagiques, enfin !
Je l'ignorais mais, à cet instant ou à peu près, dans ma boîte mail, arrivait un message relatif à ce blog, qui aurait dû me donner une excellente image de ce que je fais ici. Et au contraire je me suis dit que c'était tellement étrange, car ce que je fais ici n'a rien d'important. C'est mon espace, mon terrain de jeu, mon laboratoire, mon déversoir, ce que vous voulez, mais certainement pas quelque chose d'important pour quiconque d'autre que moi. De la même façon que mon blog perso me sert à parler de ce qui me préoccupe ou me questionne dans ma vie personnelle, ce blog a ce même usage sitôt qu'il s'agit de séries (et parfois de films). Je ne fais rien d'important, je ne le fais pas pour les stats que je ne consulte même pas (je regarde uniquement les sites de provenance et les mots-clés), je ne le fais pas pour l'argent, sûrement pas pour la gloire sinon je ne tiendrais pas autant à mon anonymat, et tout ça pour quoi ? Pour que 10 personnes regardent The Yard et que 3 tentent Shinya Shokudou. Et si j'essaye de mettre de côté le fait que je suis déçue pour les gens qui ne le tentent pas, parce que moi, je sais à côté de quoi ils passent ; si j'essaye de me concentrer sur l'aspect statistique de la chose, non, ce que je fais ici n'a pas d'importance ni de grande influence.
Et ce que je fais sur SeriesLive est certainement plus lu, par contre il y a moins de retours sur l'impact ou non que ça a pu avoir.

Je devrais peut-être vouloir qu'on ME lise plus, qu'on M'écoute plus, qu'on ME suive plus. Mais je n'arrive pas à le regretter, au-delà du fait que si seulement 10 personnes ont regardé The Yard, je ne peux parler de The Yard qu'avec 10 personnes (si elles pensent à me dire qu'elles ont regardé The Yard). Je n'arrive pas à le voir en tant que "je n'ai pas plus d'influence que sur 10 personnes" pourtant. C'est peut-être un manque d'ambition, je ne sais pas. Ou peut-être que je me dis qu'être l'une des voix qui recommandent des séries à un grand nombre de personnes, ça demande plus de temps : quelques années de plus, probablement une professionnalisation... alors pourquoi se compliquer la vie aujourd'hui avec ça ? Je continue à faire ce que je fais, en essayant de faire mieux, de faire un peu plus quand j'en ai envie, et d'y mettre ce que j'ai, ni plus ni moins, et puis j'essaye de faire en sorte que, la prochaine fois, 11 personnes découvrent mon prochain coup de coeur.

Par contre ce qui m'importe, c'est que les 10 ou 11 personnes viennent raconter ici, ensuite, ce qui leur a plu ou pas dans ce que je leur ai fait découvrir, et ça c'est important parce que, vous savez, moi je sais déjà ce que j'en pense ! L'idée, c'est que d'autres m'apportent leur vision des choses à partir de ce que je propose, et dont on ne vous a pas forcément parlé ailleurs.

Quand j'ai ouvert ce blog, j'étais au chômage, je vivais dans 14m² et ma vie était bien différente de ce qu'elle est en train de devenir pendant ce mois de transition.
Pour être sincère avec vous, ce blog fait partie des rares choses de cette époque qui vont faire le voyage avec moi dans ma nouvelle vie. Parce que j'aime la liberté que j'ai ici, et parce que je veux, dans cinq autres années, pouvoir regarder le chemin parcouru. Je me demande bien où je serai à ce moment-là, quelles découvertes j'aurai faites, les horizons que j'aurai explorés, les choses qu'aujourd'hui je ne connais pas et qui seront mes coups de coeur d'alors. Ce sera une nouvelle aventure, que je vivrai parmi d'autres nouvelles aventures. Pour prendre la mesure des choses qui changent, il en faut certaines qui changent un peu moins ; j'ai l'idée d'un blog qui couvre toutes ces périodes différentes de ma vie, parce que nécessairement, mon regard change à mesure que ma vie change.

Alors voilà.
Je crois que c'est ma façon de vous dire au revoir, temporairement du moins, puisque les deux prochains vendredis, et peut-être le troisième aussi (en espérant n'avoir pas à aller jusqu'à un quatrième), il y aura des posts, mais des posts un peu hors du temps.
Des stand-alones.

Hiatus
...Vivement la fin du hiatus.

30 août 2011

Problèmes de riche

L'été est fini et avec lui, le rythme quasi-quotidien. Il va me manquer. Mais alors que se profilent un grand déménagement, un changement total de vie personnelle, la nouvelle saison du SeriesLive Show et quelques menues attributions sur SeriesLive où je fais deux-trois truc (oh, rien du tout, je bricole quoi), eh bah l'air de rien, ça sera pas du luxe de repasser au rythme de "un post chaque vendredi. Minimum.", d'ailleurs je sentais bien que préparer tout ça en août m'a déjà pas mal occupée, d'où les génériques pendant plusieurs jours consécutifs.

Surtout qu'avec le déménagement va forcément venir une période sans connexion internet. J'avoue que j'angoisse un peu.

Vous n'êtes pas sans savoir que j'adoooore les pilotes, et donc, par voie de conséquence, la rentrée US (en fait toutes les rentrées, soyons sérieux) (merci encore au Japon d'en proposer 4 par an, d'ailleurs). Et que par-dessus le marché, les Emmy Awards, c'est mon rendez-vous de l'année.
Figurez-vous que j'ai trouvé le moyen de déménager PILE quand tout ça va commencer. J'en suis un peu malade.
Un peu seulement parce que tout ce qui m'attend est quand même génial, mais diantre, louper les pilotes (ou plutôt, savoir qu'ils sont sortis et que je vais devoir attendre pour les voir), et surtout louper les Emmys, là quand même je l'ai mauvaise.

Ca va être régime DVD et c'est là que j'ai besoin de vous. Vous savez tous où trouver la liste de mes DVD. Mais si vous le savez. Bon, euh, c'est dans la colonne de droite, il faut cliquer sur l'icône qui représente la jaquette de la première saison de Pushing Daisies, et sinon dans le menu qui est juste sous la bannière, c'est la rubrique Diagnostic COLLECTION.

Eh bien, si vous voulez me rendre un immense service, je voudrais avoir des suggestions de séries à voir ou revoir parmi mes acquisitions récentes, que j'ai parfois achetées justement en sachant que j'aurais bientôt une période sans connexion. Mais maintenant j'ai un peu l'embarras du choix. Donc allez-y, n'hésitez pas, allez faire un tour et dites-moi ce qui vous semble le plus alléchant là-dedans, car à mon retour, je ferai plusieurs posts sur le sujet histoire de partager. Il y a plein de séries dont j'ai peu ou pas parlé dans ces colonnes, ou pas récemment, donc à vous de me suggérer des titres jusqu'au vendredi 9 à 23h59, ci-dessous. La série dont vous voudrez le plus entendre parler sera mise à l'honneur à mon retour.
Dans l'intervalle, j'ai programmé quelques posts, vous ne vous apercevrez même pas de mon absence (sauf en commentaires).

Oh, et avant que j'oublie, une dernière nouvelle : il y aura une "petite" surprise sur ce blog aussi, aux alentours du 1er octobre, donc voilà, considérez-vous prévenus...!

DiagnosticCOLLECTION

29 août 2011

Etrange obsession

"Ah, ça recommence. Elle va nous parler de son obsession du moment. Encore."
Comment, moi ? Essayer de vous convaincre de la délicatesse de Shinya Shokudou ? Oh non c'est mal me connaître alors.

L'obsession dont j'avais envie de parler ce soir, c'est plutôt celle des Américains pour les projets. C'est vraiment un truc que je retrouve dans très peu d'autres pays.

Pilot season. C'est là que tout commence. Des dizaines, des centaines de pilotes, même, sont proposés aux chaînes (et ce sont les seules fois où j'aimerais vraiment travailler pour une chaîne américaine, parce qu'un pilote, c'est quand même mon exercice de style préféré et que je pense presque sincèrement que je suis née pour regarder des pilotes toute ma vie, juste pour le plaisir d'avoir une chance d'avoir le coup de foudre pour une série sur la base de son seul pilote) qui là-dedans font le tri, et, c'est là que ça devient cruel, mettent définitivement au rebut tout ce qui ne les a pas intéressées. Et dés pilot season, quand les commandes de pilotes commencent à pleuvoir, on a de la news qui tombe sur les projets de séries, à base de concentré de pilote parce que pour l'instant il n'existe pas grand'chose d'autre.
Et plus les années passent, plus j'ai l'impression que les sites d'information sur les séries se captivent pour ça, aux USA et donc, par ricochet, en France. Chaque pitch est analysé, décortiqué, mesuré : ça me rappelle ça, oh j'aime bien le créateur de cette série (même si à ce stade ce n'est pas encore une série), et c'est super que tel acteur soit attaché au projet. Et ça continue pour ainsi dire toute l'année, avant qu'on en arrive au moment où, pour faire relâche, les chaînes nous disent quels pilotes auront la chance de devenir des séries. Et on est repartis pour un tour.

Je vais parler des pays que je connais plutôt bien.
Au Canada, ça se fait un peu. On ne répètera jamais assez combien le mimétisme de l'industrie télévisuelle canadienne est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse pour exister.
En Australie... pas vraiment. La plupart des projets dont on entend parler sont en fait des séries déjà commandées. Parfois elles sont abandonnées, mais en général, elles vont jusqu'au bout même si ça doit se faire avec une commande d'épisodes vraiment minimale.
Même chose en Espagne où pour le moment je n'ai pas eu vent de projets, les annonces se font en général au moment où le tournage commence, et on connait bien souvent le nombre d'épisodes.
En Corée et au Japon, ça n'arrive quasiment pas.

Pourquoi ? Parce qu'il faut le reconnaître, le système du in-house est encore très présent. Quand c'est la chaîne qui commande, fait écrire, réalise et produit la série, c'est qu'elle est sûre de son projet. On n'en serait pas à annoncer une série si on éprouvait le moindre doute sur sa faisabilité, et d'ailleurs au moment de l'annonce, on sait de quoi parlera la série, qui va y participer (au moins un acteur ou un scénariste), et même la case de diffusion prévue. On ne communiquerait pas à moins.
Quitte à s'en mordre les doigts plus tard quand les audiences sont piteuses (ah le getsuku, cet été, c'est quelque chose...), mais au moins, une fois qu'on commence un truc, on va jusqu'au bout (ce que rappelle d'ailleurs un peu la politique du "zéro annulation"), donner c'est donner, reprendre c'est voler.

Car quelque part, au-delà des raisons liées au fonctionnement de l'industrie, où les productions en externe sont généralement rares, je crois que cette façon de procéder doit aussi à une sorte de respect des spectateurs, qui est sensible à divers degrés de l'industrie de l'entertainment.
Une chaîne asiatique ne va pas commencer à balancer des idées et se rétracter et dire que finalement le projet n'aboutira pas. Elle pourrait, finalement, se dire : tiens, quand on en est à lancer des idées, je vais lancer deux ou trois pitches aux spécialistes de l'information sur le divertissement, ça fera parler et ptet même qu'on testera un peu ce qui s'en dit. Mais elle ne le fait pas parce que, j'ai l'impression que proposer un pitch qui fait envie, et ensuite venir dire aux spectateurs, comme pour les narguer, qu'on fait machine arrière et qu'on a choisi un autre projet, ça ne s'imagine pas vraiment. Comme si une telle démarche sous-entendait de priver les spectateurs.

Alors forcément, les annonces de projet, au Japon, en fait, ça n'existe pas. Il faudrait dire "annonce vraiment très anticipée d'une série qui va, c'est sûr, se retrouver là l'an prochain, mais sur laquelle pour le moment on n'a que le pitch, ptet un acteur ou le scénariste, et la case de diffusion". Par opposition à la série déjà bien avancée pour laquelle on peut organiser une conférence de presse, comme c'est quasi-systématiquement le cas à quelques semaines/jours de la diffusion du pilote.

Ils sont comme ça, les Asiatiques. Ils ne se permettraient pas de nous faire saliver pour rien.
Et parfois, quand je vois les pitches super qui n'aboutiront jamais, et les pitches pourris que les chaînes américaines vont quand même mettre en développement avant d'hésiter à les commander, je me dis que ça nous épargnerait quand même pas mal si les chaînes et les sociétés de production américaines communiquaient un peu moins sur les projets tant qu'on n'a pas dépassé le stade du pilote. Post-upfronts, je comprends. Avant, ça relève parfois du sadisme. Il suffit de voir les déboires de séries comme Poseidon pour en prendre la mesure.

Tiens, pour la peine, une photo du tournage de la nouvelle version de Poseidon (on y reviendra). Parce qu'après avoir failli être annulés et avoir changé de diffuseur trois fois, on a bien le droit de déconner un peu, nan mais.

Poseidon

24 août 2011

Ici et ailleurs

Certes, le mois de septembre s'annonce comme un peu chaotique, mais, lentement mais sûrement, les posts plus longs vont reprendre. En attendant, mon cagoulage de The Cult vient de finir, et je ne me rappelle plus qui me l'a recommandé mais au vu des premières minutes, c'était vraisemblablement quelqu'un de très bien intentionné à mon égard, car The Cult est, dés les premières minutes, prenant et captivant, sans céder un pouce de terrain à la facilité. Tout ça sur un sujet très rare dans les séries...
Je sens que ça va être une grande histoire, du moins si j'arrive à cagouler les épisodes suivants, le pilote ayant déjà été difficile à récupérer. On en reparle dés que possible.

TheCult
Sinon, hier je me suis enfilé 5 épisodes de Yuusha Yoshihiko to Maou no Shiro, énième revisionnage du pilote inclus, et c'est rare que je me poile autant devant une comédie japonaise. C'est pas forcément fulgurant d'humour subtil, mais ça fait du bien partout dans ton corps.

Deux séries qui illuminent ma semaine. Alors que dans un tout autre registre, je peine un peu à finir la 5e saison de Friday Night Lights. Ce n'est pas tant une question de qualité de la saison elle-même que le regret de ne pas trouver quelque chose d'aussi impeccable que la 1e saison. Mais bon, ce sera fini dans quelques jours de toute façon, simplement je traine un peu la patte, c'est tout. J'aurai vraiment eu une relation compliquée à cette série jusqu'au bout...

Mais, alors que je prépare activement mon déménagement, qui aura lieu courant septembre (du coup je repasserai au format "un post chaque vendredi. minimum" le temps que ça se calme), je cherche surtout des idées de séries à regarder lorsque je serai coupée d'internet. J'ai l'embarras du choix, avec toutes mes acquisitions de ces derniers mois, mais il est devenu difficile de choisir !
Donc tout avis sur le sujet sera le bienvenu...

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