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ladytelephagy
16 novembre 2008

Emmy-racle

Je ne connais rien de comparable à une cérémonie des Emmy Awards. Je pourrais regarder ça pendant des heures, et d'ailleurs au moins une fois par an, je le fais. Mais s'il y avait plusieurs cérémonies des Emmys chaque année, vous pouvez être sûrs que je les regarderais toutes. En général, il est vrai que j'aime bien regarder des cérémonies de récompenses ; j'en regarde d'ailleurs avec plaisir pour mon autre passion, la Jmusic, vu que chaque année, quand arrivent les frimas, on en a plusieurs qui se présentent, c'est presque comme si chaque chaîne avait la sienne.
Mais les Emmys ont résolument quelque chose que les autres cérémonies n'ont pas. C'est vrai que, par exemple, les Golden Globes me donnent moins d'émotion.

Parce que c'est ça, c'est tout justement ça : l'émotion. Je suis au spectacle, et je suis à 200% dedans. J'adore voir les animations prévues pour les présentateurs, j'adore surveiller le public et y reconnaître des visages connus, j'adore voir des petits extraits de séries que je ne regarde pas quand sont listées les nominations, j'adore les petits discours de remerciements, j'adore les séquences dédiées aux professionnels décédés l'année passée, j'adore tout. Je ris, je pleure, je bats des mains, je pousse des "oh" et des "ah", je suis très, très bon public, il faut le dire.

Emyy_racle_1

 

C'est vrai aussi que peu de choses m'émeuvent autant, dans ce genre de contexte, que les applaudissements. Je trouve que la reconnaissance qu'ils expriment est extrêmement touchante. Une assemblée de professionnels se réunit, et dit : "Ceci est du talent, ceci est du travail, nous l'avons vu, nous l'avons apprécié et nous allons vous offrir une soirée incroyable pour vous en récompenser. Et une statuette en or avec une nana ailée, aussi". Et ça me fait juste fondre.

Si l'on juge sur un premier coup d'oeil, c'est juste Hollywood qui s'autocongratule, évidemment. Il y a des robes plus ou moins extraordinaires, des mecs en tuxedo un peu partout, de grands écrans et ce qu'il faut de speeches larmoyants. Ca a quelque chose de facile, d'une certaine façon. De conventionnel et de téléphoné.
On se dit parfois qu'untel aurait plus mérité de gagner le trophée que tel autre, ou qu'il y a du favoritisme, ou au contraire que certaines séries méritantes n'ont même pas été remarquées pendant leur long parcours, pour des raisons sur lesquelles on se permet de fantasmer un peu. C'est difficile de regarder une cérémonie des Emmy Awards en mettant de côté ses préférences. On voudrait toujours que les séries qu'on aime repartent avec un petit quelque chose. Que les acteurs qu'on apprécie aient le droit de monter sur scène et remercier tous un tas de gens que, nous, on ne connaît même pas. Difficile de rester objectif !

Emyy_racle_2

 

Mais, moi, ce qui me frappe quand je vois ces cérémonies, c'est avant tout que des professionnels du milieu ont reconnu que cinq ou six personnes, dans chaque catégorie, sont bons dans ce qu'ils font. Et finalement, qu'on soit d'accord avec leur choix ou pas, ça reste merveilleux.

Imaginez, je ne sais pas, moi. Vous êtes America Ferrara. Vous venez de décrocher votre premier rôle principal dans une série. Vous n'avez même pas 25 ans. Et là, toute une profession vous attribue un Emmy pour votre performance ? Des gens dont vous regardez le travail à la télé depuis 10, ou 15, ou même 20 ans ? Des gens qui parfois ont votre âge en expérience de la télé ! Imaginez le truc, quoi !
Voilà, eh bien moi je me dis ça tout le long de la soirée. Je me dis que Bryan Cranston ou Zeljko Ivanek sont des mecs qui bossent depuis des années et des années dans le milieu, et qu'enfin, ça y est, on les a vus. Je me dis qu'il y a des gens qui ont su capter le regard de leurs pairs et ça me touche énormément.

Vous savez bien que j'aime chialer devant la télé...
Alors cet aprem, je me suis enfilé les trois dernières cérémonies. Pour tout vous dire, en fait, je voulais retrouver celle de 2002 qui est sur l'une de mes VHS, mais sur laquelle j'ai été incapable de mettre la main (faut vraiment que je vous parle de mon rangement, d'ailleurs, ça devient épique), et ça m'a énervée. C'est comme ça que je me suis dit "bon, au pire, j'en ai une autre avec Conan O'Brien comme présentateur", parce qu'il est vrai que j'adore Conan O'Brien, que voulez-vous, c'est un roux, et en plus il est drôle. Bref je me suis rancardée sur celles que j'avais vues plus récemment (j'ai regardé la cérémonie de cette année deux fois déjà, avant aujourd'hui... ça y est, vous prenez la mesure de mon adoration pour ces cérémonies ?), et on pourrait penser que c'était par dépit et que le coeur n'y était pas, mais non, c'était formidable, j'ai ri, pleuré, battu des mains, poussé des "oh" et des "ah", tout comme si c'était la première fois. Je vais vous dire, j'en mangerais encore s'il m'en restait.

Emyy_racle_3

Mais voilà, impossible d'en dénicher d'autres... dites, vous auriez pas une idée sur la façon dont je pourrais m'approvisionner en vieilles émissions ? Genre, de plus de 3 ou 4 ans, voire même bien bien plus ?
Parce que, vraiment, je ne m'en lasse pas.

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14 novembre 2008

Une semaine de boulot

Dans ce que nous dit SeriesLive sur Pushing Daisies, hélas, pas grand'chose de nouveau. Hélas...
...si ce n'est qu'on y apprend que le tournage s'est achevé jeudi !

Et je ne sais pas pour vous, mais je trouve cette idée simplement magique. De savoir quand les séries se tournent.
Quand je lis "le tournage du treizième épisode de Pushing Daisies s'est terminé ce jeudi", tout de suite me vient à l'esprit l'image du plateau du Piehole, avec les techniciens qui rangent leurs câbles, Lee Pace qui effondre son mètre quatre-vingt douze sur une chaise et Kristin Chenoweth qui se masse les pieds douloureusement torturés par des chaussures à talons gisant à ses côtés. Tout de suite. C'est clair dans mon esprit. Comme si j'y étais.

La simple idée de savoir quand se déroulent les tournages, quand ils se finissent, je trouve ça juste magique. Imaginer (sans grand effort en ce qui me concerne) les acteurs au travail, ou en train de prendre une pause, ou se dire au revoir le temps d'un hiatus pour s'aérer la tête avec de nouveaux projets, c'est juste merveilleux à imaginer.

Quand on regarde des séries, on ne sait au juste pas trop quand l'épisode qu'on regarde, ou le dernier en date qu'on a vu, a été tourné. On en a une vague idée, au mieux. On devine bien que, vu ce qu'on sait, la saison a commencé à être tournée à tel moment, ou tel autre, et puis quand la saison est interrompue comme l'an dernier, évidemment on le sait aussi. Mais globalement, on reste dans une certaine distance vis-à-vis de ça. Comme si ça tuait la magie. Moi je trouve que ça en ajoute, que l'idée que le casting de telle ou telle de mes séries favorites bosse en même temps que moi, ça a quelque chose de motivant.

Ça ajoute une forme de proximité de se dire qu'on sait qui fait quoi. Ca ajoute une forme d'intimité. Se dire que pendant que je me tapais le dossier de lundi matin (et je me le suis tapé jusqu'à 20h30, ce soir), eh bien, il se tournait une scène, ça a quelque chose de terriblement proche. Une sorte de domestication.

Bonnes vacances Lee, bonnes vacances Anna, bonnes vacances Kristin, bonnes vacances Chi, et bien-sûr, bonnes vacances Bryan.
Car oui, ce ne peuvent être que des vacances.

Zavez signé ? Un petit autographe, s'il-vous-plait.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pushing Daisies de SeriesLive.

13 novembre 2008

Socialiste

Mes petits camarades de SeriesLive On Air le savent bien pour en faire souvent les frais en cours d'enregistrement (et vous aussi si vous me lisez attentivement), je vis aux abords d'une gare.
Où ça ? Eh bah... vous voyez Paris ? Bon, bah plus bas. Plus bas ? Voilà, là. C'est ma gare.

Eh bien figurez-vous qu'à côté de ma gare, j'ai trouvé ceci sur un mur...

Socialiste

Vous le reconnaissez ? C'est Hyde ! Bon c'est un peu un crime de mettre des paroles de Bénêtbar avec une trogne pareille, mais reconnaissez que ça a son charme...

Mais au fait, Hyde, il est pas plutôt anarchiste que socialiste ?

12 novembre 2008

J'ai un mot du médecin

Il fait noir. Oh mon Dieu, tout est noir ! J'ai ouvert les yeux et il fait toujours noir ! A l'aide ! Je suis aveugle !!!
En tant que téléphage (et de surcroît avec des oreilles aussi paresseuses que les ovaires de Miranda Hobbes... j'aurais pas dû faire ce test de BuddyTV), c'est mon pire cauchemar, évidemment.

Alors, lorsque mon amie l'ophtalmo m'a gentillement cloué les yeux avec de l'acide (elle dit que c'est pour faire un fond de l'oeil, mais je ne suis pas dupe !), me rendant aveugle pour quelques temps, la panique s'est forcément emparée de moi. "C'est temporaire", qu'elle disait ; et moi, inquiète, je répétais : "Temporaire comment ? Ok nan mais ça fait combien, en épisodes ? Bon, disons qu'on compte en comédies, combien ? Dites, combien ? Un épisode, deux ? Plus ? Combien ?" Elle m'a renvoyée chez moi avec une tape sur l'épaule (mais je suis aveugle, au nom du ciel, ne me relâchez pas dans la rue comme ça, j'ai tout un pâté de maison à contourner !) et un petit sourire... oh je ne l'ai pas vu, le sourire, mais il s'entendait et il était narquois. "Tout va bien aller...". Merci mais ça ne répond pas à ma question.
Ma vue a baissé. Je me rapproche du jour où je devrai me contenter de la radio, comme les vieux. Ah nan, pas ça, ils ne font plus de série à la radio... Si ? Non, je pense que ça n'existe plus. Faudra que je me renseigne, quand même. Pour plus tard. Ou moins tard que je ne le pense. Oh mon Dieu je deviens aveugle !

Je suis rentrée tant bien que mal chez moi, ait laissé mes chaussures dans l'entrée en trébuchant dessus, ait piétiné un chat ou deux (quelle est votre excuse à vous les matous, vous qui pouvez même voir la nuit ?!), me suis allongée toute habillée sur mon lit trouvé en tâtonnant, et les mains jointes sur le ventre, et j'ai attendu que le plafond retrouve sa couleur initiale, passant du noir au blanc. Ou disons qu'il devait l'être il y a 10 ans.
Et j'ai réfléchi.

Ce qui fait l'intérêt d'une série télé par rapport à un feuilleton radio, ce n'est pas simplement de voir, oh les jolis filtres des Experts du Siqueur, oh les décors qui arrachent la cornée de Hidden Palms, oh les formes affriolantes de Shemar Moore (bah, quoi ?). Non, ça va bien plus loin, évidemment.
C'est même au-delà du ravissement sans nom qu'est Pushing Daisies à chaque instant.
C'est bien plus que tout cela. Qui est pourtant déjà pas mal, je vous l'accorde.

C'est voir tout le langage non-verbal, ce qui à mon sens distingue l'acteur-fonctionnaire de l'acteur-artiste.
C'est voir les personnages grandir, vieillir, évoluer.
C'est voir un interprète apprivoiser son personnage. Un styliste en affiner l'apparence, la faire évoluer.

C'est voir la différence d'un demi-millimètre à peine qui réside dans l'oeil d'un acteur qui nuance sa peur en terreur, ou sa colère en rage, ou son amour en passion.

Perdre mes yeux, c'est perdre les yeux de ces centaines de gens qui ont affiné, peaufiné, chaque personnage, pour lui donner sa substance actuelle !

Passant progressivement du noir au gris, puis du gris au presque blanc, les doigts enlacés sur le ventre, je songeais à tout ce que je perdrais si j'étais aveugle. Quand la lumière est réapparue, j'ai foncé chez l'opticien avec ma belle ordonnance, et j'ai supplié pour qu'on me donne le nec plus ultra des lunettes ! Peu importe le prix, j'ai un rein dont je n'ai pas usage de toutes façons...
Je suis allée chercher ma nouvelle paire d'yeux quelques jours plus tard. Je suis rentrée chez moi, éblouie. J'ai allumé l'écran. J'ai retrouvé mes séries.

Ou bien ?
Subitement, j'ai remarqué une ride au coin du regard de Fran Drescher. Une dent légèrement sortie de l'axe, cachée derrière la lèvre inférieure taquine de Lee Pace. Un grain de beauté insoupçonné sur le visage de Christina Applegate. Vous voyez ? Mon regard a déjà changé.

Orgie d'images ! J'ai de nouveaux yeux et je compte bien m'en servir pour tout regarder à nouveau ! Vérifier ce que j'ai raté ! Les détails à côté desquels je suis passée ! Les nuances que je n'ai pas saisies au premier regard !
Et puis, mon ophtalmo me l'a bien dit : "Vous ne pouvez rien faire pour empêcher votre vue de baisser, c'est normal (ç'aurait même dû se produire au moment de l'adolescence). Alors profitez de vos yeux tant que vous les avez".

Eh, si ce sont les ordres du médecin...

9 novembre 2008

Et maintenant... que vais-je faire ?

nextepisode

Le 19 Novembre ?! Tout ça ? Une semaine, bon, passe encore mais... le 19 Novembre ?
. . .
Dites, ça me fait penser, vous voulez que je vous avoue un truc honteux ?

Je n'ai pas du tout l'oreille musicale. Ce qui est un comble quand on sait que j'ai fondé un site sur la musique japonaise (QUI a dit que ce n'était pas vraiment de la musique ? ne niez pas j'ai entendu). Pour commencer je n'ai aucun, mais alors aucun sens du rythme, je chante faux, et d'une façon générale, je suis nulle dans tout ce qui touche à ce domaine. En même temps, j'ai une excuse : mon oreille droite est en panne depuis quelques années.

La plupart du temps, je suis incapable de dire si l'épisode que je viens de regarder contenait de la musique ou non, et si c'est le cas, de quel genre. Il faut vraiment que j'aie affaire à un extrême pour que ça fasse tilt chez moi. Mais comme je l'ai dit, c'est la faute de mon oreille droite : si elle faisait son boulot, l'autre n'aurait pas à se concentrer sur les dialogues, occultant ainsi la bande son afin de suivre l'histoire (ça reste quand même le plus important !).

J'ai passé des années à essayer de discipliner mon ouïe, mais rien à faire : elle reste désespérément bancale.
Sans compter que dés que j'essaye de chanter, ça donne un peu, si vous voulez, comme la fin du season première de Samantha Who?, pour ceux qui suivent...

Il m'arrive de temps à autres de m'acheter une B.O. de série pour essayer de prêter un peu plus l'oreille à l'univers musical des séries que je regarde. J'ai ainsi prêté l'oreille à Sex & the City (oubliez, une arnaque), Malcolm (fun mais en fait beaucoup des chansons de ce CD n'ont pas été utilisées plus de 30 secondes dans la série), Farscape (carrément le pied) et autres Soul Food (j'en ai déjà parlé dans un épisode de SeriesLive On Air).

Alors, quand je chante (faux) les louanges d'une B.O. de série, croyez-moi, c'est qu'elle a quelque chose de très, très spécial. Et quand je m'aperçois qu'elle est dispo alors que j'étais sûre qu'elle ne sortait pas avant un mois, forcément...

Donc écoutez bien : Pushing Daisies, la B.O. de série du siècle !!! D'accord, c'est court, mais c'est bon.
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PS : quand on écoute cette merveille, on se dit que la seule chose qui manque à cette série pour être parfaite, c'est un générique d'une minute !!!

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8 novembre 2008

Devinez devinez devinez qui je suis !

Il y a quelques jours, je faisais un petit test sur Pushing Daisies (qui n'a pas signé ?), et je me suis aperçue qu'il en existe pour plein d'autres séries. Des séries où on ne peut pas ressusciter les morts mais tant pis. Alors voilà mes résultats... je promets pas que ça veut dire grand'chose mais je me suis amusée à les faire, alors...
Pour note, j'ai reçu les résultats mais uniquement parce que j'ai dit que je n'avais pas de compte Gmail/Hotmail/Shitmail. Tentez toujours.

Quel Cylon de Battlestar Galactica êtes-vous ?
bsgcylon_cavil
En fait, à partir du moment où tu es un Cylon, tu ne peux pas être satisfait du résultat.
(j'ai fait le test avec les persos de la série mais il doit être truqué, c'est pas possible)

Quel personnage de Scrubs êtes-vous ?
scrubs_carla

Quelle déception, j'aurais préféré être le Dr Cox... avec des dents qui font pas peur, je veux dire.

Quel personnage de Brothers & Sisters êtes-vous ?
brosis_nora
Ç'aurait pu être pire, j'aurais pu être Kitty. Ou Tommy. Brrrr...

Quel personnage de Sex & the City êtes-vous ?
sitc_miranda
Oh, yeeeeees ! Je suis rousse !

On est bien d'accord que ça ne veut strictement rien dire, mais ça n'en est pas moins fun. Allez, à vous !

4 novembre 2008

Woof !

Bon, sur un ton plus léger que tout-à-l'heure... Je sens bien que c'était un peu hardcore pour vous.

Quel personnage de Pushing Daisies êtes-vous ?

pushingdaisies_digby

La bonne nouvelle, c'est que je reçois plein de caresses ! La mauvaise c'est qu'aucune ne vient de Lee Pace.

3 novembre 2008

She thinks his name was John

Pendant ma déconnexion d'avec le monde, en l'absence technique de nouveautés à déguster (mais je me suis rattrapée ce weekend, ne vous en faites pas pour moi), j'ai dû opter pour le plan B : la rediff. Et comme depuis quelques temps, je suis d'humeur légère, j'ai reporté ma fringale sur deux comédies : d'une part Scrubs, que je regarde toujours avec plaisir même si je connais la première saison par coeur, et d'autre part Three's company, dont je persiste à dire que tout téléphage un tantinet cultivé doit faire l'expérience, la saison 2 étant, de surcroît, en nette amélioration.

Je n'ai pas du tout fait exprès, mais du coup, je me suis retrouvée, dans la même journée, deux fois en présence de John Ritter.

JohnRitter_Avant

Et je dois bien reconnaître que je l'aime bien, John Ritter ; il me manque toujours un peu. Au juste, je ne saurais pas très bien dire d'où ça vient. Mais quand j'ai appris son décès, ça m'a vraiment beaucoup attristée, et j'y repense souvent... alors que je suis pourtant incapable de dire quand je l'ai remarqué pour la première fois, a contrario de John Spencer ou Don S. Davis, par exemple, dont la disparition m'a aussi affectée, mais pour qui je suis capable de dire quand je les ai "rencontrés", et pourquoi ils me sont un peu plus chers que d'autres.

Il y a quelque chose à propos de John Ritter qui me rend encore plus triste : c'est que dans Three's company, il était si drôle !
Le cast de la série, tout entier, est excellent, chacun dans son registre, mais c'est lui, de loin, le plus brillant. On sent qu'il se donne à 200% ! Il a une générosité de jeu incroyable... et ce qui me rend infiniment triste, c'est qu'on ne peut pas savoir cela sur John Ritter si on ne l'a pa vu dans Three's company. Qu'on le regarde à l'oeuvre dans Buffy, 8 Simple Rules ou Scrubs, il n'impressionne pas vraiment. Il semble comme en demi-teinte. Limité, sans doute, dans son action. Il n'y a pas de place pour son exubérance, son jeu très physique, son énergie... s'il avait encore tout cela. Et ça vraiment, ça me fend le coeur.
On pourrait se dire que c'étaient les rôles qui voulaient ça, mais en même temps, c'était sa force... pourquoi engager un acteur bien précis pour l'empêcher d'exercer son art ?

S'il-te-plaît, John, encore une fois ! Encore une fois un épisode où te voir sauter, voler, danser, tomber, virevolter comme tu sais faire, comme avant !

John Ritter nous a quittés il y a plus de 5 ans, mais la semaine dernière, j'ai eu l'impression qu'il était parti bien avant...

JohnRitter_Apres

31 octobre 2008

Pace sur vous, mes frères et mes soeurs

Comme promis, dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet rare : un acteur. Parce que Noël approche, comme je vous l'ai déjà dit, et que ya des idées cadeau sympas auxquelles on ne pense pourtant jamais, par exemple...

Et alors je vous assure : c'est du testé et approuvé. Bon, pas testé au sens biblique du terme, évidemment (bande d'obsédés !), mais c'est quand même de la marchandise de qualité, pas la première offre promotionnelle venue quoi. Ça a fait ses preuves, voilà, c'est solide, résistant, et en plus, ça possède une qualité propre à ce genre d'articles : des talents d'acteur. J'ai vérifié moi-même pour m'en assurer, c'est dire si je réponds de ce que je vous vends !

Aujourd'hui, dans A vendre, joli, pas cher, je vous propose donc un premier produit, inaugural pourrait-on dire. Et c'est une occas', franchement. Foncez pendant qu'on l'a encore en stock. Dans quelques mois, une ou deux années au plus, on se l'arrachera et il sera introuvable en rayon. Conseil d'amie. Avec le nombre de nominations et récompenses qu'il a déjà à son actif, ce n'est plus qu'une question de temps. Pis attention, on a cassé le moule.

Aujourd'hui, à vendre, joli, pas cher : Lee Pace.

1) Fiche produit
Bon, alors on va faire net et précis : l'article Lee Pace, on ne l'a pas depuis très longtemps, mais il n'a pas lambiné en chemin. C'est pas le gars qui va jouer le guest pendant 10 ans dans des séries de seconde zone avant d'enfin devenir premier rôle quelque part (non, il a juste fait une apparition dans New York Unité Spéciale, mais ça se défend quand même).
A moins de 30 ans (âge de maturation irréprochable, si j'ose dire : sorti de la chaîne de montage, mais pas encore lustré par l'usure), il a déjà accompli pas mal de bonnes choses, par exemple c'est quand même un produit issu de Julliard, mais aussi, il a déjà reçu deux récompenses (un Gotham et un Obie), pas le top du top c'est vrai, mais pour le top du top, voyez-vous, il a quand même trouvé le temps d'être déjà nommé (deux Golden Globes, deux Satellites, un Emmy, c'est très honnête). Quand je vous disais que c'était du premier choix.
En outre, ce petit a su s'attirer les faveurs de personnalités auréolées d'une certaine, dirons-nous, gloire, avec par exemple le réalisateur de The Cell qui lui a offert un premier rôle dans son dernier film en date, et ce bon vieux Bryan Fuller qui l'a recyclé dans Pushing Daisies à la mort de Wonderfalls. Bref, c'est de la qualité, c'est prouvé, du solide, je vous l'avais promis.

2) Fonctionnalités
Le produit Lee Pace peut tout faire. C'est ce qui fait que la valeur du produit augmente tant, avouons-le. Il minaude, devient inquiétant, violent, charmeur, innocent, perdu, héroïque, mystérieux, tendre, pervers. Des acteurs réellement multifonctions, on n'en voit pas tant que ça.
Ce qu'il y a de bien c'est qu'il n'a pas peur de se mettre en danger pour un rôle, aussi mineur commercialement soit-t-il. Et je le prouve ! Démonstration : dans le téléfilm pour Showtime Soldier's Girl, ce petit mec du Sud n'a pas hésité à interpréter le rôle d'une transsexuelle/danseuse exotique, accomplissant le tour de force de se plier à ce difficile exercice avec un naturel saisissant et en évitant la caricature, ce qui lui a d'ailleurs ouvert les portes qu'il traverse de façon si preste aujourd'hui. Sans même parler de l'investissement physique que cela a représenté ; moi franchement ce genre de choses, ça m'impressionne, et je ne diffère pas tellement de vous sur ce point je pense.
Dans un même film, il peut interpréter un romanesque bandit masqué au look hispano ET un suicidaire junkie addict à la morphine (et être crédible et ultra-consommable de bout en bout). Il peut. Il peut le faire. Et ne parlons même pas de ses talents pour la comédie plus légère, je ne vous fais pas l'affront, ami téléphage, de vous rappeler qu'il FAUT voir Pushing Daisies.
Je rappelle donc les incontournables, à voir et revoir pour s'assurer au préalable de la qualité de la marchandise : Pushing Daisies, oui mille fois oui et sans retenue, The Fall, oh que oui même sans parler de Lee Pace, Soldier's Girl, comme si votre vie en dépendait parce que sa prestation mérite un post de 5000 caractères à elle seule. Accessoirement, Miss Pettigrew Lives for a Day, investissement honorable, à un moment il tente même de chanter, et de toutes façons le film passe très vite. Pour le reste, vous pouvez vous permettre l'impasse ; bon, disons éventuellement The Good Shepherd mais jamais je ne me sentirai le droit de vous inciter à vous infliger un film avec Matt Damon. Pis alors, franchement, laissez Infamous aux habitués de la maison, on l'y voit quelque chose comme 10 minutes en tout et pour tout, et avec un éclairage peu coopératif en plus.
Encore un peu hésitant ? Madame, vous êtes regardante sur les dépenses en ces temps de crise ? Monsieur, pas complètement convaincu par ce qui vous semble n'être qu'un délicieux eye candy ? D'accord, j'ai compris, c'est comme ça que fonctionne le commerce, pas de problème. Je vais donc faire un geste commercial. Alors voici les captures que j'ai, moi-même personnellement de mon propre fait, réunies pour vous. Par contre, oui, ça va vite, parce que parfois le regard de ce jeune homme peut brûler la rétine et briser des cœurs, et je ne veux pas de réclamation.

Lee
Et oui, je le jure sur la tête de ma télécommande, c'est lui à chaque fois.
J'ai aussi des extraits video à votre disposition, que je me suis mis de côté dans l'arrière-boutique, mais j'ai peur de vous spoiler grave, donc même si le client est roi, le client va d'abord regarder ce qu'on lui recommande, après on discutera.

3) Tarif en vigueur
Attention, la côte va grimper très vite. Déjà avec Pushing Daisies, là, ça marche bien, mais avec la sortie de The Fall et de telles qualités, le produit, autant vous le dire, il ne va pas nous rester sur les présentoirs. Il va faire un film ici, un film là (oh tiens, un film du réalisateur de The Grudge, avec SMG en partenaire, se profile, qu'est-ce que je disais ?), et bientôt on ne pourra plus le blairer tellement il sera partout. Bon je m'emballe, mais on va en entendre parler quand même. Prendez tant que vous avez les moyens.
Alors Mesdames et Messieurs, le Lee Pace, vous ne le trouverez pas pour la somme de 100 €, pas pour la somme de 50 €, non ça fait 30 € ou pas bien loin (sans les frais de port), c'est une aubaine vous dis-je. Au pire d'ici-là vous avez le temps de vous faire une cagnotte, et je fais aussi des facilités de paiement.

N'hésitez pas, aussi, à en profiter pour plébisciter ce produit exceptionnel en signant la pétition pour sauver Pushing Daisies... si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi...

On s'est compris ? Vous allez vite fait tirer les conclusions qui s'imposent et ajouter cet ustensile de grande qualité à votre collection ! Fort bien. Revenez m'en dire ce que vous en aurez pensé. Ni repris ni échangé : pas besoin, vous en serez satisfait.

A vendre, joli, pas cher : Lee Pace. Je ne vous le redirai pas.

31 octobre 2008

A vendre, joli, pas cher

Je n'ai jamais été fan d'un acteur (ou une actrice) à proprement parler. Evidemment, par sentimentalisme, souvent, il m'arrive d'en retrouver certains avec plus plaisir que pour d'autres. Mais jamais je n'aurais l'idée de les suivre, par exemple. Et puis, je suis assez peu tendre avec la profession d'acteur en général.
D'ailleurs, je ne suis fan de personne (à part Martin Winckler ; quand je serai grande, je serai Martin Winckler). J'encense, suis, adore, ignore ou maudis des séries, mais pas des gens.
Les créateurs de série, je les respecte, mais je ne les idôlatre pas ; ils font de bonnes choses, mais ce sont ces choses que j'aime, et non les hommes et les femmes qui les créent. Pas adepte du culte de la personnalité, si vous voulez.

Les acteurs, c'est encore pire. Même quand je les affectionne, je les considère... comme des outils. Peu de lectures m'intéressent aussi peu que des interviews d'acteurs, par exemple : si c'est pour entendre parler d'un personnage avec le ton docte d'un psychologue, pompeux et verbeux, sur la nature intrinsèque (et souvent invisible dans le scénario) d'une personne de fiction, vous pouvez économiser votre salive, très peu pour moi. A mon humble avis, un acteur ne devrait jamais parler de ses rôles, mais seulement de son travail. Et seulement avec passion et détails, comme dans cette émission sur l'Actors Studio ! Là d'accord.
Oh, je le reconnais, il y a de très beaux outils, que je suis contente, comme je l'ai dit, de retrouver ici ou là (mais dont jamais je ne chercherais à pister les mouvements professionnels, encore moins personnels), mais ça s'arrête là. Jamais, jamais on ne me verra dire que je suis fan de quelqu'un... ou alors sans le penser au sens habituel du terme.

Et d'ailleurs, être fan, c'est quoi ? En fait ce terme a plusieurs acceptions. Pour certains, le fan, c'est ce grand malade de la tête qui découpe ses magazines, guette la moindre interview, collecte les passages télé... En même temps, pourquoi pas, chacun sa came, mais une telle obsession, portant sur une personne dont, en définitive, on ne sait rien, de par la nature même du métier, peut sembler inquiétante. Il y a aussi l'acception qui s'éloigne de l'aspect fanatique (certes étymologique, mais depuis le sens a glissé), pour être plus raisonnable : c'est simplement le fait de s'autoproclamer comme étant amateur des travaux et/ou du physique d'un acteur. Si j'étais une fan, j'en serais une de ce genre-là ; c'est en fait la différence que font nos amis anglophones entre fanatism et fandom.

Mais où la fandomitude commence-t-elle, en fait ? Lorsqu'on s'écrie, une fois, par surprise, devant son écran : "waouh, j'adore trop ce qu'il fait" ? Oui, mais est-ce qu'on est alors impressionné par ce qu'il fait, ou ce que cet acteur a à faire ? Je poste juste la question, hein. Ou bien est-ce lorsqu'on s'écrie "waouh, j'adore trop, qu'est-ce qu'il a fait d'autre ?" et qu'on joint le geste à la parole, se mettant en quête de plus d'occasions de voir l'acteur à l'oeuvre, dans d'autres contextes et d'autres rôles ? Mais à ce stade, n'est-ce pas plutôt de la curiosité ? Et si c'est le cas, peut-on se considérer comme fan ?

De toutes façons, j'ai toujours beaucoup de mal à évaluer un acteur. C'est l'éternel problème pour moi.
Je sais reconnaître les très mauvais, pas de problème. On sait tous le faire, parce que ça saute aux yeux, simplement parfois on peut leur pardonner leur faiblesse pour d'autres motifs. Mais je ne sais pas distinguer ceux qui sont simplement bons, de ceux qui sont excellents.
Tenez, les Emmy Awards. C'est typiquement le genre de circonstances qui me posent de gros cas de conscience. Comment arrive-t-on à dire si c'est l'acteur qui s'est montré fabuleux, ou si le rôle est extrêment bien écrit ? Pire encore : comment arrive-t-on à dire que, sur une saison, tel acteur a été meilleur qu'un autre ? Je veux dire : ils n'interprètent pas le même rôle, comment savoir si c'est vraiment l'acteur qui a fait la différence dans l'appréciation qu'on a eu du résultat à l'écran ? Pour moi, la seule façon de les distinguer, et encore, ce serait qu'ils interprètent tous le même rôle, et après on pourrait discuter. D'ailleurs je vais vous confier un secrêt : je rêve d'une série qui ferait rejouer le même épisode par plusieurs acteurs différents, pour qu'on puisse voir les nuances que chacun apporte sur un seul et même rôle. Ce serait mon rêve. Si un jour je... enfin bref.

Pourtant, le weekend dernier, il m'est arrivé d'être impressionnée par un acteur. Je le connaissais déjà mais dans cet emploi-là, j'ai vraiment été épatée. J'ai été bluffée par ce que cela sous-entendait de préparation mentale et physique, pour parvenir à un résultat transcendant complètement l'identité de l'acteur. Je pense que je n'ai de véritable respect que pour les acteurs capables de se transfigurer, de devenir autres. J'aime par exemple Fran Drescher, mais Fran Drescher reste toujours Fran Drescher où qu'elle soit. Là, j'ai vu le personnage et plus du tout l'acteur, et j'ai reçu une vraie claque de voir ça. L'implication que ça a dû demander, pour en arriver à le résultat, c'est simplement énorme.
Alors que je tentais d'en savoir toujours plus sur cet acteur en me demandant ce qui lui appartenait, et ce qu'il avait vraiment créé pour ce rôle, je me suis surprise à écumer une bonne partie de sa filmographie pour en savoir plus, regardant un film, puis un autre film, puis un autre... MOI ! Moi, des films ! Tenir (presque sans utiliser l'avance rapide) pendant une heure et demie voir deux heures ! Un miracle ! Une révélation !

Suis-je pour autant fan ? Je ne pense pas. Je suis juste très impressionnée. Mais en tous cas c'était bien sympa, cette petite rencontre, et ça m'a fait réfléchir à la façon dont je considérais le métier d'acteur.

Alors dorénavant, je vais leur donner plus de chances de me convaincre. C'est décidé ! De temps à autres, quand j'aurai des soupçons de talent sur un acteur, j'irai vérifier dans le reste de son CV si c'est lui qui a vraiment un truc en plus, ou s'il est tombé sur un bon rôle/un bon auteur.
C'est pour cette raison que je lance la rubrique A vendre, joli, pas cher.

Dans cette nouvelle rubrique, je vous proposerai de temps à autres mes services afin que vous fassiez l'acquisition d'un objet d'une qualité rare : un acteur. Enfin, bon, en lui-même, ce n'est pas un accessoire tellement rare, c'est sûr ; on peut même dire que les acteurs, ça court les rues (si on se trouve à L.A. notamment), mais disons que c'est un bel objet de collection, de valeur certes variable selon le pedigree, mais c'est ce qui fait l'intérêt de ladite collection, et j'ajouterai qu'en plus, ils sont tous différents ! Des heures et des heures d'amusement à les regarder évoluer dans votre salon selon différentes combinaisons !

Et le premier post de cette rubrique, eh bien... eh bien le voilà dans une minute à peine. Pour fêter le retour de ma connexion constatée ce matin avant de partir bosser, on va dire !

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