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ladytelephagy
21 janvier 2010

Sashiglee

Elle court, elle court, la video. La bande-annonce japonaise de Glee fait une tournée virale des blogs, Twitters et consorts.
Glee + Japon ? Il était inévitable que j'y jette un œil.

GleeJapanesePromo

Construite comme une parodie, elle montre un jeune sumo loser être pris en charge par Tarou Akebono qui, devenant son mentor, l'encourage à entonner "Don't Stop Believing" avec entrain (et un accent typiquement nippon).
Beaucoup y verront, en fait, les clichés habituels sur la télévision japonaise dont, vue de l'étranger, la maxime semble être : "le ridicule ne tue pas, et pourtant c'est pas faute d'essayer". Couleurs criardes, concept pas franchement intelligent, interprétation vascillante... tout y est.
Cette avalanche de stéréotypes outranciers explique d'ailleurs certainement que cette bande-annonce soit si populaire en Occident, quand son autre version ne connaît quasiment aucun écho.

Si vous permettez, j'ai vu dans cette publicité de la branche nippone de la FOX tout autre chose. Quelque chose de tout aussi nippon, finalement : le pragmatisme des publicitaires.

Car que propose cette bande-annonce, précisément ? Une parodie, on l'a dit. Juste au-dessus, vous pouvez vérifier. Et qui dit parodie, dit que le spectateur, pour en apprécier les références et l'humour... doit connaître l'original.

La thématique (l'élève au profil de perdant qui retrouve la joie de vivre grâce à son prof), la chanson (moment-clé de la fin du pilote), les tenues des danseuses au moment du final (toutes habillées comme Tina, l'asiatique de service)... La FOX Japan part du principe que non seulement le spectateur a déjà entendu parler de Glee, mais cela n'a rien de très original quand on sait que la plupart des bande-annonces de TF1 ou M6 comportent l'expression "série-évènement", mais en plus cela sous-entend qu'il l'a probablement déjà vue ! Ce que la FOX nippone propose, de son propre aveu, c'est la diffusion d'une série que le spectateur connait via des moyens moins légaux, puisque c'est bel et bien la première diffusion de Glee sur la télévision nippone qui commencera le 29 janvier prochain.

Oui, FOX Japan vient d'officialiser le concept de rediffusion inédite, ce qui en définitive n'est rien d'autre que bâtir la promotion de la diffusion d'une série... sur le téléchargement illégal.

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16 janvier 2010

Pump up the volume

Ça va faire environ un an que je n'ai pas posté dans la rubrique ladytelephagy On Air... eh bien, c'est désormais chose faite ! Je dois avouer que je suis très démotivée pour ce type de posts : ils ne sont quasiment pas commentés alors qu'ils demandent plusieurs heures de travail. Et vu qu'en ces lieux, le commentaire est ma seule rétribution, vous comprenez bien que c'est pas bien rentable !
L'été dernier, j'avais voulu m'y remettre mais devant les tièdes réactions, je m'étais démotivée rapidement. Ce qui me semble quand même dommage.

Mais bon, à la faveur d'un soucis technique qu'on m'a fait remarquer, je suis repassée sur chacun de ces posts pour les mettre à jour (eh oui, depuis au moins quelques semaines, ils étaient inopérants...) et j'y ai glissé une oreille... Ils datent, mais ils ont du bon. Quand même. Un peu. Si, un peu... non ?

Bref, désormais ils sont tous regroupés sous un seul et même tag, [OnAir], et vous les retrouverez donc également par ce biais même si, rappelons-le, il existe déjà un album à cet effet. Mais bon, vous n'avez plus d'excuse.

Et en passant un peu de temps dans mes archives et avec un peu de travail, j'ai pu ressortir deux enregistrements sur lesquels j'avais travaillé l'an dernier, et je les ai finalisés. C'est donc deux inédits que vous trouverez en cliquant ci-dessus ! On ne dira pas que je n'y mets pas du mien !

Voilà donc deux posts, certes rédigés il y a quelques temps maintenant, mais que vous n'aviez pas forcément pu lire... eh bien je l'ai fait pour vous !

ExandtheCity    SheThinksHisNameWasJohn

Il ne tient qu'à vous, en commentant l'un ou l'autre de ces posts, ou d'ailleurs n'importe quel autre post audio, de me motiver pour que j'en produise plus, y compris pour des posts plus récents... ou inédits !
La balle est dans votre camps.

13 janvier 2010

Par principe

Il n'est pas besoin d'aimer une série pour se battre contre son annulation.
En fait, j'irai même jusqu'à dire qu'en matière de séries, je suis farouchement pro-life, et que toute série mérite d'être sauvée (même celles qui ne sont encore qu'à l'état de projet), que je la regarde ou non. Le jour où Les Experts Guadalupe sera annulée, ce sera forcément triste, malgré tout le mal que j'ai dit de cette série, de ses 712 spin-off et des multiples copies plus ou moins honteuses qu'elle a essaimées la décennie précédente. Ce sera triste, parce que ce sera une annulation. Point barre. Partant de là, aucune série ne devrait jamais être annulée. Oui, même si son état est grave, voire désespéré, et que beaucoup de monde envisage l'euthanasie, moi j'ai quand même un problème avec ça.

Quand une série menace de se faire annuler, et que les fans mettent en place des moyens pour tenter de la sauver, j'ai, instinctivement, envie d'aider. Même si je ne regarde pas la série.

Parce que concrètement, même si je ne regarde plus Les Experts Guadalajara depuis, allez, 8 ans on va dire, quel tort ça me fait que la série soit toujours à l'antenne ? Aucun, en fait. Malgré tout ce que j'ai à reprocher à pareille série, son existence n'enlève rien à la mienne. Alors pourquoi lui vouloir du mal ? Pourquoi souhaiter sa disparition ? Il n'y a pas de raison.

La plupart du temps, je ne souhaite pas la disparition d'une série, tout-au-plus me laisse-t-elle indifférente, et si on me fait part d'une action pour la sauver, je me dis que ça ne me coûte rien de signer une pétition, ou faire passer un mail, ou un tweet, ou peu me chaud. Ça prend deux secondes. Qu'est-ce que 2 secondes sur mon programme téléphagique ? Les mauvaises langues diront que c'est la durée du générique de The Mentalist, par exemple... autant dire : rien.
Alors bon, évidemment, il y a parfois des séries dont on se réjouit de la disparition, ne nions pas l'évidence. Mais seulement une fois que c'est fait, parce qu'il est indécent de se réjouir du sort d'une série sur le déclin.

Et sincèrement, je m'attends de votre part à la même position de principe.

Aussi, je n'ai aucun doute sur le fait que vous avez déjà remarqué que, depuis quelques jours, dans la colonne de droite, un logo à la gloire de Better Off Ted a fait son apparition de façon à attirer votre attention sur l'existence de savebetteroffted.com qui s'emploie avec fougue à tenter l'impossible pour ladite série, afin de lui éviter le pire. Sachant qu'on a affaire à ABC, on ne sera jamais trop nombreux sur ce coup-là (est-il nécessaire de rappeler quelle série fleurant bon la tarte ABC a fauché il y a à peine un an ? Vous ferai-je cet affront ?).

BetterWithTed

Mais bon, dans l'éventualité (hautement improbable, et j'en suis consciente) où cela aurait échappé à votre pourtant irréprochable sagacité, sachez que vous pouvez décider d'aposer votre signature au bas de la pétition qui a été lancée il y a quelques jours à peine. Mieux encore, vous pouvez rappeler cette salvatrice adresse à tous vos correspondants.
Les plus fous parmi vous, qui auraient 140 caractères à dépenser, peuvent même faire la promotion de tout cela sur Twitter. Ajoutant, ça tient du délire, les hashtags suivants afin de participer à l'effort de guerre : #betteroffted #saveted et #veridiandynamics ! Si par un coup du sort, vous aviez un groupe Facebook, vous pourriez même envisager de rejoindre le groupe "Save Better Off Ted", dans la foulée.

bettern

Au bout de ces 30 secondes de travail acharné, et votre conscience pour vous, vous pourrez éventuellement envisager de découvrir la série si, par un hasard incroyable, vous n'y aviez pas encore jeté un oeil. Mais même ça, ce n'est pas obligé.
Vous aurez déjà fait perdurer les valeurs qui sont les nôtres, à nous téléphages. C'est beau d'avoir des principes.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (mais ont quelques minutes à consacrer à leur progression personnelle en ce domaine) : la fiche Better Off Ted de SeriesLive.

3 janvier 2010

Diapositives de mes vacances

Ces dix derniers jours, comme pas mal de monde, j'ai pu prendre quelques congés, et alors que je vais reprendre le travail mardi, j'ai voulu faire un petit bilan de ma téléphagie pendant ce temps libre, et je vous ai même ramené des photos...

Il faut reconnaître qu'il s'est passé quelque chose d'étrange pendant cette période : j'ai regardé des films. Pas UN film, ça, ce serait encore dans le domaine du plausible, non, PLUSIEURS ! Pour quelqu'un qui n'arrive pas à tenir assise pour tout un film d'1h30 d'ordinaire, c'est quand même incroyable.
Ça a commencé assez bêtement quand mon ordinateur est mort (RIP), et que j'ai dû procéder à des installations et des réinstallations et des tas de choses barbares sur mon nouveau PC. J'ai lancé un film qui trainait par là, pour patienter le temps d'une installation dont la durée était prévue pour environ deux heures. Et c'est comme ça que j'ai regardé Garden State.

GardenState

Et puis, une fois l'ordinateur fonctionnel, je ne me suis pas arrêtée là. Puisque j'étais lancée... alors il y a eu Là-Haut (deux fois), Madagascar, puis Wall-E.

WallE

Et là j'ai bifurqué et, de l'animation, je suis passée à la science-fiction avec The Island.

TheIsland

Pendant que I, Robot arrivait, j'ai fait un détour par V for Vendetta, et aujourd'hui, il y a donc eu I, Robot et Bicentennial Man. Pas mal, en 6 jours, pour quelqu'un qui ne regarde pas de films d'ordinaire !

IRobot

Hm, je me demande sur lequel de ces films je pourrais faire un post Comme au cinéma...

Ah, je me suis aussi revu A Chorus Line, évidemment, pour la, je ne sais pas, 15e ou 16e fois depuis que je l'ai découvert fin novembre ?

Line

Que tout le monde se rassure, je n'ai pas négligé les séries pour autant, puisque j'ai profité de cette période pour me faire une intégrale de la première saison de Rescue Me (je me suis offert la saison 2, d'ailleurs, donc l'incendie est loin d'être éteint).

RescueHim

Quelques pilotes japonais, comme celui de Team Batista no Eikou.

TeamBatistanoEikou

Une remise à niveau sur la saison 1 de Southland.

Southland

Pas mal épisodes de Scrubs mais dans un beau désordre (la diffusion sur M6 plus quelques épisodes de mon coffret saison 1 flambant neuf, merci père Noël).

Scrubs

Sans compter la suite de Men of a Certain Age et de Better Off Ted, évidemment.

BetterOffTed

...Si-si, j'ai eu le temps de réveillonner et tout, aussi improbable que ça puisse paraitre.
Je tiens donc une forme phénoménale en ce moment, et je suis motivée pour varier un peu plus mon régime téléphagique, en incorporant quelques films à mon alimentation. D'ailleurs comptez sur moi pour me ruer dans les salles obscures pour Nine qui cumule les caractéristiques alléchantes à mes yeux en ce moment : film, comédie musicale...

Nine

Comme vous le voyez, j'ai passé d'excellentes vacances, et 2010 commence fort !!!
Alors, et vous, qu'est-ce que vous avez vu récemment... télé et ciné confondus ?

16 décembre 2009

To be continued

Vous savez, j'ai bien réfléchi, ces derniers temps. Il y a quelques mois, je faisais ma pessimiste : je disais que je n'attendais pas le retour d'aucune série américaine en particulier, à l'exception d'une. En fait, c'est pas vrai ! C'est juste qu'entretemps, je les oublie ! C'est honteux. Et je ne suis certainement pas la seule dans ce cas. Avec toutes ces séries qui ne reviennent pas avant des lustres... je me suis dit qu'on avait tous besoin d'un coup de main pour ne pas perdre le fil.

Nan parce que vous voyez, ce qui a causé la perte de Pushing Daisies (c'est le premier exemple qui me vient, je ne sais pas pourquoi...?), c'est que, le temps que la série revienne à l'antenne, tout le monde l'avait complètement zappée. Pas tout le monde, mais beaucoup de monde. Et c'est déjà trop de monde.
Le résultat, hélas, vous le connaissez. Eh bien je refuse que ça se produise à nouveau.

FirstTouchLife_SecondTouchAliveAgainForever

Alors, à titre préventif, pour qu'à l'avenir personne n'ait à souffrir de l'absence de tartes d'annulations qui auraient pu être évitées, je proposerai désormais un petit récapitulatif de l'ensemble des épisodes d'une saison déjà diffusée, et ayant précédé une coupure un peu longue, pour une série donnée, quand je la regarde. Parce que, oui, j'ai pas l'air comme ça, je fais ma pilotovore et tout, mais absolument, je regarde des saisons entières, ça m'arrive. Et comme ce système de couper des séries en deux semble s'être banalisé depuis quelques temps, ce ne sera probablement pas inutile de vous faire faire quelques révisions.

L'idée ? Une capture = un épisode = une phrase.
Pas la peine de se farcir de longs résumés si vous avez déjà vu les épisodes, après tout ! L'essentiel, c'est de se rafraîchir la mémoire. Et ainsi, tout le monde peut se remettre avec entrain devant une série qu'il aurait pu oublier. Non, mes visiteurs à moi, ils ne se laisseront plus jamais vaince par un système de diffusion inique, non Monsieur !

Allez, je lance tout de suite une première séance de rattrapage dans une nouvelle rubrique qui s'appellera To be continued...

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1 décembre 2009

Grand débat sur l'identité téléphagique

IdentiteTelephagique

Qu’est ce qu’« être téléphage » aujourd’hui ?

Sous cette question se tient peut-être un piège. Lorsqu'on me demande si je suis téléphage, je réponds que oui, c'est une telle évidence qu'il est inutile de nier. Je l'ai toujours été. Rien ne peut le remettre en question. Personne ne peut me le retirer vraiment. Je suis téléphage au fond de moi.

Je passe beaucoup de temps à expliquer ici comment je vis en tant que téléphage. Pas par fierté, mais plutôt par envie de partager. C'est la téléphage que je suis : j'ai envie de partager mon expérience de la téléphagie avec le plus grand nombre. Après, c'est vrai, ladytelephagy ne peut pas accueillir tous les néophytes du monde. Mais enfin, j'essaye, globalement, de donner sa chance à chacun. C'est ma croyance la plus intime : tout le monde devrait avoir une chance de vivre un jour comme un téléphage.

Pourtant, si je ne vois pas le mal qu'il y a à faire l'apologie de mode de vie purement téléphagique, quand on me demande : "qu'est-ce que c'est qu'être téléphage ?", je le ressens comme une menace sourde. Suis-je à même de définir la téléphagie ? Ce serait une erreur de me poser en maître-étalon. Suis-je une téléphage typique ? Pas sûr. Pourtant qui oserait prétendre, après m'avoir lue, que je n'ai pas une passion pour la fiction télévisée ?

C'est que, quand on me demande ce qu'est la téléphagie, on sous-entend qu'il existe une réponse, et une seule, nette, située dans une zone de blanc. Et qu'elle va exclure ceux qui n'y répondent pas parfaitement se trouveront dans la zone de noir, elle aussi très nette.
Or être téléphage, c'est explorer en permanence plein de zones de gris.

Le téléphage est-il celui qui aime et suit une série depuis 10 ans ? Ou celui qui tombe amoureux d'une nouvelle série tous les 3 mois ?
Le téléphage est-il celui qui cagoule les nouveautés ? Ou celui qui achète systématiquement des DVD ?
Le téléphage est-il celui qui regarde ses épisodes en langue originale pour ne pas perdre les subtilités ? Ou celui qui attend une VF pour être certain de tout comprendre sans rien laisser échapper ?
Le téléphage est-il celui qui sait tout de l'actualité des séries récentes ? Ou celui qui regarde des séries datées d'il y a une à plusieurs décennies ?
Le téléphage est-il celui qui regarde une série de bout en bout pour avoir une vue d'ensemble ? Ou celui qui se fait une opinion dés le pilote qu'il décide alors, ou non, de creuser ?

En fait le téléphage peut être l'un, ou l'autre, voire même souvent les deux selon les cas, le sens du vent, le nombre de barreaux de chaise et la grille de rentrée. Si j'admets qu'on me demande, quand je manifeste l'un ou l'autre de ces comportements, si je suis vraiment une téléphage... est-ce que je n'admets pas que potentiellement on rogne mon identité de téléphage au nom de critères ridiculement noirs ou blancs ? Dans mon cœur, je suis téléphage.

Et celui qui en doute n'a qu'à regarder tout ce que je regarde, acheter tout ce que j'achète, cagouler tout ce que je cagoule, commenter tout ce que je commente, et revenir me dire en me regardant droit dans les yeux que, peut-être, je ne suis pas une "vraie" téléphage.

28 novembre 2009

I could have danced all night

Il est rare que j'en parle ici, mais depuis fin juin, ma vie professionnelle s'est intensifiée. Et si je vous ai abandonnés une semaine, c'en est la conséquence directe (heureusement en prévision, je vous avais laissé de la lecture et un jeu). Normalement, le mois de décembre devrait être plus calme. Ouf ! Ne plus faire 15h par jour, ne plus travailler la nuit et le weekend... je vais apprécier.
D'autant plus apprécier que j'ai du retard de cagoule. Beaucoup. Il y a un nombre fou d'épisodes qui étaient sur mon planning téléphagique mais qui ont dû céder le passage.

Alors, le temps que je récupère, tant niveau sommeil que séries, je vous propose une nouvelle semaine thématique, constituée uniquement de posts Comme au cinéma.

Je dis souvent du mal du cinéma. Il faut dire que je vais, tout au plus, deux ou trois fois par an dans les salles obscures (et encore, les années fastes). Passer 1h30 ou 2h00 devant une histoire et une seule, ce n'est juste pas pour moi. Typiquement, au bout de 45mn, et sans même avoir consulté une montre, je commence à décrocher.

Pour autant, je ne suis pas bornée, et je sais qu'il y a là-dehors de bons films qui m'attendent. Ou tout simplement des films qui pourraient me plaire. J'ai toujours fait l'effort de regarder des films, du moins depuis que j'en ai eu la possibilité, parce que j'ai conscience d'avoir accumulé du retard pendant longtemps. Cela se déroule selon deux modes : soit je tombe dessus à la télé, soit je cagoule. Le second cas est prémédité (mais totalement aléatoire), le premier pas du tout mais participe au plaisir de se laisser surprendre. C'est ainsi que j'ai découvert Philadelphia, La Couleur pourpre ou encore American History X, avec des années de retard, et souvent avec méfiance pour en avoir entendu parler pendant tout ce temps, mais qu'importe. J'essaye.

Il ne date pas de l'ouverture de la rubrique Comme au cinéma que je regarde des films, bien évidemment. Mais comme, arrivée à 18 ans, j'avais dû en voir 20 ou 30 grand maximum (bon, sans compter les films Disney vus quand j'étais petite, disons), mon goût pour les films ne s'est jamais vraiment développé, et c'est donc encore assez récent. Je connais beaucoup de films par le bouche à oreille, je lis souvent des résumés, je m'informe. En général, pour un film donné que je n'ai jamais vu, je peux donner deux ou trois noms d'acteurs qui y jouent, c'est pas si mal. Mais enfin, il faut reconnaître que je n'ai rien d'une cinéphile et qu'il y a peu de chances que ça change. Je ne suis donc pas sensible au calendrier des sorties, aux résultats au box office, aux critiques dithyrambiques...
Je découvre un peu au hasard, et à mon rythme.

A travers cette semaine thématique, vous allez voir apparaître des films qui ont au moins un point en commun : ce sont les adaptations de comédies musicales célèbres.

Ma première comédie musicale, c'était Grease. J'étais au CE2 et plus enthousiaste que jamais devant un film. Depuis mes goûts ont un peu évolué (j'aime à le penser, disons), mais ça reste l'un de mes classiques.

Greaseisalwaystheword

J'ai vu peu de comédies musicales sur scène, jusqu'à présent, faut d'argent d'abord, de temps ensuite, mais j'entends y remédier autant que possible. En attendant, il y a les adaptations cinématographiques ! Certaines, découvertes récemment, d'autres, l'objet d'une histoire d'amour de près d'une décennie. Mais puisqu'en ce moment, j'ai un regain d'intérêt envers le genre, eh bien, je me suis dit que j'allais essayer de (re)parler d'un maximum de ces films.

Oh, je sais !  Ce n'est pas du goût de tout le monde. La comédie musicale laisse rarement froid : on aime (beaucoup) ou on n'aime pas (du tout). Mais à l'heure de Glee, qui sait ? Tiens, Glee... en voilà une série que je dois rattraper... Allez, je vous laises avec les 7 prochains posts sur les comédies musicales, on se retrouve dans quelques jours. Que le spectacle commence !

19 novembre 2009

La Une est à vous

Parfois, on se dit qu'après bientôt trois ans à tenir un blog avec plusieurs centaines de posts à son actif, on va avoir du mal à trouver des sujets de conversation. Et puis parfois, les sujets s'imposent d'eux-mêmes. En l'occurrence, je me suis mise à repenser à la façon dont j'étais tombée en téléphagie (ça ne fait pas mal) et j'ai réalisé qu'il y avait encore plein d'anecdotes dont je n'avais pas parlé. Alors qu'en fait, je suis sûre qu'elles sont arrivées à beaucoup d'entre nous. Rien ne rapproche plus deux téléphages que lorsqu'ils découvrent qu'ils ne regardaient pas la même série, mais qu'ils y sont venus de la même façon, d'ailleurs.

Je ne vais donc pas revenir une fois de plus sur ce que, étant lecteurs réguliers de ce blog, vous savez déjà : comment j'ai commencé à regarder des séries avec V, L'Enfer du Devoir et La Belle et la Bête, quand j'étais petite, avec ma mère à mes côtés pour m'aider à prendre du recul ; comment on regardait les séries de midi et de 20h sur M6 quand mon père n'était pas là ; comment SPACE 2063 et Invasion Planète Terre m'ont servi de déclic ; comment avec la découverte de Band of Brothers est venue l'investigation de la Toile... Suivez les tags si vous avez loupé ces histoires-là, au pire.

Non, je voulais partager des souvenirs quasiment prétéléphagiques avec vous. Datant de l'époque où je vivais dans un monde où il n'y avait que deux façons de voir une série : en cachette de mon père pendant que celui-ci était au travail, ou avec lui. Et dans ce dernier cas, c'était lui qui décidait quoi et quand.

Pendant longtemps, mon père n'a regardé que 3 types de programmes à la télé : les informations sur TFHein, Reportages sur TFHein, le Grand Prix de F1 sur TFHein. Il est éventuellement possible que ces programmes aient un vague point commun.

En fait, le weekend, mon père allumait la télé pour le 13H, et ne l'éteignait pas ensuite : le samedi, Reportages, le dimanche, le Grand Prix (sauf évidemment quand les voitures vrombrissaient dés 7h du matin, là il finissait sa matinée devant le 13H). Zut alors, maintenant que j'y pense, mon père a toujours été son propre genre de téléphage, en fait. Sacrée surprise ! Quand on met les éléments bout à bout, on se rend compte que les choses ne sont pas ce qu'elles veulent bien laisser croire qu'elles sont ! Mon père a toujours fait celui qui n'aime pas la télé, mais je m'aperçois qu'il y a passait pas mal de temps en fait.

Mais il n'y avait pas forcément un Grand Prix tous les dimanches, non plus. Et il était communément admis, avant que chacun ne parte s'acquitter de ses corvées, qu'après le 13H, les parents laissaient la télé allumée le temps d'un épisode. C'était un accord tacite : on pouvait regarder la télé avec eux, ou pas, mais il y avait une série et une seule, c'était ce moment-là ou jamais. A l'époque où on nous forçait à regarder le journal télévisé, la question de rester pour la série ne se posait d'ailleurs même pas, et celle-ci était toujours accueillie avec un certain soulagement. Ce n'étaient pas des séries qui me plaisaient vraiment mais enfin, c'était mieux que rien du tout.

Alors pendant des années, Starsky & Hutch, Le Rebelle, Rick Hunter, ou Walker Texas Ranger ont été les seules séries du weekend. Faut de mieux...

StarskyHutch

Quand j'entends le générique de l'une ou l'autre de ces séries, j'ai tout de suite l'odeur du café noir de mon père qui remonte à la surface, le souvenir du café qu'il prenait en grignottant un biscuit sec et sans saveur (parce que dans ma famille, quand on se détend, on ne le fait pas complètement, on entretient une part de frustration systématique), et si quelqu'un me lance le générique de Walker Texas Ranger, mettons, j'ai l'impression que le bruit de la cafetière est intégré dans la piste sonore.
Ensuite, l'épisode fini (toujours de la même façon d'ailleurs), mon père se levait, allait éteindre la télé, et cela sonnait le glas de la détente du jour. Chacun se devait d'aller qui faire la vaisselle, qui balayer les escaliers, qui passer la serpillière, qui sortir ses outils pour bricoler.

Vers 18h00 environ, le temps des corvées était fini, et c'était alors d'une autre façon que se posait la question de la télévision. Heure traditionnellement réservée aux bains des enfants (ma soeur et moi, donc), l'idée était d'essayer de grapiller quelques minutes de télévision pendant que l'autre était dans le bain. Soit on se débrouillait pour passer la première, on faisait au plus vite, et on essayait de se mettre devant la télé pour une heure quasi-pleine avant le dîner, soit au contraire, on commençait par allumer la télé et on trainait le plus possible avant d'aller à la salle de bains. Inutile de dire que quand les deux soeurs avaient choisi chacune une technique, ça provoquait quelques frictions ! Ma mère passait un dernier coup de serpillière, et le dimanche soir sera toujours pour moi lié à l'odeur du produit d'entretien bon marché, vaguement citroné, qui embaume pendant qu'on se colle devant la télé en attendant que papa revienne du garage, du jardin, ou l'endroit de la maison où il avait bricolé tout l'après-midi. Et dés qu'on entendait la porte de la cave ou le bruit de l'échelle qu'on replie, vite, vite ! On éteignait la télé et on était toutes les trois, soit une femme avec son balais trempé et les deux gamines en peignoir bariolé, quasiment au garde à vous, l'air de rien, et on enchaînait sur l'installation du dîner.

Un weekend de télé, c'était toujours synonyme de petites fenêtres de possibilités dont il fallait se saisir au plus vite, de TFHein, et d'odeurs domestiques.

Plus tard, bien plus tard, nous avons bataillé pour avoir une petite télé dans la chambre de ma soeur, et nous avons gagné d'arrache-pied une nouvelle liberté téléphagique. Mais c'est une toute autre histoire...

15 novembre 2009

Un épisode vous manque, et votre canapé est dépeuplé

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, ce n'est pas de dorama que je vais vous entretenir. Cachez votre déception.
Il faut dire que le post de mercredi sur My Tele is Rich m'a un peu foutu le cafard (j'en profite pour glisser un lien vers ce blog encore jeune, mais déjà nécessaire). Non pour la crise de foi en elle-même, mais pour la mention faite à Flash Forward, abandonnée dés son automnale nouveauté.

Depuis l'apparition du pilote dans ces colonnes, je n'ai eu de cesse d'aller dire à qui voulait l'entendre que Flash Forward, ce n'est pas aussi décevant (pour ceux qui en attendaient quelque chose) qu'on veut bien le dire. Qu'il faut donner une chance à cette série, surtout qu'on est certains qu'elle a tout le temps qu'elle veut pour aller jusqu'au bout de son concept.

Pourtant, à la vérité, je n'ai regardé que 3 épisodes de Flash Forward, et je ne me presse pas tellement pour en regarder d'autres. Je les cagoule, mais je n'y touche pas.
Et ma fringale nippone n'a que très peu de rapport avec cet état de fait, ne désignons pas les faux coupables.

Le post de My Tele is Rich sus-cité m'a fait prendre conscience, moi aussi, que cela m'arrivait avec de plus en plus de séries : ne pas poursuivre l'aventure. Alors que, soyons clairs, je le pourrais. Mais il y a toujours un petit grain de sable qui grippe la machine pour une raison bête. Quelques exemples :
- Flash Forward : je faisais partie des enthousiastes, après le pilote. On aurait presque pu penser que c'était la série que j'avais le moins détestée en cette rentrée, entre ma passion pour Joe Fiennes, les quelques personnages vraiment touchants, les petites énigmes posées par les flash forwards... Et pourtant, un jour, j'ai cagoulé le 4e épisode, je l'ai rangé dans le bon dossier, et je n'y ai plus jamais retouché. Pire, il a été très vite rejoint par l'épisode suivant. Je ne suis même pas fâchée, ni rien ! C'est juste comme ça.
- Sons of Anarchy : c'est à n'y rien comprendre, avec cette série. Lorsque le pilote était sorti il y a des mois de ça, j'étais ravie (sans trop savoir pourquoi). Je me léchais les babines en me disant que j'allais adorer. J'avais découpé le générique avec empressement (voir les tags), m'en était régalée, et me réjouissais de me bloquer un moment pour attaquer le pilote. Puis, plus rien. Mais rien de rien. Pendant des mois. Quand enfin M6 m'a prise par la peau du... cou pour m'y mettre, effectivement, le pilote, et les épisodes suivants, m'ont plu. Mais absentez-vous un vendredi soir, et tout bascule. Je n'ai pas cherché à rattraper mon retard (j'ai du mal à cagouler quelque chose que j'ai commencé à suivre à la télé, j'avoue), et je ne pense pas m'y remettre. Désormais tous mes espoirs sont dans le DVD...
- Dexter : de pire en pire, ces exemples. C'en est déprimant. J'étais super enthousiaste sur Dexter au début. Encore une rencontre donc ce blog a été témoin. Et puis plus rien. Pour une raison des plus mauvaises (hélas), j'avais arrêté. Mais, aha ! Je me suis procurée le DVD en import belge, et j'étais repartie de plus belle. Patatras, voilà que se déclare mon aversion pour les coffrets qu'on finit sans avoir une autre saison à dévorer, et j'ai arrêté, à quelques mètres de la ligne d'arrivée de la saison 1. Au début ça m'agaçait. J'en parlais. Aujourd'hui plus du tout. La saison 2 ? Oui, oh, un jour, ça viendra forcément.

Telephanarchy

Ce ne sont que trois des nombreux exemples d'abandons malheureux que j'ai expérimentés ces trois ou peut-être quatre dernières saisons. Il y a évidemment une constellation de raisons à cela : ma passion pour les pilotes, mon envie de découvertes incessantes, mes fringales ponctuelles (deux saisons de The Tudors ici, une intégrale de Reba par-là...), ma tendresse envers les séries plus vieilles que moi (faut vraiment que je me bloque un moment pour vous parler de That Girl), et évidemment, mon engagement chaque fois plus intense sur la voie du dorama asiatique (parce que si vous croyez que je ne regarde que ce dont je vous parle ici...!).
Mais il y a aussi des raisons plus étranges. Dés qu'un petit quelque chose dse passe (ne pas être le vendredi devant la télé, ne pas avoir le DVD, cagouler l'épisode avec 48h de retard sur sa publication), l'envie s'est envolée.

C'est assez effrayant. Et le post de My Tele is Rich a réveillé ces inquiétude. Je n'ai, au fond, rien contre ces séries. Vraiment rien. Mais c'est comme si leur heure était passée. C'est en fait le plus triste de l'histoire : je les aime bien, mais elles ne me manquent pas. Il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de la téléphagie...

9 octobre 2009

Dépit amoureux

Séries, je vous aime. Voilà, c'est dit. Je vous aime toutes, et chacune séparément. Bon d'accord peut-être pas toutes, mais je vous aime. Sauf que l'amour est une chose bien compliquée. Ce n'est pas toujours facile d'aimer.

Et en cette rentrée, chères et belles séries, mes sentiments pour vous sont mis à rude épreuve... Suite à une déception sentimentale, je pressentais vaguement que les choses ne seraient pas faciles en cet automne, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point ! Car le problème, c'est qu'il n'y a pas grand'chose pour faire battre mon cœur. Il n'y a pas de coup de foudre. Je crois beaucoup au coup de foudre téléphagique, pourtant ; c'est un évènement magique qui, lorsqu'il s'est produit, m'a apporté beaucoup de bonheur par le passé.

Mais voilà : la chair est triste, hélas ! et j'ai vu tous les pilotes. Si j'ai entrepris de faire un bout de chemin avec The Good Wife, ou Flash Forward, c'est essentiellement par dépit amoureux.

Je me demande d'ailleurs si je suis bien la seule. Je soupçonne que les audiences de The Good Wife (à l'instar, l'an passé, de celles de The Mentalist, dont la stratégie rodée et proprette est assez proche) soient essentiellement dues à un report d'intérêt. Je suis avec toi par défaut. S'il y avait mieux je serais ailleurs, mais il n'y a pas mieux. Je pourrais trouver pire, franchement... mais le coeur n'y est pas.

Le téléphage a beaucoup d'amour à donner. Parfois, il ne sait juste pas à qui s'offrir... Alors il se présente devant une série qu'on ne peut, décemment, pas qualifier de mauvaise, il lui offre un bouquet de fleurs sans conviction, et la sort pendant quelques semaines, sans flamme. Il garde à l'esprit que si jamais se présente un coup de coeur soudain, il partira sans crier gare. Une histoire triste dont personne ne ressort grandi...

"Sympathique", "efficace", "divertissante"... autant de qualificatifs qui, ne nous y trompons pas, ne veulent pas dire "je t'aime". Et pourquoi pas "gentille" aussi ? Qualifier une série qu'on regarde de la sorte, c'est pire que de ne lui accorder aucun regard. Mais que serait un téléphage découvrant qu'il n'a plus de série à aimer avec passion ? Une âme en peine ? Une télécommande solitaire ? Un nostalgique bloqué ? Un passéiste déçu ?

Alors, voilà, pour le moment, je me contente de dire : "je t'aime bien". Pour le moment. Mais sache qu'à tout instant, je me réserve le droit de te plaquer et de m'enfuir loin avec la prochaine série qui saura ravir mon coeur. C'est la dure loi de la téléphagie. Le téléphage ne sait pas rester seul. Il aurait peut-être dû mieux guérir de la rupture avec son ex, aussi...?

En attendant mieux, donc, je flirte avec The Good Wife et Flash Forward. Fort heureusement, l'amour est aveugle, je ferai donc mine, encore pour quelques semaines, de ne pas voir que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre...

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