Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ladytelephagy
29 mars 2013

Teriyaki season

L'arrivée du mois d'avril s'accompagne, comme c'est la tradition, d'une nouvelle saison télévisuelle nippone. Joie et allégresse ! En conséquence, c'est l'heure du tout aussi traditionnel post récapitulatif des nouveautés de la saison, qui, comme chacun sait, se veut long mais ne saurait prétendre à une parfaite exhaustivité, l'erreur étant humaine et toute cette sorte de choses.
Le coup d'envoi a été donné dimanche avec une série du câble, Sodom no Ringo, mais les festivités ne devraient réellement commencer d'ici une huitaine de jours. On est donc carrément dans les temps.

Sans plus attendre, voyons donc ce que nous réserve la télévision nippone pendant les 3 prochains mois !

En quotidienne  
   
Amachan_300 - Amachan / あまちゃん (NHK)
L'histoire : dans la région de Touhoku (n'est-ce pas), une adolescente devient progressivement le symbole de la renaissance de son patelin alors qu'elle se dédie à la pêche aux coquillages.
L'avis : une série quotidienne écrite par le scénariste Kankurou Kudou, 'scusez du peu. Ca compense... vaguement !
> A partir du 1er avril à 8h15
   
HakuinoNamida_300 - Hakui no Namida / 白衣のなみだ (Fuji TV)
L'histoire : un daytime drama en trois volets (un par mois) dans la 1ere partie duquel une femme enceinte développe un cancer du sein, laissant à son mari la charge de la maisonnée.
L'avis : apparemment les 2e et 3e parties seront annoncées ultérieurement, je me demande si la série sera plutôt anthologique ; ça serait une innovation intéressante.
> A partir du 1er avril à 13h30
   
Lundi  
   
Kakushou_300 - Kakushou / 確証 (TBS)
L'histoire : une nouvelle série policière dans laquelle l'enquêtrice d'une division de 3e zone décide de s'emparer d'affaires destinées à une unité plus performante.
L'avis : cop overdose.
> A partir du 15 avril à 20h
   
Galileo_saison2_300 - Galileo / ガリレオ (Fuji TV) - saison 2
L'histoire : 5 ans après la saison 1, la série d'enquêtes menées par un physicien et une détective fait son retour.
L'avis : Yaaay.
> A partir du 15 avril à 21h
   

Dorama-NoPhoto

- Houkago GROOVE / 放課後グルーヴ (TBS)
L'histoire : une jeune femme qui avait lâché ses études et intégré un gang retourne dans le droit chemin et devient enseignante avec une vision pédagogique bien à elle... mais la matière dont elle est chargée est sa pire terreur.
L'avis : une tentative courageuse d'apporter des variations à un pitch vu cent fois. Pas sûre que ça suffise.
> A partir du 22 avril à 00h20
   
Mardi  
   
KamoKyotoheIku_300 - Kamo, Kyoto he Iku. / 鴨、京都へ行く。 (Fuji TV)
L'histoire : une jeune femme carriériste travaillant pour le Gouvernement à Tokyo hérite de sa défunte mère... d'une auberge traditionnelle en bien mauvais état à Kyoto.
L'avis : ces histoires de femmes qui réapprennent le plaisir de gérer une maisonnée (fut-elle un hôtel) au lieu de mener une carrière ambitieuse, ça vend vraiment du rêve.
> A partir du 9 avril à 21h
   
   

KasukanaKanojo-300

- Kasuka na Kanojo / 幽かな彼女 (Fuji TV)
L'histoire : un prof peu passionné par son métier, et capable de voir des fantômes (qu'il n'aime pas non plus) va progressivement changer au contact d'une revenante pas comme les autres.
L'avis : bah oui mais s'il avait fait partie d'un gang dans sa jeunesse, il verrait la vie autrement. Aussi.
> A partir du 9 avril à 22h
   

DainiGakushou-300

- Dai ni Gakushou / 第二楽章 (NHK)
L'histoire : deux femmes qui se destinaient à une carrière dans la musique classique se retrouvent par hasard 17 ans après avoir joué dans le même orchestre. Elles ont des vies radicalement différentes... et sont cruellement jalouse de l'autre.
L'avis : ç'aurait été intéressant si, cliché parmi les clichés, la série ne promettait pas de baloter l'époux de l'une là-dedans.
> A partir du 16 avril à 22h
   

Mercredi

 
   

IryuuSousa-300

- Iryuu Sousa / 遺留捜査 (TV Asahi) - saison 3
L'histoire : l'enquêteur lisant la vérité dans les objets inanimés est de retour, et c'est à toute la téléphagie que ça joue un mauvais tour.
L'avis : et tuer la poule aux oeufs d'or ?! Soyons sérieux. Bon, d'accord : aux oeufs d'argent, mais quand même.
> A partir du 17 avril à 21h
   

KazokuGame-300

- Kazoku Game / 家族ゲーム (Fuji TV)
L'histoire : l'arrivée d'un tuteur dans une famille dysfonctionnelle, qui leur change la vie.
L'avis : apparemment l'adaptation TV/le remake du film éponyme de... 1983. Rien, pas même les décennies, n'arrête les repompeurs des chaînes, et c'est un fait universel.
> A partir du 17 avril à 22h
   

KumonoKaidan-300

- Kumo no Kaidan / 雲の階段 (NTV)
L'histoire : sur un îlot déserté de l'archipel, il n'y a plus de médecin. Un homme va commencer à exercer la médecine illégalement pour rendre service aux derniers habitants.
L'avis : j'ai vraiment un truc avec les histoires de périphérie abandonnée. Ca date de Ruri no Shima, je pense. Dommage qu'on nous prépare aussi un triangle amoureux plus classique outre cette douloureuse question.
> A partir du 17 avril à 22h
   

MeshibanaKeijiTachibana

Meshibana Keiji Tachibana / めしばな刑事タチバナ (TV Tokyo)
L'histoire : les aventures, adaptées d'un manga éponyme, d'un flic qui est incollable sur la cuisine populaire.
L'avis : un autre de mes péchés mignons ? Les séries de bouffe. Même s'il est suprêmement pourri, rien ne se mettra entre un pilote de série de bouffe et moi. RIEN, vous entendez.
> A partir du 10 avril à 23h58
   
Jeudi  
   

Keiji110kg-300

Keiji 110 kg / 刑事110キロ (TV Asahi)
L'histoire : un petit planton sans importance, mais doté d'un 6e sens lorsqu'il s'agit de comprendre de quoi ont besoin les gens, est subitement promu chef d'une division d'enquêtes.
L'avis : c'est bien, ça nous change de euh non pardon.
> A partir du 25 avril à 20h
   

Doubles-300

- Doubles / ダブルス (TV Asahi)
L'histoire : une nouvelle unité d'élite est créée afin de gérer les crimes les plus violents du district le plus soumis à la criminalité, mais ce pourrait aussi être un simple coup médiatique. Deux hommes y sont affectés et tentent de surmonter leur différence pour résoudre des enquêtes.
L'avis : le nombre de fois où des chaînes nippones ont tenté de nous ressuciter BOSS sans ressuciter BOSS, avec quelques menues variations (ici buddy cop show), je compte même plus.
> A partir du 18 avril à 21h
   

SennyuuTanteiTokage-300

- Sennyuu Tantei Tokage / 潜入探偵トカゲ (TBS)
L'histoire : après une tragédie dans laquelle il pense avoir une responsabilité, un enquêteur de talent s'est retiré de la police, devenant détective privé en dilettante. Aidé de son assistante, il finit pourtant par aider à nouveau la police.
L'avis : Monk... sans les TOCs. Qu'est-ce qu'on s'éclate.
> A partir du 18 avril à 21h
   

LASTCINDERELLA-300

- LAST CINDERELLA / ラスト シンデレラ (Fuji TV)
L'histoire : une jeune femme qui ne cherche ni à être belle ni à trouver l'amour va quand même finir par changer d'avis.
L'avis : parce que nan mais ho. Et aussi parce qu'elle se comporte tellement comme un garçon qu'il lui pousse une barbe. I SHIT YOU NOT. Vous la sentez arriver, la review féministe outrée ? Moi aussi, donc rendez-vous est pris.
> A partir du 11 avril à 22h
   

DetarameHero-300

- Detarame Hero / でたらめヒーロー (NTV)
L'histoire : un bon à rien se retrouve, à la mort de sa soeur, responsable de son neveu qu'il ne connait pas, mais qui possède des bonbons magiques qui donnent des superpouvoirs à notre incapable. Avec l'aide d'un ami policier, il devient donc un vigilante...
L'avis : "tu regardes toujours tes séries japonaises débiles ?"/"rha, mais elles sont PAS déb-... ahem, nan tu sais quoi, oublie".
> A partir du 4 avril à 23h58
   
Vendredi  
   

TsumawaKuno-300

- Tsuma wa, Kuno / 妻は、くノ一 (NHK BS Premium)
L'histoire : dans ce dorama historique, un astronome jusque là rêveur tombe sous le charme de la compagne qui lui est attribuée. Mais peu après leur mariage, elle disparait dans d'étranges circonstances.
L'avis : un homme passionné par les étoiles, une femme ninja... les séries historiques nippones remontent dans mon estime ces derniers temps, et celle-ci participe au mouvement.
> A partir du 5 avril à 20h
   

TAKEFIVE-300

- TAKE FIVE / TAKE FIVE (TBS)
L'histoire : il y a 20 ans, Masayoshi Homura et son équipe de voleurs, surnommés les "TAKE FIVE", ont décidé de se ranger. Mais voilà que Homura, devenu professeur, reçoit une étrange incitation à voler une célèbre toile...
L'avis : hm, si ça n'est pas procédural, ça pourrait être intéressant d'assister à un Ocean's 5 en version japonaise...
> A partir du 19 avril à 22h
   

OtenkiOneesan-300

- Otenki Oneesan / お天気お姉さん (TV Asahi)
L'histoire : une météorologue surdouée (elle a eu son diplôme à 11 ans) utilise sa connaissance de la météo, du climat et même de l'astronomie pour résoudre des enquêtes.
L'avis : laissez-moi réfléchir...
> A partir du 12 avril à 23h15
   

VampireHeaven-300

- Vampire Heaven / ヴァンパイア・ヘヴン (TV Tokyo)
L'histoire : deux femmes vampires mises au rebut de leur vampirique société tombent toutes les deux sous le charme d'un humain. PAR CHANCE ! Quand elles jouent de la musique, l'envie de lui aspirer le sang disparait.
L'avis : il y a contradiction dans les termes.
> A partir du 12 avril à 00h12
   

MinnaESPerDayo-300

- Minna! ESPer Dayo! / みんな!エスパーだよ! (TV Tokyo)
L'histoire : un lycéen se réveille un jour en découvrant qu'il a des pouvoirs de télépathie. En fait, il réalise que tout son patelin a des pouvoirs surnaturels...
L'avis : adaptation d'un manga dont je me demanderais bien ce qu'il vaut, si l'heure de diffusion de la série ne me donnait déjà une idée de la réponse.
> A partir du 12 avril à 00h52
   

Samedi

 
   

Dorama-NoPhoto

- Ooka Echizen / 大岡越前 (NHK BS Premium)
L'histoire : un biopic retraçant la vie du magistrat éponyme qui a géré les affaires administratives et judiciaires d'Edo au 18e siècle. Son humanité et son sens de la justice en ont fait une légende.
L'avis : à noter qu'une série du même nom (et forcément avec le même sujet) avait été diffusée par TBS entre 1970 et... 1999 ! L'un des jugements de ce personnage historique est absolument délicieux : à un marchant qui prétendait que sentir ses plats était du vol, Ooka Echizen a réclamé le paiement de l'odeur de ses plats par le son des pièces équivalant à son prix. Perfection.
> A partir du 30 mars à 20h
   

35SainoKoukousei-300

- 35 Sai no Koukousei / 35歳の高校生 (NTV)
L'histoire : une femme de 35 ans reprend, étrangement, le chemin du lycée. Si elle tente de se fondre dans la masse, c'est évidemment impossible, d'autant qu'elle semble richissime.
L'avis : une nouvelle variante de l'adulte qui intervient dans les problèmes d'ados, puisque la chose qui fait sortir notre lycéenne ménopausée de ses gonds est la violence et le harcèlement.
> A partir du 13 avril à 21h
   

GoenHunter-300

Goen Hunter / ご縁ハンター (NHK)
L'histoire : après s'être consacrée à sa mère et à son travail, une célibataire de 40 ans mise à la porte par ladite mère (qui se remarie) remet en question sa valeur sur le marché du mariage. Mais son esprit de compétition reprend vite le dessus...
L'avis : j'vous préviens, encore un pitch comme ça, et je commence à tuer des chatons. Mais des chatons célibataires, alors ça va.
> A partir du 13 avril à 21h
   

SodomnoRingo-300

- Sodom no Ringo / ソドムの林檎 (WOWOW)
L'histoire : choquée par le suicide de son ex, une éditrice découvre qu'il avait une autre femme dans sa vie, et qu'elle est accusée de son meurtre. En remontant dans le passé de l'étrange créature, l'éditrice fait de curieuses découvertes...
L'avis : je sais pas pourquoi, j'ai une sorte d'Atami no Sousakan feeling sur ce coup. Vous vous souvenez d'Atami no Sousakan ? Au pire, je me referai une intégrale, tiens.
> Depuis le 23 mars à 22h
   

Dorama-NoPhoto

- Machigawarechatta Otoko / 間違われちゃった男 (Fuji TV)
L'histoire : lors d'un casse dans un restaurant de sushi, deux voleurs médiocres sont pris pour des sommités de la cuisine. Impossible de s'enfuir !
L'avis : maudites séries de bouffe, elles auront ma perte. Et ce sera délicieux.
> A partir du 13 avril à 23h10
   
Dimanche  
   

SoratobuKouhoushitsu-300

- Soratobu Kouhoushitsu / 空飛ぶ広報室 (TBS)
L'histoire : une journaliste insistante et douée en interviews explosives se voit confier contre son gré un reportage informatif sur les forces de défense, où elle va susciter des réactions épidermiques, notamment auprès d'un pilote.
L'avis : amis Japonais, n'avons-nous rien appris de TOKYO Airport sur l'intérêt des avions dans les séries ? Rien ?! ...Et pourtant, j'ai envie de laisser le bénéfice du doute.
> A partir du 14 avril à 21h
   

KogureShashinkan-300

- Kogure Shashinkan / 小暮写眞館 (NHK)
L'histoire : après avoir, avec sa famille, emménagé dans un vieux studio photo qui n'avait pas servi depuis 50 ans, un jeune garçon découvre la photographie de ce qui ne peut être qu'une femme-fantôme, et, intrigué, tente de comprendre ce qui se cache derrière cette étrange histoire...
L'avis : une histoire un tantinet originale qui peut fournir le pire comme le meilleur, en tous cas ma curiosité est piquée.
> A partir du 31 mars à 22h
   

MayonakanoPanyasan-300

- Mayonaka no Panya-san / 真夜中のパン屋さん (NHK BS Premium)
L'histoire : l'histoire d'un étrange boulanger débutant dont l'échoppe n'ouvre qu'à minuit...
L'avis : après un peu de flou, la série s'est enfin trouvé une date de diffusion. Reste à voir si elle partage autre chose qu'une vague parenté avec Shinya Shokudou. Vous vous souvenez de Shinya Shokudou ? Au pire, je me referai une intégrale, tiens.
> A partir du 28 avril à 22h
   

HaitatsuSaretaiWatashitachi-300

- Haitatsu Saretai Watashitachi / 配達されたい私たち (WOWOW)
L'histoire : un homme en pleine dépression décide qu'avant de se suicider, il délivrera les 7 lettres jamais distribuées qu'il a trouvées par hasard dans un bâtiment abandonné, ignorant qu'il va changer des vies au passage.
L'avis : si WOWOW ne tombe pas dans l'exagérément larmoyant, on tient ptet le bon bout. Et vu que justement, on parle de WOWOW...
> A partir du 12 mai à 22h
   

BADBOYSJ-300

- BAD BOYS J / BAD BOYS J (NTV)
L'histoire : adapté du manga BAD BOYS, la vie de 3 bikers qui sillonnent la région de Hiroshima afin de s'imposer comme le gang le plus important.
L'avis : et dans le fond il était temps. Avec tous ces bikers reconvertis en professeurs peu conventionnels, passer un peu de temps dans la (puissante) culture motorisée japonaise ne serait pas du luxe.
> A partir du 6 avril à 00h50

Outre ces nouveautés, rappelons que Yae no Sakura, sur la NHK, entame son deuxième trimestre de diffusion.

Oh. Bon. Bof... je sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression qu'il y a quand même beaucoup de poulet cette saison. Vous trouvez pas ? Il en va se nicher même dans les séries culinaires ! Si on peut plus manger autre chose que de la poularde, je ne m'amuse plus tant que ça... Bon, j'exagère évidemment, car il n'y a quand même pas QUE des séries policières cette saison, mais c'est un peu déprimant, comme panorama. Sans compter que quand il ne s'agit pas d'enquêtes, les personnages sont presque tous masculins, cette saison ! Je ne sais pas ce qu'il se passe tout d'un coup, mais ça fait bizarre. Bon alors, oui, il y a par exemple LAST CINDERELLA et Goen Hunter mais, hm, bon, occultons-les tout-à-fait afin de m'éviter une énième poussée d'urticaire face au sexisme des séries japonaises.
Et dans la foulée, on fera de la psychologie de comptoir à propos du Japon un autre jour. Mais sérieusement, entre les flics chargés de crimes à longueur de saison, les femmes célibataires avec une date de péremption, et les populations jeunes à problèmes, j'ai quand même envie de prescrire du Xanax à tout l'archipel, ils me font de la peine à voir comme ça.

Rares sont les idées, vous l'aurez compris, à m'avoir enthousiasmée. Après on est d'accord qu'il n'y a rien de plus imprévisible qu'un pitch de série nippone, mais enfin, là, j'ai autant de me ruer sur des pilotes japonais du printemps que de choper la dysentrie. Il faudra attendre de voir le traitement des pilotes qui nous passeront à portée de main pour, peut-être, découvrir des perles, mais là tout de suite, dorama, dysentrie, dorama, dysenterie... ouais, définitivement la dysentrie.

Que reste-t-il à dire encore ? Eh bien, ce que VOUS, vous pensez de cette nouvelle saison japonaise, ça serait pas mal. Allez-y, dites-moi tout, je vous écoute : quelles sont les nouveautés qui vous font envie plus que d'une dysenterie ?

Publicité
22 mars 2013

This is 45

En ce vendredi où le post est programmé à l'avance (je vous prends pas en traitre, 'voyez), je vous propose une petite update sur mon défi cinématographique, commencé au 1er janvier.
Et, pardon de vous le dire d'entrée de jeu, mais je ne suis pas mécontente de moi : depuis début 2013, j'ai vu la bagatelle de 45 films ! En un peu moins de 3 mois, donc. A ce stade je crois qu'il n'est pas exagéré de prédire que d'ici la fin du défi, au 31 décembre prochain, et ce même en ralentissant le rythme, j'aurai probablement vu plus de 95 films, et donc battu le record de 2010. Non que je sois dans l'objectif chiffré, au contraire, car chacun de ces films a été découvert avec la recherche du plaisir avant tout, mais disons que constater ma motivation a tendance à me motiver encore plus. C'est clairement un cercle vertueux !

SecretDiaryofaCinephile

D'autant qu'autour des films vus à proprement parler, il y a le temps passé à en parler (la rubrique Comme au cinéma a rarement été aussi active que cette année, j'ai eu de nombreux échanges sur Twitter à propos des films...), à chercher ma prochaine trouvaille, à lire des filmographies, à écumer le feedback de RottenTomatoes, et ainsi de suite. Bref, à essayer de me documenter et de faire des choix qui m'intéressent et me surprennent à la fois (c'est une gageure en soit). C'est d'autant plus satisfaisant de faire un petit bilan d'étape et de voir que les efforts s'avèrent payants.

Parmi vos suggestions, j'ai été faire mon marché. Pendant les trois mois écoulés, j'ai vu Moonrise Kingdom, mais aussi Little Manhattan, The Ice Storm... sur Twitter on m'avait aussi recommandé Kaboom et Mysterious Skin, ça a été vu aussi.
En revanche, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de récupérer certains films asiatiques qui m'intéressaient parmi vos propositions (en particulier Nobody to watch over me/Dare mo mamotte kurenai, et What happened last night ?/Dongshini jamdeun saie...) alors dans l'intervalle, j'ai décidé de tenter un film non-américain venu d'un autre continent que l'Asie : Iron Sky. Du coup, si on ajoute Third Star vu en janvier (recommandé par Astiera), et Aruitemo Aruitemo vu le mois dernier (et recommandé par Eclair), j'ai déjà dépassé le mini-objectif du point 5 de mon défi, à savoir de ne pas tenter que des films américains. Les prochains films non-US vus d'ici la fin de l'année seront donc un simple bonus !
Si vous avez une idée sur la façon dont je peux cagouler ces films asiatiques (idéalement en VOSTA), je prends les suggestions avec plaisir parce que j'avoue n'avoir aucun repère en la matière.

Ces derniers temps, j'ai essayé de me focaliser sur des films très récents, généralement en me basant sur le buzz qu'ils génèrent et/ou leur exposition dans mon champs de vision au quotidien (affiches, notamment), comme The Sessions, The Perks of Being a Wallflower, Bachelorette, Silver Linings Playbook, This is 40... Je n'irai pas jusqu'à dire que tous m'ont ravie, évidemment, mais ça m'a fait plaisir d'essayer de prendre le pas sur le pas des vrais cinéphiles, et de me dire que pour une fois, je n'ai pas systématiquement un train de retard.
Dans un même temps, j'ai aussi essayé de laisser une large part de mes découvertes à des films issus de la programmation de festivals (notamment Sundance, généralement de la programmation 2012), afin de ne pas uniquement voir des films très connus, et tenter des choses plus intimistes, peut-être, ou en tous cas ayant peut-être des ingrédients plus à même de me surprendre et m'emmener là où je ne m'y attendais pas. Mentionnons par exemple Compliance, Robot & Frank, Safety Not Guaranteed, For a Good Time, Call... et quelques autres, il me semble.
N'allez cependant pas croire que tous mes visionnages ont un sens, car beaucoup se jouent au coup de tête (c'est comme ça que, je l'avoue, je prends le plus de plaisir à découvrir un film). Suivre systématiquement une méthode serait, certainement, plus efficace en matière de culture cinématographique, mais serait aussi l'assurance de mon ennui le plus sincère au bout de deux semaines de ce régime. Par exemple, de façon complètement imprévue, le visionnage de For a Good Time, Call... a conduit à un épluchage en règle de la filmo d'Ari Graynor (avec Celeste and Jesse Forever et Lucky, et j'hésite sur What's your number ?), et, par associations d'idées, au visionnage de Bad Teacher. Pour me tenir en alerte, rien ne vaut donc un visionnage impromptu de Good Morning Vietnam, Office Space ou encore Lost in America ; paradoxalement ça m'a permis de regarder des films plus anciens, mais au moins c'était fait sans me dire : "regardons des trucs moins récents histoire d'acquérir un peu de culture cinématographique". Hey, du moment que ça fonctionne...

Pour finir, il y a un film que j'ai hésité à ajouter au Secret Diary : The Big Lebowski. J'étais chez quelqu'un, j'ai lancé "ah tiens ça j'ai jamais vu (mais on m'en a beaucoup parlé)" de façon tout-à-fait innocente en passant devant sa collection de DVD... et je me suis retrouvée à regarder le film en VF à 4h du matin. J'avoue que l'expérience était moyennement consentie ; or, une règle de mon défi stipule que je dois avoir fait la démarche personnelle de voir le film, et non comptabiliser ceux qui me sont infligés. Au final, j'ai décidé de tout de même l'ajouter, parce que je n'ai pas mis beaucoup d'énergie à refuser, et comme c'était un de ces "classiques" auxquels j'ai vaguement conscience que je ne peux pas vraiment couper si je veux prétendre à une culture ciné à peu près décente, autant prendre l'expérience de façon positive et ajouter The Big Lebowski à mon tableau de chasse. En plus, ce qui est fait n'est plus à faire, si vous voyez ce que je veux dire...

ForAGoodTimeCall

Dans le lot de ces films vus (et dont vous trouverez, naturellement, une liste plus complète dans le Secret Diary), il y a eu quelques sincères coups de coeur, dont God Bless America (le DVD a immédiatement été commandé), For a Good Time, Call... (déjà regardé cinq fois, ça détend comme rien), ou encore Blue Like Jazz. J'ai été assez étonnée d'aimer The Blind Side et The Sessions bien plus que je ne l'aurais imaginé, vu leurs actrices principales respectives que je ne porte d'ordinaire pas dans mon coeur, et, qui plus est, de les aimer en grande partie pour les performances de ces mêmes actrices ; il va probablement y avoir de la filmographie dans l'air...
C'était à prévoir, il y a eu quelques échecs, aussi. Des films abandonnés au bout de quelques minutes, puisque comme vous le savez, je n'ai pas peur de faire marche arrière quand je sens que ça ne colle pas. Celui qui m'a le plus déçue est Beasts of the Southern Wild, pendant lequel j'ai tenu au moins vingt minutes, espérant qu'il allait se passer un déclic, mais qui n'a pas fait mine d'aller quelque part où j'avais de le suivre, et que j'ai donc abandonné en cours de route. J'ai toujours un mal de chien avec les louanges adressées à beaucoup d'enfants acteurs, au passage, dont on dirait que le simple fait d'être debout devant une camera et de réciter un texte sans sembler totalement le comprendre suffit à déclencher l'admiration des adultes, y compris des professionnels. Il y a sûrement quelque chose qui m'échappe dans ce domaine... peut-être que je creuserai ça plus tard pendant l'année ?

Côté prévisions, maintenant.
Pour mon anniversaire, un cinéphile de ma connaissance vient de m'offrir (..oui, avec deux mois de retard) les DVD de Full Metal Jacket et The Hurt Locker, donc je verrai sûrement ces films d'ici la fin du défi. Tree of Life, Melancholia, Cloud Atlas, Deliverance, A Few Good Men et Shallow Grave sont également sur ma liste de films à tester, car on me les a chaudement recommandés (plusieurs d'entre eux suite à mon post sur l'obsession du cinéma pour l'amuuur).
En toute sincérité, j'avais déjà tenté Cloud Atlas il y a quelques semaines, mais avais écopé d'un solide mal de crâne au bout de quelques minutes, cependant j'ai vraiment envie de le voir, donc il y aura un second essai prochainement. Simplement, j'avais eu du mal avec le sentiment de désorientation qui résultait des premières scènes. Idem avec Deliverance, je l'avais commencé mais abandonné, découragée ; je ne sais pas si c'est ma version qui est en cause, ou bien l'âge du film, mais le son rendait le visionnage assez pénible. Je me demande si pour une fois je vais pas le regarder en VF (le doublage me semble toujours "moins pire" pour les vieux films...), ça règlera peut-être mon problème.
Je continue aussi de faire mon marché un peu au hasard, sur des coups de tête, donc il y a aussi une grande part d'inconnue dans les prochains films que je verrais, et ça m'arrange un peu, car plannifier mes visionnages à l'avance à tendance à se montrer assez contre-productif. A l'inverse, je voulais énormément voir Queens of Country mais j'ai été infoutue de trouver le film pour le moment ; je voudrais également m'attaquer aux Batman de Nolan, donc j'ai cagoulé le premier volet ; on verra bien ce que ça donne.
Dans ce que j'ai vu récemment, il y a de la comédie et du drama, mais j'aimerais aussi trouver quelque chose qui s'oriente vers le thriller, qui ait de quoi me couper le souffle, me donner quelques noeuds à l'estomac même, si c'est pas trop demander. Idéalement, une expérience similaire à Buried me tenterait bien (avec un sujet moins décevant, si possible), mais j'ai bien conscience que ce genre de choses ne se commande pas...

Si vous avez de nouvelles recommandations, dans tous les domaines (comédies ou drames, US ou pas, récent ou ancien, indies ou blockbuster...), je prends toujours, si possible dans les commentaires de ce post, afin que je puisse venir y piocher l'inspiration au besoin.

Bon mais alors, dites-moi, à votre avis, je m'en sors comment ? Ah, et question subsidiaire : à quel moment pensez-vous que je puisse sortir du statut de néophyte et commencer à me considérer comme un tout petit peu éduquée (même s'il est clair que je suis loin de pouvoir me prétendre totalement cinéphile) ?
Car la recherche de nouveaux films à voir, la décision d'opter pour une suggestion et non pour une autre, le choix d'un nouveau cagoulage, me font réfléchir à plein de choses sur la culture ciné. Par exemple, quels sont à votre avis les films indispensables à toute culture ciné de base ? Depuis le début de mon exploration du monde du long métrage, en 2010, en tout ce sont 210 films qui ont été vus, mais il y a certainement des incontournables qui me manquent encore. Fight Club, peut-être ? L'aura qui l'entoure m'intimide un peu, j'avoue. D'ailleurs, comment détermine-t-on qu'un film est "incontournable" ? Parce que moi, Brab Pitt à l'affiche, ça aurait plutôt tendance à m'inciter à contourner... Ou encore : faut-il absolument avoir vu du Hitchcock pour prétendre décemment être un cinéphile ? La tribune vous est ouverte, j'attends votre opinion sur ces sujets et leurs corollaires.

15 mars 2013

Communiqué officiel de l'Union Intersyndicale des Psychopathes de Télévision

IUPT-LOGO

Los Angeles, 15 mars 2013

Une avancée qui marquera les esprits


L'Union Intersyndicale des Psychopathes de Télévision (UIPT) se félicite du lancement lundi de Bates Motel, et adresse ses remerciements les plus vifs à A&E pour son implication dans notre lutte. Cette initiative ne peut que contribuer à améliorer la visibilité d'une minorité sur le petit écran.

En effet, en dépit des avancées successives de ces dernières années, l'UIPT tient à rappeler qu'à l'heure actuelle, la télévision américaine diffuse plus d'une quinzaine de séries dans lesquels les héros sont montrés comme étant au service de la loi et relativement stables psychologiquement, contre moins d'une demi-douzaine seulement de séries choisissant de suivre des déséquilibrés criminels, généralement sur le câble de surcroît. Parmi les quelques séries contribuant à la réhabilitation de notre communauté, mentionnons Dexter, American Horror Story, et désormais Bates Motel. Cette discrimination n'aide en rien les professionnels et simples amateurs sévissant dans le pays, et en particulier, ne facilite pas la banalisation de leur image aux yeux du grand public, contribuant ainsi à envenimer chaque année les relations de milliers de psychopathes avec leurs victimes potentielles.
Pour rappel, la surreprésentation policière à la télévision a été déclarée "grande cause nationale" par l'UIPT, qui s'engage sur ce terrain pour la 13e année consécutive, année anniversaire s'il en est.

Dans son rapport 2012, l'UIPT relevait que "la traque systématique dont nos pairs font régulièrement l'objet dans la majorité de ces fictions est le symbole de la violence d'une société envers ses propres sociopathes". Ainsi, The Following, dont nous nous réjouissions de l'apparition dans un précédent communiqué, bien que plaçant notre confrère au centre de l'intrigue, montre une fois de plus celui-ci sous un angle peu flatteur. De grands efforts peuvent, et doivent, être fournis par tous afin que ces pratiques disparaissent.
A ce titre, l'UIPT souligne la démarche positive d'A&E et de Bates Motel, qui prend le parti de s'arrêter sur la jeunesse de notre confrère, et non sur sa capture. Un progrès dont l'UIPT se réjouit, espérant qu'il inspirera d'autres fictions.

Enfin, l'UIPT réaffirme sa joie à l'idée de voir débuter prochainement Hannibal, une fiction mettant en vedette l'un de nos plus estimés confrères, dont le lancement sur un network ne pourra que permettre de poursuivre la lutte contre les inégalités que nous déplorons depuis de nombreuses années.

Inspirée par toutes ces initiatives télévisuelles, la présidence de l'UIPT achève d'organiser une "Psycho Pride" courant 2013 ; les dates de nos manifestations, ainsi qu'une liste de blanchisseries parrainant l'évènement, seront rendues publiques dans un prochain communiqué.

On vous tuera tous,
bien cordialement.

Empreinte

 

 

 

 

Red John
Président de l'UIPT

8 mars 2013

La cause des femmes

Il y a quelques jours, Sullivan a partagé cet article d'Ecrans ; plus que l'article lui-même, c'est une citation de celui-ci dans le tweet de Sullivan qui m'a marquée : "En France, au niveau de l’industrie de la fiction, on est entre le Sri Lanka et la Biélorussie".

En tant qu'amatrice de séries de tous les pays, la phrase m'a interpelée. Sur le principe, c'est à peine exagéré : oui, notre industrie télévisuelle n'a rien d'une industrie en réalité, et de nombreux pays ont développé des systèmes bien plus performants que le nôtre pour avoir un véritable roulement en matière de fiction. Mais surtout, le classement est intéressant parce qu'il n'est pas très loin de la vérité... même si, de mon point de vue, nous serions plutôt après la Pologne.
Pourquoi la Pologne ? Parce que les productions polonaises ressemblent à s'y méprendre à des séries de TFHein, à moins que ce ne soit l'inverse. Sur le plan du budget, de la réalisation, et généralement de l'exigence, on est vraiment dans cette famille-là.

Dernier exemple en date : Na Krawędzi, qui a débuté la semaine dernière sur Polsat. Il s'agit, évidemment, d'une série policière/sociale, comme TFHein rêve d'en faire et complote probablement d'en sortir un remake dés que possible à l'heure où nous parlons. L'héroïne de cette série s'appelle Marta Sajno, une éditrice qui a trouvé le sujet et qui, après avoir vécu au Canada, revient en Pologne avec sa fille Anna, pour régler des affaires. Sauf qu'elle va se retrouver au coeur d'une enquête policière conduite entre autres par l'enquêtrice Tamara Madejska, touchant au milieu de la prostitution... L'occasion pour Marta de s'impliquer sur un sujet qui lui est cher : les violences faites aux femmes.

NaKrawedzi

Avec pareille combo, on s'attendrait à ce que Na Krawędzi soit une série, disons, moderne, et peut-être même féministe. Vous savez, girl power, tout ça.
C'est oublier un peu vite qu'on est en Pologne.
Car, outre le fait qu'en Pologne, le féminisme a été enterré dans la joie et l'allégresse dans la même fosse que le communisme, il s'avère que dans ce pays, on ne célèbre pas exactement le girl power dans la fiction. Et la priorité n'est pas au changement des représentations, non plus.

Il y a bien-sûr le problème bien à part des soaps et telenovelas nationaux, qui évidemment font la part belle à un grand nombre de clichés sexistes, que le célèbre conservatisme polonais n'aide pas. C'est ce qui a permis à un soap tel que Majka de prospérer, par exemple, à partir d'un pitch pourtant ridicule au possible, celui d'une jeune femme vierge qui entre à l'hôpital pour une opération, mais se retrouve par erreur inséminée avec le bébé d'un couple qui faisait un traitement de fertilité (oui, vierge et enceinte, le personnage de rêve pour une société profondément catholique). L'héroïne est enceinte d'un inconnu dont elle va tomber amoureuse a posteriori... mais, ouf, l'honneur est sauf, elle n'a pas fauté !
Le fait que les chaînes polonaises fassent leur marché parmi les pitches les plus rétrogrades de la télévision sud-américaine pour leurs idées de telenovelas n'arrange évidemment rien (et fait souvent passer, par comparaison, ces mêmes telenovelas hispaniques mièvres et/ou simplistes pour des séries avant-gardistes de HBO).

Mais même du côté des séries dramatiques hebdomadaires, on ne peut pas dire que les personnages féminins soient particulièrement impressionnants.
Oh, pas de mégarde : la télévision polonaise regorge d'héroïnes ! Simplement elles ont une fonction essentiellement ornementale et/ou maternelle.

Prenez Prawo Agaty, sur TVN, c'est un cas d'école... et accessoirement un grand succès : la série a été lancée en mars 2012, elle aborde d'ores et déjà sa 3e saison. Dans cette série légale, Agata, une femme qui était juriste pour une compagnie d'assurances, perd son emploi ; or elle est mère célibataire, et elle a besoin de gagner sa vie (sous-entendu : si elle était mariée, perdre son emploi serait totalement anodin financièrement). Avec une amie qu'elle a connue à la fac, elle monte donc son propre cabinet d'avocats, mais elle n'a jamais pratiqué le droit civil jusqu'à présent ! Elle aurait aussi pu ne pas ouvrir un cabinet se spécialisant dans le droit civil, mais bon. La série chronique donc ses nombreuses difficultés à plaider des affaires généralement à vocation sociale. Chaque semaine, à charge pour Agata à la fois de devenir une meilleure avocate, et d'aider des familles dans la détresse.
Loin de nous offrir un The Good Wife (faudrait ptet voir à pas déconner), la série serait plutôt un Ally McBeal sous perfusion de tranquilisants, lorgnant en fait énormément vers Joséphine, ange gardien. Ne vous retournez pas, mais je crois que des gens de TFHein nous écoutent et prennent des notes ; faites semblant de rien. Il y a évidemment un fond de romance (Agata est une célibataire, et ce crime ne peut rester impuni), mais surtout beaucoup d'occasions pour notre héroïne de faire des démonstrations de compassion, d'écoute, et de toutes sortes de qualités du même tonneau supposément très féminines. Alors évidemment, Prawo Agaty nous montre en apparence une femme indépendante (même si, croisons les doigts, ça ne va pas durer !) qui porte de jolis tailleurs au-dessus du genou, ça va, on n'est pas des animaux moyenâgeux, quand même ! ...Mais enfin, les clichés sont quand même là et bien là. Et accessoirement, Agata est présentée de façon tellement inoffensive, que sa beauté a plutôt pour vocation d'attirer le public mâle que d'inspirer le public féminin.

NaKrawedzi-logo

Eh bien dans Na Krawędzi, c'est un peu la même.
Marta est une très belle femme blonde qui a du succès dans les affaires, conduit d'une main de fer un magazine féminin, et qui a une fille dont tout semble indiquer qu'elle a réussi à bien l'élever, Anna étant en deuxième année de droit (ANNA, APPRENDS LE DROIT CIVIL !!!). Ca fait plaisir, un personnage fort, me direz-vous ! Tenez-vous bien, il y en a deux. Car l'épisode commence alors que Marta a découvert un cadavre dans le jardin (c'était donc un mardi au pays des séries), sur lequel une équipe de policiers va enquêter, dont Tamara Madejska, une femme célibataire qui a du caractère (ça se voit parce qu'elle porte un blouson en cuir et elle fait du judo). Les deux femmes semblent partager quelque chose que l'épisode prend bien garde à ne pas expliciter trop vite, même si son accompagnement musical très lourd vend un peu la mèche.
Vous l'aurez deviné, les deux femmes se connaissent parce qu'avant de partir pour le Canada faire fortune, Tamara avait été chargée d'une affaire qui concernait directement Marta, et qui explique pourquoi cette dernière est si motivée en matière de violences faites aux femmes. C'est un lourd secret qu'évidemment elle a caché à sa fille Anna, laquelle n'a pas connu son père (clin d'oeil appuyé, clin d'oeil appuyé)...

Vous le comprenez, gros changement dans la dynamique sur le fond : quand s'expliquent les tenants et aboutissants de Na Krawędzi, on comprend que son héroïne est en réalité une victime avant tout, que cela dirige ses actions (monter un journal féminin, éduquer sa fille seule, etc...), et non une femme à poigne. En la faisant s'investir pour la cause des femmes maltraitées (prostitution dans cet épisode, mais aussi violences domestiques à travers une fondation qu'elle a créée, et viol dans une scène tardive du pilote), la série modifie le sens de sa prise de responsabilité pour en faire une femme qui, une fois de plus, agit par compassion et solidarité. Bizarrement, c'est quand s'opère ce changement symbolique dans la représentation de Marta que l'enquêtrice Tamara est reléguée au second plan, une dynamique permise par le fait qu'une équipe de flics mixte est sur le coup. Les hommes peuvent ainsi prendre le relai, nous sommes sauvées !

Mais attendez. Il y a pire.
Dans un épisode qui va fustiger la prostitution, nous allons avoir la chance de faire connaissance avec Anna, qui, osons le dire, n'a qu'une vocation purement décorative dans cet épisode. Le personnage n'a clairement été placé là que pour monter le background de Marta, mais bon, maintenant qu'il est là, ce perso, il faut bien qu'il se rende utile. Qu'est-ce qu'on pourrait donc bien en faire ?
Charmante petite personne forcément jolie, Anna va donc passer son temps à sourire et faire des oeillades à tout le monde, évidemment en mini-jupe autant que possible, et va même finir une scène en topless (ok, là j'avoue, ma théorie fumeuse sur la société conservatrice polonaise s'effondre, j'ai pas d'explication). Certes, on ne la verra que de dos, mais enfin, bon, ça se voit un peu que c'est gratuit.
Et ça se voit d'autant mieux que dans Na Krawędzi, aucune scène ne dure plus de 2 minutes (montre en main, j'ai vérifié !), alors que la camera va s'apesantir lourdement sur Anna dans sa piscine, scène qui de surcroît n'a pas l'ombre d'une signification pour l'histoire. En gros, Anna parle à sa mère, laquelle se dépêche d'aller bosser, là-dessus, paf, une minute sur Anna qui se désape et va faire du quasi skinny-dipping. Pas l'ombre d'un petit prétexte si ce n'est "ah tiens, la conversation est finie, allons mater la gamine pendant une minute". Non, on ne va même pas faire semblant d'avoir une raison, à quoi bon.

Le résultat obtenu par cet ensemble de procédés fait de Na Krawędzi une série totalement contre-productive. Sans aller jusqu'à espérer une série ayant le courage d'un Uçurum, voire même si on était en veine, un Matrioshka, j'espérais un peu mieux d'un tel pitch.
Là où on s'attendrait à avoir un thriller intéressant et original (d'autant que la série a choisi une intrigue feuilletonnante, et non un format procédural, ce qui est une bonne idée à la base), on se retrouve au contraire avec une série usant de tous les stratagèmes pour renvoyer les femmes dans leurs rôles télévisuels typiques : des femmes blessées, des justicières impossibles à aimer, et de jolies bimbos pas trop frileuses.
Mais tout ça au nom de la dénonciation des violences faites aux femmes !

Je pense que les spectatrices polonaises sont en droit de dire : I need feminism because I watch television. Enfin, elles le diraient sûrement en polonais, mais vous saisissez l'idée.
Du coup, il faudrait que je me refasse une série de TFHein, histoire de voir si, à défaut de l'être sur la fiction, on est un peu mieux lôtis que la Pologne du côté des stéréotypes sexistes.

3 mars 2013

De l'autre côté du Skyped Mirror

Si vous n'avez pas encore vu le dernier épisode de la saison 2 de Black Mirror, et que vous voulez de la compagnie, j'ai la solution pour vous : lancer le fichier de notre #SkypedMirror, et faire illusion. Avec un rien d'imagination, vous aurez peut-être l'impression de partager votre visionnage avec nous, même si vous êtes timide !

BlackMirror Skyped Mirror

Pour rappel, les participants (participantes dans ce cas de figure, en fait : Scarlatiine et Tiadeets, merci à elles) à ce petit visionnage en commun avaient pour instruction de ne pas regarder l'épisode avant de se retrouver ensemble, et de ne pas s'exprimer par écrit, mais uniquement à l'oral, sur le vif.
Je vous laisse donc écouter le résultat, qui évidemment aura plus de sens si vous lancez l'épisode concerné en parallèle.
A noter cependant que je n'avais apparemment pas la même version de l'épisode et que j'ai quelques secondes de décalage sur mes deux camarades.

Publicité
2 mars 2013

In the mood for something else

On est d'accord que j'ai un biais... ou un problème, appelez-le comme vous voulez, je suis pas susceptible. D'accord, disons que j'ai un problème, donc, et qu'en toute franchise il devient un peu handicapant par moments : les histoires d'amour commencent à me pomper sérieusement l'air. Bon ok, c'est pas honnête pour moi de dire "commencent" parce que ça n'a rien de nouveau. Mais pendant longtemps c'était circonscrit aux comédies romantiques pur jus (typiquement, les romcoms sud-coréennes), et là je sens que je bascule dans une phase où je me braque dés qu'il y a une histoire d'amour au premier plan.
Ou au second. Bref, ne pinaillons pas.
Donc c'est vrai, les choses empirent un peu. Mais laissez-moi vous expliquer pourquoi.

Parce que je me sens cernée.

Inthemoodforsomethingelse

Imaginons que vous n'aimiez pas... la science-fiction, mettons. Ça arrive aux meilleurs d'entre nous, après tout pourquoi pas. Eh bien rien de plus facile : vous évitez tout ce qui se passe dans l'espace et/ou dans le futur, et vous parvenez à éviter 90% de ce qui se fait en matière de science-fiction. Simple, net, précis. Efficace.
Ou alors disons qu'un sujet qui vous braque, c'est le boulot. Pour une raison X ou Y, qui vous concerne, si ça parle de quelque chose de professionnel, ça vous irrite. Bon, admettons. Là encore, il suffit d'éviter les "workplace comedies" et généralement ça se passe plutôt bien. En se concentrant sur des films qui se passent en famille, ou qui s'intéressent à un couple, ou encore un road movie, c'est facilement évité.

Maintenant mettez-vous à ma place et essayez d'imaginer ne pas avoir envie de regarder ce qui parle d'amour. Juste un instant. Juste pour deux heures, après on se dépêche de revenir dans la norme, promis ! Et essayez de penser à un film qui n'en propose pas, rien, aucune histoire d'amour. Eh bien je vous dis bonne chance, parce que j'ai un mal de chien à en trouver.
Ce devrait être jouable, et ça l'est sans doute pour quelqu'un qui a une meilleure culture cinématographique que moi (depuis que j'ai repris mon challenge, je complexe plus que jamais sur mon absence de culture cinématographique), mais pour moi, c'est mission impossible. A chaque fois, il faut qu'à la fin du film, l'un des héros tombe dans les bras d'un autre des héros. Imparable.

Alors ça peut être fait d'une façon élégante, ou au contraire prévisible au possible ; ça peut être émouvant, ou drôle, ou rien de tout ça ; ça peut servir le film ou juste aider à lui donner une conclusion plus positive. Quelle que soit la façon de jouer cette carte, dans le fond, ce qui m'importe, c'est qu'elle est jouée systématiquement.

Oh, mais que voilà, un paragraphe à spoilers !
Tenez, je fondais quelques espoirs sur Safety Not Guaranteed, par exemple, ou Lucky. Avec des sujets tels que ceux qui avaient été choisis, les chances pour que les héroïnes respectives tombent amoureuses étaient quasi-inexistantes ! Eh bien non, rien à faire. Alors j'en arrive au point, à force d'accumulation, d'être encore plus ulcérée et de rouler encore plus des yeux quand, patatras, un film que je regardais a ENCORE une romance dedans, alors que je le regardais plus ou moins parce que je pensais qu'il avait envie de dire autre chose, voire même toute autre chose dans le cas de Bad Teacher.

Cannell-Celibataire

Grand Dieu, non, Stephen ! On ne voudrait pas qu'une telle chose arrive. Qu'une femme traverse un film de deux heures (DEUX HEURES !) et parvienne à être encore célibataire à la fin ? Putain, ça fait flipper comme concept. Un mec passe encore, mais une femme ? Ah non, on change de sujet, ça me fiche bien trop les jetons.

Comprenons-nous bien, je n'ai pas de souci avec le fait de tomber sur une romance dans un film qui est une romance ou une comédie romantique. Quand ça tombe dans ce genre de films, je l'ai bien cherché, après tout. Et à vrai dire depuis que j'ai repris mon challenge, j'ai l'impression d'être aussi dans une quête, espérant tomber sur la romance qui ne me semblera pas trop convenue et cliché (pour l'instant le mieux que j'ai trouvé est The Five-Year Engagement, mais je n'abandonne pas ma mission si vite).
Mais dans un film d'un tout autre genre, j'espère une fois de temps en temps n'avoir pas à en passer par là. Juste avoir des personnages qui, non pas évitent l'amour, mais simplement ont autre chose à l'esprit. Parce qu'une fois de temps ça arrive, quand même, dans la vie.

Cannell-CelibataireNon

Ah. Bon. Pardon. Non mais, au temps pour moi, j'ai cru.

Bon, mettons que j'ai pris mon cas pour une généralité, je le ferai plus. Mais en tous cas, moi, je n'y pense pas tous les jours. Je ne pense pas tout le temps, dans tout ce que je fais, que peut-être je vais trouver quelqu'un. Sans parler de passer ma vie avec et tout le tralala ; je veux dire, juste embrasser quelqu'un, passer la nuit avec, ou quelques jours de folle passion, ça ne me préoccupe pas spécialement dans la vie, et je peux passer plusieurs jours dans me demander si ça va se produire, et quand, et comment, et si ça ne se produit pas pourquoi, ce qui cloche chez moi et ce que je devrais changer pour que ça se produise.
Oui, plusieurs jours d'affilée ! C'est déjà arrivé !
Alors ça parait dingue mais j'aimerais passer deux heures à continuer de penser comme ça, certains jours. Parce que ça m'intéresse pas d'avoir ça à l'esprit au moins une fois par jour, chaque jour. Ni même tous les deux jours. Une fois par semaine c'est déjà beaucoup, en fait, je trouve.
Il y a plein d'autres choses dans ma vie ! Le boulot, les projets, les sorties, la créativité, la curiosité... Et il y a plein d'autres gens dans ma vie ! Des collègues, des partenaires pour les projets, des amis, ma soeur, mon chat, mon autre chat, des fois les deux chats en même temps... vous voyez ce que je veux dire ? Trouver quelqu'un à qui explorer les cavités buccales ou autres n'est qu'un des aspects de ma vie, parmi beaucoup d'autres, et le fait de trouver systématiquement comme conclusion d'un film qu'à la fin, oui, ils s'aiment et ils se battent à coups de langues, c'est perturbant parce que... parce que c'est systématique, voilà. C'est l'alpha et l'omega de tout film, ce n'est pas celui de mon existence, et en toute franchise je suis un peu triste pour ceux dont c'est l'alpha et l'omega de l'existence, s'ils existent. Je doute qu'ils existent. J'espère que non.

Et j'en viens à me demander si ya pas une espèce de pression à absolument se mettre en couple qui transparait à travers ces films.
Il y a des films qui parlent de choses passagères, d'autres d'amours éternels, il y a toutes les nuances entre les deux... mais le célibat, non. Quand un film finit avec le héros qui est célibataire, c'est qu'il a un problème.
L'image que ça me renvoie c'est que, si j'ai regardé le film pendant deux heures et qu'à la fin des deux heures, je suis célibataire, j'ai un problème, et de façon plus large, si à la fin de ma journée, je suis célibataire, j'ai un problème. Je ne le ressens pas comme un problème personnellement, je pense pouvoir composer, à mon âge, avec cette réalité qui est qu'il y a des jours où je finis célibataire, mais ces films semblent vouloir dire que j'ai tort, quelque part. Je commence à me dire que c'est ce que la multitude de films qui instaure systématiquement une conclusion romantique à son intrigue veut que je pense : que je devrais penser que j'ai un problème. Que j'aurais dû me demander pourquoi je ne suis pas avec quelqu'un, là, maintenant : "si même une stagiaire amorphe, un tueur en série et une pétasse vénale trouvent chaussure à leur pied... c'est qu'il y a un truc, lady, tu ne penses pas ?". Un peu de la même façon que les magazines féminins rappellent à des millions de femmes chaque semaine que si elles ne correspondent pas aux critères de beauté en vigueur, elles n'ont aucune valeur, il semble qu'il soit difficile pour un personnage d'avoir de la valeur si elle n'a pas été reconnue par une personne du sexe opposé (la plupart des films étant encore quand même bien hétérocentrés). Et ça se répond, d'ailleurs : répondre aux critères de beauté en vigueur permet d'éviter, oh comble de l'horreur, de ne pas avoir attiré le sexe opposé aujourd'hui ; et personne ne veut ça, n'est-ce pas ? Hollywood est obsédé par les histoires d'amour, c'est fou. Et c'est peut-être aussi ce qui me semble être le plus hypocrite à son sujet.

Quelque part, je sens bien que je sur-réagis. Mais c'est l'accumulation, vous comprenez.
Je comprends qu'un film ait eu envie de finir sur une note "positive" (si on décide qu'être célibataire est inférieur à être en couple, du moins). Je comprends que tel autre film ait décidé que c'était la meilleure façon de faire aboutir son intrigue. Mais mis bout à bout, ça fait beaucoup de films où la finalité semble toujours être la même, encore et toujours.
J'ai besoin d'alternatives. J'ai besoin de penser que si on va enquêter sur un mec qui dit avoir construit une machine à remonter dans le temps, on se concentre sur la supposée machine à remonter dans le temps. J'ai besoin que deux copains tentent de payer leur loyer en tournant un porno et qu'on joue autour du porno, de leurs soucis d'argent et de leurs personnalités marginales. Peut-on envisager juste une fois de combattre des robots venus de l'espace sans que la bimbo tombe amoureuse du looser, juste une fois, pour voir (si ça peut rassurer Michael Bay, ça ne l'empêche pas de mettre une mini-jupe, hein). Juste une fois. Vraiment, juste une.

Alors après, vous allez me dire que des films de ce genre existent. Et vous allez me donner des titres (j'espère ; me laissez pas comme ça !).
Peut-être que vous allez me dire que dans les films d'horreur, ou les trucs gore à la Saw, ça se trouve plus facilement. Et je vous répondrai qu'étant une trouillarde, je ne peux pas regarder ces films, et on sera bien avancés. Je dis pas que c'est facile. Mais je trouve qu'à partir du moment où il faut se creuser autant la tête pour trouver un film qui n'emploie pas cet axe, c'est quand même qu'il y a anguille sous roche.
Et non, ceci n'est pas une métaphore... vous aussi vous êtes obsédés ou quoi ? Décidément je suis cernée.

1 mars 2013

Bouche à oreille

Amis téléphages, l'heure est venue pour moi de solliciter à nouveau vos lumières.
Eh oui, grand retour aujourd'hui des posts La une est à VOUS, dans lesquels, pour changer un peu (pas toujours les mêmes !), c'est votre responsabilité que de me convaincre de regarder une série. Ou pas, d'ailleurs. Enfin, tout est expliqué .

En ce moment, je traverse une période de léger flottement téléphagique. En-dehors de quelques absolus favoris (The Americans, Monday Mornings, et les visionnages de Smash avec le #SmashEnsemble), je ne regarde plus aucune série américaine dramatique de façon régulière (et plus qu'une japonaise : dinner, bien que l'enthousiasme se soit tassé). J'ai laissé tomber, même si ce n'est que temporairement, des séries comme The Good Wife, Unité 9 ou encore Nashville. Je n'ai tout simplement pas le jus. Evidemment, il y a toujours les pilotes que je regarde, mais en matière de suivi hebdomadaire, nan, j'ai goût à rien. Et ça fait depuis janvier comme ça ! En fait, comme j'ai abandonné mes visionnages en décembre lors du marathon Scrubs, c'est même pire que ça... Après avoir laissé passer plusieurs semaines de la sorte, me disant que ça allait revenir, que je n'avais qu'à passer à autre chose en attendant (l'occasion de rattraper des séries comme Raw, retenter le visionnage de Monroe, picorer des épisodes de Brain et bien-sûr regarder des films), mais je commence un peu à m'alarmer.
J'ai un peu tout tenté. C'est que, vous comprenez, des comédies que je suis en hebdomadaire, j'en ai plein, niveau dramédie je suis évidemment comblée par House of Lies (et ce, de multiples façons et dans toutes les positions), mais mon planning hebdomadaire manque cruellement de séries dramatiques. Ca me manque, en somme. Mais je n'ai pas le goût, pourtant, à reprendre ces séries abandonnées ; je pense que je suis rebutée par un effet "loin des yeux, loin du coeur", moins je les regarde, moins j'ai envie de les regarder, mais il en faudrait peu pour que la flamme qui m'animait il y a encore peu se ravive, sauf que le premier pas coûte.

En toute franchise, entre les plutôt bonnes raisons ("The Good Wife me plait plus en marathons ou mini-marathons", expérience avérée pendant les saisons précédentes ou je finissais toujours par préférer ce mode) et les excuses carrément piteuses ("ouais mais en ce moment j'ai envie d'engloutir des épisodes par 10 pour toutes mes séries dramatiques", mensonge éhonté comme le prouve le suivi régulier des séries sus-mentionnées), je ne peux plus laisser faire.

C'est là que je me suis dit : plutôt que de revenir à tout crin aux séries que je suivais cet automne, on va procéder par étapes et simplement trouver une série toujours en cours de diffusion, qui me soit nouvelle mais que je puisse, après rattrapage en mini-marathon, je serais d'humeur d'en faire autant pour d'autres. Une fois que j'aurai fait ça pour une série qui aura le goût de la nouveauté, ce sera plus facile de le faire pour d'autres abandonnées voilà trois mois !
Telle est ma logique ; on est d'accord que c'est boiteux mais c'est tout ce que je vois comme option, à part m'enfermer dans mon living, m'attacher à mon fauteuil et me forcer à regarder un épisode d'Unité 9 en me menaçant d'un flingue. Ce qui serait d'une part un peu ironique, et d'autre part vraiment dommage.

J'ai donc cherché quelle série pourrait bien correspondre à mon objectif, et l'une de celles qui revient régulièrement est Scandal.
Une partie de ma timeline Twitter semble en dire du bien, mais j'avoue que je ne saisis pas comment elle en arrive à cette conclusion après l'expérience désastreuse qu'a été le pilote pour moi. Et pourtant. S'il y a bien une chose qui ressort des réactions extatiques sur Scandal, c'est que la série a muté depuis le début de son existence, et qu'elle est arrivée à quelque chose qui a l'air plus abouti que sa formule ne le laissait initialement imaginer. Amis téléphages, l'heure est venue pour vous de me le confirmer (ou pas).

Dois-je (re)regarder Scandal ?

BoucheaOreille

Les pour :
- J'avais vaguement senti que Scandal se voulait un peu politique, et j'ai bien envie de ça en ce moment
- D'après les échos que j'en ai, Olivia Pope devient un personnage franchement intéressant, et la perspective d'assister à une telle évolution m'intéresse parce qu'assez peu de personnages, en ce moment, sont des héros en aussi évidente mutation

Les contre :
- Bah, déjà, je vois 10 raisons. Libre à vous d'en ajouter, étant bien entendu qu'il n'y en a aucune à retirer.
- Parce qu'on ne peut pas dire que je sois une fan de Shonda Rhimes (mais ça s'est ptet vu via le lien précédent)
- Parce qu'en ce moment, c'est la mode du "tout-soapesque" et que je n'ai pas envie de me lancer dans un truc qui me rappelle la qualité piteuse d'un Revenge ou Deception, avec une touche de thriller pour faire genre, mais quand même beaucoup de vide

Vu que plusieurs d'entre vous êtes pourtant convaincus que Scandal est en train de tourner au petit bijou, je ne doute pas que vous allez démonter mes arguments comme rien. Comme toujours dans cette rubrique, l'idée n'est pas forcément de me faire regarder absolument une série, mais d'être aussi bien capables de donner, vous aussi, des arguments pour et des arguments contre, de citer des qualités qui m'ont échappées comme des défauts qui hélas existent bien, histoire que je me fasse une idée.
Je compte sur vos bons conseils, amis téléphages, vous qui me connaissez bien : peut-être que Scandal n'est vraiment pas faite pour moi, c'est possible... mais y a-t-il une chance pour que je sois passée à côté d'une série qui me ravirait ?
Et dans ce cas... c'est à VOUS de m'en convaincre.

Publicité
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité