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ladytelephagy
25 mars 2012

A TV show a day doesn't seem to keep the doctor away

BlackMarch

J'ai toujours pensé qu'il y avait un épisode pour chaque situation ; c'est d'ailleurs en partie la raison pour laquelle je peux être un brin volage dans mes visionnages : je fais mon planning selon l'humeur. Un coup de blues ? Il y a forcément un épisode triste à regarder. Une peine de coeur ? Choisissez un rupture de série au pif et pleurez votre content. Colère, fatigue, mais aussi joie, euphorie, excitation d'une nouvelle rencontre ou d'un nouveau projet... Quelle que soit l'émotion du moment, il y a moyen d'aller l'explorer avec un épisode, et de revenir "à la normale" ensuite, tout ayant été dit à l'écran et l'esprit ayant le temps de se calmer.
Oui, je suis une fervente adepte de la doctrine qui prétend qu'il y a un épisode qui colle à votre humeur du moment, quelle qu'elle soit. Et qu'une fois qu'on la regardé, on est comme en paix avec l'univers et soi-même, et on peut reprendre une activité normale.
...
GROSSIERE ERREUR.
Je m'en aperçois alors que je suis malade depuis plus d'une semaine : il n'existe pas d'épisode capable de coller à l'humeur "j'ai mal à la gorge et je tousse comme si j'allais cracher mes poumons".

En fait c'est même tout le contraire. Dans la plupart des séries, les personnages vous narguent de toute leur capacité à respirer avec les bronches dégagées, ils ont le petit sourire narquois de celui qui n'a pas eu une quasi-pleine semaine d'extinction de voix, et ils font même ce truc, vous savez, qu'on fait quand on n'est pas malade ? Avoir une vie. Les salopards.
Et d'ailleurs quel est leur secret, à ces personnages de séries ? Comment se fait-il que jamais on ne voit le Piemaker se faire sermoner par son médecin parce qu'il a réussi à choper une sinusite en allant flâner dans les cimetierres ? Pourquoi cette peste d'Alicia Florrick ne contracte pas la plus petite gastro-entérite en l'espace de trois saisons ? Je veux bien croire qu'elle prenne soin d'elle et tout ce qu'on veut, d'ailleurs moi-même j'ai d'ordinaire une santé de fer, mais c'est viral, au nom du ciel, comment elle a échappé à un truc viral ? Trois ans de suite ? Ses mômes lui ont jamais ramené un tout petit virus qui court en classe ?

Je m'emporte. Ce doit être la fièvre.
Oh, je ne nie pas que parfois, les personnages peuvent chopper une petite grippe. Essentiellement dans les sitcoms, d'ailleurs. Je revois encore Fran (que d'ailleurs j'imite mieux que jamais en ce moment...) faisant quelques escales chez le médecin, de temps à autres. Il y a aussi un épisode des Craquantes dont je me rappelle très bien, et où elles tombent toutes les trois malades en même temps. Mais c'est uniquement pour rire. En fait, au contraire, au bout de deux ou trois minutes, le générique passe, du coup le virus aussi, les personnages se remettent en branle comme si de rien n'était, et recommencent leurs aventures sans plus se soucier de rien ; être malade est un prétexte et non un état.
Il doit y avoir une règle non-écrite quelque part qui précise qu'aucun personnage ne peut être malade 20 minutes en 7 saisons, je suppose.

Vous savez ce qui m'aurait fait plaisir en ce dimanche ? Un épisode où les personnages sont malades, incapables de respirer normalement, doivent aller se repoudrer le nez toutes les 10 minutes et toussent comme des fumeurs aux poumons calcinés. Là d'accord.
C'est peut-être pas très sexy mais ça m'aurait fait rudement plus de bien que tous ces petits enfoirés en bonne santé en train de gambader sur mon écran.
Oui voilà, toi, par exemple. Crevure.
Tiens bah j'espère que t'étais malade aussi pour ton anniversaire, et toc.

GambadantFollement

Ahem. Bref, tout ça pour dire : on se retrouve demain pour de vrais posts. Si j'ai pas clamsé d'ici-là.

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24 mars 2012

[DL] 30° i Februari

BlackMarch

L'une des séries dont j'aurai eu le plus de mal à me passer pendant le Black March est la toute première que j'avais décidé de regarder intégralement en VOSTM, un procédé jusque là réservé aux pilotes (mais la structure de la série, qui emploie pas moins de 3 langues au long de ses épisodes, permet peut-être cela plus facilement que d'autres). 30° i Februari est un véritable coup de coeur, et même si nous avons été séparées alors que je n'ai eu le temps de cagouler que 3 épisodes, je sais déjà que cette série compte. Et pas uniquement parce que je me suis arrêtée sur un sacré cliffhanger.
Alors, outre les premiers épisodes, que je me suis refaits depuis mon lit de mort (ouais, j'ai toujours une crève d'enfer), je vous avoue que j'ai eu tendance à regarder le générique de la série juste un peu plus souvent que la moyenne, ce mois-ci.

30GraderiFebruari
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Dés que j'ai progressé en Suédois, vous pouvez être sûrs que je fais de 30° i Februari mon premier projet de sous-titrage. C'est peut-être dans longtemps, mais c'est une promesse. Parce qu'hélas personne ne semble s'en charger, et qu'il faut apparemment qu'une série suédoise penche du côté de la science-fiction pour que les gens s'y intéressent (bien-sûr que je suis contente d'avoir parlé d'Äkta Människor autour de moi et d'avoir trouvé des gens réceptifs dans mon entourage téléphagique, mais que voulez-vous, ce n'est jamais assez). Je trouve ça très triste ; j'aimerais connaître la formule magique qui permet de faire prendre la mesure aux gens de ce qu'ils ratent, mais comme par définition ils le ratent, eh bien...
En attendant je savoure la douce mélancolie de ma série suédoise préférée du moment (et pourtant, Dieu sait qu'entre Äkta Människor, dont j'ai hâte de découvrir le final, et Kommissarie Winter sur arte, je suis gâtée !). Tant pis, pour le moment je n'ai personne avec qui partager mon enthousiasme.

23 mars 2012

[#Piemarathon] 2x02, clowneries

BlackMarch
On en est vraiment à un stade du Piemarathon où chaque épisode qui commence me donne envie de me frotter les mains avec un sourire extatique et de m'écrier : "chouette, c'est mon préféré !", le regard gourmand. Il est impossible que tous les épisodes en ce moment soient mes préférés de la série, par définition, mais c'est vraiment l'impression dominante du moment. Chouette chouette chouette, cette fois, direction le cirque !

Piemarathon_2x02_Title

Pourtant, difficile de ne pas remarquer que l'épisode tire finalement assez peu des richesses de l'univers dans lequel il se déroule au niveau des costumes ou des décors ; on est loin de l'application tenace de l'épisode précédent à entretenir une thématique, y compris musicalement. Clairement, le deuxième épisode de cette saison n'a pas eu droit au même budget que le précédent, c'est incontestable. Mais là où stylistiquement, on est loin de se régaler autant que précédemment, on va être amplement servis par un mystère savoureux, et, surtout, bourré à craquer de passages proprement hilarants. Notamment quand il s'agit de réemployer l'éternel gag de la voiture des clowns.

Sans mentir, si Pushing Daisies me fait souvent sourire de toutes mes dents de par ses dialogues d'orfèvrerie, ou grâce à ses loufoqueries, cet épisode est certainement le seul à me faire littéralement exploser de rire devant mon écran. A. CHAQUE. FOIS. Vraiment c'est imparable. Et puis alors, tout le monde s'y met. Emerson, bien-sûr. Olive, un peu (mais elle est pas dans son assiette, la pauvre). Ned aussi, même si ce n'est pas forcément très fin (...Bryce Von Deenis ?). Chuck, même, chose plutôt rare pour être notée. Et puis bien-sûr le gag de la voiture des clowns, qui fonctionne plutôt bien sur moi. Vous connaissez probablement ce genre de choses, quand vous avez vu dix fois une séquence drôle, que vous savez qu'elle arrive, et que le rire n'est encore qu'un simple hoquet plein d'espoir qui attend que a plaisanterie s'accomplisse pour vérifier si ça vaut le coup de rigoler à pleine gorge, et que, oui, c'est vraiment drôle... eh bien j'étais comme ça avec le gag de la voiture des clowns. Bon Dieu, rien que d'en parler ça me fait pouffer. Une vraie gosse.
C'est dans ce genre de situations que je regrette de ne pas avoir gardé mes épisodes au format cagoule, parce que pour découper cette séquence à partir du DVD c'est toute une aventure, et que ça serait pourtant si bien d'avoir ce passage sous la main quand j'ai du mal à me mettre de bonne humeur le matin.

Piemarathon_2x02

Et en parlant de bon Dieu, la pauvre Olive est au supplice dans son couvent, mais reçoit la visite de tante Lily, qui se sent coupable. J'aime beaucoup la dynamique qui se met en place entre elles, alors que Lily tente de lui mentir pour lui faire croire que, ah ah, mais non, ya pas de secret à garder puisque c'était pas vrai, et qu'Olive, blasée, la met face à son mensonge d'un air résigné, c'est bon, c'est bon, je vais le garder ton secret, te fatigue pas. Et pour autant ça ne les empêche pas de passer un moment très touchant ensemble à table ensuite. Bon je vous avoue que je piaffe un peu d'impatience dans cette intrigue-là parce que l'épisode qui se déroule au couvent est mon, hm, préféré. Vous voyez le tableau. En tous cas, bon, tout ça c'est bien gentil mais la petite Olive, faudrait peut-être aller la récupérer... Non ? Pas encore. D'accord.

Emerson est en bonne forme dans cet épisode, aussi bien pour les côtés les plus comiques, sur lesquels on peut toujours lui faire confiance, mais aussi parce qu'on explore bien la cassure que représente l'éloignement d'avec sa fille, qu'on nous en dit un peu plus à ce sujet, et que le parallèle avec le mystère de l'épisode est conduit à la fois de façon à nous titiller un peu, et de façon à ne pas trop faire durer le suspense. C'est à vrai dire l'intrigue de son genre la mieux menée sur le long terme (bien plus que l'histoire avec le père de Ned qui s'est déjà évaporée, même si ce n'est que temporaire). Et pour synthétiser parfaitement cet épisode, je me dois de préciser que j'étais à la fois pliée de rire et terriblement touchée par la façon dont Emerson ordonne à sa cliente, à la fin de l'épisode, d'aimer sa fille telle qu'elle est (bwahahaaaaawwww, quelque chose comme ça). Parce qu'elle, elle l'a retrouvée, au moins, alors zut.

Bon sinon je vous confesse avoir un petit peu levé les yeux au ciel du côté des problèmes de couple du Piemaker et de la fille morte. Essentiellement parce que Ned est un peu paillasson, quand même, et que finalement Chuck n'en fait jamais qu'à sa tête sans trop se préoccuper des conséquences, et que du coup il doit faire le cocker ou la gueule pendant 10 minutes pour qu'elle s'y intéresse, ce qui a pour effet de permettre à Chuck de se faire passer pour la fille qui ne veut rien d'autre que s'épanouir et qui est retenue en arrière par son copain. Au moins, ils prennent les choses à bras le corps à la fin de l'épisode, et ça reprend de l'intérêt, leur petit jeu de rôle. Je les préfère comme ça plutôt qu'à se prendre le bec pour des pécadilles alors qu'on sait très bien qu'ils ne vont pas se séparer pour si peu. Allons, si la mort ne les sépare pas, c'est pas un déménagement sur le même pallier qui va avoir raison d'eux !

Un mot quand même pour la pauvre tante Vivian. C'était vraiment terrible ce passage pendant lequel Chuck est seule au Piehole et doit gérer sa visite. Passé le frisson du "oh mon Dieu elle va la voir", on sentait vraiment la solitude de Vivian ; au chagrin de la perte de Chuck s'ajoute maintenant la conscience floue d'être mise de côté par sa soeur une nouvelle fois. La pauvre femme va même remercier Chuck (évidemment restée muette) pour ses qualités d'écoute... C'est juste pas possible, ça. Pauvre, pauvre Vivian.

Bon, alors, ça y est ? On passe à mon épisode préféré ? Allez zou, direction le couvent !!!

22 mars 2012

Les pages manquantes

Il y a ce programme, sur mon ordinateur, qui s'appelle adsltv. Je l'ai installé il y a au moins 2 ans maintenant, depuis que je ne regarde plus la télé ou presque. Il est supposé me donner accès aux chaînes de mon abonnement Freebox de base, c'est-à-dire qu'il n'y a même pas la TNT. Je ne le mets jamais à jour, non plus. Je l'allume une fois l'an (en 2011, c'était pour m'aventurer un dimanche soir sur ules chaînes arabes, c'est comme ça que j'avais tenté Lahazat Harega) et à chaque fois je me dis "à quoi bon le mettre à jour, je le rallume dans un an, au mieux !". Je pourrais regarder plein de choses à la télévision, en fin de compte, mais je n'y pense jamais bien que le petit logo soit dans ma barre de lancement. Pauvre adsltv qui pourrait être tellement mieux mis à profit, mais que je délaisse...
Pourtant ce soir ce petit programme compte parmi les choses les plus précieuses de mon ordinateur. Grâce à lui, j'ai pu voir la seconde partie de "Vänaste Land", la première enquête de ce cher Kommissarie Winter. Plus d'un an et demi après être tombée amoureuse de la première.

Wintercameback

J'ai enfin la résolution de l'enquête, la clé qui permettait de comprendre ce que signifiaient les silences, les visages fermés, les yeux de verre et de béton. Ca m'aura pris du temps, mais ça y est.
Et la semaine prochaine, vous pouvez être sûrs que je serai là, au rendez-vous. Deux fois le même mois, adsltv va pas comprendre ce qui lui arrive, là.

Naturellement j'ai aussi revu la première partie, avec l'émotion des retrouvailles et l'angoisse de ne pas ressentir la même chose que lorsque j'avais vu le pilote pendant Scénaristes en Séries, puis quand je l'avais cagoulé, quelques heures après mon retour. Peut-être que c'était de voir l'épisode sur grand écran qui rendait les choses plus percutantes. Peut-être que comparé à En God Nummer To, n'importe quel épisode aurait paru incroyablement fantastique. Peut-être qu'ensuite, avec le temps, j'avais idéalisé les choses, c'est si vite arrivé...

Et pourtant ce soir, je me suis repris la même claque, les mêmes émotions, la même vague d'admiration dans la figure. Cette introduction violente mais presque intégralement plongée dans le silence, par exemple. Ce thème musical incroyablement doux, aussi. Le visage tordu et dur de Winter. Les contrastes entre sa vie heureuse, avec les siens, et la brutalité du monde où il enquête. Refaire le chemin une fois de plus, et reconnaître la moindre scène, le moindre plan... Jusqu'au moment où le deuxième épisode est un inédit et où on se laisse à nouveau porter par la puissance de la réalisation, la force des errances, la dureté de l'environnement, et où on tente de comprendre.
Et cette fois j'ai compris, cette fois j'ai enfin vu la fin de cette enquête. Et je peux le crier sans craindre d'avoir été influencée par une suite de circonstances atténuantes : oui, Kommissarie Winter est une série incroyable, forte, émouvante, intelligente, dure, magnifique. J'ai le coeur qui déborde d'avoir pu retrouver l'épisode que j'ai tant aimé, et plus encore de découvrir le suivant et d'y avoir trouvé les mêmes qualités.

Vivement la semaine prochaine pour une nouvelle soirée.
Vivement aussi que, d'une façon ou d'une autre, je dégote des DVD avec des sous-titres français ou anglais, et que je revive cette expérience encore plusieurs fois dans ma vie, de fêter des retrouvailles intenses avec une série de qualité qui me chavire de cette façon.

Kommissarie Winter m'a tout l'air sur le point d'entrer très officiellement dans mon panthéon personnel.

22 mars 2012

Winter is finally coming !

BlackMarch

Vous savez quel est le grand défaut de Kommissarie Winter, qu'arte diffuse à compter de ce soir sous le titre Les Enquêtes du Commissaire Winter ? De ne pas avoir de sortie en DVD avec des sous-titres anglais ou français à ce jour.
C'est le SEUL défaut.
Et il peut être aisément corrigé. [insérer ici un gros clin d'oeil appuyé en direction d'arte]

Je trouve infiniment dommage qu'arte ne fasse pas autant de bruit autour de Kommissarie Winter que de Borgen, alors que la série n'en est pas moins très méritante (mais Borgen, à quelques semaines des élections, forcément ça fait plus de buzz, normal).
Puisqu'il faut donc tout faire soi-même ici, je vais donc vous rappeler qu'il FAUT regarder Kommissarie Winter, série à laquelle j'ai déjà abondamment jeté des fleurs dans ces colonnes, ainsi que les tags au bas de cet article vous le rappelleront. Ce n'est pas une série policière comme les autres, et vous n'êtes pas sans savoir que venant de moi qui déteste la plupart des séries policières, c'est un vrai compliment.

A l'occasion de Scénaristes en Séries, voilà ce qui semble maintenant faire une éternité, j'avais eu la chance de découvrir le pilote de la série, et d'approcher Trygve Allister Diesen, réalisateur de "Vänaste land", première enquête en deux parties de notre cher commissaire. Cet homme, absolument charmant au demeurant, s'est avéré bien plus bavard au sujet de la série qu'Åke Edwardson, l'auteur des romans dont la série est tirée, et je me suis dit que je n'allais pas garder cette rencontre jalousement pour moi. Je vous propose donc aujourd'hui nos échanges. (vous l'aurez compris, contrairement à la dernière fois, cette interview n'a rien de fictif)
Je vous épargne le moment pénible pendant lequel il a tenté laborieusement de m'apprendre à prononcer son nom sans buter dessus, et passe directement aux questions relatives à la série. Croyez-moi, c'est pour votre bien.

TrygveAllisterDiesen

lady - Donc, vous êtes le réalisateur de Kommissarie Winter ?
Trygve Allister Diesen - Le réalisateur et "concept director", oui, j'ai réalisé les deux premiers épisodes, et établi d'identité de la série. Je n'ai pas écrit la série, mais en Scandinavie, on a ce qu'on appelle un "concept director" qui est là pour créer l'identité visuelle, et définir le ton de la série.

lady - Et c'est justement un ton très spécifique...
Trygve Allister Diesen - Oh, merci ! C'est ce que j'ai essayé de faire.

lady - Comment êtes-vous venu à ce projet ?
Trygve Allister Diesen - Sur un appel téléphonique. [rire] Non, je travaillais sur autre chose, et ils m'ont envoyé le livre d'Åke Edwardson. Ils avaient vu ma mini-série, qui s'appelle Torpedo...

lady - Quelque chose de complètement différent...
Trygve Allister Diesen - Oui, tout-à-fait ! C'était plus proche de The Shield, c'était beaucoup plus sombre, plus réaliste, plus brutal, et plus dur, avec un ton totalement différent, mais ils avaient vu Torpedo et m'ont dit qu'ils voulaient me rencontrer, que je lise le livre et que je voie si je pouvais en faire une série. Et j'ai aimé le livre. Et j'ai aimé les producteurs. Et l'acteur est monté à bord... et tout d'un coup on était en train de tourner. C'est comme ça que ça s'est passé. En tant que réalisateur, c'est vraiment un gros engagement, ça a pris près d'un an de faire ces deux épisodes, c'est le plus gros projet de ma vie ; du casting à la post-production, tout ça prend du temps, et ça demande beaucoup de patience. Je crois que John Huston disait que le métier de réalisateur, c'est trouver le meilleur script possible, embaucher les meilleurs acteurs possibles... et trouver la meilleure chaise possible. C'est vrai ! Une grande partie de ce métier consiste à trouver avec qui on veut travailler, puis de les inspirer pour qu'eux fassent de leur mieux, et ensuite de s'en attribuer tout le mérite.

lady - J'étais vraiment très touchée, hier lors de la projection. C'est probablement l'un des meilleurs épisodes qu'on ait pu voir ce weekend. Ce n'est pas une série d'enquêtes comme les autres... Est-ce la raison pour laquelle vous avez voulu travailler sur cette série ?
Trygve Allister Diesen - Absolument. Et c'est la raison pour laquelle nous avons passé tellement de temps sur le casting pour Erik, le personnage principal. Magnus Krepper a été approché à peu près en même temps que moi, je pense. Alors quand je suis arrivé, il s'agissait de savoir si nous voulions travailler ensemble, et j'ai trouvé très intéressant de travailler avec lui, il n'est pas un acteur comme les autres. Il est suffisamment courageux pour se montrer faible, il ne ressent pas le besoin de se montrer comme quelqu'un de fort tout le temps, comme un "macho". C'est aussi un "macho", un homme viril de temps en temps, mais il peut également montrer la peur, il peut également montrer le désespoir ; certains acteurs ne peuvent pas le montrer, ils veulent être le héros, et ça, ça rendait notre personnage plus réel et plus intéressant à regarder. Et plus attirant, aussi. C'était un niveau d'authenticité dont on avait besoin, parce qu'elle est également très contagieuse, parce que les autres acteurs ont adopté cela. Et en tant que réalisateur, on a besoin d'abord de pouvoir faire travailler les acteurs ; mais ensuite, d'être aussi inspirés par eux.

lady - C'est parce que vous avez énormément travaillé avec les silences, et les échanges de regards ?
Trygve Allister Diesen - Il y a tellement de séries qui se contentent de parler tout le temps, tout est verbalisé, tous les conflits sont explicités, le contexte et le subtext ont besoin d'être énoncés... Talk is cheap. C'est tellement facile de montrer les personnages en train de parler de quelque chose plutôt que de montrer ce quelque chose. Le dialogue est pour moi la façon la plus faible de raconter une histoire, mais je trouve tellement plus intéressant de montrer un sujet par des images. Cela dépend plus de la façon dont on perçoit les choses. Alors nous avons effectivement beaucoup travaillé sur les regards, comme j'avais aimé le faire avec d'autres acteurs par le passé. Le jeu consiste à prendre le script, prendre un stylo, et voir tous les mots qu'on peut enlever. Et c'est là qu'on voit toutes les choses qu'on peut exprimer différemment. Un bon cinématographe peut dire autant de choses, et évidemment je devais m'assurer que tout était dit et que je ne laissais rien de côté. Mais quand on réalise, on doit se demander ce qu'on peut montrer sans avoir à le dire. C'est plus intéressant, et plus engageant pour le spectateur aussi.

lady - Les regards qu'on sent, c'est aussi ceux de ce ghetto. Il y a des yeux en permanence...
Trygve Allister Diesen - Complètement, et c'était intéressant du point de vue d'Erik. Dans le livre, c'est un homme qui vient d'une bonne famille, il a des goûts coûteux, il aime des vins très chers et il conduit une Mercedes... Donc pour lui, pour ce personnage, entrer dans ce monde si différent où sa présence est déplacée, c'est être comme un poisson hors de l'eau. Il fallait donc le retranscrire même si ce n'est pas dit comme ça dans le livre. Et c'est ce que nous voulions montrer, la façon dont il détonne. C'est pour cela que tout le monde le regarde.

lady - En parlant plus tôt avec l'auteur [Åke Edwardson], il m'a dit qu'il avait voulu travailler sur deux choses : le silence, et SURTOUT PAS de constat social !
Trygve Allister Diesen - Sur le silence, je suis complètement d'accord. Si on peut avoir un bon silence, et qu'on a un bon acteur, il faut l'utiliser. C'est ce que j'ai fait plusieurs fois, notamment en ne montrant pas la personne qui dit quelque chose, mais plutôt la façon dont l'interlocuteur réagit à cette phrase, pour montrer plutôt ce que cela signifie pour quelqu'un d'autre que celui qui parle. La réaction primait sur l'action. On essaye de comprendre ce que les personnages pensent. Et pour Erik, les choses sont internes, la plus grande partie des dialogues a lieu dans sa tête. On ne montre pas ça en le montrant en train de parler sans arrêt, il faut trouver d'autres façons d'entrer là-dedans, avec des flash, ou bien ces moments quand il observe en réfléchissant, ou bien quand il écoute de la musique...

lady - Quelle est cette obsession pour la musique ?
Trygve Allister Diesen - Dans le livre, c'est un grand fan de jazz. On a pensé que c'était important pour cette enquête, alors on a repris cela. Dans la scène d'ouverture, on a cette musique, pendant ce meurtre atroce, et ça l'interpelle profondément. Ça, par contre, ce n'était pas dans le livre, mais ça nous permettait de reprendre le sentiment d'intensité et d'émotion. Même si ça vire à l'obsession. C'est parce qu'il veut comprendre ce qui s'est passé, et le public, lui, veut comprendre comment Erik réfléchit. Donc tout s'emboîte.

lady - Est-ce qu'il veut comprendre qui a tué, ou est-ce qu'il veut comprendre pourquoi ?
Trygve Allister Diesen - Il veut surtout comprendre pourquoi. Et ça, c'est ce que nous avons essayé de faire. C'est cette obsession qui est captivante pour le spectateur, même si elle est douloureuse. Si on veut juste s'asseoir et manger du popcorn, alors il faut regarder Les Experts. On n'a pas cherché à faire une histoire qui soit divertissante pour tout le monde ; si on veut plaire au plus petit dénominateur communn, alors on fait de la soupe. Avec Kommissarie Winter, on a voulu mettre le public au défi, et je pense que le public veut plus que le plus petit dénominateur commun, aussi.

lady - On entend beaucoup parler de séries policières scandinaves, notamment pendant cet évènement. Evidemment, il n'y a pas que des séries policières, mais pensez-vous que ce soit quelque chose de typique ?
Trygve Allister Diesen - Oui, du fait de notre longue tradition littéraire en la matière. Et puis, c'est un genre qui attire beaucoup de bons auteurs, alors les séries vont là où sont les bons auteurs. Mais une autre raison, c'est que les histoires criminelles voyagent mieux, au cinéma et à la télévision ; il y a un public pour ces histoires-là, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. C'est comme l'horreur, il y aura toujours un public pour l'horreur. D'ailleurs peut-être que ça me plairait de faire une série comme True Blood. Ce serait peut-être amusant de faire quelque chose avec des zombies, je ne sais pas, des zombies qui font du snowboard...? Mais pour l'instant je travaille sur deux films, après on verra. On ne sait jamais à l'avance dans quels projets on va se lancer, mais je sais que je peux faire des choses très différentes, et m'attaquer à des genres différents. Par contre, la comédie c'est très difficile...

Imaginez : déjà que j'étais tombée amoureuse de la série, il a fallu que son réalisateur me susurre ce genre de choses à l'oreille... J'étais comblée.

Winterisfinallycoming
Donc voilà, vous savez que faire ce soir. Que je ne vous prenne pas à faire autre chose que regarder Kommissarie Winter !

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21 mars 2012

[#Piemarathon] 2x01, royal

BlackMarch
La première fois, la toute, toute première fois que je l'ai vu, cet épisode signifiait avant tout le retour d'une série qui avait bien manqué de ne pas survivre à la grève des scénaristes. Les retrouvailles étaient gaies, et revigorantes, mais moins à cause de la qualité de ce retour que du retour lui-même. Ce n'est qu'avec quelques visionnages de plus qu'aujourd'hui je peux dire que ce début de saison 2 compte parmi mes épisodes préférés. Oui, enfin, vous savez... avec tous les autres.

Plus esthétiquement thématique qu'aucun des épisodes l'ayant précédé, ce season premiere est placé sous le signe des abeilles et du jaune, alors que l'intrigue se déroule au sein de la société Betty's Bees™. Et de la musique aux décors, des costumes au maquillage, tout ou presque dans cet épisode nous emporte dans un univers rayé. C'est un enchantement.
Et c'est une phobique des abeilles qui vous le dit.

Avec du recul, je crois que si j'avais aimé la première saison, c'est ce lancement de la seconde qui m'a fait comprendre que j'étais éprise de l'univers de la série.

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Mais avant même de s'intéresser au mystère du jour, Pushing Daisies fait déjà une rudement poétique balade parmi les ruches dés le début de son épisode, alors que Chuck prend avec un calme étrangement serein la mort de ses chères abeilles domestiques. Eh oui, on prend la mort avec beaucoup plus de philosophie quand on a à portée de main un Piemaker corvéable à merci, capable de toutes les ressuciter, et ceci en dépit du fait qu'il n'ait pas tellement bien réagi aux piqûres qu'il avait pu recevoir précédemment. Vraiment une bonne pâte, ce pâtissier... Voilà donc un petit moment de connivence qui ne gâche rien, alors que la romance entre le Piemaker et la fille morte renait aussi sûrement que les abeilles que le froid avait terrassées...

Ned et Chuck repartent donc du bon pied, fermement décidés à faire fonctionner leur histoire pourtant si compliquée. Le ballet recommence, au propre comme au figuré puisqu'une très sympathique scène nous montre comment tous les deux gèrent leur vie dans un même appartement (préférant risquer la mort de la fille morte plutôt que l'éloignement, si on veut être cynique), mais très vite une nouvelle ombre va s'ajouter au charmant tableau.
Après s'être fait une place à coups de burin dans la vie de Ned, se montrant souvent un petit peu trop entreprenante pour lui, Chuck est prise de velléités d'indépendance. L'appartement d'Olive, fraîchement vidé, va devenir le théâtre de cette vie sans Ned ; un nouveau changement qu'elle lui impose et auquel, bon gré mal gré, le Piemaker va devoir s'adapter.

Piemarathon_2x01

Où est donc passée Olive Snook ? Eh bien, la petite créature a tout plaqué et pris congé dans un couvent, fortement encouragée, dirons-nous, par Lily Charles qui a tout intérêt à ce qu'Olive fasse voeu de silence. En fait tout le monde a intérêt à ce qu'Olive garde le silence, mais tante Lily est résolument la plus insistante à ce sujet (et chaque fois qu'elle explique pourquoi, elle enfonce encore plus Olive dans son marais de secrets).
Olive a vraiment dégusté jusqu'ici, la pauvre, et hélas pour elle on ne parle pas ici de tartes. Après avoir vu Chuck débarquer et lui ravir SON Ned d'un battement de cils, elle a fait preuve d'une bonne nature plusieurs fois, sympathisant avec Chuck, prenant part aux folles aventures du Piehole et devenant même l'alliée de la fille morte auprès de ses tantes éplorées. Et tout ça pour quoi ? Olive est confrontée aux inconvénients des inconvénients, puisque maintenant, elle garde les secrets de tout le monde... mais qui donc fait bord avec Olive ? Personne. Insérez ici les soupirs émus du public attendri. La voilà donc exilée dans un couvent (elle n'en a même pas vraiment choisi l'endroit ou les modalités) et on sent bien que la soupape est sur le point d'exploser. Je tente comme je peux de ne pas me régaler par avance de cette perspective. Pardon, mais c'est trop bon. Enfin, ce le sera ; patience.

Et tandis que l'enquête la plus colorée, la plus drôle, la plus référencée au Fullerverse (Diana Scarwid, l'agence Happy Time...), la plus cauchemardesque aussi (j'ai beau avoir vu cette scène plusieurs fois, je suis toujours incapable de retenir un cri d'horreur en voyant les abeilles se ruer sur Chuck), se déroule avec malice, cet épisode revient aussi au côté feuilletonnant de la série, alors qu'Emerson a achevé son pop-up book, et que le père de Ned semble sur le point de se rappeler à son bon souvenir...

20 mars 2012

[#Piemarathon] 1x09, cold

BlackMarch
Ah, Pushing Daisies...! Les couleurs ! Les musiques ! Les décors ! Les costumes ! Les chansons ! Les tartes ! Les animaux ! Les loufoqueries ! La romance ! ...La mort !
Et cet épisode va revenir aux fondamentaux. Au drame. Au déchirement. A tout ce qui fait que, au bout du compte, Pushing Daisies a ce charme incroyable sur moi : la balance entre les jolies choses, et les autres.

Piemarathon_1x09_Title

Ned a donc déballé son sac à Chuck, qui l'a planté là sur le champs, décampant dans la nuit noire et enneigée, disparaissant aussi vite qu'elle était réapparue dans sa vie. Et le Piemaker est désespéré. Il est redevenu le Piemaker tout triste du début.

Vous vous souvenez ? Quand j'ai regardé le pilote et que j'ai dit que je me rappelais que Lee Pace minaudait plus que ça ? C'est exactement ça : le Ned de Lee Pace minaude plus en présence de Chuck, lorsqu'elle illumine la vie du pâtissier. Là on le retrouve avec cette grande ombre de sérieux et de douleur sourde, le visage glacé dans son atroce solitude. Pauvre "petite" chose qui ne peut rien à ce qui lui arrive sinon traîner sa misère de scène en scène en espérant que ça passe, ici chez les tantes de Charlotte, là en frappant chez Olive sa voisine...
Chuck de son côté n'est pas dans un état plus brillant. La pétillante (à un degré tel qu'elle en devient parfois, admettons-le, irritante) Anna Friel, elle aussi, est descendue d'un ton. On ne connaissait pas la Chuck d'Anna Friel sans Ned ; eh bien elle n'est pas très joyeuse, le regard dans le vague, perdue dans la contemplation de la ville depuis la fenêtre de l'appartement d'Olive ou le toit du Piehole. Sa voix a perdu toute étincelle, elle n'a plus un seul battement de cil, elle est... morte de douleur ?

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Fort heureusement, on peut toujours compter sur les mystères saugrenus de la série pour nous apporter notre dose de fantaisie, pas vrai ? Ouais, vite, ouvrons notre cadeau de Noël et découvrons ce qu'Emerson nous a dégoté pour cette fois ! Alors, dans quel univers incroyable allons-nous entrer ?
...Celui des assurances. Mouais, pour l'amusement on repassera : des agents en assurance qu'on retrouve congelés et planqués dans des bonshommes de neige, une enquête qui s'oriente vers un jeune adolescent malade à qui on refuse un coeur, une dame qui veut exaucer le dernier souhait de celui-ci...
Peut-on déprimer juste encore un peu plus ? Du noir, de la neige, de la glace, de la mort, encore, toujours, partout. Alors l'ambiance de l'épisode est pour le moins morne, ce n'est rien de le dire.

Et inutile de compter sur les gouttes magiques que Chuck distillait dans les tartes de ses tantes, parce que c'est tante Lily qui a tout pris. Avec un résultat qui va bouleverser la donne : droguée jusqu'au dernier degré, elle va, à son tour, faire une révélation de folie... mais on aura tout le temps de se préoccuper de ça en saison 2 (et avec quel brio), ne laissons pas cette nouvelle nous écarter de ce qui compte vraiment dans l'épisode.

De sa première à sa dernière scène, presque sans discontinuer, cet épisode final de la première saison aura été bien cafardeux. Je trouve ça osé. Et je trouve toujours ça aussi touchant. Ah punaise, j'ai du mal à trouver mes mots. C'est un épisode qui m'émeut toujours autant si ce n'est plus qu'avant.
Ce plan des Darling Mermaid Darlings fermant la porte du manoir Charles avec les deux enfants dans les bras, par exemple... Si les souvenirs de l'enfance de Ned, égrenés au cours de la saison comme ouverture d'épisode, n'ont jamais été très joyeux, celui-ci les bat tous, apportant la vraie scène d'émotion qui suit l'histoire que nous connaissons tous, qui nous a si souvent été rappelée, quand Ned et Chuck perdent leur parent le même soir : dans le pilote, c'était l'occasion de leur premier baiser, et en dépit de la séparation qu'ils avaient ensuite endurée, il y avait quelque chose de beau dans la façon que ces deux-là avaient de s'aimer ensuite à distance, chacun coiffé de son espoir. Mais pas cette fois. Cette fois, on prend vraiment la mesure du traumatisme, de la fracture entre Ned et Chuck. Elle ne se résoudra pas si facilement, et j'avoue que ça me plaît. Bien plus que les tracas autour des cup-pies, ce sont les problèmes que je veux voir le couple affronter, quelque part. Je suis sadique comme ça avec les personnages que j'aime, je suppose.

Et puis c'est également un très, très bon épisode pour Emerson, il faut le dire. Quand il laisse tomber les réponses cinglantes et cyniques, quand il cesse d'invectiver Ned, quand il arrête de vanner Chuck ou Olive, qu'il se lâche et qu'il laisse tomber une goutte, juste une goutte d'honnêteté, à peine une demi-larme et encore, eh bien je le trouve encore plus touchant. Il a toujours été là, à endurer les joutes verbales entre le Piemaker et la fille appelée Chuck, leurs regards enamourés ou leurs petits dilemmes parfois un peu ridicules, en roulant des yeux et en usant de sarcasme, et pour une fois il se livre juste un peu. Mais juste assez pour être tellement sympathique d'un coup...

C'est sans doute pour ça que c'est l'un de mes épisodes préférés de la série. Parce que derrière le papier-peint halluciné, les tenues vertes ou oranges, et les morts qu'on ressuscite, il y a toute cette souffrance qui ne se maquille pas. Mais qui se sublime. Pushing Daisies est une dramédie brillante parce que ses couleurs, ses jeux de mots, ses personnages excentriques sont la définition-même du divertissement, mais que leurs douleurs sont palpables, et n'ont rien, elles, de cosmétiques.
Que voulez-vous ? Rien ne me plait tant que rire et pleurer en même temps.

Allez, on passe à la saison 2.

19 mars 2012

[DL] Pushing Daisies, encore

BlackMarch

Peut-être qu'un jour il faudrait que je m'intéresse aux bonus de mes DVD. Un jour. Peut-être aussi que si je regardais la série à la télévision quand elle y passe, ce genre de choses ne m'échapperaient pas, si j'en crois le commentaire de cette video. Aussi. Peut-être que je tombe de la dernière pluie !
Mais quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il existe une version longue du générique de Pushing Daisies !

PushingDaisies-FullVersion
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je vous raconte pas ma tête en découvrant ça.
Même si je ne suis pas très fan des génériques qui papotent pour nous récapituler de quoi parle la série, comme toujours la voix de Jim Dale fait toute la différence entre un procédé suremployé et un procédé justement employé. Et de toute façon, ça fait si longtemps que je regrette qu'il n'y ait pas eu de version longue du générique que je ne vois même pas comment me plaindre maintenant que je découvre qu'il en existe une !!!

18 mars 2012

[#Piemarathon] 1x08, taffy

BlackMarch
Le retour au Piehole se fait dans la joie et l'allégresse alors que l'un des (22) meilleurs épisodes de la série annonce l'arrivée de la fin de la première saison. Pour nous consoler, nous aurons droit à une structure inhabituelle pour cet épisode qui concluera sa première enquête avant même la fin de son premier tiers. Une façon originale pour Pushing Daisies de fournir sa dose contractuelle de procedural tout en s'intéressant aux mésaventures de nos personnages eux-mêmes.

Piemarathon_1x08_Title

Et pour ce nouvel épisode, nous découvrons le décor du rutilant magasin Bittersweets.
Oh, Bittersweets ! La boutique de mes rêves ! Oui enfin, juste après le Piehole, naturellement. L'endroit compte parmi les décors les plus magnifiques de la série, avec son mélange improbable de turquoise, d'orange, de noir et d'ors. De la devanture aux uniformes, en passant par les comptoires ou les étagères, Balsam's Bittersweets Taffy and Sweets Emporium est déjà une friandise avant même qu'on ait ouvert la bouche. Tenez, rien qu'à le prononcer ! Inutile évidemment de souligner combien la musique est un régal également, puisque je l'ai moi-même utilisée par le passé. Oui, les bonbons, c'est le carnaval qui passe en ville, de bout en bout.
Cela ne gâche rien que Molly Shannon soit de la partie, toute irritante qu'elle sache parfois être, elle apporte définitivement une grande énergie à l'épisode. Il n'est d'ailleurs pas très étonnant de constater que Ned est absolument dénué de tout esprit de compétition, mais heureusement, les Pieholettes en auront à remontrer à la vieille carne en matière de concurrence plus ou moins loyale, plus souvent moins que plus.

Tant qu'on en est à parler de style, faisons un instant une pause sur la garde-robe de notre fille morte. Si Chuck nous a charmés avec des looks variés, allant jusqu'à très ostensiblement se faire passer pour Audrey Hepburn dans l'épisode se déroulant dans l'univers des courses hippiques, cette fois elle a décidé de se réincarner en Janis Joplin. Ca surprend mais c'est toujours un régal.

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Bon alors, du côté du nerf de la guerre, il y a encore une fois de l'eau dans le gaz entre Ned et Chuck. Essentiellement parce que lui a d'atroces remords (rapport au fait qu'il a tué le père de sa bien-aimée, ce genre de détails) et que maintenant qu'ils sont officiellement ensemble, il panique encore plus. C'est quand même lui qui avait posé la question de la clarification de leur relation, hein ; toujours aussi doué ce Piemaker. Alors du coup, l'épisode nous montrera un Ned non seulement jaloux (lorsque le premier mort de l'épisode drague lourdement Chuck), mais aussi sec, distant, et franchement pas très charmant, pour le coup.
Et comme Emerson, on se régale de le voir se débattre de cette façon : c'est hilarant.

De son côté, Olive passe par une nouvelle phase dans ses sentiments vis-à-vis de Ned et Chuck : la jalousie. Elle va être aussi être d'une, hm, bonté défectueuse envers la fille morte plusieurs fois au cours de l'épisode. Olive peut être une véritable ode à l'agressivité passive, quand elle s'y met... Elle va aussi pleurer un bon gros coup, à la fois parce que Ned est en prison par sa faute (c'est difficile de ne pas être d'accord avec Emerson à ce sujet quand on regarde aussi le Ozmarathon en parallèle !), et à la fois parce qu'elle réalise que ça ne marchera jamais. Et c'est bien, c'est très bien, ça veut dire qu'elle avance ! Cela se voit avec le retour du vendeur de produits homéopathiques, Alfredo, avec qui elle discute toujours sans trop y penser, alors qu'il est complètement fou d'elle. Il lui fera la plus adorable des déclarations fusionnelles, mais pas au bon moment. Mauvais timing pour le pauvre Fredo qui repart sur les routes et qui va ravir le coeur d'Olive... en sa propre absence.

Olive et Chuck ne peuvent pourtant pas nier qu'elles forment toujours une équipe efficace en diable, même voire surtout lorsqu'il y a une bourde à faire. Et c'est justement ce qui va nous conduire au second mort de l'épisode, un second mystère fort sympathique qui, Ned étant en prison, va forcer Emerson à bosser un peu en solo, plutôt que prendre le Piemaker pour son dévoué assistant.
La deuxième enquête va nous fournir dees instants absolument hilarants (Les Experts n'ont rien à envier à notre petite Chuck et son procédé pour relever les empreintes) et des références savoureuses ; l'épisode montre alors vraiment un Pushing Daisies au top de sa forme en la matière. A la fin, j'étais quand même bien contente de Dilly Balsam plie bagage ; pour un épisode, c'était un plaisir de la voir exploser dans tous les sens, mais si elle avait dû devenir permanente, j'aurais vite fatigué.

On n'a pas trop de nouvelles du mystère qui avait bouclé l'épisode précédent, mais le cliffhanger de grande ampleur de cet épisode-ci est là pour nous préparer à un final captivant...

17 mars 2012

lady's world tour - Escale n°5

BlackMarch

Chose promise, chose due, voilà un nouveau world tour, avec plein d'infos sur plein de séries venues de plein de pays, comme le Dieu de la Téléphagie l'a voulu. Et puis aussi parce que je n'y avais pas consacré de post depuis quelques temps et que, bah, ya beaucoup de choses qui se sont passées dans l'intervalle, quoi...

LosArchivosdelCardenal
- ARGENTINE/CHILI : en état de siège
On a souvent en tête, quand on parle de séries d'Amérique du Sud, des telenovelas, ou, au pire, des nocturnas se déroulant de nos jours. Pas cette fois. Deux sociétés de production s'associent en effet pour produire une série historique intitulée Sitiados ; il s'agit de Promocine au Chili (déjà à l'origine de Los Archivos del Cardenal), et l'incontournable Pol-ka en Argentine (en France, nous la connaissons essentiellement pour avoir produit Epitafios). Sitiados, écrite par Carmen Lopez, se déroulerait en 1599, alors qu'un fort de Patagonie fait l'objet d'un siège de 3 années mené par les indiens Mapuche ; sur les 600 Espagnols regroupés à l'intérieur du fort, seuls 22 d'entre eux survivront... Pour mettre en place cette série ambitieuse, la chaîne chilienne TVN a décidé de mettre la main au porte-feuille ; ainsi, chacune de ces trois entités participera à hauteur d'1 million de dollars, faisant de Sitiados la série destinée à une chaîne gratuite la plus chère de l'histoire chilienne. En tout, douze épisodes sont prévus. Et tant qu'on en est à discuter de séries chiliennes, précisons que Los Archivos del Cardenal, qui mettait en scène un groupe ouvrant les dossiers des victimes de Pinochet, a obtenu une deuxième saison sur TVN, et qu'un film devrait également être produit ; d'où la photo de promo ci-dessus.

- ARGENTINE toujours : fans des années 80
La chaîne Telefe lançait ce lundi à 21h15 une nouvelle comédie, destinée à une diffusion en quotidienne du lundi au jeudi, du nom de Graduados. Elle met en scène des personnages ayant quitté le lycée en 1989 et se retrouvant à l'occasion de leur réunion d'anciens élèves, et s'apercevant que les sentiments passés n'ont pas toujours totalement disparu... La série met ainsi en parallèle des souvenirs des années 80 (avec musique et vêtements à l'avenant) et la vie des protagonistes au présent (les deux époques étant jouées par les mêmes acteurs...). Outre l'histoire de la série en elle-même, Graduados mérite d'être mentionnée parce qu'elle a permis à la chaîne Telefe de récolter pas moins de 48% des parts de marché le soir de sa diffusion, devenant le programme plus regardé non seulement de sa tranche horaire, mais aussi de toute la journée.

- MEXIQUE : vlan dans les dents
La chaîne sportive TDN, filiale de Televisa, a décidé de se lancer dans la fiction également. Elle diffusera ce lundi le premier épisode de Cloroformo, une série se déroulant dans l'univers de la boxe, et plus précisément dans un gymnase où se croisent les destins de 5 boxeurs différents qui en sont à des stades variés de leur carrière. En tout 13 épisodes sont prévus, et comme le démontre la bande-annonce, Cloroformo, c'est pas pour les demi-portions, c'est une série qui sent bon la sueur...

- CANADA : meurtres en famille
Outre l'annonce dont tout le monde a parlé relative à la date de démarrage de Saving Hope (même si je ne comprendrai jamais pourquoi  certains sites préfèrent annoncer son simulcast aux USA plutôt que la date de lancement dans son pays d'origine au Canada ; eh les mecs, on les cagoule ces séries, c'est pas comme si on vivait aux States, on s'en fout de NBC dans ce contexte !), qui d'ailleurs a été ajouté au Pilot Watch, CTV a aussi mis en branle deux nouveaux projets cette semaine. Le premier est Mark of Cain, une série fantastique créée par Tammy Marlowe Johnson (dont c'est la première série), qui s'intéresse à un homme condamné pour meurtre, et qui s'aperçoit qu'il est capable de voir un signal invisible qui lui indique quand d'autres personnes sont sur le point de tuer quelqu'un. Ca ressemble pour l'instant à une sorte de procedural, mais on n'a guère plus d'éléments pour s'en assurer à ce stade. L'autre projet est une comédie qui pour l'instant n'a pas de titre, mais qui serait fortement inspirée de Modern Family, et développée par Chris Leavins, l'un des acteurs de Todd and the Book of Pure Evil.

- ECOSSE : coeur vaillant
La chaîne STV a annoncé il y a quelques jours avoir commandé un biopic insiré de la vie de William Wallace, alias Braveheart, qui a lutté pour l'unification des Ecossais et l'indépendance de l'Ecosse au 14e siècle. C'est Mick Davis (The Eleventh Hour) qui s'occupe du scénario, et selon les sources, STV compare son projet aussi bien à Game of Thrones que... Spartacus. Bon. La chaîne souhaite développer ce projet rapidement (le sujet de l'indépendance écossaise faisant partie des sujets politiques chauds du moment dans le coin), et présentera le projet lors du MIP TV le mois prochain. La série sera produite en partie par la société de distribution britannique DRG, qui s'est récemment lancée dans la production de séries scriptées originales ; ses projets incluent entre autres une co-production avec la Rai (Pirates of the East, en 6 épisodes et se déroulant en 1840) et a acquis les droits des romans policiers russes The Adventures of Erast Fandorin en vue de les adapter (les intrigues se déroulant à la fin du 19e siècle et au début du 20e). Bref que de l'historique.

Coacherna
- SUEDE : dites-leur ce qui ne va pas chez vous
Le final d'Äkta Människor est pour demain et vous vous demandez ce que SVT1 va bien pouvoir diffuser ensuite (et si vous ne vous le demandez pas, eh bien disons que j'ai devancé vos interrogations). La chaîne publique va totalement changer de registre, et troque la science-fiction contre la dramédie, avec la série Coacherna. On y découvre trois femmes qui ont décidé de changer de vie, et ont lancé une agence de coaching personnel... même si être capable d'aider les autres ne veut pas forcément dire qu'on maîtrise sa propre existence. Ce qui ne gâche rien, c'est qu'outre ses 3 personnages principaux féminins, la série est écrite par deux femmes ; on y trouvera aussi la réalisatrice de plusieurs des épisodes de 30° i Februari. Les épisodes de la dramédie ne dureront qu'une demi-heure, et seront suivis de la diffusion d'inédits de The Big C. Si vous voulez prendre le pouls de l'ambiance de la série, comme toujours SVT1 propose une bande-annonce sur le site officiel (hélas sans sous-titres).

- NORVEGE : recherche témoin oculaire
NRK met en branle un nouveau thriller apparemment intitulé Øyevitne (témoin oculaire ; pensez eyewitness), et pour cela elle recherche activement deux acteurs adolescents (l'annonce de la chaîne précise que l'âge des protagonistes sera situé entre 14 et 17 ans). Détail original, il leur faudra absolument être capables de parler en østlandsdialekt, c'est-à-dire un dialecte de l'est de la Norvège. Pas d'affolement ce pendant, le tournage n'étant prévu que pour la période d'août 2012 à février 2013, Øyevitne ne devrait pas être pour tout de suite...

- ALLEMAGNE : disparu en laissant une trace
ZDF vient d'annoncer la date de lancement pour sa nouvelle série criminelle, Die letzte Spur ("la dernière trace"), qui meublera ses vendredis à 21h15 à compter du 20 avril prochain (du coup, le Pilot Watch a été mis à jour). Le concept vous évoquera sans doute quelque chose, puisqu'il s'agit pour un groupe d'enquêteurs de retrouver des personnes disparues ; l'unité, basée à Berlin, sera dirigée par un homme, incarné par l'acteur Hans-Werner Meyer. La série prend la place dans la grille de la série SOKO Leipzig qui achève actuellement sa 16e saison.

Intersexions

- AFRIQUE DU SUD : award season
Le weekend dernier, l'Afrique du Sud remettait les SAFTAs, dont rien que le nom devrait vous informer sur la nature... Au chapitre des fictions télévisées, c'est évidemment la série Intersexions, une série anthologique ayant pour thème central le SIDA, qui s'en est le mieux tirée ; vu son succès critique et public, ce n'est pas vraiment une surprise. Intersexions a donc remporté le titre de meilleure série dramatique, mais aussi le prix de la meilleure réalisation (pour les épisodes 4 ET 20), meilleure cinématographie (épisode 8), meilleur montage (épisode 20), meilleure composition musicale, meilleures coiffures et maquillages, meilleur son (épisode 4) et un autre prix célébrant ses scénaristes (Best Writing Team in a TV Drama Series). Comme c'était encore trop peu, le cast de la série n'est pas en reste : meilleur acteur dans un drama pour Siyabonga Radebe, et meilleure actrice dans une drama pour Lungelo Dladla. Je vous rassure, d'autres séries ont réussi à être mentionnées au cours de la cérémonie ! Ainsi, Ronnie Nyakale a reçu le prix du meilleur acteur secondaire pour son rôle dans Fallen, une série se déroulant dans le monde de la musique, lorsqu'un jeune homme reprend la société de production de son père mystérieusement disparu, et Harriet Manamela est distinguée au titre de meilleure actrice secondaire pour son rôle dans la deuxième saison de la série légale Sokhulu & Partners. Dans la catégorie des comédies, c'est le sitcom Gauteng Maboneng qui a reçu le titre principal ainsi que quelques prix techniques ; l'incontournable Stokvel a reçu l'award du meilleur ensemble, et les deux acteurs principaux de Ga Re Dumele ont également été récompensés. Enfin, le titre de meilleur soapie, décerné par le public, a été offert à Isidingo. Tous ces noms ne vous disent probablement rien (cependant ce n'est rien qu'une petite recherche Google ne saurait arranger), mais avouez qu'une petite piqûre de rappel sur la richesse insoupçonnée de la télévision sud-africaine ne peut pas faire de mal.
J'ajoute pour l'anecdote que la cérémonie des SAFTAs, cette année, a suscité une petite polémique lorsque le soapie 7de Laan n'a pas souhaité concourir dans les rubriques institutionnelles, et que la série n'a du coup pas été proposée dans le cadre du Prix du Public qui évidemment a été outré de ne pas pouvoir, lui, voter pour la série de son choix... tandis que la chaîne e.tv n'avait, elle, soumis aucune série, doutant de la transparence des SAFTAs. Certaines choses sont universelles !

- ESPAGNE : terre, terre !
On n'arrête pas une équipe qui gagne. Ou pas. Le tournage de l'une des prochaines séries d'Antena3, El Corazón del Océano, s'est achevé voilà quelques jours. La série, dotée de 6 épisodes de 70 minutes, passe donc en post-production. Elle raconte, au XVIe siècle la traversée de l'Atlantique par une jeune femme de la noblesse espagnole, alors qu'elle est envoyée en Amérique afin de participer au peuplement du nouveau continent ; il s'agit ici de suivre son périple au sein de l'équipage d'une caravelle, et pas son arrivée. Conçue comme une mini-série, El Corazón del Océano devrait être diffusée par Antena3 avant la fin de l'année. A ses risques et périls... même si le format court devrait limiter les éventuels dégâts.

- ESPAGNE encore : combien faut te payer pour que tu dégages ?
Chose promise chose due, on revient sur l'annulation de Plaza de España, la comédie dont on se demande comment elle a été commandée (elle avait quand même la super bonne idée d'être une comédie ultra-potache prenant la Guerre Civile espagnole comme contexte ; on a connu plus délicat). Lancée en juillet, la comédie avait fait un bon score pour son pilote, laissant juste assez de temps aux spectateurs pour réaliser que c'était pourri, avant de les voir s'échapper ensuite. TVE, qui avait eu la bonne idée de commander 26 épisodes en deux fois, avait donc mis la production en hiatus après 12 épisodes, trop contente de faire revenir sa série Aguila Roja dans la grille début septembre. Depuis, la chaîne avait consciencieusement évité le sujet. Mais cette fois c'est officiel, Plaza de España est vraiment annulée, et à cause de la 2e partie de saison qui n'a jamais été achevée, TVE devra payer 200 000 euros à la société de production. Mais elle est tellement pressée d'en finir que visiblement, elle a dû considérer que ça les valait. Rappelons que la chaîne publique connait des difficultés financières actuellement, alors queson budget a été largement amputé par le gouvernement espagnol...

HaEmetHaEroma

- TURQUIE : entre quatre murs
La série israélienne HaEmet HaEroma, dont l'originalité est de se dérouler intégralement en huis clos dans un commissariat, alors qu'une jeune fille de 17 ans a disparu sans laisser de trace, fait des émules. Tandis qu'une version américaine est en développement sous le titre The Naked Truth (rien à voir avec Tea Leoni) par Clyde Philips, ou en tous cas l'a été à un moment mais on n'a plus trop de nouvelles, c'est maintenant c'est la chaîne turque STAR TV qui a décidé d'acheter une adaptation en 15 épisodes. C'est l'écrivain Hakan Günday qui est chargé de l'adaptation ; ce sera son premier scénario pour la télévision. Comme quoi, même quand on a une industrie télévisuelle très en forme, il n'y a pas de honte à s'inspirer des télévisions étrangères.

- KAZAKHSTAN : Oural sex
Le Kazakhstan, où vous ne saviez même pas qu'on faisait des séries, se prépare à se lancer dans une version locale officieuse de Sex & the City au mois d'avril. Ce sont 55 épisodes d'un coup qui sont ainsi en préparation depuis le mois de décembre (le tournage a commencé en février), mettant en scène quatre amies plus forcément toutes jeunes dans leurs diverses préoccupations de femmes célibataires en milieu urbain. La série s'appelle Padrouzki (Подружки) et c'est la société de production Sataifilms qui est sur le coup, alors qu'elle prépare en parallèle une autre série de 30 épisodes nommée Pariz (Парыз). Notre existence ne va pas changer pour si peu mais admettez quand même que c'est pas souvent qu'on a des nouvelles de la fiction de ce pays.

- EUROPE : des séminaires pour développer la fiction
Les professionnels de la télévision européenne se réuniront à Berlin du 24 au 29 avril, et du 9 au 15 juin, dans le cadre des deux sessions du European TV Drama Series Lab 2012. Les intervenants seront Neal Baer (A Gifted Man), Anne Bjørnstad (Lilyhammer), Klaus Zimmermann (Borgia), et Brian Seth Hurst (président de The Opportunity Management Company) mais aussi... Frank Spotnitz (X-Files mais aussi en train de développer une série pour HBO et BBC1) ! Cool non ? Les séries étudiées à l'occasion de ce séminaire seront Lilyhammer, Borgia et Engrenages. L'idée est d'explorer les ingrédients qui font le succès des séries en Europe, en essayant de déterminer ce qui peut être emprunté (ou non) au système américain. Bon alors ça coûte 4500 € de s'inscrire et il faut déjà justifier d'une expérience dans le milieu, mais quand même une initiative intéressante que je voulais mentionner.

Pas de news sur les séries irlandaises pour cette fois (je sais que vous aimez bien ça pourtant), mais une mauvaise nouvelle venant de ce pays : les studios dans lesquels les séries The Tudors et Camelot ont été tournées, Ardmore Studios, sont sur le point de fermer pour cause de mauvaise santé financière. Ardmore Studios existe depuis plus d'un demi-siècle, mais n'a pas réussi à attirer la production de Vikings, la série en préparation par la MGM.

Mon mot de la fin sera cependant une excellente nouvelle : la série israélienne Hatufim (dont Homeland est l'adaptation) sera prochainement diffusée par Channel 4 au Royaume-Uni, qui en a acquis les droits !
A quand la même chose en France ? Juste une suggestion...

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