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ladytelephagy
6 février 2012

Tu seras un parrain, mon fils

TheStraits

Les Soprano n'a jamais été ma tasse de thé. Il faut croire que le sang italien ne coule pas assez abondamment dans mes veines pour m'intéresser aux histoires de mafia en général, d'ailleurs.

C'est peut-être ce qui explique ma réaction assez froide face au pilote de The Straits, une série australienne qui se déroule dans les Torres Strait Islands, là où l'Australie fricote avec la Papouasie Nouvelle-Guinée. Le décor est donc exotique par définition, et les promos bleus et turquoises étaient là pour nous le rappeler, mais en-dehors de ce contexte baigné par le soleil, on est dans une histoire de famille mafieuse assez typique. Disons qu'en définitive, on a surtout changé d'accent.

Harry Montebello est un parrain comme tant d'autres de par le monde, qui gère un business qui est à cheval sur deux marchés : les armes et la drogue. La famille Montebello est respectée dans les environs, mais voilà, comme c'est souvent le cas avec l'âge, Harry commence à réfléchir à ce qu'il va laisser derrière lui, et surtout, à qui. Avec son épouse Kitty, il a eu quatre enfants : Marou est leur premier enfant, mais le couple a ensuite adopté Noel qui est en réalité plus âgé. Ensuite viennent Sissi, leur unique fille, et le petit dernier, Gary.

Le problème c'est qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de lutte de pouvoir au sein de la famille. La tradition indiquerait que le business revient à Marou, qui est le fils aîné naturel ; mais d'une part, Marou n'est pas du tout attiré par ce plan de carrière, et puis surtout, il est bien trop gentil (a-t-on idée !). Sissi, elle, a fait des études, c'est la tête de la famille, mais elle n'est pas vraiment une meneuse, même si elle serait idéale comme comptable. Gary, lui, est le jeune chien fou, l'inconséquent qui vit de conneries, de drogue et de coups de tête. Qui est-ce qu'il reste ? Noel. Après tout, il est le plus vieux des fils, non ? Sauf que Noel n'est pas un "vrai" Montebello, et surtout c'est une tête de pioche, une brute épaisse qui n'en fait qu'à sa tête, et il est incapable de se maîtriser ou d'obéir à une quelconque règle. Pas vraiment le genre de gars à qui on a envie de laisser une lucrative affaire comme le business illégal des Montebello !
Du coup, le père Harry, il a un mal fou à passer les rênes. Oh, ne vous y trompez pas : Noel a TRES envie de devenir calife à la place du calife. Mais il n'est pas prêt du tout. Et tout en se gardant ses trois autres enfants sous le coude, on sait jamais, eh bien Harry va tenter de mater son fils Noel, de le dresser pour en faire un "bon" parrain.

Il y a donc à la fois des éléments très classiques, et d'autres plutôt originaux, dans la structure de The Straits. C'est une bonne nouvelle pour ceux qui aiment le genre, j'imagine, car ainsi, certaines caractéristiques étant conservées, et d'autres prenant une certaine liberté avec les habituels canons de la série sur la famille mafieuse. Ajoutez à cela un cadre un peu trop paradisiaque pour être honnête et vous obtenez un cocktail loin d'être désagréable.
Avec une recette oscillant aussi bien entre créativité et conservatisme, pas étonnant que, le soir de son lancement sur ABC1 jeudi dernier, la série The Straits ait fait parler d'elle au point de devenir un trending topic instantané (et unanimement extatique) en Australie !

Alors qu'est-ce qui cloche ? Pourquoi j'ai attendu la fin de la première partie du pilote pour accrocher, et pourquoi seulement 599 000 spectateurs ont été comptabilisés devant ce même pilote, dans une case où d'ordinaire on en compte plus de 900 000 ? Pourquoi se retrouve-t-on dans la situation où peu de monde a regardé la série, mais ceux qui l'ont regardée ont eu envie de la commenter positivement et abondamment pendant la soirée... sans que, pourtant, en 1h45 de diffusion, ce chiffre n'ait réussi à progresser ?

Certes, il y a l'aspect promotionnel : The Straits n'a pas vraiment fait l'objet d'une campagne comme celle de The Slap (il faut dire que le succès du roman d'origine aidait), produite par la même compagnie, pas d'affiches placardées partout, de posters sur les bus... Il y a aussi le fait que le jeudi, ABC1 a un mal fou à trouver de quoi rivaliser avec l'émission de télé réalité My Kitchen Rules (qui en plus, démarrait plus tôt) et que, la chaîne publique ne proposant pas de publicité, les deux premiers épisodes ont été diffusés sans la moindre pause, et on peut comprendre que ça ne soit pas encourageant pour prendre en cours de route. Il y a, enfin, quelque chose de plus particulier à la série : The Straits est très particulier, de par sa situation géographique et la culture de ses protagonistes ; c'est un peu comme espérer qu'une série se déroulant en Corse, avec un peu de patois corse et des références aux traditions corses, captive toute la France (ce qui est bien c'est que le thème de la mafia s'appliquerait tout-à-fait à mon exemple).

Mais surtout, il y a le fait que The Straits est quand même, malgré ses qualités, une série loin d'être irréprochable, n'effleurant même pas en rêve la perfection.

Son pilote commence avec une suite de scènes qui, si elles ne sont pas ratées, sont prévisibles, et réalisées sans grande imagination. La plupart de ses personnages mettent un temps fou à devenir ne serait-ce qu'un tantinet attachants et humains, restant longtemps très unidimensionnels. Et puis, la direction d'acteur semble aller à vau-l'eau (c'est particulièrement visible quand les scènes sont supposées être choquantes, d'ailleurs), or c'est quelque chose qui devient vite vital dans un ensemble show où les acteurs doivent essayer de tendre vers un même but, un même esprit, une même image. Il y a clairement des maillons faibles dans ce cast, d'ailleurs (bien que je n'aie rien au demeurant contre le regard vert d'Aaron Fa'aoso, fort regardable au demeurant, mais qui a tendance à se borner à cela).

The Straits a donc des défauts. Ils s'atténuent avec les minutes, mais clairement, la série autant que sa programmation révèlent des maladresses qui mises bout à bout, peuvent devenir de véritables handicaps.
Peut-être que quelqu'un ayant aimé Les Soprano trouvera certains de ces handicaps tolérables ; peut-être qu'au contraire, l'excellence (présumée) de la fameuse série de HBO ne portera que plus préjudice à la série australienne. En tous cas, ça m'étonnerait qu'au terme de ses 10 épisodes, The Straits obtienne une saison 2. Tentez donc le coup tant qu'il est encore temps...

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5 février 2012

VOSTM (version originale sous-titrée mentalement)

Eh oui, j'avais prévu autre chose aujourd'hui, mais c'est un cas de force majeure : je ne résiste pas à l'envie de vous signaler que le pilote d'Äkta Människor a été sous-titré en anglais, une nouvelle d'importance vu que c'est, d'une part, très rare pour une série suédoise, et d'autre part, absolument génial vu que le pilote faisait quand même très envie.

Vous n'avez donc plus aucune excuse pour passer à côté de ce pilote, et j'attends avec impatience vos impressions en commentaires !

Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder aux sous-titres, et surtout, parlez-en autour de vous : le subber, j'ai nommé skorpan666 (grâces lui en soient rendues), continuera à sous-titrer la série s'il voit que ses sous-titres suscitent de l'engouement. Alors franchement, faites passer, chaque téléchargement compte !

AktaManniskor-MimiLeo

Quant à moi je dois dire que comme chaque fois que j'en fais l'expérience, la comparaison "sans/avec" sous-titres me fascinera toujours.
La compréhension de l'épisode n'était pas impossible "sans", mais clairement, mon cerveau avait interprété certaines choses afin de combler les trous, et c'est assez incroyable de voir combien l'absence de compréhension des dialogues, si elle ne mène pas forcément sur une fausse piste, peut faire appel à l'imaginaire et l'émotionnel pour rendre le visionnage de l'épisode cohérent.

Je me rappelle combien cette même expérience, devant le pilote de Koselig Med Peis, m'avait conduite à une interprétation toute autre et pourtant très souvent valide, d'un grand nombre d'angles du pilote (d'ailleurs, je me suis refait une intégrale en décembre dernier, si je vois que ça vous intéresse via les commentaires, je vous en ferai un bilan de saison, en plus ça fait longtemps que j'ai pas fait de bilan de saison, donc n'hésitez pas à me le dire si ça vous intéresse).
Là, avec Äkta Människor, j'ai assisté au même phénomène et je ne regrette pas d'avoir tenté l'épisode "sans" au préalable.

Alors, ne me faites pas dire ce que je n'ai certainement pas dit, le pilote d'Äkta Människor est bon "avec", et je le recommande cent fois, parce que vraiment, la série est solide et ses différents axes sont intéressants. J'ai en définitive très peu de choses que je voudrais corriger par rapport à ce que j'en ai dit la première fois, et je trouve toujours ce pilote aussi intéressant (d'où mon espoir que la suite soit sous-titrée).
Mais en fait, ce n'est pas du tout l'objet du post ici présent que de vous parler de cet épisode inaugural plus que je ne l'ai déjà fait... si ce n'est en vous incitant à tenter le coup, et à répercuter l'info autant que possible pour que la bonne volonté de skorpan666 soit encouragée et ne s'arrête pas là.

Ce dont je voulais parler, c'est un truc qu'à mon sens on ne tente pas assez souvent : regarder un pilote sans en comprendre les dialogues.
Parce que je dois quand même admettre que je ne suis pas mécontente de l'avoir regardé "sans" une première fois, c'est vraiment une expérience téléphagique stimulante de voir comment le cerveau réagit quand des données sont manquantes dans un pilote ; d'ailleurs je ne pense pas que l'expérience serait la même avec un épisode ultérieur (puisque le pilote donne les clés essentielles de compréhension), et en tant que pilotovore, ça me fascine d'autant plus. Et je ne pense pas non plus que je pourrais le faire avec une série anglophone, parce que j'ai une trop bonne compréhension de la langue pour explorer les possibilités de cette expérience.

C'est là qu'on découvre la part de fantasme qu'il y a quand on aborde un pilote, quel qu'il soit : ici l'absence de compréhension leur donne plus de liberté pour s'exprimer. Ce qu'on attend du pilote prend plus de place, parce que ce qu'on l'en perçoit est partiel. Du coup il y a un côté plus émotionnel quand on regarde "sans", et c'est une jolie expérience à faire.
Cependant, la compréhension est tout autant vecteur d'émotions, et dans le pilote d'Äkta Människor, les scènes avec Odi sont incroyablement plus touchantes "avec" que "sans", par exemple. J'avais adoré la scène au SAV la première fois, mais la regarder ensuite en comprenant mieux le lien entre Odi et son possesseur l'a rendue plus intense encore.

Pour autant, quiconque fait l'expérience, de temps à autres, de regarder des pilotes dans des langues qu'il ne comprend pas ou seulement par bribes (et ça m'est arrivé plus d'une fois dans diverses langues : en norvégien, en portugais, en turc, en espagnol...) réalise vite qu'il y a quelque chose qu'on sous-estime beaucoup : la compréhension des dialogues n'est pas centrale. Elle fait partie de l'intérêt d'une série, mais la beauté de la chose, même si ça parait quelque part trivial de le dire, c'est qu'un épisode est normalement conçu pour être compréhensible par le biais de tout un tas d'autres facteurs. Dans notre quête du sous-titre, je crois qu'on sous-estime aussi ce facteur important : une série n'est pas que ses dialogues. EVIDEMMENT que sans eux, on perd énormément. Mais je suis toujours aussi agréablement surprise de constater que, en me plongeant dans un pilote, avec de la concentration et en faisait bien attention à tout (pas le truc qu'on fait entre deux portes, donc, ça implique de tester le pilote en question au calme), je peux globalement profiter de la trame et des personnages sans trop de gêne. Je perds énormément en subtilité, et je suis à peu près convaincue que ça ne marche pas du tout avec des comédies (je me rappelle mon ennui profond devant Hem Till Midgård... mais il y a peut-être aussi le facteur culturel à prendre en compte), mais globalement, je n'ai jamais eu à réviser mon jugement entre la version "sans" et la version "avec" : si un pilote m'a plu "sans", il me plait "avec" (et inversement), si tant est que les sous-titres viennent à sortir.
Ajoutons d'ailleurs qu'on se fait une idée quand même assez claire de la qualité d'un pilote, au niveau de la qualité du jeu des acteurs, de la réalisation ou des moyens mis en oeuvre. Et l'air de rien, même si on voudrait se dire que seule la qualité de l'histoire compte, ça importe aussi.

Ce n'est pas forcément très politiquement correct de le dire, mais regarder une série "sans" sous-titres ne me gène pas le moins du monde, et vu les découvertes que ça me permet de faire, je n'ai pas l'intention d'arrêter là.

Reste que je suis quand même suprêmement ravie que des sous-titres existent pour le pilote d'Äkta Människor et que j'espère que ça ne finira pas comme pour Naznaczony, série polonaise pour laquelle seul le pilote avait été sous-titré. Mais je le recommande quand même, en passant.

Allez, filez regarder le pilote d'Äkta Människor, et avec un peu de chance, on pourra même reparler de l'épisode suivant. Version "avec".

4 février 2012

Depuis le temps...

LifeonMars

...J'avoue que je n'ai jamais réellement eu envie de regarder Life on Mars. Les séries se déroulant dans le passé m'intéressent moins que les séries tournées dans ce même passé, sans parler de mon problème avec les séries policières (je vais y revenir). Mais surtout, j'en avais lu tant de bonnes choses, y dans compris plusieurs commentaires sur ce blog ces derniers mois, il y avait les gifs, et les répliques, et tout un tas de choses sur lesquelles je suis tombée, plus ou moins par hasard. Et ça, ça me refroidissait bien plus que tout le reste, parce que rien n'est plus risqué que tenter, des années après tout le monde, une série dont votre entourage semble dire tellement de bien ; vos attentes deviennent vite démesurées et la déception n'est, par voie de conséquence, pas bien loin.

Au final, n'ayant vu que deux pilotes cette semaine, j'ai fini par me résoudre à tenter le pilote de Life on Mars en ce samedi.

Il y a beaucoup de choses qui m'ont plu dés le début.
J'ai énormément pensé à L'Odyssée imaginaire pendant certains passages. John Simm est égal à lui-même, c'est-à-dire parfait ; Glenister se défend aussi, comme d'habitude. En dépit d'une intro reposant intégralement sur UNE chanson, j'ai apprécié les silences, la volonté de ne pas en rajouter dans la reconstitution en mettant de la musique des années 70 partout, la réaction de Sam lorsqu'il réalise lentement ce qu'il lui arrive. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'Archie Panjabi était dans le pilote, et ça par contre, personne n'avait pensé à me le dire (j'aurais probablement regardé ce pilote il y a des mois de ça, si je l'avais su !).

Mais malgré tout ça, je m'ennuyais un peu. Il a fallu attendre que 40mn environ soient passées pour que je sois vraiment charmée. Et en fait, c'est quand le tandem Simm-Glenister a commencé à vraiment faire des étincelles, quand les musiques ont commencé à devenir psychédéliquement caricaturales, quand j'ai vraiment senti l'effet 70s, que s'est produit le déclic.
Comme quoi, il y a toujours des exceptions à la règle.

Malgré cette fin d'épisode intéressante et excitante, j'avoue que je ressors du pilote de Life on Mars avec une grosse hésitation pour la suite.
Problème majeur : les enquêtes policières, très peu pour moi ; celle de ce premier épisode était ennuyeuse et n'a pris de l'intérêt que dans les toutes dernières minutes de sa résolution, ça ne m'a pas captivée ici en particulier, et j'ai développé en général une telle allergie ces dernières années que ça risque de m'être difficile de suivre une série policière, même ayant d'autres éléments à offrir comme celle-ci. Je ne raffole pas non plus de la perspective de voir Sam se heurter aux différences techniques et institutionnelles entre son époque d'origine et son époque d'arrivée à chaque épisode. Je ne suis pas là pour regarder Les Brigades du Tigre, hein. Sinon, bah... je regarderais Les Brigades du Tigre.

Ce n'était pas une mauvaise expérience. Simplement, je ne suis pas certaine d'accrocher sur le long terme. J'ai peur que me lancer dans une intégrale de la série n'ait tendance à m'irriter un peu avec la répétition des éléments se rapportant aux angles policiers.
Au moins, si je meurs demain, je ne mourrai pas totalement idiote, et c'est déjà ça.

Et au fait, la version US, elle donne quoi ?

3 février 2012

[#Ozmarathon] 4x06, les mains propres

Eh bah je sais pas pour vous mais, si on fait une moyenne, c'est quand même une putain de saison et je m'éclate comme une petite folle !
D'accord, la saison 4 d'Oz n'est pas révolutionnaire sur le fond ni la forme, elle ne choque plus autant qu'avant et ne retourne plus notre univers comme au tout début de la série, mais bon sang, c'est quand même hyper bon ! Le Ozmarathon continue donc dans la joie, l'allégresse et la mort violente, comme Dieu l'a voulu !

Ozmarathon-4x06

Derrière le propos badin et pédagogique des monologues de Hill, se cache un épisode sur la responsabilité.

A l'image des Muslims où Saïd tente désespérément de faire prendre conscience à Arif de ses responsabilités, et finit par monter lui-même au créneau pour essayer de régler les problèmes grandissants d'Em City. Oh, il y règne le calme plat et la violence en est absente, mais le quartier devient un véritable ghetto et cela inquiète de plus en plus du monde. Quand Arif tente d'intervenir, il est trop tard, il a été exclu du processus il y a bien longtemps, s'il en a jamais fait partie, et il n'a plus aucun poids.
A travers cette intrigue, on sent à la fois que le leadership de Kareem Saïd était finalement un mal nécessaire : oui, cela lui donnait de trop nombreuses occasions d'exprimer son amour fou pour son ego, oui, ses choix étaient parfois contestables, mais son charisme et son sens des responsabilités vis-à-vis de la communauté étaient des valeurs sûres. Allez, on sait tous qu'Arif va demander à Saïd de revenir dans la course, fais donc pas tant d'histoires mon petit, sois beau joueur, cède la place au leader naturel.

En prenant lui aussi la responsabilité de ses actes, Mobay est surprenant. Il a touché le fond, ment comme un arracheur de dents aux autorités qui lui posent des questions sur la mort du prisonnier qu'il a lui-même tué (pendant que Hill pissait probablement de frayeur sur sa chaise), a trouvé instinctivement un super moyen de consommer de la drogue sans avoir l'air d'y toucher... et le voilà qui débarque chez Sister Peter Marie pour y déballer une confession sincèrement touchante, avec une lucidité folle sur ses actions. Voilà, pile quand il ne restait plus grand'chose de réellement captivant à faire avec sa plongée en Enfer, le personnage de Mobay vient de faire un volte-face qui va pouvoir nous intéressant. Bien-sûr, pour le moment il est protégé par le secret professionnel, mais son ambivalence va être captivante, bien plus que si elle l'avait été dés son arrivée à Oz.

Nat Ginzburg aura été un sacré personnage. Après avoir été l'outil qui a éliminé Nappa, il aurait pu disparaitre comme tant d'autres prisonniers qui n'ont été que de passage. Au lieu de ça, il a intégré le couloir de la mort, tenu compagnie à Shirley Bellinger et... et a eu droit à un superbe épisode de mort, plein de surprise et de tendresse, avec des petits morceaux de sagesse dedans. Notre prisonnier décide donc d'aller au-devant de la mort et de prendre la responsabilité de mourir plus tôt, avec l'aval de Sister Peter Marie, fort à propos. La réflexion sur l'euthanasie et la peine de mort était par exemple très intelligente (et sans repasser par l'habituel laïus de Sister Pete sur sa crise de foi), et sans s'apesantir 3h sur cette question, l'histoire de l'exécution de Nat est l'une de ces indications qu'Oz a encore plein de choses futées à dire et de questions à soulever, sans effort mais avec de bons résultats. Tout ça avec une conclusion qui m'a émue aux larmes, mais avec un sourire attendri. Vraiment du joli boulot. Adieu Nat, on va te regretter, et on n'aurait pas cru.

Bien-sûr, un épisode d'Oz ne serait plus un épisode d'Oz sans une querelle d'amoureux entre Beecher et Keller. Beecher réalise que Keller n'est pas responsable de la mort de son fils, alors Keller retrouve la rédemption à nos yeux... pour quelques minutes à peine puisqu'il confesse ensuite à Ray Mukada le meurtre de plusieurs homosexuels. Là encore, excellentissime scène pour le ptit Père Mukada qui refuse, tremblant de peur, dans une scène absolument glaciale de rage contenu des deux côtés, d'absoudre Keller tant qu'il ne se sera pas livré aux autorités pour payer ses crimes. Et Keller, qui était tout-à-fait prêt à prendre la responsabilité de ses actes devant Dieu, qui refuse de la prendre devant la Justice, c'était extrêmement bien trouvé, une réaction fidèle à lui-même. Beecher, qui ignore tout de ses aveux, continue d'être noyé dans ses tourments amoureux et décide là-dessus de tromper Keller sous ses yeux. C'est Dallas, mais on s'en fout parce que c'est superbe, cette façon qu'ils ont de s'autodétruire alors que strictement rien ne les y pousse, si ce n'est leur absence totale de confiance l'un en l'autre...

Pour la séquence humour, on a droit au retour de Rebadow-le-tueur. C'est à hurler de rire : les petits regards par en-dessous, les fantasmes de tuerie dans la cafeteria de la prison, les abdos... Rebadow a décidé qu'il était mauvais et il est à fond dedans, mais ne se rend pas compte à quel point il est peu crédible en tueur à gages. Et surtout, il vise trop petit : alors qu'il obtient la protection d'un des trois pontes d'Em City, il décide d'exécuter... Busmalis. Sérieusement, Rebadow ? Il n'empêche que son séjour au mitard risque de le conforter dans sa vocation nouvelle plus qu'autre chose. Rebadow peut-il être une véritable bombe à retardement ? Saura-t-il ensuite regarder ses actions et les assumer, quand le délire sera passé ?

La pièce de résistance, enfin, nous est offerte par Ryan O'Riley. Toujours aussi grandiose, ce Ryan. Il trouve le temps dans cet épisode à la fois de nous offrir une performance torturée lorsqu'il s'inquiète du sort de Cyril (qui a fait une overdose de médicaments grâce aux "bons" soins de Gloria Nathan), de faire échouer une nouvelle fois la tentative de Stanislofsky de lui nuire (il a perdu le portable dans la manoeuvre, mais il a échappé au pire et c'est l'essentiel), et surtout, de faire ce que tout le monde savait qu'il ferait : se débarrasser du violeur du Dr Nathan.
Sauf que les histoires de combines, de manipulations et de mains propres, c'est fini. Quand il s'agit de venger le viol de Nathan, Ryan se salit les mains, il veut pouvoir le faire lui-même, parce que cette fois, c'est personnel. Jusque là quand il a fait quelque chose d'atroce, c'était par calcul, parce qu'il a une colonne pertes et une colonne profits en permanence dans la tête, et que quand ses fesses et celles de Cyril sont en cause, la fin justifie les moyens. Mais ici, ça n'a plus rien à voir. Il fait une exception. Sa scène de prédation, avant d'exécuter (il n'y a pas d'autre mot) le violeur de sa bien-aimée, est parfaite. On sent la tension monter, on sait que cette fois il va y aller lui-même, que ça va être atroce, ça ne va pas louper, il va le-... ouh punaise, la brute. Qui eut cru que Ryan avait cette bestialité en lui ? Finalement je le préfèrerais presque en salaud aux mains propres. Ce qui se passe dans la tête de Ryan est parfois extrêmement flippant.
Comme attendu, O'Riley va ensuite faire le beau devant Glorian Nathan, et lui envoie un trophée, fier de lui, fier de son acte atroce. Lequel trophée est accueilli à juste titre avec dégoût et... et quelque chose d'autre. Le Dr Nathan quitte Oswald, mais la ballade de Ryan et Gloria est-elle si vite finie ?

2 février 2012

[#Ozmarathon] 4x05, and the eternal dance of death continues...

Retour à notre Ozmarathon dans une ambiance un petit peu plus détendue... un peu seulement, ça reste quand même Oz.
Je tiens d'ailleurs à remercier chacun de mes petits camarades du Ozmarathon qui m'ont permis de prendre un peu de temps avant de reprendre la série, alors qu'ils avaient fort envie de voir la suite.

Ozmarathon-4x05

Il me faut d'abord commencer par saluer les excellentes interventions de Hill. Cette saison, il est vraiment au mieux de sa forme. Tout y est, c'est absolument parfait : les textes sont bons, leur mise en scène impeccable... Mais il faut dire que j'attendais l'une de ses répliques depuis plusieurs semaines, et j'avais déjà évoqué son monologue sur la prise de responsabilité.

C'est l'intrigue de Mobay qui domine le début de l'épisode (et vous savez ce que j'ai tendance à penser des intrigues de début d'épisode dans Oz...). Si dans l'épisode précédent, il avait fait le grand saut et commencé à consommer de la drogue sans aucune raison professionnelle de le faire, cette fois la rupture avec la réalité est définitivement consommée quand notre flics des stups (il faudrait quand même voir à le rappeler) décide sans sourciller de tuer un prisonnier pour pouvoir se faire adouber par les seigneurs d'Em City. Ce qui est intéressant c'est qu'il n'y a de sa part AUCUN cas de conscience. Oz ne cherche pas à nous dire "ohlala, mais c'est mal, va-t-il plonger, va-t-il ne pas ?", non, la série ne cherche pas à nous raconter une histoire à dormir debout, la chute est claire, nette, et il ne s'agit pas de tourner autour du pot mais surtout de vivre l'expérience de Mobay avec lui, avec tout ce qu'elle comporte d'ahurissant pour un type qui est quand même supposé être du bon côté de la barrière, et qui prouve bien qu'il n'y a pas de bon côté, il n'y a probablement même pas de barrière.
L'idée n'a même pas effleurée Mobay d'avertir Glynn de ses problèmes, alors qu'il en aurait cent fois l'opportunité. C'est ça qui est frappant dans cette histoire, c'est vraiment qu'à aucun moment Mobay n'hésite, ne se demande ce qu'il devrait faire. Il fonce. Droit dans le mur, visiblement. Mais pour le moment ça fonctionne, en plus...
L'intrigue est intéressante, mais elle traîne un peu en longueur pourtant.

Parce que vu ce qui se passe à Em City, il faudrait peut-être plutôt se pencher sur les agissements de Querns. Et la confiance inébranlable d'Adebisi a de quoi provoquer de sacrés questionnements. D'où vient donc ce mec pour qu'il soit adopté aussi bien par Adebisi que qualifiable pour ce poste aux yeux de l'administration ? Est-il en train de faire d'Em City un quartier black pour transformer le secteur en Paradis pour Adebisi et les siens, ou a-t-il des motivations autres, plus perverses ? Ce serait quand même étonnant qu'il n'y ait rien derrière tout ça. Je suis à peu près sûre (bien que n'ayant aucun souvenir de la conclusion des choses) que ça ne peut pas bien finir pour Adebisi. Mais en tous cas, pour le moment, tout se passe effectivement comme prévu, et visiblement Arif commence à se dire que ça pue, surtout avec l'arrivée de Supreme Allah. Il est grand temps. Peut-être même trop tard. Aura-t-il le courage de se rapprocher de Saïd qui avait prédit que ça tournerait mal pour les Muslims ?

Rebadow est au mieux de sa forme. Depuis qu'il a tué sur commande pour le compte de Morales, c'est un autre homme. Du moins a-t-il réussi à s'en convaincre, et c'est finalement là une grande leçon sur la façon dont l'assurance d'un homme peut le transformer. Qu'il s'agisse de tenir tête à d'autres prisonniers, ou aux gardiens eux-mêmes, Rebadow se fait l'incarnation du sucker punch, avec d'autant plus de force que son apparence ne paye pas de mine (il faut voir le sourire condescendant de Morales lorsque notre petit vieux vient lui demander paiement de sa faveur,alors qu'il s'attend vraisemblablement à ce que ce soit totalement négligeable et ridicule). Le pire c'est que Rebadow a réussi à avoir l'assentiment de la plupart des prisonniers qui, sans le prendre au sérieux tout-à-fait, applaudissent ses démonstrations de cojones. Je ne sais pas combien de temps Rebadow va pouvoir rouler des mécaniques avant d'être rappelé à la réalité de sa condition, mais en attendant, c'est savoureux de le voir en remontrer à des types qui, il n'y a pas si longtemps, comme il le rappelle lui-même à Sister Pete, lui menaient la vie dure. Watch out guys, we got a badass over here !

Le grand spectacle, encore une fois, c'est Ryan O'Riley qui va nous le fournir. D'abord dans son éternel bras de fer avec Stanislofsky (vous savez où me porte mon coeur dans cette lutte sans merci), qui est décidément parti en cacahuète pour un simple portable. Mais quand on est enfermés entre quatre murs, on se focalise sur le plus absurde des gadgets, et c'est le cas de la bataille entre l'Irlandais et le Russe, qui ne veulent pas céder un pouce de terrain. Comme d'habitude chacun y va de son petit murmure dans l'oreille adéquate ("han t'as vu moi j'aurais pas aimé"), et... et ça foire. Ryan ne parvient pas à faire éliminer Stanislofsky, et Ryan est toujours sur ses deux jambes. Oh certes, il a récupéré le portable, mais on parie que pour autant le jeu du chat et de la souris n'est pas prêt de se conclure ? C'est une question de domination : il faut que l'un des cerveaux machiavéliques l'emporte sur l'autre. Le portable a mis le feu aux poudres mais tant qu'il n'y en aura pas un pour casser sa pipe grâce à l'autre, c'est sans fin. Mais en tous cas c'est divertissant comme au premier jour.
Et puis, sur une tonalité plus sombre, Ryan O'Riley nous rappelle aussi que son intrigue amoureuse avec le Dr Nathan connait en cette 4e saison une véritable rédemption. Fini les déclarations enflammées, il brûle un feu autrement plus ardent derrière les yeux verts de Ryan désormais, parce que ce qui le consume dépasse les simples sentiments amoureux. Lorsque le violeur de Gloria Nathan parait à Em City (quelle idée aussi, ne pouvait-il pas être envoyé dans une prison où Nathan n'exercerait pas ?) parait devant les yeux de Ryan, on peut lire dans ceux-ci une condamnation à mort qui est tout ce qu'il y a de définitif. Il n'y a plus qu'à attendre de découvrir comment cette exécution aura lieu, et, surtout, si Ryan la brandira comme un trophée à sa chère et tendre, ou s'il a réellement pris sa leçon d'humilité.

La séquence émotion, elle, appartient à Beecher. Car pour clore cet épisode, les scénaristes ont décidé de relancer de plus belle l'éternelle danse de la mort de Toby et Vern, avec, comme c'est désormais l'usage, Chris au milieu.
Plein de bonnes nouvelles dans cette intrigue. D'abord, le fait que l'enlèvement des enfants de Beecher, traité en, quoi, deux épisodes ? A été parfaitement efficace et, surtout, n'a pas trainé en longueur. C'est un vrai plus et ça reste fidèle à la grande tradition de la lutte sanglante entre Beecher et Schillinger : ne pas finasser en chemin, aller droit au but, pour ne jamais diminuer l'impact. Et là en l'occurrence, la douleur de Beecher qui a appris qu'on avait coupé la main de son fils est vite remplacée par la douleur du deuil tout court, avant de passer à la douleur du doute (envers Keller), et l'enchaînement est parfait.
Qui plus est, on n'a jamais cessé d'instiller le doute envers Chris Keller, et même si on aurait envie de croire à leur "belle" histoire (à base de pugilat, au propre comme au figuré, depuis le premier jour, quand même), on a toujours un petit doute derrière la tête, et cet épisode l'exploite parfaitement, récoltant les fruits consciencieusement semés pour nous infliger l'atroce réalisation ensuite que, bah, on n'avait pas de raison de douter, tout cela vient une fois de plus de la main de Schillinger.
L'intrigue renoue avec celle de la crise de foi de Sister Pete, ce qui est en plus un vrai bon coup puisque c'est là une intrigue qui, bien que mineure, a un peu trainé en longueur (surtout après la visite de l'évêque, qui n'a pas servi à grand'chose), et les reconnecter est bien vu pour ne pas nous désespérer.
Même l'intervention du ptit père Mukada est bonne (même si ce coup de fumer à tout va, ça me rappelle un peu la pseudo-crise qu'il nous a faite après l'émeute avec son blouson en cuir), ce qui n'est quand même pas aisé.
Du coup, l'éternelle danse de la mort entre Beecher et Schillinger promet de nouveaux instants d'horreur et de rivalité absurde, et c'est quand même un des grands points forts de la série sur le long terme.

Un bon épisode, donc, équilibré, avec de bonnes respirations savoureuses, et une utilisation formidable des intrigues et personnages essentiels qui font fait les grands épisodes de la série jusque là. Tout cela est très prometteur, surtout si, comme moi, on fait mine d'ignorer les intrigues politiques qui ne mènent pas bien loin.

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1 février 2012

Une vie après la mort

C'est un fait, je regarde assez peu de séries diffusées en Amérique du Sud. La raison est simple : je ne cause pas un mot d'Espagnol (et c'est pas mieux pour le Portugais, dans le cas du Brésil).
Alors une fois de temps en temps, je fais un effort, mais quand on sait que les sous-titres sont rares pour ne pas dire inexistants (un jour ça va finir que je vais la lancer, cette team de subs internationale pour tous les pays mal-aimés !), on se doute bien que ça ne dépassera pas le stade de l'expérimentation du pilote, si je le trouve (et croyez-moi je cherche toujours le pilote de Los Héroes del Norte).

C'est dommage mais fort heureusement, il existe des gens qui ont été mieux avisés que moi au moment de choisir leurs options pendant leur scolarité.

Dans ce contexte, j'avais envie de vous parler d'une initiative intéressante : une série venue d'Amérique latine qui débutera sur la chaîne Moviecity en mars prochain. La chaîne Moviecity est diffusée dans de nombreux pays sur son continent, ce qui lui donne une belle opportunité de commander des productions internationales. Ce n'est pas tout-à-fait une co-prod au sens strict, mais chaque pays envoie ici une actrice principale, là un second rôle, là encore un réalisateur, et tout ça se tourne ensuite (dans le cas présent, c'est en Colombie, grâce à la société de production colombienne Fox Telecolombia), avant la diffusion dans plusieurs pays.
C'est très finaud parce que comme ça, plein de pays y trouvent leur compte (même si en réalité, la série est colombienne) et ça permet à la série de plaire à des spectateurs situés sur un peu tout le continent. Bref, quand on peut faire ce genre de choses, notamment grâce à un socle commun linguistique, pourquoi se priver, pas vrai ? Eh bien ça arrive très souvent en Amérique du Sud, et la série dont je m'apprête à vous parler ne fait pas exception.

Lynch
Cette série se nomme Lynch, et sa date de lancement vient d'être ajoutée au Pilot Watch.

Sur le papier, ce n'est pas une révolution (elle succède à Kdabra qui reposait exactement sur la même recette), mais pendant longtemps, ce type de productions était essentiellement de l'ordre des soaps et/ou des séries pour la jeunesse.
Et ici, on est dans une série dramatique de 13 épisodes. Un format bien éloigné du cliché de la telenovela. Du sérieux, quoi. Et ça, c'est relativement nouveau ou disons, c'est un marché qui se réveille depuis quelques années en Amérique du Sud, après avoir été souvent cantonné soit à des projets exceptionnels, soit à HBO Latino. D'ailleurs il faut voir la pagaille que c'est au Chili par exemple, où en ce moment, les séries de 2e partie de soirée font l'objet d'une véritable ruée vers l'or, là où il y a encore 10 ans, c'est au niveau des telenovelas que les chaînes se livraient une guerre farouche.

Mais outre son modèle de production, la série Lynch, c'est aussi sur le fond qu'elle attire l'attention. En tous cas la mienne ; vous me direz s'il en va de même pour vous.

Lynch, c'est donc le nom de la série, mais aussi celui du patron d'une entreprise de pompes funèbres, qu'il gère avec son épouse. Pourant, en réalité, derrière cette activité en apparence sans histoire, Lynch est au coeur d'un étrange trafic : il aide des gens à simuler leur mort et à disparaitre sans laisser de trace ! Sa clientèle peut ainsi espérer démarrer une nouvelle vie...

Même si je déteste le streaming, je ne résiste pas à l'envie de vous les premières images de la série disponibles actuellement, déposées sur Youtube par un fan de l'actrice principale, impatient. La présence de sous-titres en anglais (c'est suffisamment rare pour être souligné) est due au fait que ces images font en fait partie de la dernière video de promo de Fox Telecolombia (dispo en intégralité sur leur site, on y voit du coup des gens de Mental ou Burn Notice se dire bien contents d'être venus tourner en Colombie). Donc du coup, c'est court, mais c'est intéressant.

A vue de nez, Lynch cumule tout ce que j'aime dans une production étrangère : la capacité de partir de quelque chose qui rappelle curieusement une série américaine à succès (ici, difficile de ne pas penser à Six Feet Under... difficile aussi de ne pas envisager le côté typiquement formulaic des séries US qui s'exportent si bien), puis de s'approprier complètement l'histoire et le ton, pour en faire quelque chose d'original et d'abordable à la fois.
Résultat, Lynch a le potentiel pour être à la fois intéressante sur le fond, et pleine d'action et de suspense, bref, accessible.

Ajoutez à ça un duo d'acteurs principaux qui viennent l'un de Cuba, l'autre d'Uruguay, ainsi qu'un festival de guests venus du Mexique, du Pérou, d'Argentine... et on tient un truc qui en impose ! J'en profite pour mentionner qu'on retrouvera d'ailleurs María Fernanda Yépez dans l'un des épisodes ; vous connaissez peut-être cette actrice depuis le post consacré au générique de Mentes en Shock (personnellement je n'ai pas non plus perdu l'espoir de la découvrir un jour dans Rosario Tijeras) ; à cela rien d'étonnant me direz-vous, puisque Mentes en Shock est également une production de Fox Telecolombia ! Le monde est petit, à bien y regarder...

Personnellement c'est le genre de séries que j'aimerais bien pouvoir découvrir plus facilement, en tous cas.
Alors qu'est-ce qu'on décide ? En mars, Lynch, on essaye de lui mettre la main dessus ?

1 février 2012

Love Actuality

Depuis plusieurs semaines, et à plus forte raison depuis l'arrêt officiel de mes attributions sur SeriesLive, il faut bien avouer qu'il me manque un endroit où parler d'actu des télévisions du monde.
Vous l'avez vu la semaine dernière, il y a pourtant beaucoup à dire, et des choses sympathiques à évoquer, mais voilà, je n'ai actuellement plus de maison pour le faire ; et c'est la raison pour laquelle une nouvelle rubrique, orientée vers l'actualité, voit aujourd'hui le jour, sous le nom de Love Actuality, regardez, elle est dans le menu, cliquez, pouf, on y trouve déjà des trucs, c'est magique (d'accord, j'ai triché, j'avoue tout, c'est parce que je l'ai fusionnée avec la rubrique CuriosityLive).

Pour ceux qui ne seraient pas chauds à cette idée vu que ce blog est essentiellement... bah... un blog, donc à caractère subjectif, je vous rassure, les posts de cette rubrique seront avant tout des "suppléments". Ils ne remplaceront pas les publications habituelles que vous connaissez déjà, bourrés à craquer d'opinions subjectives sur les séries que je regarde (ou pas, d'ailleurs) et de mauvaise foi.

A l'heure actuelle, je ne me fixe aucun rythme de publication en particulier (après tout je suis maintenant mon propre patron !), mais je vous encourage vivement, si les séries de la planète vous intéressent, à le manifester via vos commentaires.

Le calcul est simple, vous allez voir : plus vous commenterez, plus j'en écrirai. Si cela ne vous intéresse pas, et le manque de commentaires a tendance à me laisser penser qu'un post ne vous intéresse pas, je ne continuerai pas, c'est mécanique et logique. Et j'avoue que j'ai énormément de mal à comprendre quand un post est TRES lu, répercuté sur Twitter et/ou Facebook (genre celui-là)... et que personne ne réagit. S'il vous a intéressé, c'est déjà que vous avez quelque chose à en dire, pour moi. Le silence s'explique mal pour la pauvre rédactrice que je suis.

L'idée pour moi c'est de vous faire découvrir des séries, de vous ouvrir des perspectives, de lancer des débats, de discuter de projets, de séries, de pratiques différentes (ou parfois pas tant que ça). Pas de soliloquer sur internet. Les choses que je lis, bah... je sais déjà ce que j'en pense, hein ! Alors soyez pas timides, je n'ai jamais mordu jusque là et je ne pense pas que ça commence maintenant, si ça peut vous rassurer.
Qui plus est, quand vous réagissez, eh bien je peux aussi mieux calibrer mes interventions : est-ce que vous préférez que je parle de projets, ou plutôt d'audiences ? Est-ce qu'il y a des pays dont vous voudriez que je parle un peu plus, ou beaucoup plus... ou moins ? Je peux aller dans à peu près n'importe quelle direction, il y a des choses à découvrir dans tous les cas, alors autant vous parler des sujets qui vous intéressent aussi.
De la même façon, le Pilot Watch aussi évoluera dans ce sens ; il a déjà commencé. Donc voilà, histoire que vous et moi on soit sur la même longueur d'ondes, vos retours sont essentiels.
Aucune intervention n'est idiote, inutile, inintéressante, ou même trop courte. Du moment que vous le pensez... vous pouvez aussi bien le dire ! Je sais, ça fait un peu "lache t coms".

Merci pour votre bienveillante compréhension. Alea jacta est.

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