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ladytelephagy
20 février 2012

Dis donc toi, tu serais pas un peu raciste ?

Dispense

Si. Mais j'ai un mot du médecin.

Ces derniers jours, j'ai essayé par cinq fois de commencer le pilote de Mafiosa. Et j'y arrive pas. Je peux être dispensée de séries françaises pour quelques temps encore ?

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19 février 2012

[#Ozmarathon] 4x11, oeil pour oeil

En ce moment, Oz semble vouloir jongler avec un peu de trop de balles à la fois (aucun jeu de mot n'est sous-entendu ici). La mission que s'est fixée la 4e saison, à savoir se porter au secours d'une saison 3 bancale, pour le moins, s'ajoute à celle de faire avancer des histoires qui semblaient ne pas trop savoir quelle direction prendre une fois le mid-season finale passé. Il faut maintenant y ajouter des velléités de résurrection pour des intrigues plus ou moins avortées venues des saison 2... et même 1 ! C'est beaucoup, quand même.
Alors, ce nouvel épisode du Ozmarathon se montre-t-il à la hauteur du défi ? Ben...

Ozmarathon_4x11

Parce que soyons honnêtes : l'intrigue autour du traitement expérimental ne vaut pas tripette. Déjà parce que jusque là, Oz prétendait à une certaine illusion de réalisme et que là, franchement, c'est de la science-fiction : des pillules qui font vieillir ? Pour pouvoir vider les prisons plus vite ? Encore, on me dirait qu'il s'agit de pillules qui détériorent les organes des prisonniers, je dirais, bon, pourquoi pas ? C'est tordu mais c'est tout-à-fait le genre de truc qu'un gouverneur comme Devlin envisagerait pour ses statistiques, et sans même se poser de question. Mais faire que les prisonniers prennent plusieurs décennies qui se lisent sur leur visage, c'est quand même n'importe quoi, je suis désolée. Qui plus est, la seule raison pour laquelle cette intrigue pourrait valoir quelque chose serait sur le plan éthique, comme les précédentes fois où on été évoquées les questions médicales (y compris la société Weigert qui avait été bien vite balayée des intrigues par le passé), mais ici, le sujet ne sera pas abordé en profondeur si ce n'est McManus qui fait sa tête excédée (vous savez, la tête qu'il fait quand l'administration prend une décision stupide, pas celle qu'il prend quand lui prend une décision contestable). Sister Peter Marie et le père Ray Mukada ne sont de toute façon même pas présents à la réunion ! Alors, éthique ou pas ? On n'en débattra pas plus, pour passer immédiatement à la phase de tests qui est là essentiellement afin de montrer le rapprochement entre O'Riley et Gloria Nathan. Ah, nous y voilà !

Difficile de s'intéresser aux chassés-croisés des deux amants, pourtant. C'est bien plus intéressant de se demander comme Ryan vit les viols (il n'y a guère d'autre mot) de Claire Howell, et comment il va réussir à se débarrasser d'elle. Et je ne dis pas ça juste parce que je veux qu'elle débarrasse le plancher, c'est une intrigue originale et intéressante, surtout face à un Ryan qu'on a connu très inspiré lorsqu'il s'agissait de se débarrasser de gêneurs.
Moins captivante en revanche est la santé de Cyril qui fait un peu disque rayé.

Appelé en renfort parce que du côté des Irish, c'est pas la forme en ce moment, le petit rouquin qui avait été introduit avec la saison 2, Kirk (je vous avoue que je ne savais même pas qu'il avait un nom) a droit à une petite scène rien qu'à lui, expliquant d'une part la raison de son incarcération, qui sans être aussi choquante visuellement que d'autres que nous avons déjà vues, est très dérangeante, et ensuite le montrant faire preuve d'un esprit tordu en approchant du révérend Cloutier. Ca sort un peu de nulle part mais faut voir où ça nous mène.

Comme les scénaristes sentent qu'il devient un peu impossible de faire trainer Alvarez une fois de plus en isolement, et que tant qu'à le ramener dans la série, autant lui donner des intrigues, le voilà qui conclut un pacte avec Glynn (toujours aussi ignoble avec lui sans réelle raison valable ; derrière notre suave directeur se cache un véritable sadique caractériel, je vous le dis), ce qui lui permet de retourner à Em City. Pour l'instant l'intrigue n'en est qu'à ses balbutiements, à suivre, donc.
Mais une fois de plus, l'absence de B.D. Wong se fait sentir dans cette seconde partie de saison, alors que le père Mukada n'est même pas venu voir Alvarez depuis son retour. Voilà pourtant une intrigue ancrée dans les saisons passées qu'il serait intéressant de ranimer.

De son côté, William Giles, qui avait poignardé un prisonnier, sauvant ainsi la peau d'Alvarez sans le savoir, revient également sur le devant de la scène puisqu'il est maintenant condamné à mort. Je ne comprends même pas comme son avocat n'a pas plaidé la folie, mais bon. Cela donne l'une des rares bonnes scènes de l'épisode, quand Sister Pete a la douleur de lui expliquer sa sentence. Au-delà de ça, les perspectives d'avenir de cette histoire me laissent assez perplexe tant le personnage monosyllabique de Giles est irritant sur le long terme en général.

Pour une raison qui m'échappe totalement, la série fait également à nouveau appel à Jason Vahue, qui avait disparu des radars suite à l'émeute. C'est d'autant plus étrange qu'on ne voit pas bien où cela peut mener tant le personnage, de son propre aveu d'ailleurs, est incroyablement mineur.

L'épisode aborde aussi une unité dont j'ignorais l'existence, réservée aux anciens flics et assimilés, ce qui nous permet à la fois de parler de la tentative d'assassinat, hélas échouée, de Devlin par Hugues, mais aussi de nous intéresser aux conséquences des actes de Mobay dans une séquence courte mais efficace. L'unité a, qui plus est, une dynamique intéressante, qui rappelle les meilleurs moments du couloir de la mort en cela qu'elle est porteuse d'échanges nombreux entre les prisonniers, qui ont un statut spécial similaire à celui des détenus d'Em City. Sans compter que cette sangsue de Howell surveille l'unité. Ca peut être pas mal d'y trainer encore quelques épisodes.

A part ça, qui pense que Glynn va se taper son assistante dans le prochain épisode (si aucun prisonnier ou gardien ne la viole avant) ? Nan voilà, c'est tout ce que j'avais à en dire.
Plus romantique, l'histoire du mariage de Busmalis était pas mal aussi, mais hélas pour Busmalis, elle va tourner court.

Le plus perturbant dans cet épisode regorgeant d'intrigues sans grand impact, c'est que le thème de l'épisode est supposé être la vengeance. Or, on dirait bien que les intrigues se rapprochent plus d'une démarche de faire la paix avec le passé, ou en tous cas de chercher à l'assumer, et c'est le message de l'épisode lorsqu'il ramène tant de vieilles intrigues sur le tapis.
La storyline d'Oz qui se rapproche le plus de la vengeance, entre Beecher et Schillinger, est à cet égard parlante. Entre le parcours de Beecher ces dernières années et l'arrivée de Cloutier dans la vie de Schillinger, il ne pouvait pas y avoir de meilleur moment pour ces deux-là pour se parler. Cela aboutit à une scène surprenante, quasiment dénuée de toute agressivité, dans laquelle les deux hommes entament une réelle conciliation qui commence, a priori, sans plan foireux derrière la tête. Pour la première fois, les deux antagonistes les plus emblématiques de la série ne se veulent aucun mal l'un à l'autre et ça peut donner quelque chose d'assez incroyable, à terme. Mais reconnaissons qu'il ne s'agit là certainement pas de vengeance.
Alors, est-ce que Beecher est à couteaux tirés avec Keller, pour compenser ? Nenni. En fait, pour la première fois, après avoir fait joujoux avec Ronnie qui leur permet de renouer par gigolo interposé, ils vont se rapprocher et, eux aussi, se reparler pour la première fois depuis longtemps, Beecher faisant même son possible pour sauver Keller d'un piège tendu par les Fédéraux. On n'en est pas à fêter leurs retrouvailles romantiques mais il faut admettre que là aussi, la hache de guerre est enterrée.

Un bien étrange épisode, donc, proposant énormément de storylines, certaines très anciennes, mais revêtant un intérêt très limité, et quelques angles intéressants mais en totale contradiction avec les monologues de Hill. C'est une bien étrange seconde partie de saison que nous avons là...


Ah, et la capture ? Bah, aucun rapport avec mon post, je me suis dit que c'était ma dernière chance de rendre hommage aux mirettes de Ronnie. Pour le plaisir des... yeux.

18 février 2012

No b(r)other

Brotherhood

En attendant que le cagoulage d'Awake soit fini, j'ai lancé l'un des pilotes de ma "pile à téléphager" un peu au hasard. Je n'avais même pas fait le rapprochement, mais visiblement, ce samedi sera placé sous le signe de Jason Isaacs.

Brotherhood est typiquement le genre de pilote dont je me rappelle avec une cinglante précision des premières minutes, et rien du reste... parce que je ne suis jamais allée au bout dudit pilote. Mais ça ne peut pas faire de mal de se forcer, surtout quand on a une bonne motivation (on en reparle dans quelques jours) et l'habitude de se plier de bonne grâce à l'exercice du revisionnage de la seconde chance.
Le plus dur, c'est donc, quand les souvenirs du pilotes s'évanouissent, indiquant ainsi avec une étonnante exactitude à quel moment j'ai interrompu mon premier visionnage, de tenir bon et de rester assise devant la suite du pilote de Brotherhood.

Il faut dire que peu de choses m'intéressent aussi peu que les histoires mafieuses. Ou peut-être que c'est une idée que je me fais mais très sincèrement, des Soprano à Underbelly, en passant évidemment par Boadwalk Empire, ou plus récemment The Straits, le thème m'a rarement captivée, pour ne pas dire jamais. J'ai tenté, hein, mais non. Enfin, presque : je n'ai pas tout tenté puisqu'en dépit de son excellente réputation, je n'ai jamais été fichue de réunir le courage nécessaire à me mettre devant Un Flic dans la Mafia.

Ici, je suis cependant reconnaissante pour plusieurs choses, maintenant que je suis, avec quelques années de retard, parvenue au bout de cet épisode inaugural. D'abord parce qu'au moins, pour une fois on parle de réseaux irlandais et pas des presque incontournables mafieux italiens immortalisés par Le Parrain. Rien de tel que d'emprunter aux clichés du genre pour me lasser.
Et puis, le démarrage de l'épisode en question n'est pas tant destiné à parler de mafia que de la frontière (forcément floue) entre le Bien et le Mal. Ici, on a donc une opposition de deux personnages, deux frères : l'un est un politicien qui trempe dans tout un tas de combines, mais qui a toutes les apparences du gendre idéal, l'autre est un criminel qui n'hésite pas à faire justice lui-même pour venger les faibles, mais qui a un casier épais comme un bottin. Leurs introductions respectives montrent immédiatement et avec un certain brio toute l'ambivalence de leur position sociale, tandis que l'un pose pour des reportages sur sa famille parfaite, l'autre a été en cavale pendant 7 ans, se faisant passer pour mort. Les frères Caffee sont ainsi très différents, mais en même temps, sur le plan strict de la moralité et de la légalité, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Aucun frère ne vaut plus que l'autre dans l'absolu.

Le soucis, c'est qu'après avoir formidablement bien posé ces deux personnages, le pilote de Brotherhood fait... eh bien, tout ce qui me déplaît dans les séries s'intéressant à des activités mafieuses : et vas-y que je discute business avec untel, que je négocie avec tel autre, que j'en menace un troisième, etc. C'est long, c'est sans imagination, et soit dit entre nous, je n'en ai rien à péter.
Il m'aura fallu attendre la fin du pilote, avec son petit twist de conclusion, pour vaguement éveiller mon intérêt, mais vaguement seulement puisqu'en réalité il se contente d'expliciter ce qu'on a toujours su sur quel frère est "gentil" et quel autre est "méchant" au sens dramatique du terme.

Problème supplémentaire pour un pilote : non seulement celui de Brotherhood tourne un peu en rond, mais il ne lance pas vraiment de pistes excitantes pour l'avenir. On est dans l'exposition totale et narrativement, peu de fils rouges sont lancés et c'est là que le bât blesse : la relation entre les deux frères est classique, les affaires de chacun également, et ce n'est pas la peine d'espérer grand'chose de l'ami d'enfance, l'épouse de l'un ou la mère des deux. Chacun des protagonistes est exactement là où on l'attend et n'offre pas vraiment de surprise ni, pire encore, de profondeur.

Peut-être que je suis tellement insensible aux histoires de mafia que je n'ai pas vu les beautés de Brotherhood. Possible.
Peut-être tout simplement que ce n'était pas une série pour moi. En tous cas, les chances pour que je m'essaye une troisième fois à cette série à l'avenir sont d'autant plus ténues que maintenant j'ai vu le pilote jusqu'à la fin, et que je sais très précisément ce qui m'a détournée de la série. Bon, cela dit, l'essentiel, c'était quand même d'insister et d'en arriver jusque là, et c'est déjà pas mal.

18 février 2012

[#Ozmarathon] 4x10, the increasingly poor decisions of Tim McManus

Je comprends mal ce qui s'est passé, là. Notre Ozmarathon nous avait laissés sur une excellente impression quant au démarrage de la seconde partie de la saison 4. Et voilà que quelques jours plus tard, c'est n'importe quoi.
Mes amis, j'espère que vous consommez plus que tous les Homeboys réunis, parce qu'aujourd'hui, il faut ne pas avoir l'esprit trop clair pour comprendre les décisions de Tim McManus.

Ozmarathon_4x10

Laissez-moi donc reprendre une par une les âneries qu'il nous a pondues dans l'épisode du jour.

Ozmarathon_4x10_1

Dorénavant, les prisonniers regarderont des videos éducatives. De force.
On le sait, McManus a toujours été un pédagogue avant tout. Instaurer un programme pour que les prisonniers reprennent leurs études et apprennent à lire, par exemple, avec été l'une de ses grandes quêtes. Mais il y a deux problèmes : quel est le bénéfice quand il s'agit de forcer les prisonniers à regarder des videos éducatives, et, surtout, comment les videos en question ont-elles été choisies ? "La vie est comme une maison", vraiment ?
Pourquoi ça ne peut pas bien finir : parce que déjà que quand on fait du cas par cas, on n'arrive à rien (voir aussi : Kenny Wangler), alors si en plus on leur sort des conneries pendant 30mn dont ils vont simplement se moquer, les prisonniers ne vont pas vraiment aller en s'améliorant. Bien joué, McManus.

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Dorénavant, les prisonniers qui ne seront pas sages seront enfermés dans une cage au beau milieu d'Em City.
On le sait, McManus a toujours été un pédagogue avant tout... Alors quelqu'un peut m'expliquer d'où lui vient l'idée de génie de mettre une cage, oui, une cage, au beau milieu du quartier le plus violent de tout Oswald ? L'idée est ici, attention, le concept intellectuel vole très haut, de non pas envoyer les prisonniers au trou, mais de bien montrer à tous leurs congénères qu'ils se sont mal comportés en les exposant. Je concède à McManus qu'il faut faire de la place au trou maintenant que Miguel Alvarez est revenu : il partagera probablement à nouveau son temps entre l'isolement, l'hôpital et le cachot, reprenant ses bonnes vieilles habitudes. Reste qu'on voit mal ce que l'initiative va apporter.
Pourquoi ça ne peut pas bien finir : parce qu'une CAGE est au beau milieu du quartier le plus violent de la prison. Le risque de lynchage n'a pas effleuré McManus ?! Oh, et, au fait, ça ne peut pas bien finir parce que les officiers de la prison n'appliquent pas la nouvelle directive. Par exemple, Ryan O'Riley finira au trou. Bien joué, McManus.

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Et si on essayait d'emballer Gloria ?
Quand il était jeune, innocent et tout et tout, McManus avait tenté de se placer auprès de Gloria. Lorsque celle-ci revient de ses vacances prolongées, il lui saute immédiatement dessus et lui propose de dîner, naturellement en tout bien tout honneur.
Pourquoi ça ne peut pas bien finir : parce que Gloria revient de vacances qu'elle a prises suite à son viol. Bien joué, McManus.

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Et si on essayait d'emballer quelqu'un d'autre ? (n'importe qui)
Visiblement ça frétille dans le caleçon de Timmy, parce que sitôt un puissant râteau pris avec Gloria, McManus commence à faire du gringue à la jeune femme qui vient s'occuper des immigrés chinois (on va y revenir, soyez-en sûrs). Il lui propose donc évidemment de dîner, parce que, je cite "oh a tous les deux besoin de manger". Quel tombeur.
Pourquoi ça ne peut pas bien finir : parce que rappelons que chaque fois que Tim a voulu concrétiser avec quelqu'un qu'il avait rencontré au boulot, CA A mal fini. Est-il besoin de rappeler comment Claire l'a poursuivi pour harcèlement sexuel ?! Et vu qu'en plus, là, il y a un véritable enjeu professionnel (bien plus qu'il n'y en a jamais eu avec ses précédentes conquêtes), eh bien encore une fois, l'entrejambe de Tim risque de faire des dégâts. Bien joué, McManus.

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Et si on installait des immigrés totalement innocents à Em City ?
Sans nul doute la décision la plus brillante de cet épisode. On apprend en effet qu'un cargo contenant des immigrés illégaux chinois a échoué sur le sol américain et qu'en attendant de déterminer le statut juridique de ces personnes, plusieurs bâtiments de l'Etat accueilleront des immigrés. Un contingent est, naturellement, envoyé à Oswald, faute de place ailleurs. Je concède que sur celle-ci, les torts sont partagés avec Glynn, mais attendez un peu de voir ce que nos deux génies nous ont pondu : on va héberger les immigrés à Em City. Oui. Le quartier le plus dangereux de la prison. On va mettre des lits superposés en plein milieu de l'espace commun, et attendre de voir. Une solution logique aurait été de vider une autre unité, l'unité B par exemple (puisqu'on ne parle que de celle-là dans la série), d'installer les prisonniers ensemble, d'instaurer éventuellement un lockdown pour éviter le chaos, et de mettre les immigrés chinois dans l'unité ainsi vidée. Mais avouez que cela aurait été trop logique. Une autre solution logique aurait été d'installer des lits dans la bibliothèque ou le gymnase. Il suffisait alors de restreindre l'accès aux prisonniers à ces salles pendant une courte période de temps. Mais avouez que là c'était plus marrant du tout tellement c'était cohérent.
Pourquoi ça ne peut pas bien finir : parce qu'on a livré des poules aux renards. Soyons clairs, ces prisonniers ne sont rien d'autre que jetés en pâture aux pires criminels de la prison. Ils sont supposés se mélanger à eux alors que très peu parlent la même langue. Ma question c'est plutôt de savoir pourquoi ça pourrait bien finir, parce que je n'en sais rien du tout !!! Et la meilleure preuve, c'est quand même que dés leur arrivée, il y a un mort. Sans déconner, on l'avait pas vue venir, celle-là ! Bien joué, McManus.

Soyons justes. Notons que quelques autres personnes prennent de très contestables décisions elles aussi pendant cet épisode, et mentionnons notamment :
- Tobias Beecher qui a subitement très envie de rendre Chris Keller jaloux et envisage de se taper l'un de ses amis qui vient d'arriver à Em City. Juste comme ça. Parce que Keller est tellement inoffensif que, eh, qu'est-ce qui peut bien arriver de toute façon ?!
- Gloria Nathan qui décide de revenir à Oswald juste après avoir réalisé qu'elle était amoureuse de Ryan O'Riley. Juste comme ça. Pour voir si elle peut résister à la tentation.
- Kareem Saïd qui se fait un ennemi avec un ancien Homeboy. Juste comme ça. Parce qu'il le sent pas.
- Leo Glynn qui, le jour-même où sa femme le met dehors, embauche une jolie et très divertissante créature comme secrétaire. Juste comme ça. Parce qu'il a besoin d'une présence féminine qui le fasse rire (je déconne pas, ça faisait partie de ses critères, il fallait qu'elle soit "intelligente, drôle, diplomate et sans peur").
- Floria Mills qui, effectivement, est sans peur, parce que pour son premier jour à bosser dans une prison, elle trouve ça fun de mettre une jolie tenue rouge et de parader à la cafeteria en pleine heure de pointe. Juste comme ça. Parce qu'elle a un épatant sens de l'humour.
- Vern Schillinger qui s'en remet à un évangéliste qui a décidé en arrivant à Oswald qu'il allait sauver son âme. Juste comme ça. Parce que faire confiance à un mec qui sort de nulle part et qui peut manipuler les gens sous couvert de religion, ça n'éveille aucune méfiance chez Vern, voyez.

Nan mais allez, les mecs, avouez : vous êtes tous de gros masochistes, en fait ?
Et plus sérieusement, je soupçonne les scénaristes d'y aller un peu fort sur l'herbe, quand même. Et là, ça a l'air de me faire rire, mais en vrai, je m'inquiète un peu.

17 février 2012

Real good news

RealGoodNews

Il y a deux raisons pour lequelles je poste souvent tard le soir. D'une part... bah, je réfléchis mieux la nuit. Bon. D'autre part, et surtout, j'évite de parler trop souvent de la même série. Je sais que j'ai tendance à la monomaniaquerie ou, dans le meilleur des cas, à des obsessions ciblées mais multiples. Je peux regarder hebdomadairement Suburgatory et The Good Wife, par exemple, mais si je suis sous le charme d'autres séries, genre Äkta Människor, 30° i Februari ou Smash, c'est de celles-là dont j'aurai envie de parler tous les jours.
Pas au sens où je vais avoir envie de faire des reviews de chaque épisode mais parce que, eh bien, avec mon enthousiasme débordant et le fait que je pense énormément à ces séries même quand il n'y a plus d'inédit à se mettre sous la dent, je pourrais en faire des tartines.

A une époque je n'y prêtais pas attention, mais j'essaye désormais de me surveiller parce que sinon, ça peut être agaçant pour vous, enfin j'imagine. Et vu qu'il y a déjà le Ozmarathon pour me faire revenir encore et encore sur une même série dans ces colonnes, ce n'est probablement pas la peine d'en rajouter.

Et pourtant.
Pourtant en apprenant aujourd'hui qu'Äkta Människor a été achetée par arte en vue d'une diffusion en 2013, j'avoue que j'ai un peu de mal à vous parler d'autre chose.

arte est véritablement ma chaîne préférée de tout l'univers en ce moment. J'espère de tout mon coeur que 30° i Februari est également sur sa liste de courses, comme l'a été Lilyhammer, qu'elle a achetée. Sans compter qu'apparemment, la deuxième saison de Borgen devrait aussi être diffusée avant la fin de l'année 2012, ce que je trouve à la fois impressionnant et étrange.

Tandis que mon cerveau ne cesse de tourner et retourner l'idée qu'Äkta Människor va être diffusée en France dans moins d'un an, comme on tourne et on retourne un berlingot sucré sous la langue, j'ai envie de vous dire à quel point cette série continue de m'enchanter, épisode après épisode. Combien je trouve incroyable qu'elle n'hésite pas à épaissir sa galerie de personnages même en cours de route, en invoquant de nouveaux visages qui deviennent réguliers sans jamais être des prétextes. Combien je trouve sa façon de nous faire réfléchir très subtile, et toujours liée à l'émotion, et pas juste une prêche intellectualiste sur un sujet ou un autre. Combien je suis impressionnée par les pistes qu'elle explore à ce stade, qui peuvent conduire à quelque chose de très violent, de très avancé dans la science-fiction, et dont les causes sont incroyablement bien explorées pour que rien ne soit jamais gratuit. Combien les différents axes, voués, on l'imagine, à s'effleurer, mais pas nécessairement à se croiser (à l'instar de Therese qui fait appel à Leo), sont à la fois indépendants et forment un tout incroyablement cohérent.

Je suis profondément impressionnée par cette série, son univers, ses personnage, son ton, sa photographie. Tout est parfaitement ourlé, et même quand certaines choses posent question ou semblent légèrement maladroites (comme par exemple le fait que Hans ait complètement oublié ses hésitations relatives aux possibilités d'Anita dans le domaine sexuel), la richesse de l'épisode est si dense qu'on n'y regarde pas à deux fois parce qu'il y a tant à louer que ce n'est rien du tout.

Et je suis tellement contente de savoir que des spectateurs découvriront ces séries au-delà de notre cercle grandissant de téléphages curieux. C'est incroyable de la part d'arte de faire cette effort alors qu'Äkta Människor n'est pas un immense succès d'audiences dans son pays d'origine. C'est l'un de ces cas formidables où la qualité d'une série a primé sur les autres considérations. Et cette qualité est indéniable.

Je voudrais, un peu tout les jours, vous dire le respect, l'admiration et la gourmandise que m'inspirent Äkta Människor. Heureusement pour vous, je me retiens en général. Pas aujourd'hui.
Äkta Människor, c'est de la bombe !!! Bientôt littéralement...

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16 février 2012

En français dans le texte

En général, je suis quelqu'un de plutôt ouvert. En quelques années, je me suis totalement débarrassée de ce réflexe (inné ou acquis ?) d'avoir un mouvement de recul à l'idée de commencer une série non-américaine, et plus encore, disons, une série polonaise. La plupart de mes préjugés sont tombés ou, quand j'en ai, ils sont même devenus positifs ! Chouette, me dis-je, une série russe, je n'ai pas souvent l'occasion d'en trouver. A cela s'ajoute une curiosité débordante à l'égard de pays pour lesquels je ne demande rien de mieux que de trouver un pilote ou deux, enfin ! Afin de me faire une idée du niveau de production.
Et pourtant.

Je le dis souvent, ma prochaine grande aventure téléphagique, ce sera de donner sa chance à la fiction française.
Permettez que je digresse mais avez-vous remarqué combien le terme "fiction française" est lourdement connoté ? Fiction turque, fiction japonaise ou fiction canadienne ne renvoient pas la même impression de défi tant pour l'industrie elle-même que pour le spectateur. Ou bien ce n'est que moi.

Ponctuellement je le fais, d'ailleurs. Je me lance dans un pilote, je ne me ferme pas à l'idée d'en regarder un de temps à autres. Et quand, à l'instar du Visiteur du Futur, j'y prends du plaisir, une partie de ce plaisir, reconnaissons-le, vient du fait que c'est une petite victoire sur mes idées reçues et mon instinctive méfiance à l'égard des séries françaises. Mais ça reste un effort. Une tâche à laquelle m'employer quand je serai d'humeur. Un challenge loin d'être gagné d'avance ; ce qui est toujours mieux que s'il était perdu d'avance, mais tout de même.

C'est, à vrai dire, désagréable même pour moi.
Lancer un pilote de série française n'est pas excitant. C'est toujours un moment pendant lequel, instinctivement, je me répète d'essayer d'être ouverte : ne te braque pas contre le jeu des acteurs et leur diction terne, ignore les dialogues sans saveur et concentre-toi sur l'intrigue qui, nan mais on sait pas, commence pas, ça se trouve, sera bonne, et pas du tout bateau, pourquoi ce serait bateau juste parce que c'est français, c'est vraiment stupide comme idée, tu as pourtant testé des séries philippines sans a priori (par contre a posteriori...), pourquoi t'es infichue de partir du principe que, ouais, c'est possible de passer un bon moment, c'est chouette un pilote, comment tu peux ne pas te réjouir de lancer un pilote ?! Mais t'es une grosse raciste en fait, hein ?
Et au final je suis dans un tel état de crispation, non pas vis-à-vis de la série mais vis-à-vis de moi-même parce que justement je ne voudrais pas être crispée, que les pilotes de séries françaises ont moins de chances que les autres de me séduire, c'est clair.

Ce soir, j'ai lancé trois fois le pilote d'une série française en essayant de me motiver. A chaque fois, il se passe un truc. Un mail qui arrive et qu'il faut que je lise maintenant, ou, ah oui euh, je vais juste jeter un oeil à ma timeline sur Twitter et, nan mais tu sais quoi, je vais me faire un thé d'abord, tiens, ça va me détendre.
Je n'ai absolument rien contre cette série. J'ai juste 25 000 trucs que je préfèrerais voir à la place. Il y aura toujours 25 000 choses que je préfèrerais regarder qu'une série française, en réalité, et ça me rend triste parce que je suis certaine que ça me fait passer à côté de bonnes choses.
Et c'est comme ça que je lance le pilote de la série Des soucis et des hommes, ce qui signifie que pour la quatrième fois je me suis interrompue dans ce que je voulais regarder ce soir, et je me dis... nan mais vraiment, ya rien à faire, quel que soit le bout par lequel je le prends, dés que c'est français, j'ai l'impression de subir invariablement le même jeu d'acteur, la même diction morne, les mêmes dialogues sans panache, les mêmes intrigues prévisibles. Ca me met très en colère contre moi-même. Ou contre la fiction française. Ou les deux.

Enfrancaisdansletexte

Tiens pis merde, je laisse tomber pour ce soir, je vais regarder la suite d'Apparences.
C'est pas ma guerre, faut croire.

15 février 2012

Anticipation

Anticipation_SVT Anticipation_Showtime Anticipation_HBO

Lorsqu'on aborde un épisode, c'est toujours avec des attentes, souvent positives (sinon pourquoi se mettre devant), parfois négatives (ça m'arrive plus particulièrement avec certains pilotes, par exemple, dont je n'attends pas grand'chose de brillant et/ou dont je n'ai rien entendu d'appétissant). A mesure qu'on progresse dans le visionnage d'une série, cette anticipation est supposée grandir. C'est normal de ressentir cette gourmandise de découvrir de nouvelles aventures de nos personnages préférés, de les voir sortir des répliques qu'on va applaudir et mémoriser.

J'ai réalisé que ces dernières années, je pouvais déterminer quelles étaient mes attentes à partir d'un élément très clair : quand je vois le jingle de la chaîne s'afficher. C'est un instrument de mesure extrêmement précis, pour peu qu'on prête attention à l'état dans lequel il nous met.

En réalité cet indicateur ne date pas d'aujourd'hui. Pour moi, voir s'afficher le logo de HBO avait une symbolique forte, quand j'ai commencé à découvrir des séries de la chaîne, il y a environ 10 ans. Pendant longtemps, ce son et ce visuel, liés dans mon esprit à Oz ou Sex & the City, devaient impérativement être suivis de l'un ou l'autre de ces génériques. Au point que, parfois, lorsque ce jingle s'est affiché et que d'autres génériques ont pris le relai, j'ai éprouvé une certaine déception.
Mais ce que ce phénomène indiquait alors, c'était : "j'ai hâte de retrouver mon épisode de Sex & the City, ou mon épisode de Oz, après le jingle".

Avec le temps ce signal a évolué. Désormais, voir le jingle s'afficher signifie essentiellement : "j'ai hâte de voir l'épisode d'une série de qualité commencer après le jingle".

Je ne regarde certainement pas toutes les fictions d'une chaîne donnée. Mais le jingle me met instinctivement en confiance, et dans de bonnes dispositions.
Et il est, surtout, devenu cet bref instant de quelques secondes pendant lequel l'épisode a été lancé, mais n'a pas encore commencé. Et où toutes mes attentes se concrétisent en des gestes extrêmement parlants : m'enfoncer dans mon fauteuil, pousser un soupir de contentement, rire ou battre des mains, même !

Hasard ou coïncidence, les séries de network n'ont pas de jingle au début de l'épisode. Et j'en regarde moins. C'est comme les génériques, je ne saurais trop dire si le fait qu'il n'y en est pas est l'un des facteurs qui fait que j'ai plus de mal à m'attacher à une série, ou si c'est simplement une preuve parmi tant d'autres que la série n'a pas fourni assez d'efforts. Mais c'est définitivement un point de repère.

Toute l'anticipation que j'éprouve à l'idée de lancer un épisode (comme ce soir, Äkta Människor, épisode 4) se matérialise pendant cette fraction de seconde pendant laquelle mon cerveau commence à émettre ses premières endorphines.
Le bonheur se loge vraiment dans les petits plaisirs de la vie, n'est-ce pas ?

14 février 2012

lady's world tour - Escale n°3

Aujourd'hui c'est la... oui enfin vous savez. Et du coup, ma soirée est bloquée pour une combo Smash + Ozmarathon (et plus si affinités ?) avec plusieurs téléphages de bonne compagnie sur Twitter (n'hésitez pas à nous rejoindre, d'ailleurs), et j'aurai peu de temps pour vous témoigner mon affection ce soir.
Du coup, je vous poste un petit world tour dés maintenant, avec un aperçu des nouvelles de la planète, certaines datant de vendredi mais euh, hein, on va pas faire des world tours tous les jours non plus. Evidemment, plus on surveille de pays, plus il faut s'attendre à ce qu'il y ait de nouvelles jour après jour, ce n'est pas une grosse surprise...

J'ai tâché de suivre vos indications (pour lesquelles je vous remercie) et me suis efforcée de reparler, entre autres, d'Irlande. Avec les IFTAs, c'était facile. On verra pour les prochaines fois comment ça se goupille.

MrsBrownsBoys
- IRLANDE : grand'mère a la patate
La comédie irlandaise qui ravit tout le monde (bonnes audiences, nominations dans divers festivals internationaux...) c'est Mrs. Brown's Boys. On y découvre un humoriste grimé en grand'mère irlandaise, qui veille sur son entourage. Vous ne la connaissez pas et pourtant, la semaine dernière, la vente du coffret DVD de la première saison a dépassé le million d'exemplaires vendus au Royaume-Uni et en Irlande, depuis sa mise sur le marché début octobre. La série devient donc la 3e comédie télé la plus vendue dans ces deux pays, et seules Little Britain et The Office (UK) ont totalisé plus de ventes en DVD. La série de rté, co-produite avec BBC Scotland, a achevé la diffusion de sa deuxième saison au début du mois, et le coffret de la saison 2 devrait sortir début mai ; on pourrait bien retrouver de tels chiffres dans quelques mois, donc. Sachez aussi que la série est d'ores et déjà renouvelée pour une troisième saison attendue pour le mois de décembre. Et une suite de "bonnes" nouvelles n'arrivant jamais sans un joli mot de la fin, la série a également remporté le titre de meilleur programme de divertissement aux IFTAs ce weekend (Love/Hate en a tiré 7 récompenses, accessoirement et tant que je vous tiens).

- RUSSIE : dasvidania
Le deuil qui n'attriste pas grand'monde en France, parce qu'on ne l'y connait pas, mais qui vaut la peine d'être noté : on apprenait samedi le décès du scénariste et réalisateur Sergei Kolosov, au début du mois, à l'âge de 90 ans. Là comme ça on a un peu envie de dire "et alors ?", sauf qu'outre une ribambelle de téléfilms, Sergei Kolosov est aussi celui qui, en 1964, a tourné la toute première série pour la télévision soviétique, Vyzyvaem Ogon na Sebya (Вызываем Oгонь на Cебя en Russe dans le texte) où son épouse jouait le rôle principal. La série en 4 volets s'intéressait à la Seconde Guerre Mondiale, racontant comment une jeune femme monte un réseau de Résistance afin de saboter des avions ennemis. Vyzyvaem Ogon na Sebya avait été saluée par plusieurs prix saluant son propos patriotique sa qualité, dont un remis en 1968 en RDA. Pour satisfaire votre curiosité, la série a été postée intégralement (bien que sans sous-titres) sur Youtube, si vous le voulez. Après, vous faites comme vous le sentez...

- ALLEMAGNE : le boulet
Das Erste vient de commander une mini-série en 3 volets adaptée des fameuses aventures du baron de Münchausen, qui devrait être prête pour une diffusion à Noël. Sobrement intitulée Baron Münchhausen, la mini-série mettrait en scène notre aristocrate alors qu'une jeune demoiselle se présente à lui en prétendant être sa fille ; ils se mettent ensemble en quête de sa mère, ce qui leur fait vivre d'incroyables aventures. Le scénario est de Finley Seng, et c'est au réalisateur Andrew Left qu'incombe la tâche de faire vivre l'univers du baron (pas facile de passer derrière Gilliam !). Pour note, Das Erste a également commandé deux autres mini-séries, cette fois en deux parties chacune, en vue de son programme de fin d'année : Der Turm ("la tour"), adaptée d'un roman primé, racontant les souvenirs d'un médecin vivant à Dresden pendant les 7 années précédant la chute du Mur, et Das Andere Kind ("l'autre enfant"), également adaptée d'un roman, où une jeune femme médecin assiste aux fiançailles de sa meilleure amie à Scarbourough, et finit par enquêter sur deux meurtres similaires mais sans aucune connection apparente.

Offspring
 - AUSTRALIE : suite et fin des annonces de rentrée
On a parlé la semaine dernière des annonces des différentes chaînes pour 2012, vous ne pensiez tout de même pas qu'on avait fini ? Peu de surprises pourtant de la part du network Ten, qui a confirmé la diffusion prochaine de la mini-série Bikie Wars, ainsi que de Reef Doctors dans le courant de l'année. Une nouvelle saison est prévue aussi pour Offspring, produite par John Edwards ; enfin, Puberty Blues, une adaptation en huit épisodes du roman éponyme qui avait déjà fait l'objet d'un film dans les années 80, devrait pouvoir communiquer quelques noms pour son cast prochainement ; il faut probablement s'attendre à une diffusion pendant le second semestre. Puberty Blues fait partie du patrimoine australien, si l'on peut dire, et raconte l'adolescence de deux jeunes filles qui intègrent un groupe de surfeurs dans les années 70, avec ce que ça implique de surfie culture dans ce qu'elle revêtait alors, je cite, "de plus tribal et sexiste", de sexe, de drogues... Je n'ai pas lu le bouquin (j'en ai maintenant très envie) mais il y a, au vu des divers articles sur le projet, clairement un propos féministe à attendre derrière le côté un peu trash qui est décrit. Du côté du câble, Foxtel promet une troisième saison pour Tangle. En revanche, il a été confirmé que la série adolescente SLiDE ne connaîtrait pas de seconde saison. A ce sujet, on n'en avait pas trop parlé ici parce que moi les teenageries voilà, mais je vous invite à aller lire la review de Tao.

- USA : ah, les filles entre elles
Personne ne vous en parlera, je pense, alors souffrez que je vous glisse un mot sur Nice Girls Crew, une série en 5 épisodes qui sera projetée en avant-première lors du 30e San Francisco International Asian American Film Festival, qui débute le 8 mars prochain. Vous devinez donc un peu pourquoi j'en parle ici et comment j'ai pu tomber dessus... Il s'agit d'une série mettant en scène trois actrices américaines d'origine asiatique : Sheetal Sheth, Lynn Chen et Michelle Krusiec (laquelle jouait la copine de Dave dans quelques épisodes de Titus !), figurent au générique de cette comédie où trois femmes se réunissent dans le cadre d'une sorte de book club, sauf qu'au lieu de parler de livres, on y discute plutôt de sexe, de drogues, ou encore de cannibalisme. Ne me demandez pas, je ne fais que reprendre le résumé de la série. La série est décrite par sa créatrice Christine Kwon (qui travaille aussi pour le festival, ceci explique cela) comme un mélange de Bridesmaids et Arrested Development, et elle voulait faire une série sur des femmes de couleur qui sont capables de sortir du stéréotype de la gentille fille sage. En farfouillant un peu, on apprend que le tournage s'est fini à la mi-janvier, et on peut même trouver un behind the scenes du dernier jour ! Ca ne nous apprend pas grand'chose sur la série elle-même, mais c'est quand même sympa.

- JAPON : fight for what's right
Où l'on commence à parler de séries pour ce printemps ! Masato Sakai (rendu célèbre par ses lèvres bioniques par exemple dans JOKER) sera au générique d'un dorama intitulé Legal High pour Fuji TV, aux côtés de la douce Yui Aragaki, dont je ne dis plus de mal depuis Smile (ou presque plus) parce qu'elle n'est que barbapapa. Ces considérations téléphagiques et intellectuelles mises à part, Legal High sera une série, oui, légale, comment avez-vous deviné, dans laquelle un avocat cynique et désagréable (un avocat, quoi), intéressé uniquement par l'argent et les femmes (un avocat, donc), est prêt à tout pour gagner et préserver sa réputation d'imbattable (un avocat, disais-je). Mais il va progressivement réaliser que sa conception de la justice est peut-être un rien erronée, et va commencer à se battre pour des causes en lesquelles il croit. La série devrait être lancée en avril, les mardis soirs à 21h.

Dicte

- DANEMARK : reporter blues
Alors je sais pas si c'est moi qui suis plus attentive en ce moment, mais dites donc, la fiction scandinave, hein ! Aujourd'hui, c'est notamment au Danemark que ça se passe, où Miso, la société de production à l'origine de Den Som Draeber, se remet de l'échec de la série avec un nouveau projet. Dicte, prévue pour 10 épisodes, sera à la fois une série policière et un drama mettant en scène une mère divorcée qui travaille comme reporter, ce qui la conduit à enquêter sur des crimes à Århus, deuxième plus grande ville du pays (ya pas que Copenhague dans la vie). Pour ne rien changer, la série est une adaptation des romans d'Elsebeth Egholm. D'après le producteur, Jonas Allen, il ne s'agit pas simplement d'enquêtes : "c'est aussi l'histoire d'un personnage qui est célibataire et qui aborde la quarantaine (...) c'est une série sur elle, ses amis, sa vie amoureuse et sa fille adolescente". Ca changera un peu (ou pas). La production s'active d'autant plus que Dicte a déjà une date de lancement pour le tournage : le 14 mai. Miso est aussi, je vous le rappelle, en train de plancher sur une série historique d'énorme ampleur dont j'avais évoqué le budget sur SeriesLive, intitulée 1864, et dont le tournage démarrera en janvier prochain.

- SUEDE/DANEMARK : un pont plus loin
Ca y est ! Je m'étonnais de ne pas trouver de news... La co-production Bron/Broen a été renouvelée officiellement pour une deuxième saison dont le tournage devrait démarrer en octobre. La société de production suédoise, Filmlance, travaille en effet déjà sur 2 saisons de 3 épisodes chacune pour Morden i Sandhamn, sur TV4, et la vie est une question de priorités. On a donc un peu de temps devant nous pour découvrir la première saison de la série bi-nationale, ce qui tombe plutôt bien puisque, comme répercuté sur Twitter la semaine dernière, BBC4 a acquis les droits de la série pour une diffusion britannique. Et arte en France, pitetre ? Juste une suggestion.

- SUEDE : des audiences au beau fixe
Comme j'ai tendance à ne pas regarder de comédies sans sous-titres (voir aussi : VOSTM), je n'en ferai probablement pas de review bien que l'épisode soit très facile à trouver (voilà voilà), donc laissez-moi vous reparler ici de Kontoret. L'adaptation de The Office a démarré dimanche soir sur TV4 et, même si on ne peut pas dire que ce soit une grosse surprise vu le contexte (cf. les tags), le lancement est une réussite puisqu'il a été suivi par 1,48 million de spectateurs, soit 18,2% de parts de marché. Plus intéressant encore, sur la tranche des 12-59 ans, la série a obtenu 40,1% de parts de marché (ce qui est quand même le but recherché), alors que, comme le souligne Fredrik Arefalk, chef des programmes, la concurrence le dimanche est généralement rude. Un total de 8 épisodes a été commandé, mais il serait étonnant à ce stade que la chaîne ne souhaite pas aller plus loin. J'en profite tant que j'en suis à parler de Suède pour répéter ce que j'ai dit sur Twitter, mais l'excellent drama 30° i Februari a également fait un très bon démarrage la semaine dernière sur SVT avec 1,45 million de spectateurs.

ReservadeFamilia
- CHILI : l'ambition, une affaire de famille
Peut-être vous souvenez-vous de Gran Reserva, la série espagnole que j'ai pu évoquer par le passé sur SeriesLive. Les spectateurs chiliens pourront découvrir le mois prochain Reserva de Familia, une adaptation de la série pour la chaîne TVN au format "nocturna", c'est-à-dire une série qui passe pendant le nouveau créneau si prisé par un nombre grandissant de chaînes sud-américaines, en seconde partie de soirée. On en a déjà parlé mais pour ceux qui, dans le fond, roupillaient un peu ce jour-là, rappelons que les nocturnas sont dans la gamme au-dessus des telenovelas niveau production et budhet, avec un nombre d'épisodes plus fluctuant (les séries sont souvent plus courtes ; ce ne sera cependant pas le cas de Reserva de Familia qui devrait avoir une commande de 90 épisodes) et un ton proche des productions reconnues internationalement comme peuvent l'être les séries américaines. Alors au programme de Reserva de Familia, il y aura évidemment du vin, du sexe, du vin... Je vous invite à aller jeter un oeil chez TVN, qui propose déjà de quoi se faire une idée sur le site officiel de la série. Reserva de Familia prendra le relai de Su nombre es Joaquín à compter du 5 mars. Pendant ce temps, Gran Reserva se prépare à revenir pour une troisième saison sur les écrans espagnols.

- COREE DU SUD : devoirs de lecture
Je finis par attirer votre attention un excellent article de Dramabeans sur les audiences des nouvelles chaînes câblées. Si les pionnières du milieu (OCN, tvN...) n'ont pas trop de mal à imposer des séries à succès (toutes proportions gardées évidemment), c'est une toute autre histoire pour les chaînes qui ont à peine un trimestre d'existence. Rien d'extraordinairement surprenant là-dedans, il est normal que les choses prennent un peu plus de 3 mois pour trouver leur rythme de croisière, mais la lecture n'en vaut pas moins la chandelle.
Ce qui me rappelle que j'ai le pilote de Yeoje sur mon ordi depuis des semaines et qu'il ne va pas se regarder tout seul.

...A vous de me dire s'il y a des nouvelles qui vous bottent plus que d'autres dans tout cela. Personnellement, je vois du potentiel partout, mais c'est sans doute une déformation "professionnelle" !

13 février 2012

[DL] Rita

Les médicaments génériques s'étaient faits rares après la disparition de MegaUpload. Je suis parfaitement consciente que les 300+ génériques que j'avais mis à votre disposition ne vous sont ainsi plus accessibles. Aussi, je vous encourage, en passant par le flacon, où tous les génériques présents sur ce blog sont répertoriés, à aller dans les commentaires des génériques qui éventuellement vous intéressent, et à vous déclarer si vous voulez des reuploads. Je procèderai à une grande campagne de reupload ce weekend, donc c'est le moment de vous déclarer. Sachez simplement qu'il y en a un ou deux que j'ai perdus quand l'un de mes disques durs a crashé, genre Inconceivable.

Du coup, ce soir je vous propose le générique de Rita, dont j'ai parlé pas plus tard qu'hier. Ceux qui ont pu le voir lui trouveront probablement un lien de parenté avec le générique de Lykke, en tous cas ça m'a semblé assez frappant, comme air de famille.

Rita
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !


En-dehors de ça on a typiquement un générique pas compliqué à faire, donc pas coûteux, ce qui n'est quand même pas un détail quand on sait combien les productions sont aujourd'hui regardantes sur leur générique. Et pourtant le résultat est dynamique et sympa, il met bien dans l'ambiance scolaire, pose bien le personnage central...
Bref, c'est le genre de générique qui n'entre pas dans l'histoire mais qui pour autant ne manque pas de mérite.

12 février 2012

[#Ozmarathon] 4x09, dans l'oeil de la camera

On pourrait penser qu'après 4 saisons, notre Ozmarathon se serait engagé dans une certaine routine, capable de nous plaire (ô combien) mais plus de nous surprendre. C'est bien mal connaître la série, et cet épisode, en adoptant exceptionnellement une forme différente, va nous le prouver.

Ozmarathon_4x09

Des cameras de télévision se sont introduites dans les univers de plusieurs séries par le passé, permettant une certaine mise en abime. L'un des exemples qui à mon sens aura été le plus marquant dans cette catégorie est celui de l'épisode en live d'Urgences, qui présente les caractéristiques de ce type d'initiatives. Il s'agit avant tout de rafraîchir notre regard.
On a intégré depuis longtemps que, bien qu'elle se veuille réaliste, Oz est une série de fiction, sans nul doute possible. La gestion des différentes intrigues (par exemple la façon dont la saison 4 a procédé à une réorientation, mais aussi un resserrement sur un nombre plus restreint d'axes) en est la preuve. Paradoxalement, les journalistes qui débarquent à Oswald dans cet épisode réussissent à rendre la série plus réelle, pourtant. Les interviews avec les personnages centraux, les séquences camera au poing, font partie de la grammaire de ce type d'épisodes, et permettent de créer une impression de réalisme de façon artificielle. Les interviews, comme toujours dans ces cas-là (on le voit bien dans les mockumentaries), sous prétexte d'essayer d'extirper la vérité aux personnages, souligne au contraire leurs hypocrisies, alors qu'on a l'habitude de trouver ces mêmes personnages plutôt francs et clairs d'ordinaire. En définitive, on bascule totalement nos points de repères, ce qui est incroyablement vivifiant quand la routine s'installe avec une série.

C'est aussi là une opportunité incroyable de (re)découvrir l'univers carcéral avec un regard neuf. Dans le champs de la camera, soudain on réalise à quel point les personnages sont vulgaires, violents, dénués de scrupules. On a passé tant de temps à en rire, en pleurer et en frissonner qu'on oublie à quel point les protagonistes sont en réalité des humains effrayants. Bien que la journaliste présente dans la majeure partie de l'épisode prenne le parti d'en rire ou d'ignorer la plupart de ces comportements, on les voit soudainement avec les yeux des futurs spectateurs (imaginaires, donc) du documentaire.

Peu d'intrigues vont être abordées ici, pourtant. Moins encore que dans la première partie de la saison.
Ainsi, l'équipe de télévision s'intéresse en priorité à Beecher et Keller, la journaliste chargée de faire passer les interview préliminaires s'évertuant à essayer de tirer de leur histoire quelque chose de savoureux. Elle ne trouvera rien mais nous rappelle que la ballade de Beecher et Schillinger n'est pas finie, qu'elle ne trouvera probablement jamais de conclusion, et que la série ne veut surtout pas laisser mourir cet angle qui a apporté tant de confrontations incroyable. En résumant les plus importants évènements de cette histoire, l'épisode n'apporte pas grand'chose mais nous replonge, via des dialogues avec chacun des trois protagonistes de cette tragédie en constant développement, qu'on a affaire à des personnages denses, complexes, et qu'aucun n'est plus ni moins sympathique que les autres au bout du compte. L'angle sera pourtant abandonné, probablement parce qu'on est dans une phase creuse de cette triple confrontation, une phase de guerre froide. Ca ne durera pas mais les cameras seront loin d'ici là.

Le plus surprenant au début de l'épisode est probablement de voir le peu de répercussions de la mort d'Adebisi. C'est une affaire entendue : cette seconde partie de la saison 4 débute plusieurs mois après les évènements qui ont provoqué la déchéance d'Adebisi et de Querns, mais que Saïd soit déjà parvenu à la conclusion de son procès est un peu surprenant tout de même et on a clairement manqué ici une étape qui était décisive.
Là encore, l'équipe tentera de creuser l'histoire avant de la lâcher par excès de scrupules... je sais, ça surprend.

Pendant que l'émission se cherche laborieusement un angle sensationnel à adopter, l'intrigue O'Riley, qui était en apparence mineure, monte en puissance. L'épisode est parsemé de petites séquences dans lesquelles Ryan échaffaude lentement mais sûrement un plan de vengeance à l'adresse du journaliste principal et présentateur. Fidèle à lui-même, il va aller saluer sa proie et manipuler un pauvre hère, profitant qu'il n'y a plus de shérif en ville depuis la disparition d'Adebisi. C'en est presque trop facile... sauf que malgré ses efforts, au dernier moment, tout foire. Et c'est Cyril qui en fait les frais, dans une scène qui, pour la première fois depuis le début de l'épisode, remue les tripes. Ryan est enfermé, incapable d'empêcher son frère de faire une connerie, et quand la connerie se produit, il ne peut se porter à son secours. Il avait pourtant essayé de le tenir éloigné de tout ça à chaque étape, et tout a foiré. Les hurlements, la confusion, tout nous rappelle le désespoir et l'impuissance, ce qu'Oz sait si bien, ponctuellement, retranscrire.

Du fait de la narration un peu bousculée et de cette équipe qui vient fouiller Oswald plus profondément que pendant un shakedown, ce lancement de demi-saison nous offre une opportunité unique de nous replonger dans les éléments caractéristique de la série, tout en nous incitant à prendre du recul. Tout ça avec un coryphée plus efficace que jamais, capable de parler de medias sans incriminer la série ou le système télévisuel dans son ensemble, un écueil que peu de séries parviennent à éviter. L'épisode est donc réussi aussi bien de par le fond que la forme, et ce sera un plaisir d'aller au bout de cette 4e saison si elle tient toujours pareille forme.

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