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ladytelephagy
18 novembre 2011

Alors n'y allons pas par quatre chemins

Il faut toujours se méfier des souhaits. Un jour vous clamez partout que vous aimeriez bien vous mettre un peu plus à la comédie britannique...
...et puis vous tombez sur Life's too short et vous comprenez votre douleur.

Episodesaretoolong

Ah alors ça, j'aime autant vous dire que la journée de la gentillesse, c'est fini, hein. Parce que quand je vois des atrocités pareilles, je ne me sens plus gentille du tout, ni envers la série, ni envers les lecteurs, ni envers moi-même. Tout-à-fait, j'ai eu des pulsions morbides devant cet épisode, en fait j'ai ressenti l'envie de m'énucléer avec une pelle à tarte.

Il faut dire qu'entre les accents British (bon, ça, c'est un problème que j'ai, à la limite on va dire que c'est ma faute ; à la limite), l'humour pas drôle, et les blagues à la con sur la taille de l'acteur, déjà j'étais servie. Je soupçonne aussi que Gervais ait choisi Warwick Davis d'abord pour la renommée sur le déclin, ensuite pour les blagues pourries avec les nains (la seule qui m'a fait vraiment rire c'est celle sur la chanson que le nain ne connait pas), et surtout pour qu'on se sente un peu mal de cracher sur la série, en raison de ce sentiment que nos parents nous ont tous appris : la peur de dire du mal des handicapés et assimilés. Bah même pas peur.
Rien qu'avec tout ça, Life's too short partait très, très mal.

Mais surtout. HORREUR. Un mockumentary.
Je vous ai raconté il y a peu comment un mockumentary m'a traumatisée à vie. Personnellement, entre The Comeback et Life's too short, pour moi c'est bonnet blanc et blanc bonnet, il y en a juste un qui a rétréci au lavage. A part ça c'est quand même la même chose, d'où mes glapissements de terreur devant le pilote de Life's too short, et pas uniquement à cause de la pelle à tarte.

Comme je suis une personne studieuse, j'ai aussi tenté Extras, que je n'avais pas vue, et j'ai vite compris pourquoi. Mockumentary. Et ptet qu'un jour je me collerai à la version britannique de The Office, un jour où je me hais à un tel point qu'être hantée par les souvenirs du pilote de la version américaine ne suffisent plus à augmenter me punir. Saloperies de mockumentaries, allez tous brûler en Enfer. C'est vraiment infâme ce goût que peuvent avoir des fictions pour se rapprocher au plus près de la télé réalité. Si je voulais de la télé réalité, je regarderais de la télé réalité. D'autant qu'il n'y a aucune surprise, peu ou pas de character development, dans ce genre-là. C'est le genre soit de l'humiliation sempiternelle, soit du soulignement infini de le contraste entre les actes et les paroles. C'est tout. Il n'y a jamais plus loin.

Le seul mockumentary que je tolère est Modern Family. Je ne le trouve pas tellement drôle non plus, mais il a le mérite de ne pas me retourner l'estomac parce qu'il y a un côté un peu plus affectif. C'est vraiment l'exception qui confirme la règle.

Rien que d'en parler je suis fâchée. Alors parlons d'autres choses, de choses drôles, de séries sympas. Pour continuer dans la vague comédies de cette semaine, il y a par exemple le SeriesLive Show, où vous apprécierez mon professionnalisme et mon sens de la retenue dans le traitement de la news sur Life's too short.
Le nombre de séries misérables que cette émission m'aura fait regarder, quand même. Parce que l'air de rien, sans SeriesLive Show, il n'y aurait jamais eu de traumatisme The Walking Dead...

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17 novembre 2011

This place really sucks

Cela fait littéralement des années que je vous parle de cette série. Ses épisodes ont longtemps été introuvables sur le net, comme peuvent encore l'être, hélas, ceux de The War Next Door. Mais un jour, Dieu créa Hulu. Le reste est entré dans l'Histoire. Enfin, dans mon ordinateur en tous cas. Et donc, ce soir, je vous propose le pilote de Manhattan, AZ, l'une des comédies méconnues qui m'ont fait tomber en téléphagie lorsque l'une de mes amies avait Jimmy, voilà déjà quelque chose comme 10 ans.

ManhattanAZ - 1
La voix-off, c'est un procédé dont on a soupé depuis quelques années. Alors pourquoi Manhattan, AZ est-elle différente en dépit du fait qu'elle utilise elle aussi cet outil ? Parce que la voix-off, qui est celle du héros le Shérif Henderson, est en total décalage avec les images. Ainsi, le pilote s'ouvre sur notre bon Shérif nous expliquant comment était sa vie avant, et surtout, quel est le drame qui l'a décidé à partir pour Manhattan, Arizona : le décès de sa femme. Et alors qu'il nous raconte combien il était atteint par cette tragédie, on le voit par exemple regarder un match à la télé... C'est juste un exemple. Mais c'est, surtout sur le long terme, ce qui rend l'intro de Manhattan, AZ hilarante à mon sens, l'impression que le héros est un abruti fini au regard exagérément positif sur la vie, ce qui l'empêche d'être atteint par les mauvais côtés, profondément naïf alors qu'il est quand même flic, et je trouve que de ce côté-là, le pilote fait un travail admirable sur ce plan. Ce monologue d'intro est certainement le meilleur de toute l'histoire des monologues en voix-off. Rien que pour cette intro, il faut avoir vu Manhattan, AZ.

ManhattanAZ - 2
Mais pas seulement, car le pilote propose aussi une galerie de personnages autour du Shérif Henderson qui sont tous savoureux. Le maire imbu de sa personne, Jake Manhattan (oui, il a nommé la ville d'après son propre nom, ça vous donne une idée de la taille de son ego), est délicieux de cynisme ; c'est un homme qui ne pense qu'à lui, son confort perso, sa gloire perso, et après lui le déluge ; mais tout cela derrière une attitude en apparence sympathique, détendue et franche. D'ailleurs il ne s'en cache pas et c'est aussi ça qui lui donne toute sa saveur : il est malhonnête, mais d'une manière étrangement sincère... Il y a aussi Atticus, qui est un ado rebelle mais qui est en même temps un certain repère de normalité dans cet univers déjanté. La phrase de la fin du pilote, "This place really sucks", est d'ailleurs l'une des citations "cultes" de la série, un gimmick à elle seule. Mais surtout ce sont des personnages plus intelligents que Henderson, comme à peu près tout le monde à Manhattan y compris les cactus, et cela accentue encore l'humour qui émane de la façon dont Henderson raconte les histoires, généralement en comprenant l'inverse de ce qui se passe, ou en prêtant systématiquement de bonnes intentions à chacun.

ManhattanAZ - 3
Si Manhattan, AZ est aussi un festival de mauvaise foi, c'est pour sa scène finale, juste avant le générique. A l'image de certaines séries des décennies antérieures, les acteurs s'y succèdent pour expliquer la "morale" de l'histoire, jouant alors leur propre rôle. Le comble du bonheur, c'est quand Brian McNamara s'en charge lui-même, parce qu'au lieu du bénêt positif qu'il interprète dans le reste de l'épisode, il devient alors outrageusement condescendant envers le public, et le contraste est une fois de plus délicieux. C'est le moment pendant lequel les acteurs nous expliquent la vie, en général une morale incroyablement évidente, genre Disney (ici "il ne faut pas couper les appendices des animaux de compagnie"), mais avec un ton puant et des remarques qui rappellent quel milieu décadent Hollywood peut être. Mais ce laïus se finit, invariablement, par les mots "Nous le savons parce que nous travaillons à la télévision. Nous savons mieux que vous".

Dans ce festival de second degré, de doubles-sens, d'absurde et de mauvaise foi, il est impossible de ne pas être hilare. Et ce, en dépit de l'absence quasi-totale de gags à proprement parler. Pour avoir vu la série en intégralité à l'époque où j'avais un accès quasi-illimité à Jimmy (il est vrai qu'elle n'a duré qu'une saison), je vous assure que c'est un bijou dans son genre. Tout téléphage un peu curieux se doit de tenter le coup tant son ton est différent de la plupart des comédies, même en single camera.
Croyez-moi. Je sais mieux que vous.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Manhattan, AZ de SeriesLive.
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16 novembre 2011

Rev-eries

Du plus loin que je me souvienne, je crois que j'ai toujours aimé les comédies en single camera.
Je n'ai strictement rien contre le sitcom, comme le prouveront les nombreux tags de ce blog rappelant les intégrales de Will & Grace, Roseanne, Reba, Les Craquantes, ou encore Three's company, ainsi que, naturellement, le culte que je voue au sol que foule Fran Drescher depuis bientôt 20 ans (mais en années-Fran ça n'en fait que 5).

Le problème qu'on rencontre de façon croissante depuis quelques années, c'est qu'entre une comédie en single camera et une dramédie, on ne fait plus trop la différence. C'est le reproche qui est adressé chaque fois qu'une série comme Nurse Jackie se pique d'être nommée/récompensée dans la catégorie comédies ; en réalité l'explication est historique (la dramédie est un genre qui n'a que 15 ou 20 ans maximum, et qui tire sa forme de la comédie en single camera). Et pour le coup, moi, ça ne me dérange pas, principalement parce que les histoires de genres sont quand même faites pour couper les cheveux en quatre. Qu'une série soit une dramédie, ou une comédie en single camera un peu trop sérieuse par moments, l'essentiel est le plaisir du visionnage qu'on en tire.
Je crois que c'est vraiment le genre télévisuel qui peut me réconcilier avec absolument tout.

...Même avec la Grande-Bretagne, dont vous n'êtes pas sans savoir que les accents me rebutent depuis de nombreuses années (mais depuis Threesome, je commence à trouver un certain charme aux particularités écossaises ou irlandaises, et j'ai un faible pour le parler de Christopher Eccleston, version Accused par exemple, alors qui sait, un jour peut-être je guérirai). Cet après-midi, j'ai tenté Rev., tout simplement parce que j'avais remarqué que la fiche manquait sur SeriesLive et que dans la foulée, j'ai regardé le pilote, ça ne mange pas de pain.
Vu la longueur des saisons, je me tâte un peu pour la suite, maintenant, pour tout vous dire.

Rev-eries
Rev., alors qu'elle est vendue comme une comédie, est pourtant assez sérieuse, et relève plus de la dramédie. Entre les déboires financiers et les doutes, le personnage principal ne se marre pas et nous, pas tellement non plus, mais il en émane une certaine légèreté tout de même. Plus incroyable, les personnages les plus outranciers, comme Mrs. Onyeka, sont les moins appréciables alors qu'ils sont résolument les plus orientés vers la comédie.

Mais en réalité, l'idée n'est pas de rire.

Le plus surprenant c'est que, quand on regarde une dramédie comme celle-ci, ou comme Nurse Jackie, The Big C, Wilfred ou Enlightened, on ressent un côté extrêmement "positif". On ne rit peut-être pas en réalité, mais à l'intérieur... comment vous dire ? Moi par exemple, j'ai l'impression d'avoir le cerveau qui sourit. Je ne le manifeste pas extérieurement mais je sens bien que ce n'est pas un drame que je regarde. Peut-être parce que c'est une façon farfelue de parler d'un thème qui ne ferait pas rire à la base, peut-être parce que le ton des personnages est détaché ou sarcastique, peut-être parce que les intrigues ne sont pas réalistes, peut-être parce que l'attachement émotionnel est provoqué plus ouvertement... je ne saurais pas l'expliciter précisément, mais en tous cas, il n'y a aucune chance pour que je confonde une dramédie avec un drama, même si elle ne me fait pas rire.

Du coup, peut-être que les reproches adressées aux dramédies-qui-ressemblent-trop-à-des-dramas viennent de ce que les spectateurs qui les formulent sont dans une logique de tout ou rien : si je n'ai pas ri, c'est que ce n'était pas une comédie. Donc que c'était un drama.
Rev. n'était pas une comédie, clairement pas. Mais ce n'était pas non plus un drama. Dans cette zone vraiment très très grise de la dramédie, elle avait simplement tout ce qu'il fallait pour être une bonne dramédie.
On va être honnêtes, je disais un peu plus haut que j'hésitais à regarder la suite. Bon, le choix me semble déjà fait, en réalité...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rev. de SeriesLive.

15 novembre 2011

The token comedy

Il y a des comédies qui sont drôles, et qu'on regarde avec plaisir. Il y a celles qui ne sont pas drôles, mais alors pas du tout, si bien que passé le pilote on n'y revient jamais. Et il y a les autres comédies.
Celles qu'on ne trouve pas drôles, mais dont on n'irait pas jusqu'à dire qu'elles sont mauvaises. D'après mon expérience, on en regarde une par saison, parfois deux ; plus si vraiment on aime bien se faire lobotomiser en se réfugiant derrière l'excuse qu'on a eu une dure journée. Ah oui, la journée de la gentillesse c'était dimanche, les hostilités ont repris depuis !

L'an dernier, ma comédie "je ris pas mais c'est pas comme si ça me dérangeait", c'était Mike & Molly. Mais après avoir passé la saison à me demander pourquoi je cagoulais l'épisode chaque semaine, trouvant en général une réponse dans deux répliques de Katy Mixon, j'ai pris la résolution de ne plus me trépaner volontairement devant cette série qui même sur le plan de la tendresse, avait de sérieuse lacunes. De grosses lacunes, dirais-je si j'étais mauvaise langue. Bon vous avez raison, c'est pas la peine de cacher ma nature profonde, oui, c'étaient de GROSSES lacunes.
Cette année, cette série, c'est 2 Broke Girls.

Broke
Je regarde chaque nouvel épisode en me demandant ce que je fais là. Les blagues sont outrancièrement pas drôles. Kat Dennings en fait des tonnes (ça fait deux-trois semaines que pendant l'épisode, je me mets à fantasmer sur une façon que pourrait trouver le scenario pour la plonger dans un coma profond et nous faire des vacances). Beth Behrs est effrayante (c'est FORCEMENT une perruque !). Les scénarios donnent bonne réputation aux fanfictions écrites par les gamines de 12 ans. Les seconds rôles donnent réellement envie qu'on leur file un couteau pour se faire harakiri. Et pas de Katy Mixon en vue.
Mais que voulez-vous, en début de semaine il y a tellement de dramas qu'un peu d'humour, ça fait un bien fou après un Homeland.

Ce n'est pas drôle. Mais c'est un peu moins pas drôle que d'autres séries que je supporterais encore moins en début de semaine.
Plus tard, les choses s'arrangeront avec Raising Hope ou Suburgatory. Mais le lundi, c'est le jour où je ne rigole pas. Et il faudra bien s'y faire puisque mes débuts de semaine vont bientôt être dépourvus de Death Valley ou de Threesome pour réellement s'amuser (incidémment, ces deux séries ont connu cette semaines un certain relâchement, certes relatif, mais tant mieux, le season finale de ces deux séries n'en sera que meilleur).
Chaque semaine je me dis que je vais arrêter. Et chaque semaine je cagoule l'épisode en me disant que j'ai trop besoin de me marrer, même devant quelque chose de pas drôle.

Mais bon, ce n'est pas grave d'avoir une série comme ça dans mon menu. Quand il y en a une, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.

14 novembre 2011

Le Dr Spock peut se rhabiller

J'ai ptet des siècles de retard quand je le fais, mais je tiens toujours mes promesses. Et en l'occurrence j'avais promis sur Twitter que si vous trouviez le titre de la vieille comédie que je m'envoie en ce moment, je vous posterais le pilote, et bah voilà, 12 épisodes plus tard je concrétise.
En l'occurrence, cette comédie, c'est le Cosby Show, l'une des comédies que vous avez forcément vues si vous êtes un enfant des années 80 et que vous aussi vous avez biberonné du M6 soir et matin, ou, pour être plus exacte, soir et midi, ce qui était mon cas dés que je parvenais à atteindre la télévision.
Alors hop ! Retour des posts La preuve par trois avec le pilote en question !

ThecosbyShow-1
Le pilote commençait pourtant bien mal. Je ne pense pas avoir déjà vu le pilote (mais quand on est encore une téléphage haute comme trois pommes, on enregistre moins bien ce genre de choses) mais je gardais de la série, globalement, un plutôt bon souvenir. Et là, après une scènes entre Clair et les enfants, on voit débarquer Cosby qui se met à danser, et si vous êtes un enfant des années 80 vous savez combien regarder Cosby en train de danser est une expérience particulière, et la scène s'arrête à ça. On ignore pour quelle raison on entend des rires à cet instant. Et ça fait presque 3 minutes qu'on est là. Et je suis consciente qu'en vous disant ça, je ne vous donne pas envie de cliquer sur le petit icône en bas de post. Mais après, ça s'arrange, fort heureusement. Libéré du besoin de faire le clown, Cosby se retrouve face au mari d'une patiente, et là, il est véritablement drôle. La morale de cette histoire, c'est qu'il faut impérativement empêcher Cosby de faire de la comédie physique, au profit d'anecdotes parce que dés qu'il raconte des anecdotes, on reconnait son style, son humour, et ça fonctionne à fond. Cette note étant prise, on peut poursuivre.

ThecosbyShow-2
Pour moi qui suis en ce moment Reed between the Lines, c'est à la fois un plaisir et un choc que de retrouver Malcolm Jamal Warner dans cet EXCELLENTISSIME tête-à-tête avec Cosby. Essayer de donner à Theo un embryon de sens des réalités a toujours fait partie de mes meilleurs souvenirs de la série (la vérité c'est que j'essaye désespérément de me rappeler dans quel épisode il rêve que Cliff et Clair lui font payer un loyer et le traitent comme un étranger, parce que quand je l'avais vu cet épisode m'avait beaucoup marquée), et là j'étais vraiment à la fête. Cliff est le type de paternel qui, tout en étant sympa et marrant, va toujours essayer d'avoir raison pour pouvoir parvenir à ses fins éducatives. On le voit bien avec l'affaire du salaire : Theo pense que plus tard, son salaire sera de 3000$ par semaine, Cliff ne bronche pas et poursuit sa démonstration avec brio quand même.

ThecosbyShow-3
Rassurez-vous, il n'y en aura pas que pour Theo. Ce pilote est l'occasion de retrouver les 3 autres enfants Huxtable (dans ce pilote, il n'y a en effet que 4 enfants, et Clair est une femme au foyer ; ce sera rectifié dés le 2e épisode), à savoir la délicieuse Rudy dont le rire enfantin est des plus adorables, la sassy Vanessa, dont l'accent en VO lui donne une personnalité à la fois plus chiante et plus impressionnante, et enfin Denise, l'adolescente un peu délurée (toutes proportions gardées), qui auront chacune, à leur façon, l'occasion de briller un instant ou un peu plus, notamment en faisant tourner leur père en bourrique chacune son tour alors qu'il tente déjà de gérer le cas Theo.

Il se dégage de ce pilote une énorme bouffée de nostalgie. Peu de séries arrivent si bien à nous replonger dans les années 80, et personnellement je ne saurais que trop recommander le visionnage de ce pilote à ceux qui ne les ont pas connues. Pourtant, en-dehors de la scène d'introduction, on s'apercevra bien vite que la série n'a pas vieilli sur le plan de l'humour, et qu'elle possède toujours cette malice qui lui permet d'être regardée à la fois par les parents et par les enfants. Une qualité devenue bien rare pour la plupart des comédies du moment, comme j'ai déjà pu vous le dire, et personnellement je me régale de chacun des épisodes que j'ai pu regarder depuis, à la faveur d'un trou téléphagique dans mon planning.
Je ne sais pas encore si j'irai jusqu'au bout des 200 épisodes du Cosby Show, pour cette fois je ne me suis pas lancée avec l'idée d'aller au bout de l'intégrale et j'attends de voir venir, mais en attendant que je me décide, je prends énormément de bon temps. Je vous en souhaite tout autant devant ce pilote.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche du Cosby Show de SeriesLive.
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13 novembre 2011

Souriez, vous êtes gentils

Comme aujourd'hui, en France, il parait que c'est la journée de la gentillesse (eh bah si ça a les mêmes effets que la journée de la femme, on n'est pas encore rendus), il est de mon devoir patriotique de me plier à la lubie du jour et de ne pas me montrer désagréable.

Vous le savez, il m'arrive, quand une série m'a donné l'impression d'être vraiment pathétiquement merdique, de ne pas hésiter à le dire sur ce blog, en des termes plus ou moins crus, selon mon humeur, et en maintenant un semblant d'équilibre entre le besoin impérieux de vous mettre en garde et l'envie de mettre la série en charpille avec humour.
Mais tout cela n'est pas très gentil, n'est-ce pas ? Aujourd'hui ne sera donc pas l'une de ces journées.

En conséquence, voici une liste de séries sur lesquelles je ne vais pas écrire aujourd'hui, afin de pouvoir rester gentille.
Bones
Frasier
Gossip Girl
Legend of the Seeker
Life's too short
NCIS

The L Word
Tout le monde aime Raymond
Whitn-... Question 2 Hop-hop-hop ! Je sens qu'on dérape, là. Si je dois être gentille, le simple fait d'établir cette liste n'est pas très très gentil, et limite, même, méchant, on peut le dire. Si, on peut. Donc non, pas de liste.
Je vais essayer d'être gentille pour de vrai. Donc je vais trouver des choses gentilles à dire sur l'une de ces séries. Tiens, en voilà une bonne idée.

Ce que j'apprécie dans Gossip Girl, c'est la profondeur des intrigues et le fait que les personnages renvoient aux adolescents qui les regardent une image intelligente et constructive de cette période de leur vie.
Oui enfin c'est pas la journée du mensonge, non plus. Attendez, donnez-moi encore une chance, je suis sûre que je peux y arriver.
Ce que je trouve de bien dans Tout le monde aime Raymond, c'est que la série s'est arrêt-... nan vous avez raison, je sais pas le faire.

Bon bah écoutez, je suis désolée. Pour la journée de la gentillesse, ici, on est fermés.
On se retrouve demain.

SorryWereClosed

12 novembre 2011

[DL] Hell on Wheels

Ca n'a pas été chose facile de se mettre devant Hell on Wheels, et pourtant ce n'est pas une série envers laquelle j'avais un quelconque grief, bien au contraire.  Mais je ne voulais pas regarder le pilote entre deux portes, à la va-vite, juste pour le plaisir de le tester dés sa sortie. Et finalement, ce visionnage aura attendu une semaine entière, parce qu'à force de repousser, l'excitation du moment était passée et ça n'était plus aussi important de regarder l'épisode, même si j'avais un a priori positif.
Alors, finalement en ce samedi soir, je m'y suis mise, et en attendant de vous en parler plus en avant, voilà en tous cas le générique, parce que, je l'ai dit, le générique en tant qu'espèce menacée est devenu une denrée rare de nos jours.

HellonWheels
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

C'est un bon générique de western qu'on tient là ; un peu plus rythmé que la moyenne mais reprennant tous les codes musicaux du genre. Personnellement je ne cracherais pas sur une version longue, peut-être avec quelques interjections au coin du feu, ou éventuellement même des paroles.
Puisqu'on parle de feu, le feu qui consume le personnage, sa vengeance, est une image un peu simpliste qui aurait mérité une mise en oeuvre un peu moins factice. Cela renvoie aussi, bien-sûr, à la fin de l'épisode, mais globalement on voit bien la métaphore et on aurait mérité peut-être juste un peu plus d'imagination.

Pour autant, la chanson est suffisamment accrocheuse (elle l'est même beaucoup) et les images suffisamment esthétiques (c'est toujours beau, un feu, et je dis ça en étant pyrophobe) pour qu'on ne regrette pas d'être venus mais enfin, bon, on en arrive vite à la conclusion que Hell on Wheels n'a pas hérité du générique du siècle.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hell on Wheels de SeriesLive.

11 novembre 2011

Est-ce que tu t'entends parler ?

Il m'arrive, totalement par accident, de recommander des séries aux téléphages les plus curieux. Vous me connaissez, je ne le fais pas exprès.

Mais parfois, je m'aperçois de la façon que j'ai de présenter les choses, notamment sur Twitter où les caractères sont limités. Et il faut quand même avouer que ce qui semble un pitch intéressant, original ou un peu fou au premier abord... eh bien, peut parfois un peu faire peur.

Ainsi, pour Death Valley, j'ai tenu un discours assez incompréhensible du genre de "il y a des vampires, des zombies et des loup-garous, ça me fait peur mais c'est cool !", et sur Threesome, un pitch qui peut faire peur, "trois amis couchent ensemble et la fille tombe enceinte". Imaginez un peu l'effet sur quelqu'un qui ne s'y attend pas...

DeathValley-cast
Alors forcément, ça fait réfléchir. Quand l'un de mes collègues, le lundi matin, me demande ce que j'ai regardé et que je lui dis, en quelques mots pendant que je diffuse la revue de presse, que c'était "une série norvégienne sur un mec qui revient dans son patelin natal" ou que je me suis envoyé l'intégrale d'une série "où la femme d'un politicien est trompée par lui et reprend son métier d'avocate", ça fait pas envie, forcément. (Reconnaitrez-vous les séries en question ?) Peut-être que je suis nulle pour résumer une série ; peut-être aussi que l'exercice de recommandation demande un peu plus qu'un simple résumé du pitch et qu'on ne peut pas faire ça en quelques mots.

Mais du coup je me demande si ce n'est pas aussi ça, parfois, qui fait que j'échoue à vous donner envie de regarder certaines séries que j'ai appréciées. Evidemment, on ne peut pas dire que je me limite dans le nombre de caractères sur ce blog, et d'ailleurs, dans le podcast de SeriesLive non plus on ne peut pas dire que je sois silencieuse, mais peut-être que c'est la façon de tourner les choses qui ne facilite pas la contagion.
Peut-être aussi qu'il faudrait que je résume plus. Je me suis aperçue à travers mes reviews de The Slap que je résume en fait assez peu les intrigues et que, pour une fois que je faisais des reviews épisode par épisode, je décrivais des passages entiers et ça m'était en fait très peu familier, comme procédure. J'ai plutôt tendance à parler de mes impressions que de ce qui se passe ; c'est bien dans le sens où ça vous évite les spoilers, mais d'un autre côté, peut-être qu'en réalité les posts vous sont un peu imperméables parce qu'ils ne prennent du sens qu'une fois qu'on a vu l'épisode aussi, or pourquoi regarderiez-vous un épisode sur la base seule de mes impressions quand son résumé vous est si opaque ?

Pas facile de trouver un équilibre, et c'est pour ça que les fiches de SeriesLive sont d'un grand soutien. Parce que dans ce contexte purement objectif, je suis obligée de me poser pour essayer de résumer l'histoire le plus clairement possible au lieu de la mêler à mes impressions vis-à-vis de la série.
Depuis la création de ce blog, j'ai toujours lié mes posts aux fiches de SeriesLive, principalement parce que je fréquente et contribue "activement" à ce site depuis... fin 2004, ça ne nous rajeunit pas. Ces derniers temps, je voyais les news comme un moyen d'attirer votre attention sur les séries, en dépit du fait (et ça se confirme quand je fais des bourdes comme ce soir) que je ne suis pas une newsmakeuse dans l'âme. Ptet que finalement, c'est sûr les fiches que je devrais reporter le gros de mon attention...

10 novembre 2011

Une claque pour... Manolis

La semaine est décidément placée sous le signe de The Slap. Si j'avais pris un peu de retard sur l'épisode de Connie, c'était principalement à cause du weekend prolongé, décalant ainsi la publication du post ; mais impossible ensuite de patienter pour celui, central, de Rosie. Et inhumain de me demander de laisser passer quelques jours pour celui de Manolis, que j'attendais tant. Voilà comment on se retrouve avec trois reviews de The Slap en une semaine !

Parce que Manolis, je peux bien vous le dire, je l'aime, voilà.

TheSlap-Manolis

Pourtant c'est un peu l'épisode de tous les défis. Par exemple, pour la première fois, un épisode reprend ostensiblement là où avait cessé le précédent, initiant une chronologie plus rigide à laquelle la série ne nous avais pas habitués.

On retrouve donc Manolis assistant en silence au procès Rosie VS le monde que l'on avait vu la semaine dernière (mais dont on a parlé voilà deux jours, c'est donc encore tout frais pour vous, petits veinards), et en dépit de son silence, on sent parfaitement sur ce quoi il approuve et ce qu'il réprouve. En particulier, la première chose qui est immédiatement palpable, c'est son agacement envers son épouse Koula, dont les très brèves apparitions avaient eu le temps de déjà nous irriter, et nous, on n'est pas mariés avec...
La famille retourne ensuite dans la maison de Manolis et Koula pour en quelque sorte débriefer le procès. On entre alors dans l'intimité de ce couple de vieux qui se chamaille en permanence, majoritairement parce que Koula est la personnification de la mégère et que Manolis prend sur lui pour que ça se borne à des chamailleries.
Et là, second coup dur : contrairement aux autres épisodes qui ne s'étaient jamais permis ça, un dialogue complet se déroule sans Manolis. Même si les épisodes n'ont jamais été totalement subjectifs, c'est quand même drôlement nouveau. cela se reproduira une autre fois pendant l'épisode et c'est un procédé qui me laisse quand même perplexe, même si Manolis intervient à chaque fois.
C'est en tous cas une occasion formidable d'entrer dans l'intimité de cette famille qui est si typiquement méditerrannéenne, qui voue un culte démesuré aux liens familiaux au détriment du bonheur de chacun (vidant la famille de tout son sens, si vous me demandez), où la notion d'honneur dépasse toute autre valeur même dans les choses les plus insignifiantes ("tu te rends compte, ils ont dû nous chercher dans l'annuaire ?!", gromellera Koula qui vient d'être conviée aux obsèques de leur vieil ami), et où chaque dispute est toujours tragi-comique, jamais vraiment l'un, jamais vraiment l'autre. Ce qu'illustrera parfaitement l'échange avec Elisavet.
On a d'ailleurs l'occasion de s'apercevoir combien Sandi est bien intégrée dans cette famille, en dépit de sa blondeur et ses origines australiennes (horreur). Aisha, en revanche, n'a jamais réussi à devenir l'une des leurs, et probablement n'a-t-elle jamais essayé.
En tant que descendante d'Italiens, j'ai totalement reconnu chacun des détails de cette vie familiale, du frigo toujours rempli de choses dégueulassement trop bonnes que Koula propose à tout le monde sauf Manolis aux guilt trips qui font appel aux liens familiaux à tout bout de champs, en passant par les draps brodés de fleurs ridicules dans lesquels ont maintient les apparences même quand plus personne ne regarde.

L'intrigue principale du chapitre de Manolis, c'était la mort de son meilleur ami... de quand il était jeune. Fait vraiment étrange, Koula puis Manolis battent le rappel des troupes de façon à ce que les enfants et petits-enfants assistent également aux funérailles ; une façon de souligner les tensions qui ont lieu au sein de la famille, notamment du côté d'Aisha, certes, mais un procédé vraiment étrange qui déforme l'importance de cet acte.
Heureusement, l'essentiel des réflexions superbes de Manolis sur la vieillesse, la vie, la mort, et même l'amour, reste en essence identique, mais on aura beaucoup moins de temps que prévu pour l'accompagner dans l'incontournable réflexion qui suit le décès d'un proche (même si on n'a pas vu ce dernier depuis plusieurs décennies).
On les retrouvera aussi dans les scènes dont l'absence m'aurait vraiment fâchée, lorsque Manolis va retrouver un autre ami de longue date qui n'a pas pu assister aux obsèques parce qu'il est lui-même mourant. De très jolis dialogues, et un Manolis qui s'éville pour la première fois depuis longtemps...

Juste quand on commençait à s'habituer aux rites orthodoxes (que, avouons-le, on voit très rarement à la télévision) et à l'ambiance forcément étrange d'un ensemble de grecs se retrouvant à la fois pour pleurer et rire devant des montagnes d'assiettes remplies de nourriture, que déjà, The Slap décide de tout chambouler, délaissant le matériau d'origine pour donner un prétexte à Manolis pour fuir la fête, qui a tourné au vinaigre pour lui et l'ancien prétendant de Koula, également présent.
Personnellement, cette soirée passée chez la veuve avait compté parmi mes trois souvenirs les plus forts du roman (ironiquement, les deux autres se trouvent dans les chapitres des adolescents, soit Connie et Richie), où l'écriture était incroyablement tendre et honnête, délaissant les références à la popculture ou les effets de style pour prendre vraiment le temps de humer l'air de ces scènes douces-amères. Ca a été un peu difficile de devoir en faire mon deuil tant je les attendais, mais il est vrai qu'elles étaient particulièrement difficiles à adapter à peu près pour les mêmes raisons, ainsi que pour le côté introspectif et contemplatif des pensées de Manolis. Il aurait fallu faire énormément appel au narrateur, et cela aurait eu un effet terrible. Donc bon, je comprends le choix, mais il est dur d'admettre que je ne verrai jamais les images de cette scène que derrière mes yeux...

Au lieu de ça, The Slap prend donc un itinéraire bis et décide de suivre Manolis et Hector ayant une conversation à coeur ouvert, quelque chose de bien rare dans une famille méditerrannéenne, surtout sans crier. Devant la téléspectatrice médusée que j'étais, Hector va confesser à son père, bien qu'à demi-mots, ce qui le ronge : l'affaire avec Connie. Et ça le ronge d'autant plus que la série a décidé d'ajouter une sombre histoire de SMS qui ne nous mènera pas franchement très loin, normalement, sans quoi toute la fin de la série pourrait s'en trouver transformée. Mais The Slap a besoin d'un fil rouge, maintenant que l'affaire de la giffle est derrière nous.

L'est-elle vraiment, d'ailleurs ? Pas vraiment. Le procès est passé, Harry n'a plus à s'inquiéter, mais la torgnole est encore dans tous les esprits, d'Elisavet et Koula qui s'accrochent sur la légitimité qu'on peut avoir à retourner une petite mandale de rien du tout à un mioche qui ne marche pas droit (intéressant d'avoir le point de vue d'Elisavet à la fois en tant que mère et qu'éducatrice, pour la première fois les arguments anti-claque sont réfléchis et basés sur autre chose que l'émotionnel ou le légal, même si Koula les ignore) à Manolis qui voudrait bien qu'Aish mette cette histoire de beigne derrière elle et qu'elle pardonne à Harry. Sauf que ce n'est pas cette "simple" baffe qu'elle ne parvient pas à pardonner.

L'épisode mettra donc en lumière les conflits à travers la cellule familiale étendue que Manolis doit superviser un peu malgré lui. Et dans les situations désespérées, alors qu'il se désespère de devoir toujours supporter l'insupportable Koula, il va se redécouvrir une certaine forme d'affection pour elle, et c'est joli à regarder. En dépit de son agacement, qui prend des allures de crise d'angoisse dans les moments les plus extrêments, il est lié à elle quoi qu'il arrive et partage quelque chose de vrai avec elle, c'est à la fois tristement réaliste et tendrement idéal, cette relation de petits vieux.

Sorte de dramatis personae de The Slap (pardon, c'est du latin), l'épisode de Manolis, c'est tout ça, le parfum entêtant de la nostalgie et les odeurs concrètes de la cuisine de Koula, la famille qui se fragmente et qui ne parvient jamais vraiment à se désunir totalement, un instant qui pourrait aussi bien être une introduction qu'une conclusion à la série, mais qui au lieu de cela nous offre une très belle parenthèse avant d'aborder le chapitre difficile d'Aisha. Personnage difficile à saisir pour la majeure partie de son entourage s'il en est, il est grand temps qu'en effet on donne la parole à cette femme de tête, surtout vu ce qui se passe avec Hector. Je suis comme vous, je me demande comment ça va tourner.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (pourquoi vous lisez pas les posts, vous voulez me faire honte ?) : la fiche The Slap de SeriesLive.

9 novembre 2011

Nauseated

Pas de méprise. J'apprécie toujours autant Enlightened. Le trajet d'Amy est long, fastidieux, et je l'apprécie justement pour ça, ainsi que pour la contradiction entre ce qu'Amy voudrait accomplir, le discours qu'elle tient, et les résultats concrets. C'est une quête intérieure qui ne se résoud pas comme par miracle et j'apprécie de voir ça.

Ce qui me dérange juste un peu, au bout de 5 épisodes soit à mi-parcours, c'est l'habitude qu'ont pris les épisodes de montrer au moins une fois Amy se faire humilier, quel qu'en soit son degré de conscience. Ca arrive à chaque épisode. Et ça me plonge à chaque fois dans un énorme inconfort.
Cette sensation de malaise n'est pas sans me rappeler ce que j'ai pu ressentir devant The Comeback, une "comédie" de triste mémoire en ces lieux. Outre le fait que la forme du mockumentary ne me fait quasiment jamais rire, je me rappelle très nettement m'être sentie nauséeuse après que chaque, absolument chaque épisode nous plonge Valerie dans une situation non seulement embarrassante, mais humiliante, le mockumentary accentuant la sensation désagréable de voyeurisme. J'ai pourtant donné sa chance à cette série en regardant sept ou peut-être huit épisodes (ça commence à dater), ce qui pour moi est un absolu record du nombre de "secondes chances" que je puisse donner à une série qui dés le pilote m'avait plongée dans l'embarras. J'ai essayé de m'intéresser à Valerie, j'avais envie de pouvoir penser qu'une série avec Lisa Kudrow me plairait, j'étais contente de retrouver ce bon vieux Damian Young que j'aimerai jusqu'à la fin de ma vie uniquement pour son rôle dans The War Next Door, mais pas une fois je n'ai réussi à trouver The Comeback drôle. Quand j'ai finalement lâché la série, écoeurée au dernier degré, je ressentais physiquement un malaise devant l'obstination maladive du personnage à se lancer tête baissée dans une situation qui allait forcément l'humilier.
C'est, l'air de rien et sans exagérer, l'une de mes pires expériences de téléphagies et l'un de mes plus mauvais souvenirs devant une série (et pourtant j'ai regardé le pilote du Siqueur).

Et plus jamais je n'ai réussi à trouver Kudrow drôle, c'était fini ; j'ai commencé à voir Valerie Cherish systématiquement à sa place.

Si je développe autant sur The Comeback, et mon mini-traumatisme sur cette série, c'est avant tout pour vous expliquer combien l'humiliation d'un personnage, à plus forte raison si elle est répétée d'un épisode à l'autre, m'indispose terriblement. Ca me plonge dans un dégoût à la fois du personnage, de la série, et de moi-même, pour accepter de regarder ne serait-ce qu'une seconde de plus. C'est certainement la raison pour laquelle je n'arrive pas à regarder de la télé réalité en le prenant comme un guilty pleasure scripté, je vois l'humiliation avant tout et ça me dégoûte instantanément.
Et du coup, voir le personnage d'Amy dans Enlightened passer par des situations similaires, c'est une expérience affreuse.

Fort heureusement, si The Comeback reposait essentiellement sur ces situations d'humiliation, Enlightened n'en fait pas une fin en soi. C'est ce qui me permet de continuer d'apprécier la série, même quand je sens arriver la scène où inexorablement mon estomac va se retourner et où je vais avoir furieusement envie de tout arrêter. On sent que ça fait partie du parcours d'Amy, quand ces scènes ETAIENT le parcours de Valerie. Je suis contente de la nuance, elle me convient.

Humiliating
Car bien-sûr, la rédemption que cherche Amy ne peut pas se faire facilement. Elle est obligée d'apprendre "the hard way", et ce ne sont pas des leçons qu'on apprend vite. Cette partie-là est sensée et je m'y accroche.
Mais je pense que les douleurs pourraient s'exprimer autrement. Plutôt que de s'engueuler avec son ex devant un public médusé, Amy pourrait se prendre la même claque en privé, et revenir sur terre quant à sa relation avec Levi tout aussi durement. Mais systématiquement, la scène revient, et vraiment c'est peu dire que de qualifier d'inconfortable l'état dans lequel je me trouve quand je vois qu'encore une fois, le sourire de Laura Dern va se faner en un rictus ignoble sous le coup de la surprise et la mortification.
Je pourrais littéralement supplier Mike White de ne plus me faire des coups comme ça à chaque fois.

On n'apprend pas ses leçons uniquement par l'humiliation, mais aussi par la souffrance, la colère et l'abandon. Des choses qu'on trouve dans Enlightened, en plus, c'est le plus fou. Mais certains spectateurs parmi nous, même si je suis consciente que nous sommes probablement moins nombreux qu'il y a une décennie, ne veut pas voir son personnage se faire humilier chaque semaine.

Maintenant si vous le permettez, il faut vraiment que j'aille m'allonger, parce que ça y est, j'ai l'estomac qui se retourne.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Enlightened de SeriesLive.

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ladytelephagy
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