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ladytelephagy
20 août 2011

[DL] La Famille Addams

Voilà, comme ça c'est assorti.
Le problème, c'est que, si le générique de La Famille Addams fait partie de ceux que tout le monde connait ou se doit de connaitre, le visionnage du pilote m'a appris qu'en réalité, la série n'était pas si sympathique que ça, au moins à ses débuts. Et ce fut pour moi une cruelle déception alors que j'avais des souvenirs parfaits de cette franchise. En essence, seuls deux gags m'ont semblé drôles (l'un était un superbe dialogue entre Gomez et Morticia : "Il se pourrait que nous ayons sauvé le monde !"/"...Tu crois qu'on a bien fait ?"), et le reste n'était que caricature. En gros, tout ce à quoi je m'attendais en lançant le pilote de The Munsters l'autre jour, je l'ai trouvé ici en plus horrible que dans mes cauchemars.
Mercredi aurait apprécié.

LaFamilleAddams
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ce qui n'enlève rien au générique puisque, comme je l'ai dit, celui-ci fait partie des rares à mériter le terme "culte". Rythme parfait, gimmick inoubliable, et bien-sûr, une galerie de personnages étranges, pas forcément aussi hauts en "couleurs" que ceux des Munsters mais définitivement attachants, sans doute parce qu'ils ne répondent pas à des stéréoptypes de monstres tous faits.
Ce générique devrait être dans toutes les collections de génériques, ne serait-ce que parce que le thème musical de La Famille Addams est de ceux qu'on n'oublie jamais.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche... hm. Je vois.

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19 août 2011

[DL] Alphas

Pour être tout-à-fait sincère, je suis un peu à la bourre sur Alphas. Je n'ai pas eu un coup de coeur, c'est clair, mais d'un autre côté je n'ai pas eu envie d'arrêter non plus, ce que m'a confirmé le deuxième épisode qui, très axé sur la mythologie de la série, m'a résolument donné envie de laisser encore quelques épisodes à la série avant de me faire une opinion définitive à son sujet.
Le problème c'est que, avec tout le reste, et notamment l'intégrale de Friday Night Lights (j'ai fini la saison 4 ce soir donc à moins d'une autre envie monomaniaque, c'est bientôt réglé), je n'ai justement pas dépassé le stade du deuxième épisode. En téléphagie comme dans le reste, il y a des priorités.

Alphas
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Il faut dire qu'entre deux idées sympathiques et/ou intéressantes, Alphas persiste à offrir un divertissement trop peu ambitieux, et le générique le montre assez bien. Quand on a vu ce que la série pouvait offrir en termes d'esthétique pour les "pouvoirs" de certains de ses personnages, à l'instar de mes deux favoris Gary et Rachel, on ne peut qu'être déçu par le rendu si peu imaginatif de ce générique qui se contente d'aposer des images de personnes plus ou moins douées et de truc-muches scientifiques qui n'excitent plus personne depuis que CBS montre 25 plans de coupe de cerveaux par semaine dans Les Experts Naypyidaw. Quant à la musique, plus passe-partout, ça s'est déjà vu, mais plutôt dans des comédies que dans des séries de SF ou fantastique où, d'ordinaire, on essaye de faire mieux que ça.

A l'image de la série, le générique est donc placé sous le sceau du "peut mieux faire". Mais mieux sera-t-il fait ? J'espère le découvrir bientôt, parce que sinon je ne vais pas me mettre la rate au court-bouillon. D'un retard à l'arrêt total d'un visionnage de série, il n'y a pas loin...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Alphas de SeriesLive.

18 août 2011

[DL] The Munsters

Comme ce soir, je suis partie fêter une excellente nouvelle (la meilleure, probablement, depuis des années), je n'ai pas eu le temps de vous concocter un post détaillé sur le 2e épisode de The Munsters, puisqu'il s'avère que, cédant à la curiosité et à ma bonne impression du pilote, j'ai tenté de poursuivre la série.
Alors du coup, pour faire bref, disons simplement que ce que je craignais de voir dans la série, et que je n'ai pas vu dans le pilote avec grand soulagement... eh bien on le trouve dans le deuxième épisode, ce qui me laisse circonspecte. Peut-être qu'il faudra un troisième épisode pour départager tout ça.

TheMunsters
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

En attendant, le générique de The Munsters est assez typique de son époque. La musique, bien-sûr, n'est pas un thème très travaillé, et insiste à la fois sur le côté comédie et sur le côté soi-disant horrifique de la famille Munster (pourtant, je lui trouve beaucoup de charme, à cet Herman, moi...). Pour ce qui est de son déroulement, en fait, on est un peu devant l'ancêtre de Mariés, Deux Enfants, avec un personnage au centre et les autres qui défilent pour le voir tout en interagissant de façon conforme à leur personnalité, et pour faire un peu rire ; à notre époque, tout cela est tellement vu et revu qu'on se contente au mieux de sourire, mais peu importe. C'est vrai qu'assez peu de génériques de l'époque étaient particulièrement recherchés, quand même. En fin de compte, le générique est un peu dans l'esprit de la série, dans le sens où il n'est pas ahurissant d'audace et d'originalité, mais il est sympathique et remplit son office humblement.

A vrai dire, et malgré le noir et blanc, quand je me retrouve devant la série et donc devant le générique, je n'ai pas vraiment l'impression d'assister à une vieille série. Les gags ne sont ni plus ni moins ceux qu'on peut voir dans des comédies simplistes de nos jours et le jeu des acteurs est à l'avenant. Pour moi, de moins en moins de choses datent, si ce n'est la musique et le jeu de certains acteurs (le grand-père, surtout).

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Munsters de SeriesLive.

17 août 2011

Truth be told

LyingGame-Duo

- OK, parlons de notre grille cet été. Qu'est-ce qu'on a ?
- Bah, patron... on a Pretty Little Liars qui fonctionne bien.
- Ah, parfait ! De bonnes audiences en perspective, ça ! Bien bien bien. Et côté nouveautés ?
- Bah, patron, on en a parlé entre nous et... on pensait...
- Voilà patron : ptet qu'on pourrait éviter de programmer un truc du genre de Huge, vous voyez ?
- Ouais, c'est un peu antisexy, patron, pendant ce temps-là, la CW elle-...
- Ah non alors, je ne veux pas entendre parler de la CW !
- Mais patron, je croyais que c'était le modèle qu'on essayait de suivre ?
- Mais absolument pas ! Pas du tout ! On est ABC Family, au nom du ciel, on a un standing !
- ...?
- Un peu.
- ...
- En tous cas on fait pas du Gossip Girl où tout le monde couche avec tout le monde.
- Ah, d'accord !
- Oui c'est plus clair comme ça !
- Vous m'avez fait peur patron !
- Ce qui nous ramène à notre question : comment on peut continuer de rivaliser avec la CW sans nous départir de notre excellente réputation ?
- Bah ya toujours Pretty Little Liars...
- On l'a dit, ça.
- Non mais, je veux dire, on pourrait...
- Faire un spin-off ?
- Lancer un prequel ?
- Commander un reboot ?
- Ca va, on n'est pas NBC non plus.
- Non patron, c'est vrai patron.
- Nan mais moi je pensais... on pourrait faire une autre série du même genre, mais sans dire que c'est pour faire un truc du même genre.
- Comme CBS avec les séries policières ?
- Oui, patron, quelque chose comme ça.
- Intéressant.
- On pourrait tout simplement faire adapter un bouquin pour ados !
- Ah ouais, elle écrit plein d'autres bouquins, Sara Shepard, la nana qui a écrit Pretty Little Liars ! Ca s'appelle The Lying Game.
- Trop fort, il y a le même mot-clé dedans, il n'y a plus qu'à reprendre les mêmes et recommencer !
- ...Attendez, attendez, je récapitule. On aurait des ados aussi ?
- Oui !
- Et il y aurait un secret ?
- Oui !
- Et ça servirait de prétexte à faire toutes les intrigues habituelles sur qui sort avec qui, qui est l'ennemie de qui et qui s'entend plus ou moins bien avec les parents de qui ?
- OUI !!!
- Eh bah vendu ! Vous voyez, c'était pas compliqué. Passez-moi les coups de fil nécessaires, dans 6 mois je veux cette série prête à être diffusée.
- Hé. Dites. Patron ?
- Hm ?
- Et l'an prochain, on fait quoi ?
- Comme tous les ans, Johnson. Tenter de conquérir le public adolescent en recyclant nos recettes ! D'ailleurs, quelqu'un a déjà adapté The Visibles, ou pas ?
- Euh, je sais pas patron, je crois pas qu'on ait acheté les droits.
- Bon, prenez-moi rendez-vous avec un avocat, on va directement acheter Shepard et puis c'est marre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Lying Game de SeriesLive.

16 août 2011

Dream job

Retour au boulot après un weekend de trois jours, et alors que mon patron rentre de vacances. Adieu au pendu, au baccalauréat et à tout ce qui a occupé la 1e quinzaine d'août, pendant laquelle il n'y avait rien à faire. Fin de la rigolade. Les affaires reprennent.
Et pourtant je n'y suis pas allée à reculons, ni les épaules basses. En-dehors du fait que je dois me lever un peu tôt à mon goût, ça ne me dérange pas du tout.

Je me demande comment ça se fait.
Parce qu'on ne peut pas dire que les séries donnent beaucoup envie de bosser.

DreamJob
Déjà parce qu'on ne voit pas souvent les personnages travailler, en vrai. Dans les séries américaines, quasiment pas du tout. Dans les séries nippones, juste de quoi montrer une certaine image d'Epinal (ressemblant furieusement à un clip dans de nombreux cas).

Il y a l'école Roseanne ou Working Class. Des séries qui montrent à peu près régulièrement des personnages en train de bosser, mais pas vraiment de façon motivante. Ces personnages-là n'aiment pas leur travail, ils sont bloqués dedans pour payer leurs factures, et c'est tout. Motivation : zéro. Evidemment ya pas d'excitation intellectuelle folle à servir des sandwiches ou assembler des bouts de plastique à la chaîne, mais bon, les personnages ne sont pas obligés de se plaindre de leur boulot à longueur de temps non plus. Je sais bien que Roseanne est un cas particulier, et que la série repose sur ça pour soutenir son propos autant que Mariés, Deux Enfants, mais dans ce cas précis, admettons-le, le personnage principal n'aime pas le travail TOUT COURT. Quel que soit le boulot, ça ne va que si Roseanne peut ne rien faire (et dans ce cas-là elle se plaint que le patron est un emmerdeur, ou les clients, ou les collègues...). Mais ça fait quand même pas mal de mécontents si on ajoute les George de Dead Like Me et tous les jeunes travaillant à un moment ou un autre de la série dans un fast food quelconque (Buffy, this one's for you).

Ce n'est pas mieux dans l'immense majorité des séries comiques ou dramatiques. Quand un personnage a une profession, il n'y pose pas les pieds. Si, au début d'un épisode jusqu'à ce qu'on l'appelle et que l'intrigue commence, à la Parenthood, ou quand il y a une petite intrigue à tirer de ses relations de travail, genre Monica dans Friends. On ne le verra jamais aller au boulot et y passer du temps juste parce que ça fait partie de sa vie (8 à 10h par jour seulement, en plus). On part probablement du principe que ça va ennuyer le spectateur. Je trouve au contraire que ce serait, une fois de temps en temps (je ne dis pas dans TOUTES les séries), une bonne façon d'explorer le personnage, son caractère, son background même. Mais c'est comme si on cherchait des personnages auxquels s'identifier le plus possible, sauf sur le boulot. On ne veut pas entendre parler de travail. Les personnages gagnent leur vie par l'opération du Saint Esprit. C'est comme si une cigogne venait leur apporter leur chèque à la fin du mois.

Pour finir, il y a les séries se basant sur un univers professionnel, et là, difficile d'échapper à l'univers du travail ! Mais quand on y regarde de plus près, ces séries-là ne parlent pas souvent du monde du travail lui-même.
Déjà il faut retirer toutes les séries policières, qui parlent en général seulement des enquêtes elles-mêmes, et pas de l'ambiance de travail, des rapports avec la hiérarchie ou tout simplement de l'accomplissement qu'on ressent ou non (à l'exception de la franchise Law & Order, et encore, à des degrés divers selon la série). Ces angles sont le plus souvent cantonnés à 2mn dans un épisode trois ou quatre fois par saison, et après on n'en parle plus. Dans Les Experts, c'est ce qu'on décide de considérer du character development, faut de mieux dans 99% des épisodes (et puis soudainement arrivent les sweeps ou la fin de l'année, et là on s'inquiète un peu et dans ce cas le character development s'intéresse à la vie pseudo-personnelle d'un personnage ou deux).
Les séries médicales ou judiciaires ont souvent ce même problème, en particulier sur le long terme ; la première et éventuellement la deuxième saison parlent du degré de fatigue des personnages, de leur engagement dans le travail, de l'impact des cas rencontrés sur leur moral, et puis au bout d'un moment, bon, on repart sur les histoires persos, ça va bien maintenant. Et puis admettons-le, combien d'entre nous vont devenir chirurgien ou avocat ? Tout ça, c'est par soucis de dramatisation, mais pas du tout parce que le milieu va soudainement nous sembler familier. C'est une espèce d'exotisme de proximité : les personnages vont travailler, mais ils ne font pas un travail dans lequel la majorité de la population va se reconnaître.
Restent donc les séries qui sont bien obligées de passer du temps au travail. Et on doit reconnaître que ce sont le plus souvent des comédies qui s'en chargent le mieux, genre évidemment The Office, Outsourced ou Better Off Ted, ce qui n'est pas fait pour donner vraiment envie de bosser.

Je sais que je suis épouvantablement réac, je le sais, mais au nom du ciel, mais quelle série faut-il regarder pour apprendre à aimer le travail ? Pour apprécier ses collègues ? Pour montre ce que c'est vraiment que de démarrer ? Je n'en vois aucune.
L'autre jour sur Twitter, l'une des personnes que je suis, apparemment assez jeune et venant de commencer dans un nouveau boulot, disait sa déception d'avoir fait une bourde pour son premier jour. Je trouverais ça cool que, de la même façon que des séries accompagnent les ados pendant leurs vie au collège ou au lycée, et même à la fac, dans des situations diverses (en cours, en famille, entre amis, au sport...), il y en ait une que cette personne puisse regarder pour se dire "nan mais, des bourdes, on en fait tous en début de carrière, ça ira mieux avec le temps". Et pas forcément en mettant en jeu la vie d'un patient ou en envoyant un innocent en prison.
Des séries pour apprendre à explorer des choses variées, il y en a plein. Il y a des séries qui parviennent à me donner envie de vivre différemment, de vivre une histoire d'amour, de vivre des aventures, de vivre ailleurs... pour donner une idée sensible du monde du travail, je suis désolée, yen a pas.

Quand tu es personnage de série, ton boulot, soit tu le détestes parce qu'il est minable, soit tu t'y adonnes corps et âme parce qu'il fait partie des "nobles" professions qui dirigent la société. C'est comme si tous les spectateurs étaient des mères juives qui veulent que leur personnage favori soit médecin, ou avocat (parce que POTUS, c'était déjà pris), sinon c'est la misère.

Quand j'étais ado, je regardais Friends en me disant qu'avoir 30 ans, c'était avoir des dates et se retrouver entre copains. Je ne me disais pas qu'avoir 30 ans, ça pouvait être analyste financier (ou peu importe la profession qu'exerçait Chandler, d'ailleurs le flou autour de sa profession en dit long). En fait, je fais mentalement le tour des séries que je regardais, que mes camarades regardaient, que ma soeur regardait... pas moyen de trouver une seule série qui essaye de donner envie d'aimer le boulot. Ce ne devrait pourtant pas être une fatalité.

Alors je sais bien. Une série n'a pas forcément pour rôle d'être pédagogique, et je suis la première à le dire. Mais sans aller jusque là, pouvoir se reconnaître dans le monde du travail, ça peut être l'objet d'une série dramatique sans aller jusqu'au prêchi-prêcha. Et d'ailleurs à l'origine, les séries policières avaient pour vocation de donner une bonne image des flics aux spectateurs, et ça a bien marché. Pourquoi on ne ferait pas la même chose avec des séries sur le monde du travail au lieu de toujours caricaturer ce que c'est que de bosser dans un milieu qu'on n'aime pas ?
D'ailleurs ça me donne l'impression que la plupart des séries s'adressent aux adolescents tant qu'ils vont en cours (collège, lycée, fac), puis ensuite, propose des personnages dans le monde du travail, comme s'ils y étaient entrés le plus naturellement du monde. Il n'y a rien entre les deux ?

Et puis, allez, je me doute... Les séries vont quand même pas prêcher contre leur paroisse ! Les gens qui aiment bosser, je suppose qu'ils ne sont pas censés aimer les séries, ils n'en regardent pas ; normal, ils sont au boulot ! Non ? C'est pas la logique ? On dirait que ça l'est, en tous cas. La symbolique derrière tout ça me laisse perplexe.
Je devine bien que les gens ne regardent pas forcément des séries pour qu'on leur rappelle leur quotidien pas marrant. Mais ça dépend des séries, parce qu'il y a aussi des gens capables de regarder Oz pendant plusieurs saisons, comme quoi les choses pas marrantes, quand c'est bien fait, ça peut être captivant. Je refuse de croire que tous les gens qui regardent des séries le font uniquement pour se vider la tête, ou alors il faut m'expliquer le succès de plein de séries. Parfois on veut du glamour, parfois on veut se sentir concernés. C'est le cas pour plein de thèmes : la famille, l'amour, l'amitié, l'argent...

Mais jamais je ne me sens concernée professionnellement dans une série. Jamais je ne me dis que ça me concerne et que ça reflète quelque chose de vrai (quitte à ensuite le détourner à des fins dramatiques). Parce que je fais partie de ces gens qui aiment bosser, qui apprécient (la majorité) de leurs collègues et même leur boss, et que les séries ne veulent pas parler de ça, des gens qui aiment bosser non pas parce qu'ils font un métier incroyablement utiles à la société (médecin, avocat, flic, reaper...), mais parce qu'ils ont l'impression de s'accomplir eux-mêmes. C'est gratifiant de gagner sa vie (quand on le peut), et c'est gratifiant de savoir qu'on fait quelque chose d'utile ou à peu près.
Où est la série qui me rappelle ce que c'est que de commencer dans un métier ? D'apprendre progressivement les codes implicites de la vie au travail ? De gagner son premier salaire ? De vivre en communauté dans un bureau, un service ou une entreprise où les gens s'entendent bien ? Je trouverais ça vraiment cool qu'une série me rappelle que bosser, ce n'est pas juste un boulet que je dois trainer pour payer mon loyer, mais aussi une façon d'être quelqu'un, d'exister. Je ne fais pas le métier le plus passionnant de la Terre. Je ne fais même pas le métier que j'aurais voulu. Je ne suis certainement pas considérée comme un pilier de la Nation quand je le fais. Mais ça fait quand même du bien de se sentir utile, et d'être payée à quelque chose que je sais bien faire. Pourquoi aucune série ne m'encourage jamais à ressentir ça ? Pourquoi le boulot, c'est soit le bagne si c'est un "vrai" métier, soit un sacerdoce si c'est un métier "utile" à la communauté ? Il devrait y avoir quelque chose au milieu.
Quel genre de message les séries envoient-elles sur le travail ?

Je regardais Julie Taylor commencer à penser à son avenir. Ca fait une saison, un peu plus, que je vois la plupart des personnages de Friday Night Lights envisager leur avenir. Mais aucun de ces personnages n'a envie de travailler dans quoi que ce soit, ils n'ont aucune envie, aucun objectif. Je ne suis pas très étonnée qu'ensuite ils pètent un câble pour avoir livré la pizza de trop et qu'ils prennent le large. Je ne suis pas très étonnée qu'ils plaquent l'université au bout de deux cours. Moi aussi j'aurais envie de tout plaquer si j'avais l'impression que ma vie ne rimait à rien. Est-ce que dans la série, personne ne va leur expliquer qu'il y a un travail qui pourrait leur plaire ? Une alternative aux dead-end jobs, et un but derrière les heures passées le cul vissé sur les bancs de la fac ? Ils ne résoudront pas forcément d'enquête complexe, ne feront pas nécessairement un triple pontage coronarien dans le couloir des urgences avec un stylo-bille, et ne remettront pas forcément la Constitution en question devant une haute Cour. Mais il y a quand même quelque chose d'autre entre ça et faire des petits boulots sans intérêt, non ?

C'est la réac en moi qui dit ça, et je le sais bien. Mais je me dis que s'il existait une, juste une série comme ça, qui donne envie de mener sa vie professionnelle au mieux, de comprendre ce qu'on peut tirer d'un boulot au niveau personnel et humain, et pas juste financier pour subventionner les cafés au Central Perk... je sais pas, on pourrait peut-être aussi en sauver quelques uns de l'autre côté de l'écran. Vous savez ? Côté canapé.

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15 août 2011

The ongoing nightmare

ForgetMeNot

Les mots peinent à décrire la terreur que cela m'inspire.

Flashback.
Il y a un an, ma vie était mille fois plus simple. J'étais terrifiée par les vampires, et rien qu'eux. Une idiote phobie de mon enfance dont je n'ai jamais réussi à me débarrasser ; la faute de cauchemars récurrents depuis près de 3 décennies, qui m'empêchent de tranquillement faire comme si une paire de dents était sans signification dans mon imaginaire. Mais la chose était entendue : pour certains, ce sont les serpents, ou les araignées, pour moi, c'étaient les vampires, et même malgré cette foutue mode qui leur a permis d'infester les écrans, je pouvais relativement bien gérer le truc. Par "bien gérer", j'entends que je fais toujours cycliquement ces maudits cauchemars, lorsqu'un extrait ou une promo quelconques se dévoilent dans la journée et servent de déclencheur à toutes mes atroces paniques une fois la nuit tombée, lorsque, je sais que c'est idiot, mais je guette les ombres au moment de me coucher, et que même par 30°C je m'enroule le cou dans ma couette juste pour que ce soit un peu plus difficile de me mordre. C'est ma phobie idiote et, d'après ce que je sais, on en a presque tous. Ma frangine rei, par exemple, ce sont les yeux (quand quelqu'un se touche les yeux, se retourne la paupière ou simplement met des lentilles de couleur). Moi ce sont les vampires. C'est comme ça.
Mon monde personnel de terreurs stupides était donc simple. Il y avait les vampires. Et par association d'idée, les piqûres et les abeilles (après on va dire que c'est Freudien !), mais vraiment, surtout les vampires. Et finalement, une fois qu'on a cerné le problème, on vit très bien, on prend le réflexe pour cacher l'écran quand survient une paire de crocs qu'on n'attendait pas, on apprend à ne pas regarder ce qui pourrait causer une nouvelle vague de cauchemars, et on continue sa vie télépagique sans trop de conséquences. De toute façon, après avoir vu le preair et le véritable pilote de True Blood, je n'ai pas la conviction d'avoir raté grand'chose alors, bon, ya pas de réel sacrifice derrière tout ça.

C'était jusqu'à l'an dernier. Et puis, quelqu'un, je ne sais plus qui, a eu la royale idée un jour de proposer un SeriesLive Show spécial Halloween, à l'occasion de ladite fête, qui coincidait avec l'arrivée d'un pilote. C'était vraiment un coup de génie, ça ! Un spécial Halloween, en pleine mode pro-vampires !
Et pourtant, ce n'est pas mon ennemi juré, le vampire, qui m'a traumatisée à cette occasion.

C'est le visionnage de Dead Set, très gore, et surtout de The Walking Dead. Terrifiant. Question 3

Je dis toujours que dans The Walking Dead, le plus abominable, c'est le scénario. Malheureusement ce n'est pas la seule chose. Subitement est apparu dans mes cauchemars un challenger, pour moi qui n'avais jamais vu de fiction avec des zombies, soit par instinct de conservation, soit simplement par manque de curiosité envers le genre (et pour cause), probablement aussi parce qu'il a essentiellement été cantonné aux films et que je ne suis pas naturellement attirée par les longs-métrages.
Depuis l'automne dernier, des zombies sont donc apparus dans mes cauchemars. Ca permet aux vampires de prendre quelques jours de congés une ou deux fois par mois, après 30 années de bons et loyaux services non-stop.

Et puis, ça va un peu au-delà aussi. Parce qu'à l'époque du podcast j'avais essayé de préparer le truc, et j'avais lu pas mal de choses sur les zombies, la zombie apocalypse, tout ça, et qu'au final, je crois que ma terreur, si elle a été initiée essentiellement par The Walking Dead (passé le choc du visionnage de Dead Set, finalement, c'est pas la série qui m'a le plus marquée des deux, peut-être parce que ses zombies sont plus over the top), dépasse largement cette seule fiction. C'est le mythe du zombie dans son intégralité qui me glace le sang.
Je le ressens essentiellement quand je suis fatiguée, ce qui est souvent le cas ces derniers temps parce que, à cause de soucis persos, je fais des nuits de deux à trois heures en semaine, et que ça m'use un peu. Et l'autre jour je suis rentrée du boulot, je me suis commandé des sushi par flemme de sortir, et ma peur nouvelle du zombie a choisi ce moment-là pour se manifester : j'ai cru entendre le livreur devant la porte, je suis allée dans l'entrée, je n'ai vu aucune lumière filtrer depuis le hall sous ma porte, et là, la main sur la serrure, j'ai soudain eu cette étrange pensée qui m'a figée sur place. "Et si la zombie apocalypse avait commencé ? Ca se trouve je suis sur le point d'ouvrir à un zombie qui n'attend que ça pour me boustifailler". Je vous avais prévenus, mes frayeurs sont stupides. Et le fait est qu'il n'y avait personne dans le hall.

Mais le mal est fait. Et de temps à autres, quand je suis fatiguée, il me vient une idée comme celle-là, tout comme le soir, en allant me coucher alors que je suis pas encore KO mais bien claquée, je me dis qu'il faut que je garde à l'oeil cette ombre dans le coin de la pièce, des fois que. Désormais il y a des instants WTF dans ma vie où je regarde une porte blindée au bureau avec soulagement, ou bien où je me réveille en me demandant combien de temps ça prendrait, le matin, pour m'apercevoir qu'il y a eu une zombie apocalypse dans la nuit (me ferais-je bouffer avant d'arriver à la gare ou finirais-je mes jours coincée dans un train sans issue de secours ?), ou bien... Des idées à la con, il faut le dire, qui ne durent qu'une poignée de secondes pendant laquelle mon esprit échappe à mon contrôle et s'aventure sur le terrain de mes frayeurs les plus irrationnelles.
Et puis il y a les cauchemars, et ça, que je les trouve stupides ou pas, ils viennent quand même.

C'est assez fascinant d'essayer de comprendre pourquoi ces deux créatures-là, et aucune autre, ont frappé mon esprit apparemment impressionnable ; pourquoi jamais je ne fais de cauchemar à base de loup-garou, de revenants, de sang, de chiens féroces ou de lentilles de couleur posées à l'envers... Des trucs qui font peur à d'autre ne m'ont pas marquée de cette façon. Mes cauchemars sont uniquement peuplés de vampires, et donc maintenant un peu de zombies (une proportion encore modeste, mais significative puisque ça ne fait même pas un an que je les ai découverts). Quelle est leur symbolique universelle, et leur symbolique dans mon esprit, pour que ça fonctionne si bien ?
Qu'est-ce que ces créatures ont que les autres n'ont pas ?

Comment une poignée d'épisodes (même pas vraiment impressionnants, si on veut être honnêtes, dans le cas de The Walking Dead) ont-ils réussi à me traumatiser à ce point ?

Quelle que soit la raison pour laquelle cette série a déclenché quelque chose d'aussi fort en si peu de temps, je suis bien obligée d'admettre que, pour cette seule raison, il y a eu un avant et un après The Walking Dead.
Et dans le fond c'est aussi très impressionnant de voir qu'une série dont à la base je n'attendais rien, et qui, téléphagiquement, ne m'a même pas impactée, a réussi à me toucher aussi puissamment, même de façon tordue et ridicule.

Le pouvoir des fictions sur les émotions (et l'intervention répétée des séries dans notre univers n'aide probablement pas) n'en finit pas de m'impressionner. C'est peut-être la base du problème. Et peut-être aussi que si je regardais justement plus de trucs horribles et effrayants, j'aurais appris à me blinder contre ça. Mais si je laisse une série me faire pleurer, ou me fait rire, avec sincérité, ce n'est pas très étonnant qu'il s'en trouve une, de temps en temps, pour me faire flipper.
Simplement parfois, j'aimerais décréter que j'arrête de regarder mes cauchemars, aussi facilement que j'arrête de regarder une série comme je l'ai décidé pour The Walking Dead.

14 août 2011

Goosebumps

L'un des premiers films que j'aie vu et aimé (parce qu'entre nous, regarder Le Silence des Agneaux ou Elephant Man à 10 ans, ça ne marque pas les esprits dans le bon sens) était La Famille Addams. Et bien-sûr j'ai adoré le deuxième film dans la foulée.
Vous allez trouver ça idiot, mais à cause de mon adoration pour ces deux films, je n'ai jamais voulu regarder The Munsters. Pour moi, c'était une question de loyauté : j'étais pro-Addams, point barre. Jamais au point de m'enfiler les vieux épisodes, mais il n'empêche. Bon, ce n'était pas au point de militer ni rien, mais j'ai toujours passé mon tour devant l'opportunité de regarder cette série, pour cette raison.

Et puis, voyant l'insistance que Bryan Fuller met à adapter ce vieux sitcom pour le faire revenir à l'écran, j'ai quand même décidé de jeter un oeil à The Munsters.
Bryan Fuller. Hm. On se demande ce qui m'a convaincue.
Après deux épisodes de Friday Night Lights très forts en émotions, un pilote d'une vieille comédie rétro, ça ne pouvait pas faire de mal, après tout. J'allais regarder un truc un peu idiot pendant 20 mn et oublier le manche de pelle ensanglanté et la voiture empruntant la longue route sortant de Dillon sans me prendre la tête. C'est ce sur que quoi je comptais.

Munsters

Mais en réalité le pilote m'a vraiment plu. Bien-sûr ce n'est pas une comédie fulgurante et on retrouve pas mal de l'humour typique des sitcoms des années 60/70. En fait c'était moins niais que Ma Sorcière Bien-Aimée ou I Dream of Jeannie, par exemple. Bon, disons I Dream of Jeannie, parce que j'ai revu le pilote ya deux ou trois ans et qu'on peut décider que Ma Sorcière Bien-Aimée fait partie de ces séries que j'ai vues quand j'étais enfant et que j'en ai gardé un souvenir idéalisé, ça s'est déjà vu.

Le truc qui fait qu'aujourd'hui, la série a un peu vieilli, c'est essentiellement sa musique typique de ces années-là, et le jeu des acteurs. De ce côté-là il y a vraiment un côté oldies qui plaira à ceux qui, comme moi, aiment bien les vieilles séries, mais qui de toute évidence n'attirera pas un public qui estime que, hors l'humour des comédies modernes, point de salut (ce que personnellement j'ai tendance à trouver un brin borné, parce que si c'est drôle mais un peu vieillot, au moins c'est drôle quand même, et toutes les comédies modernes ne peuvent pas se vanter d'en faire autant, ne m'obligez pas à citer des noms).

Mais par contre, les dialogues sont bons. Et il y a de bonnes idées de gags. Personnellement j'ai ri franchement à trois ou quatre reprises, ce qui ne m'arrive pas souvent. Devant une série humoristiques, j'ai tendance à intérioriser le rire, je m'esclaffe rarement à gorge déployée, mais là j'ai explosé de rire trois ou quatre fois, ce qui en général est la preuve que je m'amuse vraiment et que, surtout, j'ai été surprise. Et finalement, la surprise dans l'humour, c'est devenu assez rare.

Il faut aussi admettre que, si on omet le grand-père (et pas juste parce que c'est un vampire, mais bien parce que l'acteur est plus porté sur le jeu physique auquel je réponds de façon plus variable qu'aux bonnes répliques), les acteurs sont plutôt bons, et en particulier les interprètes d'Herman et Lily qui offrent un tandem très sobre, pas du tout aussi caricatural que ce à quoi je m'attendais.
Les Munsters, à l'instar des Addams, ont ce grand naturel qui fait qu'ils n'ont pas vraiment l'impression d'être différents du commun des mortels, et ça peut être rendu de différentes façons dans une comédie. Là, ça reste très digne, ce qui prouve bien que toutes les vieilles comédies ne sont pas nécessairement grotesques, même quand elles partent évidemment du principe d'être regardables par toute la famille (là encore, assez peu de comédies aujourd'hui peuvent y prétendre ; et quand elles le prétendent, ce sont en général des séries Disney ou Nickelodeon que les parents regardent avec les enfants, et pas l'inverse, pour dire les choses pacifiquement).

Une bien sympathique expérience, qui maintenant me donne du carburant pour imaginer ce que Fuller peut vouloir en faire. D'autant qu'il a l'intention de ne pas en tirer une comédie (un pari risqué, mais je suppose qu'il ne doit plus s'imaginer mener une série au-delà d'une ou deux saisons maintenant...), mais par contre d'explorer un côté plus sombre, plus angoissant, et plus complexe, notamment en essayant de comprendre les origines de cette étonnante famille.
Ma foi, quand je regardais le pilote, je suis bien obligée d'admettre que je me suis demandé comment une goule pouvait être la fille d'un vampire et comment, de son union avec la créature de Frankenstein, était né un loup-garou. Et on est sûrs que Marilyn n'a pas été adoptée...? Que de mystères ! Je compte maintenant sur Fuller pour les éclaircir, et ça se trouve, je vais même bientôt regarder une série avec des vampires DE MON PLEIN GRE ! Si ce n'est cette année, ce sera pour la saison suivante, jamais deux sans trois ! Euh... sauf pour les séries de Fuller, il est vrai.

Et pour ceux qui manquent horriblement de culture : la fiche The Munsters de SeriesLive.

13 août 2011

NTSF:SD:SUV::OK

NTSFSDSUV

Grâce à Maxx, j'ai découvert aujourd'hui une série dont j'ignorais tout, ce qui est probablement mon activité téléphagique préférée de tout l'univers. Merci à lui, donc.
Car quand une série se pique de tirer à boulets rouges sur des séries genre Les Experts, après qu'on ait bouffé des séries policières pendant plus d'une décennie et qu'on continue de nous en fourguer par pelletées à chaque season, mid-season, summer season et tout le toutim, ça fait du bien.

Donc, je me suis envoyé les 4 premiers épisodes de NTSF:SD:SUV::, ce qui n'est d'ailleurs pas lourd de conséquences parce que les épisodes font moins d'un quart d'heure. Une véritable affaire, cette découverte.

NTSF:SD:SUV:: se moque de tout ce qui fait le charme des séries policières (ou pas), comme les acronymes, les blagues à la con, les scènes de fin où tout le monde se réunit pour dire que c'est fini et que tout va bien, les scènes avec un portable, les gros SUV, les scientifiques, les scènes d'action à la con, les méchants à la con, les morts à la con, bref, les séries à la con, parce que franchement, les procedurals, c'est pas souvent intelligent (et chaque fois qu'on en sort un nouveau, il faut avouer qu'il est encore plus crétin que les précédents, et malgré ça on continue de nous flanquer à chaque saison des Past Life et des The Protector, preuve que tout le monde n'apprend pas forcément des erreurs).
Donc pour moi qui ai développé ces dernières années une allergie profonde aux séries de ce genre (à un tel point que je n'ai même plus la force de regarder New York Unité Spéciale que pourtant j'aimais à une époque), c'est parfait.

Les blagues sont pour le moins potache. Le budget est... modeste, dirons-nous. Les acteurs ? On ne leur demande pas de nous faire du Hamlet. Mais on s'en fout. On s'en fout parce que déjà, si on voulait une série qui se prend au sérieux, on regarderait tout justement Les Experts. Et puis, vu que ça dure un peu plus de 10mn, disons qu'on a un bon rapport qualité/temps.

La parodie n'occupe pas tout le temps d'antenne : en général, les histoires sont surtout matière à déconner, et seules certaines références ou répliques relèvent de la parodie. Ce n'est pas très grave. Mais il faut quand même admettre que je préfèrerais voir le côté parodique plus accentué, comme pour me venger des heures de souffrance devant les séries visées.
Et puis comme le soulignait Maxx en me vendant la série, il y a pas mal de guests donc ça fait quand même bien plaisir.
NTSF:SD:SUV:: est donc un bon petit divertissement sans prétention mais sympathique, qui gagne à être connu. Je recommande, et j'irais même jusqu'à dire que c'est nécessaire par les temps qui courent, et ce, jusqu'à ce qu'on soit débarrassés des procedurals qui envahissent nos petits écrans.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche NTSF:DS:SUV:: de SeriesLive.

12 août 2011

Pilotovore désespérée

UnnaturalHistory

Ai-je mentionné que j'étais désespérée ? Moi, sans ma dose hebdomadaire de pilotes, je ne suis rien. Et là, cette semaine, j'ai eu un petit problème d'approvisionnement. Alors, pendant que le pilote de Luther arrive tranquillement, j'ai cliqué sur le premier lien venu.
Ce premier lien était le pilote d'Unnatural History.
Comme je le disais, je suis désespérée. Parce que si j'avais fait quelques vérifications préalables, j'aurais immédiatement deviné que ça n'allait pas me plaire, mais là, j'ai foncé tête baissée.

Et je ne vous cache pas que j'ai passé un mauvais moment. Je me suis profondément ennuyée, j'ai eu l'impression d'avoir droit à une sorte de Scooby-Doo rencontre Sydney Fox en milieu lycéen, et à vrai dire, rien que le milieu lycéen était déjà un gros problème en soi.
C'est probablement la raison pour laquelle je n'avais pas vu le pilote lorsqu'il était sorti, et, à vrai dire, j'avais oublié jusqu'à son existence.

Je sais pas. De mon temps, on faisait des séries d'aventures qui ne semblaient pas dénuées d'âme. Je me rappelle de L'Odyssée imaginaire avec émotion, c'était pas forcément le haut du panier en matière de budget pour les décors et les costumes, mais c'était intelligent et émouvant, quand même. Là, pour le plaisir d'un bon gag, les scénaristes n'hésitent pas à taper dans le rocambolesque : le personnage principal perd son parrain, il se rend à ses funérailles et tombe dans le cercueil, brisant la cage thoracique du défunt. C'est supposé montrer combien le héros n'est pas à sa place dans ce nouvel univers (il a grandi dans des pays exotiques), c'est supposé arracher un petit sourire, mais en réalité c'est grotesque. Comment le héros peut-il être autant attaché à son parrain et en même temps s'en foutre autant de commettre une action pareille ? Vous voyez ? Ca n'a pas de sens. On s'adresse au plus petit dénominateur commun. Et moi ça m'ennuie, quand ça ne m'énerve pas, d'assister à ça.

Au cours de cet épisode, il y aura des ninjas, un trésor, et des effets à peu près spéciaux pour montrer des hallucinations cheap, et de vous à moi, ce que j'aurais bien aimé, c'est que la série d'aventure ne ressemble pas à une vulgaire série policière avec quelques cabrioles, puisque le truc, c'est quand même bel et bien qu'on va voir le héros enquêter sur les circonstances de la mort de son parrain.

Au final Unnatural History est pitoyable. Alors qu'il y avait des choses intéressantes à faire avec l'univers dans lequel il se déroule, le pilote accumule les clichés. Les choses que le héros a apprises à l'étranger ne sont que des prétextes pour se sortir des pseudo-énigmes qui se dressent artificiellement dans le pilote. Les scènes d'action sont ridicules comme dans un épisode de Caraïbes Offshore. Les acteurs ont le charisme d'un sarcophage en plastique. C'est pas drôle, pas intelligent, pas bien foutu.

C'est juste une série devant laquelle on peut mettre un enfant ou un préado pour avoir la paix pendant 25 minutes. Ca fait de la peine.
Ah bah voilà, maintenant je suis encore plus désespérée. Mais pour d'autres raisons.

Et pour ceux qui... ah, ya ça aussi à faire.

11 août 2011

Faille téléphagique

Ca paraissait impossible, mais c'est vrai : j'ai découvert une faille téléphagique. Vrai de vrai. Et une énorme, en plus.

Une faille téléphagique ? C'est comme une faille spatio-temporelle, mais avec des séries. C'est absolument ahurissant, vous allez voir. Une vraie manifestation paranormale.

Je suppose que vous estimez bien connaître l'actualité des séries américaines. Chaque saison, vous savez quelle série va voir le jour sur votre chaîne préférée, et sur la plupart des autres. Vous lisez les articles, les news, les grilles, les récapitulatifs, tout ça. Vous décidez de n'en regarder qu'une partie, mais vous savez de quoi il s'agit. Pas vrai ? Quand arrive la rentrée, sur une chaîne populaire, surtout si c'est une chaîne du câble et qu'elle a ses afficionados convaincus qu'elle est au-dessus de la moyenne, vous savez ce qui va arriver sur les écrans américains, par exemple. Et même si ça ne fait pas longtemps que c'est le cas, disons que vous faites ça depuis au moins un ou deux ans.
Globalement on peut dire que vous savez de quoi on parle.

Alors prenons une chaîne. Disons... Showtime. Tous les amateurs de séries connaissent Showtime. On sait qu'il y a des séries comme Nurse Jackie, ou United States of Tara, même si on ne les regarde pas forcément. Et puis bien-sûr tout le monde connaît Dexter. Pas vrai ?
Nan, sans rire, Showtime, ça va quoi, on connait les séries de Showtime !
C'est pas comme si on parlait d'une chaîne obscure comme BET ou TBS, auxquelles personne ne s'intéresse et sur lesquelles la sphère téléphagique francophone reste muette. Là, bon, admettons, on pourrait dire que vous avez des lacunes, personne n'est parfait.
Mais Showtime ? Aha, Showtime ça va, Showtime on connait !

Et si je vous disais que non ? Qu'il y a une série de Showtime que vous ne connaissez pas ? Et qu'en plus, elle a été diffusée il y a moins d'un an ? Vous me riez au nez ?
Vous auriez raison. Ca a été ma première réaction aussi.

Ensuite, j'ai avalé ma langue. Parce qu'après vérification, j'ai découvert que LOOK existait bel et bien.

LOOK est une série de 11 épisodes diffusée d'octobre à décembre 2010 sur Showtime. C'est l'adaptation en série d'un film du même nom de Ron Rifkin. Et on y trouve notamment Claudia Christian, de Babylon 5. Et si vous avez vu passer un épisode de cette série, ou lu une review du pilote (de n'importe quel épisode en fait) ou déniché un bilan de saison, eh bah je vous tire mon chapeau, parce que moi j'ai rien vu de tel. Et là je viens de passer 30mn à chercher, et j'ai pas vu l'ombre d'une cagoule trainer.
Une faille téléphagique, je vous dis. Une série sur une chaîne connue et observée par tous, mais où une série est totalement passée inaperçue.

Du coup je vous encourage à aller visiter le site officiel de la série et à lire ce que Wikipedia nous apprend à son sujet. Ca donne encore plus envie de se donner des baffes pour être passé à côté.
Parce qu'en plus, c'est absolument brillant comme concept.

Une faille téléphagique, je vous avais prévenus.

LOOK

Et pour ceux qui... bah, non, pas de fiche, évidemment.

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ladytelephagy
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