Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ladytelephagy
21 janvier 2011

Vaches maigres

Tellement pas motivée que j'ai cagoulé un épisode de 30 Rock en me levant ce matin.
L'heure est grave.

Desespoir

Publicité
20 janvier 2011

Besoin de rien, envie de... rien

J'aurais voulu vous dire que je suis plus motivée aujourd'hui que je ne l'étais hier, mais hélas, non, ce serait même plutôt le contraire. Peut-être qu'une pause s'impose ?

OnStrike

19 janvier 2011

En grève

Aujourd'hui on est mercredi, et comme tous les mercredis, je suis supposée faire ma news "En bref : l'actu des télés du monde" du mercredi pour SeriesLive, celle où je parle de ci, de ça, de ce que vous n'avez pas entendu ailleurs, des pays pour lesquels je me ferais lyncher si j'en faisais une news à part, des infos qui ne tiendraient pas plus d'un paragraphe, etc...
C'est un travail qui me prend une ou deux heures chaque semaine, et je n'inclus pas le travail de sélection qui a lieu les six autres jours afin de choisir attentivement l'actu qui pourrait s'y trouver.

Mais seulement, voilà, aujourd'hui, il n'y aura pas de brève hebdomadaire sur SeriesLive, pour la première fois depuis septembre.

World

D'ordinaire je ne lave pas mon linge sale avec SeriesLive en public, mais voilà, j'ai l'impression que si je n'explique pas ce qui se passe, on se dira simplement que j'ai eu la flemme, ou que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre avec ce projet, ou je ne sais pas quoi d'autre. Alors, pour ceux qui vont peut-être ce soir faire un tour sur SeriesLive et, peut-être, je n'en sais rien, remarquer que la news n'a pas été faite, voilà exactement ce qui se passe, la raison pour laquelle j'ai atteint la limite.
La raison pour laquelle je suis en grève.

Il y a maintenant presque un an et demi, j'ai réintégré l'équipe de SeriesLive. C'était pendant la coupe du monde des séries, je crois, qu'on m'avait encouragée à me manifester pour m'occuper des séries asiatiques, et à redéposer ma candidature. Je l'ai fait et on m'a accueillie les bras ouverts. J'ai fiché à fond, je me suis mise à écrire des articles, et quelques news aussi, et on m'a encouragée à en faire plus, et je l'ai fait de bonne grâce parce que, vous savez quoi ? C'est agréable de voir que ce qu'on fait plait. Pendant des mois, j'ai donc intensifié le rythme, progressivement.

Jusqu'à ce que fin juin, un membre de l'équipe dirigeante vienne me voir pour me proposer une rubrique dédiée à ce que je faisais. Le développeur, sans doute de crainte que la rubrique ne serve pas, m'avait alors demandé si j'étais capable de poster des news régulièrement voire quotidiennement, et j'ai encore intensifié parce que j'en étais capable, mais que je ne savais jamais clairement si c'était bienvenu. Malheur à moi, l'intensification des news avant que la rubrique ne voit le jour a heurté la sensibilité des lecteurs de SeriesLive qui se sentaient obligés de cliquer sur des titres de news mentionnant des séries au nom exotique et qui découvraient qu'ils ne les connaissaient pas et ne s'y intéressaient pas.
Prise de doute, nous étions au mois de juillet, j'ai alors demandé au membre de l'équipe dirigeante qui était venu me voir s'il fallait que je continue. La réponse a été franchement positive, avec la promesse que la rubrique dédiée permettrait une meilleure lisibilité et, donc, empêcherait ce genre de désagrément à l'avenir pour les lecteurs, qui ne pourraient alors plus dire qu'ils n'étaient pas prévenus. Ayant fait un article sur la télévision coréenne, ce même membre de l'équipe dirigeante m'a également encouragée à faire des articles sur d'autres pays, et je me suis dit, mais oui, je peux faire l'Inde, et tiens, si je continuais avec d'autres pays ! C'est comme ça que ça a commencé, ce défi d'un article par semaine. C'était franchement sympa, ne nous le cachons pas.

En parallèle de ces articles, de l'intensification des news (désormais accompagnée d'un suivi des audiences coréennes), l'été 2010 a donc été consacré à plancher sur cette rubrique avec le développeur, et à l'étoffer au niveau du contenu, notamment en élargissant à des pays jusque là (injustement) maltraités par SeriesLive, comme le Canada et surtout l'Australie, quasiment dépourvue d'info et pas à jour sur la plupart des nouveautés.
Mais pour la rubrique elle-même, les choses n'avançaient pas très vite. C'est le vacances, me disais-je... alors je prenais mon mal en patience. Mais très bientôt, la date évoquée d'une ouverture de la rubrique pour la rentrée a été reportée. Allez, 1er Octobre, promis. Mais voilà, le mois de septembre ne fut pas beaucoup plus productif. Et tandis que, toujours encouragée à en faire plus, je me lançais dans une news hebdomadaire pour récapituler l'actu de plusieurs pays, tout en ajoutant le suivi des audiences japonaises, j'ai réalisé qu'il y avait un vrai soucis avec le développement de la rubrique. J'étais encouragée à en faire plus par le membre de l'équipe dirigeante, mais le développeur n'était pas beaucoup poussé, par contre. D'ailleurs j'étais tellement encouragée qu'on m'a envoyée à la mi-octobre à Scénaristes en Séries : le planning des articles du monde a été étudié dans ce sens avec le membre de l'équipe dirigeante, et la rubrique devait ouvrir à cette occasion, afin de pouvoir parler des séries scandinaves.

C'est là, je pense, que j'ai commencé à donner les premiers signes de fatigue ; déjà pour des raisons financières, parce que j'ai dû intégralement avancer l'argent de mon voyage (et le réserver à H-48, le responsable n'ayant pas fait sa part à temps), et que j'ai trouvé ça franchement fort de café vu la somme engagée.
Et surtout, parce que si j'ai assuré au niveau des news hebdomadaires, et tenu mes engagements sur l'évènement en courant d'une interview à l'autre, au final, j'ai trouvé qu'il y avait abus quand on m'a indiqué que l'ouverture de la rubrique serait encore reporté... on dit 1er novembre ? Alors, finalement, je n'ai publié qu'une interview sur huit réalisées (celle d'Astier), laissé de côté les exclus (sur les acquisitions par arte de The No. 1 Ladies' Detective Agency et Borgen, évoquées uniquement via mon compte Twitter), et j'ai laissé tomber les reviews de pilotes qui étaient prévues pour le site. Et j'ai commencé à sérieusement m'agiter.

C'est comme ça que je suis devenue une emmerdeuse. Arrivée au 1er novembre, toujours pas de rubrique mise en ligne, je suis probablement devenue le pire cauchemar d'un développeur en me manifestant de façon insistante, répétée, et plus du tout subtile. Il faut dire que j'en avais marre de me faire poser des lapins sur Skype, qu'on ne réponde jamais à mes questions, de voir qu'on me posait plusieurs fois les mêmes questions sans que mes indications trouvent effet, et que concrètement, on me dise oui d'un côté mais que rien ne se passe. Mais le membre de l'équipe dirigeante continuait de me promettre monts et merveilles, de compatir devant l'absence de réaction du développeur, et de me jurer ses grands dieux qu'on ferait au plus vite. Et je pensais que ça allait bien finir par arriver. C'était un membre de l'équipe dirigeante, après tout, et l'un des rares encore actifs sur le site. Il avait forcément du poids, n'est-ce pas ?

Au bout du compte, et après avoir truffé le topic de travail de posts restés sans réponse, et/ou d'échanges véhéments, courant novembre, la rubrique s'est trouvée mise en ligne de façon bâtarde, comme pour se débarrasser : les news sont devenues accessibles en page d'accueil, ce qui permettait d'avoir accès à certaines pages, mais tout n'était pas fini d'être codé, et qui plus est, contrairement à toutes les autres rubriques du site, la rubrique n'avait pas d'onglet pour y accéder directement.
Et quelque part entre les news nombreuses en accueil et le débat de savoir si tel pays devrait ou ne devrait pas apparaitre sur la rubrique (alors que la rubrique était à l'étude depuis juin, quand même !), soudain, tout s'est emballé : accusée de prendre en otage la page d'accueil avec mes petits points turquoises, j'ai dû négocier le nombre de news à afficher en page d'accueil du site. Sans qu'il ne soit pour autant rendu possible d'accéder à la rubrique Séries du Monde...
Ce nombre, fixé à trois news en accueil (mais autant que je voulais dans la rubrique à laquelle on ne pouvait pas accéder !), s'est accompagné d'une proposition du développeur qui m'a invitée à l'aider à penser divers aspects du site avec lui. Et moi, naïve, je me suis dit : s'il me propose ça, c'est qu'on va bientôt sortir la rubrique, enfin ! Et on passera à autre chose, enfin ! Je vais prendre le rythme des news, et ne plus m'occuper de développer cette rubrique que je traine comme un boulet depuis le début de l'été, enfin !

Pensez donc. Après cet accord, a suivi un silence radio de plusieurs semaines de la part du développeur. Pas tellement plus bavard, le membre de l'équipe dirigeante, d'ailleurs. En gros, j'ai eu l'impression que le développeur avait eu ce qu'il voulait (limiter ma présence sur la page d'accueil), et que maintenant il n'en avait plus rien à foutre de finir la rubrique.
Et pourtant, j'ai continué. Parce que je m'étais engagée à le faire, et parce que ça me plaisait de parler de l'actu des télés du monde... n'était-ce pas d'ailleurs cette dernière qui était la meilleure des raisons ?

Mais en décembre, les messages sans réponse, les vents sur Skype et les choses qui n'avançaient plus ont eu raison de moi. J'ai arrêté les news portant sur le suivi des audiences asiatiques. Puis, j'ai décidé d'attendre avant de poster le bilan de la saison (qui actuellement avance à la vitesse d'un escargot de Bourgogne). Et pour finir, j'ai juste décidé de ne plus fournir que le minimum, soit quelques news et surtout la news du mercredi, devenue un vaste fourre-tout rédigé sans grand entrain.

C'était un projet qu'on m'avait proposé, pas l'inverse. Dans lequel on m'avait encouragée à m'engager toujours plus loin et, contrairement à ce que beaucoup de bénévoles feraient, je me suis engagée sans jamais demander d'autre contrepartie qu'une rubrique fonctionnelle et au même niveau que les autres.
Je ne l'ai jamais eue.

Ce soir, je suis donc en grève. J'ai tenté de me motiver à faire quelques news depuis le début du mois, mais je ne vois plus l'intérêt. De toute façon, la rubrique  n'est même plus accessible par la navigation puisque, avant, quand on cliquait sur une news "Séries du Monde", on pouvait voir la navigation de la rubrique (inachevée, mais tout de même), alors que maintenant on peut juste passer d'un type de news à un autre (pour chacune des rubriques qui, elles, ont bel et bien un onglet permettant un accès direct).

Les questions que je me pose, c'est pourquoi m'avoir proposé de faire cette rubrique si c'était pour ne jamais la faire sortir de terre ? Pourquoi m'avoir encouragée à en faire plus si c'était pour me limiter le nombre de news visibles ? Pourquoi avoir piétiné mon enthousiasme au lieu de simplement me laisser continuer les choses humblement ?

Ce soir je suis à deux doigts de la démission. J'aime beaucoup SeriesLive, j'y ai passé beaucoup de temps, m'y suis fait un certain nombre de contacts très appréciables (dont ledit membre de l'équipe dirigeante, d'ailleurs, qui outre mesure a toujours été charmant avec moi). J'ai toujours été fidèle à ce site. Même quand je n'y officiais pas (ayant privilégié le défunt Teruki Paradise), je n'ai jamais manqué d'y faire référence (ce blog m'en est témoin), d'en parler, je n'ai jamais fait partie de ceux si prompts à prédire son déclin, je n'ai jamais trouvé révoltant de ne pas être payée pour contribuer (même si je ne crache évidemment pas sur l'unique petit chèque cadeau annuel), et surtout, je n'en ai jamais, jamais, jamais, dit du mal que je n'aie dit bien en face aux dirigeants. La langue de pute en douce, ça n'a jamais été mon genre.
Mais voilà, j'ai été menée en bateau, et je ne comprends pas à quoi ça rime. Qu'y avait-il à gagner ? Pourquoi m'avoir fait miroiter tout ça si l'intention n'a jamais été de mettre en valeur le travail accompli ?

Séries du Monde, ou l'histoire d'un bénévolat qui a tout de même fini par être trop cher payé.

Je ne sais pas. Je ne sais sincèrement pas. Devrais-je juste partir et recommencer ailleurs (peut-être seule ?) ce que j'avais entamé sur Séries du Monde ? Devrais-je au contraire insister parce que ce serait du gâchis de tout laisser en plan, et entreprendre une action quelconque ? Vraiment, je ne sais pas.
Devrais-je vous encourager à aller manifester votre soutien ? Je ne sais pas si ça aiderait. Je ne sais pas si ça vaut le coup. Je ne sais pas si vous le feriez.

J'ai cru de tout mon cœur que je n'aurais pas besoin de baisser les bras. Six mois après qu'on soit venu me chercher pour lancer ce projet, je ne crois plus en rien.

18 janvier 2011

Ode à la review

Ode

Review, j'écris ton nom. Six lettres, c'est déjà bien, c'est un début.
Review, donc, j'écris ton nom, à défaut de te rédiger, toi.

Oui mais, je n'avais pas le temps, j'avais autre chose de prévu ce soir. Enfin disons qu'ensuite ça s'est annulé, et qu'effectivement j'aurais pu, mais ensuite j'ai eu la flemme de lancer le pilote que je m'étais prévu pour plus tard dans la semaine. Bon, bien-sûr je suis pas certaine d'avoir le temps plus tard cette semaine, mais ya de fortes chances quand même, alors... et puis, c'est pas comme si j'avais pas 2h de train demain. Donc bon, voilà, on dit plutôt demain, d'autant que demain je serai plus disponible intellectuellement, moins fatiguée par le boulot, moins stressée par ma collègue, et puis j'aurai mangé japonais, et je suis toujours plus productive quand je mange mon chirashi, alors que là, tu vois, soupe au poulet, bah c'est pas l'éclate pour rédiger une review, tu vois.
Et pis mon chien l'a mangée.

Review, sois bénie entre toutes les formes de posts, parce que tu es pourtant si facile à écrire lorsque j'ai regardé l'épisode. Surtout s'il était nul. Mais s'il était bien, aussi. Au milieu, déjà moins.

Review, je pourrais me fendre d'un petit mot sur ci ou sur ça histoire de réagir au quart de tour, mais en réalité, 20 blogueurs téléphagiques m'ont déjà précédée, car review, je le sais bien, ce qui fait aussi ta valeur c'est le côté "exclu !" de ta rédaction dans les heures qui suivent la sortie de l'épisode. Manque infini de chance, cette nuit, je dormais, et ce matin, je travaillais.

Review, j'ai voulu t'écrire une ode parce que ce soir, je n'avais pas envie de me fouler. Mais à bien y réfléchir parfois certaines reviews sont comme ça aussi, ça évite de trop se creuser, on se contente de livrer nos impressions sur le vif, pour être dans la course, pour montrer qu'on suit l'actu, pour montrer qu'on est "in".
Bah écoute, review, du coup, là maintenant je me sens moins coupable.

17 janvier 2011

Retraite anticipée

La recette de TV Land semble consister à récupérer des stars de sitcoms depuis longtemps oubliés du grand public (si possible de Voilà!, d'ailleurs à quand David Spade ?) et les recycler dans des comédies indigentes comme seuls peuvent les aimer les... eh bien, les spectateurs de TV Land, je présume.
Rarement une chaîne aura su si bien donner à son public ce qu'il est venu précisément y chercher.

Après Hot in Cleveland, dont les observateurs ébahis assistent à la réussite nationale et internationale, voici donc Retired at 35. Contrairement à son prédécesseur, ce sitcom ne donne pourtant pas satisfaction, non, même en ayant considérablement baissé le niveau de ses attentes.

Retiredat35

Déjà, et attention au spoiler, son titre et le peu que je savais de son pitch étaient menteurs : son personnage principal n'est pas un retraité de 35 ans, mais tout simplement un chômeur. Au cours du pilote, notre héros va en effet profiter du soleil de Miami, où il est en visite chez ses parents, pour plaquer son job (certes bien payé) à New York et changer de vie. Là-dessus, sa mère inspirée par son geste décide de plaquer son mari séance tenante ; le tandem qui en résulte rappelle un peu la configuration de Sh*t my Dad says, à la différence de l'entourage du jeune homme qui semble un peu plus fourni dans la nouveauté de TV Land, et surtout, sachant que la maman a son nom en haut de l'affiche, on se doute un peu qu'on ne va pas tarder à la revoir.

En-dehors de ça, les variations sont très subtiles, pour autant que le mot "subtil" puisse trouver sa place dans un post sur Retired at 35. C'est d'ailleurs fou le don qu'on certaines séries d'être nouvelles, sans apporter une once de nouveauté. C'est même fascinant.
Mais pas au point de regarder bien longtemps.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Retired at 35 de... de... eh bah mince alors.

Publicité
16 janvier 2011

[DL] Maison Close

Oui, un troisième générique de série française, c'est vraiment le weekend de toutes les expérimentations, sur ce blog ! Pas de panique, je vous rassure, l'endroit reviendra bientôt à une activité normale, mais pendant que je suis occupée, je me suis dit que ce petit weekend à thème serait un changement bienvenu. Et puis c'est d'ailleurs assez rare que j'aie des génériques français sous la main, surtout de mon plein gré, alors ça durera difficilement plus de toute façon...

Si je n'ai pas forcément raffolé du pilote, et que je ne me suis pas spécialement sentie encouragée à poursuivre l'expérience, en revanche je trouve le générique de Maison Close plutôt réussi. Il y a quelque chose très HBO-like dans la démarche, et aussi bien musicalement que visuellement, on tient certainement l'un des meilleurs génériques français que j'aie vu ces dernières années. Mais comme je le disais, en fin de compte, je n'en ai pas vu beaucoup.

MaisonClose
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Il y a juste une chose dans ce générique qui me chiffonne, et c'est quelque chose que je reprocherais à la plupart des génériques français que je connais : l'affichage des noms. La police est moche, elle est mal placée et vous nique les plus beaux plans, et puis surtout, le titre à la fin, c'est juste la police Canal+ (bien-sûr j'exagère mais pas de beaucoup), c'est vraiment pas possible de détruire autant l'ambiance qu'avec ces lettres toutes banales et toutes moches en plein milieu de l'écran. J'ai cru comprendre que les mecs étaient obligés de mettre certaines mentions (le nom de la prod, l'année...) alors bon, admettons, mais le reste, c'est pas possible, faut faire mieux que ça.

Je réalise qu'en fait de séries françaises, le weekend a aussi largement consisté à évoquer des séries en rapport avec la marchandisation du sexe, quand même. Hm.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Maison Close de SeriesLive.

15 janvier 2011

[DL] Pigalle, la nuit

Non alors, je vous rassure tout de suite, vous ne vous êtes pas trompé de blog, ici c'est bien ladytelephagy, sauf qu'on est entrés dans un weekend spécialement dédié aux génériques de séries française, bien que je ne sache pas bien comment j'en suis arrivée là. Après la découverte de Hard, il semblait normal que je me mette enfin à Pigalle, la nuit, que je me promets de découvrir depuis un bout de temps maintenant et, en guise d'apéritif, j'ai voulu commencer par regarder le générique. Etrange expérience en vérité.

Pigallelanuit
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé comme générique pour cette série. Je ne peux décemment pas dire que ce soit moche, sans originalité, ou peu séduisant, mais le moins qu'on puisse dire c'est que ça me laisse pour le moins circonspecte. Je ne voyais vraiment pas ça comme ambiance pour le générique de la série, parce que Pigalle, la nuit, pour autant que je sache, c'est une quête dans un milieu fourmillant de portraits variés, et on a ici avant tout l'image de deux personnes qui s'enlacent sur fond d'ode à Paris, grâce aux tatouages. J'aime Paris, donc je ne vais pas me plaindre de cette façon particulièrement alléchant de dépeindre notre belle capitale, mais enfin, ça semble trop intime, quelque part, vis-à-vis de l'image que je m'étais façonnée de la série.
Bon, l'essentiel c'est que même interloquée, je tente quand même. Allez, dés que je rentre, je me lance.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pigalle, la nuit de SeriesLive.

14 janvier 2011

[DL] Hard

Difficile à croire mais j'ai effectivement regardé le pilote de Hard, alors que, tenez-vous bien, strictement rien ne m'y obligeait. Non, personne ne m'a demandé de le faire, la série n'a à ma connaissance aucune actu, et je n'ai aucune sympathie particulière pour qui que ce soit impliqué dans sa création. Et pourtant, j'ai regardé le pilote. Voilà, en fait, une excellente démonstration : parfois, je peux réussir à mettre de côté ma répulsion habituelle des séries françaises, à condition que personne n'insiste spécialement pour que je le fasse.

HArd
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Et il s'avère que j'ai presque aimé, d'ailleurs, ce pilote de dramédie (c'est rare de pouvoir appeler une fiction française une "dramédie" sans avoir l'impression d'en tordre la définition), parfois un peu maladroit mais globalement prometteur. Bien-sûr, dans ma colère actuelle contre les personnages prêts à tout pour maintenir leur niveau de vie, certaines choses semblent un peu irritantes, mais je ne m'attendais pas à sortir de ce visionnage si bien disposée à l'égard de la série. D'ailleurs pour être franche, je n'ai pas encore très bien décidé de la suite des opérations, car ce pilote totalement dédié à l'exposition n'était pourtant pas si mal.

Alors, du coup, bon, je vous mets le générique pour la beauté du geste, parce qu'il n'est pas spécialement épatant, avec ses formes énormes et roses et ses images floues en arrière-plan, mais bon, il fallait immortaliser ce moment au cours duquel j'ai regardé un pilote de série française, et pas eu envie de m'enfuir en courant.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Hard de SeriesLive.

13 janvier 2011

Carte du (pas) tendre

OfftheMap

Comme j'ai décidé de vous pourrir tout de suite la vie, il n'y aura pas de suspense : oui, comme on pouvait le craindre, Off the Map est un Grey's Anatomy dans la jungle. Voilà, donc ça c'est fait, on peut plier les gaules et rentrer chacun chez soi. Non ? Faut que je détaille ? Vraiment ? Bon, c'est bien parce que c'est vous.

Tout commence déjà avec le casting : les deux personnages principaux (interprétés par Caroline "Wonderfalls" Dhavernas et Martin Henderson) nous font absolument la totale : les grands yeux clairs candides face à la crinière brune qui boucle parfaitement sur la barbe de trois jours, c'est devenu quasiment une marque de fabrique de la série médicale made in Seattle, et de ce côté-là, on n'est pas dépaysés, ce qui est un comble. Et les œillades que se lancent les deux futurs tourtereaux (ainsi que la présence d'une jolie rouquine aux côtés du mâle médecin émérite) ne font que confirmer que la parenté est non seulement décomplexée mais aussi totalement assumée : "oui, oui, on aurait pu innover et faire semblant de changer deux ou trois trucs, genre l'héroïne aurait été blonde au lieu de brune, mais bon, tant qu'à faire une copie autant y aller carrément". C'est visiblement le processus intellectuel qui a présidé à la plupart des choix dans la série. On retrouve d'ailleurs une Izzie, un Karev (mais pas de George ni de Christina ?) dans cette série franchement peu imaginative.

Et puis, il semble aussi qu'on signe avec Off the Map pour une série qui ne va pas plus se donner la peine que Grey's Anatomy de chercher à nous épater sur le plan médical, mais juste sur le plan du spectaculaire. Là où des classiques médicaux comme St. Elsewhere et Urgences ont su trouver l'équilibre entre "merde, ça pisse le sang !", et "ça c'est du cas médical qui a quelque chose à dire", Grey's Anatomy avait choisi en ne s'intéressant qu'à l'aspect superficiel et spectaculaire des choses (j'ai encore en mémoire les épisodes sur les deux personnes empalées par la même barre de fer, et bien-sûr le naufrage du ferry), eh bien Off the Map, c'est la même. Beaucoup de sang et pas beaucoup de fond.

Alors au final, pourquoi regarder Off the Map plutôt que Grey's Anatomy ? Parce que c'est quand même bel et bien ce que je vais vous conseiller. D'abord parce que Off the Map a l'attrait de la nouveauté, et que tant qu'à regarder un primetime soap médical, autant regarder le plus récent des deux, celui qui ne donne pas encore l'impression d'avoir épuisé ses trames scénaristiques, même s'il épuise celles des autres. Pardon pour mon cynisme mais si on veut être honnêtes, il faut quand même bien admettre qu'une nouvelle série chasse l'autre sans forcément faire mieux, ça arrive quasiment à chaque saison. Donc voilà, Grey's Anatomy est mort, longue vie à Off the Map... jusqu'à la prochaine filouterie d'ABC et Shonda. Et puis, l'illusion de nouveauté est maintenue par les cas rencontrés dans la jungle, entre les touristes qui chopent des trucs pas possibles et les locaux qui crèvent de trucs qu'on peut soigner facilement dans le Nord, au moins on a l'impression, fut-elle faussée, d'assister à des cas médicaux uniques. Mais surtout Off the Map décide de nous faire voyager un peu et franchement, on en a marre du climat pluvieux de Seattle. Regardez-moi toute cette verdure, ces espaces colorés, et cette clinique au cœur de la jungle ? On a l'impression de voyager même en restant bloqués sur les mêmes recettes !

Alors évidemment, ça va être dur pour ceux qui se sont attachés à Grey's Anatomy. Mais enfin, soyons sérieux un instant, vous n'imaginez quand même pas que votre série sera éternelle, n'est-ce pas ? Commencez à penser au plan B. Et puis, pour les autres... bah, si déjà vous n'aimiez pas Grey's Anatomy, vous pouvez certainement vous éviter la peine de vous engager sur Off the Map.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Off the Map de SeriesLive.

12 janvier 2011

Can't cash this

LightsOut

Plus on parle de crise, plus on voit émerger un sous-genre de la série dramatique qui se rapporte, à mes yeux, à une sorte d'apologie de la prostitution. Sûr que Hung en est l'exemple le plus explicite, mais pour moi, les héros de Weeds, Breaking Bad, et maintenant Lights Out n'en sont pas bien loin. Pour eux aussi, la question est : qu'êtes-vous prêt à sacrifier pour maintenir votre niveau de vie ?
Votre santé mentale et votre intégrité physique ? Deal.

Il n'y a pas grand'chose dans Lights Out qu'on n'ait déjà vu ailleurs : un cocktail détonnant de détresse financière exagérée au nom de la fierté (merde, commencez par déménager dans une maison plus petite, pour commencer), de déchéance physique et d'échéance médicale (histoire de faire mine de n'avoir plus rien à perdre), de pathos familial (papa ne m'écoute pas, ma petite femme semble aveugle aux réalités de la vie, je dois protéger ma progéniture de toute forme de vérité), et même un peu de médicaments, parce que vous savez quoi, on est sur le câble, nos personnages ont forcément un pilulier. Mais ça, ce n'est pas grave. Ce n'est pas ce qui m'ennuie le plus dans Lights Out.
Derrière son côté viril et ses muscles au kilo, derrière le regard bovin de son personnage central et la carrure de titan qu'il traine péniblement de scène en scène, il n'y a rien d'autre que cette seule question : qu'êtes-vous prêt à sacrifier pour donner le change ?

Dans la mascarade sociale de ces séries, c'est l'apparence qui prime. Garder sa maison gigantesque et continuer de donner l'impression qu'on a assuré, mais bouffer ses dents et passer des soirées en miettes sur le canapé pour paradoxalement pouvoir préserver une illusion de dignité. Ce qui n'est pas beau à voir, ce n'est pas le visage boursoufflé par les coups, c'est tout simplement ce qu'un homme est prêt à piétiner pour qu'on ne puisse pas le prendre en défaut. Laisser tomber la cuirasse est hors de question, c'est tellement plus facile de s'en prendre plein la gueule mentalement et physiquement.
Tout ça pourquoi ? Parce qu'il faut avoir son propre manoir pour montrer qu'on a réussi ?
Ces séries disent qu'on vit dans une société consumériste en crise, mais que c'est pas grave, on va continuer à faire illusion. Plutôt crever qu'admettre qu'on a fait fausse route.

Mais justement, vous comprenez, les spectateurs adorent ça ! Ils adorent voir ce grand type s'en prendre plein la tronche pour payer l'école privée de ses filles ! Ils adorent parce que c'est métaphoriquement ce qu'ils font quand ils ont deux boulots, alors ça leur permet de relâcher la pression et se trouver un boxeur de fiction pour personnifier tout ça une heure par semaine. C'est tellement impossible de ne pas plaindre ce grand gaillard plein de muscles, cette espèce de bête à qui son propre cerveau fait des tours et tord même l'espace-temps, comme les spectateurs quand ils ont encore oublié d'acheter du lait avant de rentrer ! Patrick prend les coups pour eux, et ils sont délestés d'un peu de fatigue de devoir faire des sacrifices aussi.

Mais vous savez ce qui serait encore mieux ? Qu'on arrête d'attendre que nos personnages de fiction se prennent nos coups métaphoriques dans la gueule à notre place. Qu'on arrête de plaindre les personnages qui font des choix irrationnels au nom de la fierté. Qu'on arrête de cautionner quand un personnage préfère crever qu'avouer qu'il a mal géré les choses. Qu'on arrête, surtout, bordel, de se dire que c'est noble de préférer se faire détruire au nom d'un apparent confort de vie, quand il suffirait de faire des sacrifices un peu moins couteux mais forcément moins spectaculaires pour garder son intégrité physique et mentale, et, peut-être, rebondir plus tard.

Je suis désolée, je ne peux pas regarder Lights Out sans trouver scandaleux cette justification du tout et n'importe quoi financier.
Si tu penses réellement que te payer une maison immense avec salle de gym perso vaut la peine de te faire exploser la tronche, si tu crois sincèrement qu'envoyer tes filles en école privée justifie de les priver potentiellement de père plus tôt que prévu, si tu estimes que payer les études de ta femme compense le fait de te la mettre à dos, alors tu sais quoi, je ne veux pas pleurer sur ton sort. On ne peut pas s'endetter bêtement et ensuite venir faire la pauvre bête en se plaçant face à la caméra avec un air piteux pour m'attendrir, ça n'est juste pas possible.
Tu sais ce qui serait franchement super courageux de ta part, Patrick ? Que tu déballes tout à ta femme, que vous fassiez les comptes posément, et que vous recommenciez tout à zéro, plus petit, plus humble. Ça c'est une aventure que je veux bien suivre. Mais te voir me dire, en filigrane, que même si tu dois te déglinguer, tu continueras de pourvoir aux besoins extravagants que la société t'a dicté d'avoir ? Non, ce n'est pas héroïque, et non, ça ne me tire pas une larme. Tu n'as que ce que tu mérites, Patrick. Tu as bien gagné ton Enfer perso.

C'est le fardeau de ceux qui ont tout voulu, tout de suite, que tu portes là. Et très franchement, c'est pas ta faute, mais t'es le loser doré de trop dans ma télévision.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Lights Out de SeriesLive.

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité