Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ladytelephagy
21 décembre 2010

Just a gleempse

Lasses de dépenser tous nos sous, ma sœur et moi avons interrompu notre journée shopping en rentrant chez elle tout en parlant de séries. C'est là qu'elle me dit : "ah, tu sais ce que j'ai depuis hier ? Le jeu Glee sur wii". Huh ? Il y a un jeu video Glee ? Heu, mais faut faire quoi, slalomer entre les lanceurs de slushies dans les couloirs du lycée ?
Bon, je cherchais vraiment la complication : le jeu Glee consiste tout simplement à chanter les titres interprétés dans la série devant un micro en ayant l'air de savoir ce qu'on fait. Le micro étant réglé pour que, s'il y a un son en même temps que les paroles, que ce son soit juste ou dissonant, les points sont tout de même attribués. De sorte que vous êtes en fait encouragé à faire n'importe quoi pourvu de souffler dans le micro. Je sais pas à quoi je m'attendais mais en tous cas c'est franchement bas de gamme.

Mais l'objet de mon post ne sera pas le jeu lui-même, en fait, mais ce qu'il dit de Glee, à son échelle.

Gleempse

En tout, j'ai vu la première saison de Glee 1,5 fois : j'ai vu la première partie en double, dont une pour me rafraîchir la mémoire à peu près lorsque la seconde devait commencer. Pour ce qui est de la saison 2, je me suis arrêtée avant le Rocky Horror Picture Show, ma patience ayant ses limites.
En dépit de ça, quand il s'est agi de choisir ne serait-ce que les chansons, j'étais complètement là en aveugle : "euh, ils l'ont chantée quand ça ? Je vois vraiment pas ce que c'est... Ah c'est pas quand ils vo-... ah bah non".

Le phénomène est devenu immense et pourtant, qu'a-t-il vraiment laissé ? A force de se gorger de popculture et de jouer avec des phénomènes déjà existants, Glee est devenu une sorte d'agglomérateur de trucs qui attirent le regard. Mais n'a rien su laisser, n'a rien su inventer, n'a rien su créer. On regarde Glee parce que c'est sympa, que ça fait de la musique, que ça bouge, qu'il y a des répliques drôles (plus ou moins exprès), et qu'on y voit tout ce qui est populaire par ailleurs. C'est une magnifique vitrine finalement : des comédies musicales à Lady Gaga, tout y passe, tout ce qu'il faut plus ou moins connaître pour ne pas donner l'impression qu'on vit dans une grotte.
Et pourtant la série n'impose jamais vraiment sa griffe, se refuse à apporter un enjeu créatif.

On a dit en riant l'autre jour dans The SeriesLive Show que Glee, ironiquement, n'a pas de générique. C'est finalement assez révélateur de l'état d'esprit de la série : plutôt que d'avoir un générique propre, qui lui confère une identité, elle se contente de piocher un peu partout ce qui lui servira de carburant. Mais tout cela est de l'énergie fossile...

Que laissera Glee derrière elle ?

Oui, je pense déjà à l'après ; j'ai pour ma part la conviction qu'elle n'ira pas au-delà de 3 saisons : la série brûle ses cartouches trop vite, le phénomène est énorme mais à mesure que le succès a pris de l'ampleur, la série s'est essentiellement recentrée sur un public volatil qui passera à autre chose si une série plus opportuniste débarque, et il en débarque toujours une à un moment ou à un autre. A force de recycler, Glee n'a pas su imposer sa marque, et ce sera pire quand arrivera la série de malédictions qui s'annoncent, comme le changement de casting. Le fait de l'assumer très tôt n'implique pas nécessairement que ça prendra. Et on parle, je le répète, d'un public qui préfère se lier aux personnages que les voir tourner (déjà les amateurs d'Urgences ont parfois eu du mal avec le turn-over, alors le public de Glee...).
Pour commencer, qui repensera encore à Glee quand cette série sera finie ? Une autre prendra sa place dans le cœur du public-cible, pour ceux qui n'auront pas simplement grandi et tourné leur regard vers autre chose. En se débarrassant de certains de ses personnages emblématiques, la série se sera transformée en franchise mais aura, aux yeux de ses fans de la première heure, perdu de sa substance (même quand ce n'est pas vrai, c'est ce que la plupart des fans pensent, quelle que soit la série). Les acteurs partis vers d'autres verts pâturages emmèneront souvent leur public avec eux, car le phénomène d'identification est fort (ils sont littéralement les petits outsiders qui réussiront dans le showbiz, et non leurs personnages). Au milieu de tout ça, la série aura continué à reprendre des chansons sans jamais imposer les siennes, sans jamais s'imposer une ligne claire. Sans même d'aller jusqu'à dire que la série aurait pu être une œuvre grandiose et marquante, elle aurait au moins pu camper sur ses positions quand le succès est venu au lieu de se laisser aller à ces guests et ces épisodes spéciaux destinés uniquement à attirer l'attention. Glee ne cherche pas vraiment à garder l'attention qu'elle capte, elle considère essentiellement que c'est un dû. Quand le vent tournera, je repartira...

Que tout cela est triste. Un an après avoir entendu certaines de ces chansons, je ne me souviens déjà plus de rien des épisodes vus avant l'été. Ma sœur à peine plus (et elle les a vus plus récemment). Oui, c'est ça, ça m'a rendue un peu mélancolique de constater que l'un des plus grands succès populaires de ces derniers temps ne laisse pas d'autre trace que les sillons de l'encre dans les rouleaux des comptables de la FOX.

Glee a loupé son occasion d'être une série importante pour se borner à être un phénomène marketing. J'aurais aimé penser qu'on pouvait avoir les deux. C'est ce qui aurait justifié sa longévité.

Publicité
20 décembre 2010

[DL] Kings

C'est en trainant sur Twitter que j'ai appris que Kings était sur le point de passer en France. Voilà une excellente série, annulée prématurément, qu'on ne va pas oublier tout de suite, puisqu'une chaîne française a même décidé de la faire entrer dans la vie de ses spectateurs. Qui se souviendra de Kings dans quelques années ? Bah un peu plus de monde, du coup.
Alors je me suis dit que j'allais apporter ma pierre à ce louable édifice, d'autant que Kings n'est pas juste une série partie trop tôt, c'était aussi une fiction plu ambitieuse que la moyenne, visiblement trop certes, mais qu'importe.

Kings
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Qui plus est, le générique n'est pas mal du tout. Bref, vu qu'il dure moins de 15 secondes, mais étrangement, il parvient à être très esthétique tout en restant relativement simple, et avec une mélodie qui ne se retient pas sur le moment mais évoque un côté solennel proche du générique d'A la Maison Blanche. Bon après, j'extrapole peut-être un peu, mais quand même.
Tiens d'ailleurs ça fait un bout de temps que je l'ai pas vue, cette série. Je devrais ptet m'y remettre, ça serait vite fait...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Kings de SeriesLive.

19 décembre 2010

Plein les yeux

La fiction télévisée est un média d'auteur.
Je ne me rappelle plus trop bien où j'ai entendu cette phrase ou une variante. Après quelques minutes de réflexion (difficile de faire des comparaisons quand, comme moi, on n'a vraiment découvert le cinéma que très tard), j'en étais venue à la conclusion que c'était très vrai. Après tout, le travail sur le long terme est essentiellement porté par les scénarios, il faut à la fois être capable de porter une histoire sur dix, quinze, vingt heures par an, et développer les personnages avec constance, créer une mythologie solide et savoir piocher dedans régulièrement... La télévision est un média d'auteur, oui, d'accord. Et pour qui aime les histoires, personnages, les mythologies et les fictions qui s'auto-référencent en permanence, ça semblait être une bonne nouvelle.

Souvent, je vais jouer sur Whatthemovie, un excellent site qui a beaucoup fait à la fois pour meubler de tristes heures vaines au travail, et pour m'inciter à poursuivre mes tentatives cinématographiques. Je ne connais pas grand'chose en réalisation, si ce n'est du point de vue du spectateur, mais je suis souvent fascinée par les plans, les couleurs, les effets si originaux qu'on peut trouver dans tant de films. Bien-sûr il y a une question de budget, et bien-sûr sur un site dont le principe repose sur des captures, cette sensation ne peut être qu'exacerbée, mais dans l'ensemble, le cinéma ose bien plus de choses sur le plan de la réalisation. Le cinéma serait un média de réalisateur.

Mais c'est vrai qu'en échange, j'ai souvent l'impression d'une grande linéarité des intrigues (même quand elles sont intéressantes), et le développement des personnages n'a qu'1h30 à 2h pour se faire ce qui est nécessairement limité. Sauf dans le cas des franchises mais, autant j'aime les séries, autant les franchises cinématographiques me font-elles plutôt l'effet d'un repoussoir, alors bon.
D'ailleurs au cinéma, j'ai appris récemment d'un Screen Addict de ma connaissance qu'en général, on dit "un film de" suivi du nom du réalisateur, et rarement voire pas du tout du scénariste. Ce qui de mon point de vue de téléphage est d'une injustice sans nom.

Pour le cinéma, je ne sais pas si c'est possible. Mais je regrette en tous cas que ce soit si rare à la télévision de changer la donne. Pourquoi la télévision ne pourrait-elle pas être, un peu plus souvent, un média de réalisateur. Bien-sûr il y a des exemples, et bien-sûr ce ne sont pas les séries les plus grand public qui peuvent se le permettre (ou bien je confonds l'oeuf et la poule), car il existe au paradis de la téléphagie des perles comme Capitu, Afinal, o Que Querem as Mulheres ?, ou Pushing Daisies, et dans une certaine mesure Mousou Shimai, pour ne citer que les premiers noms qui me viennent à l'esprit. Mais, alors que j'ai vu cet après-midi et pour la première fois West Side Story sur grand écran, et alors qu'Autant en emporte le vent compte parmi mes films favoris depuis le CE2 (et pas vraiment pour l'histoire entre Scarlett et Rhett), je comprends pourquoi il arrive encore qu'on dise que la télévision est inférieure au cinéma... parce qu'elle ne rivalise pas sur le même plan et bien souvent ne souhaite pas s'y essayer. Pourtant, en tant que téléphage, j'aimerais que ce défi soit relevé plus souvent.
Une vraie recherche esthétique, un parti-pris, une audace, sont rarissimes à la télévision.

Dans un monde de réalisation scolaire, à la chaîne, tournée à la va-vite et sans grande imagination, dans un monde où par essence on veut toucher le plus large public possible et happer son attention sur des semaines et des mois, dans un monde où certains genres exigent certainement ce genre de codes simplistes pour faire passer le message, à l'instar du sitcom... je ressens quand même, après avoir vu peut-être pour la vingtième fois cet immense film, un certain manque. J'aimerais vraiment que la télévision s'essaye à plus d'audace dans ses plans.

Et vous savez quoi ? Ce ne sont même pas des excuses recevables.
Je me souviens, lorsque nous avons vu le pilote de la série originale de Hawaii Five-O, avoir été épatée par certains plans, qui étaient parfois totalement là pour le plaisir de l'exercice (par exemple ce plan pendant lequel un personnage fouille une chambre vide et la caméra décide de le suivre brièvement en contre-plongée, comme ça, juste pour voir). De vous à moi et avec tout le respect que je dois à cet excellent pilote, Hawaii Five-O n'est pas spécialement une série artistique. Mais c'est comme si la plupart des séries avaient cessé d'essayer.

Je ne veux pas de l'esbroufe. Je ne veux pas des filtres à gogo, surtout pas. Je veux voir des réalisateurs avec des corones qui tentent des trucs, avec les couleurs, les ombres, les lumières, en dépassant ce qui est facile d'accès pour tenter des plans aussi incroyables que ceux de West Side Story ou d'Autant en emporte le vent, et leur jeu incroyable sur les couleurs, les ombres, les lumières. Je veux qu'on me régale avec des expérimentations, qu'on ne tienne rien pour acquis, qu'on fasse des tests, et que parfois ça foire, mais que ça ose ! Est-ce trop demander ?

Corones

18 décembre 2010

[DL] Agony

Pour que vous deveniez hyper performants au prochain blind test, je commence à préparer vos munitions !
En fait, c'est surtout que je trouve le générique d'Agony absolument adorable, avec sa petite mélodie rétro, légère et pourtant un peu mélancolique, et ce en dépit de son look franchement dépassé. Mais un bon générique peut aussi ne l'être que par ce qu'il évoque, dans le fond.

Agony
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

D'ailleurs, je trouve que regarder les génériques de séries qu'on ne connaît pas, ou juste de nom, ça ouvre l'appétit, en quelque sorte. On se met à imaginer à quoi la série ressemble, et des fois on tombe effectivement à côté, mais ça donne quand même envie de se lancer plus facilement dans l'inconnu. Plutôt que de diffuser des trailers, les séries tentant de capter mon attention avant d'être diffusées feraient bien mieux de montrer leur générique. Ce serait plus alléchant, ça installerait immédiatement leur identité dans la tête du spectateur, et en prime ça les forcerait à faire un effort, au lieu de nous fourguer un panneau de 10 secondes.

Reste quand même qu'Agony, ce n'est pas le générique du siècle, mais d'une part c'est un sitcom britannique, donc double effort de mon côté, et puis surtout, d'autre part, ça reste une découverte originale pour tous ceux qui manquent cruellement de culture.

Et pour ceux qui... bah voilà, c'est ce que je voulais dire.

17 décembre 2010

J-7 avant la douce nuit, sainte nuit, tout ça

Noël est une période particulièrement difficile pour le téléphage, parce que d'une part, il n'est pas certain de recevoir tout ce qu'il a commandé à son entourage au Père Noël, et d'autre part, il est contraint de se déloger de devant la télé pour sacrifier à des obligations familiales sans grand intérêt. Tout ça en sachant pertinemment qu"il y a une crise de foie et/ou une gueule de bois à la sortie... Au final, est-ce que ça vaut vraiment le coup d'avoir une chaussette remplie de DVD et de goodies juste pour ça ?

Et même, dans mon cas, la chaussette sera vide puisque, mes parents m'ayant intimé d'éliminer les DVD, CD et livres de ma liste, j'ai décidé de faire grève du cadeau ; non mais sans rire, les gens qui veulent me faire plaisir n'ont pas besoin d'un tutorial, et ceux qui ne le veulent pas n'ont qu'à garder leur pognon, si c'est pour m'acheter des casseroles c'est pas la peine. Pis d'façon le vrai Noël c'est pas avec eux que je le fêterai alors zut.
Noël, une fête pleine de frustrations, donc...

Eh bien c'est pour cela que pour les fêtes de fin d'année, The SeriesLive Show vous propose une émission chaleureuse, drôle, passionnée, détendue et pleine de savoureuses répliques. Enfin, on espère, quoi.

TheSeriesLiveShow_MEA
The SeriesLive Show - 1x06 : The Réveillon Show

Heureusement, vous, vous êtes assurés de recevoir un cadeau le 25...

Publicité
16 décembre 2010

Tout ça ne me semble pas très naturel

Voilà. Alors. Ce qui va se passer, c'est que vous n'allez pas faire de commentaire sur le choix de la série pour ce nouveau post La une est à VOUS. Comme ça déjà c'est clair. Parce que je suis très consciente d'une part que j'ai passé les 29 dernières années de ma vie à critiquer la CW (si-si, 29, absolument), et d'autre part que je vous demande de faire beaucoup pour me convaincre.

Mais voilà, je vous l'ai dit : en ce moment je ne sais pas trop dans quoi me lancer, j'ai envie de rien, j'en arrive même à regarder des films (au moins quatre ou cinq depuis le weekend dernier !). Je sais pas quoi faire de ma télécommande, et je sais pas, je suis tombée sur une photo, une news, quelque chose, j'imagine, il y a bien dû y avoir quelque chose, toujours est-il que dans le train, je me dis : "ou sinon, je pourrais aussi redonner une chance à Supernatural".

Ah, en fait c'était ça la technique : me laisser me désespérer devant des séries très courtes, pour ensuite pouvoir me proposer une série de plusieurs saisons que sans ça je n'aurais jamais retestée ! Bien joué !
Bon, tout ça ne répond pas à ma question...

Dois-je (re)regarder Supernatural ?

PasTresNaturel

Les pour :
- je suis désespérée. Rien que ça, ça devrait aider.
- je lis La Sorcière qui me fait toujours croire que c'est une série avec une super mythologie, des personnages (surtout un) bien torturés, et des mecs pas trop mal (pas ma came, trop jeunes, mais je ferai un effort d'imagination). Après tout, elle avait raison pour Doctor Who.
- comme Friday Night Lights, ça fait partie des séries dont j'ai vu le pilote ya des siècles et que je n'ai pas aimées, mais dont je me dis, vu ce que j'en lis, que je passe quand même probablement à côté de quelque chose.

Les contre :
- quelque chose me dit que je dois m'attendre, une fois de temps en temps, à des dents. Appelez ça une intuition...
- d'une façon générale je me méfie comme la peste des formula shows fantastiques et de leurs monsters of the week.
- il y a quelques temps, je vous avais raconté avoir vu le pilote de Supernatural il y a des lustres, et ne l'avoir pas aimé. L'un de vous, je sais plus qui (je m'en excuse), m'avait alors rétorqué que j'avais bien fait de ne pas continuer vu que c'était le meilleur épisode de la série. Forcément, ça refroidit !
- l'étiquette CW, les ptits mecs en jean, la réputation de la série... j'ai l'impression de ne pas être dans la cible.

Mais enfin, bon, si je dois donner une chance à cette série, une nouvelle chance du moins, c'est un peu maintenant ou jamais. Dans une phase un peu faible pendant laquelle j'en suis réduite à me repasser l'épisode de Miranda de cette semaine (certainement le pire de tous, en plus). Voyez, chuis fragile, c'est maintenant, faut profiter que je suis vulnérable. Vais-je changer d'avis sur Supernatural ? Bah ça, c'est à VOUS de m'en convaincre.

15 décembre 2010

Tout un cinéma

C'est l'angoisse. Si j'en crois mon planning (voir le Pilot Watch ci-contre), aujourd'hui a été diffusé en Corée du Sud le tout dernier pilote de l'année, celui de President. Ça me met à l'envers. Le prochain pilote (qui sera d'ailleurs également coréen) est pour le 1er janvier 2011. Permettez que je me répète, pour m'assurer que tout le monde a bien compris la portée de ce que je viens de dire : les pilotes, pour 2010, c'est fini.

Alors bon, délais de sous-titrage aidant, je n'ai pas vu mon dernier pilote de l'année. Plutôt crever !!! Mais n'empêche que là, j'ai un méchant coup de blues. Pas de pilote. Vivre dans un monde sans pilote pendant 15 jours, sérieusement, ça me déprime.

Et si j'ai du mal à le vivre, c'est parce que je n'ai rien sur le feu. Je veux dire que je suis à jour de mes visionnages hebdos pour les séries que je suis, et que côté intégrales, bah, j'ai fini tout ce que j'étais en train de m'envoyer derrière la cravate, comme Party Animals par exemple. Bien-sûr j'ai un épisode de la seconde saison de The Circuit qui cagoule (honteux qu'elle n'ait pas gagné aux AFI Awards, cette série, d'ailleurs), mais j'en ai encore pour un jour ou deux, à vue de nez et si tout se passe bien. Donc là, bah... c'est le néant. Rien.
Je m'emmerde, en fait, pour tout vous dire.

On va pas revenir sur le fait que c'est votre faute, parce qu'on a épuisé le sujet avant-hier. Mais c'est quand même votre faute pour ne m'avoir pas recommandé jusqu'à présent de série suffisamment longue pour me faire, chais pas moi, une ou deux semaines, c'est pas trop demander, quand même ?!

Arrivée à ce stade, je vous avoue que j'ai les fils qui se touchent. A un tel point que, quand quelqu'un a mentionné devant moi, l'autre jour, une intégrale d'Urgences, j'ai presque été tentée. C'est vous dire l'ampleur du court-circuit.

Nan pis franchement, Noël est pourri. Mes parents m'ont spécifiquement indiqué qu'ils refusaient que je mette des DVD, CD ou livres sur ma liste de Noël. J'ai comme l'impression que je n'aurai pas le DVD de Borgen, du coup. C'est pas que je comptais dessus mais un peu quand même (je l'ai jouée cette année comme je l'avais jouée il y a deux ans avec la première saison de Pushing Daisies, la subtilité en moins pour que ça marche... eh bah ça marche toujours pas). Ça veut dire que même les inédits de Borgen sont hors de question cet hiver. C'est l'angoisse.

Le problème c'est que j'ai pas trop d'idée de truc à commencer. En fait je suis un peu démotivée.

CommeauCinema

Et du coup, j'ai repris mon Secret Diary of a Cinephile dont l'activité était au ralenti depuis quelques temps. J'avais vu des films, mais essentiellement tirés de ma videothèque (A Chorus Line, Soldier's Girl...), ou même pas de film du tout, notamment cet été où je crois que j'ai dû en voir deux à tout casser, vu que mon énergie a été un peu consacrée à autre chose.
Avec un peu de bol, ça va ptet me motiver pour un post Comme au cinéma, d'ailleurs. Ya eu quelques films sympas ces derniers temps, mais le temps libre vient à manquer pour ces posts qui demandent pas mal de boulot supplémentaire.
Naturellement je commence aussi à songer au bilan de cette expérience d'un an.

Ouais, c'est pas la grande forme aujourd'hui. Heureusement dans une heure, je vais aller voir ce que vous avez choisi comme cadeau de Noël, et je suis sûre que ça va me remonter le moral.
Ça va me remonter le moral, hein, dites ?

14 décembre 2010

Adieu Ryoumaden, pour de bon

N'ayant pas encore tout-à-fait réglé mon contentieux avec les séries historiques, aujourd'hui c'est à elles que je m'attaque, dans un post Point Unpleasant qui ne fait pas semblant d'être en colère, contrairement à hier.

Adieu

Je tiens à dire qu'à compter d'aujourd'hui, je ne vous recommanderai plus de séries historique asiatique, parce que ça m'énerve. Fini, les couplets dithyrambiques sur JIN, adieu les émois devant les performances de Dong Yi (comment ça, "de toute façon c'était fini" ?!), faites une croix sur un compte-rendu de mon lent visionnage de Damo. Jamais plus jamais. Déjà, faire une news sur Xi You Ji, c'était trop, à la limite.
Vous l'aurez compris, par série historique asiatique, je veux dire série très ancienne, genre moyenâgeuse. J'ai aucun problème avec le fait de vous en remettre une couche sur Karei Naru Ichizoku ou Fumou Chitai, par exemple.

Seulement voilà : à chaque fois que je parle de série asiatique à quelqu'un qui jusque là n'en a pas entendu parler (mais euh, on s'est déjà rencontrés ou pas ? Je veux dire, on se connait, alors comment ça se fait que tu ne découvres ça que maintenant ?!), c'est à des séries historiques qu'il pense. Et forcément, des mecs en kimono ou en chais-pas-comment-ça-s'appelle-en-Corée-mais-pour-moi-c'est-tout-pareil (j'exagère à peine), ça n'éveille pas la convoitise de la plupart de ces interlocuteurs néophytes. C'est magnifique : la seule évocation d'une nationalité a plus tendance à évoquer le voyage dans le temps que le voyage à quelques milliers de kilomètres de chez nous.
Vous dites "série japonaise" à quelqu'un et tout de suite il pense ère Edo. Et encore, s'il le pensait en ces termes, déjà on aurait de l'espoir. Mais tout ce qu'il voit, ce sont des samurai armés de sabres qui se battent pendant des épisodes et des épisodes. Et le peu d'attention que vous aviez réussi à attirer sur votre cas s'est déjà dissipé dans une rêverie cliché sur le Japon.

Maintenant soyons clairs : des clichés, on en a tous en tête, et on les assume plus ou moins selon les cas. Ça n'est pas propre à l'Asie. Par exemple quand je dis série danoise, je vous prie de me croire, le réflexe n'est pas de se dire que la série en question est certainement captivante, mais au contraire de se dire que ça va être déprimant, bavard et certainement chiant comme la pluie. Vivement Noël que je prouve à mon entourage, DVD de Borgen à l'appui, que série danoise ne rime pas avec ennui (la preuve). Mais ces clichés-là sont faciles à combattre parce qu'il n'y a, finalement, qu'une seule barrière mentale, celle qui associe la nationalité d'une série à un ton. Mais si en plus on s'ajoute des images mentales de différence culturelle, historique et tout, là forcément, on part du mauvais pied.

Donc moi, j'en ai marre. J'ai bataillé pendant des années dans les conversations pour dire des variantes de ce que je me suis entendue dire aujourd'hui. Quand je me suis mise à la littérature japonaise, il m'a fallu prendre l'habitude d'ajouter : "mais de la littérature contemporaine, hein, ya pas que les haiku dans la vie !". Quand je me suis mise à la musique japonaise, il m'a fallu prendre l'habitude d'ajouter : "mais de la musique contemporaine, hein, ya pas que le koto et le shamisen dans la vie !". Et maintenant que je parle de séries, il me faut prendre l'habitude d'ajouter : "mais des séries qui se passent aujourd'hui, hein, ya pas que les samurai dans la vie !".
Une habitude que je refuse de prendre désormais. Je refuse de devoir justifier la culture d'un pays de cette façon.

Écoutez, c'est simple. La tâche que je me suis fixée, c'est d'essayer de cultiver les gens téléphagiquement. De leur apprendre qu'hors de la fiction américaine, il y a du salut. Que les séries américaines, c'est bien, mais qu'il n'y a pas que ça. C'était ma démarche depuis quelques années, je me suis lancée là-dedans récemment à grande échelle, c'est, devant certaines réactions stupides, encore parfois un sacerdoce, mais c'est moi qui l'ai choisi. Même si parfois je voudrais bien que les gens arrêtent de critiquer dans le vide juste par principe.
Par contre, mon job, ce n'est pas de cultiver les gens tout court. De l'ignorance au racisme en passant par le refus de sortir de sa franchouillarde assurance qu'on est le seul pays à être exceptionnellement culturel, c'est pas à moi de faire tout le boulot et d'en plus devoir expliquer, encore et encore, comme le cerveau des Danaïdes dont la matière grise semble s'échapper à mesure que je tente d'y ajouter quelques menues connaissances sur le monde, que oui, au Japon, il y a l'électricité, on peut y brancher une guitare électrique, que non, au Japon, on n'est pas forcé d'écrire des haiku depuis plusieurs siècles, et que, bon, je ne dis pas, ça arrive, mais la série historique n'est pas du tout la norme et que les Japonais aiment comme vous et moi que leurs séries parlent de la vraie vie.

C'est pas mon boulot, c'est pas à moi de faire ça. Et ça me met dans une fichue rage de voir qu'en fait, avant de parler aux gens des séries du monde entier, parfois, il faudrait carrément leur rappeler ce qu'est ce monde entier. Au moins en gros.

Voilà, c'est fini. Avec l'arrêt de Ryoumaden, je promets d'arrêter de parler de séries asiatiques historiques.
Bon ou alors, juste pour surveiller les audiences de Gou...

13 décembre 2010

Begging for more

Bande d'enfoirés. Vous vous êtes bien foutus de moi. Vous m'avez bien eue. J'espère que vous êtes fiers de vous !
Vous m'avez prise par surprise. Vous m'avez prise en traitre. Vous m'avez fait découvrir des horizons inconnus. Je vivais très bien avant. Je n'expérimentais peut-être pas toute une frange de séries de qualité, mais j'évitais la frustration. Je ne vivais pas dans l'impression de passer d'un effet de manque à un autre.

Vous m'avez fait découvrir Doctor Who. Bon, les saisons sont courtes... mais il y en a 5 ! Plus les épisodes spéciaux. Plus le cagoulage du jeu video (ah oui, je vous ai pas dit ?). Bref, ça m'a occupée pendant un bon mois. Là d'accord. Vous m'avez poussée dans les bras d'une série qui ne m'a pas abandonnée tout de suite. En fait, c'est même moi qui ai voulu l'abandonner avant la fin, puisque c'est vous qui m'avez encouragée à regarder le final quand même alors qu'entre nous, Eleven, hein...
Bon, alors d'accord. Va pour Doctor Who. Mais le reste, bande d'enfoirés ?

Levez la main. Je veux vous voir. Qui m'a incitée à regarder Downton Abbey ? Qui ? J'espère que tu es fière. Je me suis enfilé l'intégrale en quatre jours. Suivant. Qui m'a fait regarder Misfits ? Bon, deux saisons, passe encore, mais elles sont courtes, et la première m'a fait moins de 48h. Qui m'a fait regarder Miranda ? Ouais, hein, même chose. Qui est responsable pour Single Father, allez, soyez pas timides ? Éteignez-moi ce sourire, ya pas de quoi se vanter. Et à qui la faute pour Party Animals que je vais finir dans les 24 prochaines heures ? Vous êtes des ordures.

Vous me faites découvrir des séries dont vous pouvez être sûrs que, lorsque je vais commencer à les aimer, elles vont s'arrêter. Parfois définitivement. Mais c'est du vice, du vice et rien d'autre.
Vous vous rendez compte de toutes les intégrales de séries britanniques que je me suis envoyées par votre faute ? Et je ne compte pas les pilotes et autres tentatives prolongées (Merlin, 5 épisodes, Being Human, 2 épisodes, Survivors, le pilote...). Et la prochaine étape, c'est quoi, hein, bande de tortionnaires, la prochaine étape, c'est quelle série ?

Oh oui, vous pouvez être fiers de vous.

UKTV

12 décembre 2010

OMFG

Feuten

Comme je cherche encore les sous-titres (et je ne suis pas certaine d'en trouver, mais je me dis qu'avec un peu de persistance...), je ne vous parlerai pas du pilote de Feuten, la série néerlandaise que j'ai cagoulée ce weekend et regardée en diagonale. Ce qui m'intéressait dans cette série, ce n'était d'ailleurs pas tant de la regarder que d'essayer de comprendre le phénomène qui l'entourait. Et comme apparemment, si je ne m'en charge pas, personne d'autre ne vous en parlera, permettez que j'y consacre ce post, quitte à parler d'une série dont je n'ai regardé le pilote qu'en avance rapide et dont je n'ai lu que des articles traduits à la bite et au couteau. Dommage, j'aurais bien aimé que quelqu'un qui parle le néerlandais s'en charge, mais j'ai personne sous la main, là. C'est un risque à prendre, j'ai envie de dire.

Ce qui m'a fascinée quand j'ai entendu parler de Feuten, c'est avant tout la chaîne qui la diffuse : BNN. Je ne connaissais pas BNN, et au premier abord, j'ai cru que c'était une chaîne pour jeunes comme il y en a plein, comme il y a la CW par exemple. Et c'est le genre de comparaison qui, pour un téléphage, ne met pas spécialement dans de bonnes dispositions. Seulement voilà, appelez ça une déformation professionnelle, du vice, ou une heure de mon weekend à perdre, mais je ne me suis pas arrêtée à pareille description, et j'ai essayé de lire deux ou trois trucs sur le programme de cette chaîne.
Le halo médiatique qui entoure Feuten n'est pas moins polémique que celui qui peut accompagner Gossip Girl. On sent à la lecture des articles, des blogs, des réactions, que la série a déclenché sa propre petite tempête dans un verre d'eau, qu'elle en remue plus d'un, qu'elle suscite la désapprobation. J'ai donc encore creusé, intriguée.

Et c'est comme ça que j'ai découvert que Feuten était une série mettant effectivement des jeunes gens bien faits de leur personne dans une université d'élite. Mais que son propos était bien autre.

C'est là qu'il est enrichissant de chercher à savoir ce qui se passe ailleurs. C'est là que la curiosité téléphagique que j'ai poussée toujours plus loin ces derniers mois me semble la plus utile. C'est quand on se rend compte qu'il existe des choses, ailleurs, et qu'on n'a pas nécessairement besoin de les voir (même si ce serait quand même mieux) pour élargir ses horizons.

Alors je récapitule : Feuten, diffusée sur une chaîne à destination de la jeunesse, avec une réputation au parfum de scandale, et des personnages jeunes et pas spécialement frileux, a tous les éléments pour être une série pour ados choquante parmi tant d'autres. Sur le papier, tous les éléments sont là, sauf quand on connait un détail : Feuten est une série qui consacre ses 8 épisodes au bizutage de ses élèves.

Ce qui choque dans Feuten, ce n'est pas vraiment que des filles enlèvent le haut, ce n'est pas (dixit la bande-annonce) la perspective des quelques histoires de coucheries, c'est qu'on y décrit des pratiques qu'on n'avait pas spécialement envie d'expliciter à la télévision, et qu'on se demande si derrière la dénonciation, il n'y a pas un peu d'apologie, ou bien si c'est l'inverse.
Et moi, je me dis que de savoir qu'il y a des chaînes comme BNN qui osent ça, qui osent utiliser les ingrédients d'une série comme Gossip Girl pour les pervertir et faire quelque chose de polémique, non pas juste pour faire parler de la série (bien que c'est sûr, ça aide), mais bien pour avoir un vrai propos, fût-il outrancier, je trouve ça quand même génial. Je me dis que rien que de le savoir, ça rend l'existence de Gossip Girl (je garde toujours le même exemple pour les besoins de la démonstration, ça permet de ne souiller le blog qu'avec un tag, mais les titres que je pourrais citer ici sont bien plus nombreux) un peu, juste un peu plus supportable. Parce que quelque part, certes, là où j'ai peu de chances de la voir pour le moment, mais quelque part, il y a une série qui ne prend pas son public-cible pour des cons, et fait de la provoc' avec plus d'une idée derrière la tête.

Naturellement, j'aimerais regarder Feuten et comprendre ce qu'il s'y dit, mais à défaut, je suis quand même bien contente de savoir que toutes les chaînes pour ados du monde ne fournissent pas forcément des fictions sur le même modèle. Et qu'accessoirement, pour se le prouver, il est inutile d'aller regarder dans des pays ultra- conservateurs, d'ailleurs.
Je n'ai pas eu le plaisir de regarder vraiment la série, mais savoir qu'elle existe, ça me fait déjà un bien fou.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Feuten de SeriesLive.
Si vous parlez néerlandais et que vous avez envie de vous rendre utile au monde téléphagique, je ne refuse pas des sous-titres vite faits bien faits. Je suis prête à m'engager à vous faire le timing si vous faites la traduction.

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité