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ladytelephagy
8 août 2010

[Day 8] Surtout les membres de cabinet

MemeDay_8

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche A la Maison Blanche de SeriesLive.

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8 août 2010

Crocodile TV

Pfff. Encore un post. Que voulez-vous que je vous raconte ? Que j'ai regardé le pilote de Wallander ? Même pas, j'ai pas encore eu le temps d'ouvrir mon coffret flambant neuf. Que j'ai cagoulé les sous-titres du deuxième épisode de GOLD ? Même tarif, pas eu le temps. Que j'ai fait du tri dans mes cagoules et que j'ai retrouvé des perles ? Le temps manque, une fois de plus. Alors voilà, j'ai rien à vous dire.
Le dimanche, c'est comme ça, j'ai rien à raconter. J'ai l'impression de n'avoir rien fait de ma semaine et pourtant la suivante est à deux doigts de commencer. C'est rageant.

Évidemment, que je déconne ! Évidemment que j'ai des trucs à vous raconter ! Plein !
D'ailleurs si vous manquez de lecture, pas de problème, ça doit pouvoir se trouver. Tenez, connaissez-vous la télévision australienne ? Je vous avoue que même si j'avais déjà vu des séries australiennes, je n'en savais pas grand'chose. Eh bien voilà, l'erreur est réparée.

Australie_KoalaTV
God save the Queensland : la télévision australienne pour les nuls

Mais c'est justement ça, le problème. C'est la reconnaissance de la fiction australienne. Confinée à deux sortes de public (ceux qui regardent Brigade des Mers en milieu de journée, et ceux qui se délectent d'un Underbelly certainement pas grand public), extrêmement restreints et assez peu causants, la fiction australienne peine à exister.
Alors qu'elle est anglophone, damn it !

Que la fiction philippine manque d'exposition, c'est dommage mais sous un certain angle ça se conçoit. Qui s'intéresse à ce qui se passe dans les Philippines en règle générale ? Personne. La moitié de la population est probablement convaincue qu'il n'y a même pas l'électricité là-bas. Mais l'Australie ?
D'accord, il y a une partie de l'explication à ce problème qui est probablement géographique. Mais ça n'explique pas tout. Notamment depuis qu'internet s'en est mêlé et que la géographie devient, quelque part, toute relative. Une fiction en langue anglaise est une fiction en langue anglaise, point barre. Comment ça se fait qu'elle ait tellement de mal à être aussi visible que, mettons, la fiction britannique ?

C'est visiblement un problème récurrent de son histoire, écrasée qu'elle est par la fiction américaine et la fiction anglaise. Pourtant, quand on approche un peu le nez et qu'on essaye d'y regarder de plus près, on s'aperçoit que si les séries australiennes ont certainement pris quelques idées chez leurs cousines, elles ont développé une personnalité propre. S'il fallait la rapprocher de la production d'un autre pays, la fiction australienne aurait plutôt un lien de parenté marqué avec le Canada. Ces deux pays ont un vrai public, un vrai vivier de talents... et un vrai problème pour exister.
Sur les sites de cagoulage que je pratique (alors après, c'est ptet pas les bons), les séries australiennes semblent s'y faire petites. Il faut vraiment bien regarder pour s'apercevoir qu'elles sont là, en effet. Mais l'offre est plus grande (et accompagnée de plus d'effets d'annonce et de promotion) pour les États-Unis et la Grande-Bretagne. C'est à n'y rien comprendre.

Et c'est tragique. Il se passe pourtant des choses, en Australie. On y trouve des soaps terre-à-terre, où on s'éloigne de la vie des riches (ou disons, des classes aisées) pour s'intéresser au tout-venant. On y trouve des séries dures et violentes. On y trouve des séries policières, beaucoup (bon, là je vous avoue, je passe mon tour, d'ailleurs ce sera le sujet d'un post prochain). Et puis on trouve des séries dramatiques à la sensibilité à fleur de peau, avec quelque chose d'à la fois franc dans le regard, mais tendre dans la démarche. Il y a quelque chose qui me plait bien, dans les séries australiennes, quelque chose de sincère et authentique.

C'est aussi pour ça que j'ai légèrement pimpé Spirited sur la fin de mon article. Si je peux donner un coup de main, c'est tant mieux. J'ai vu le trailer de cette série (lorsque j'ai fait la news sur le Roma Fiction Fest) et je peux vous garantir que ça m'a vraiment captivée de suite. Mais pourquoi personne ne m'a parlé de Spirited avant ? Pourquoi personne ne m'a parlé de Love My Way avant ? Je sais pas, est-ce que je ne fréquente pas les bons "blogs à review" qui en parlent ? Est-ce que je suis passée à côté des news ? C'est presque plus facile de trouver des news sur l'Asie ou l'Afrique du Sud que sur l'Australie (pour moi, en tous cas, après, bon... je sais).
J'ai l'impression d'avoir affaire au parent pauvre de la télévision anglophone, c'est triste...

C'est triste, mais pas insoluble. Et j'ai bien en tête de surmonter ma phobie des accents exotiques (comprendre : non-américains) pour y remédier à mon niveau. Franchement, je vais vous dire : une entreprise folle en plus ou en moins... d'façon j'ai toujours pas trouvé les sous-titres du deuxième épisode de Naznaczony, alors ça m'occupera.

Sérieusement, à part Hartley, vous vous rappelez avoir vu combien de séries australiennes dans votre vie ?

7 août 2010

[Day 7] En cherchant bien

MemeDay_7

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche SPACE 2063 de SeriesLive.

7 août 2010

Sexy boy

En même temps, c'était assez prévisible : Unubore Deka n'était pas une série faite pour moi. Mais quand je peux regarder un pilote, ce genre de choses ne m'arrête pas, vous le savez, et me voilà devant les aventures du détective Unubore avec un léger a priori. Mais devant quand même.

UnuboreDeka

Dans la collection "on ne voit ça que dans un dorama", Unubore Deka est une comédie policière de plutôt bonne facture, pour autant qu'on aime les comédies ET les séries policières. On y découvre un personnage totalement excentrique qui a complètement pété un câble suite à une déception amoureuse, et qui depuis, est absolument obsédé par l'idée de se marier.
Et je dis : parfait. Pour une fois que ce n'est pas un personnage féminin qui est obsédé par le mariage, ça nous fait des vacances.

Mais le détective Unubore va plus loin : il est aussi absolument sûr de vivre une romance avec chaque femme qu'il croise. Et quand je dis "croise", c'est vraiment parce qu'il compte 3 secondes et considère qu'il y a coup de foudre mutuel. Il a tout un tas de règles en tête qui sont autant d'indicateurs de son soi-disant succès : si elle sourit, c'est qu'elle m'aime ; si elle me jette un coup d'œil avant de sortir du magasin, c'est qu'elle m'aime, etc...

Ce qui au départ était proprement inimaginable, c'est qu'Unubore va en rencontrer d'autres comme lui ! Il va s'apercevoir qu'il existe un groupe appelé Unubore4 ("unubore" signifiant quelque chose du genre imbu de sa personne), constitué de pseudo-tombeurs absolument certains d'avoir un pouvoir énorme sur la gent féminine, comme lui. Tous se retrouvent dans un bar, et notre Unubore va intégrer ce groupe bien étrange.
Et c'est certainement là qu'Unubore Deka est brillante, dans son association de losers qui s'ignorent, convaincus d'être des bourreaux des cœurs, avec à leur tête un pseudo-gourou qui passe son temps libre (il en a visiblement beaucoup) à les conforter dans leur délire. Les meilleures scènes sont là, quand les discussions entre mecs sont tournées en ridicule parce que nous, spectateurs, nous savons bien qu'Unubore rêve éveillé, et qu'il y a peu de chances pour que ses compagnons aient plus de succès que lui. En plus, c'est aussi pendant ces scènes que le rythme est le mieux maîtrisé, et, chose assez rare dans les séries japonaises, les dialogues sont vraiment bons.

Les enquêtes policières sont, du coup, carrément des prétextes. La série ne s'en cache pas et j'aime mieux ça que de faire semblant. Dés son entrée en scène, on a immédiatement deviné qui était le coupable du meurtre de ce premier épisode, il faut simplement trois plombes à tout le monde pour connecter les points, surtout à Unubore qui est totalement aveuglé par son obsession pour la romance.

Bourré de petits détails hilarants sur laquelle la série n'appuie même pas (à l'instar du cadavre qui m'a tout l'air d'un gag récurrent en devenir, à condition d'avoir repéré le truc), et très, très aidée par le jeu de Tomoya Nagase, en très grande forme et capable de débiter avec le plus grand stoïcisme des répliques à se tordre de rire, mais aussi de parvenir à être touchant à certains moments (notamment sur la fin de l'épisode), Unubore Deka est, dans son genre, réussie.

Le problème, c'est que ce n'est pas mon genre.
Eh oui, voilà le soucis : c'est que j'ai atteint un stade à partir duquel les séries policières, je sature. Je l'ai atteint un soir de 2005 en regardant un épisodes des Experts Perth, c'est vous dire à quel point Unubore Deka arrive tard. Qui plus est, je suis rarement attirée par les comédies nippones (bien que celle-ci fasse sans doute partie des plus sympathiques que j'ai vues, mais derrière Seigi no Mikata qui reste difficilement détrônable). Mais je reconnais qu'Unubore Deka a un grand potentiel...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Unubore Deka de SeriesLive.

6 août 2010

En barres !

Depuis le premier jour, du moment où j'ai lu la première news sur la série, j'ai su que je voudrais regarder GOLD.
Oh, ça a commencé pour des raisons médiocres, ça je vous l'accorde, puisqu'au commencement était mon attachement à Yuuki Amami, une des trois ou peut-être quatre actrices asiatiques que je suis réellement contente de retrouver à l'écran, les autres font ce qu'elles veulent, ça me laisse de marbre (il faut dire qu'à la base je suis peu attachée aux acteurs, ils vivent leur vie, je ne suis pas leur carrière de bien près... en Occident ça ne concerne pas tellement plus de monde qu'au Japon, il faut bien le dire ; 80% de mon énergie en la matière étant dédiée à Lee Pace, qui m'impressionne ou du moins, m'impressionnait jusqu'à ce qu'il soit question qu'il intègre le cast de Twilight en tant que vampire à paillettes, ce qui forcément ne m'impressionne plus du tout, voire même me plonge dans un état de dépression avancé, mais bref, je m'égare, d'façon c'est pas encore signé c't'affaire, il reste de l'espoir).
J'en étais où ? Oui, Yuuki Amami. Je peux vous composer un sonnet épique sur Yuuki Amami, franchement. J'adOOOre Yuuki Amami. C'est mon idole. Pas tout-à-fait, mais vous me comprenez. Donc quand on m'annonce une série avec Yuuki Amami, je signe un chèque en blanc, je n'ai jamais été déçue, et si vous en doutez, je vous invite à suivre les tags, allez, au pif, pour BOSS, Around 40 ou Enka no Joou, c'est de l'or en barre et en plus vous devriez trouver les génériques dans la foulée, comme ça vous n'aurez pas fait cette épuisante manœuvre pour rien.

Mais le temps passant, et après avoir digéré le fait qu'après m'être tapée une série policière à cause de Yuuki Amami (mais je n'ai aucun regret, BOSS était très sympa) j'allais également me farcir une série sportive, j'ai réalisé que GOLD possédait un énorme potentiel. Ce post avait mal commencé, mais vous allez voir qu'il mène quelque part, en effet, puisque voici mon post sur le pilote de GOLD !

GOLDenbarre

La bonne nouvelle c'est que naturellement, GOLD est bien plus qu'une série sportive, c'est une série qui utilise le sport comme élément de son intrigue, et c'est sensiblement différent.
Quel est donc, dans ce cas, allez-vous me demander, le sujet de GOLD ?

L'eugénisme.

A la louche, les 20 premières minutes du pilote sont consacrées à poser des constats sociologiques, et exposer les conclusions qu'en tire le personnage principal, l'altière Yuuri Saotome (interprétée par la non moins altière Yuuki Amami). Et c'est là que le sujet est incroyablement plus poussé qu'on ne l'imaginerait de prime abord en lisant que Mme Saotome veut que ses enfants obtiennent une médaille d'or aux prochains Jeux Olympiques.
En fait, au départ, je vous l'avoue, je m'étais dit que côté timing, GOLD tombait un peu mal : d'ordinaire, quand on veut qu'une série capitalise sur l'enthousiasme des dits Jeux Olympiques, on s'arrange pour que la série en question soit diffusée juste avant ou pendant les JO, or, là, GOLD est carrément hors saison. Eh bien ça s'inscrit totalement dans la démarche de la série, puisqu'on ne veut pas juste parler de l'engouement pour le sport, mais bien de l'effort fait bien en amont pour y parvenir.

Alors voilà ce qui se passe : ces 20 premières minutes sont constituées de plusieurs monologues sur l'éducation. Un constat qui fait frémir par ce qu'il sous-entend de rigueur et d'éducation "à l'ancienne" où l'affectif n'a qu'une place modérée et où ce qui compte, c'est de pousser l'enfant à devenir un être qui participe à la société, qui lui est utile et qui lui permet de fonctionner. Je vois des (futurs-)parents dans le fond qui froncent les sourcils, je vous rassure, ça ne fait pas l'unanimité dans la série non plus. Force est tous cas de constater que le mode de pensée dominant derrière les choix éducatifs de Yuuri est celui-là : il faut entrainer les enfants très jeunes à être de bons éléments de la société, leur inculquer les fondements très tôt et ne pas se laisser ramollir par les bons sentiments ou l'éventualité que l'enfant soit fragile. Elle a effectivement éduqué ses enfants comme ça, simplement elle, c'est dans le sport. Et ceux qui ne veulent pas éduquer leurs enfants pour en faire des rouages fluides de la société, eh bien ils sont en train d'éduquer de futurs ratés ou même de futurs criminels.
Oui le propos est outrancier, et je soupçonne qu'il le soit aussi pour une société conservatrice comme celle du Japon. Il va d'ailleurs être nuancé par la suite.

C'est donc principalement de l'eugénisme par l'éducation que propose Yuuri Saotome, thèse qui sera accréditée par un dialogue avec un homme important à bien des égards, un peu plus tard, qui confirme qu'effectivement, il faut éduquer pour viser l'excellence, et ne pas éduquer en prenant en compte les plus faibles du lot. Le propos est dur, et violent, c'est surtout une condamnation sans appel de la politique publique d'éducation de la dernière décennie (au moins) pendant laquelle on a vu fleurir des monster children, et des monster parents soumis au bon vouloir de leur progéniture. En filigrane, ce qui se dit est cinglant.

GOLD sera donc avant tout, plus qu'une histoire de médailles, ou même une histoire d'excellence, une histoire d'éducation. On le sent bien lorsque Yuuri est face à son propre père : elle-même ne fait déjà que reproduire un schéma qui lui a été inculqué, selon lequel il n'y a de place que pour l'excellence, quel que soit le prix.

Et justement, ce qui fait tout l'intérêt de GOLD, et évite à la série d'être juste un amas puant de glorifications du "bon Japonais" travailleur et intégré à la société, c'est quand même bien que la série étudie aussi le prix à payer. De toute évidence, l'addition est élevée pour les enfants de Yuuri.
L'aîné, Kou, est docile et se plie aux règles, travaille avec acharnement, quitte à ce que sa vie personnelle soit gâchée ; Ren, le second fils, se voit destiné au même chemin ; Akira, la fille, sacrifie tout sur l'autel de son ambition, et en plus pour les mauvaises raisons. Quant au plus jeune, Tomo, sa santé fragile fait de lui à la fois un privilégié et un exclu. Tous voient bien qu'ils passent à côté de quelque chose, et ils font le sacrifice sciemment. Du moins, jusqu'à ce que Ren jette l'éponge, devenant immédiatement un paria, et soit envoyé vivre avec son père.

Parce que oui, il est où le père des enfants ? Eh bien, c'est un pauvre type, un raté de la pire espèce et, aux yeux de Yuuri, un modèle de ce qu'il ne faut pas faire, elle ne le garde dans l'entourage des enfants quasiment que pour ça. En effet, ils sont séparés, mais pour des raisons entre autres d'image publique, Yuuri ne divorce pas. C'est quand il est fait mention dudit père qu'on comprend que l'eugénisme pourrait avoir commencé bien avant l'éducation : lui aussi sportif de haut niveau, il avait obtenu une médaille d'or et affirme (à ce stade je ne sais pas si on peut le croire) que Yuuri ne l'a épousé que pour ça, pour faire de vaillants petits sportifs avec ses gènes. Je ne suis pas convaincue mais ça s'inscrit en tous cas dans le discours général.

Mais justement, le prix à payer, c'est ça aussi : Yuuri qui est une femme absolument meurtrie au dernier degré (et Amami lui donne très rapidement beaucoup de relief). Son mari est un bon à rien méprisé par tous (mais à un moment, elle semble quand même avoir un minimum de respect pour lui, ce qui me fait dire que cette histoire de gènes n'est quand même pas l'absolue vérité), et surtout, son défunt grand frère est celui qui lui a volé sa vie. C'était lui qui aurait dû prendre la tête de l'empire Saotome, et non elle. C'était lui le sportif de haut niveau. Mais il est mort (les circonstances de sa mort sont encore floues à ce stade pour moi), et la voilà à faire des enfants et à les entrainer pour devenir des champions... quelque part, Yuuri est victime du système auquel elle participe à présent. Elle refuse même de vivre sa vie de femme tant qu'au moins un des enfants n'aura pas ramené une médaille... c'est de la folie furieuse, et on n'est pas loin d'être d'accord quand Ren parle de lavage de cerveau et d'endoctrinement.

Les sujets abordés par GOLD sont donc foisonnants, et... on en est qu'au stade du pilote !

Mais GOLD n'oublie pas pour autant qu'elle est diffusée sur une grande chaîne. On n'est pas sur WOWOW, ni même sur la NHK. Alors, pour ne pas perdre de vue ses racines, la série mise aussi sur un rythme et un format typiques, avec des moments de comédie, un chouilla de romance et un personnage innocent comme l'agneau qui vient de naître pour nous permettre d'entrer dans cet univers. En cela, GOLD parvient à la fois à matérialiser les attentes d'un public exigeant, et de plaire potentiellement à quiconque aime bien ne pas être trop bouleversé dans ses habitudes.

Mélange détonnant s'il en est, GOLD est, pour le moment mais c'est bien parti pour durer, mon coup de cœur de la saison. Je le savais avant de poser les yeux dessus, je le devinais en voyant le générique, maintenant c'est sûr, on tient une perle.

Reste à voir comment la série fera l'affront à son public de s'achever avant les Jeux Olympiques. Plusieurs possibilités : soit on va épuiser le sujet dans les trois mois, soit on va jouer avec les flash forwards, soit on va tout simplement nous préparer à l'idée qu'une suite pourrait être proposée en 2012. Dans tous les cas, ce sera résolument quelque chose à suivre.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche GOLD de SeriesLive.

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6 août 2010

[Day 6] Pour n'en citer qu'un

MemeDay_6

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche SPACE 2063 de SeriesLive.

5 août 2010

[Day 5] Le choix a été rude

MemeDay_5

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche NCIS de SeriesLive.

5 août 2010

Oh, moi, tu sais, les chiffres...

Mais oui, alors justement ! Finissons-en avec la dictature du chiffre d'audience !

Bon, je vous l'ai déjà dit : je comprends rarement l'intérêt des audiences. Si une série fait une audience pourrie, ça ne va pas me la faire plus ou moins détester qu'avant. Et si ses audiences sont épatantes, je ne vais pas lui accorder tellement plus d'attention, rapport au fait que j'aurai 95% de chances d'avoir déjà testé le pilote de toute façon (ce serait intéressant de faire des stats sur le nombre de pilotes que je regarde chaque saison, tiens).

Mais bon, à tout prendre, si vraiment il faut parler d'audiences, pourquoi ne pas en parler d'une façon qui soit... parlante ?

Quand on me dit que telle série a été vue par 4 millions de personnes, ça ne me parle pas. Derrière ces 4 millions, il y a plein de questions : dans quel pays ? Sur quelle chaîne ? Selon ces deux facteurs, ces 4 millions peuvent aussi bien être une record incroyable qu'un épouvantable bide. Je suis censée connaître par cœur le nombre d'habitants aux États-Unis ? Ah, bon. Genre, vous, sans tricher, vous le savez...

Ces 4 millions, dans l'absolu, ça fait forcément beaucoup de monde... sauf quand après je m'aperçois que c'est un network dans un pays qui compte 309 millions d'habitants. Là tout de suite, c'est miteux. Et si c'est 4 millions sur une chaîne payante du câble, ça va quand même un peu mieux.

Regardez les audiences des fictions asiatiques : elles s'expriment en pourcentages. Et ça, ça me plaît, les pourcentages. Quand on me dit que 30% des spectateurs ont regardé tel épisode, que ce soit 30% de 309 millions ou 30% de 12 millions, c'est pareil, c'est 30%, c'est du solide, je sais si la population est intéressée ou pas. Ça ne résout peut-être pas la question de la chaîne, mais au moins, je vois quelle est l'exposition de la série, et le succès qui en découle. 30%, c'est un peu moins d'un tiers de la population, quel que soit le bout par lequel on le prend.
Du moins, c'est ce que me souffle mon cerveau peu enclin à faire des mathématiques.

Kroniken

J'y repensais en fait en lisant des infos sur la série danoise Krøniken (d'où la mignonne illustration champêtre ci-dessus). L'une des reviews sur IMDb en dit que 2,2 millions de danois ont regardé le pilote lors de sa diffusion en 2004. Instinctivement, je commence à me dire que ça fait beaucoup de bruit pour rien, cette affaire. Et puis, quelques mots plus tard, j'apprends que 2,2 millions de spectateurs... ça fait 40% de la population. Et là tout de suite, ça prend une autre tournure.

Concrètement, plus je fais de kilométrage téléphagique, plus le traitement des audiences devient un exercice périlleux. Je ne peux plus faire comme quand je ne regardais quasiment que des séries américaines et que je tombais sur des résultats d'audience (qui m'intéressaient déjà assez peu à l'époque) chiffrés en millions. L'absolu du million n'existe plus, chaque fois que je change de pays, 1 million vaut plus ou moins, c'est une monnaie qui se dévalue d'un pays à l'autre suivant la population. Le pourcentage s'impose comme la seule valeur dont le cours ne peut chuter.

Ça sert à rien, et je ne changerai pas le monde, et certainement pas l'internet téléphagique, mais sachez que je milite pour les audiences en pourcentages.

4 août 2010

[Day 4] Révélation ! Ah bah toujours pas

MemeDay_4

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche SPACE 2063 de SeriesLive.

4 août 2010

Ravale ton litre de larmes

Il y a quelques années, tout le monde y allait de sa petite larme de commisération devant 1 Rittoru no Namida. "Mais oui mais aussi", expliquiez-vous en reniflant, "tu te rends compte, Aya va mourir et elle ne connaîtra peut-être jamais l'amour ! Et elle est si brave dans la maladie !". Et c'est vrai que c'était beau, tout ça. Aya qui vaillamment s'acharnait à ne pas perdre le sourire et à rester une gentille petite fille modèle, qui va briser tous les cœurs quand elle partira parce qu'elle aura été si douce et si gentille jusqu'au bout. Oh, elle pleure une fois ou deux, bien-sûr, mais globalement, qu'elle est noble, cette Aya !

Bon, on va redevenir sérieux une seconde : vous, si vous n'aviez même pas 20 ans et que vous appreniez que vous allez casser votre pipe dans les mois qui viennent, touché par une maladie dégénérative qui progressivement va vous diminuer, et qu'on vous obligeait quand même à aller faire des visites médicales tous les quatre matins, vous seriez tous sourires ? Oh vraiment, en pleine crise d'adolescence ?

Voilà, pour ceux qui n'avaient pas accroché à cette approche de 1 Rittoru no Namida, un brin idéaliste (mais peut-on faire autrement lorsque c'est adapté d'une histoire vraie à partir du journal intime d'une adolescente qui est vraiment décédée ?), bougez pas, voilà Mioka.

Mioka_1

Oh, on retrouve dans Mioka un certain nombre d'éléments de la série sus-citée, ça c'est sûr, vous aurez tout votre content de parents désespérés mais qui veulent faire bonne figure, de docteur dévoué au patient qui va chercher des solutions même s'il ne peut pas faire avancer la médecine tout seul, et de jeune homme qui n'avait rien demandé mais qui va se retrouver pris dans l'histoire, parce qu'épris de la jeune fille. On n'a pas renversé le schéma, on a gardé tous ces éléments-là.

Ceux qu'on a virés, c'est tous les indices qui pouvaient mettre le spectateur dans un état de transe admirative. Mioka ne suscite pas l'admiration. Elle a mauvaise réputation, mauvais caractère, se fritte avec ses parents, ne se pointe pas aux rendez-vous médicaux, pique les petits copains des autres, balance des torgnoles quand on la cherche, etc... C'est une sale gosse.

Mais vous savez quoi ? Si, alors que je n'avais pas encore fini mes études, on m'avait annoncé que ma vie était finie, je n'aurais pas spécialement été d'humeur charmante, moi non plus. Je ne me serais pas pointée en yukata de coton au festival d'été, j'aurais mis une jupette toute courte, et j'aurais dit "fuck". Si on n'a plus que quelques mois devant soi, c'est pas pour la jouer parfaite petite adolescente et récolter des bons points. C'est pas un concours de la plus irréprochable ; l'égoïsme est de mise, il est totalement compréhensible dans ce contexte.
Aya était un personnage écrit pour laisser une image positive derrière elle, Mioka est un personnage écrit pour vivre le présent avant de partir. Ça fait franchement plaisir.

Mioka_2

Je suis toute disposée à y aller d'une larmouchette, peut-être deux, quand viendra le moment, quand Mioka va devenir très très triste parce que son héroïne aura perdu ses moyens et sera réduite à l'état de loque devant les yeux de son bien-aimé, mais si ça peut se faire sans redite ni complaisance, j'aime autant.
Un seul 1 Rittoru no Namida, c'est très bien comme ça, et c'est une bonne nouvelle que Mioka se positionne autrement.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Mioka de SeriesLive.

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