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ladytelephagy
28 août 2010

Oui-oui, ça va, moi aussi j'ai vu Dr House

GMOdoreDoctor

TBS n'a pas réussi à obtenir les droits de Dr House (ravis par NTV) et on sent que ça frustre beaucoup la chaîne, parce qu'elle a tout simplement décidé de sortir sa propre version de la série.
Je caricature mais, oh, à peine. Vraiment, si peu.

Alors bien-sûr, il ne s'agit pas tant d'une copie conforme que d'une démarche destinée à nipponiser la série.
Jugez par vous-mêmes : la musique, la dynamique, les dialogues, les personnages... pas la peine de chercher bien loin pour trouver là la marque des dorama du même genre. Mais au final, même si l'on n'assiste pas à un diagnostic différentiel, avec liste des symptômes sur le tableau et tout, et que les personnages sont différents, on tombe quand même pas loin de ce que la fameuse série américaine peut proposer.

C'est exactement le genre de séries que j'ai envie de recommander à ceux qui ne connaissent pas les séries japonaises, et à la fois d'ardemment déconseiller.
Exactement pour les raisons évoquées ci-dessus.

Parce que si, sur un plan médical, on est effectivement dans un pur Dr House-like (avec l'apparemment inévitable structure en "j'ai le diagnostic ! / mais c'est pas le bon / ah si ça y est / mais les tests le contredisent / enfin la bonne solution !"), en revanche, le ton et le personnage principal sont des clichés ambulants de ce que la fiction japonaise ne fait pas, vraiment pas, de mieux.

Parce que figurez-vous que le Gregory House japonais est en fait... un danseur. Oui, la médecine de haut niveau, c'était son plan de secours. Donc au lieu d'avaler des comprimés, il danse. Non je déconne pas, est-ce que je me suis déjà moquée de vous ? Il danse. Et par-dessus le marché, notre danseur est entouré de bras cassés (à côté, les mecs de BOSS sont des génies), ce qui fait qu'il est en plus le seul à avoir une quelconque valeur pour faire avancer l'intrigue médicale. Comme beaucoup de personnages centraux de séries japonaises "légères" (je n'ose utiliser le terme "comique" tant il est difficile de déterminer si c'est volontaire), il est de surcroît épouvantablement surjoué, et le scénario comme la réalisation en font des tonnes.
Non, vous conseiller GM ~Odore Doctor, c'est inconcevable dans ces conditions.

D'façon ça fait des posts et des posts que j'essaye de vous parler du haut du panier nippon, de sortir des stéréotypes sur la fiction japonaise et de vous montrer qu'on y trouve des perles, alors c'est pas pour recommander cette plaisanterie.
En fait, à choisir, je ne me la recommanderais même pas à moi-même ! Mais bon, le mal est fait...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche GM ~ Odore Doctor de SeriesLive.

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27 août 2010

[Day 27] Me poser une question pareille, c'est du sadisme

MemeDay_27

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Pretty Handsome de SeriesLive.

27 août 2010

C'est de saison

L'idée est incroyablement bonne. Prévoir une saison de The Big C pour chaque saison du calendrier, c'est une idée en or.
Déjà parce qu'il est rare qu'une série de ce genre s'essaye au conceptuel. D'ordinaire, la série "à concept" est une série d'action, un thriller, ou si on a de la chance, une comédie. Le drame se prête a priori peu à ce genre d'expérimentations, sans doute parce qu'on part du principe que le character development doit prendre le pas sur le reste, et n'être pas gêné par des tournures de style.

Sincèrement, je n'attends pas d'une série sur le cancer, dont l'enjeu principal est que le temps est compté, qu'elle dure plusieurs années. Mais d'un autre côté, c'est intéressant de prendre le temps de développer certaines questions, et d'avoir plusieurs saisons pour le faire. The Big C a trouvé avec cette formule un parfait équilibre.

Du coup, lorsqu'apparait le générique, dans le second épisode, il est difficile de ne pas exulter à l'idée que celui-ci pourra, et même devra, être décliné de bien des façons dans les prochaines saisons. Même musique ? Éventuellement. Nouveau thème visuel ? Assurément. A chaque saison son ambiance, son générique, et peut-être aussi ses personnages.
Fantasme ultime du fan de génériques : que se passera-t-il en 5e saison ?

TheBigSeason

Et puis, à chaque saison, une nouvelle phase pour Cathy. Ce que promet The Big C, avec ce concept, c'est d'arriver au bout, d'aller jusqu'à la fin, d'accompagner son personnages dans son deuil d'elle-même. Je n'ai jamais ce sentiment avec Breaking Bad, parce que Walter me semble toujours tout faire pour ne pas affronter son cancer, et au contraire l'ignore effrontément. J'essaye de penser aux fictions dont je me souviens, et qui traitent du cancer à un moment ou à un autre, et la rémission semble de rigueur. Qui a vraiment cru que Lynette Scavo pouvait mourir ? Parler du cancer, mais laisser penser qu'il y a toujours une porte de sortie... ce n'est pourtant pas forcément aussi simple dans la vraie vie, et j'apprécie que The Big C donne cette impression de compte à rebours (prétendre le contraire me semble une vague tentative de faire perdurer un semblant de suspense, qui à ce stade est contredit par les dialogues).

Le sujet n'en est que plus courageux. Regarder une série en gardant à l'esprit qu'elle finira vraisemblablement par la mort de son personnages principal, c'est prendre le risque de perdre des spectateurs en chemin, mais c'est éviter de faire insulte à ceux qui restent.

Pour ceux qui, comme moi, ne reculent jamais devant une bonne dose de masochisme téléphagique, tout cela est plein de promesses...
J'aime The Big C.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Big C de SeriesLive.

27 août 2010

It's this time of the year again

Que serait un mois de septembre sans Emmy Awards ?
Oh. C'est vrai...

Enfin bon, c'est quand même plus ou moins ce moment de l'année, mon préféré, celui pendant lequel je commence à m'électriser, et où je me pose les habituelles questions : est-ce que je vais regarder en live ? Est-ce que je vais suivre les résultats ? Est-ce que je vais au contraire me couper du monde jusqu'à ce que la cagoule soit dans mon chez moi informatique ? (où de la place a spécialement été faite...)

La réponse, en général, en amont, est que non, lalalalala je ne vous entends pas, en plus je travaille demain, donc on verra tout ça une fois que j'aurai la cagoule...
Et le soir-même, sur le coup de, chais pas, deux heures du matin, après m'être retournée encore et encore dans mon lit, je finis par errer sur un site ou un autre en attendant de glaner quelques informations qui me feront patienter jusqu'à voir la cérémonie quelques heures plus tard. En cela, l'an dernier, trainer ma misère sur Twitter a solutionné et aggravé le problème à la fois, parce que je suis allée me coucher dés que Kristin Chenoweth a eu son award et que, je vous le dis tout net, je pleurais de joie. Ça n'aide pas forcément à pioncer. Encore moins à aller bosser le lundi matin.

Mais l'an dernier n'a pas été la meilleure année en termes d'Emmy Awards, pour moi.

Il faut remonter à l'année précédente pour que je recommence à ressentir une tendresse sincère envers la cérémonie...

ThisTimeoftheYear

Et puis bien-sûr, il y a les cérémonies auxquelles je voue, encore aujourd'hui, un culte absolu : les deux émissions présentées par Conan O'Brien, naturellement.
Mais n'ayant jamais pu voir, pour le moment, de cérémonie intégrale antérieure aux années 2000, je réserve mon jugement. L'appel est lancé, si vous savez où je peux me fournir...

Mais déjà la tension monte. Suivre, sur Twitter, l'ami Jimmy Fallon (ex-SNL, lui aussi) raconter son périple depuis environ un mois n'aide pas à se calmer. Ce n'est pas tellement qui va gagner quoi. C'est qui va faire quoi. Qui va dire quoi. Qui va présenter quoi. Les petits détails...

Déjà j'essaye de me tenir à distance raisonnable pour découvrir au dernier moment un maximum de ces détails. C'est le jour de l'année où je veux ouvrir mes paquets sans savoir ce qu'il y a dedans, le jour de l'année où émerveillée, je me repasse certains passages juste pour voir la mimique de tel invité assis au troisième rang, où je découvre des extraits de séries (en espérant secrètement être foudroyée sur place comme avec On the Beach), où je repère les acteurs qui ne semblent pas liés au premier abord mais qui partagent une certaine connivence dans le public... Le jour où je pleure une deuxième fois ceux qui sont partis.
Une émotion grâce à la fiction, mais qui n'est pas, pas tout-à-fait du moins, de la fiction.

Pour moi, une veille d'Emmy Awards, ce sera toujours comme une veille de Noël.
Les cadeaux en rapport avec les séries en plus.

26 août 2010

[Day 26] Finir dehors, un comble !

MemeDay_26

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Oz de SeriesLive.

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26 août 2010

Who says romance is dead ?

Spirited

C'est toujours difficile de traduire une émotion ressentie devant une série, un épisode, une scène, avec quelques mots pour un post de blog. On a l'impression de ne pas pouvoir complètement partager ce ressenti, d'en modifier la teneur, de souligner certaines choses plus que d'autres, de soudain trouver les mots pour sublimer un passage ou un personnage, mais de retomber à plat la minute suivante.
Dans le cas de la fiction australienne, je crois que si je devais essayer de résumer ce que je ressens à chaque fois, vraiment à chaque fois, que je regarde une série du crû, si j'essayais de synthétiser mes émotions pour vous faire comprendre avec quelle impression je ressors de mes visionnages, je pense que je me tournerais vers une comparaison et que je vous dirais que pour moi, la fiction australienne est rugueuse. Comme un tissu souple entre les doigts, mais pas complètement agréable, un peu résistant à l'envie de douceur et de confort, pas totalement accueillant, mais définitivement intéressant, avec des aspérités et un grain original. La fiction australienne m'est, définitivement, rugueuse. Quoi que je regarde, j'en reviens toujours là. A cette impression de ne jamais vraiment être complètement à l'aise, et en même temps d'y trouver une forme d'authenticité.

Spirited, ça faisait plusieurs semaines que j'y pensais, et je vous en avais aussi rapidement parlé, et j'attendais de voir, parce que quelque part, une romance au pays de la rugosité, je demande à voir, j'étais convaincue que ce serait une expérience unique. Les comédies romantiques, vous le savez, je goûte assez peu : en général, déjà, ya pas de pure comédie romantique aux USA (ce qui me vient de plus approchant serait Drop Dead Diva mais qui tient plus de la comédie que d'autre chose), et en Asie je suis souvent atterrée par les inévitables clichés qui y pullulent (un jour, un jour peut-être, je finirai le post sur les clichés en matière de romance dans les séries du monde que j'ai vues à ce jour, mais en tous cas ce jour ne sera certainement pas aujourd'hui). Mais les Australiens me semblent s'être donné pour règle de ne pas trop donner dans le niais, en tous cas pour le moment, ce cliché n'a pas trouvé de contradiction, alors je voulais voir ce que c'est, une romance qui garde les pieds sur terre.

Enfin, oui et non, parce que j'avais aussi très bien compris qu'un peu de fantastique se serait glissé dans notre affaire, et finalement, je pense que ça fait quelques temps que je n'ai pas regardé de fantastique non plus, ce qui a joué aussi.

Comme chaque fois qu'on arrive devant une série avec une idée préconçue, j'ai été un brin déçue. Le générique, avec lequel l'épisode s'ouvre, est le contraire de ce que j'attendais, tant niveau musique qu'esthétique. Il n'est cependant pas forcément à côté de la plaque, et c'est comme ça que j'ai compris qu'en me recalibrant juste un peu, j'allais être réceptive à ce que Spirited avait à offrir.

Car Spirited, comme attendu, est une série rugueuse.

Comme si j'étais condamnée à ne jamais trouver de zone de confort avec la fiction australienne, et qu'elle joue toujours sur ce registre d'attirance et rejet dans le même mouvement. Comme toutes les séries australiennes que j'ai vues, Spirited semble dire que c'est à prendre ou à laisser, qu'elle va n'en faire qu'à sa tête et que je m'adapte, ou je sors, mais que si je sors, je vais le regretter.
Et en fin de compte, n'était-ce pas ce que j'étais venue chercher ?

Son personnage principal est par exemple glacial, voire antipathique. Difficile de s'attacher à Suzy Darling mais, d'un autre côté, elle ne nous le demande pas. Lorsqu'elle décide de quitter son mari, ce n'est pas parce qu'il l'a trompée (il l'a fait mais elle est quand même restée), ce n'est pas parce qu'il devient violent (au contraire, c'est un mec souriant et plein d'humour), c'est juste parce qu'elle ne se voit pas rester. Elle met les gamins dans la voiture sans rien dire, et s'en va s'installer dans l'appartement qu'elle a acheté au préalable (une chance que personne ne l'accuse de kidnapping, d'ailleurs). Le côté à la fois soudain et prémédité nous empêche de nous dire "oh, pauvre Suzy, elle mérite tellement mieux", mais à la réflexion, ne pas avoir de complaisance envers elle correspond à mes attentes en matière de romance terre à terre, le personnage est réaliste, pas sublimé. Suzy est coincée et rigide, et alors ? Est-on obligé d'être une personne adorable pour vivre une jolie histoire, dans une série ? Suzy est Australienne, et ça me va.

D'ailleurs, si on sent immédiatement que le courant passe avec notre fantôme de Henry, on ne nous sort pas les violons. Au contraire, la petite scène autour du médaillon a quelque chose de franchement repoussant et terrifiant. Mais tous les deux sont dans une mauvaise passe (elle divorce, il est mort...) et finalement c'est normal qu'ils soient amenés à se rapprocher à travers les épreuves qu'ils vivent côte à côte, même s'ils ne l'ont pas choisi.

J'ajoute, et c'est sans doute tout aussi important, qu'il n'est pas question que de romance. Une mythologie se met lentement en place sur l'identité de fantôme de Henry, sur ses limites et, peut-être, juste peut-être, sa raison d'être (enfin, de ne pas être). Le médaillon, l'arbre, le brouillard... des éléments distillés avec prudence mais réellement intéressants.

Personnages tout en nuances, Suzy et Henry s'asticotent vaguement, mais surtout se soudent instinctivement, sans virer pour si peu dans le sirupeux, se questionnent l'un l'autre, commencent à bâtir une saine connivence... seul le mari se trimbale avec sa tête de pauvre mec trop parfait pour être honnête et semble unidimensionnel. On s'en fiche, il est déjà hors-jeu.

Spirited ? Je crois bien que je suis amoureuse. Mais pas trop. Juste de façon... comment dire ? Rugueuse.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Spirited de SeriesLive.

25 août 2010

Choquer en douceur

Provoquer la réflexion et/ou la réaction, c'est le but de beaucoup de séries qui pour cela n'hésitent pas à parfois employer les grands moyens. Parfois jusqu'à la démesure... Mais les effets de style et la surenchère ont, avec le bon mélange de talent et d'intelligence, le mérite de faire plus que divertir, sans oublier de divertir.
Et puis bien-sûr, il y a les séries qui cherchent juste à choquer pour choquer, heurter la bonne morale ou les certitudes de certains spectateurs en espérant ainsi acquérir une identité propre, une étiquette un peu trash qui permet de sortir de la masse de séries qui chaque année déferlent sur les écrans.

Laissez-moi vous présenter maintenant la méthode douce. La méthode qui, au lieu de chercher à faire dans le révolutionnaire et/ou le scandaleux, provoque exactement les mêmes réactions. Laissez-moi vous parler de Sin Tetas No Hay Paraíso, une telenovela colombienne qui...
Ah, je sens que j'ai perdu 15 lecteurs rien qu'avec cette phrase ! C'est un tort, parce que, si vous n'avez jamais entendu parler de la série, vous allez en être pour vos frais : loin des stéréotypes sur la telenovela romanesque voire sirupeuse, cette série parle de thèmes absolument terribles, et totalement d'actualité.

Sin Tetas No Hay Paraíso ("pas de nichons, pas de paradis") suit le parcours de Catalina, une adolescente de 17 ans qui ne veut pas vivre dans la pauvreté. Jusque là ça va. Mais vous savez quelle est, selon elle, la recette miracle pour la richesse ? Se payer des implants mammaires en se prostituant. Eh ouais. La jeune fille est en effet convaincue qu'elle ne pourra améliorer son sort que si elle a un décolleté de rêve.

Et pourtant, Sin Tetas No Hay Paraíso joue la totale en matière de telenovela : la réalisation, les acteurs, les décors, les couleurs, tout y est. C'est, effectivement, ce qu'on attend d'une telenovela, à la nuance près que dans les 5 premières minutes l'adolescente est déjà en train de faire le tapin, et que son mac vend ses filles à un trafiquant. Dans la demi-heure qui suit, attention au spoiler après la virgule, la gamine va également se faire violer.
Alors, pour la telenovela chamallow, on repassera.

SinTetas

Finalement, vous savez quoi ? C'est du génie. Utiliser les codes d'une fiction confortable et tout public, pour aborder un sujet super sensible, et éminemment complexe, avec des revendications sur les classes sociales, le culte de la beauté, la prostitution... Des dialogues en apparence simplistes (je veux dire par là que moi qui n'ai jamais appris l'espagnol, je les comprends dans les grandes lignes, ce qui est quand même un signe), des personnages visiblement unidimensionnels, aucun effort particulier dans le choix des acteurs ou la réalisation (il faut voir l'interprète de Catalina pleurant son mascara jusque sur le menton pour comprendre qu'on n'a pas hérité ici d'un génie de l'art dramatique ni même d'une maquilleuse subtile), et pourtant, un propos remarquablement acéré.

En face de ça, il y a beaucoup de séries qui se gargarisent d'effets de style, et au final ne touchent que le public qui était suffisamment ouvert au départ pour ne pas se laisser distancer. Je pense à des séries comme Weeds ou Breaking Bad, qui ont quelque chose à dire je suppose (c'est ce que j'ai perçu sans être totalement convaincue), mais dont le propos se perd par désir de faire de la fiction haut de gamme. Mais si c'est pour s'adresser seulement à une élite, quel est l'intérêt ?
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Toutes les séries "simples" (par opposition aux séries "intelligentes") ne sont pas forcément capables d'accomplir ce que fait Sin Tetas No Hay Paraíso, avec son sujet couillu. Sin Tetas No Hay Paraíso n'a pas l'air de pousser bien loin, mais elle fouille tout de même son sujet, dans une sorte d'inventaire d'apparence tout public. Beaucoup de séries se contentent d'être tout public et ne placent pas le moindre message ni propos. Mais ici, il y a quelque chose de véritablement courageux dans la démarche, et on sent que la vulgarisation est voulue. En ça, c'est du génie.

Pour le reste, je l'ai dit : réalisation, jeu et mise en scène... ça vaut pas tripette. Mais on s'en fout, c'est le genre de série à regarder pour culture perso, et pas pour avoir un coup de cœur téléphagique. Quoique, on sait pas, ça peut aussi arriver... si vous êtes déjà fan de telenovela et que vous voulez essayer la taille légèrement au-dessus.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Sin Tetas No Hay Paraíso de SeriesLive.

25 août 2010

[Day 25] Un jour, je sais pas quand

MemeDay_25

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche The Wire de SeriesLive.

25 août 2010

Flaque d'eau

Étonnés que j'aie regardé le pilote d'une série co-créée par Will Ferrell (ex-SNL) et interprétée notamment par un rouquin ainsi que Horatio Sanz (ex-SNL) et Chris Parnell (ex-SNL) ? Non, vraiment ? Mais vous vous attendiez à quoi, au juste ?

BigLake

Comment ne pas remarquer la parenté, d'ailleurs ? On a tout bonnement l'impression d'assister à des petits sketches. Tout y est, on s'y croirait. Quelque chose dans le cadrage et dans le montage rappelle également cette origine.

Hélas. Car l'intérêt de SNL (et ce qui fait pardonner les éventuels accrocs), c'est le live. Si Big Lake était en live, ce serait tout-à-fait pardonnable. Mais il y a là un double handicap : d'une part, ce n'est pas en public, et d'autre part c'est enregistré. Et comme chaque fois que des acteurs rodés à l'impro s'essayent à une série scriptée et/ou enregistrée, on perd énormément en énergie et en intérêt. Big Lake pourrait très bien être un sitcom original en live, mais sans ce choix, le reste semble dénué de sens. L'impro, ça ne marche qu'en live, point barre. C'est pas la peine d'essayer, ça ne marche pas.

Oh, Sanz et Parnell s'en tirent relativement bien, mais ça reste tout relatif.

Et surtout ils sont odieusement sous-employés, au profit d'un benêt de service, Chris Gethard, dont on n'arrive pas à être certains qu'il s'agit là d'un rôle de composition. Le problème de rythme semble donc décuplé par l'extrême manque de panache de son personnage principal et son interprète à peine plus vif. Qui a engagé ce mec ? Sérieusement ? Sans lui la série serait drôle, mais là on a l'impression que tout le monde l'attend ("tu vas la dire ta réplique, ducon ?") et que personne ne sait quoi en faire. Fallait-il vraiment, d'ailleurs, ce personnage débile ? Horatio Sanz aurait aussi bien pu driver la série en endossant à la fois le rôle de l'olibrius étrange et de fils penaud revenant à la maison. Surtout que Horatio est tellement lead material maintenant qu'il est baisable. Si-si. Les autres personnages de la famille, d'ailleurs, sont tellement hauts en couleur que c'en est encore plus douloureux.

Pas sûr que Big Lake ait le temps de se reprendre avant son inévitable annulation (le contraire serait surprenant), mais pourtant j'aurais envie de lui laisser le bénéfice du doute.
Mais pas au point de regarder la suite, essentiellement à cause de la question du rythme.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Big Lake de... tiens, je sais ce que je fais ce soir, moi.

24 août 2010

Gardez votre calme et tout se passera bien

Le truc que je ne fais jamais : un post pour faire le bilan de ce que je fais en ce moment. Mais là, bon, faut que je me pose et que je prenne un peu de recul, quand même. Eh, après tout, la rubrique s'appelle 3615 My (So-Called) Life, non ?

LockieLeonard

La bonne nouvelle, c'est que l'article de la semaine progresse bien. Cette semaine, c'est même un plaisir parce que l'histoire télévisuelle du pays se prête à des trucs franchement sympa, il faut juste trouver l'équilibre pour ne pas oublier aussi de donner des infos intéressantes sur le contexte. Mais dans l'ensemble, c'est l'éclate.
La mauvaise nouvelle par contre, c'est que j'ai l'impression de fatiguer un peu. Voilà deux mois que je tiens ce rythme à raison d'un article par semaine, et il est vrai que je me le suis imposé moi-même et que personne ne m'a rien demandé, mais le défi est intéressant et, sérieusement, c'est très excitant à faire, comme marathon de découverte. En tant que pilotovore curieuse, c'est l'éclate absolue. Mais je n'ai pas non plus beaucoup soufflé et j'ai peur que ça commence à se ressentir. L'article sur l'Argentine, il y a 10 jours, montrait déjà des signes de relâchement, et je ne voudrais pas que ces articles soient bâclés ou soient ennuyeux à lire.
Il faut dire que non seulement je brasse des centaines de pages de lecture (ça pourrait être plus encore si ma FNUC parvenait à commander les livres que je lui demande...), mais je découvre aussi un maximum de pilotes, histoire de savoir de quoi je parle, et je grignote des extraits çà et là sur le Mal (dont je ne me suis jamais tant servie). La tâche chaque semaine est titanesque, et le temps manque un peu quand en plus on a eu un coup de cœur la semaine précédente, Capitu dans ce cas précis, et qu'on a un peu envie de continuer ce qu'on a commencé ; ou qu'on a des pilotes qui débarquent et réclament une place dans l'emploi du temps, comme c'est le cas de The Big C.
Et je n'ai toujours pas fait de place dans mon planning pour Jeonwoo et Nae Yeojachinguneun Gumiho !
Et puis, ma méthode n'est pas forcément parfaite. Connaissant mon planning pour les semaines à venir, je lance aussi des cagoules pour les pays que je sais visiter bientôt, histoire d'avoir le temps de récupérer les épisodes. Ce qui fait que parfois, mue par la curiosité, je les regarde un peu en avance.
D'ailleurs, en corollaire de ce problème, il y a le fait que certains épisodes n'arrivent pas suffisamment vite : j'ai enfin fini de cagouler les pilotes de Packed to the Rafters et Lockie Leonard, alors que j'ai passé l'Australie il y a une éternité (ou en tous cas ça y ressemble).
Il y a aussi ce fichu coffret Wallander qui est maintenant dans ma telephage-o-thèque et que je n'ai pas encore ouvert, c'est épouvantablement frustrant.
Cet été, j'avais aussi des projets téléphagiques, déjà plusieurs fois repoussés, et sans compter la saison américaine qui arrive (plein de pilotes, plein de posts To be continued...), et puis le bilan de la saison japonaise et la nouvelle saison automnale qui suivra...

Pffiu.

...Vous savez le pire ? Ça me panique, mais j'adore ça.
On croit toujours qu'on ne pourra pas être un téléphage plus dingue qu'on ne l'est déjà, et finalement...

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