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ladytelephagy
31 août 2010

[Day 31] Ya pas que les séries dans la vie

MemeDay_31

Le mème a duré ce que durent les roses...

Mais, attendez, qu'est-ce qui se passerait si je décidais que je ne veux pas arrêter ? Si je voulais continuer le mème ? Bon, là, avec les articles hebdomadaires, hm, j'ai pas trop le temps. Il faudrait trouver quelque chose pour attendre, je sais pas, le mois d'octobre pas exemple. Quelque chose qui durerait un mois, qui me permettrait de m'occuper de ce que j'ai à faire, et qui servirait de transition vers une version pérenne du mème ?
...Et pourquoi pas le mème de 30 jours sur SNL ?

En avant pour un mois de septembre avec des samedis soir tous les soirs à 20h00 !!!

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : le tag Saturday Night Live de ladytelephagy.
Je pense pas que ça passerait, là, de faire une fiche SNL.

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31 août 2010

On a tous quelque chose en nous...

Ça fait quelques semaines qu'au fil de mes lectures, je découvre pourquoi les séries asiatiques sont populaires. Non pas la raison pour laquelle elles sont populaires sur leur continent d'origine, ni même la raison pour laquelle elles peuvent plaire au public occidental, mais la raison pour laquelle elles plaisent à d'autres téléphages encore.
Mais aujourd'hui, il y a eu dans mes stats une requête intrigante : series coreennes doublees

Ainsi donc ce serait vrai. Il existerait quelque part un pays où les séries asiatiques seraient doublées. Mais alors : où ?

La réponse tient en deux mots, et elle a de quoi surprendre ; en fait elle m'a surprise alors que j'avais déjà lu quelques petites choses à ce sujet. Deux mots qui m'ouvrent des horizons :

PAYS. ARABES.

Dans un langage châtié, je me suis écrié : "merde mais c'est génial putain !", ce qui était ma façon d'intellectualiser le débat.
Rien que l'idée a quelque chose de magique.

Il y a des chaînes arabes (et africaines, d'ailleurs) qui diffusent depuis plusieurs années des telenovela sud-américaines, alors pourquoi pas des séries coréennes ? Eh oui, réfléchissons un instant : que proposent les séries asiatiques ? Eh bien, pour commencer par le plus évident : des romances où, à de rares exceptions près, on ne s'aventure pas dans la profusion de preuves physiques d'affection. Où l'on garde une attitude policée et correcte en toute circonstance. Où l'honneur et le devoir ont de l'importance. Des valeurs qui me semblent parler à bien plus large que le seul public asiatique, non ?

Et effectivement, en remontant la piste de cette requête sur Google, je trouve des forums sur la culture arabe qui confirment ces théories, où notamment un intervenant enthousiaste s'explique : "ça change des séries US sans pudeur" (bon, d'un autre côté on doit pas regarder les mêmes séries américaines, mais qu'importe). Sur un autre, on peut lire "ça nous rappelle que les valeurs morales et spirituelles sont l'essence même de notre humanité".
Je trouve ça formidable de réussir à se trouver des points communs avec une culture qui n'a rien de commun à la base avec la nôtre.

Avec cette mini-découverte, on touche à l'universalité. Des séries qui, au départ, ne sont conçues que pour le marché national, et donc ne cherchent rien d'autre que toucher le public coréen, finissent par rassembler des spectateurs japonais, américains, français, belges, marocains, tunisiens... Imaginez un monde où on n'a pas la même culture mais où on parvient à communier via une même forme de popculture...

Onatousquelquechoseennous

Moi, cette seule pensée me fait rêver. Et je vais acheter mon coffret de Kkotboda Namja en septembre avec d'autant plus de ferveur que je vais penser à toutes les personnes de par le monde avec qui je n'ai rien en commun... excepté la capacité à m'émouvoir devant une même série.

30 août 2010

Romance parachutée

Les spectateurs nippons commencent à déserter la case du lundi à 21h. Hasard ou coïncidence, je ne sais, mais en tous cas il s'avère que j'en fais autant. A bien y réfléchir, je ne l'ai même jamais beaucoup fréquentée, cette case. Tsuki no Koibito n'a pas su capter mon attention, j'avais détesté le pilote de Buzzer Beat, et je suis infoutue de me rappeler du nom de la série qui occupait le créneau l'hiver dernier, sans avoir à consulter mes fiches. Ah, voilà, Code Blue. Pas mieux, mais dans un autre registre.

Suis-je une bonne cible pour la romance nippone ? On peut raisonnablement en conclure que non.
Mais ça ne m'a jamais empêchée d'en tester quand même ! Juste histoire de voir si c'est toujours d'actualité, par exemple. Parfois les goûts peuvent changer... Certes, dans le cas de NatsuNiji, ça n'a pas bougé, mais c'était à tenter.

NatsuNiji

Au départ, il y a une histoire intéressante, celle d'un acteur raté, fils d'un autre immensément connu, et qui semble totalement désabusé. Le Japon manque cruellement de séries sur le show business (sinon, c'est possible que je sois simplement passée à côté, alors faites tourner les recommandations en commentaire), et rien que cette partie du pitch m'aurait suffit. Je sais bien que le monde des médias nippons tremble comme une feuille à l'idée d'offusquer les puissants de ce milieu (c'est-à-dire, concrètement, les jimusho, soit les agences de management d'artistes), et qu'il y a peu d'autocritique et de vitriol à en attendre, mais nonobstant, ce serait intéressant d'avoir quand même une vue des coulisses. The Quiz Show est l'exception qui semble confirmer la règle. Il était bien ce dorama, quand même... ça fait quelques temps que j'ai pas vérifié si les sous-titres des derniers épisodes étaient sortis, tiens...
Bref, au moins avoir quelques histoires de personnages qui y font leurs premiers pas, ou sur le tournage d'un show... non, vraiment, rien du tout ? Bon, encore quelque chose qu'il faudra aller chercher plutôt chez les Coréens.

J'en étais ? Oui, NatsuNiji. Donc, autant se rendre à l'évidence, la partie professionnelle n'est pas conçue pour nous couper le souffle, ce qui est d'autant plus dommage que quelques menus éléments peuvent s'avérer attirants sur le coup.

Le problème, c'est que Fuji TV voulait une comédie romantique, et qu'elle voulait que ça soit accrocheur. A charge pour les scénaristes de se débrouiller avec ça, et de proposer des trucs vendeurs.

Alors qu'est-ce qu'ils ont fait, les scénaristes ? Une scène de saut en parachute. J'imagine bien la prod en train d'argumenter : "Oui c'est cher, mais s'ils s'étaient rencontrés autrement (dans un bus, par exemple, ou en se percutant au coin d'une rue), ça n'aurait pas eu le même effet !". Bon, Fuji TV signe le chèque.
La scène n'a ni plus ni moins d'intérêt que n'importe quelle autre du même type mais dépourvue de parachute ; la dynamique des personnages est strictement la même qu'à l'ordinaire, le garçon est témoin/victime des humeurs de la fille, laquelle a une grande gueule.

Et il faut dire que dans le genre grande gueule, on peut difficilement trouver mieux que Yuuko Takeuchi, qui avait brillé par cette qualité dans Lunch no Joou, et qui surtout, présente l'immense avantage de revenir des États-Unis où elle a pu figurer dans plusieurs épisodes de Flash Forward (bien-sûr que c'est un bide, mais pouvoir se vanter d'avoir figuré dans une fiction américaine est une arme dans la compétition féroce que se livre les artistes nippons, et dans ce contexte ça suffit). Bon, l'engager coûte ce que ça coûte, mais j'imagine bien la prod en train d'argumenter : "Oui elle est chère, mais avec une autre actrice on n'aurait pas pu introduire la question de la différence d'âge ! Et puis cet été, Yuuki Amami et Miki Maya étaient déjà prises, alors...". Bon, Fuji TV signe le chèque.

Alors au bout du compte, quand on fait le calcul, on a l'impression que NatsuNiji, si elle n'est pas médiocre (vraiment, elle ne l'est pas), n'apporte rien au genre. Peut-être que sa façon de traiter l'histoire sera bonne, peut-être que les éléments qui semblent survolés trop rapidement au profit de la romance vont être mieux abordés par la suite, mais au vu du seul pilote, c'est trop décourageant. On a l'impression de voir ce qu'on a toujours vu : un petit mec pas bien assuré qui va apprendre la vie grâce à une nana forte en gueule mais avec de vraies souffrances. Tout ça c'est bien gentil mais on l'a vu mille fois.

Je les comprends, les spectateurs japonais qui trouve qu'on se moque d'eux ! Je ne suis pas loin de le penser aussi ! Si chaque saison, on reprend les mêmes éléments en changeant juste les professions des personnages et les acteurs pour les interpréter, il y a franchement de quoi bouder.

Alors, bon, je sais, je ne suis pas du tout une bonne cible pour ces comédies romantiques. Elles m'agacent quasiment par principe, et puis j'ai la sensation qu'on me bourre le mou et ça m'agace. Ça se trouve, avec le temps, la série NatsuNiji s'améliore, s'affine, s'aventure à proposer quelque chose de plus que cette histoire d'amour stéréotypée. C'est possible. C'est à espérer, même. Mais je n'ai pas la patience pour le vérifier.
Songez que cette saison, le Japon offre l'excellent Atami no Sousakan, le convainquant GOLD (les sous-titres ne vont hélas pas assez vite pour que je puisse entretenir mon enthousiasme des premiers jours), l'honorable Gakeppuchi no Eri, etc... Qu'ai-je besoin de m'encombrer avec Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku qui n'est même pas prometteur ? Surtout que rien que le titre prend de la place pour pas grand'chose...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku de SeriesLive.

30 août 2010

[Day 30] The first, the last, my everything

MemeDay_30

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Chicago Hope de SeriesLive.

30 août 2010

It's a small world afterall

Nous voici arrivés à la fin août, et donc au terme d'un deuxième mois de découvertes cosmopolites accélérées. Pour moi, bien plus que la seule rédaction d'articles pour SeriesLive, ce nouveau mois a été une incroyable expérience, et si quelqu'un devait un jour inventer des "cours de séries", je suggère de suivre l'initiation marathon que j'ai suivie ces dernières semaines, et qui me donne des bases incroyables pour ouvrir ma curiosité dorénavant.

smallworld

Comme on m'a plusieurs fois posé la question, j'en profite pour expliquer la méthodologie utilisée, et la façon dont ce défi a commencé...

Tout est parti d'une news sur SeriesLive, où on m'a posé des questions sur la Corée du Sud. J'ai alors proposé de faire un article de présentation, de la même façon qu'il y en avait eu un sur le Japon quelques mois plus tôt. Sitôt dit, sitôt fait, me voilà à proposer un article dans les 48h, après une séance de révision intensive sur ce que je connaissais déjà, et pas mal de documentation histoire de couvrir ce qui pouvait également m'être inconnu. Des cernes jusqu'aux genoux, je regarde les statistiques de lecture et les retours, par commentaire, par mail, sur Twitter... et franchement je me dis que je pourrais, oh si, certainement, en me donnant un peu de mal, oui, je pourrais probablement faire un article de plus. Je connais un peu la télévision indienne, ce serait une bonne idée, c'est exotique, c'est les vacances, c'est une période creuse, c'est le bon moment. Ni une ni deux me revoilà en quête de documentation, de liens, de vieilles cagoules pliées dans un coin, je potasse mon affaire et, incroyable, au bout d'une semaine je suis déjà prête. Qu'à cela ne tienne, je poste l'article.

Et là, le petit voyant téléphagique s'est allumé dans ma tête. Un petit voyant que nous connaissons tous, celui-là même qui s'allume quand il est 3h du matin et qu'on se dit que c'est trop bête de ne pas finir la saison avant d'aller dormir, le même qui nous fait dire qu'on va acheter le DVD même si c'est pour le regarder quand on aura fini les séries du moment, le coupable auquel on doit des projets fous comme s'envoyer une intégrale d'une série avec plus de 5 saisons. Ce voyant téléphagique. Et j'ai commencé à me dire que c'était trop bête de s'arrêter là. Ce qui n'était qu'un hasard est devenu un petit défi perso, consistant à rédiger un article par semaine. Personne ne me l'a demandé, personne ne m'a fixé ce calendrier. Jusqu'à avoir rédigé l'article sur l'Inde, je n'avais aucune idée des pays à aborder.

Et puis je me suis posée et j'ai commencé instinctivement à penser en terme de déplacement géographique. J'ai pris une carte et j'ai comparé les endroits où je savais qu'il y avait des séries. Et j'ai lentement tracé un parcours. Et puis ensuite, j'ai établi la liste des pays et j'ai planifié mon calendrier à raison d'un article par semaine. J'ose pas vous dire quand c'est censé finir...

Du coup, la méthode découle de tout ça : je n'ai fait aucun travail préparatoire, aucune recherche en amont. Je construis réellement mes articles en une semaine. C'est pour ça que c'est si excitant !

Généralement, les choses se passent donc comme suit :
- dimanche, sur le coup de 15 ou 16h, je commence à penser au dimanche suivant. Ça passe par quelques recherches généralistes, dont un coup d'œil sur Wikipedia pour prendre quelques noms de chaînes, des dates, bref les grandes lignes à partir desquelles je vais me lancer dans des travaux approfondis. Mais on n'est que dimanche et je m'en tiens à ces premières lectures...
- lundi soir : je rentre du boulot, où il est possible que j'aie ou que je n'aie pas imprimé quelques pages qui avaient retenu mon attention la veille. Je commence à potasser les premiers articles trouvés sur le sujet, je lance quelques idées sur l'article, comme un angle ou un thème. Rien n'est gravé dans le marbre à ce stade.
- mardi soir : je rentre du boulot, où il est possible que j'aie ou que je n'aie pas pratiqué quelques recherches entre midi, donnant lieu à des impressions supplémentaires. Dans le train, j'ai commencé à rédiger l'intro et les premières lignes sur l'histoire du pays. Avec délectation, en rentrant, je me suis dépêchée d'aller dans l'admin de SeriesLive pour découper mon plan en 3 : histoire / chaînes / fictions. La première partie du plan est amenée à être subdivisée, et je continue à rédiger cette partie.
- mercredi soir : je rentre du boulot, où il est possible que j'aie ou que je n'aie pas procédé à de nouvelles impressions. Ce soir-là j'en ai marre de faire de la lecture, surtout que je suis tombée sur une thèse basée sur une obscure série des années 80 qui m'a vidé la tête. Je pars en quête de séries à cagouler. Je commence par chercher les titres les plus évidents (cités dans les articles et/ou sur Wikipedia, à l'affiche sur le site d'une chaîne) et ensuite je clique sur tout ce qui bouge. Généralement, quand on a trouvé la source pour une série, on en trouve quelques autres pas loin. Maintenant, tout est entre les mains de mon logiciel de cagoulage.
- jeudi soir : opération fichage de séries étrangères. Dans la foulée, je vérifie s'il y a des séries du pays de la semaine qui sont diffusées en France en ce moment. Ça ne m'a pas traversé l'esprit plus tôt. Ce faisant, je tombe sur une série d'un tout autre pays, que j'ai déjà visité. Je la cagoule. En cherchant le deuxième épisode d'une série qui m'a bien plu, je trouve des liens pour une série d'un pays que je vais visiter dans deux semaines ! Je lance. Pendant que tout ça arrive dans mon chez moi informatique, je complète la partie histoire. Je sature un peu, alors j'arrête rapidement pour m'occuper des chaînes. Je vais regarder ce que je trouve sur le Mal. J'aime pas le streaming mais force est de constater que j'y trouve des extraits qu'il n'y a pas ailleurs en cagoulage. C'est honteux mais je mets mes revendications de côté.
- vendredi soir : c'est pas raisonnable, il faudrait que j'avance. On est déjà vendredi.
- samedi matin : la force de procrastination qui guide mes pas est particulièrement impressionnante. Je regarde quelques séries qui ont fini de cagouler. Naturellement ce sont celles qui m'intéressaient le moins. Je m'attèle à la partie histoire sans grande conviction. J'en ai un peu marre. Je lis un peu de doc. Bon, zut, je vais faire des courses.
- samedi après-midi : j'ai un million de posts à rédiger pour mon blog, et j'ai l'impression de n'avoir pas avancé d'un iota sur mes visionnages "réguliers" de la semaine. Procrastination power.
- samedi, 23h : j'ai adoré le dîner, les gars, mais cette fois il faut s'y mettre. Je rentre chez moi avec l'envie impérieuse de bosser d'arrache-pied. Il me reste au moins une décennie à rédiger dans l'article de la semaine, mais j'ai les idées bien en place. J'en profite pour relire l'intégralité de ce qui a déjà été rédigé, et je réalise avec horreur que depuis que j'écris sur internet, je confonds de plus en plus mes infinitifs et mes participes passés. J'ai honte. Je reformule les phrases trop longues, je réaffine l'angle quand l'histoire du pays s'y prête. Non, cette fois c'est trop humoristique, il ne faut rien exagérer. J'ai envie d'un jus d'orange. Je peaufine un peu la rubrique chaînes.
- dimanche, 1h30 : la série que je voulais absolument tester est enfin arrivée. Par acquis de conscience, j'attends quelques minutes avant de la lancer. J'écris quelques premières généralités sur les fictions, retourne lire un peu de doc, ressors ce vieil article que j'avais mis dans un dossier, vais chercher un chiffre dans un pdf. Ça carbure.
- dimanche, 2h15 : j'ai envie d'un jus d'orange et d'un pilote dans une langue que je ne parle pas. Je débouche un litre d'orange pulpée et je me cale les fesses devant une perle dont j'ignorais l'existence voilà une semaine.
- dimanche, 4h : je retourne à mon brouillon d'article. Opération jus d'orange. Il n'y a plus de jus d'orange. Opération gaspacho. Il n'y a plus de gaspacho. Panique.
- dimanche, 4h15 : ouh punaise, yavait une bouteille de jus d'orange pulpé sur la table. Mais je suis con.
- dimanche, 4h20 : je m'aperçois que je fixe le bouchon de la bouteille de jus d'orange pulpé depuis plusieurs minutes. On dirait que je fatigue. Allez, dernière ligne droite.
- dimanche, 5h10 : à ce stade il n'est même pas certain que mes phrases soient en Français. Je me mets néanmoins en quête des illustrations qui viendront distraire le regard des courageux lecteurs.
- dimanche, 5h25 : ah j'avais une super idée d'illustration pour l'illustration principale de l'article, mais j'arrive pas à le faire.
- dimanche, 5h30 : ah oui, cette idée-là est pas mal non plus.
- dimanche, 6h : moyennement satisfaite de mon résultat, je décide d'arrêter là mes expérimentations sur Photoshop, parce que je viens de me souvenir d'un truc que j'ai peut-être pas mis dans l'article.
- dimanche, 7h : au point où on en est, autant regarder un épisode pour lequel je ne pensais pas avoir le temps cette semaine.
- dimanche, 8h : urgence jus d'orange pulpé. Le supermarché en bas ouvre dans une heure. Courage. Je décide de relire l'article dans l'intervalle. Je corrige les participes passés indument tournés en infinitifs, et inversement. Ceci fait, je vais sur mon blog rédiger l'article du dimanche, celui où je fais le bilan de la semaine avec le lien qui fait bien, et où je développe un peu ce que la semaine a apporté en curiosités et découvertes.
- dimanche, 8h30 : ah non mais c'est vrai, ça ouvre à 8h30 le dimanche aussi ! Je cours au supermarché.
- dimanche, 8h45 : opération jus d'orange pulpé accomplie. Je relis l'article une dernière fois, déplace un paragraphe, reformule une phrase. Là tout de suite, j'aimerais bien que quelqu'un soit avec moi pour relire et m'indiquer les phrases qui n'ont aucun sens.
- dimanche, 9h et des brouettes : postage de l'article. Soulagement. Relecture et postage du post pour le blog. Grand sentiment de vide. Ou de fatigue. Plus vraisemblablement les deux. Je vais me coucher.
- dimanche, 10h42 : je me suis réveillée avec horreur à l'idée que j'avais totalement oublié de mettre l'article en une du site. Ceci fait, je me rendors.
- dimanche, 13h : j'émerge. Je me demande si cette semaine il y a des commentaires ? Il y a des commentaires. J'exulte. Ca n'a donc pas été pour rien ! Je me rendors.
- dimanche, 13h30 : j'ai envie de tout faire, sauf de penser à la semaine suivante. Qui techniquement a commencé au moment où j'ai validé l'article.
- dimanche, 14h : j'ai oublié de mettre le lien en pied de page vers les articles des semaines précédentes. Dummkopf.
- dimanche, sur le coup de 15 ou 16h, je commence à penser au dimanche suivant. Ça passe par quelques recherches généralistes, dont un coup d'œil sur Wikipedia pour prendre quelques noms de chaînes, des dates, bref les grandes lignes à partir desquelles je vais me lancer dans des travaux approfondis. Mais on n'est que dimanche et je m'en tiens à ces premières lectures...

Ce système, assurément, a des avantages et des inconvénients. Mais de toute façon, écrire un article en une semaine, c'est forcément être voué, avec la meilleure volonté du monde, à ne proposer qu'une information introductive. L'exhaustivité n'a pas sa place dans pareille pratique.
Cela étant, j'aurai potentiellement tout le temps de développer d'autres choses par la suite si les articles rencontrent un écho favorable... et pas juste ici... je sais, j'insiste. Dites-vous qu'il y a une raison...

Mais enfin, voilà, en gros, à quoi ressemble ma méthode, qui se conclut d'ailleurs par la constitution d'un classeur chaque semaine, avec la documentation que j'imprime ou n'imprime pas au boulot. Je suis donc en train de me constituer une base documentaire assez sympa...

Voilà, à l'occasion de ce deuxième moi de festivités téléphagiques, je me suis dit que ça vous intéresserait un peu, mais si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas !
Allez hop, on reprend le sac à dos, on n'a pas encore tout vu.

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29 août 2010

[Day 29] Tout bien pesé, c'était ma série de l'été

MemeDay_29

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Atami no Sousakan de SeriesLive.

29 août 2010

There's no way out, only a way through

Key

Je refuse de dire que j'ai vu le dernier épisode de Persons Unknown ; j'ai vu le dernier épisode de la première saison, voilà tout. Non, on ne me fera pas dire que c'était la fin. N'y comptez pas. Je sais que les choses ne sont pas forcément bien engagées pour la série, mais j'ai l'intention de vivre dans le déni encore quelques temps. Après tout c'est la spécialité d'ABC de me laisser tomber, pas de NBC...

Le parcours de Persons Unknown a été compliqué depuis son démarrage en juin, et moi-même je n'ai pas toujours été des plus convaincue. Pourtant, les éléments intéressants que j'avais perçus m'ont persuadée de rester, et je trouve que j'ai bien fait. C'est sur le long terme que Persons Unknown joue sa plus grande carte. La série est pensée sur du long terme. Et avec du recul, c'était finalement évident depuis le début.

Il y a eu, naturellement, des maladresses, et je suis la première à le reconnaître, à plus forte raison que j'en ai moi-même soupiré une fois ou deux. Mentionnons entre autres, mais certainement pas à des fins d'exhaustivité, les tests de personnalité du début, qui disparaissent sans raison, l'enquête des journalistes qui semble n'avancer que par à-coup, le langage conspirationniste employé par plusieurs personnages destiné à en dire le moins possible... Ces choses-là m'ont énervée comme vous !

Mais ces maladresses ne changent rien au fait que le concept de la série, son fil conducteur, ses personnages, ses thèmes, et sa réalisation, sont épatants.

Et surtout, un certain nombre d'éléments décousus trouvent une raison d'être à la fin. Cet épisode un peu étrange où Joe se fait épingler comme un papillon sur une table ? Bah oui mais si. Ce passage où on a voulu nous faire croire qu'on allait éliminer les participants parce que ça a dégénéré ? Bah oui mais si. Toutes ces fois où on nous a répété l'importance de Janet alors qu'il n'y a pas plus transparent qu'elle ? Bah oui mais si.
En fait, tout a un sens, une raison d'être, ça n'a peut-être pas été bien dit, ça a pu sembler lourd, ça a pu mettre des plombes à sortir, mais en dépit de tout ça, ce n'était pas juste pour nous balader. Il y avait quelque chose au bout.

Du coup, ce qui n'a pas encore été expliqué, je peux commencer à m'en faire une idée. Il n'y a pas toutes les réponses à la fin de la saison, mais il y en a suffisamment pour que je n'aie pas l'impression qu'on m'a bourré le mou, arrivée au terme de ces 13 épisodes, je suis sûre et certaine qu'il y a une idée directrice et que les choses qu'on voudra m'expliquer, on me les expliquera en temps voulu.
Si le Dieu de la Téléphagie nous en laisse le temps à tous, naturellement.

Certaines scènes semblent destinées uniquement à dégager une atmosphère particulière, et c'est ce qui donne l'impression de longueur, voire, quand on est de mauvaise humeur, de remplissage. Je suis passée par là ! Par ces soupirs et ces fois où j'ai levé les yeux au ciel ! Au final, cette atmosphère, c'est que j'aime le plus. Entre envie de faire confiance et suspicion. Entre envie de sortir et envie de tout déballer. Entre espoir et désespoir.

Je ne cherche pas à dire que Persons Unknown est une série parfaite. Mais elle est meilleure que ce qu'on pourrait penser, et elle devrait avoir le droit à un peu de temps pour accomplir ce qu'elle semble avoir en tête. La saison 2, si elle devait se faire, devrait exister sous conditions (probablement qu'avoir un horizon fixe allègerait les doutes des scénaristes sur ce qu'on peut faire trainer ou non, par exemple), et je serais NBC, j'exigerais en échange du précieux sésame vers une nouvelle saison qu'il y ait un effort de régularité et de consistance. Mais ce serait aussi incroyablement dommage de jeter le bébé avec l'eau du bain, car Persons Unknown relève de toute évidence d'un projet qu'il faut voir avec une vue d'ensemble. Et puis, Christopher McQuarrie n'est pas coutumier de la télévision, non plus, et je pense que ça joue, même s'il s'est bien entouré.

Du temps. C'est tout ce que je demande.
Je suis prête à négocier.

Shot

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Persons Unknown de SeriesLive.

29 août 2010

On a stick

Fin de l'été, et aussi fin des pays ensoleillés pour notre tour du monde téléphagique... Cette semaine, avec le Mexique, on fait également nos adieux à la telenovela, qu'on aura eu l'occasion d'explorer en long, en large, et en travers.

Mexique_JalapenoTV
Sombres héros : la télévision mexicaine pour les nuls

C'est intéressant de voir comment la télévision mexicaine s'est formée autour autour d'une dynastie (de quoi vous faire regarder vos parents de travers pour n'avoir pas eu la bonne idée d'en faire autant...) qui a dominé l'industrie télévisée depuis sa création, et se transmet la présidence de la chaîne principale du pays depuis maintenant 4 générations.

A chaque pays, sa destinée unique. Il y a ceux qui vivent de la diversité, et ceux qui ont du mal à s'y mettre. Ceux dont l'histoire est pleine de tendresse, et ceux qui sont plutôt dans la gestion pure et dure. Ceux où l'État ne peut pas s'empêcher d'y mettre son nez, et ceux où le gouvernement s'en fout un peu, du moment qu'on ne vient pas le contester. Ceux qui ne jurent que par le public, et ceux qui se reposent sur les chaînes commerciales...

J'aurais aimé vous dire que cette semaine a été l'occasion de me remettre à Capadocia, mais hélas le temps a manqué (mes amis, je ne sais plus quoi faire, non seulement je n'ai pas le temps de vous parler de tout ce que je regarde, mais en plus je n'ai pas le temps de tout regarder, c'est vous dire à quel point vous n'avez pas idée de tout ce que j'ai pu cagouler ces derniers temps !). J'aurais aimé vous dire que je me suis envoyé des telenovelas pour me mettre au jus (pour ma défense, j'ai vu un épisode de Rubi et demi, lorsque ça a été diffusé sur M6). J'aurais aimé vous dire que j'ai eu le cran de regarder un ou plusieurs épisodes des deux anthologies fantastiques que j'ai fichées.
Hélas, non. La fiction mexicaine, comme la fiction argentine, souffre d'un énorme déficit en reconnaissance dans nos contrées.

Cependant, je ne perds pas tout-à-fait espoir, parce que je me dis que je n'ai simplement pas cherché au bon endroit. Réfléchissons un instant : géographiquement et démographiquement, il y a de fortes chances pour que les fictions mexicaines intéressent du monde aux États-Unis. Il doit donc y avoir un moyen de trouver des fichiers (et en meilleure qualité que pour Los Simuladores, où franchement la video était facilement téléchargeable, mais tellement moche que j'en avais les yeux qui pleuraient).

Rendez-vous un peu raté avec la fiction mexicaine en ce qui me concerne... mais la semaine prochaine, on change d'horizon, et tout de suite, ça va aller mieux.

28 août 2010

[Day 28] Voilà qui ne nous rajeunit pas

MemeDay_28

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche SPACE 2063 de SeriesLive.

28 août 2010

Summer Session!

Si aux Etats-Unis, les sitcoms généralement vont dans la soirée à sitcoms, et les séries dramatiques dans la soirée à séries dramatiques, et ainsi de suite, au Japon, c'est loin d'être aussi systématique. Déjà que les chaînes font leurs grilles un peu n'importe comment (ex : du prime time, mais parfois que pour une seule chaîne, des séries complètement tous publics en 5e partie de soirée, etc...), mais en plus, il n'y a absolument aucune règle en matière de genre. C'est-à-dire que si la saison précédente, il y avait une série fantastique et humoristique (genre Kaibutsu-kun) qui avait bien marché, rien n'empêche de mettre un drame larmoyant la semaine suivante (Mioka dans notre exemple). Et c'est d'ailleurs pareil en Corée, mais bon, restons concentrés.
Une leçon que j'essaye de retenir depuis deux ou trois saisons, mais j'ai pas encore le réflexe.

Au printemps, le samedi soir sur TBS, il y avait Tumbling. Et moi (encore une fois ce maudit réflexe), je me suis dit "ouhlà ! HAMMER SESSION!, derrière, ça va pas être ma tasse de thé non plus". Il faut dire que la série n'avait pas grand'chose pour elle, car en-dehors de la présence de Mirai Shida (à qui j'ai décidé de ne pas tenir rigueur pour Shoukoujo Seira, mais que je ne l'y reprenne pas), le cast comme le pitch me laissaient de marbre. Dés qu'une série se passe dans un lycée, moi, je garde mes distances. Soyons sérieux un instant : les séries sur les années lycée, ça ne me captivait déjà pas quand j'y allais, alors c'est pas 10 ans après que ça va m'attirer.

SummerSession

Et puis quelle drôle d'idée, aussi, que de lancer une série sur les études en plein milieu de l'été ?
Ah, on dirait que c'est l'heure de la minute éducative. Au Japon, si la rentrée scolaire est en avril (en fait c'est la rentrée dans le domaine de la télé aussi, les nouvelles émissions débarquant souvent à cette période, et les habillages étant aussi souvent changés à ce moment-là), il y a effectivement des grandes vacances, qui occupent le mois d'août (donc oui, les grandes vacances tombent entre deux trimestres). Donc HAMMER SESSION!, qui a commencé début juillet, était condamnée à parler scolarité pendant le seul mois de l'année où, théoriquement, les ados japonais peuvent faire un break. D'accord, au Japon les cours d'été c'est autre chose que nos cahiers de vacances, mais c'est plus du soutien scolaire que des cours pur jus (enfin bon, on a dit une minute éducative, pas une heure).
Vraiment, drôle d'idée.

Et puis finalement, HAMMER SESSION!, qui hérite d'une case horaire peu alléchante et propose un pitch assez classique où un type qui n'a rien d'un prof conventionnel va s'avérer être un excellent pédagogue (dans la lignée des GTO et autres Gokusen, que j'avais jusque là soigneusement évités), se montre relativement divertissante sans être lobotomisante.
C'était quand même ma plus grande crainte.

Outre le charisme d'un Mokomichi Hayami complètement déchaîné (franchement, tous mes mauvais souvenirs de Zettai Kareshi sont dissipés), la révélation de ce pilote c'est Hideo Ishiguro, qui a vraiment l'étoffe d'un bon, et dont j'espère qu'on ne va pas le mettre de côté au profit des intrigues en stand-alone qui semblent se profiler. Son personnage d'ado tourmenté était impeccablement écrit mais surtout, impeccablement interprété. J'ai rarement vu un ado sonnant aussi juste dans une série nippone. A ce stade, seule Mirai Shida (qui paye encore l'échec de Shoukoujo Seira visiblement) est franchement peu à son avantage, voire sous-employée, ne servant qu'à souligner l'action de l'un ou de l'autre. Personnage mal écrit dont on voit mal comment il pourrait être bien interprété, du coup.

Le thème de la série est plus nuancé qu'il n'y parait, car il s'agit non pas de discipliner d'horribles petits cancres, mais de comprendre les problèmes actuels que peuvent rencontrer les adolescents, sans caricature ou très peu. Le happy slapping, personnellement, je n'avais encore entendu aucune série en parler (mais c'est très possible que je ne regarde pas celles qu'il faut, puisque je snobe les Experts et consorts depuis plusieurs années, alors que ça ferait probablement un bon sujet pour l'une de ces séries). C'est bien pensé. La relation de l'ado avec sa famille est plutôt réaliste, on est loin de la famille parfaite ou totalement dysfonctionnelle, le juste milieu est bien trouvé.
J'ai bien aimé aussi le fait que le principal soit au courant de l'identité du personnage dés le début. Ça évite les chassés-croisés, et ça pose une relation tout de suite très sympathique entre eux deux, même si à ce stade elle n'est pas tellement approfondie : entre eux, c'est une question de confiance. Ils se sont finalement bien cernés l'un l'autre. Certes, on sent que quelques axes répondent à un cahier des charges (les inévitables sidekicks, l'intrigue amoureuse avec la fille du proviseur...), mais si c'est le prix à payer pour une fiction pour ados solide sans être barbante, je suis ouverte au compromis.

Alors du coup, non, HAMMER SESSION! et Tumbling, pas du tout le même combat. C'est même dommage que la série ait des audiences si pourries, conduisant à l'annulation de la case horaire.
Voilà, comme ça au moins, je ne vais plus me laisser berner, j'ai bien appris ma leçon sur ces histoires de cases horaires.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche HAMMER SESSION! de SeriesLive.

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