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ladytelephagy
22 juillet 2010

Avant, la SF était synonyme d'imagination...

Imagination

Bon, cette histoire de science-fiction, là... J'y ai repensé. Et plus j'y repense, moins je vois de raison de toujours s'en tenir aux mêmes histoires d'invasion extra-terrestre qui tourne mal pour nous. Et pourtant, s'il y a un genre où les possibilités sont infinies, ce devrait bien être la science-fiction.

Parce que oui, bien-sûr, je comprends que le truc des extra-terrestres qui nous tombent dessus subitement et qui comme par hasard ont dans l'idée de nous exterminer, ça renvoie à une peur ancestrale de "l'autre", le barbare qui peut débarquer à tout moment et détruire notre pauvre hutte en bois. J'entends bien.
Mais les extra-terrestres qui rappliquent sans prévenir comme des malpolis, juste pour nous dégommer, c'est quand même pas le seul scénario possible, ni dans l'absolu ni dans une série. Attendez, vous voulez vraiment me faire croire que les mecs, ils se font chier à prendre visage humain, à comprendre notre culture pour nous approcher, à apprendre notre langue (voire nos langues !)... et ils ont pas ouvert un bouquin de la baronne de Rothchild ?

Tenez, voilà ce qu'on va faire, on va prendre les paramètres de ce fichu scénario-type d'invasion, et on va en changer une partie. 'Zallez voir qu'on peut en ouvrir, des perspectives.

Alors ok, mettons qu'au lieu de se radiner sans prévenir, et de nous envahir aussi sec ; en s'apercevant que la Terre est habitée, les extra-terrestres réagissent plutôt comme suit :
" Oh dis donc, Zlotburg, viens voir l'écran de contrôle ! On dirait bien qu'il y a des gens, là en bas !
- Bah merde alors, mais tu as raison, Xordarr ! Vite, vite ! Appelons le reste de la flotte, lançons l'ordinateur pour qu'il collecte un maximum d'infos, et apprenons leur langue histoire de les amadouer !
- Wowowowow ! On se calme, Zlotburg. On va pas descendre tout de suite, comme ça, sans s'annoncer ! Réfléchis un peu à leur réaction : ils vont paniquer, devenir hostiles, peut-être même s'organiser en Résistance. Sans compter que c'est franchement impoli.
- Pas faux. Mais alors, qu'est-ce que tu proposes ? On grille le tout au laser en espérant qu'ils seront cuits à point ?
- Et ceux d'entre nous qui aiment leur viande saignante seront bien pénalisés...! J'ai une meilleure idée : regarde les renseignements qui commencent à sortir de l'ordinateur. Ça fait des dizaines de leurs années que ces rigolos envoient des signaux dans l'espace, laissent des informations sur leur culture un peu partout, et scrutent le ciel. Ils veulent se faire des amis ! Alors on va répondre à leurs envois... genre, euh, tiens : "Bonjour. STOP. Avons enfin trouvé d'où venaient tous ces gentils messages. STOP. Nous croyons être seuls et sans ami dans l'univers ! STOP. Peut-être pourrions-nous nous rencontrer dans quelques siècles autour d'un verre ? STOP. En attendant, cherche correspondant aimant la lecture et les balades sur la plage. STOP. Très cordialement. STOP."
- Et c'est tout ?
- Oui, c'est tout... Jusqu'à ce qu'ensuite, après quelques dizaines de leurs années, quand ils nous croient inoffensifs et gentils, on envoie un premier gars, un pionnier, un explorateur qu'il nous aura fallu longtemps pour envoyer laborieusement dans l'espace au prix de grands sacrifices et en dépensant toutes nos ressources naturelles. Et quand ils verront bien qu'il ne peut pas les envahir lui tout seul, on en envoie dix autres. Juste dix. Et ainsi de suite.
- Quel butor je fais ! Moi qui allais bêtement envoyer tous nos vaisseaux, démontrer notre supériorité, exposer notre technologie quasiment illimitée, et aborder le sujet de nos 5 estomacs !
- Voilà, et dans quelques uns de leurs siècles, tu verras, c'est eux qui inviteront notre civilisation, tous frais payés, chez eux ! Au bout du compte, quand on aura fait déménager toute la smala, LA, ce sera barbecue géant !
- Génial, je m'y vois déjààà !
- Non, Zlotburg, vois plus loin... Un jour, tes petits-enfants viendront pique-niquer sur cette planète.
- 'Tain c'est beau ce que tu dis."
Voilà ! Ne le trouvez-vous pas diablement malin et raffiné, ce Xordarr ? Avec lui, les choses prendraient une autre tournure ! On pourrait aussi bien poser des questions sur les humains qui se mettent à révérer des aliens, sur la complicité des médias ou des gouvernements, mais pas de la même façon. L'endoctrinement serait plus insidieux que lorsque des vaisseaux viennent assombrir le ciel de toutes les capitales du monde ! Franchement, comme je le vois, les extra-terrestres de V qui débarquent sans un bristol ni rien, montrent leur flotte énorme et nous disent qu'ils sont gentils, personne n'y croit. Quand je suis gentille, je commence pas par poser un flingue chargé sur la table pour détendre la conversation...

Bon, attendez, ya plein d'autres possibilités, encore. Voyons-en une deuxième.

Disons hypothétiquement que les extra-terrestres débarquent sans s'annoncer. On l'a dit, c'est grossier. Vous voulez me faire croire que nous serions là à les accueillir les bras grands ouverts alors qu'ils font preuve de pareille incorrection ?
Je ne sais pas si vous avez lu les infos récemment, mais on ne peut pas dire que la Terre soit très accueillante, comme planète. Et on n'est pas spécialement un peuple pacifique. Et si on veut absolument faire dans le misérabilisme d'espèce, prenons plutôt en pitié les extra-terrestres qui se piquent de débarquer... je sais pas, moi, aux Etats-Unis, sans passer par la douane. Vous pensiez que l'Enfer s'abattait sur vous quand vous vous déplaciez avec un coupe-ongles, attendez un peu de voir la réaction des autorités si vous avez un vaisseau intergalactique dans votre bagage de cabine ! Ou bien, si les extra-terrestres s'amusent à vouloir entretenir des relations diplomatiques avec le gouvernement belge. HA ! Quel gouvernement ?! Et je ne parle même pas de l'éventualité où ils s'amuseraient à survoler la bande de Gaza... Quelque chose me dit que le premier réflexe des humains locaux ne serait pas forcément de lever le nez vers le ciel en attendant un quelconque message pacifiste !
Alors, pourquoi une série ne déciderait-elle pas de décrire comment, à peine une tentacule posée sur le sol, les extra-terrestres se font massacrer par des humains irrationnels ? Et la tendance au comportement irrationnel, vous admettrez que c'est quand même un portrait plus réaliste d'une population qui est confrontée à l'impossible. Nous deviendrions leur pire cauchemar, en les employant comme tentacule d'œuvre gratuite dans nos usines, et en leur refusant des droits élémentaires...
Si la SF est un genre métaphorique (et je crois fermement qu'elle l'est), alors voilà une bonne occasion de traiter de sujets importants de façon détournée.
Oh, quoi ? Vous allez pas venir me raconter que le massacre et l'esclavage, c'est pas notre genre... Mouais, à d'autres.

Je sais pas moi, il y a plein de sujets possibles ! On a fait le tour de l'invasion qui cause notre perte, alors étudions aussi nos autres options !

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21 juillet 2010

Horreur : elle est de retour !

Comme je regarde quelques Friends par-ci par-là maintenant que je passe quelques jours à la maison (j'attends une date pour ma prise de poste, mais qu'ils sont chiants dans l'administration...), je me suis rappelé subitement que les Friends aussi avaient une vie après la série. Enfin, bon, pas tous. Mais tout le monde parle de Cougar Town, alors ça me force un peu à me mettre au parfum.

Du coup, me voilà à lancer Web Therapy, la websérie qui ne sera bientôt plus une simple websérie (bekoz destin à la Sanctuary). En téléphage sage et appliquée, je tente donc de m'inquiéter un peu de la série avec Kudrow, que j'ai personnellement toujours considérée comme la 2e Friends la plus drôle (derrière Perry, mais ça, on en reparle à la rentrée).

WebTherapy

C'est en regardant Web Therapy que je me suis souvenue qu'être drôle dans Friends n'impliquait pas nécessairement d'être drôle partout. En fait, le jeu de Kudrow dans Web Therapy me rappelle avec épouvante son jeu dans The Comeback. Et là j'aime autant vous dire que j'avais le trouillomètre qui explosait. Vous savez combien il m'a fallu d'années de thérapie pour surmonter The Comeback ?! Et voilà Kudrow qui vient nous refaire le même personnage... mais cette fois en psy ? Mais elle joue avec ma santé mentale !!!
Et en plus cette fois, ya même pas Damian Young...

Donc revoilà Kudrow, qui à chaque fois, je le rappelle, est à l'initiative de la série (elle ne peut même pas dire qu'elle est typecastée, non, c'est elle qui tient vraiment à avoir un personnage comme ça !), Kudrow donc qui s'humilie sous nos yeux dans une exercice qui semble reproduire, encore et toujours, les mêmes symptômes, celui de la nana qui a une haute opinion d'elle-même mais qui voit souvent son amour-propre renvoyé dans les cordes, et qui fait celle qui n'a pas remarqué, afin de préserver les apparences.

Lisa, je t'en supplie, arrête le massacre ! Tu crois que c'est drôle et c'est juste terriblement gênant à regarder.
The Comeback, j'ai regardé plein d'épisodes (peut-être pas tous), et je me souviens très nettement de mon impression, à chacun, oui absolument chacun, d'assister à un lynchage moderne, à une humiliation lourde et appuyée, au spectacle purement pathétique de la victime consentante qui pense qu'à un moment elle va triompher, mais à laquelle il faudrait un miracle.

Les deux séries ont en fait bien plus en commun : toutes les deux portent sur des "nouveaux" médias (la télé réalité et internet), toutes les deux mettent en scène le même type de personnage (qui se retrouve humilié par le média qu'elle pensait utiliser à son avantage), et toutes les deux seraient drôles dans une blague de deux ou trois phrases, mais en video, sur plusieurs minutes, elle relèvent plus du masochisme que d'autre chose.

La structure-même est à blâmer, en fait. Une fois que la situation est placée, il faudrait trouver un moyen d'en sortir pour faire rire, d'une façon ou d'une autre, mais au lieu de ça on appuie encore et encore sur le malaise, jusqu'à ce que tout humour soit extrait de la situation. C'est juste pénible, et je ne comprends pas que cette actrice s'impose ce genre de situations encore et encore. Je ne me demande qu'une seule chose, en fait, c'est ce que Kudrow recherche dans son métier d'actrice. Il y a un côté flagellation en public qui fait que vraiment, je m'interroge.

The Comeback
et Web Therapy, même combat. Je ne veux même pas voir la suite, j'ai le sang encore glacé par l'horreur d'une série censée être drôle qui n'a jamais réussi à l'être, parce qu'elle ressemble à un appel à l'aide. Ca fait pitié, et la pitié seule ne suffit pas à faire rire, il faut aussi un minimum d'humour.

J'en appelle à tous les scénaristes de Hollywood : pitié, écrivez une série pour Kudrow. Quand elle le fait elle-même, ça tourne au cauchemar.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Web Therapy de SeriesLive.
Ça me semble exotique de faire des fiches de séries américaines, maintenant...!

20 juillet 2010

Toujours la faute des autres !

Parfois j'ai l'impression qu'on a un peu fait le tour des séries fantastiques et de science-fiction. Je regarde les trucs qui sortent et je me dis : "sérieux, encore ?!". Et les mecs sont sérieux, en plus. Ils vont vraiment nous faire une série sur un bled paumé où se concentrent des phénomènes surnaturels, des vampires qui passent leur vie immortelle au lycée, ou, pire... l'invasion extraterrestre.

Là je suis en train de me prendre par la main pour finir V ; c'est pas que la série soit longue, c'est sûr, et c'est même pas que je ne l'apprécie pas. Mais j'en ai tellement marre de voir toujours les mêmes sujets être tournés dans tous les sens. Bien-sûr, V n'est que la partie visible de l'iceberg, et à la limite, comme c'est un remake, on pourrait arguer que j'ai beau jeu de râler, mais l'exemple ne s'arrête pas à V, ce n'est en fait que la goutte d'eau d'un vase qui n'en finit plus de déborder pour moi.

Toujourslafautedesautres

First Wave, Invasion Planète Terre, Invasion, Threshold... on aurait pu penser que depuis le temps, les séries sur l'invasion (soit pendant, soit après), on en aurait suffisamment vu pour avoir couvert le sujet. Du moins, les bases. Après on peut essayer d'être original, mais sur un tel sujet, ça me semble difficile. Parce qu'à chaque fois qu'il y a une invasion, PAF ! Il faut qu'on s'aperçoive tôt ou tard que les aliens cachent des intentions pas très honnêtes. Parfois on s'en rend vite compte parce qu'ils débarquent tous lasers dehors ; et puis parfois c'est plus insidieux, et je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, juste que, ça va, on le sait qu'au final les extra-terrestres sont tous des pourris.

C'est du racisme anti-extraterrestres, tout ça. Et ils peuvent pas se défendre parce qu'ils ont pas de lobby ! C'est vraiment petit.

Bref, si on veut absolument voir comment l'humanité se dirige elle-même vers sa propre perte, faut pas trop en attendre de la télévision. Au cinéma, j'ai l'impression que c'est plus fréquent ; il faut dire que la proportion films/séries de SF doit jouer. Pourtant, si on veut faire dans l'anticipation (vous avez remarqué comme ces séries ont l'habitude de se dérouler juste dans deux ou trois ans, grand maximum ?), voilà un sujet en or.

Mais la science-fiction, à la télé, est totalement déresponsabilisante vis-à-vis de l'humanité ! C'est constamment la faute des autres. C'est la faute des extra-terrestres si on va tous crever ! C'est la faute des extra-terrestres si j'ai menti à ma petite amie ! C'est la faute des extra-terrestres si je trahis mes semblables !
Mouais. 'Zont bon dos, les extra-terrestres.

La science-fiction a toujours été un genre idéal pour explorer l'humanité et ses zones d'ombres, parce que c'est un genre métaphorique parfait pour aborder plein de sujets de société ou de questions sur la nature humaine. C'est encore mieux dans le cas des invasions "propres" à la Invasion Planète Terre ou V parce qu'en plus les extra-terrestres prennent une forme humanoïde qui permet de dire des choses des humains sans que les humains qui regardent la série ne se sentent exagérément concernés. C'est un genre magique, la science-fiction, j'aurais tellement voulu y être plus réceptive, mais j'ai grandi dans une famille qui méprisait la science-fiction et je crois que dans le fond, j'en ai toujours quelques restes, même quand je m'achète des piles de bouquins Star Trek ou que je m'achète un DVD de Babylon 5 par-ci par-là. Dans le fond, je crois que je ne serai jamais à fond dedans.

Mais peut-être aussi qu'effectivement, je ne suis pas aidée. Peut-être que pour traiter de sujets intéressants, il faudrait un peu décoller des thèmes usés jusqu'à la corde.
Pis peut-être qu'il faudrait essayer de se préoccuper des vrais coupables, de temps en temps.

Et c'est là qu'intervient ma découverte coup de cœur de la journée. C'est pas une série. C'est un thème. Je me baladais sur Wikipedia, je cliquais un peu partout et n'importe où, j'ai le droit. Et là, VLAN ! Je tombe sur ça : Mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité. Merde alors.
Ça n'arrivera jamais. Rien qu'à cause des gonzesses qui semblent peupler mon entourage, ça n'arrivera absolument jamais. Il y aura toujours des gens pour vouloir faire des enfants quoi qu'il arrive. Mais c'est pas la question. La question, c'est que ça fait un sujet absolument génial pour une série d'anticipation !

Imaginez : au lieu de nous sortir le refrain habituel sur les vilains extra-terrestres qui nous tombent sur le coin du nez quand on s'y attend le moins, et commencent à essayer de nous effacer de la carte galactique à l'insu de notre plein de gré, eh bien là, gros twist : c'est nous qui essayons désespérément de nous éteindre ! Mais c'est absolument génial ! C'est du jamais vu ! C'est couillu ! C'est plein de bonnes idées sur la façon d'explorer les problèmes de notre société SANS parler de notre société actuelle, c'est le propre de l'anticipation !
Il faudrait suivre la mise en place du processus par les autorités, voir les gens désespérés essayer de quitter la planète pour fonder une colonie ailleurs, là où on pourrait polluer sur plusieurs générations tranquillement, il y aurait des gens qui se serviraient dans les ressources de la Terre comme si demain n'existait pas (et demain n'existerait effectivement pas), les gens se sentiraient coupables quand ils auraient des enfants par faute d'inattention. On pourrait explorer de façon inversée les politiques natalistes de certains pays, et puis ce thème si à la mode qu'est l'écologie.
'Pis imaginez en quoi consisterait l'action de la Résistance...

Bon, je dis pas qu'il faut uniquement cette idée-là pour me charmer, évidemment. Mais les possibilités sont tellement plus vastes que les aliens qui nous colonisent pour nous tuer et/ou nous manger... Bon, plus simple, un truc tout con : on a pensé à ce que les extra-terrestres ne soient pas armés de mauvaises intentions ? Pas depuis Alien Nation, quand même...
Alors bon, quand je vois qu'il y a Falling Skies qui va nous tomber dessus dans quelques mois, je soupire, si vous voulez, parce que je sais bien que je vais regarder (je veux dire, bon, ya Noah Wyle, quoi...), mais sérieusement, là, je pique du nez.

Scénaristes, faites une bonne action, trouvez un truc un peu nouveau à nous proposer.
C'est pas parce que les séries policières des networks ne le font pas qu'il ne faut pas essayer.

19 juillet 2010

Let's get something straight

Ayant quelque chose à fêter (rapport au fait que j'ai un nouveau job et que j'ai bien négocié mon coup... si j'avais un brin insisté, j'aurais peut-être pu en tirer plus, mais enfin, bon, non, c'est bien déjà) je me suis ruée baladée par hasard dans les couloirs de la FNUC. Je n'avais sincèrement aucune idée précise en tête, je voulais juste marquer le coup.
Étrangement, mes pas m'ont conduite dans le rayon séries. C'est bizarre la vie des fois...
Je vous la refais.

"Tralalala, je me balade par hasard à la FNUC, oh ! Le rayon séries ! Qu'est-ce que je pourrais éventuellement, si j'avais mon chéquier sur moi, acheter pour fêter les négociations que je viens de mener avec succès ? Oh, la 3e saison de Dexter en import belge... Oh, quel énorme rayon Farscape... *gasp* C'est quoi ce gros truc Farscape ?!"

Ni une ni deux, je commence à embarquer ledit coffret constitué de plusieurs coffrets regroupés dans le même emballage. Je pense que là, je peux difficilement faire mieux ! Ah, lady, tu me gâtes, merci merci, tu n'aurais pas dû... Vraiment, c'est trop !
Nan mais je le garde, hein, je veux juste être polie.

A dix pas des caisses (où déjà, à ma simple vue, les hôtesses s'affolent, désespérant de trouver un sac suffisamment grand pour mes folles dépenses... du calme les filles, j'ai qu'un seul article aujourd'hui), je baisse le nez sur ce que j'ai dans les mains. J'ai pris l'habitude (je l'ai promis pendant les séances de thérapie communes des AA, les Appeurs Anonymes) de regarder ce que je vais acheter une dernière fois avant de signer mon chèque, pour éviter tout achat impulsif supérieur à 100 euros (baby steps !).

Et là, mes yeux s'arrêtent... sur la deuxième étiquette. J'avais vu celle du prix, c'était pas le problème. Je n'avais pas vu l'autre. En bas. Dans le coin.

Combien

Bah mince alors. Cette étiquette prix-là... avec ce nombre de saisons-là ? Ya pas comme une erreur ?

[soupir]

Je vois ce que c'est. Il va falloir qu'on reprenne les bases. J'ai donc convoqué le patron de la FNUC séance tenante pour lui faire mon laïus habituel sur le petit problème que j'ai avec les gens qui essayent de me traire sans mon consentement. Avec, c'est différent, bien-sûr.

On dit que les prix des DVD de séries se sont quand même bien calmés par rapport à une époque. Que quand on y repense, avant, toutes les séries sortaient systématiquement une saison en deux coffrets ou plus, une pratique aujourd'hui devenue marginale, du moins la proportion s'est-elle largement inversée. Qu'avec internet, la concurrence fait que les grandes enseignes mettent un peu d'eau dans leur vin (même si mes coffrets Dead Like Me à moins de 10€ pièce, ça, la FNUC elle sait pas encore faire).
J'aimerais néanmoins rappeler qu'il y a un moment, je veux bien être pro-FNUC et tout, mais faudrait voir à pas me prendre pour la dernière des connes.

UNE seule saison à plus de 90€, c'est du grand délire.

Il y a bien-sûr une question de prix psychologique dans ce problème. Moi, je fais un gros blocage quand on me demande de payer pour une saison ce que j'estime être le prix de plusieurs (ici au moins deux minimum, idéalement trois ou plus). Dans ces cas-là, je vois rouge. Je m'étrangle de rage. Parfois j'étrangle un employé (mais ça n'est arrivé qu'une fois et depuis je ne suis pas retournée sur les lieux du crime à la FNUC Saint-Lazare).

C'est comme quand je commence à flirter avec l'idée (cyclique) de m'acheter les DVD de Will & Grace. Revoir la série depuis quelques semaines n'aide évidemment pas.
Mais chaque fois que je jette un œil, qu'est-ce que je vois ? 54€ la saison ? On parle d'une comédie de 25 minutes qui est plus chère à la saison que n'importe quelle série dramatique. Et qui compte 8 saisons. Moi je suis désolée, je dis non.

Comme je disais au directeur de la FNUC où j'étais : vous voulez tellement mon pognon qu'à ce stade j'ai même plus envie d'en débourser de bonne grâce. Je suis pro-FNUC, j'aime bien cette franchise de magasins, je m'y sens bien (curieusement, je suis jamais vraiment à l'aise dans un Vergin Megasture), et j'aime bien dépenser un peu plus dans cet endroit de temps en temps, alors que je pourrais probablement faire des affaires ailleurs (je suis aussi cliente chez CDiscount après tout, je pourrais entièrement m'y fournir), mais à un moment, ma bonne volonté s'arrête là où mon cerveau se met en marche. Faut pas pousser, quoi.

Donc naturellement, j'ai reposé le coffret d'UNE saison à plus de 90€, et je suis rentrée bredouille. Déçue de n'avoir pas pu me faire plaisir.
Ce jour-là, ni moi ni la FNUC n'avons profité l'un de l'autre. Dommage.

PS : bonne chance pour écouler ce coffret à ce prix-là, bouffons.

18 juillet 2010

So little time, so much to do

Cette semaine, je n'étais pas en vacances, et pourtant je n'ai pas travaillé. Ce sont les joies de la vie en cabinet ministériel : quand un ministre saute, il faut se trouver un nouveau boulot. Et encore, ça, finalement, c'était facile, et en fait en une semaine, ç'aura été plié. C'était la minute ladymnistration.
Mais du coup, je me suis retrouvée avec une semaine relativement libre sur les bras (si l'on soustrait les entretiens et les quelques sorties qui étaient prévues), et c'était peut-être le plus gros défi : savoir comment j'allais téléphagiquement l'occuper.

Il fallait me voir lorsque je suis rentrée de mon dernier jour de boulot, à la fin de la semaine dernière : j'avais pleeeeein de projets. Un peu comme une gamine à qui on annonce qu'elle pourra passer une semaine dans un parc d'attraction : "et je vais enfin me refaire l'intégrale de Jack & Bobby que je voulais me faire, et je vais revoir The Starter Wife, et je vais finir Will & Grace, et je vais regarder un film ou deux, et je vais trier mes génériques, et je vais faire plein de fiches, et je vais rédiger les trois articles que j'ai en projet pour SeriesLive, et je vais ranger mes classeurs sur la documentation téléphagique que j'ai entassés depuis plusieurs semaines, et je vais essayer de glisser une petite intégrale de The No. 1 Ladies' Detective Agency, et je vais finir la saison de V que j'ai un peu snobbée, et puis ya plein de pilotes qui vont tomber...!"
Ah, elle était enthousiaste, la lady, ya pas à dire. Elle avait un planning dans la tête, ça allait être tout-à-fait idéal, des vacances avant les vacances, le pied total.

Hier, j'essayais au moins de ranger mes génériques (le problème c'est qu'à chaque fois qu'un disque dur me plante, je les recagoule sans forcément bien les nommer), et je suis tombée sur le générique de Mad Men. "Aaaargh", me suis-je étranglée, "yavait ça aussi : j'ai acheté le coffret de la saison 1 et il est toujours sous blister !".

No1

Bilan.
Eh bah, bilan, bien-sûr, j'ai rien fait de tout ça. Si, j'ai fait quelques fiches sur SeriesLive, je suis relativement à jour dans mes pilotes occidentaux (mais en Asie je suis à la bourre), et puis j'ai attaqué l'avant-dernière saison de Will & Grace... mais à part ça ? Les classeurs de documentation téléphagique jonchent mon bureau, je n'ai eu le temps que pour un article sur SeriesLive, et je ne parle même pas des séries que je voulais regarder, je comprends pas comment je me suis débrouillée mais j'ai pas du tout touché à la moindre d'entre elles.
Tout ça c'est la faute de la crémaillère de ma sœur ce weekend, c'est des heures que j'aurais pu mettre à profit et en fait rien du tout.

Non, bon, ne blâmons pas les faux coupables. La vérité c'est qu'évidemment, ce programme était bien trop gros pour tenir en une semaine. Mais j'étais tellement contente de cette période de temps libre imprévue, et j'ai l'impression d'en avoir si peu profité ! Admettons-le, faire des fiches de séries étrangères prend un temps fou, parce qu'il s'avère (je sais, c'est choquant au plus haut point) que je ne parle ni espagnol, ni hindi, ni hébreu, ni... bah, estonien. Alors forcément ça prend un temps fou de croiser les informations, les traductions automatiques, les quelques sources anglophones... rien que trouver les noms de certains acteurs peut prendre une demi-heure ! Je ne suis pas vraiment étonnée.
Juste déçue.

Aaaargh ! Si peu de temps, et tellement à faire ! La téléphagie est une frustration sans nom.
Ce serait cool si je pouvais me faire virer de mon nouveau boulot, aussi. Ça me laisserait du temps...

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18 juillet 2010

Bouillon de culture

" Quel nom donneriez-vous à une communauté qui doit vivre avec l'idée que ses citoyens peuvent à tout moment être tués par une bombe en mangeant une pizza ?
- Israël."

(A la Maison Blanche - Isaac et Ismaël )

Et pourtant, ses citoyens continuent d'aller manger une pizza.
C'est très impressionnant d'étudier l'histoire télévisuelle d'un pays comme Israël. On ne peut pas penser qu'à la télévision quand on le fait. On ne peut pas prendre la télévision hors-contexte, on ne peut pas ne pas relire ses cours d'Histoire, on ne peut pas ne pas consulter une carte de la région, on ne peut pas éviter de lire ce qui se passe dans l'actualité. On ne peut pas oublier qu'avant d'être des spectateurs israéliens, ils sont des Israéliens.

Je ne sais pas si j'ai su retranscrire cela sans être trop lourde dans le nouvel article que vous trouverez sur SeriesLive aujourd'hui. J'espère en tous cas qu'il vous intéressera autant que les précédents.

Israel_MenorahTV
Shalom alekhem : la télévision israélienne pour les nuls

Le plus impressionnant dans un pays comme Israël, c'est que finalement, dans un pays qui semble, de là où je me trouve, constamment au bord du précipice, on trouve le temps de développer des trucs qui semblent, finalement, totalement futiles, quelque part ! La musique, le cinéma, la télévision... C'est vraiment impressionnant de se dire qu'une telle énergie créative existe dans un univers où la peur est loin d'être absente.
Quelque part ça tombe sous le sens : oui, un pays avec une histoire douloureuse a forcément besoin des arts pour explorer et/ou prendre de la distance avec ses préoccupations. Mais d'un autre côté, il faut un certain courage pour se divertir quand on vit dans pareil contexte.

On n'y pense même plus quand on regarde une série américaine ; on est tellement imbibés de bribes de culture américaine (très parcellaire mais on a si peu d'occasions de s'en rendre compte !) qu'on est convaincus qu'il n'y a aucun décalage, aucune spécificité L'impression de se plonger dans un monde où la fiction est le reflet d'une certaine réalité n'était pas aussi présente quand j'ai abordé les séries asiatiques, non plus. Même quand on les regarde pour la première fois, je crois qu'on n'imagine pas un instant que les séries japonaises ou sud-coréennes, dans leur immense majorité, s'inscrivent forcément dans une démarche globale de l'expression culturelle d'un pays. A l'exception de cas très rares, les différences culturelles sont juste vues comme exotiques, et c'est tout. Même quand j'ai commencé à frayer avec les séries indiennes, il y a trois ou quatre ans, je ne ressentais pas cette impression de devoir composer avec un certain nombre de réalités, même quand elles étaient abordées dans une série. Qu'une série soit un léger divertissement ou un drame intense, c'est assez rare qu'on se dise : merde, attends un peu, ça dit quelque chose sur le pays ; c'est notre désensibilisation à nous, téléphages, à force de regarder la fiction, on oublie de replacer dans la réalité ce qu'elle dit .
Mais intéressez-vous quelques heures à la télévision israélienne et vous ne pourrez plus la dissocier de l'actualité israélienne, de la religion juive, etc...

Dans un article comme celui qui est publié aujourd'hui, on a envie de compléter chaque information sur la télévision par une information qui lui est extérieure. Tout semble s'inscrire dans un contexte. Tout paraît avoir une portée allant bien au-delà de la création de la télévision, ou de la création d'une série.
En faisant mes recherches pour compléter un certain nombre de fiches faites pour l'occasion, je suis tombée sur des articles, des thèses, des videos qui m'ont profondément marquée. A un moment, il y a eu cette série turque, Ayrilik, dont les extraits sur la Palestine m'ont tellement bouleversée, qu'en 11 minutes je suis passée de "ah, super motivée pour faire des fiches pendant une heure ou deux !" à "je veux aller me rouler en boule dans mon lit et m'endormir en pleurant". Petite nature ; ah j'ai de la chance d'être née là où je suis née, je ne ferais pas long feu dans un pays comme Israël !

Non que la télévision israélienne soit glauque, ou focalisée en permanence sur les conflits passés et présents du pays. Pas du tout. C'est même fou le nombre de comédies qu'on y trouve. J'ai jeté un œil au pilote de Mesudarim, et bien que n'ayant pas de sous-titres, pendant les 5 premières minutes que j'ai regardées, j'ai ri deux ou trois fois. Pas d'un rire du genre "ahah c'est trop con" qu'on peut avoir devant Friends, mais plutôt le rire amer mais sincèrement amusé qu'on a devant, je ne sais pas, un épisode de Nurse Jackie par exemple. J'ai vu des extraits de Reviat Ran, Srugim ou encore Hakol Dvash, et on n'était pas dans quelque chose de pesant.
Mais j'ai aussi lu des tas de choses sur Hatufim (je suis en train de cagouler le pilote), et je ne doute pas qu'une série comme celle-là sera autrement moins drôle. J'ai d'ailleurs lu un résumé de la scène d'ouverture du premier épisode qui ne laisse que peu de doute à ce sujet.
C'est donc simplement que la télévision israélienne est plus ancrée que beaucoup d'autres dans la réalité du pays. On y pleure, on y rit, mais on n'y évite pas une certaine forme d'introspection.

Vous savez, quand je fais tous ces articles en espérant rendre les gens curieux... je crois que c'est quand même moi qui m'enrichis le plus de toutes ces découvertes. Si vous voulez, je vous raconterai à quoi ressemble mon "protocole" quand je bosse sur ces articles, ça se trouve, ça vous encouragera à faire quelques recherches aussi. Parce que lire les articles que j'écris sur SeriesLive (dans ce que Livia, et j'aime énormément l'expression, a qualifié de "tour du monde du petit écran", démarche que je n'avais pas pensé à formaliser de cette façon), idéalement, ce ne devrait être qu'un début.

Lancez-vous ! Avec des articles et des fiches, vous avez plus d'outils pour faire cette exploration que moi quand j'ai commencé...

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D'ailleurs, à partir de maintenant, quand je vous parlerai d'articles faits pour SeriesLive, je vous indiquerai aussi les fiches que j'ai faites, comme ça, vous aurez un point de départ.
Ah punaise, plus je suis curieuse, plus ça me rend curieuse, et plus j'ai envie de rendre les gens curieux... je suis la seule à qui ça fait ça ?

17 juillet 2010

Maine et foire

Pour une raison qui m'échappe, là, tout de suite, maintenant, sur le vif, je dois avouer que j'anticipais Haven avec plaisir. Non que j'en aie lu grand'chose (...du coup, ceci explique peut-être cela), mais je me disais qu'au moins, ça allait nous changer. D'un côté, c'est bien aussi d'avoir des a priori positifs, mais enfin, plus dure sera la chute.
Bon, non, essayons de conserver l'enthousiasme des premiers jours (quand je ne savais rien sur Haven et que du coup j'avais hâte de voir le pilote), et essayons de tourner les choses avec optimisme.

Je me corrige donc : Haven a une ENORME marge de progression. Elle a un vrai potentiel pour devenir une série intéressante.
Voilà ! Ça c'est positif ! Ça c'est enthousiaste ! ...Et c'est presque ce que je pense !

Haven_Title

Nan mais alors bon, ok, Haven est une ville... bah, du Maine, puisque c'est inspiré des écrits de Stephen King... et il s'y passe plein de choses étranges et un peu fantastiques, rapport au fait qu'on est dans le Maine de Stephen King. Bien. Pourquoi pas. En plus, il est très rare qu'il y ait dans les séries télé des villes qui semblent attirer les éléments fantastiques. Bon, sauf Eureka. Et sauf Eastwick. Et puis il y avait Point Pleasant. Et puis... hop-hop-hop, je redeviens critique. Non, j'ai dit que j'allais positiver. Zut à la fin !
Haven est donc une plaisante bourgade avec plein de trucs bizarres qui se passent, et un mystère en fil rouge histoire de donner à la fliquette de service (c'est contractuel, toute série se doit d'avoir un représentant des forces de l'ordre en son sein, histoire de veiller à ce que la population de la série sente qu'on l'a à l'œil) (à moins que ce ne soient les spectateurs ?) une raison de rester dans ce trou perdu et oublié de Dieu.

Il suffit de voir l'état de la ville pour comprendre à quel point tout cela est sexy :

Haven_Landscape

Chais pas pour vous mais moi, quand je vois ça, j'ai tout de suite envie de boucler mes valises et sauter dans le premier avion. Pour n'importe où ailleurs. Bref, sans un solide mystère intrigant, pas de raison de rester. Et du mystère, on va vous en donner, avec cette photo.

Haven_Photo

Oui voilà absolument tout-à-fait, c'est tout. Une vague ressemblance avec une nana qui était là il y a 27 ans. Et puis la fliquette qui est orpheline, comme ça elle est un peu irrationnelle. C'est tout, c'est ça le grand mystère de Haven.
Ah mince, j'ai encore dérapé ! C'est si rapidement arrivé quand une série n'arrive pas à réaliser son potentiel suffisamment vite...

Bon, un vrai compliment, alors. Juste un, pour dire que j'ai été positive avec cette série.
Quand Haven n'accomplit pas comme miracles côté scénario, la série parvient à exécuter quelques tours de forces côté dialogues. Quelque part, la série semble avoir manqué sa vocation de comédie tant certains échanges sont savoureux, principalement entre les deux flics principaux. C'est en fait la raison principale que j'avais pour aller au bout du pilote : les dialogues sont pétillants à plusieurs moments. C'est pas vraiment ce que je recherche en premier dans une série fantastique, mais bon, euh, on a dit qu'on faisait dans le positif, aujourd'hui, et j'ai pas mieux.
Sérieusement, l'été est sinistre. Rétrospectivement je sais pas si la saison passée était vraiment mieux ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Haven de SeriesLive.

16 juillet 2010

Est-ce que j'ai ronflé...?

RizzoliIsles

Pfff... Cet été, j'essaye de me motiver, mais j'ai du mal. J'ai l'impression qu'entre Rizzoli & Isles, Memphis Beat, The Glades... les chaînes se sont donné le mot pour vraiment faire le minimum. C'est pas que les séries soient mauvaises, c'est qu'il y a un tel air de déjà vu !

Rizzoli & Isles repose sur un certain nombre de poncifs usés jusqu'à la corde, qu'on attendrait d'habitude d'une série de network. Mais maintenant, même le câble cherche à s'adresser au plus petit dénominateur commun...
Nous voilà donc avec, sur les bras, un tandem d'enquêtrices diamétralement opposées, l'une est une fliquette (aaaah, les fliquettes, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c'est pas encore fini) au caractère bien trempé, un peu dure à cuire et pas très raffinée, et l'autre est une scientifique (aaaah, les scientifiques, on en aura bouffé ces dernières années ; eh bah c'est pas encore fini) au tempérament plutôt doux, toujours sage et tirée à quatre épingles.
Et plutôt que de se creuser pour leur trouver un contexte un peu original, leurs enquêtes s'annoncent comme particulièrement classiques. Dans le pilote, il s'agit de mettre la main sur un serial killer également un nécrophile. Certes, c'est pas spécialement le truc qu'on voit tous les jours, mais néanmoins on a l'impression d'en avoir un peu fait le tour.

L'enjeu du pilote est de nous montrer à quel point Rizzoli s'est construite autour de sa première rencontre avec le criminel, et il y a eu un moment, rapide mais bien réel, pendant lequel j'ai pensé que peut-être, la gestion à la fois de cette enquête revenue sur le tapis et du traumatisme, seraient l'objet de toute la série. Attention, spoiler après la virgule, mais non, le gaillard sera mis hors d'état de nuire à la fin du pilote. Dommage, ça nous aurait permis de trouver quelque chose d'un peu différent de l'habituel procedural.

Quelques petits échanges vaguement pétillants, un love interest inséré vite fait dans l'épisode, une famille qui peine à s'imposer comme un vrai piment mais pourtant voulue telle, des collègues qui sont en permanence éclipsés par le duo (alors que l'ancien partenaire et le partenaire actuel ont tous les deux des éléments a priori intéressants dans leur relation avec Rizzoli)... c'est affligeant. Il ne manque vraiment que le patron bourru pour que le tableau soit complet.

Si au moins Rizzoli & Isles avait été une série avec au moins UN élément original... je sais pas... disons, une série où les deux héroïnes sont lesbiennes, par exemple... on aurait pardonné le reste (comme pour Nikki & Nora), mais même pas.
Heureusement que j'ai été charmée par Huge et Louie pendant cette saison estivale, sinon, franchement, je serais horriblement négative. Oui, plus que je ne le suis actuellement. Et encore, il va falloir que je vous parle de Haven, aussi... Non, ça me déprime trop, remettons ça à un prochain post, ok ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rizzoli & Isles de SeriesLive.

15 juillet 2010

[DL] Klass: Elu Pärast

C'était une belle journée de découverte téléphagique, pour moi, hier. A l'occasion du bilan du Roma Fiction Fest que j'ai posté hier sur SeriesLive, j'ai pu ficher plusieurs séries, dont Klass: Elu Pärast. Une série estonienne !!! Bon alors, je vais vous rassurer et vous décevoir, mais non, je n'ai pas vu d'épisode de la série. Je n'en suis pas encore à parler estonien (surtout que mes derniers cours de russe datent d'il y a 10 ans). Et je n'étais pas, hélas, au festival (mais j'ai de sérieux regrets quand je vois la variété de séries proposées).
Mais bon, vous me connaissez : moi, sitôt qu'on m'a tendu un pitch intéressant, je me jette sur toutes les infos que je peux trouver. Et en cherchant des infos, je suis tombée sur le générique, je me suis dit que j'allais faire tourner.

Le générique de Klass: Elu Pärast est ambigu dans son message. On n'a pas du tout l'impression d'y voir le générique d'une série sur les traumatismes d'une fusillade dans un lycée. Visuellement, c'est très graphique, et on a plutôt l'impression d'une chronique sur un lycée de banlieue en perdition, et musicalement...

KlassEluParast
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Musicalement, que les choses soient claires, je suis totalement et absolument amoureuse. Mais il y a un côté mécanique dans le thème de Klass: Elu Pärast qui me rappelle plutôt, ne me demandez pas pourquoi, le côté industriel de la ville de Twin Peaks. Je ne sais pas pourquoi mais tout de suite, je m'imagine à la scierie. C'est vraiment étrange comme association d'idées, mais c'est vraiment très prononcé comme évocation.

Bref, avec un générique finalement très évasif sur l'histoire ou les personnages, on en arrive à plein de suggestions sur l'univers dans lequel pourrait se passer la série. Je ne sais pas si Klass: Elu Pärast se passe vraiment dans un lycée un peu mal fréquenté d'une ville industrielle, mais c'est immédiatement l'image qui en ressort. Et finalement, sans faire la moindre référence à la fusillade, on a la sensation d'un univers très dense tout de suite, dés le générique.

J'ajoute qu'en plus, apparemment, chaque épisode de la série s'attarde sur un personnage différent, ici Margus (dont l'interprète a justement été récompensé lors du Roma Fiction Fest). Ça me donne envie de vérifier si les autres génériques trainent quelque part sur la toile... Collectionne-les tous !

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (comme vous, et vous là, et moi aussi) : la fiche Klass: Elu Pärast de SeriesLive. Une série estonienne sur SeriesLive, elle est pas belle la vie ?

15 juillet 2010

Je serai là pour toi dans 15 ans

FriendsForever

Ça fait deux jours que je regarde Friends entre midi, sur NRJ12 (finalement, ne pas avoir de boulot, ça a du bon...), et à chaque fois qu'un épisode commence, je me dis "ah mais oui, il est culte cet épisode !!!". Je sais, le mot "culte" est tellement galvaudé qu'il est devenu tabou, mais bon, parfois, on a encore de mauvais réflexes.

Bref, toujours est-il que ça me frappe de constater que, quand je tombe sur un épisode de Friends, j'ai tendance à me faire cette réflexion très souvent (ça ne date d'ailleurs pas de ces deux derniers jours, je me souviens m'être fait cette réflexion par le passé déjà). Ça signifierait donc que j'ai déjà vu tous les épisodes de Friends sur lesquels je tombe ?

D'ailleurs, est-ce que j'ai vu tous les épisodes de Friends ? Pas sûr. Mais c'est difficile à dire, vu que, comme pour beaucoup des séries très populaires dans les années 90, j'ai loupé le coche pendant longtemps, et que, du fait du blocus sur la télé qui était en vigueur chez mes parents, j'ai vu les premières saisons très irrégulièrement car en contrebande. Après c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de rediffusions (à peu près une rediff sur chaque chaîne française, non ?), mais comment être sûre que j'ai comblé tous les trous ?

Évidemment je pourrais m'envoyer une intégrale de Friends, je suppose, d'autant que je suis en pleine période de sitcoms et que, si 10 saisons pourraient m'effrayer en temps normal, là, je viens de commencer la 7e de Will & Grace et on peut donc dire que je n'en suis plus à ça près. Et puis sincèrement, cette impression de connaître tous les épisodes de Friends donnerait à cette intégrale un sérieux goût de déjà vu, pour le coup beaucoup plus négatif.

N'empêche que ce qui me frappe, c'est à quel point la série a finalement laissé son empreinte sur moi, alors que, si comme tout le monde, j'ai ri devant Friends, je n'ai en revanche jamais été absolument fan, et que je n'ai jamais compté la série parmi mes favoris. Tous les épisodes possèdent au moins une scène dont on a l'impression qu'elle est absolument inoubliable. C'est peut-être ça, une série indispensable à la culture de tout téléphage.
Finalement, peut-être que le terme de "culte" n'est pas complètement galvaudé.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (wow, quand même) : la fiche Friends de SeriesLive.
Ça alors, un post Zappeur, Zappeur n'aies pas peur, ça c'est pas courant...

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