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ladytelephagy
21 juin 2010

Très bien, puisque vous voulez rester des ignares...

Eh bah c'est parfait. Vous avez bien raison : quand on n'est pas curieux pour un sou, surtout, il faut s'en vanter. Revendiquons le droit à ne pas élargir nos horizons ! Restons entre nous. Dieu sait que la simple lecture de quelques phrases sur un "ailleurs" risquerait de bouleverser toutes nos belles certitudes !

Parce que, quand quelque chose ne m'intéresse pas et/ou m'est inconnu, je considère comme normal que personne n'en parle, et dans le cas contraire vous pouvez être sûrs que je ferai connaître mon mécontentement. Comme ça je peux rester dans ma chère ignorance sans être dérangée...

Je suis en mode Capitaine Haddock aujourd'hui. J'ai pas envie de faire un post pour me plaindre des gens qui ne connaissent que deux ou trois séries dans la vie, et à qui il ne faut surtout pas ouvrir des portes. J'ai pas envie de faire 50 000 caractères sur la façon dont la curiosité devrait à mon sens être tout l'intérêt de la téléphagie. J'ai même pas envie d'écouter les arguments relativistes qui pourraient me rendre ce comportement un peu moins répugnant (car il y en a qui seraient suffisamment culottés pour m'en opposer). Après tout moi aussi je peux vivre avec des œillères, pas toujours les mêmes.

Non, je suis en mode Capitaine Haddock, et je propose que tous ceux qui ne veulent entendre parler que de ce qu'ils connaissent déjà commencent par ne plus lire les rubriques news des sites qu'ils visitent, ça leur simplifiera grandement la vie.

Les autres, rendez-vous demain quand je serai un peu moins navrée par tout ça...

Greveduzeste

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20 juin 2010

Taïaut !

Aha ! La voilà, la saison estivale nippone ! Après une saison printanière convaincante... bon, disons globalement convaincante... ça donnerait presque envie que la saison se finisse plus vite. Voui voui voui, yaura un bilan sur SeriesLive, z'inquiétez pas. Mais non, par contre il faudra encore attendre entre 10 à 15 avant le coup d'envoi de la saison. Alors, pour tuer le temps, on est partis pour le traditionnel point sur les nouveautés qui débarquent.

- Ashita no Hikari wo Tsukame (Fuji TV)
L'histoire : Une adolescente apprend que sa mère trompe son père, et tente de surmonter cette épreuve.
Observations : On ne s'attend pas vraiment à des merveilles venant d'une série quotidienne...
Du lundi au vendredi à 13h30, à partir du 5 Juillet.

- Atami no Sousakan (TV Asahi)
L'histoire : Alors qu'on pensait 4 adolescentes disparues dans un accident de bus depuis trois an, l'une d'entre elles réapparait mystérieusement. L'inspecteur Kenzou Hoshizaki se rend donc dans leur petite ville d'apparence tranquille, pour étudier ce fait nouveau dans l'affaire de leur disparition.
Observations : Chais pas, ya que moi qui ai l'impression que c'est "Shinzanmono rencontre Pretty Little Liars" ?!
Le vendredi à 23h15, à partir de Juillet.
> Fiche SL

- Chance (NHK)
L'histoire : Une femme qui avait tout perdu, aidée de ses deux meilleurs amis, se met en tête de monter une écurie et de faire participer son cheval Chance à des courses hippiques.
Observations : Je crois bien que la série sportive dans le monde hippique, c'est inédit, mais d'un autre côté je sais pas si c'est une bonne nouvelle.
Le dimanche à 21h, à partir du 28 Août.

- Doyoubi wa Living de (WOWOW)
L'histoire : Hm, euh, c't'à dire, eh bah, en fait...
Observations : Impossible d'en savoir plus quant au pitch, c'est une torture quand on connaît un tant soit peu la chaîne.
Le samedi à 12h, à partir du 3 Juillet.

- Gakepucchi no Eri (TV Asahi)
L'histoire : Ayant grandi dans une famille pauvre, où régnait la violence, on pourrait penser qu'Eri serait quelqu'un de négatif, au lieu de ça elle ne désire rien tant que devenir mangaka et se lance dans cette carrière avec enthousiasme, en dépit des nombreux inconvénients comme le manque d'argent.
Observations : Si c'est sombre et qu'on parle un peu de la vie sans le sou, c'est bien. Si c'est encore une fable sur la façon dont on peut parvenir à réaliser son rêve même quand on revient de loi, franchement c'est du gâchis, ça sert à rien.
Le vendredi à 21h, à partir du 9 Juillet.
> Fiche SL

- GM - Odore Doctor (TBS)
L'histoire : Médecin de génie, le Dr Hideo Gotou est capable de résoudre des mystères médicaux en écoutant les patients, mais aussi en étudiant leur entourage et leur environnement.
Observations : Dr House, sors de ce corps !
Le dimanche à 21h, à partir du 18 Juillet.
> Fiche SL

- GOLD (Fuji TV)
L'histoire : Une mère menant sa carrière dans le monde du sport et de la beauté a entrainé ses enfants depuis leur plus jeune âge pour qu'ils deviennent médaillés d'or en natation.
Observations : Ya du potentiel pour un truc sympa... pareil, si c'est pas une série de plus sur la façon dont on peut réaliser ses rêves (ou ceux de sa maman).
Le jeudi à 22h, à partir du 8 Juillet.
> Fiche SL

- HAMMER SESSION! (TBS)
L'histoire : Un escroc échappe à la police, et prend l'identité d'un professeur afin de se mettre au vert quelques temps. Il emploie ses techniques sur les élèves afin de les aider à affronter leurs problèmes.
Observations : Cette obsession pour les profs qui n'auraient pas dû être profs mais qui font de meilleurs profs que les profs doit cesser.
Le samedi à 20h, à partir du 10 Juillet.
> Fiche SL

- Hanchou - saison 3 (TBS)
L'histoire : La vie d'un commissariat et notamment les affaires criminelles dans un quartier animé de Tokyo.
Observations : Troisième saison en quoi ? Deux ans ? Faudrait ptet que je jette un œil quand même. J'ai le pilote, mais moi, la flicaille...
Le lundi à 20h, à partir du 5 Juillet.
> Fiche SL

- Hotaru no Hikari - saison 2 (NTV)
L'histoire : Une jeune fille qui jusque là n'a jamais eu beaucoup d'intérêt pour les relations amoureuses et vit en célibataire brouillonne commence à envisager de se marier. Mais avec qui et comment y parvenir ?
Observations : J'avais entendu parler de la série mais j'étais moyennement motivée. C'est malin, cette fois je vais vraiment devoir m'y mettre.
Le mercredi à 22h, à partir du 7 Juillet.
> Fiche SL

- Joker (Fuji TV)
L'histoire : Un policier qui a toujours été une crème devient, par un brutal changement de personnalité, un enquêteur exécrable à la moralité ambiguë.
Observations : Une façon intéressante de parler du difficile métier de policier et de ses problèmes moraux, je crains néanmoins qu'on se retrouve avec un truc moins épatant que ça n'en a l'air. Quitte ou double.
Le mardi à 21h, à partir du 13 Juillet.

- Kasouken no Onna - saison 10 (TV Asahi)
L'histoire : Les affaires d'une médecin légiste qui doit lutter contre le sexisme de sa profession.
Observations : Jamais vu. Principalement parce que j'ai pas spécialement repéré de cagoule. Mais ça me plairait bien, pis ça permettrait des comparaisons intéressantes...
Le jeudi à 20h, à partir du 8 Juillet.

- Keishichou Keizoku Sousahan (TV Asahi)
L'histoire : Manami Kishi est une enquêtrice qui, après un accident de parcours pendant lequel elle avait quasiment abandonné la police, se trouve grâce à ses compétences placée à la tête de la nouvellement créée section des affaires non-classées.
Observations : La vache, deux séries policières l'une à la suite de l'autre à partir du 22 Juillet, dont l'une est un remake de BOSS, TV Asahi se prend pour CBS ou quoi ?!
Le jeudi à 21h, à partir du 22 Juillet.
> Fiche SL

- Keishichou Sousa Ikka 9 Gakkari - saison 5 (TV Asahi)
L'histoire : Des enquêtes policières, un enquêteur atypique, une équipe gnagnagna...
Observations : On connait la chanson.
Le mercredi à 21h, à partir du 30 Juin.
> Fiche SL

- Mioka (NTV)
L'histoire : Un jeune étudiant tombe amoureux d'une jeune fille extravertie, mais atteinte d'une maladie dégénérative.
Observations : Ah tiens, des gens qui mettent une saison à mourir, ça faisait longtemps.
Le samedi à 21h, à partir du 10 Juillet.
> Fiche SL

- Moteki (TV Tokyo)
L'histoire : "Moteki" est un terme désignant une période pendant laquelle on est brusquement attirant pour plein de monde. C'est la phase que s'apprête à vivre un jeune étudiant qui jusque là n'avait pas eu de chance en amour.
Observations : Gloire à TV Tokyo pour ses séries coquines ! Avouez, ça nous change des flics, non ?
Le vendredi à 00h15, à partir du 16 Juillet.

- Moyashimon (Fuji TV)
L'histoire : Un jeune homme qui a le pouvoir étrange de communiquer avec les bactéries commence ses études d'ingénieur agronome.
Observations : Le mec a "le pouvoir étrange de communiquer avec les bactéries", tout est dit.
Le jeudi à 00h45, à partir du 8 Juillet.
> Fiche SL

- Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku (Fuji TV)
L'histoire : Le fils d'un acteur, lui-même acteur de seconde zone vivant très mal cette filiation, tombe amoureux d'une mystérieuse inconnue.
Observations : Ah bordel, pourtant ça commençait bien.
Le lundi à 21h, à partir de Juillet.
> Fiche SL

- Nihonjin no Shiranai Nihongo (NTV)
L'histoire : Vendeuse dotée d'un grand sens de la mode, une jeune femme a toujours rêvé d'enseigner et commence à donner des cours de Japonais à des étrangers.
Observations : Ami gaijin, prépare-toi, le portrait de l'étudiant Occidental risque de ne pas être triste !
Le jeudi à 00h, à partir du 15 Juillet.

- Tenshi no Wakemae (NHK)
L'histoire : Lorsque son fiancé s'enfuit avec ses économies, une jeune femme se retrouve sans rien mais réalise qu'elle a l'opportunité de changer sa vie.
Observations : J'ai failli être médisante, mais on nous promet qu'il y aura beaucoup de bouffe, alors euh... bon, on verra !
Le jeudi à 22h, à partir du 6 Juillet.
> Fiche SL

- Tetsu no Hone (NHK)
L'histoire : L'employé d'une compagnie de construction est impliqué dans des marchés truqués, mais lorsqu'il apprend que cette pratique a un lien avec la mort de son père, il se retrouve face à un dilemme : tout faire pour la survie de sa boîte, ou faire passer la Justice d'abord ?
Observations : NHK, je crois en toi, même avec un acteur pourri dans le rôle principal (Teppei Koike). Punaise, ça pourrait aussi bien être un pitch de WOWOW, ce truc.
Le samedi à 21h, à partir du 3 Juillet.
> Fiche SL

- Tofu Shimai (WOWOW)
L'histoire : Des triplées aux caractères très différents partagent le même appartement ; leur quiétude est bientôt troublée par un inconnu qui les observait jusque là dans l'ombre.
Observations : Pour être honnête, je ne suis pas sûre de ce pitch ; des fois on lit que la série porte sur le quotidien des sœurs, des fois qu'il va y avoir un bouleversement par cet homme... Pour une mini-série de 5 épisodes, les deux semblent bizarres. Dans tous les cas, les trois sœurs sont interprétées par la même actrice qui joue sur des registres différents (une version normale, une de type documentaire, l'autre animée), l'expérimentation doit valoir le coup d'œil.
Le samedi à 00h, à partir du 31 Juillet.
> Fiche SL

- Toubou Bengoshi (Fuji TV)
L'histoire : Un avocat est accusé de plusieurs graves délits, et prend la fuite. Sur son chemin, il utilise ses compétences en droit pour aider les gens qu'il rencontre, et tente de savoir qui a cherché à le piéger.
Observations : L'histoire est bateau, mais des fugitifs, dans les fictions japonaises, ça court pas non plus les rues. Donc, à voir.
Le mardi à 22h, à partir du 6 Juillet.

- Unubore Deka (TBS)
L'histoire : Les enquêtes surréalistes d'un flic obsédé par le mariage qui propose aux criminelles qu'il démasque soit de l'épouser, soit d'aller en prison.
Observations : Surréaliste n'est pas un vain mot, comme vous le voyez. Mais ça peut être marrant, notamment de voir un Japonais obsédé par le mariage, pour changer des Japonaises.
Le vendredi à 22h, à partir du 9 Juillet.
> Fiche SL

Je promets pas que ce soit exhaustif mais je pense qu'il y a quand même de quoi se faire une idée. Encore et toujours un bataillon de flics, quelques remakes qui ne disent pas leur nom, et deux ou trois idées valables. Je sens NHK en grande forme (dommage que les audiences soient pourries même quand c'est le cas), et WOWOW m'a tout l'air d'avoir un sérieux problème de com' (ou une baisse de régime, je sais pas ce qui est pire). Son projet de Tofu Shimai m'a l'air capillo-tracté, mais enfin au moins c'est original.

TofuShimai

Par contre on dirait qu'il y a moins de saloperies pour ados, comme pour la saison dernière. Vous savez, les trucs totalement ahuris qu'on trouve vers la fin de la semaine, avec genre des princes du royaume des monstres ou bien des comédies lycéennes décérébrées (suivez mon regard). Putain, ce que j'aime les vacances !!!

En ce qui me concerne, sont à surveiller : GOLD (essentiellement pour Yuuki Amami), Joker, Tenshi no Wakemae (là au contraire, c'est en dépit de la présence d'Arisa Mizuki et uniquement pour la bouffe), Tetsu no Hone (le cœur plein d'espoir), Tofu Shimai (pour son côté expérimental) et Toubou Bengoshi.
Pis bon bah, comme tout le monde, Natsu no Koi wa Nijiiro ni Kagayaku, c'est le créneau qui veut ça.

Ya des trucs qui vous tentent ?

19 juin 2010

I know what you'll do next summer

Pour 100 points : quelles sont les séries dont j'engloutis avec gourmandise les épisodes par pack de 2 par jour, minimum ? Le système est bien rôdé : je cagoule les épisodes par couples, et pendant que deux séries arrivent, j'en regarde une troisième. C'est juste parfait...
Allez, un indice.

SitcomGalore_TheMaryTylerMooreShow SitcomGalore_LesCraquantes SitcomGalore_WillandGrace

Si vous êtes vraiment nuls aux devinettes, ne vous en faites pas, la réponse est dans les tags, au bas de ce post.

Regardez-moi ça si c'est pas magnifique : trois décennies de sitcom. Il m'en manque juste une pour la décennie 2000, et ce serait parfait. Mais là bizarrement, les coups de cœur sont rares (d'un autre côté est-ce que je cherche vraiment ? Non, cette trinité est uniquement due au hasard, quand on y pense).

Je crois qu'une fringale comme ça, de trois séries en parallèle, c'est quand même inédit en ce qui me concerne. Je dépasse toutes mes espérances... Les médecins pensaient que je ne guérirais jamais de la téléphagie, ils avaient oublié de préciser que mon état allait empirer ! Et j'aime que les trois séries soient d'époque différentes, de contextes différents... en fait elles me semblent magnifiquement diversifiées pour me garantir un menu téléphagique sain et équilibré. Et il n'y a franchement pas de risque de les mélanger.

Mais le plus étonnant ça reste encore que je regarde non seulement trois séries d'un coup, mais surtout trois séries qui s'avèrent être du sitcom pur jus. Je pensais être blasée côté sitcoms, eh bah comme quoi faut jamais jurer de rien.

Toutes les trois partagent un grand sens du rythme, et surtout une alchimie parfaite entre les personnages. Je suis épatée par le côté vivant de la première (même quand on a l'habitude de regarder des vieilleries, il s'en trouve encore quelques unes pour nous surprendre et nous rappeler que non, c'est pas parce qu'une série est plus vieille que nous qu'elle va nécessairement être guindée et prévisible), la chorale parfaite de la deuxième (pour en être à finir la 5e saison, je pense qu'on peut dire sans se tromper que j'accroche vraiment sur les personnages), et les dialogues pétillants de la troisième (j'avais oublié à quel point, j'ai eu bien fait revoir le pilote l'autre jour, ça m'a motivée pour une intégrale, je me sens bien partie pour 8 saison, là).

Donc si quelqu'un peut me conseiller une série ayant commencé dans les années 2000 qui ait autant de charme, de malice et d'intelligence, moi je suis toute ouïe. En attendant, souffrez que je m'éclipse pour m'envoyer la fin de la saison de...
...euh...
Toutes.

Je pense qu'au vu de cette triple fringale, mon été est tout tracé.

18 juin 2010

Instinct grégaire

Il se passe plein de trucs à mon boulot. On n'est pas là pour parler de ça, mais pour une fois, ces changements ont touché ma fibre téléphagique. Parmi ces changements : à peu près une nouvelle recrue chaque semaine. Et en discutant avec la petite nouvelle de cette semaine, c'est ma propre pratique de la téléphagie que j'ai été amenée à questionner.

Il s'avère que dans la conversation, j'ai mentionné les séries et qu'elle m'a lancé : "ah oui ? Moi aussi !". Je me suis donc livrée à une danse typiquement téléphagique (qui consiste en un mélange de polka, de line dance et d'imitation d'une télécommande), puis je lui ai demandé la phrase rituelle : "et toi, tu regardes quoi en ce moment ?".

Objectivement, le problème, ce n'était pas vraiment sa réponse. C'était ma réaction devant sa réponse à mesure qu'elle citait les titres de ses séries favorites :
- Supernatural
- Smallville
- Desperate Housewives
- Grey's Anatomy
...
Je crois que si elle avait cité One Tree Hill, je résiliais moi-même son contrat de travail (si j'avais ma propre boîte, vous pouvez en tous cas être sûrs que ce serait une clause de rupture).

Ce qui m'a ennuyée n'était pas le fait que je n'aime pas les séries en question (à l'exception de Supernatural dont je suis et reste convaincue, à la lecture du Blog de la Sorcière, que j'ai loupé quelque chose). Et je n'ai pas eu la moindre pensée pour le fait que c'étaient là des séries grand public (ça ne me vient à l'esprit que maintenant en essayant de penser à ce que ces titres ont de commun). Non, je l'ai immédiatement jugée à cause du peu d'estime que j'ai pour ces séries sur un plan intellectuel. Concrètement, si elle m'avait dit regarder des séries que je n'aime et/ou ne regarde pas (comme par exemple House, Lie to Me...), mais qui me semblent d'un niveau intellectuel correct, je n'aurais pas eu cette réaction.
Jugée. Le mot est lâché.

Ne me fixez pas d'un air si désapprobateur. On le fait tous.
Si la phrase qui revient systématiquement, quand deux téléphages se rencontrent, est : "et toi, tu regardes quoi en ce moment ?", il faut bien admettre que c'est moitié pour se trouver des points communs, moitié pour évaluer le téléphage en face. Dis-moi ce que tu regardes, je te dirai qui tu es. Ou en tous cas j'en déciderai arbitrairement sur la seule base de ta vie téléphagique. On part du principe qu'on est ce qu'on regarde, notre réflexe est de brosser un portrait caricatural de notre interlocuteur sur cette seule information (parfois mise en corrélation avec son âge).

Je crois que dans l'esprit de tout téléphage, même si ce n'est pas très cool de l'admettre, il y a une hiérarchie plus ou moins acquise, qui varie selon nos propres préférences, sur tout un tas de paramètres, comme par exemple :
- l'amateur de VO se considère supérieur à l'amateur de VF
- l'amateur de dorama se considère supérieur à l'amateur de séries françaises
- l'amateur de séries du câble américain se considère supérieur à l'amateur de séries de networks
- l'amateur de drames complexes se considère supérieur à l'amateur de teenageries
- l'amateur de séries méconnues  se considère supérieur à l'amateur de séries populaires
- l'amateur de séries historiques  se considère supérieur à l'amateur de séries d'action
Et parfois inversement, et bien d'autres choses encore. Ce n'est peut-être pas exactement en ces termes, mais on a souvent tendance à diviser le monde de nos interlocuteurs téléphagiques en deux : ceux qui sont dignes d'intérêt, et ceux qui ne regardent que des merdes.

A ce comportement s'ajoutent en plus certaines animosités du genre "c'est à cause de ta série que la mienne a été annulée", et autres préjugés sur une série donnée (quelqu'un me cite Gossip Girl, il peut regarder aussi Breaking Bad et Mad Men, mon opinion sera quand même faite), et vous comprendrez combien les chances de se trouver des téléphages aux goûts équivalents, partageant les mêmes attentes en termes de divertissement et/ou d'exigence, relèvent de l'absurdement petit.

Allegorie
Téléphage apprenant que son interlocuteur regarde des bouses (allégorie)

Même si on ne regarde pas les mêmes séries, savoir qu'on regarde des séries d'un même "niveau" semble important.

Rendez-vous compte que sur la petite communauté de personnes fréquentant l'univers des séries télé (et ils ne sont pas si nombreux que ça, d'autant que certains a priori persistent), on en est encore à faire le tri entre le téléphage et le casual viewer (ce que j'appelle dans ces colonnes le télambda), puis à l'intérieur du groupe "téléphages", ceux qui regardent des trucs qui méritent qu'on les écoute en parler, etc... Bref, à l'intérieur d'une population minoritaire, nous nous créons instinctivement des minorités d'appartenance. Tout ça semble bien compliqué...

J'aimerais vous dire que j'ai fait le choix de la facilité, et que je me lie à toutes sortes de téléphages, et même à des télambdas prometteurs, mais ce serait mentir effrontément. Je dois à la vérité de dire que, lorsque ma collègue a cité ces titres, j'ai répondu : "Non ?! Même ça ? Même les saisons récentes ? Nan mais c'est pas sérieux, ça...".
Toute ouverte d'esprit que j'aimerais proclamer être, la vérité, c'est que je l'ai jugée !

...Et que depuis, je lui parle de Nurse Jackie, United States of Tara, et même un peu de Breaking Bad.
Je veux bien renoncer à me proclamer totalement tolérante envers ce qui m'apparait instinctivement comme le fond du panier téléphagique, mais c'est pas une raison pour abandonner le combat de la contagion...

17 juin 2010

[DL] Hot in Cleveland

A la base, je n'ai regardé Hot in Cleveland (comme la majorité d'entre nous, je pense) que parce qu'on était censés y trouver Betty White, la grand'mère la plus populaire du moment (et peut-être de tous les temps). En réalité, elle n'y tient que deux scènes, franchement pas épatantes qui plus est.
Mais d'un autre côté, je m'en serais voulue de ne pas mentionner ce pilote, alors souffrez que je vous serve le générique comme faux prétexte pour faire un post sur le pilote... Du coup, considérez-vous avertis quant à la qualité dudit générique !

HotinCleveland
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Je vais être honnête avec vous : en dépit du peu de présence à l'écran de Betty White (je finis la saison 5 des Craquantes bientôt, c'est pourtant le moment de capter mon attention !), la série n'est pas aussi mauvaise que je l'aurais pensé. En fait, je la regardais pour Betty en me disant que ce serait nul, et c'est à peu près le contraire maintenant. Je trouve les personnages des 3 touristes assez bien écrits, et les actrices choisies de façon à accentuer l'identification, et les gags ne sont pas mauvais. Juste assez classiques, mais vu qu'on est sur TV Land à la limite ça me choque pas.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche  Hot in Cleveland de SeriesLive.

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16 juin 2010

Les mêmes (en pire)

CoffeeHouse


Boy not happy. Girl not happy.

Bienvenue dans le monde des comédies romantiques, ce petit coin d'Enfer où le scénario a vite fait d'être généré par un logiciel, un peu comme la collection Harlequin mais en plus agaçant. Oh, ce n'est pas une question de nationalité, et même pas forcément une question de genre : ce phénomène existe absolument partout. Le problème c'est que, dans le cas des comédies romantiques (un genre qu'on croit cantonné au cinéma jusqu'à ce qu'on rencontre les séries asiatiques), les exemples proviennent tous de dorama. Ce qui n'est pas vraiment propre à aider la réputation des séries asiatiques auprès du public occidental, avouons-le. Comme toujours, même s'il y en a des bonnes, les mauvaises leur feront toujours mauvaise presse.

Pour que ce soit fait une fois, et une fois pour toutes, laissez-moi vous présenter les protagonistes : il y a le Garçon, et puis il y a la Fille. Et ils ne sont pas heureux. Leur vie est remplie, pleine à craquer, d'insatisfactions, de frustrations, d'envie d'être ailleurs que là. Un peu comme le spectateur qui regarderait une comédie romantique, si vous voulez.

Boy meets Girl. By chance.

C'est là qu'intervient le troisième personnage principal, celui qui est commun à toutes les séries du genre : le hasard. Si le hasard devait toucher des royalties à chaque fois qu'une comédie romantique lui met une rencontre sur le dos, le hasard  n'aurait plus besoin de travailler pour gagner sa vie.

Voilà donc que Boy, sans la moindre raison apparente si ce n'est que ça arrange bien les affaires des scénaristes (qui dans le cas contraire seraient obligés d'inventer une bonne raison), fait la rencontre de Girl. Mais ce n'est pas un de leurs amis communes qui les présente l'un à l'autre, ils ne se rencontrent pas pendant le pot de Noël de leur boîte, ils ne sont pas inscrit dans le même club de peinture sur soie, non, ils n'ont aucune raison de se connaître, pour la bonne raison qu'ils n'ont rien en commun. En fait, leur seul lien est le hasard, et uniquement lui. Et le hasard se manifestera une fois, deux fois, cent fois s'il le faut, pour le prouver.

Boy and Girl don't get along.

Chamailleries constantes sont au programme. Le hasard passe son temps à les rapprocher, et leur instinct les pousse à se séparer. N'importe qui comprendrait la leçon mais non. Cela dit, c'est sans doute le point le plus soumis à des variations : Boy méprise-t-il Girl parce qu'elle ne sait pas utiliser une brosse à cheveux ? Girl en veut-elle à Boy parce qu'elle n'a pas immédiatement fait l'objet de ses intentions les plus bienveillantes ? Boy et Girl sont-ils d'une classe sociale différente ? En cas de panne d'inspiration, le scénariste jouera la réponse aux dés. Le hasard, encore.

Boy and Girl have to spend time together.

Bon le hasard c'est bien, mais on va pas attendre que ces deux-là se tombent dessus tous les 30 ans parce que sino on n'est pas couchés. Il faut donc trouver une excuse pour qu'ils passent plus de temps ensemble qu'il n'est humainement possible de le faire avec quelqu'un qu'on exècre. Ça justifie les disputes qui sinon sembleraient plaquées, tout en les empêchant de considérer sérieusement l'idée de sortir l'un de la vie de l'autre.

Boy has Girlfriend. Girl has ex-Boyfriend.

Ou l'inverse. Ou les deux. Ou des potentiels Girlfriend et Boyfriend. L'essentiel c'est qu'on insère deux personnages qui mettent le couple (déjà fragile) en péril, suffisamment pour balader la spectatrice pendant toute une saison, mais pas assez pour que Boy et Girl comprennent qu'ils ne sont pas obligés de finir ensemble.

Boy falls in love with Girl. She doesn't notice.

Également disponible dans la version où c'est Girl qui flanche et Boy qui attend la fin de la saison/série pour se réveiller. Oh hé, garçon ! Ah qu'il est con.

Happily ever after.

Ah bah putain, ça y est, ils ont fini par conclure. Une fois, puis ils se sont séparés, deux fois, et puis en fait non, trois fois et c'est la bonne. Mais à la fin de la série, les scénaristes ont décidé de les mettre à la colle et on peut rentrer à la maison. La vache, ça a vraiment duré des plombes, cette connerie.

Dans le pilote de Coffee House, on a tout vu sauf le happy end. C'est vous dire à quel point on a l'impression qu'on va gentillement se faire promener pendant les épisodes à venir. Ajoutez à cela un gag scato qui dure au moins 5mn, et une héroïne avec une tête d'abrutie finie, et vous avez gagné le gros lot.
Cette semaine, les Coréens me tapent un peu sur les nerfs. J'aurais dû commencer la saison par Nappeun Namja...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, mais pas de courage : la fiche Coffee House de SeriesLive.

15 juin 2010

Distances de sécurité

Moins de 3 semaines après avoir remis la main dessus, je m'aperçois d'un petit détail en apparence anodin : j'ai regardé le season premiere de la saison 3 de Rude Awakening cinq fois. Et il est en deux parties. Et je me suis refait un intégrale de la série dans le même intervalle. C'est peut-être rien pour vous, etc...

Non que le fait soit exceptionnel. Ma tendance à la monomaniaquerie, largement documentée dans ces colonnes, n'est plus à prouver, et ses manifestations vont de "ah tiens, si je regardais 5 saisons des Craquantes en deux mois" à "bien-sûr je pourrais regarder un inédit mais si je regardais plutôt le pilote de Pushing Daisies pour la troisième fois cette semaine ?", en passant par "je suis pas sûre d'aimer 30 Rock mais c'est pas ça qui va m'empêcher de regarder les 4 saisons pendant 3 jours où je suis clouée au lit". Et encore, dit comme ça, on aurait l'impression que c'est plus conscient que dans la réalité. Mais toujours est-il qu'il s'agit d'un cas relevant de la psychiatrie, je vous l'accorde bien volontiers et ne m'en suis jamais cachée.

Mais revoyons l'action au ralenti, si vous le voulez bien : dans la plupart des cas, il s'agit de regarder plusieurs épisodes différents d'une même série en une très courte période de temps. Pas toujours mais le plus souvent. J'appelle ça une fringale, et si les résultats peuvent être étonnants (les 4 saisons de 30 Rock en trois jours, c'est pas mal dans le genre, même pour une comédie), en revanche ils restent quand même relativement compréhensibles.
Or, regarder le même épisode encore et encore, ça, c'est quand même assez particulier. C'est tout juste si je ne reviens pas au début de l'épisode une fois le générique de fin achevé, oui, c'est à ce point, vous avez raison de me regarder comme ça.

Mais voilà : je ne le fais pas seulement avec des comédies, mais bien avec des séries qui ont sur moi un impact émotionnel fort pour quelque raison que ce soit ; en général il y a une forte corrélation avec d'une part mon attachement pour la série et d'autre part le contenu de l'épisode lui-même.
Et c'est là que je me demande comment ça se fait que la deuxième, la troisième, la quatrième fois que je regarde l'épisode, je suis toujours émue. A ce stade je suis surprise qu'il soit encore capable de m'émouvoir. A plus forte raison en si peu de temps.

Film

Plusieurs hypothèses.
Soit vraiment l'épisode est bon... c'est subjectif mais on va partir du principe que oui, puisque le premier visionnage m'a convaincue que l'épisode valait le coup d'être revu.
Soit je crée moi-même un cercle vertueux, au centre duquel j'entretiens une petite étincelle d'émotion que je revis encore et encore, cristallisant une affection pas tout-à-fait spontanée qui au bout de deux à trois rediffs ne l'est évidemment plus du tout.

Il y a pourtant des cas, et ils restent les plus nombreux je vous rassure, dans lesquels je n'ai pas envie de revoir un épisode dans l'immédiat. C'est pas un problème de suspense (je regarde très peu de séries reposant sur la base du suspense), mais plus un problème de préférer m'occuper de mon stock de pilotes plutôt que de m'envoyer un épisode que je viens de voir, aussi bon soit-il.
Devant un épisode que je revois trop vite, je réalise que c'est trop tôt et je m'ennuie une minute ou deux avant de couper. Et ça, en dépit de ma tendance à la monomaniaquerie, ça m'arrive quand même (c'est même systématique si je regarde une rediff à la télé...).

Quelles sont les distances de sécurité en matière de téléphagie ? Je suppose qu'elles varient d'un téléphage à un autre, et très probablement aussi d'une série à une autre, selon la charge émotionnelle qu'on a bien voulu y investir. On peut regarder en boucle notre série préférée, moins rapidement une série qu'on regarde juste pour tuer le temps (un peu comme quand je regarde The Big Bang Theory la mort dans l'âme mais convaincue de sacrifier à une pulsion sociale). Quand vous avez vu un épisode, combien de temps mettez-vous avant de le regarder à nouveau de votre propre chef ? Quel est votre record ?

14 juin 2010

Pas sage

Rubicon, ou l'art de nager à contre-courant sans en avoir l'air. Une série pas sagement paramétrée pour cueillir le spectateur sans effort. Une série pas sage.

Rubicon, c'est la série qui s'en fout si son personnage n'est pas sexy ni expressif et qu'il a les yeux clos à force de manquer de sommeil. Rubicon, c'est la série qui s'en fout si elle donne l'impression d'être tournée en Allemagne de l'Est. Rubicon, c'est la série qui s'en fout d'être lancée au cœur de l'été et de proposer uniquement de la pluie et de la neige pour ses décors. Rubicon, c'est la série qui s'en fout si t'as pas de respiration un peu plus légère pour te reposer le cerveau entre deux scènes tendues. Rubicon, c'est la série qui s'en fout si t'as pas fait attention, elle le répètera pas. Rubicon s'en fout de n'être pas facile d'accès, et si t'es pas content c'est le même tarif. Rubicon, c'est la série qui emmerde le spectateur au QI d'huître qui jusque là a cru qu'une série intellectuellement stimulante, c'était The Mentalist.

Voilà pour la profession de foi et, franchement, à ce stade j'ai l'impression que tout est dit. Derrière son aspect le plus repoussant possible (que je soupçonne d'être volontairement décourageant histoire de faire un premier tri parmi les spectateurs), Rubicon possède une grande finesse et une grande intelligence, dont elle partage les manifestations avec son personnage principal (un type apathique dont on sent bien qu'il a l'air plus âgé qu'il ne l'est vraiment) : Will Travers un génie, mais un génie suffisamment doué pour ne pas ressentir le besoin de prendre la pose toutes les 5 minutes et lancer un trait d'esprit pour se faire applaudir. Rubicon et Will ont ceci de commun qu'ils sont tellement intelligents qu'ils n'ont plus besoin d'en faire étalage. A vous de faire attention aux détails, à vous de rester aux aguets, et c'est finalement tellement plus satisfaisant de se dire qu'on a tenu tout le long sans faillir, alors que l'épisode a tenu le rythme sans vous laisser une seconde de répit.

Pas d'humour, pas d'action, pas d'affectif... ce pourraient être des repoussoirs puissants (mais au moins, ceux qui se lancent dans Rubicon savent tout de suite à quoi s'en tenir ; à titre d'exemple, quelqu'un comme Naka saura immédiatement que ça ne lui correspond pas, tout le monde sait immédiatement à quoi s'en tenir), mais ce sont aussi les meilleures qualités de ce pilote.

Ou plutôt : de cette moitié de pilote. Car le pilote complet, il fait deux heures et on a rendez-vous avec lui le 1er août. Nul doute qu'il devrait éponger un peu de la frustration qu'on ressent lorsque le sneak preview diffusé hier soir s'achève.
Ce premier morceau de pilote, s'il pose bien les bases de la série, et son univers d'espionnage aux relents de guère froide, laisse un peu sur notre faim au moment certainement le plus capable de nous donner des perspectives concrètes sur les questions qu'on va probablement de poser pendant toute la saison. Ça va, ça va j'ai compris, je reviens le 1er août !

De la même façon qu'il y a 3 ans, Mad Men, lancée en plein été, faisait figure d'original au milieu des grilles dominées par le soleil, Rubicon joue la carte de l'anti-conformisme, et n'hésite pas à jouer avec les époques. Vraiment, si on n'avait pas cité le 11 Septembre, j'aurais juré qu'on était sur la fin de la guerre froide. Dois-je préciser que passée la surprise, j'ai trouvé cet élément formidable ? Dans les services d'intelligence du American Policy Institute, on ne combat pas les terroristes, on se contente d'essayer d'avoir un temps d'avance sur eux, et pour cela, il faut décrypter, réfléchir, des heures et des heures sans avoir la garantie de comprendre. Dans un bureau de gratte-papiers dont la vie est tout sauf excitante, on voit à quoi ressemble le véritable travail derrière la sécurité nationale. Pour un Jack Bauer, combien de Will Travers, dans la vraie vie ? Ce n'est pas glamour, ce n'est pas rythmé, mais c'est fondamentalement plus utile qu'un barbouze qui croit pouvoir tout régler avec un flingue et un portable.

Lente, froide, terriblement angoissante par ses silences, Rubicon n'est pas faite pour tout le monde, ne vous caresse pas dans le sens du poil et n'a pas la prétention de s'en cacher. Mais c'est un délice que d'atterrir dans ce milieu prometteur.
La première partie du pilote posait avant tout l'ambiance ; maintenant, pour attaquer le vif du sujet, rendez-vous le 1er août.

Rubicon_PasSage

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Rubicon de SeriesLive.

13 juin 2010

Pieds d'argile

A force de lancer des fleurs en permanence à des séries coréennes, j'en oublie que certaines peuvent n'être pas aussi convaincantes que la moyenne. Oh, je suis sûre qu'on doit pouvoir trouver encore pire (en fait ce sera l'objet du prochain post Dorama Chick, c'est vous dire si j'en suis sûre), mais le fait est que j'ai été un peu déçue par GIANT.

Sur le papier, GIANT s'annonçait comme une incroyable épopée s'étalant sur 40 ans, et nous permettant de suivre une famille prise dans la tourmente alors que la ville où ils ont posé leurs valises, Séoul et plus particulièrement l'arrondissement de Gangnam, se transfigure avec le temps. Et histoire de vraiment vous river le clou et vous laisser avec la mâchoire sur les genoux, la photo de promo, c'était ça :

GIANT

Moi dans ces conditions, je ne discute pas ! Je lance les recherches adéquates, je remercie le Dieu de la Téléphagie pendant que ça cagoule, et je lance le pilote sans y réfléchir à deux fois.

Sauf que voilà, la promo de GIANT et son pitch en théorie alléchant sont loin d'être sur le même ton que la série. Esthétiquement, déjà, il n'y a tout simplement pas photo, le travail est très générique et manque largement de parti pris visuel. C'est bien simple, s'il n'y avait pas la date qui s'affiche sur l'écran à un moment, je ne saurais même pas que c'est les années 70 Pour une série qui s'enorgueillit de couvrir 40 ans, un petit effort n'aurait pas du tout été superflu, mais limite salvateur (par exemple, Karei Naru Ichizoku avait excellé à cet exercice, et je dois dire que j'espérais secrètement lui trouver, avec GIANT, un équivalent coréen).
Pire encore, le pilote souffre de gros défauts qui sont en majorité à attribuer à un manque cruel d'originalité. La série se contente de suivre le cahier des charges de la série de vengeance, et c'est tout.

Oui parce que, d'après mes observations, les séries de vengeance sont un genre télévisuel à elles seules, en Corée. Je n'ai pas observé pareille obsession au Japon, dont je connais pourtant mieux les fictions. Il faut faire diagnostique ça, chère Corée du Sud, parce qu'à ce point, c'est vraiment inquiétant.  Je ne compte plus le nombre de séries dont j'ai fait les fiches sur SeriesLive qui comportent une variation autour des mots "et désormais il désire se venger". C'est vrai que je fais parfois des fiches avant même que la série soit diffusée, ce qui simplifie toujours un peu le pitch (comme pour Nappeun Namja que je n'ai pas encore regardée, mais là après ce weekend, je suis carrément refroidie, je vous l'avoue...), mais c'est quand même assez symptomatique ! Alors autant le Japon, c'est l'envie de bien faire et compagnie, autant la Corée, c'est la rage au ventre et le mors aux dents. Ça s'explique sans doute historiquement mais ça dépasse largement le cadre de la série historique. D'ailleurs ici, GIANT ne cherche pas à raconter l'Histoire à travers les yeux de personnages anonymes, mais plutôt de placer le contexte de cette vengeance vieille de 40 ans dans un contexte historique, social et économique qui est censé lui donner de la substance. Sur le papier, peut-être, dans les faits j'en doute sincèrement. Que ce soit pour construire le quartier de Gangnam ou pas, ces histoires sont finalement toujours un peu les mêmes. C'est peut-être le poncif coréen qui m'exaspère le plus.

En fait, maintenant qu'on en parle, je trouve qu'il se dégage de GIANT une grosse impression de redite par rapport à d'autres pilotes que j'ai pu voir depuis que je me suis lancée dans l'exploration des séries coréennes. Il y avait un côté "pauvre famille qui subit les évènements" qu'on trouve dans le pilote de Lobbyist, le côté "seul contre tous, je suis devenu riche mais j'ai toujours pas avalé la pilule" de Shinira Bulriwoon Sanai... et même une scène de train aux forts relents de Cinderella Unni ! Nan mais là c'est le pompon quand même ! On n'est pas obligé de sacrifier à TOUS les poncifs dans le même pilote, si ?

Alors bon, il y a un truc avec les Coréens, c'est que, comme ils ont plus de temps que les Japonais, les choses peuvent encore s'améliorer, et c'est souvent le cas, quand même. Mais franchement, si c'est pour voir un best of de toutes les séries auxquelles j'ai jeté un œil, j'ai pas hâte.
Alors, comme ça on se prend pour un géant ? Ouais, bah, tout est relatif...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche GIANT de SeriesLive.

12 juin 2010

[DL] Tangle

Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon générique. Je ne suis pas encore certaine de regarder la série (j'ai cagoulé le pilote, je suis donc en bonne voie, mais bon, l'Australie, comme vous le savez ce n'est pas ma priorité), mais ce générique m'incite définitivement à me lancer !

Tangle

L'effet de ce générique est terrible ; je n'ai pas vu la moindre image de la série mais j'ai l'impression d'en avoir un aperçu assez clair. L'utilisation de jouets donne un côté à la fois enfantin et malsain à des images qui sont loin d'être innocentes (j'ai une nette préférence pour le grille-pain...), tout ça sur fond de sexualité, il fallait y penser. En général, un générique fonctionne mieux si on connait la série, mais là, je trouve qu'il sert à la fois de résumé du thème de Tangle, et en même temps il n'en montre rien, ce qui en fait un excellent apéritif. Si un générique devait me donner de voir une série, en ce moment ce serait celui-là. A suivre...

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Tangle de SeriesLive.

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