Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ladytelephagy
22 mai 2010

Unrock the vote

Puisque j'en étais à regarder des comédies, je me suis dit que j'étais bien partie et qu'il ne fallait pas laisser perdre tout ce bel enthousiasme. Et, suivant mes propres conseils, je me suis éloignée des nationalités habituelles des séries qui peuplent mon écran à l'ordinaire pour m'intéresser à un pays un peu différent. J'ai dit un peu.En attendant de pouvoir jeter un œil, qui sait, à une série biélorusse ou uruguayenne dans un avenir que j'espère pas trop lointain, mon initiative s'est bornée au Canada. Eh, j'ai quand même le mérite de tenter autre chose que les States, le Japon ou la Corée du Sud, c'est déjà ça !

Résultat : pendant que je cagoulais la 3e saison de 30 Rock (si on m'avait dit qu'un jour je cagoulerais avidement la 3e saison de 30 Rock...), je me suis tournée vers Dan For Mayor, principalement parce que j'avais regardé les premiers épisodes de Corner Gas en leur temps et que, voyant que quelques noms en commun, j'ai décidé de tenter ma chance.

DanForMayor

J'aimais bien l'idée de départ : un loser patenté s'engage dans une course électorale locale. Peut-on rêver situation plus idéale pour écorcher le monde de la politique ? Surtout si on opère dans une comédie ; parce que j'ai vu le pilote unaired de Body Politic, et c'était décevant de ce point de vue (en fait c'était décevant de beaucoup de points de vue, notamment parce que j'ai déjà vu le pilote de D.C. dans ma jeunesse...), donc j'en avais conclu que si on attend un minimum de regard critique sur le monde politique, il vaut mieux parier sur une modeste comédie canadienne que sur une série pour teenagers de la CW (duh).
Toujours est-il qu'en amont, ça semblait être une bonne idée.

Malheureusement, si c'est ce qui vous amène devant Dan For Mayor, vous allez être déçu. Car cet angle n'est finalement pas au cœur de l'histoire du pilote. J'ose toutefois espérer que ça se développe quand même un peu par la suite, mais je pense que je vais privilégier la saison 3 de 30 Rock, et ne pas le vérifier.

Car ce premier épisode s'ingénie à dépeindre au contraire son personnage principal en long, en large et en travers, et pourtant sans s'attarder, c'est un peu antithétique mais c'est comme ça que je l'ai ressenti. On nous sert plein de scènes avec Dan et finalement on n'accroche pas, il manque quelque chose pour avoir envie de l'accompagner, probablement parce que lui-même a l'air un peu détaché de tout ça. La présentation reste superficielle en dépit de tous ces efforts.
Il faut dire que notre loser, au lieu de faire partie de ces illuminés qui ignorent leur sort et foncent tête baissée vers les galères et les situations rocambolesques (donc hilarantes), est parfaitement conscient de se lancer dans cette course électorale uniquement parce qu'il n'a pas eu de meilleure idée. Comment, dés lors, l'y encourager depuis notre côté de l'écran ? Dan n'y croit pas lui-même, et son entourage est pire encore. Ça commence sur un coup de tête et on ne sent pas le moindre enthousiasme. Ça n'aide pas. Si même les personnages ne sont pas motivés...

Quant à la critique de la vie politique et/ou du système électoral, elle ne se met pas vraiment en place ici, ce qui est normal d'un certain côté puisqu'on en est à un stage encore bégayant de la campagne de Dan. Le problème c'est que le ton de l'épisode manque quand même un peu de mordant sur ce sujet. Tout juste a-t-on droit à une scène pendant laquelle le maire actuel (et seul candidat en course pour le moment) vient frapper à la porte de Dan et montre, de façon un tantinet trop évidente, mais un peu drôle quand même, combien il est imbu de sa personne et combien cette élection lui semble acquise.
C'est tout ce qu'on tirera de Dan For Mayor sur le sujet.

Des personnages de pauvres mecs qui n'ont jamais réussi à se lancer dans la vie et n'ont jamais rien réussi, la télévision nous en pond 712 par saison, ce n'est pas ça qui manque. Pour être vraiment enthousiasmant, ce pilote aurait dû, pour me séduire, faire un peu plus que camper son personnage immature, et s'aventurer plus vers son sujet, mais ce n'est pas le cas. Pire encore, les doutes un peu trop visibles de son ex (à cause de laquelle il s'est lancé dans ce projet) donnent une idée un peu trop précise de ce à quoi on peut s'attendre sur la suite des évènements.
Du coup, pardon, mais je m'abstiens.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Dan For Mayor de SeriesLive.

Publicité
21 mai 2010

Bad reputation

Alors que j'ai entamé la deuxième saison de 30 Rock (moitié parce que je suis malade comme un chien, moitié parce qu'il ne faut pas tuer la curiosité même quand elle se présente à soi pour de mauvaises raisons), et quand je dis que je l'ai entamée, je veux dire que je suis presque à la fin et que j'envisage de m'attaquer à la saison 3 (parfois je me surprends moi-même), j'ai essayé de me souvenir de ce qu'on disait de la série. De sa réputation.

TinaRocks

Parce que 30 Rock était précédée, quand j'ai accepté de m'y atteler 712 ans après tout le monde, d'une détonante réputation, réputation qui, je vous l'accorde, n'aurait pas été un problème si je l'avais regardée dés que le pilote a été diffusé, mais que voulez-vous, les comédies n'ont pas souvent la priorité quand les nouveautés pleuvent au début d'une saison donnée. Mais passons. Mais les faits sont là, j'avais attendu, et plus j'attendais plus il y avait de monde pour en parler, et au final, ça m'a découragée.
Il y a ceux sur qui le buzz fonctionne, et ceux sur qui il fait l'effet d'un répulsif. Je suis de la seconde catégorie.

Donc tout le monde semblait en dire du bien, et finalement quand je m'y suis mise, j'en attendais beaucoup et j'ai été étonnée de n'y trouver qu'une comédie correcte, sans plus. Et bien qu'ayant persisté 6 épisodes (ce qui est contraire à mes principes), j'avais fini par jeter l'éponge. Juste avant l'épisode avec Conan O'Brien, c'est dire si j'étais découragée.

Bref donc me voilà aujourd'hui, malade, certes (ce qui semble être la condition sine qua none pour que je regarde la série apparemment), mais quand même mieux disposée à l'égard de la série, et c'est à se demander si ça ne vient pas du fait qu'il y a moins de monde pour essayer de me vendre la série comme une super comédie hilarante qu'il faut absolument avoir vue.

Mais j'en reviens à cette histoire de réputation. Je peux vous dire que j'avais l'impression qu'on parlait beaucoup de 30 Rock à un moment ; en revanche, je ne peux pas vous dire ce qu'on en disait. Et d'ailleurs qui était ce "on" ? Pourquoi j'ai écouté ce "on" ?
"On" a fait de 30 Rock une série qui, dans mon imaginaire, semblait incroyablement incontournable. Eh bien devinez quoi, elle ne l'est pas. Et du jour où j'ai réussi à oublier que ce fichu "on" en parlait, je crois que c'est là que, finalement, j'ai commencé à lui donner vraiment sa chance.

Mais sérieusement, c'est qui, ce "on" ?
Les blogs qu'on lit ? Pourquoi un blog a-t-il tant d'influence sur ce qu'on pense d'une série avant de l'avoir vue ? Pourtant c'est bien le cas. Quelqu'un parle d'une série ou d'un épisode avant que je ne l'ai vu, et ça modèle l'idée que je me fais de la série ou de l'épisode en question. C'est d'ailleurs aussi pour ça que j'écris toujours mes posts portant sur un pilote avant d'aller lire ce que d'autres blogueurs téléphages en pensent. Et s'il n'y avait que les blogs ; les forums, les news... tout est prétexte à connaître l'avis des autres sur ce qu'on ne connait pas encore. Parfois ça peut donner envie, comme lorsque je tente de présenter un dorama qu'on doit être une poignée à avoir vu ou que je parle d'une vieille série à laquelle plus personne ne pense. Mais parfois ça peut avoir des effets désastreux sur l'idée qu'on se fait d'une série.
Il est caché là, le "on" sans forme ni visage qui m'avait fait croire que 30 Rock était une série épatante.
Là, et dans quelques Emmy Awards, disons.

Le tout cumulé m'avait donné une image déformée de ce qu'est vraiment 30 Rock. Et plus j'avance dans la série plus j'arrive à m'en défaire et à apprécier le voyage. Ya même des moments où l'omniprésence de Tina Fey ne me dérange presque plus !

Pourtant je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit que ce maudit "on" m'avait aussi laissé entendre que la saison 2 était moins bonne que la première. Et ça me chiffonne un peu parce que, bah, pourquoi moi je ne participe pas au "on" ? Pourquoi je ne vois pas ce que le "on" a vu, ni au départ quand tout le monde semblait dire du bien de la série, ni ensuite quand on en disait moins de bien, ni maintenant quand j'ai l'impression que presque plus personne n'en parle ?

Parfois, ça avait du bon de vivre en autarcie téléphagique et de ne connaître personne qui puisse me dire ce qu'il a pensé de ci ou ça. Je ne voudrais pas revenir près de 15 ans en arrière quand ma téléphagie s'est déclarée, parce qu'aujourd'hui c'est super d'être une téléphage et d'avoir la possibilité de faire tant de découvertes, mais enfin, il y a une part de moi qui aimerait bien que le "on" ne bourdonne plus dans mes oreilles en permanence.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (ce qui doit vouloir dire que vous n'avez pas non plus lu le post d'hier...?) : la fiche 30 Rock de SeriesLive.

20 mai 2010

Not live from New York

Ça fait depuis samedi soir que la saison de Saturday Night Live s'est finie. Wow, c'est moi où ça manque sérieusement d'air autour de ce blog ? Je sais pas, je me sens comme oppressée... non ? Que moi ? Bon bah je continue. J'en étais où ? Oui : SNL ne reviendra pas avant septembre. Ouh et puis, il fait lourd aussi, non ? Quelqu'un peut ouvrir la fenêtre ? Je le ferais bien mais je pense que si je bouge, je vomis. Ah non je me sens pas bien là. Punaise, je sais pas si c'est la grippe carabinée que j'ai réussi à choper hors-saison ou quoi, mais la vache, je déguste. On disait quoi ? Ah, j'y suis, pas de SNL avant l'automne. Oh écoutez j'ai des bouffées de chaleur et des frissons en même temps, je vais pas pouvoir continuer...

En attendant que j'aie fini de cagouler quelques vieux épisodes qui mettent trois plombes à cagouler parce qu'ils n'intéressent que moi (les joies du c2c, cagoule to cagoule), me voilà donc en pleine crise de manque parce que SNL, a pu. C'est emmerdant parce que je suis en pleine période monomaniaque. J'avais réussi à m'en sortir après avoir passé le mois de mars à faire une autre fixette monomaniaque (qui avait eu pour résultat une semaine spéciale remplie de sketches), et je pensais que je m'étais calmée. Le problème c'est que plus je vois de vieux épisodes, pire c'est. Et là, comme je vais manquer d'inédits ET de vieux épisodes parce que je commence à avoir fait le tour de toutes les cagoules disponibles, on va commencer à entrer dans la phase de désintoxication forcée.
Je déteste cette phase.

La désintoxication est d'autant plus difficile que rien ne la justifie. La monomaniaquerie SNL ne met pas ma santé en danger, et presque pas ma santé mentale. C'est vrai que j'ai cité SNL 712 fois ces derniers jours, sur ce blog comme à mon entourage (celui qui s'est montré résistant à mes microbes, du moins), mais à part ça, quel est le problème, hein ? J'ai ramené une clé USB remplie d'extraits et de sketches à une amie l'autre jour et on a passé au moins 3 heures devant, c'est vrai, mais je l'ai pas forcée, et elle pouvait arrêter quand elle voulait ! C'est simplement pas juste d'essayer de me faire arrêter !

Et surtout, la désintoxication téléphagique a une particularité : au lieu d'un sevrage complet, c'est le sevrage d'une seule émission qu'il faut opérer, et il faut trouver par quoi on la remplacera. Et c'est toujours là que ça coince. Parce que si on aime tel programme ou tel autre en ce moment, c'est, d'une part, parce qu'il répond à un besoin (après avoir passé un mois absolument pourri de chez pourri, avec au programme de ma vie des décès, des cancers et d'autres joyeusetés du même acabit, pour changer j'ai envie de me marrer), et c'est, d'autre part, parce qu'on pense qu'il n'a pas son égal. Si on pensait qu'il a son égal, on regarderait déjà l'égal, et on ferait une obsession dessus aussi.

Donc tout le défi est de réussir à remplacer une addiction par une autre en attendant qu'arrive la rentrée.
Vu que nous sommes en mai, à chaque série qui finit sa saison, je sais que nous sommes plus nombreux dans ce cas... et ça ne me réconforte pas le moins du monde. Cet état de fringale insatiable avant des mois et des mois est un état que je ne souhaite à personne. Même pas à des gens qui aiment les vampires. Même si ce serait pas mal qu'ils arrêtent de nous casser les cou*lles avec leur promo à coups de gourdin pour la saison 3.

Inutile de dire que dans l'état de monomaniaquerie où je suis rendue (je me trimbale avec une clé USB de sketches de SNL, je pense que tout est dit...), bien des barrières mentales sont tombées.

A l'heure où je vous parle, j'ai regardé en moins de 24 heures toute la première saison de 30 Rock, et j'envisage sérieusement de me lancer dans la deuxième. C'est marrant parce que je regarde 30 Rock uniquement quand je suis malade... hasard ou coïncidence ? Hm, je ne crois pas aux coïncidences...

Vu ma piètre opinion sur Tina Fey comme sur ma première expérience de la série (à qui j'avais pourtant donné, dans ma bonté, 6 épisodes pour me convaincre la première fois, donc j'avais quand même persisté avant de conclure que je n'aimais), je ne vous en voudrai pas si vous prévenez les services psychiatriques.
Et pourtant, eh oui, 21 épisodes en 24 heures. Heureusement que c'est une comédie de 20mn et que je suis alitée, quand même, sinon ce serait effrayant.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ou qui, du moins, ne sont pas capables de le nuancer.

Pis si j'ai fini les 4 premières saisons pour la rentrée de l'automne, ya des chances que tout ça finisse même avec un post To be continued..., par-dessus le marché. D'façons il est pas exclu que j'attrape un rhume quelconque quand le temps va se rafraîchir alors, euh, bon.

Il y a encore beaucoup de choses qui me chiffonnent dans 30 Rock, la moindre n'étant vraiment pas l'omniprésence de Tina Fey. Elle a ses bons moments, mais elle en a aussi beaucoup où elle est très irritante, parfois juste parce qu'elle est là, parfois parce que franchement elle se la pète un peu, la petite mère. En général, dans un épisode, les passages que où je me détends le plus sont ceux tournant autour de ses collègues (à la notable exception de Tracy qui m'énerve encore plus qu'elle), ce qui est quand même assez symptomatique. Le problème ne tient même pas dans le personnage lui-même mais dans la façon de tout ramener à lui en permanence.

Alors que pardon, mais j'avais espéré que 30 Rock parlerait de télévision. Or, dans un nombre incalculable de fois, on parle relativement peu du show. Et je crois qu'en fait c'est de là que vient ma déception d'origine avec la série, et qui reste un vrai casus belli : j'attends plus de cet univers. Du vitriol, de la caricature, de la dénonciation, plus de références... et plus de pédagogie, aussi. Comment Tina Liz monte-t-elle son show hebdomadaire ? Quelles sont les choses qui lui font obstacle ? Comment se déroule la semaine, l'émission, l'après-émission ? Au final on n'a qu'assez peu d'éléments là-dessus. Comme on passe un temps énorme à se préoccuper des soucis de célibataire de cette pauvre Liz (qui, soit dit en passant, a par contre très bon goût en matière d'hommes, je tiens à le préciser parce que c'est pas souvent dans les séries que je peux dire ça), ainsi qu'à nous faire comprendre à quel point son boulot est hyper stressant et l'empêche de s'épanouir dans sa vie personnelle (j'adore les tirades régulières sur l'amitié qu'elle nous sort, c'est d'une hypocrisie quand on voit qu'elle ne pense qu'à ses petits tracas), l'émission passe systématiquement au second plan. Passé un tiers de la saison environ, les coulisses deviennent carrément un gadget et plus du tout le moteur de la série. Le moteur, c'est Tina/Liz. Take it or leave it.

J'ai lu que 30 Rock, avant de parvenir à l'antenne, était passée par plusieurs stades de recalibrage et de réorientation avant de voir le jour. Ce qui est finalement assez révélateur des faiblesses de la série, finalement.
D'un pitch qui n'avait rien à voir avec une émission de divertissement (ce devait être au départ un journal télévisé), on est passé à un très évident SNL-like, sauf qu'on refuse de se mouiller pour parler vraiment de SNL ou du système des émissions du même type. Par la même occasion, j'ai aussi appris qu'il existait quelque part un pilote avec Rachel Dratch dans le rôle de Jenna, je paierais cher pour voir ça. Bref.
Parmi ces différentes étapes, apparemment, il y en a une qui était plus orientée vers le show (et où il était même envisagé de mettre à disposition de vrais sketches du TGS sur le site de NBC), et ça c'était exactement ce qui m'aurait plu, pour le coup. Avoir un équilibre entre la semaine folle des personnages, et le résultat final. Or là, plus la saison avance, moins on en voit.

Mais oui mais si on prend un thème, j'aime autant qu'on l'exploite !
Au-dessus de Tina Fey, il doit y avoir un network executive bien plus doué encore que le fictif Jack Donaghy, parce qu'à chaque fois qu'on tient un sujet sur les coulisses du show, Tina le laisse s'échapper et transforme sa série potentiellement piquante sur le milieu qu'elle cherche à dépeindre en Ally McBeal du monde télévisé. C'est très décevant de voir qu'à chaque fois qu'on pourrait faire quelque chose de couillu, on en revient toujours aux états d'âme de Liz qui a quand même, il faut le noter, le bon goût de ne pas rentrer chez elle à pied dans les rues de New York avec du Vonda Shepard en fond sonore. C'est déjà ça. Mais sinon, tout le reste est similaire : personnages déjantés mais vraiment pas productifs, univers dont on ne cherche pas à tirer quoi que ce soit mais juste à utiliser comme prétexte, discordes internes et affaires de cœur...C'est très agaçant.

Je sais bien que dans les grandes lignes (Saturday Night Live) comme dans les petites (l'épisode impliquant le late Late Show de Conan O'Brien), on implique des émissions de la même chaîne, et qu'on n'a pas envie de se tirer dans le pied, mais si c'est pour rester dans un registre de lèche-bottes, c'est pas la peine. Dans ce cas je ne vois pas l'intérêt de prendre le milieu de la télévision pour sujet si c'est pour que Liz fasse trois épisodes sur un mec qui est... comptable ! Pour réemployer ses termes : ça ne marche que dans Ugly Betty, ça ! (et encore, ça ne marche plus)

Parmi les éléments qui m'ont fait rester devant l'écran, outre mon état de santé qui m'y a littéralement clouée, il y a quand même quelques bonnes nouvelles et c'est, en fait, ce que je n'avais pas vu la première fois que j'ai regardé les 6 premiers épisodes de la série (qui pourtant, du point de vue de l'exploitation du contexte télévisuel, sont les plus aboutis).

Le principal atout de 30 Rock, c'est la présence d'Alex Baldwin. Mais à bien y penser, ce qu'on aime chez son personnage de Jack Donaghy, c'est d'avoir l'impression d'y retrouver un Baldwin à la fois fidèle à lui-même, et en même temps complètement caricatural. Et on s'aperçoit alors que c'est le cas de la plupart des autres personnages qu'on connaissait : Tina/Liz, Jane/Jenna, et bien évidemment Tracy/Tracy. En fait, la première saison de 30 Rock exploite ses personnages aussi bien qu'elle aurait dû exploiter son contexte ; on sent un parallèle solide avec la réalité, et en même temps outrancier, qui rend grand service à chaque personnage. Et certainement simplifie la vie de ses interprètes, mais qu'importe.

J'attendais de 30 Rock un peu plus de piquant, il est vrai, mais ce que les dialogues n'apportent pas de ce côté-là, on le retrouve sans aucun doute dans le rythme, parfaitement maîtrisé. Sur 21 épisodes, pas un ne présente de longueur, de dialogue un peu superflu, de moment où on a le temps de se demander où sont passés les mouchoirs. C'est l'un des atouts de la série sur sa forme. On ne se rend même pas compte qu'il ne se passe rien, on est trop occupés à rebondir d'une rapide scène à une autre rapide scène, ce qui accentue l'impression de se faire servir des dialogues futés, ce qu'ils ne sont pas toujours. Mais quand ils ne le sont pas, le rythme entretient l'illusion.

Du coup, quand on réussit à passer la barrière psychologique que représente l'omniprésence de Tina Fey, on réalise donc qu'on tient une série correcte, voire un peu plus. Je n'y vois toujours pas le phénomène que beaucoup de ses fans cherchent à dépeindre, mais je comprends quand même que ça soit divertissant.

Évidemment, il aurait été naïf de croire que j'allais retrouver avec 30 Rock ce qui me manque quand je ne regarde pas SNL. D'autant qu'il est évident que pendant tout phénomène de désintoxication téléphagique, on est dans l'impossibilité totale d'avoir un coup de cœur équivalent à celui qu'on vient de quitter sous la contrainte. Je savais que je n'aimerais pas autant 30 Rock que Saturday Night Live, déjà parce que j'avais vu 6 épisodes de la série l'an dernier et que je savais quand même à peu près à quoi m'en tenir, et aussi parce que le contexte ne s'y prête pas du fait de la désintoxication. Pourtant, si je me suis tournée cette semaine vers 30 Rock pour de mauvaises raisons, je pense que la comparaison lui a aussi profité dans le sens où son sujet proche (bien que sous-exploité) m'a permis de lui donner une vraie chance. Quand on se désintoxique téléphagiquement, c'est rare de trouver des circonstances de ce genre pour le faire en douceur.

Je n'ai donc pas changé d'avis sur 30 Rock, il s'est juste un petit peu adouci, et c'est déjà pas mal.
Maintenant, la grande question, c'est : est-ce que je tente la même chose avec Parks & Recreation ? L'obstacle est ici différent parce que le lien avec SNL est seulement Amy Poehler (yikes !), et qu'en plus il s'agit d'un mockumentary. Mais tant qu'à donner une seconde chance à des séries, autant profiter de l'appel d'air créé par le vide que laisse SNL...?
Rha punaise, 'va falloir tenir jusqu'en septembre. Si je survis à ma grippe, en revanche je ne suis pas convaincue de survivre à ça.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche 30 Rock de SeriesLive.

19 mai 2010

Back in business

Sur Desperate Housewives, les avis sont dorénavant bien plus partagés qu'ils ne l'étaient quand je regardais encore la série il y a 4 ou 5 saisons de ça. A l'époque tout le monde était extatique, aujourd'hui les quelques avis positifs se font vite renvoyer dans les cordes.

Ce qui n'empêche pas que 712 blogueurs téléphages en parlent chaque semaine, review après review, quitte à le faire en mode Schtroumpf Grognon, probablement de crainte de passer à côté des visites que suscitera immanquablement un avis cinglant sur le sujet. Que de temps perdu à parler de séries qui vivent sur leur popularité passée, quand on pourrait faire l'effort de se lancer dans la découverte... Mais finalement, qu'est-ce que j'en sais, hein ? Comme je vous l'ai dit, j'ai arrêté de regarder sérieusement la série il y a bien longtemps. Ca se trouve je suis passée à côté d'un petit bijou de... de... ouais, nan, personne n'est dupe.

Et si j'ai forcément vu quelques épisodes depuis, c'était par hasard, en zappant, et je ne restais que pour une raison, et une seule...

Kyleisback

...et même celle-là n'a pas suffit à me faire persister dans mon visionnage.
Alors, si comme moi vous aimez les vieux beaux, mais pas au point de vous coltiner une série complètement répétitive et nunuche (alors que vous étiez prêts à regarder un film peu scrupuleux plusieurs fois sans sourciller, c'est dire s'il en faut pour vous décourager... wow, on a beaucoup en commun dites-moi), BONNE NOUVELLE !

Décidé à se lancer dans une nouvelle vie, Kyle MacLachlan a quitté sa série de gonzesses et est de nouveau sur le marché (professionnel seulement, mais hein, un pas à la fois, on s'occupera de Desiree dans un second temps), ce qui est pour moi une source de joie indescriptible, et ouvre de nouvelles possibilités téléphagiques.
Oh, il a peut-être un peu loupé le coche pour la saison prochaine : le peu que j'ai accepté de lire sur les grilles de l'an prochain ne le mentionnant pas, je présume qu'il n'est pas prévu pour lui qu'il tienne un rôle important à la télévision dans un futur immédiat. Mais à la mid-season, dans des téléfilms et même au cinéma, l'espoir renait.

Je vais enfin pouvoir espérer avoir ma dose de Kyle sans avoir envie de m'infliger le sort de Mary-Alice.
La vie est chouette, quand même, des fois. Ouhlà, non, ne parlons pas de foie...

18 mai 2010

L'un de nous deux est de trop dans cette ville

Message personnel à TBS : quand je disais que le pitch de Shinzanmono m'intéressait, mais que je me méfiais parce que la série apparaissait dans le top Oricon des nouveautés attendues cette saison, je rigolais. C'était une plaisanterie. Pour déconner. Faut pas me prendre au mot dans ces cas-là ! Faut pas faire une série pourrie juste parce que j'ai sous-entendu que toutes les séries de ce top l'étaient ! Faut pas faire ça !

Et donc résultat, eh bah voilà : première grosse déception de la saison. Mais je suis rassurée, puisque le public japonais a l'air de penser comme moi (entre le pilote et le deuxième épisode, la chute de 5% le dit de façon assez claire même si ça reste une performance correcte).

Le problème principal de Shinzanmono, osons-le dire tout de suite, c'est son ton. J'ai rarement vu une série policière bradant autant sa crédibilité. Le soucis ne vient pas de l'inspecteur Kaga et ses petites excentricités, notamment envers la bouffe (bien qu'on ait l'impression d'avoir fait le tour de tout ce que pouvait faire Hiroshi Abe en la matière), ça pourrait, mais non, ce n'est pas le problème ; depuis le temps que fleurissent sur les écrans les personnages d'enquêteurs doués-mais-un-brin-toqués, ça ne gêne pas, le spectateur est immunisé. Non, le soucis, c'est vraiment la réalisation.

On parle ici d'un pilote dans lequel 90% de la bande sonore consiste à passer les musiques de la BO du film La Famille Addams. Et les autres 10%, on met la musique la plus contraire possible à l'ambiance de l'action en cours, comme par exemple ce passage pourtant badin pendant lequel Kaga fait la queue pour une quelconque pâtisserie (je me chargerai d'en savoir plus sur les mets abordés pendant ce pilote quand mon estomac sera décidé à ne plus faire de salto arrière) et tombe sur la jeune journaliste qui vient d'en acheter elle aussi et lui en propose ainsi qu'à son collègue, que Kaga refuse, mais que la pâtisserie tombe en rupture de stock pile quand vient son tour. Pendant cette scène anodine et relativement charmante, la musique est d'abord sombre et mystérieuse (lamentations de violoncelle à l'appui) pendant un long moment... avant de partir vers une musique de jeu video truffée d'effets sonores ridicules pile quand Kaga s'énerve parce que son collègue a mangé une pâtisserie achetée par la journaliste, et qu'il se lance dans une tirade du type "il faut mériter ce qu'on mange". Du coup, la rencontre est inutilement alourdie, et la chute ne fait que rendre complètement ridicule les circonstances de la scène et le personnage principal. Il faut le voir pour le croire, ça décrédibilise la moindre seconde.
Et tout est comme ça.

Évidemment, puisque l'enquête suit son cours avec juste assez d'intérêt pour qu'on la suive, on voudrait penser que ce traitement n'est pas trop grave, mais ça reste quand même très énervant.
Dans le pilote, le déroulement de l'enquête tend à indiquer ce que sera la structure de la série. On a l'enquête principale : le meurtre d'une femme divorcée qui venait d'emménager dans le quartier. Et à partir des fausses pistes (car on sent très vite que la police ne tient pas le bon coupable), on va résoudre plein de petits mystères et de petits secrets du quartier. Heureusement que c'est une série japonaise et qu'on sait qu'on n'en a que jusqu'à l'été, sans quoi ça pourrait durer des plombes sans que l'enquête principale n'avance, une idée comme ça.

La bonne nouvelle, c'est que Shinzanmono fait un relativement bon travail lorsqu'il s'agit de décrire le quartier de Nihonbashi et l'ambiance qu'on y trouve, entre "vieille ville" et "quartier d'affaires", qui donne l'impression de très bien connaître ce petit microcosme où se croisent salarymen en costard et petites familles modestes. C'est du bon boulot et cela s'accomplit grâce à l'inspecteur Kaga qui, étant un shinzanmono ("nouveau venu"), arpente les rues en quêtes de choses intéressantes à grignoter (mais j'envisagerai d'en savoir plus lorsque mon estomac aura accepté de ne plus jouer à chat avec mon foie), et découvre ainsi, progressivement, ses habitants et les liens qui les unissent. C'est intéressant, même s'il est dommage que son attention soit tout de suite braquée sur une maison en particulier, ne nous laissant découvrir les autres habitants, c'est le trailer de fin d'épisode qui le dit hein, qu'ensuite, progressivement. Pour la jouer vraiment finement, il aurait fallu que chacun ait une apparition marquée dans le pilote, et pas juste un passage si bref à l'écran au tout début de l'épisode. Mais bon, non, c'est sympa quand même.

Le vrai inconvénient, ça reste quand même que Shinzamono est une série policière reposant sur un personnage (voulu comme) charismatique, le suivant presque à chaque instant, au lieu de s'organiser comme une série-chorale où les secrets du quartier ne l'auraient pas attendu pour se développer. Au lieu de ça tout tourne en permanence autour de Kaga, ce qui donne l'impression d'avoir sur les bras une série très conventionnelle là où il y avait moyen, avec un peu d'imagination, de faire quelque chose de largement plus captivant. On a l'impression d'avoir vu ce petit numéro un nombre incalculable de fois, et ça n'encourage pas du tout à regarder la suite.
Pas. Du. Tout.

Shinsanmono_pilot

Dans le fond, peut-être que la faute en revient aussi un peu à Hiroshi Abe. C'est un plutôt bon acteur et on reviendra pas dessus, mais il est tellement utilisé à l'écran qu'on manque un peu d'air. Il aurait peut-être fallu mettre quelqu'un d'un peu moins connu pour donner un souffle nouveau au personnage de Kaga, déjà assez peu original, dans une série assez peu originale... Attendez, j'ai dit "assez peu" ?!

Non, rien à faire, j'ai beau essayer de nuancer mon propos, je suis bien obligée d'admettre que Shinzanmono est assez décevante, voire fatigante, et que nombreux sont les éléments qui m'incitent à ne pas lui donner de seconde chance.
Du coup, le quartier de Nihonbashi résoudra ses mystères sans moi, je le laisse à Kaga qui a l'air de s'y plaire.

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Shinzanmono de SeriesLive.

Publicité
17 mai 2010

[DL] Working

Vous savez, cette banalité qu'on se lance le lundi matin au boulot : "Eh, salut, comment ça va ?"/"Comme un lundi...", et qui est de réponse pleine de connivence est quasiment devenue une façon d'envoyer paître ses collègues ? Bah aujourd'hui, je vais pas comme un lundi, je vais encore plus mal. Malade au dernier degré, ça m'est tombé dessus en quelques heures, j'ai rien vu venir/
Du coup j'ai une petite pensée pour tous les forçats qui, eux, ont dû y retourner ce matin.

Working
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !

Voilà bien une série dont j'aimerais bien revoir des épisodes un jour, si possible le pilote. J'ai un épisode (et je suis certaine que ce n'est pas le pilote) quelque part mais probablement échoué sur une cassette mal annotée car je n'ai jamais pu mettre la main dessus. N'empêche, je me demande si la série est aussi drôle que dans mon souvenir...?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Working de SeriesLive.

16 mai 2010

J'ai ri, tu ris, elle rira

Contrairement à certains posts de ces dernières semaines (pour ne pas dire tous), aujourd'hui, je vais parler de choses drôles.
Non, je voulais vous faire une fausse joie, aujourd'hui je vais en fait parler d'humour.

Car ce que j'ai vu ces derniers jours (y compris en matière de cinéma) était plus léger que précédemment, mais aussi... plus vieux. Et lorsqu'on en arrive au stade où on s'enfile une moitié de saison des Craquantes (eh oui, encore elles) en trois-quatre jours, je crois qu'on peut tenir pour acquis que je trouve drôles des choses plutôt datées. Et c'est un euphémisme quand on sait que je me suis aussi enfilé ce weekend un vieil épisode de SNL, et par vieux cette fois je veux dire : des années 70, ainsi que le DVD best of de Gilda Radner (oui, j'ai même commencé à regarder les best of, c'est dire si vous avez peu de chances d'être tranquilles même maintenant que la saison de SNL s'est finie hier soir). Entre deux vieux SNL, et deux vieux épisodes de sitcoms, je me suis aussi enfilé l'autobriographie de Brett Butler (pour ceux qui aiment tripoter mes tags, c'est l'actrice principale d'Une Maman Formidable).

Rien de récent. Tout de drôle.

Cet après-midi j'ai passé un peu de temps avec l'une de vous (qui, peut-être, un jour, se sentira le courage de ne plus faire partie de la majorité silencieuse, et commentera un post...), et outre Soldier's Girl, nous avons regardé de nombreux extraits de SNL que j'avais sur moi (comme par hasard). La plupart de ces sketches n'ont pas plus de 10 ans (ce qui n'est déjà pas si mal, à bien y songer), mais il y en a aussi quelques uns qui sont tirés de best of divers, d'émissions spéciales, et qui sont situés dans la première ère de l'émission, avec la première équipe, soit entre 1975 et 1980 (j'ai par contre un mal de chien à me procurer des émissions entre 80 et 2000, à l'exception de deux ou trois dans les années 90... l'appel est lancé).
Chaque fois que je la voyais cliquer sur un extrait ancien, je surveillais sa réaction, me demandant si elle allait rire. Parfois, la présentation que je lui en faisais avant même qu'elle lance la video éliminait toute possibilité de tester sa réaction avec l'innocence de la découverte ("tu vas voir, c'est incroyable, drôle et touchant à la fois, et sans une ligne de dialogue, incroyable, magique !"... laisse peu de place à une réponse pessimiste), mais parfois je me taisais, signalant simplement la date, et guettais.

Parce que dans le fond, je crois que le fait que ce soit "vieux" me semblait un obstacle. Et je me suis demandé pourquoi.
Pourtant ce ne me semble nullement être un obstacle, quand moi je m'enfile plusieurs saisons des Craquantes, ou, comme c'est arrivé par le passé, de Three's company (je vous ai bien cassé les pieds avec cette série, quand je me la suis enfilée, hein ? Je vois ça aux tags). Des séries ayant environ mon âge (j'avais presque trois ans quand Les Craquantes ont vu le jour) ou plus vieilles que moi. Et là ça ne semble pas être un inconvénient.
Mais quand j'essaye de faire découvrir des choses aux autres (ce qui, admettons-le, est certainement la chose que j'aime plus faire au monde juste après découvrir moi-même ces choses), j'ai l'impression que c'est la chose la plus rébarbative au monde.

Il me semble acquis qu'une série dramatique sera intemporelle, mais qu'une comédie, quelle que soit sa forme, se défraichit avec le temps. Mais ce n'est peut-être que moi.

Pourtant, toutes ces émissions et séries drôles... elles me semblent l'être encore aujourd'hui, finalement et contre toute attente. Après tout, je ris, mon amie rit, c'est que ça doit encore fonctionner. Ou alors nous sommes bon public ?

Peut-on rire de choses qui faisaient rire la génération précédente ? Un même humour peut-il fonctionner de la même façon quelle que soit l'époque ? J'ai envie de penser que oui après cet après-midi, cette journée, ce weekend, ces derniers jours passés sous le signe de la comédie datée. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas si facile.
Peut-on rire de tout... même si c'est vieux ? Est-ce accessible pour tout le monde ou cela dénote-t-il déjà d'une certaine ouverture d'esprit, d'une curiosité qui ne se laisse pas refroidir juste parce que c'est vieux, et que ça se voit ?

Pour répondre à cette question, je vais procéder à une expérience scientifique et pour ce faire, je vais avoir besoin de votre aide et donc de votre active coopération : voici un extrait de Saturday Night Live issu du best of de Gilda Radner, où l'on peut aussi voir John Belushi, et donc situé dans un épisode tourné entre 1975 et 1980. Visiblement, ça a fait rire les spectateurs en son temps, donc on va voir si ça marche encore de nos jours...
Si vous riez, levez simplement la main.

Lavomatic

PS : le gag ultime de ce post sur l'humour, c'est que je l'avais laissé en brouillon, convaincu qu'il était posté avant minuit, et en fait non. Pour me punir je l'ai donc antidaté à 23h59, que ça me serve de leçon. Pfffiu, bien failli ne rien poster aujourd'hui moi avec mes conneries.

15 mai 2010

Comme un clang dans la gorge

Un Point Unpleasant un peu différent de celui d'hier. Mais tout autant unpleasant, n'en doutons pas un instant.

Avec l'annonce de l'annulation de Law & Order, je me devais de rendre, à mon humble échelle, un hommage à cette série qui, à mon sens, fait partie de celles qui ne devraient pas, jamais, sous aucun prétexte, être annulées. A partir d'un moment, certaines séries sont devenues de telles institutions que le renouvellement devrait ne même pas poser question, quels que soient les scores d'audience, les coûts de production, ou les retours de spectateurs blasés qui, par définition, se lassent toujours de tout. Et puis sérieusement, après 20 ans, on n'en est plus à 5 saisons près, vous voyez ce que je veux dire ? C'est rat, NBC, c'est juste rat.

La bonne nouvelle, c'est que NBC vient de prouver qu'ABC n'était pas le seul network capable de me décevoir puissamment par une politique d'annulation et de commandes absurde. Une pensée pour les mecs de chez ABC qui doivent se sentir moins seuls ; cool pour vous, les gars !

Alors, l'hommage, donc. Humble ; l'ai-je mentionné ? Eh bien, vu qu'on est samedi, je me suis dit que j'allais impliquer dans cet hommage une autre émission de NBC, qui elle aussi a connu des hauts et des bas, et a frôlé l'annulation par plusieurs fois (mais après la prestation de la semaine dernière, on peut souffler encore un moment...), je veux bien-sûr parler de Saturday Night Live.

Le petit extrait ci-dessous, comme d'habitude sous-titré par votre serviteur, date d'avril 2007, alors que le sort de la série Law & Order semblait également en suspens. La première fois que j'ai vu cette émission (ah, je me souviens, j'étais jeune, c'était il y a six ou peut-être même sept mois), j'ai ri franchement. Là c'est un rire un peu amer. Mais allez, un rire quand même. Parce que finalement, ça vaut peut-être mieux comme ça qu'avec un seul clang.

FarewellLawandOrder

J'avais prévenu, c'est humble.
Bon, allez, consolons-nous, il reste encore SVU... pour le moment.
Oh, non, attendez, j'ai une plus grande consolation encore : si une série qui a seulement 8 ans de moins que moi, qui détient plein de records et qui est à la base d'une immense franchise,  peut se faire annuler... peut-être que quelqu'un va enfin faire un sort à au moins une série de la franchise CSI ?

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture (et qui ont pourtant eu 20 ans pour s'y mettre) : la fiche Law & Order de SeriesLive.

14 mai 2010

Lettre ouverte... à tout le monde

Comment mentionné récemment, il y a une sorte de snobisme parmi les blogueurs téléphagiques lorsqu'il s'agit de séries étrangères. C'est un snobisme rampant qui consiste à ne parler que de séries américaines (souvent la série canadienne anglophone y est assimilée), voire si on a de la chance, les séries britanniques. Les plus aventureux s'offrent parfois un frisson avec une série australienne de temps à autres. Et globalement ça s'arrête là. Je dis snobisme, je pourrais dire fainéantise, ça dépend de mon humeur.
Je connais bien ce snobisme pour l'avoir pratiqué très longtemps, considérant qu'en-dehors de la fiction américaine, point de salut. Alors on me le fait pas.

On connait cette même tendance dans la presse spécialisée dans les séries télé, qu'elle soit au format papier ou informatique, beaucoup de sites pourtant français persistant pendant longtemps à regarder le monde comme s'ils étaient américains, les américains ayant eux-mêmes une ouverture sur le monde particulièrement limitée (c'est d'ailleurs ce qui les pousse à faire des remakes de séries qui sont déjà dans leur langue...). Donc on se prend pour un spectateur américain lambda, si je puis dire, et on se dit que vraiment, la fiction télé, c'est l'Amérique ou ce n'est point.

Et donc ça parle d'actu (américaine), de pilotes (américains), de jolies actrices (américaines), de projets (américains). On fait des dossier et des trucs et des machins, et c'est toujours du même pays qu'il s'agit, la note d'exotisme provenant d'autres pays anglo-saxons que j'ai cités plus haut. Que ce soit pour les choses les plus complexes ou les plus banales (alors que pardon, mais des photos de jolies comédiennes japonaises, c'est pas ça qui manque, surtout qu'elles passent leur temps à faire des photoshoot pour des magazines).

On va être clairs : je n'ai jamais vu qui que ce soit faire un récapitulatif de la saison allemande ou d'une nouveauté en matière de telenovela brésilienne.
Ce sont des pays où, visiblement, il nous apparait comme évident que le seul but de la fiction locale est soit de faire des remakes de séries américaines, soit de nourrir les décideurs américains pour faire leur propre remake (Ugly Betty parvenant d'ailleurs à répondre aux deux caractéristiques). En-dehors de ça, la fiction ne semble pas exister dans ces pays, ni les autres. Si ça ne parle pas une langue anglophone, c'est qu'on n'y fait pas de la télévision. Ça rejoint un peu ce que nous laissent penser les émissions de fin d'année lorsqu'il y a un zapping "télés du monde" et qu'irrémédiablement la seule émission de télé japonaise qu'on y voit, c'est un jeu débile où quelqu'un se casse la figure ou fait un truc décalé, évidemment, sous-entendu : il n'y a rien d'autre à voir chez ces cons de nippons.

Ah, si : le magazine Générique(s) s'est bien encanaillé une fois à parler de séries étrangères, un numéro où à ma grande surprise, nulle mention n'était faite du Japon et de la Corée du Sud, pourtant deux secteurs télévisuels en ébullition, surtout la Corée qui s'exporte incroyablement bien en ce moment, et de la Chine uniquement pour sa version d'Ugly Betty ; mais bon, pourquoi pas, mais c'est bien tout.

Moi-même, ça m'a pris pas mal de temps de m'affranchir d'un tel mode de pensée. Toute sensibilisée que je sois à la culture japonaise depuis mes 15 ans (à l'époque j'ai commencé plutôt par un trip culture traditionnelle et littérature contemporaine, puis il y a eu les mangas et l'animation pendant un an ou deux avant de revenir aux fondamentaux), j'ai mis à peu près 8 ans à venir à la musique japonaise, 10 ans à venir à la télévision du même pays, 12 pour oser m'intéresser à la Corée... je sais bien ce que c'est. J'arrive à bientôt 30 ans et j'en suis encore à pousser les limites de ma propre curiosité (pas encore vraiment touché à Taïwan, par exemple, en-dehors de deux pilotes ; et concernant le reste du monde, j'ai par exemple encore beaucoup de mal avec la Grande-Bretagne).
La curiosité, ça prend du temps, dans tous les sens du terme.

Mais enfin, même sans parler d'Asie, qui est une culture à part et qui ne parle pas à tout le monde...

Pourquoi n'y a-t-il personne pour parler de séries africaines, ou indiennes, ou sud-américaines, ou que sais-je ? Qu'on n'ait pas la même curiosité que moi, je le conçois... Mais qu'on n'en ait aucune ?

Bien-sûr qu'il y a une difficulté pour voir ces séries.
Bien-sûr qu'il y a la barrière de la langue (encore que, tout dépend de vos propres origines... sur tous les foyers possédant un accès aux chaînes du bassin méditerranéen, on ne va pas venir me raconter qu'aucune série du cru n'est diffusée en France ? Sinon comment j'aurais découvert Kasamh Se, d'ailleurs ?).
Et bien-sûr beaucoup de blogueurs téléphagiques aiment la facilité. Sinon comment expliquer les 712 reviews par semaine de Desperate Housewives ? Ce sont des blogueurs et ils aiment leurs statistiques comme n'importe qui d'autre, après tout. Je vois bien les miennes baisser dés que la rubrique s'appelle Dorama Chick (c'est mécanique, pour ainsi dire) et je le conçois, cette rubrique ne s'adresse pas au grand public.
Mais une fois de temps en temps, quand même ? Regarder un peu ailleurs... non ?

Car bien-sûr qu'il y a des séries étrangères ailleurs. Et d'ailleurs tout le monde tombe des nues quand un Un, Dos, Tres ou un Destin de Lisa déchaîne les passions et attire le spectateur, fût-il lambda. "Oh tiens bah merde alors, des fictions européennes ? Que les gens regardent ? Sérieusement ? On l'avait pas vue venir celle-là. On n'y croyait pas vraiment quand on l'a programmée", semblent dire les décideurs devant ces découvertes ahurissantes.

Mais vous croyez que depuis Un, Dos, Tres, l'Espagne ne produit plus de fiction maison ? Vous croyez même que le Destin de Lisa/Bruno/Hilda, c'est tout ce que les scénaristes allemands peuvent faire ?

Regardez-moi le nombre de pays qui produisent potentiellement des séries (et n'attendons quand même pas de Wikipedia anglophone qu'il les recense toutes, bien que le nombre de séries indiennes listées en ses colonnes soit par exemple impressionnant, même si facilement explicable).
Regardez-moi ça !
Et une fois de temps en temps, ça tuerait les blogueurs de choisir un pays ou deux dans cette liste, et d'en parler ? Ça me révolte autant que ça me décourage.

Après, je ne suis pas non plus en train de vous dire qu'aucun blogueur téléphagique ne parle de séries asiatiques. J'ai essayé de les pister, ces gens-là. Ils ne sont pas légion, mais surtout dans leur immense majorité, ils ne parlent QUE de séries asiatiques. Et là c'est l'excès inverse...
En-dehors de ça, peu, très peu de pluralisme auprès des blogueurs téléphagiques. Pour ne pas dire aucun.
Je suis par exemple navrée pour Speedu d'Analyses en séries qui n'a pas réalisé qu'il pourrait coller parfaitement à sa ligne éditoriale avec des séries asiatiques (entre les jambes illusoirement interminables des actrices coréennes, les pitches des séries de TV Tokyo genre Shimokita GLORY DAYS, et les séries d'action genre IRIS...).

Mais surtout, vous savez ce qui me tue ? C'est que toutes les sources d'information en matière de séries asiatiques soient anglophones. Bon, maintenant il y a un peu SeriesLive (où je fais mon possible, c'est-à-dire souvent pas assez vu l'ampleur de la tâche), mais sinon ? Toutes mes news basées sur des infos occidentales, je vais les chercher sur des sites et des blogs anglophones (quand j'ai vraiment du temps je cherche des news en VO, je m'éclate, mais c'est un autre sujet). Et quand je vois ces ressources, je me dis "mais où est l'équivalent français ? où se cache la curiosité des téléphages français ?".
Elle n'est pas dans cette poche. Pas dans celle-là non plus. Je suis pourtant presque sûre qu'elle est quelque part.

J'aimerais bien vous dire que SeriesLive va faire ce bond vers la curiosité, au moins pour ce qui est de l'Asie dont je suis la rédactrice spécialisée.

Il y a eu, en public et en privé, des appels qui m'ont été lancés dans ce sens, des lecteurs de SeriesLive qui ont remarqué les news, les 280+ fiches série (dont il n'existait pas plus d'une trentaine avant que je n'arrive en août dernier, la plupart déjà envoyées par mes soins à Eske et Maxx ; je confesse n'être pas spécialement mécontente du boulot effectué), les incalculables fiches personnalité, les articles de fond, etc... et qui ont appelé de leurs vœux quelque chose de plus franc dans ce domaine. Certains ont proposé un sous-site à part (je ne suis pas favorable à cette idée, mais pourquoi pas), d'autres juste qu'une section "séries du monde" sur le site serait suffisante (j'avoue que cette possibilité me plairait et ouvrirait des horizons). Mais rien. On me dit qu'on va en parler et étudier ça et il n'en sort jamais rien de concret.
Les news, les fiches série, les fiches personnalité, les articles de fond continuent d'être noyés dans la masse, parce que la direction de SeriesLive me donne régulièrement un petit nonos à mordiller, genre "ah c'est bien ce que tu fais, on va te donner tous les accès, on va te permettre de faire des choses", mais le peu qui a été fait il y a quelques mois a disparu rapidement sans explication, plusieurs des accès promis n'ont jamais été donnés, etc...
Mais bon, il y a à intervalles réguliers quelqu'un de l'équipe dirigeante pour me dire que le boulot accompli est visible et qu'on me remercie pour ça, alors je continue d'attendre qu'on me permette de pousser plus loin.
C'est toujours mieux que ce que Critictoo m'a permis : je pouvais faire des reviews (j'en avais déjà envoyée une ou deux, peut-être même trois, qui n'ont jamais été publiées alors qu'après réécriture, elles avaient été jugées conformes) et j'avais été plutôt bien accueillie... à la condition de donner mon prénom. J'ai refusé car j'ai une politique intraitable sur le sujet : j'écris sur internet sous mon pseudo, et rien d'autre. Après cette réponse, plus jamais personne ne m'a adressé la parole, même pas pour me dire qu'on allait arrêter là, parce que sur Critictoo, si tu n'as pas de prénom, tu n'as pas le droit d'écrire de review sur les séries asiatiques, et tu n'as même pas droit à un mail pour te dire que tu es virée. Bon, ils ont maintenant quelqu'un qui s'en charge, quelqu'un avec un prénom, au moins l'Asie n'a pas complètement disparu de Critictoo, c'est déjà ça.

La curiosité, ça prend du temps, je l'ai dit, mais surtout, la curiosité, ça s'apprend. Et à l'heure où internet nous permet de découvrir avec moins de difficultés des horizons insoupçonnés jusque là (je n'ai pas dit qu'il n'y avait plus de difficulté du tout, mais quand même moins que quand j'ai commencé à être une téléphage acharnée dans les années 90), je trouve absolument révoltant que ceux qui ont le pouvoir de rendre les gens curieux, c'est-à-dire les blogueurs téléphagiques et les sites téléphagiques, renâclent tant à tenter l'expérience, surtout quand il existe un vivier de rédacteurs motivés (plus motivée sur la fiction coréenne et téléphagiquement cultivée en général que Livia, par exemple, je ne connais pas tellement).

On continue de rester chacun chez soi, ceux qui regardent des séries asiatiques et ne parlent que de ça, ceux qui regardent des séries américaines et ne parlent que de ça, et un triste no man's land au milieu.

Et comme dans la rubrique Point Unpleasant, j'ai coutume de parler de ce qui ne me plait pas, je pensais nécessaire de signaler que, vraiment, ce comportement me chiffonne. M'attriste. Me révulse. Me révolte.

Si vous ne le faites pas par curiosité, faites-le par dépit : il parait que Desperate Housewives est de plus en plus décevante, et vous ne savez pas encore ce que vous regarderez une fois Lost fini. Alors...?

Eternally

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture, mais qui veulent y remédier : le groupe "Dorama" de SeriesLive. Qui commence un peu à avoir les coutures qui craquent, mais bon, on fait avec ce qu'on a.

13 mai 2010

Thank you for becoming a friend

Me voilà à commencer la saison 3 des Craquantes (après un petit détour par le cinéma, ainsi qu'un épisode de SNL de 1979), et je dois dire que chaque épisode qui passe est une merveille de plus.

Oh, tous les épisodes ne se valent pas, bien-sûr. Mais il y a quand même des tas de choses que j'apprécie dans chacun d'entre eux. Moi qui ne regardais plus de sitcom ou quasiment (j'ai dû me menacer d'une arme pour regarder l'épisode de The Big Bang Theory de cette semaine !), je retrouve la joie de regarder ce type de série sans même y songer à deux fois.

Parmi les choses que j'aime, il y a par exemple les conversations des héroïnes dans la cuisine, en général autour d'une part de cheesecake, où chacune échange des anecdotes. On ne trouve pas ça dans la plupart des séries, parce que tout simplement les personnages ne sont pas assez vieux pour avoir autant d'anecdotes ! Mais là, chacune a toute une vie derrière elle, et plein de souvenirs à partager. Je trouve ça génial. Les anecdotes en question sont souvent hilarantes, mais il y a en même temps une certaine tendresse qu'on ressent à les voir raconter toutes ces choses plus ou moins intéressantes. Tenez, les histoires de Rose sur son bled de St Olaf... toujours un plaisir. Rose raconte souvent ses souvenirs avec tendresse, car ce sont toujours de bons souvenirs pour elle, mais les histoires en question sont souvent totalement absurdes et/ou ridicules, et c'est très drôle. A cela s'ajoute la réaction de ses colocataires, souvent complètement fatiguées d'entendre les histoires de ce bled paumé et de ses péquenots ; mais elles offrent aussi de superbes variations autour de ce gag récurrent : tantôt elles tentent d'y échapper, tantôt elles sont incrédules devant l'énormité de l'anecdote, tantôt elles échangent un regard complice qui montre à quel point elles sont atterrées par les histoires de Rose. Voir toutes ces scènes étalées sur plusieurs épisodes en une courte période de temps (au lieu de les voir une fois par semaine comme les spectateurs américains l'ont fait lorsque la série a été diffusée) me permet de profiter encore plus de ce genre de détails.

Ah, il y a aussi les quelques épisodes "à flashback". On connait tous ce procédé. Les sitcoms des années 80 et 90 en usaient, et même parfois abusaient. L'épisode "à flashback", c'était le truc qui coûtait pas cher et servait de magnifique best of, par exemple en fin de saison quand les sous viennent à manquer. Je revois assez nettement Madame est Servie faire le coup, et si on rigolait sur le coup, à la fin de l'épisode, on se sentait quand même un peu volé.
Eh bien dans les Craquantes, pour le moment, les épisodes "à flashbacks", ce sont des épisodes où tout est inédit. Les choses commencent pourtant de la même façon : sous un prétexte futile, on se retrouve dans la cuisine (autour d'une part de cheesecake, évidemment) pour se raconter des souvenirs ; "oh, tu te souviens quand on t'a organisé une fête surprise ?" lance l'une des craquantes. Uh oh, épisode "à flashback, se dit-on la première fois que ça arrive, tout en essayant de se rappeler dans quel épisode c'est arrivé. Eh bien, dans aucun. Les flashbacks sont entièrement inédits. Et s'ils sont souvent drôles, ils peuvent aussi, parfois, être touchant, comme quand Rose se rappelle du dernier anniversaire qu'elle a fêté dans sa maison de St Olaf. Il faut voir cet épisode pour le croire, mais on arrive à rire et pleurer en même temps...
Ainsi, sur la forme comme sur le fond, Les Craquantes parvient à me surprendre régulièrement.

Le premier épisode de la troisième saison, que j'ai regardé ce soir, ne fait pas exception. On y trouve non seulement un décor autre que la maison de nos héroïnes (un fait qui semble se multiplier à mesure que la série avance, c'est mignon), mais aussi un sujet difficile (et un autre, abordé en une seule réplique, et absolument superbe), et une chute, une fois n'est pas coutume, simplement triste. Plus la série avance et plus elle se permet plus franchement ces passages un peu plus amers. Il s'agit de rire de plein de choses, qui de prime abord ne semblent pas nécessairement faciles à prendre comme sujet pour des plaisanteries pourtant, mais de plus en plus, il s'agit aussi d'incorporer, toutes proportions gardées, un certain réalisme.

J'aimais Les Craquantes lorsqu'elles étaient "seulement" hilarantes, mais on dépasse largement ce stade quand la série commence aussi à m'émouvoir. Attention ! C'est quand on commence à faire ce genre de choses qu'on prend le risque de devenir l'une de mes séries préférées !

Eh, s'il y a bien une chose à apprendre de cette série... c'est qu'il n'est jamais trop tard.

TheOddCouple

Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche Les Craquantes de SeriesLive.

Publicité
<< < 1 2 3 4 > >>
ladytelephagy
Publicité
Archives
Publicité